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Revue de presse - Page 10

  • Revue de presse du 23 au 29 octobre

    Le Vent se lève - Julia Cagé : La demande populaire de référendum d’initiative citoyenne est essentielle

    À l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage Libres et égaux en voix (Fayard, 2020) et de son projet de financement citoyen des grands titres de presse Un bout du Monde, nous avons rencontré l’économiste Julia Cagé, spécialiste des structures économiques des institutions démocratiques et médiatiques. Nous l’avons interrogée sur sa vision de l’indépendance des médias en France, ainsi que sur le désir d’émancipation démocratique porté par le mouvement populaire pour le RIC. Entretien réalisé par Simon Woillet. Crédits photographiques Ulysse Guttmann-Faure. Retranscription Dany Meniel.
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    La Montagne - Olivier Faure (Parti socialiste) : "Moi, je veux gagner, pas témoigner"

    Après l’attentat de Conflans, la gauche a fait l’objet, y compris en son sein, d’accusations de duplicité, voire de complicité. Comment réceptionnez-vous ce procès en «islamo-gauchisme»? Ce procès ne concerne pas les socialistes. S’il y a bien un parti qui a tenu le cap, c’est le Parti socialiste. Pour mémoire, nous avons refusé de nous joindre à la manifestation du 10 novembre dernier contre « l’islamophobie », à l’appel du CCIF et d’autres personnalités qui expriment ouvertement leur défiance vis-à-vis des lois laïques. Depuis que je suis Premier secrétaire, je mets au défi quiconque de trouver la moindre indulgence dans les positions adoptées face à ceux que je considère comme les ennemis de la République.
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    A propos de : Collectif Rosa Bonheur, La ville vue d’en bas. Travail et production de l’espace populaire, Editions Amsterdam

    Un collectif de sociologues propose une ethnographie des quartiers populaires de Roubaix. Cette enquête minutieuse restitue la force des solidarités pratiques qui se nouent dans ces zones où le salariat ne procure plus ni revenus ni intégration sociale.

    Comment et de quoi vivent celles et ceux qui sont en situation de hors-travail ? Aux crochets des autres, de celles et ceux qui font précisément peiner leur corps et se soumettent à la discipline du travail en échange d’un salaire ? Comment cesser de confondre « sans-emploi » et « hors-travail », et plus encore « sans-emploi » et « inactivité » ? Ces questions se posent avec grande acuité depuis que le chômage de masse s’est installé parmi nous et que se sont amplement étendues ces marges du « quart monde » que le salariat n’a jamais réussi à faire disparaître. Cette frange d’environ 10 % de la « population active » a vu ses frontières s’élargir en même temps que le quotidien de ces familles et de ces individus devenait plus incertain suite aux successives mesures de « flexibilisation » de l’emploi. Les formes de la précarité se sont démultipliées et le travail salarié n’assure plus, en bas de l’échelle, une protection solide contre la pauvreté.
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    Fondation Jean Jaurès - Serons-nous submergés ? Épidémie, migrations, remplacement - Hervé Le Bras

    Le risque de décès par Covid-19 a varié de 1 à 170 selon le département considéré tandis que le taux de pauvreté s’étend seulement de 1 à 3, de même que la proportion de personnes âgées. Le pourcentage d’immigrés d’Afrique par département passe de 0,3 à 11,2, sans rapport avec la proportion d’ouvriers qu’ils sont censés constituer. Le Pas-de-Calais, siège du deuxième plus fort score de Marine Le Pen en 2017, est l’un des trois départements où la proportion d’immigrés est la plus petite. Dans tous ces cas, les différences sociales sont secondaires aux deux sens du terme : elles viennent à la suite des différences géographiques et elles sont bien plus faibles que celles-ci. À l’aune de ce constat, cet ouvrage d’Hervé Le Bras réexamine des questions sensibles telles que l’extension de l’épidémie, le risque de «  submersion  » africaine, celui d’un «  grand remplacement  » ou encore l’origine et la nature des demandes d’asile.
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    Libé - Aux sources de l'«islamo-gauchisme» Par Pierre-André Taguieff, philosophe, politiste et historien des idées

    Le philosophe Pierre-André Taguieff revient sur les origines d'un concept qu'il a contribué à forger. Selon lui, les usages polémiques discutables du terme ne doivent pas empêcher de reconnaître qu’il désigne un véritable problème : la collusion entre des groupes d’extrême gauche et des mouvances islamistes de diverses orientations.
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    Le Point - Laïcité : 48 personnalités exhortent les politiques à « insuffler une nouvelle dynamique »

    Dans une tribune pour le « JDD », Élisabeth Badinter, Caroline Fourest ou encore Richard Malka s'accordent pour « porter haut l'idéal laïc ».

    Quarante-huit personnalités sont signataires d'une tribune mise en ligne par le JDD ce samedi 24 octobre. Parmi elles : Élisabeth Badinter, Marcel Gauchet, Françoise Laborde, Alain Jakubowicz, Caroline Fourest ou encore l'ancien ministre Jean Glavany, ainsi que l'avocat de « Charlie Hebdo », Richard Malka.
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    Le JDD - Comment François Hollande surveille le congrès du PS

    François Hollande ne se prononcera pas sur le congrès du PS, mais voit d’un bon œil la candidature d’Hélène Geoffroy face au sortant Olivier Faure.

    Ce n’est pas l’œil de Moscou qui plane sur le Parti socialiste, mais bien celui de François Hollande. L’ancien chef de l’État est loin de rester aveugle à la situation du PS, lequel prépare en ce moment son prochain congrès, qui, samedi, a été reporté sine die en raison du Covid. Sous l’ex-président affleure toujours l’ancien premier secrétaire, un poste qu’il a occupé pendant onze ans. Commentaire d’un camarade qui le connaît par cœur : "Comment peut-on imaginer François Hollande se désintéresser d’un congrès?"

  • La revue de presse du 16 au 23 octobre

    Marianne - Olivier Faure : "Nous sommes à un tournant, beaucoup trop de pyromanes se déguisent en pompiers"

    Après l'assassinat de Samuel Paty, le premier secrétaire du Parti socialiste appelle à une mobilisation nationale en faveur des enseignants, et à la fin de la "complaisance" envers l'islamisme.

    Marianne : Qu’attendez-vous du chef de l’Etat et du gouvernement dans les prochains jours après ce drame ?

    Olivier Faure : L’horreur absolue de ce crime suppose une réaction d’unité de la nation. C’est l’école républicaine, laïque et émancipatrice qui a été visée par ce terroriste fanatisé par l’islamisme radical. C’est l’enseignement la cible, et Samuel Paty la victime expiatoire. Le mobile, c’est la volonté de faire obéir la République à un ordre supérieur.
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    France Inter - La colère de Iannis Roder, historien et prof d'histoire-géo : "20 ans que nous tirons le signal d'alarme"

    Historien, membre du Conseil des sages de la laïcité et professeur d'histoire-géographie dans un collège de Seine-Saint-Denis, Iannis Roder était l'invité de Patricia Martin, après la décapitation d'un enseignant vendredi dans les Yvelines.

    Iannis Roder, historien, membre du Conseil des sages de la laïcité et professeur d'histoire-géographie dans un collège de Seine-Saint-Denis, était l'invité de Patricia Martin ce samedi matin, au lendemain de la décapitation d'un enseignant qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
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    Marianne - Ces centaines d'incidents que décrivait le rapport sur la laïcité à l'école remis à Jean-Michel Blanquer

    Un rapport de l'inspection générale de l'éducation nationale remis le 13 octobre faisait le point sur les atteintes à la laïcité à l'école publique. Il montre une baisse des signalements, difficile à interpréter, mais liste de nombreux exemples inquiétants.

    Dès son entrée en fonction rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer a fait de la défense de la laïcité à l'école un de ses marqueurs politiques. Triste concordance de temps, cette semaine, un premier bilan du dispositif mis en place par le ministre de l'Education début 2018 avait été présenté. Un rapport rédigé par quatre inspecteurs généraux et publié ce mardi 13 octobre, faisant le point sur "l’application du principe de laïcité dans les établissements scolaires publics".
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    Fondation Jean Jaurès - États-Unis : vers une victoire de Joe Biden ?

    À moins de trois semaines des élections présidentielle et législatives, quelle est la situation politique aux États-Unis ? Comment se déroule cette campagne électorale insolite et sous forte tension ? Une dynamique favorable à Joe Biden se confirme-t-elle ? Célia Belin, chercheure en science politique, apporte des éléments de réponse.

    Célia Belin, visiting fellow à la Brookings Institution, a notamment publié Des démocrates en Amérique : l’heure des choix face à Trump (Fayard, Fondation Jean-Jaurès, février 2020).

    Elle répond dans ce podcast à trois questions :

    • Quelle est la situation politique à moins de vingt jours de l’élection présidentielle ?
    • Quels ont été les événements marquants de cette campagne et à quoi peut-on s’attendre d’ici l’élection ?
    • Le nom du président sera-t-il connu le 4 novembre prochain ?

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    Fondation Jean Jaurès - Lutte contre le changement climatique : cessons de jouer à la roulette russe !

    Le 7 octobre dernier, le Parlement européen a voté en faveur d’un objectif contraignant de baisse de 60 % des gaz à effet de serre d’ici 2030. Ollivier Bodin, économiste et membre de Greentervention, revient sur la nécessité d’assurer la cohérence entre cet objectif et les politiques économiques menées au niveau européen et par les États membres. Il plaide ici pour la mise en œuvre du principe de précaution qui conduirait à donner la priorité à la décarbonisation de nos économies.

    Le Parlement européen a voté le 7 octobre 2020 en faveur d’un objectif contraignant de baisse d’ici à 2030 de 60 % des gaz à effet de serre, un objectif plus ambitieux que la proposition de la Commission (55 %) et qui doit encore être validé par le Conseil. Le Parlement fait ainsi siennes les alertes des scientifiques du Groupe intergouvernemental d’experts du changement climatique (GIEC) pour lesquels il existe, dans les tendances actuelles des émissions mondiales, des risques non négligeables de développements catastrophiques et irréversibles pour l’habitabilité de la planète à l’horizon d’une à deux générations.
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    Marianne - À dix-huit mois de la présidentielle, les Verts se bricolent un attachement à la République

    Les déclarations de Yannick Jadot sur la sécurité et la laïcité ont rappelé que les écologistes, qui souhaitent ouvertement exercer le pouvoir, peinent sur les thèmes régaliens. À la recherche de crédibilité, le parti entend se réapproprier la notion de République pour en défendre sa propre version.

    Derrière la microcacophonie, un débat existentiel pour Europe Écologie-Les Verts (EELV). Mi-septembre, Yannick Jadot, candidat déclaré pour l’élection présidentielle, a planté le décor en abordant ouvertement des sujets sur lesquels les écolos sont d’ordinaire peu diserts : la sécurité (« Il y a une violence qui se banalise »), la laïcité (« Il faut faire le ménage dans les associations »), la montée de l’islamisme (« Des groupes tentent de remettre en question la sécularisation, de sortir des lois de la République au nom d’une idéologie ou de principes religieux. C’est inacceptable. »).
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    Non Fiction - Parcours de militants communistes

    Les biographies de Robert Simon et Marcel Paul illustrent les modalités de l’engagement communiste depuis l'entre-deux-guerres jusqu'aux années 1970.

    Robert Simon et Marcel Paul – qui se vient aujourd'hui consacrer deux biographies – ont suivi des itinéraires qui se sont croisés, dans le milieu des partis et des syndicats socialistes et communistes du début du XXe siècle. Ils incarnent deux formes d’engagement dans le communisme lors des périodes sombres comme glorieuses. Marcel Paul est électricien, communiste et syndicaliste, déporté, ministre, puis cadre de la CGT de l’énergie, alors que Robert Simon est instituteur, ancien socialiste devenu communiste en déportation, puis cadre régional du Parti communiste avant d’entrer en opposition. Les deux incarnent la mémoire communiste et leurs parcours sont analysés avec empathie par les auteurs qui leur consacrent ces nouvelles études.
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    Hémisphère Gauche - Dettes du Sud : pour une solidarité internationale transformée

    Pour répondre à la crise et aider les États membres de l’Union européenne les plus touchés, la recherche économique connaît une formidable profusion d’idées : certains auteurs proposent la création de coronabonds, la mise en place d’un green quantitative easing ou évoquent le recours à la « monnaie hélicoptère ».

    Mais qu’en est-il à l’échelle internationale ? Alors que l’Europe a déconfiné, la crise sanitaire reste largement devant nous au niveau mondial. Le virus touche désormais des parties du monde bien moins armées pour faire front, et nous sommes confrontés à une récession mondiale d’une ampleur inédite, qui devrait atteindre – 3 % en 2020 d’après le Fonds monétaire international (FMI)[1]. Cette crise économique menace de provoquer une inflexion forte de la trajectoire de développement de nombreux pays, susceptible d’affecter les plus fragiles. Selon la Banque mondiale, 60 millions de personnes pourraient basculer cette année dans l’extrême pauvreté, en vivant avec moins de 1,90 dollars par jour[2].

    Conscientes de la gravité de la situation, les institutions financières internationales ont annoncé des plans d’aide aux pays en difficulté. Les États agissent aussi, en fléchant leur aide publique au développement (APD) vers le renforcement des systèmes de soins. Le 31 mars dernier les pays du G20 ont aussi trouvé un accord pour reporter les échéances de dette des pays les plus pauvres de la planète. Les grandes puissances ont à cette occasion appelé à une réponse multilatérale à la crise sanitaire et économique, provoquée par la pandémie de coronavirus, avec une feuille de route commune.
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    Non Fiction - Le travail social face à l’incertain

    Cette étude socio-anthropologique vise à redonner la parole aux éducateurs de rue en étudiant le sens qu’ils attribuent à leur travail, afin de déjouer les instrumentalisations politique du métier.

    L’univers du travail social est depuis quelques temps confronté à un phénomène global d’industrialisation   : marchandisation des cadres d’activité, gestionnarisation et standardisation des pratiques, instrumentalisations politiciennes, précarisations psychiques et matérielles des professionnels… Chaque secteur de cet univers est placé dans l’incertain quant à son utilité, sa signification précise.
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    Le Figaro - 2022 : Olivier Faure veut changer les statuts du PS pour éviter la primaire

    Le premier secrétaire, candidat à sa réélection au congrès de décembre, devra convoquer un congrès extraordinaire en vue d'une modification des statuts.

    « Le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires citoyennes ouvertes. » Pour le moment, chez les socialistes, la procédure en vue de la présidentielle de 2022 est gravée dans le marbre des statuts, à l'article 5.3.1 Mais le premier secrétaire Olivier Faure voudrait bien pouvoir changer les choses. Il pourrait profiter du congrès de décembre pour acter le principe du changement, et le faire valider lors d'un congrès extraordinaire à la rentrée 2021.
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    Le Figaro - Olivier Faure ouvre la porte du PS aux députés du groupe EDS, en voie de disparition

    Après le départ de Jennifer de Temmerman, annoncé vendredi au Figaro, le groupe d'anciens macronistes est passé en dessous du seuil nécessaire de quinze députés pour exister à l'Assemblée nationale.

    Que vont devenir les quatorze députés EDS ? Leur groupe, «Écologie, Démocratie, Solidarité», est en instance de survie après le départ de Jennifer de Temmerman, annoncé au Figaro ce vendredi 16 octobre. Si la formation comptait 17 élus (dont seize issus de LREM) lors de sa création au mois de mai, elle se retrouve aujourd'hui en dessous du seuil nécessaire de quinze députés pour exister à l'Assemblée.
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    Le Monde - Le Parti socialiste reporte son congrès à cause du Covid-19

    La direction du PS a décidé de déprogrammer son congrès, prévu à Villeurbanne les 12 et 13 décembre, à cause des conditions sanitaires liées à la deuxième vague de l’épidémie due au SARS-Cov-2.

    Les textes d’orientation étaient prêts. Les signatures de soutien avaient été collectées. Samedi 24 octobre, le conseil national (CN) – le « Parlement » du parti – devait lancer les débats du congrès du Parti socialiste (PS). Las, les annonces du premier ministre, jeudi 22 octobre, étendant le couvre-feu à cinquante-quatre départements ont tout stoppé. La direction du PS a décidé de reporter le congrès prévu les 12 et 13 décembre à Villeurbanne (Rhône).
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    INFO LE POINT. Changement en vue à la tête de l'Observatoire de la laïcité

    Selon nos informations, le rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité, Nicolas Cadène, devrait être remplacé. « Il n'est plus crédible », estime-t-on.

    .... Outre le fait que ces prises de parole dissonantes ne font pas partie de la mission de l'Observatoire, c'est la conception de la laïcité de Nicolas Cadène qui est épinglée. « Il semble plus préoccupé par la lutte contre la stigmatisation des musulmans que par la défense de la laïcité. Le fait qu'il s'affiche et discute avec le CCIF [Collectif contre l'islamophobie en France, NDLR] a achevé d'agacer en très haut lieu », explique un proche de Marlène Schiappa.
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    Marianne - Liberté d'expression à l'école : "Pour mes élèves, Charlie Hebdo, c'est l'extrême droite"

    L’assassinat du professeur Samuel Paty bouleverse le corps enseignant. Après le sentiment de révolte, il y a cette peur de se frotter aux sujets interdits : religion, caricatures et liberté d’expression.

    Gaël J., s’excuse, il ne « devrai[t] pas ». Il ne devrait pas utiliser ce vocabulaire martial. C’est évident, un enseignant ne devrait pas dire ça, surtout pas en début de carrière. Professeur d’histoire et géographie dans un collège de l’académie d’Amiens (Somme), ce trentenaire en reconversion s’excuse. Une, deux, trois fois. Puis lâche ces mots offensifs : « La mort de Samuel Paty, collègue de 47 ans, c’est une perte en première ligne, au front. Subitement, on comprend qu’on fait un métier dangereux. Avant-hier, je n’y pensais pas, et aujourd’hui, ça me saute à la figure : nous sommes des cibles potentielles. »
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    Marianne - Assassinat de Samuel Paty : "C'est le moment d'en finir avec la 'gauche collaborationniste'"

    Manuel Boucher, professeur de sociologie à l’université de Perpignan Via Domitia, estime que la gauche doit impérativement prendre ses distances avec certains courants communautaristes et racialistes comme le PIR ou le CCIF.

    À l’ouverture du "procès Charlie", pour rendre hommage à leurs camarades journalistes et dessinateurs assassinés (12 morts) le 7 janvier 2015 par des jeunes djihadistes français, pour les punir d’avoir publié les caricatures du prophète Mahomet, les survivants décident de republier ces caricatures ce qui entraîne immédiatement des réactions de haine. Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) exhorte à passer à l’acte tandis que des manifestations appelant à la vengeance sont organisées au Pakistan.
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  • La revue de presse du 9 au 15 octobre

    Reporterre - Avec la pandémie, les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent

    Les milliardaires sont devenus encore plus riches avec la pandémie. C’est ce que révèle un rapport de la banque UBS et du cabinet de conseil PwC, publié ce mercredi 7 octobre 2020. Cet accroissement de richesse illustre à quel point les marchés financiers jouent un rôle d’accélérateur des inégalités pendant les crises.

    Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX, a quadruplé sa fortune, qui a augmenté de 76 milliards de dollars pour atteindre 103 milliards de dollars. Il n’est pas le seul, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, a également vu son patrimoine fortement augmenter, comme nous vous le racontions déjà. Selon le rapport, la fortune des ultrariches a progressé de 27,5 % pour s’établir à 10.200 milliards de dollars. Un niveau record pour les 2.000 milliardaires étudiés.
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    Observatoire des inégalités - Le modèle social français réduit nettement la pauvreté et les inégalités

    Analyses 9 octobre 2020

    Notre modèle social coûte cher, mais l’argent n’est pas dépensé pour rien. Les prestations sociales réduisent nettement la pauvreté et les inégalités de revenus. Une analyse de Laurent Jeanneau, directeur de la rédaction d’Alternatives Économiques.

    Notre modèle social coûte cher, c’est entendu. Quelque 27,2 milliards d’euros ont ainsi été versés au titre des minima sociaux en 2018, ce qui représente 1,2 % du produit intérieur brut (PIB). Mais ce « pognon de dingue », selon l’expression présidentielle, est-il bien dépensé ?

    La question est loin d’être anodine, à l’heure où la pauvreté repart à la hausse. En 2018, 9,3 millions de Français vivaient en dessous du seuil de pauvreté (c’est-à-dire avec moins de 1 063 euros pour une personne seule [1]), soit 400 000 de plus qu’en 2017. Le taux de pauvreté culmine ainsi à 14,8 % de la population en 2018, son niveau le plus élevé enregistré depuis 1996. Toutes ces sommes d’argent dépensées pour aider les plus démunis servent-elles à quelque chose ? Pas la peine d’entretenir plus longtemps le suspense : la réponse est oui, comme viennent de le confirmer plusieurs études.
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    Nos lendemains - Jean Castex confirme (sans le vouloir) la gestion calamiteuse de la crise sanitaire en France

    C’est parti pour deux jours de spéculations sur ce qu’Emmanuel Macron va dire mercredi soir. Le chef de l’État sera interrogé en direct de l’Elysée par Gilles Bouleau (TF1) et Anne-Sophie Lapix (France 2). L’entretien, également diffusé sur LCI, France Info et TV5 Monde, « portera notamment sur la situation sanitaire et économique du pays ». Avec une pincée de sécuritaire, selon toute vraisemblance, pour les mêmes raisons : l’épidémie explose, comme le feu d’artifice qui a mis en lumière le commissariat de Champigny-sur-Marne samedi soir et poussé le Président à (enfin) recevoir les syndicats de policiers jeudi.
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    Observatoire des inégalités - De plus en plus de grandes fortunes en France

    Données 6 octobre 2020

    Les grandes fortunes sont de plus en plus nombreuses en France. Le nombre de foyers fiscaux soumis à l’impôt sur la fortune a été multiplié par 2,8 entre 1999 et 2010. Entre 2011 et 2017, la progression a été plus lente, mais de 22 % tout de même.

    358 000 contribuables déclaraient au fisc un patrimoine d’au moins 1,3 million d’euros en 2017, selon le ministère des Finances. L’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), encore en vigueur cette année-là, remplacé depuis par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), nous fournit en quelque sorte un seuil officiel de la grande fortune. L’administration fiscale publie l’évolution du nombre de ces privilégiés.
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    Novethic - Le Parlement européen vote en faveur d’une loi climat très ambitieuse

    La pression s'accentue sur les États membres. Les eurodéputés viennent d'adopter ce jeudi 8 octobre une ambitieuse loi climat qui acte d'une part la neutralité carbone en 2050, mais surtout une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60 % d'ici 2030, quand la Commission n'entendait aller que jusqu'à 55 %.

    "Historique ! Le parlement européen prend le leadership mondial dans la lutte contre le réchauffement climatique", a tweeté l’eurodéputé Pascal Canfin. "Je crois que nous nous souviendrons tous de ce moment quand nous serons plus vieux." Les députés européens ont adopté ce jeudi 8 octobre, à une forte majorité, la première loi climat européenne qui acte la neutralité carbone en 2050 mais surtout une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60 % d’ici 2030 en valeur absolue, par rapport à 1990.
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    Fondation Jean Jaurès - Les inamovibles de la République, Chloé Morin

    La crise de la Covid-19 a joué un puissant rôle de révélateur. En particulier, l’efficacité de l’administration, sur fond de déconnexion et de déresponsabilisation de la haute fonction publique, a été questionnée. Pour Chloé Morin, la faillite des élites n’est pas liée à une somme de petitesses individuelles, mais est bien le résultat d’un système. Dans cet ouvrage, elle revient sur les symptômes et les causes concrètes de cette maladie de l’État, mais propose également une série de solutions audacieuses.

    L’auteure :
    Chloé Morin, ancienne conseillère en charge de l’opinion publique au sein du cabinet du Premier ministre de 2012 à 2016, est aujourd’hui experte associée à la Fondation Jean-Jaurès et spécialiste de l’opinion publique.
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    Il a bon dos le « séparatisme ». Une nouvelle fois, campagne contre le Front national oblige, le Gouvernement y va de sa petite loi pour fustiger le grand danger de l’islamisme. Ce dernier ne peut être nié et prend la forme d’un phénomène communautariste rendant perméables certaines parties de notre société à un discours fondamentaliste religieux qui mène souvent au repli et parfois à la violence. Mais il y a visiblement d’autres formes de séparatisme qui préoccupent moins le Gouvernement. Or, la défense de l’unité de la République est une cause globale, qui exige de la cohérence et qui s’accommode mal des séparatismes de toute nature. La République doit s’efforcer d’inclure par l’exemple, par la cohérence et par la solidarité, au lieu de stigmatiser par intérêt électoral.
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    Maxime Blondeau est le fondateur du premier éco-syndicat de France, le Printemps écologique, qui entend faire pénétrer les revendications de l’écologie politique au cœur de l’entreprise. C’est en effet dans l’entreprise que le système productif – fondamentalement facteur de pollution – peut être transformé. L’objet d’un syndicat consiste à « défendre les intérêts matériels et moraux, individuels et collectifs de ses membres ». Le Printemps écologique souhaite élargir les compétences d’un élu syndical pour y inclure de nouveaux sujets : la mobilité, l’alimentation, la comptabilité, les indicateurs d’impact, le climat et la biodiversité – qui peuvent être inclus dans la définition précédente. Nous avons donc voulu approfondir cette démarche, en revenant également sur les impasses auxquelles fait face le monde syndical traditionnel.
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    Même si chacun de ses membres semble le prendre à une vitesse et selon des trajectoires différentes, la politique chinoise de l’Union européenne est à un tournant. Entretenu en Europe pendant des décennies, l’espoir que les relations économiques et commerciales nouées avec Pékin entraîneraient une ouverture et une libéralisation progressive de la Chine est désormais enterré. Ernst Stetter, conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, analyse les enjeux de cette prise de conscience européenne. 

    Le 14 septembre 2020, l’Europe et la Chine ont organisé un sommet virtuel. Tenu dans une atmosphère de méfiance mutuelle croissante, celui-ci s’est achevé sans déboucher sur des résultats concrets. 
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    Le Figaro - Congrès du PS : Hélène Geoffroy va faire face à Olivier Faure

    La maire socialiste de Vaulx-en-Velin souhaite s'opposer à la «stratégie d'effacement du PS» de l'actuel premier secrétaire du parti.

    L'hiver sera chaud chez les socialistes... Selon une information révélée mercredi par L'Obs , la maire socialiste de Vaulx-en-Velin (Rhône), Hélène Geoffroy, va tenter de briguer le premier secrétariat du parti face à Olivier Faure lors du congrès prévu pour les 12 et 13 décembre prochains à Villeurbanne. «Je veux m'opposer à la stratégie d'effacement du PS. Nous ne devons pas nous dissoudre. Je ne suis pas là pour organiser une écurie présidentielle, je veux débattre», a-t-elle revendiqué auprès de l'hebdomadaire.

     
     
  • La revue de presse du 2 au 8 octobre

    Reuters - La nouvelle fiscalité du capital a entraîné un bond des dividendes

    PARIS (Reuters) - Les réformes de la fiscalité du capital mises en oeuvre après l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron ont entraîné une forte hausse des dividendes en 2018, concentrés sur un plus petit nombre de foyers fiscaux très fortunés, montre un rapport publié jeudi par l'organisme public France Stratégie.

    Dans son deuxième rapport, le comité d'évaluation de la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et de l'instauration d'un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les revenus du capital, mises en oeuvre en janvier 2018, se dit en revanche encore incapable de mesurer l'impact de ces mesures sur l'investissement des entreprises.
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    Reporterre - Loi Asap : le gouvernement continue à défaire le droit de l’environnement

    La loi dite de « simplification » de l’action publique est discutée par les députés cette semaine. Ce texte poursuit à marche forcée le démantèlement du droit de l’environnement, dénoncent ses détracteurs. Il facilite par exemple l’implantation de sites industriels au moment même où Lubrizol a démontré la nécessité d’une meilleure surveillance.

    Un texte « fourre-tout », dénoncent en cœur ses détracteurs. Ou qui permettra de « rapprocher l’administration du citoyen, simplifier les démarches (…), faciliter le développement des entreprises », comme l’explique le gouvernement ?

    Le projet de loi Asap ­— pour accélération et simplification de l’action publique — est discuté à l’Assemblée nationale depuis lundi 28 septembre. Son titre est transparent quant à l’intention de l’exécutif : « asap » comme « as soon as possible » — aussi vite que possible.
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    Fondation Jean Jaurès - Rééquilibrer les effets du quinquennat

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient sur les vingt du quinquennat, une réforme qui a stabilisé le pouvoir présidentiel en omettant de renforcer le pouvoir législatif.

    Le quinquennat a vingt ans !

    Il fut introduit le 24 septembre 2000, par référendum constitutionnel. Plébiscité à l’époque (mais par une faible partie d’électeurs, tant l’abstention avait été record), il est aujourd’hui vertement critiqué. Il a pourtant un nécessaire effet stabilisateur, qui n’interdit pas de réfléchir à des évolutions.

    D’abord, dénonçons quelques idées reçues et rétablissons quelques contre-vérités.

    D’une part, on l’associe toujours à «  l’inversion  » du calendrier électoral, car une loi votée postérieurement à l’adoption de la révision constitutionnelle a reporté au mois de juin le terme du mandat de député, là où il expirait auparavant début avril. L’objectif était effectivement de permettre que se déroule d’abord l’élection présidentielle, puis les élections législatives.
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    Basta - «Aujourd’hui pour sauver l’accumulation du capital, on est obligé de détruire la démocratie»

    L’inaction écologique menace désormais l’espace démocratique, estime le philosophe Pierre Charbonnier. Les régimes autoritaires qui émergent ne se constituent-ils pas en appui à l’accumulation de richesses par quelques-uns au prix de la dilapidation des ressources de tous ? Face à cette destructrice « utopie du marché », les progrès politiques viendront du contre-mouvement social. Entretien réalisé en partenariat avec l’hebdomadaire Politis.
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    À propos de : Frank Georgi, L’Autogestion en chantier. Les gauches françaises et le « modèle yougoslave » (1948-1981), Nancy, L’Arbre bleu.

    Introduit en Yougoslavie en 1949, le principe de l’autogestion dans les entreprises a fasciné de larges pans de la gauche française jusqu’à la fin des années 1970. Cet enthousiasme, nourri par des échanges et des voyages, n’a pas résisté à l’étatisme et au centralisme français.

    Le rapport au modèle soviétique, pour les gauches françaises, est un sujet aussi connu que documenté, tant il a accompagné une grande partie de celles-ci tout au long du XXe siècle

    . D’autres expériences (castriste, maoïste) ont pu fasciner des secteurs – au demeurant limités – de ces forces politiques, et de manière intermittente. Aujourd’hui oublié (le pays a même disparu), un autre modèle a interrogé, voire attiré les gauches françaises : l’autogestion yougoslave.

    Depuis la fin des années 1940 jusqu’à l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, l’expérience menée par Tito n’a pas peu suscité une riche gamme de réactions, de l’enthousiasme au rejet véhément. C’est à ce dossier que s’attelle Frank Georgi, historien spécialiste des mouvements sociaux contemporains, dans un ouvrage tiré d’une HDR soutenue en 2017.
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    Reporterre - L’écologie ne peut qu’être politique et radicale

    Critique du capitalisme, de la rationalité économique devenue envahissante, réflexion novatrice sur les conséquences des « métamorphoses du travail »… Dans « Fonder l’écologie politique », Robert Chevanier revient sur l’œuvre d’André Gorz.

    • Présentation du livre par son éditeur :

    Parti d’une philosophie du sujet d’inspiration phénoménologique, suivie d’une tentative de refondation du marxisme, André Gorz (1923-2007) devait rencontrer le mouvement écologiste. L’écologie, cependant, ne peut qu’être politique, plus radicale que celle qui est défendue par les courants qui entendent se limiter à la protection de la nature. L’écologie politique naît d’une protestation spontanée contre la destruction de la « culture du quotidien » qui constitue notre milieu de vie.
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    L'Obs - TRIBUNE. Jean-Luc Mélenchon : « La créolisation n’est pas un projet ou un programme, c’est un fait »

    Le leader de La France insoumise s’inspire du concept du penseur Edouard Glissant pour proposer « le chaînon manquant entre l’universalisme et la réalité vécue qui le dément ».

    « Créolisation ». Un mot dans mon discours sur la République a fait parler. Je laisse de côté la poignée de sots pour qui ce fut une nouvelle occasion d’essayer de me faire endosser la camisole de force de leurs hantises identitaires. Ainsi de madame Saporta. Son ignorance crasse éclata quand elle affirma que le concept de créolisation renvoyait aux « origines » de chacun. Elle ignore donc ce que veut dire ce mot depuis qu’Edouard Glissant l’a mis en scène. Commençons donc par lire ce qu’en disait Edouard Glissant en 2005 dans une interview au journal « le Monde »
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    Le Figaro - Jean-Luc Mélenchon nous répond: «Notre futur n’est pas un passé toujours recommencé»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le leader de la France Insoumise a souhaité répondre, en termes civils et argumentés, à la tribune de Raphaël Doan, normalien et agrégé de lettres, que nous avons publiée le 29 septembre, intitulée ‘‘«Créolisation» contre «assimilation»: où est le véritable universalisme?’’.

    J’ai emprunté le concept de «créolisation» à la philosophie poétique d’Edouard Glissant. Cela fait débat. Tant mieux. J’ai lu la tribune publiée par Raphaël Doan sur Le Figaro Vox. Son propos me contredit radicalement. Il le fait avec l’élégance d’un raisonnement documenté. Et il reconnait que je ne suis pas partisan du communautarisme.
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    Non Fiction - Castoriadis : l’actualité d’une pensée radicale

    Cette superbe édition des écrits politiques de Castoriadis pose la question de l’actualité, voire de l’urgence, d’une pensée à la fois radicale et réaliste.

    Avec ces deux volumes, les éditions du Sandre achèvent la publication des Ecrits politiques de Cornelius Castoriadis. C’est là un travail tout à fait remarquable dans lequel peu d’éditeurs sont aujourd’hui disposés à s’engager. L’ensemble comprend 8 volumes, superbement imprimés et reliés, et près de 5 000 pages de textes s’échelonnant sur près d’un demi-siècle, de l’après-guerre au milieu des années 1990.

  • Revue de presse du 25 septembre au 1er octobre

    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises 2020 : quels clivages pour la présidentielle ?

    Au-delà des blocs que représentent les sympathisants des différentes forces politiques en France, Émeric Brehier voit dans la dernière vague de notre enquête « Fractures françaises » l’existence de blocs différents mais bien homogènes selon que l’on s’intéresse aux valeurs ou aux politiques économiques. Le directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation analyse ici ce phénomène qui pourrait avoir des incidences fortes sur les prochaines stratégies d’alliances.

    La dernière vague de l’enquête annuelle « Fractures françaises » est une nouvelle fois riche d’enseignements. À tout le moins d’interrogations, tant les leçons pouvant en être tirées sont parfois paradoxales. Comme si, somme toute, l’image ainsi renvoyée était un écho aux bouleversements de la scène politique depuis la dernière élection présidentielle. On sait, à cet égard, que les dernières élections municipales n’ont en rien rendu les choses plus claires et lisibles. Certes, le Parti socialiste (PS) ainsi que Les Républicains (LR) ont globalement su préserver leurs bastions pour le premier et leurs conquêtes de 2014 pour les seconds.
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    Libé - Une agriculture écologique, indissociable du progrès social

    Par la Confédération paysanne , Attac , Greenpeace , France Nature Environnement (FNE) , Notre affaire à tous , MIRAMAP , Générations Futures , Combat Monsanto et Vietnam Dioxine

    Plusieurs associations et collectifs lancent un mouvement citoyen le samedi 17 octobre pour changer de modèle agricole. Pour garantir à tous une alimentation saine, ils appellent notamment à revoir la politique agricole commune pour qu'elle soutienne des exploitations à taille humaine.
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    Observatoire des inégalités - Le bonus aux héritiers de La République en marche : une gifle pour la France populaire

    Points de vue 22 septembre 2020

    Une exonération de 100 000 euros par enfant de droits de donation a été votée cet été. Une mesure choquante dans une période de crise profonde et contradictoire avec le discours de la majorité sur « les inégalités de destin », qu’elle renforce. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Les parents fortunés vont pouvoir transmettre 100 000 euros supplémentaires à chacun de leurs enfants sans que ces derniers ne paient d’impôts, à condition qu’ils créent ou développent une entreprise de moins de 50 salariés, ou qu’ils construisent ou réalisent des travaux d’économie d’énergie dans leur maison. La loi a été adoptée début août en pleine trêve estivale. Cette mesure constitue une gifle aux catégories populaires marquées par la forte progression du chômage et de la pauvreté liée à la crise sanitaire. Ce vote souligne la duplicité du discours d’une majorité qui répète qu’elle veut réduire les « inégalités de destin », tout en permettant aux plus aisés d’accumuler encore plus, et donc de reproduire les inégalités de revenus.
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    France 3 - Le PS, Macron, la Présidentielle de 2022, la crise du Covid : entretien avec Lionel Jospin, de passage à Toulouse

    Sa parole est rare. Désormais libéré de ses obligations au Conseil Constitutionnel l’ancien Premier Ministre livre son regard et sa pensée sur notre société dans « Un temps troublé » son dernier ouvrage. 

    Désormais octogénaire, l’ancien député de Haute-Garonne n’a pas changé. Ni physiquement, ni intellectuellement. Ça fuse. Et quand votre question ou votre citation flottent un peu, il n’hésite pas à vous reprendre. Comme quand vous lui dites que vous le trouvez fataliste sur la Présidentielle 2022 et un probable second tour Macron/Le Pen.
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    Reporterre - En pleine croissance, le réseau Biocoop est contesté sur le plan social

    Depuis le 9 juillet, les salariés des deux magasins Biocoop-Le retour à la terre à Paris se mobilisent pour de meilleures conditions de travail. Emportée par la croissance et face à concurrence des géants de la distribution, la société pionnière du bio a-t-elle oublié ses valeurs sociales et solidaires ?

    Les clients jouent des coudes pour entrer dans le magasin. Devant l’enseigne Biocoop-Le retour à la terre, dans le 5e arrondissement de Paris, une quinzaine de salariés manifestent, samedi 12 septembre. Samuel, Konstantin ou encore Lætitia prennent la parole. Le micro lâche au bout de quelques minutes, obligeant les employés à crier leurs revendications dans un mégaphone de fortune : la revalorisation des salaires et le droit à une rupture conventionnelle sont dans toutes les bouches.
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    Basta - Ehpad : « Le secteur entier est en souffrance, que ce soient les résidents, les familles, ou le personnel »

    La crise sanitaire a mis en lumière les profondes carences dans les établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Comment en est-on arrivé là, vingt ans après leur création ? Pire : « L’épidémie pourrait favoriser encore plus le privé lucratif », préviennent les chercheuses Laura Nirello et Ilona Delouette. Entretien.
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    À propos de : Charles Girard, Délibérer entre égaux. Enquête sur l’idéal démocratique, Vrin

    Le projet d’une démocratie délibérative est-il irréaliste ? Contre l’assimilation désabusée de la démocratie à un ensemble de procédures de vote visant à satisfaire les intérêts du plus grand nombre, Charles Girard soutient que la délibération est un idéal pertinent pour une société d’égaux.

    En démocratie, la décision politique n’est pas un « point d’arrêt » qui se réduirait « au choix arbitraire d’une volonté souveraine », écrivaient Charles Girard et Bernard Manin dans une tribune publiée par Le Monde- au début de l’été 2020. Les deux philosophes nous rappelaient ainsi qu’aucune situation d’urgence ne dispense les représentants de leur devoir de justification des orientations prises. Cette justification ne se confond pas avec un simple exercice de pédagogie, mais doit permettre de mettre en balance « les biens et les maux » impliqués dans toute décision, afin que les mesures prises ne soient pas soustraites au contrôle de la délibération collective.
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    Ouest France - La maire PS de Nantes, Johanna Rolland, cherche à prendre pied à Paris

    Semaine clé pour Johanna Rolland (PS) : la maire de Nantes a pris, jeudi 24 septembre, la présidence de l’association France urbaine et croisé le fer avec le Premier ministre sur France 2. Un joli coup initié dès la mi-juillet.

    Le ton était juste. Sur la forme, elle était très bien, lâche un cadre LR après avoir vu Johanna Rolland (PS) débattre sur le plateau de France 2, jeudi soir, face au Premier ministre Jean Castex :On a compris le message : on la verra dans la campagne pour la présidentielle ».
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    Le Vent se lève - « La surveillance est un mode du capitalisme » – Entretien avec Christophe Masutti

    Dans le monde informatisé que nous habitons, chacune de nos conversations, de nos recherches et de nos rencontres est enregistrée, analysée et ses données sont exploitées pour prédire et influencer nos choix. Plus encore, c’est l’espace d’interaction lui-même, ce sont nos formes de sociabilité qui sont organisées de sorte à extraire le plus possible de données : la surveillance et le marché ne cessent de s’immiscer dans notre milieu de vie et nos rapports sociaux. L’enjeu, en ce sens, est-il réellement celui de la protection de la vie privée, ou même de la défense de la souveraineté des États ? Ne s’agirait-il pas plutôt d’identifier un système économique et politique qui repose sur l’appropriation et sur l’exploitation par les entreprises du numérique des données personnelles et de comportement de leurs utilisateurs ? Ce système a un nom : le capitalisme de surveillance, auquel le chercheur Christophe Masutti a consacré un ouvrage, Affaires privées, Aux sources du capitalisme de surveillance, paru en mai 2020. Historien et philosophe des sciences et des techniques, administrateur du réseau Framasoft dédié au logiciel libre et hacktiviste, Christophe Masutti entend présenter ses analyses et ses recherches, autant que des pistes d’émancipation collective. Entretien réalisé par Maud Barret Bertelloni.
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    France Inter - 5G : où est passée la démocratie ?

    Retour sur le débat enflammé autour de la 5G alors que l’appel d’offre pour l’octroi des fréquences va débuter demain en France…

    Je regrette d’avoir vous dire à quel point j’ai mal vécu l’allusion d’Emmanuel Macron sur les Amish en tant qu’adorateur de la "Petite maison dans la prairie". En insinuant que les descendants de la famille Ingalls n’était qu’une bande de demeurés tout juste capables de couper des buches et cuisiner des Apple pie avec des bonnets en coton sur la tête, le chef de l’Etat a envoyé un signal méprisant bien au-delà du village de Walnut Grove … Ce sont toutes celles et ceux qui se posent des questions légitimes sur cette nouvelle technologie qui ne se reconnaissent pas dans cette caricature de réac préférant s’éclairer à la lampe à huile.  
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    Fondation Jean Jaurès - Élections régionales et référendum en Italie : vers une stabilisation de la coalition au pouvoir ?

    Alors que les Italiens ont été appelés à voter pour les élections régionales et sur un référendum constitutionnel proposant la réduction du nombre de parlementaires, le 20 et le 21 septembre dernier, Mathieu Gallard, directeur d’études à Ipsos France, se penche sur les résultats de ces scrutins. Tandis que le Parti démocrate (centre-gauche) a maintenu son assise, contrairement au Mouvement 5 étoiles, à droite et l’extrême droite, la rivalité s’instaure entre la Ligue de Matteo Salvini et Fratelli d’Italia. Ces scrutins posent plus largement la question de l’avenir de la coalition entre le Mouvement 5 Étoiles et le Parti démocrate, menée par le président du Conseil, Giuseppe Conte.
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    Le Vent se lève - Sur quoi prospère le « djihadisme » au Burkina Faso

    Alors que l’ensemble des pays sahéliens continue de s’enfoncer dans la crise sécuritaire, le Burkina Faso vient de franchir la barre du million de déplacés internes – pour environ 20 millions d’habitants. Les groupes « djihadistes » [1] semblent y gagner du terrain, comme en témoigne l’attaque d’humanitaires français et nigériens à proximité de Niamey le 9 août ou celle d’un poste-frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire le 11 juin dernier. Comment comprendre l’extension des espaces contrôlés par les « djihadistes » ? Faut-il y voir le succès d’une idéologie politico-religieuse ? Le résultat de conflits ethniques ? L’expression d’une simple criminalité organisée ? Ce sont surtout des facteurs structurels qui expliquent l’attrait d’une partie de la population pour ces organisations funestes : l’appauvrissement des campagnes, les tensions foncières et la crise de légitimité de l’État.

  • La revue de presse du 18 au 24 septembre

    Observatoire des inégalités - 1 % de la population possède 44 % de la fortune mondiale

    Données 18 septembre 2020

    Les 47 millions de millionnaires (en dollars) possèdent 44 % de l’ensemble du patrimoine privé mondial, selon le Crédit suisse. Les inégalités de patrimoine se réduisent, mais les grandes fortunes restent très majoritairement occidentales.

    47 millions de personnes dans le monde possèdent un patrimoine d’au moins un million de dollars [1] selon les estimations du Crédit Suisse (données 2019). Ils représentent à peine 1 % de la population adulte mondiale et détiennent 44 % de l’ensemble des richesses privées du monde.

    Pour appartenir à la tranche des 10 % les plus fortunés du monde, il faut posséder au moins 100 000 dollars, soit environ 90 000 euros par personne ou 180 000 euros pour un couple. Un couple français qui possède un logement d’environ 70 m2 dans une ville comme Tours, et qui a fini de rembourser ses emprunts, se situe ainsi dans les 10 % les plus fortunés du monde. Les 550 millions d’adultes concernés à l’échelle de la planète détiendraient 83 % du patrimoine mondial.
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    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises 2020. Focus sur le bloc social-écologiste

    La Fondation Jean-Jaurès est partenaire de la huitième vague du baromètre « Fractures françaises », outil unique qui permet de mesurer notamment les valeurs des Françaises et des Français ainsi que les rapports de force politiques. À moins de deux ans de l’élection présidentielle, cette nouvelle vague donne à Gilles Finchelstein l’occasion de se pencher plus particulièrement sur la cohérence en termes de valeurs du bloc « social-écologiste »

    L’enquête 2020 sur les fractures françaises permet de mesurer si, en se plaçant du point de vue de l’opinion, une union entre les partis et mouvements de l’arc s’étirant du Parti socialiste (PS) à Europe Écologie-Les Verts (EELV) est possible. Cette question ne doit pas seulement intéresser la gauche tant elle est potentiellement susceptible de changer la donne d’une élection présidentielle dont le premier tour peut être une nouvelle fois décisif. Certes, il y a loin de l’affirmation d’une sympathie partisane à l’expression d’un vote incarné, mais voici quand même le premier enseignement de l’enquête : les sympathisants d’EELV (11,7 %) et du PS (7,4 %) sont plus nombreux si on les additionne (19,1 %) que les sympathisants de La République en marche (12,3 %), de La France insoumise et du Parti communiste (9 %), des Républicains (11,5 %) ou du Rassemblement national (13,9 %). 
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    Le Vent se lève - « Le géomimétisme consiste à avoir un impact global sur le climat en imitant la nature » – Entretien avec Pierre Gilbert

    Pierre Gilbert est le jeune auteur du livre « Géomimétisme : réguler le changement climatique grâce à la nature », préfacé par l’économiste et directeur de recherche au CNRS Gaël Giraud et publié aux éditions Les Petits Matins. Il est par ailleurs l’ancien responsable de la rubrique Écologie de Le Vent Se Lève. Nous avons donc souhaité l’interroger sur les méthodes naturelles de lutte contre le changement climatique. Nous évoquons également les conclusions politiques que Pierre Gilbert en tire, quant au le rôle de l’État, de la diplomatie, des technologies, etc. Plus que tout autre sujet, le climat impose d’adopter une approche holistique, sous peine d’oublier des enjeux sociaux ou encore géopolitiques fondamentaux. Entretien réalisé par César Bouvet.
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    Non Fiction - Libérer la démocratie par Timothée DUVERGER

    Un livre de référence sur le délibéralisme qui propose un cadre théorique aux initiatives solidaires et une alternative scientifique au libéralisme.

    Dans le sillage des études polanyiennes traitant des rapports entre l’économie et la société, le duo d’universitaires Éric Dacheux/Daniel Goujon, a livré sa dernière production quelques jours seulement avant le début du confinement en France. Dans le prolongement de leurs travaux conjoints, ils proposent le concept de délibéralisme, qu’ils présentent comme un principe normatif garantissant « la liberté de chacun de participer à la construction collective des désaccords » tant dans la sphère publique que socio-économique.
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    Libé - Fruits et légumes : une contamination aux pesticides sous-évaluée

    Les résidus de pesticides sur les fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle et consommés en France sont plus importants que ce que l’on pensait, révèle un rapport de l’association Générations futures publié ce mercredi.
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    Le Vent se lève - « Il faut rétablir la primauté de l’intérêt général » – Entretien avec Jean-Éric Schoettl

    Conseiller d’État, Jean-Éric Schoettl a occupé de nombreuses fonctions au sein de l’administration française : directeur général du CSA de 1989 à 1992, il a ensuite été nommé directeur au secrétariat général du Gouvernement avant d’exercer la fonction de sécrétaire général du Conseil constitutionnel de 1997 à 2007. Dans cet entretien, il analyse la transformation progressive de la République française fondée sur la primauté de la loi, la souveraineté nationale et l’intérêt général en une société libérale fondée sur les seuls droits individuels. Il plaide pour un rééquilibrage des priorités pour permettre à la France de faire primer les exigences du bien commun sur la coalition des desiderata individuels et des intérêts particuliers.
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    Non Fiction - Quand privatisations rime avec prédations

    Laurent Mauduit, journaliste à Mediapart, livre un bilan à la fois très informé et accablant des privatisations en France.

    La privatisation des biens et services publics est l’une des caractéristiques principales du néo-libéralisme, dont l’un des objectifs affiché est de rendre au privé à peu près tout ce qui avait pu être défini à un moment donné - et s’agissant de la France, essentiellement à la Libération ou encore au tout début des années 1980 au moment de l’arrivée de la Gauche au pouvoir - comme relevant de la puissance publique. Avec la justification que ces activités seront ainsi mieux gérées et pourront être rapprochées d’autres entités afin d’assurer leur pérennité (nouer des alliances). Et en soutenant qu’il sera toujours possible de fixer aux entreprises privées qui en hériteront des obligations et des limitations pour ce qui relèverait, encore et malgré tout, de la puissance publique. 
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    France Info - Présidentielle de 2022 : la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, met en garde contre "les querelles d’ego" à gauche

    Dans un entretien accordé au "Point" vendredi, l'élue socialiste déplore "l'émiettement à gauche" et les "querelles d'ego", tout en croyant en "une offre sociale-démocrate, écologiste, citoyenne" en 2022. 

    La gauche sociale-démocrate et écologiste pourrait-elle avoir un espace et l'emporter en 2022 ? "Si elle sort des querelles d'ego", répond vendredi 18 septembre la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, dans un entretien au Point. L'élue socialiste, à la tête de la capitale depuis 2014, se dit prête à prendre "toute sa part" dans la "bataille" pour une "démocratie vivante".

  • La revue de presse du 11 au 17 septembre

    Le Vent se lève - « Nous risquons de subir une nouvelle vague de désindustrialisation » – Entretien avec Anaïs Voy-Gillis

    Alors que le gouvernement français vient de présenter définitivement « France Relance », son plan de relance dit de 100 milliards d’euros, son contenu déçoit et son ampleur n’apparaît pas à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés. Ce plan, annoncé depuis de nombreux mois, intègre à la fois des crédits, garanties, dotations, en réalité pour beaucoup déjà alloués, et qui pour d’autres prendront de longs mois avant d’intervenir dans l’économie. Tandis que l’idée-même de planifier semblait jusqu’alors irrecevable pour le président et sa majorité, voici que le nouveau premier ministre Jean Castex annonce la résurrection d’un vieil outil de prospection et d’action publique de l’après-guerre, le Commissariat au Plan. François Bayrou vient d’être nommé à sa tête en tant que Haut-Commissaire. Cependant, cette annonce intervient sans réelles explications sur le contenu de la mission du Commissariat ni sur les moyens qui lui sont alloués. Dès lors, assistons-nous réellement au retour d’un État plus stratège ou bien à une simple annonce marketing d’un État sans solutions, et quel plan mettre en œuvre pour reconstruire industriellement et écologiquement notre pays ? Pour y apporter des éléments de réponses, nous avons interrogé Anaïs Voy-Gillis, docteure en géographie économique de l’Institut français de géopolitique et autrice d’une thèse sur la réindustrialisation française. Entretien réalisé par Nicolas Vrignaud et retranscrit par Manon Milcent.
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    Le JDD - Lyon, Bordeaux, Marseille : les maires de 11 grandes villes demandent un moratoire sur la 5G

    TRIBUNE - Une soixantaine d'élus (dont les maires de Bordeaux, Lyon, Marseille ou encore Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens, François Ruffin, Eric Piolle, Julien Bayou, Alexis Corbière...) exhortent le gouvernement à décider d'un moratoire sur le déploiement de la 5G. Ils plaident pour "la tenue d'un débat démocratique décentralisé".
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    France Culture - Reconstruire la gauche à l'heure où les antagonismes politiques évoluent

    Beaucoup décrivent la bipolarité gauche-droite comme dépassée. Comment réinventer la gauche dans un tel contexte ? C'est le sujet de la revue de presse des idées de la semaine.

    C'est un sujet très présent, surtout à l'heure où tant de voix affirment que le clivage droite-gauche a disparu dans la tête de nombreux français. Pascal Perrineau, politologue, le confirme d'ailleurs à nouveau dans la revue Le 1. "La France dit-il, a inventé l'antagonisme gauche-droite (...) mais les français s'y retrouvent de moins en moins. Un autre clivage est né avec le référendum de Maastricht, c'est l'opposition entre, dit-il toujours, ce que j'appelle la société ouverte et la société du recentrage national".  Dans ce contexte là comment réinventer la gauche  ? Dans la presse ces derniers jours il est question d'idées et de stratégies.
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    Reporterre - Les fausses promesses de la voiture électrique — l’enquête de Reporterre

    La voiture électrique serait le « véhicule propre » par excellence, celui qui permettrait de conserver le même mode de vie tout en prenant soin de la planète. La réalité est tout autre, comme le montre l’enquête de Reporterre, dont nous compilons ici les trois volets. Émissions de gaz à effet de serre, frénétique consommation de minerais et « révolution » des mobilités sous l’emprise du « big data » et de l’intelligence artificielle, la promesse d’un monde meilleur est surtout celle d’un enfer écologique.
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    Non Fiction - Entretien avec Frédéric Viguier à propos de La cause des pauvres

    Le tour moralisateur qu'a désormais pris la lutte contre la pauvreté masque le fait que celle-ci est avant tout le produit des inégalités.

    Frédéric Viguier vient de faire paraître La cause des pauvres en France (Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2020) où il étudie les formes qu'a prises la lutte contre la pauvreté dans notre pays depuis 1945, sous l'angle de ses promoteurs ou avocats. Il a aimablement accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre pour nos lecteurs.
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    France Bleu - Les associations de Montpellier devront signer une charte de la laïcité pour toucher des subventions

    Le maire de Montpellier Michaël Delafosse a annoncé l'obligation pour les associations qui souhaitent toucher des subventions de la ville et la métropole de Montpellier de signer au préalable une charte de la laïcité.

    Michaël Delafosse durcit les conditions d'attribution de subventions aux associations de Montpellier. Le nouveau maire de Montpellier a annoncé qu'elles devront dorénavant signer une "charte de la laïcité" pour en bénéficier. Toute association qui ne respecterait les grands principes qui y sont édictés pourrait voir ses subventions suspendues. 
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    RFI - France: candidat à sa succession à la tête du PS, Olivier Faure veut le rassemblement de la gauche

    Candidat à sa propre succession, Olivier Faure, le patron des socialistes français, maintient son appel au rassemblement de la gauche en vue de la prochaine présidentielle de 2022, et juste avant le Congrès du PS.

    Olivier Faure a annoncé ce 13 septembre au Journal du dimanche qu'il serait candidat à sa propre succession à la tête du Parti socialiste (PS), lors de son prochain congrès. Pour lui, il s’agit de se mettre d'accord sur un projet commun avec toute la gauche, puis sur un candidat à la présidentielle. Un appel qui pour le moment se heurte aux velléités de candidatures de l'insoumis Jean-Luc Mélenchon et de l'écologiste Yannick Jadot. Olivier Faure les prévient : partir diviser, c'est prendre le risque de disparaître.
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    Non Fiction - Gloire et déclin de la figure de l’intellectuel

    A travers une histoire personnelle, Shlomo Sand revisite l’histoire des intellectuels, depuis les mythes et les rites d’un groupe social inventé en France au XIXe siècle jusqu’à ses derniers avatars.

    L’histoire des intellectuels est régulièrement réinvestie. Les débats sur leur rôle et leur influence réelle sont sans fin. En cette rentrée littéraire 2020, ce chantier reprend vigueur avec un ouvrage de l’historien israélien Shlomo Sand, réédité en poche après une première publication en 2016.
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    Reporterre - À Caen, une coopérative cultive l’autogestion

    La Coop 5 pour 100 est une société coopérative d’intérêt collectif qui s’est fixé pour mission de proposer une alternative au modèle économique actuel. Elle compte pour cela sur sa ressourcerie, son épicerie, sa cantine et ses ateliers.

    L’histoire de Coop 5 pour 100 commence en avril 2015. À l’origine de ce projet collectif — qui compte une ressourcerie, une épicerie, une cantine et des ateliers —, cinq personnes, qui ont décidé de monter une structure différente, fondée sur un modèle économique plus équitable. « On ne se retrouvait pas dans la dichotomie salarié-patron, consommateur-producteur », raconte Lætitia. La Coop appuie sa démarche sur cinq piliers : la durabilité, la solidarité, la démocratie, l’éthique et l’ancrage territorial.
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    Marianne - Huit vaccins contre le Covid-19 dans la dernière étape de test, aucun français : d'où vient le retard du pays de Pasteur

    Sur les quelque 321 projets de vaccins développés à travers le monde depuis le début de l’épidémie de coronavirus, seulement huit ont débuté la dernière étape des tests cliniques. Aucun d’entre eux n’a été élaboré en France.
     
    Un vaccin, le plus vite possible. Il a fallu à peine attendre trois mois après le début de l'épidémie pour que les premiers essais sur l’Homme, menés par la société américaine Moderna, ne débutent courant mars. « Nous en aurons bientôt un », a osé Donald Trump dès le 11 juin. Même son de cloche pour son homologue russe : mi-août, Vladimir Poutine a revendiqué l’homologation du premier vaccin contre le Covid-19. Sur les rangs, les candidats sont pourtant nombreux : on dénombre en tout 321 candidats. Parmi eux, certains français. A l’Institut Pasteur, les recherches ont même débuté courant janvier. Pourtant, la France n’est pas aujourd’hui la plus avancée. Le pays de Pasteur est-il en retard dans la « course au vaccin » contre le Covid-19 ?
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  • Les actualités politiques du 4 au 10 septembre

    The Conversation - Rénovation énergétique du logement : les conditions de la rentabilité

    Depuis la fin des années 1950, la part de la facture énergétique est restée remarquablement stable dans le budget des ménages. À l’exception de la période des chocs pétroliers (1973-1985), elle s’élève à environ 8,5 % du budget total, dont près de 5 % pour le logement (chauffage, eau chaude sanitaire et électricité) et 3,5 % pour les carburants automobiles.

    De même, au cours des dernières décennies, les factures énergétiques sont restées en valeur absolue assez constantes avec, selon les années, des dépenses comprises entre 1 500 et 2 000 euros pour le logement, et 1 200 à 1 400 euros pour les déplacements automobiles.
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    Reporterre - Plan de relance : des ambitions en trompe-l’œil pour la rénovation énergétique

    Le volet du plan de relance dédié à la rénovation énergétique est loin d’une révolution : on revient simplement aux niveaux de financements de 2018 et ce, pour seulement deux ans. Analyse.

    On ne pourra pas leur reprocher leur enthousiasme. Tant le Premier ministre, le ministre de l’Économie que Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, ont repris en chœur jeudi 3 septembre en conférence de presse l’éloge d’un volet de leur plan de relance : 6,7 milliards d’euros pour la rénovation énergétique, élément-clef des 30 milliards du volet transition écologique, « pas de géant pour la transition écologique en France », selon les mots de Barbara Pompili. Dans le détail, 4 milliards d’euros vont être dédiés à la rénovation des bâtiments publics. S’y ajoutent 2 milliards pour le logement privé via le dispositif MaPrimeRénov, 500 millions pour les logements sociaux et 200 millions pour les petites et moyennes entreprises. Le gros du dispositif concerne les bâtiments publics avec 300 millions d’euros délégués aux régions pour la rénovation des lycées. Pour les universités et les bâtiments régaliens, l’argent sera débloqué via des appels à projets. Enfin, pour les bâtiments des communes et départements, les financements seront fléchés via les préfets.
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    Les possibles - Éditorial : Tout changer pour que rien ne change ? vendredi 26 juin 2020, par Harribey Jean-Marie *, Jean Tosti * le 26 juin

    Une première bataille idéologique se livre autour de l’interprétation de la crise. D’aucuns s’acharnent à marteler l’idée que « la crise » n’aurait rien à voir avec les transformations du capitalisme mondial depuis cinquante ans. C’est faire fi de la dévastation planétaire due à la déforestation, à l’agriculture intensive, à l’urbanisation extensive, qui explique le développement des zoonoses, maladies provenant de la transmission de l’animal à l’homme. La discussion théorique n’est pas qu’une affaire de sémantique car il en va de la suite à donner : s’il s’agissait d’une crise extérieure à l’évolution du capitalisme, il suffirait de relancer la machine économique après avoir fermé la parenthèse de la pandémie ; s’il s’agit au contraire d’une crise systémique, alors une refondation complète des objectifs et des moyens de l’économie s’impose.

    On se doute que la bataille principale porte donc sur le changement de cap à opérer. La revue Les Possibles s’inscrit depuis son origine dans cette perspective. Et la pandémie du coronavirus et la paralysie de l’économie qui s’en est suivie sont l’occasion de préciser un peu mieux ce que serait une transition sociale et écologique pour sortir de la logique mortifère du capitalisme et des dégradations sociales et écologiques engendrées par la poursuite de l’accumulation infinie. Dans les deux numéros précédents des Possibles, nous avions consacré les dossiers à la politique monétaire des banques centrales et à la planification dans la perspective d’une transition. Nous poursuivons ici avec un dossier sur les transformations nécessaires du système productif.
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    OFCE - L’aide exceptionnelle de solidarité a-t-elle permis de couvrir les coûts du confinement pour les familles?

    Les mesures de confinement prises pour lutter contre la diffusion du virus de la covid19 ont eu des répercussions à la fois sur l’activité des parents et leurs revenus, sur la scolarisation des enfants, et sur les coûts supportés par les familles. Ainsi, selon la situation professionnelle et familiale, certains parents ont télétravaillé, d’autres ont été mis au chômage partiel par leur employeur, d’autres encore ont pu bénéficier du dispositif d’indemnisation de l’arrêt d’activité pour garde d’enfant et une dernière catégorie de parents ont perdu leur emploi (voir le Policy brief OFCE n°65[1]). Seuls les premiers ont conservé leur salaire mais ils ont dû concilier à domicile les exigences de leur employeur et le temps à consacrer à leurs enfants, notamment sur le plan pédagogique. Les deux catégories suivantes ont bénéficié d’un maintien partiel de leur rémunération, le maintien était intégral pour ceux dont le salaire horaire est au niveau du smic. Enfin, les parents ayant perdu leur emploi, ont accédé au chômage indemnisé (allocation d’aide au retour à l’emploi, ARE) ou non en fonction de leur situation au regard de l’assurance chômage.
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    Observatoire des inégalités - Combien compte-t-on de personnes sans domicile fixe en France ?

    Analyses 8 septembre 2020

    Combien compte-t-on de personnes sans domicile fixe en France ? Il est très délicat d’estimer la taille d’une population hétérogène et mobile. L’enjeu est d’abord d’obtenir des données locales précises. Une analyse du sociologue Julien Damon.

    Les estimations sur le nombre de sans domicile fixe se sont multipliées depuis les années 1980, reposant majoritairement sur le travail des associations. Les chiffrages se sont longtemps situés dans une large fourchette de 100 à 800 000 personnes. Ces estimations mélangeaient généralement les personnes qui restent sans-abri toute l’année et celles qui l’étaient ponctuellement. L’affaire n’est pas simple : les SDF mobiles dans les villes, parfois cachés pour se protéger, échappent aux enquêtes traditionnelles, construites sur la notion de ménages logés.
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    Basta - Permettre à chacun de manger à sa faim : l’idée d’une « Sécurité sociale de l’alimentation »

    Imaginez un budget de 150 euros dédiés à l’alimentation, alloué chaque mois à tout le monde. Imaginez ensuite que vous décidiez collectivement, en fonction de critères débattus, des types d’aliments qui pourront être achetés avec ce budget. Une sécurité sociale de l’alimentation pourrait fonctionner ainsi, et transformer le système alimentaire.

    Garantir un droit à l’alimentation pour tous, financé par la solidarité nationale : c’est le projet d’un collectif qui imagine une « sécurité sociale de l’alimentation ». À l’image de la « sécu », qui garantit un accès aux soins pour tous, la « sécurité sociale de l’alimentation » serait éminemment solidaire : chacun cotiserait selon ses moyens pour permettre aux familles les plus pauvres de subvenir a minima à leurs besoins. La gestion serait démocratique, avec des caisses locales au sein desquelles se retrouveraient des consommateurs, des producteurs, des travailleurs ou des élus. Un budget mensuel dédié de 150 euros par mois et par personne – cette somme serait versée aux parents pour les mineur.es – serait sanctuarisé, et intégré dans le régime général de sécurité sociale.
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    Le JDD - Régionales : en Auvergne-Rhône-Alpes, Verts et PS pas d'accord sur la façon de battre Laurent Wauquiez

    En Auvergne-Rhône-Alpes, les écologistes veulent un candidat au premier tour des régionales de mars prochain, tandis que les socialistes plaident pour une alliance contre Laurent Wauquiez d'emblée.

    En Région Auvergne-Rhône-Alpes, socialistes et écologistes n'ont qu'une idée en tête : battre le président sortant, Laurent Wauquiez, aux élections régionales de mars 2021. Une Région qu'ils regardent avec les yeux de Chimène, et qui pourrait devenir un symbole. "Cette campagne peut devenir un laboratoire pour la présidentielle", estime un influent socialiste. Les écologistes pensent leur heure venue. Selon nos informations, la candidate d'EELV sera très probablement Maud Tavel, adjointe d'Éric Piolle, le maire de Grenoble. Tavel devrait bientôt dévoiler à ses camarades ses ambitions. Du côté de Grenoble comme du côté de Lyon ville conquise par l'écologiste Gregory Doucet aux municipales, son nom fait déjà "consensus", selon un Vert local.
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    Fondation Jean Jaurès - Droit au blasphème, caricatures, liberté d’expression... Les Français sont-ils encore « Charlie » ?

    À l’occasion de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo a commandé à l’Ifop une enquête destinée à mieux cerner l’état de l’opinion sur les combats menés par le journal satirique ces dernières années – liberté d’expression, critique des religions, primauté des valeurs républicaines sur les préceptes religieux –, mais aussi le regard que les Français de diverses confessions portent sur les auteurs de la tuerie qui décima alors sa rédaction. La Fondation Jean-Jaurès publie, en exclusivité, la note d’analyse et l’enquête, qui est à retrouver également dans Charlie Hebdo du 2 septembre 2020.
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    Le Point - Attentats de janvier 2015 : « Une partie du procès nous incombe »

    Au-delà du débat technique, le procès doit nous amener à interroger les responsabilités morales et politiques, plaident plusieurs intellectuels.

    Que pouvons-nous attendre du procès des quatorze complices (trois manquent à l'appel) des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, qui s'est ouvert ce mercredi 2 septembre, devant la cour d'assises spéciale de Paris ? Où en sommes-nous, cinq ans après les attentats de Charlie, de Montrouge et de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, qui ont coûté la vie à dix-sept personnes – dont quatre juifs, trois policiers et les membres d'une rédaction –, laissant des dizaines d'autres à jamais meurtris ?

    « En vérité, il ne faudra pas en attendre grand-chose, si l'on s'en tient au débat strictement judiciaire visant à déterminer la responsabilité des seconds couteaux qui ont fourni qui une carte SIM, qui une bagnole, qui une kalachnikov aux assassins… », soupire Philippe Val. Il dirigea Charlie Hebdo de 1992 à 2009, comme rédacteur en chef puis comme directeur de la publication. Et il n'est guère optimiste.
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    France Culture - Bruno Latour : "David Graeber, une oeuvre immense de lutte, dans ses livres, et dans la rue"

    Mercredi 2 septembre, l'anthropologue David Graeber est mort à l'âge de 59 ans. Avec le sociologue Bruno Latour, nous revenons sur le travail de l’intellectuel américain pour mieux comprendre la place de l'anthropologie dans la société du XXIème siècle.

    Mercredi 2 septembre 2020 , l'anthropologue américain David Graeber est mort à l'âge de 59 ans. Professeur à Yale et puis à la London School Economics, il a conduit notamment des recherches sur la bureaucratie et la dette, et s'est fait connaître plus largement en développant le concept des bullshit jobs, ou jobs à la con, ces métiers bien réels qui s'avèrent manquer gravement de consistance et d'utilité. Souvent qualifié d'anarchiste, celui qui fut une des figures majeures du mouvement Occupy Wall Street à New York en 2001 préférait se définir simplement comme auteur et anthropologue militant. Le sociologue et anthropologue Bruno Latour, professeur émérite au Médialab de Sciences Po, revient sur le rôle que joue l'anthropologue dans la société contemporaine. Cette mission, selon l'exemple donné par Graeber, consiste-t-elle à être comme lui un penseur et militant optimiste ? 
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    Nos lendemains - Avec Danièle Obono, peut-on ne pas être « Charlie »?

    Danièle Obono n’est pas Charlie. C’est, du moins, ce qu’elle a énoncé au micro de Jean-Jacques Bourdin, arguant qu’on peut pleurer les victimes des attentats à titre individuel, les personnes, mais ne pas se sentir solidaires d’un mouvement « et défiler aux côtés de dictateurs ». Etrange manière de justifier la nuance… Argument qui peine à convaincre. Car qui ne s’est jamais trouvé dans une manifestation, aux côtés de personnes auxquelles il aurait préféré ne pas être associé (elle était encore récemment aux manifestations « anti islamophobie », et y a croisé des personnes aux slogans assez peu républicains… cela ne la dérangeait visiblement pas beaucoup) ? Fallait-il refuser de faire la révolution, parce que certains révolutionnaires étaient infréquentables ? Argument dont on ne peut, dès lors, qu’avoir le sentiment qu’il recèle une part d’hypocrisie. Manière de ne pas assumer les vraies raisons de la désolidarisation de Charlie – à savoir, qu’il ne faudrait pas « insulter » une religion ? On s’interroge…

  • L'actualité de la rentrée

    Le Festival des idées

    Compte tenu de la crise sanitaire actuelle et de l'incertitude quant à sa durée, Le Festival des idées saison 2 se tiendra les 4, 5 et 6 septembre prochains à trois endroits : à la Charité-sur-Loire, à Paris et en ligne grâce au soutien citoyen apporté via une campagne de financement participatif.
    Cette crise doit nous permettre de construire le monde d'après. Celui-ci devra être plus juste, écologiste, solidaire et humaniste, confiant dans l'intelligence de notre peuple.
    La saison 1 du Festival des idées avait entrepris de faire tomber les murs. Pour sa deuxième édition, le Festival veut contribuer à proposer au pays de nouveaux horizons.
    En mettant en débat des propositions citoyennes, le Festival des idées entend aider à sortir de la panne du politique face aux défis inédits de notre temps.
     
    Pour suivre le Festival des idées :
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    Libé - En Biélorussie, l'hymne des manifs est une chanson catalane

    Chant de ralliement contre la dictature de Franco, "L'Estaca", écrite par le chanteur Lluis Llach en 1968, a accompagné nombre de mouvements populaires, de la Pologne à la Tunisie.

    En Biélorussie, lors des manifestations contre la réélection le 9 août du président-dictateur Alexandre Loukachenko, un chant est repris avec ferveur par la foule. Mais ce n’est ni Give peace a chance de John Lennon, ni Bella Ciao, ces classiques des rassemblements militants à travers le monde. L’Estaca a été écrite et enregistrée en 1968 par le chanteur catalan Lluis Llach, et cette parabole sur un pieu fiché dans la terre que des générations de paysans ne parviennent pas à arracher devient rapidement un chant de ralliement des opposants à la dictature du général Franco. En 1979, en Pologne, la chanson prend une signification anticommuniste, quand elle est adoptée comme hymne par le syndicat interdit Solidarnosc. C’est d’ailleurs une traduction en biélorusse de la version polonaise signée Jacek Kaczmarski que chantent les opposants à Loukachenko, les deux adaptations portant le même titre: Mury (les murs).
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    Nos Lendemains - Emploi, COVID : à quoi va ressembler la rentrée?

    Vous connaissez ces soirées d’été, où l’on se prélasse en terrasse, ou au bord d’une piscine en regardant disparaître les derniers rayons du soleil ? Et l’on entend au loin comme un roulement, un bruit sourd qui promet l’orage. On ne sait s’il sera violent, ou s’il passera à côté. Si la pluie creusera les jardins et noiera quelques tentes de vacanciers, ou si elle se contentera d’abîmer quelques plantes et de rafraîchir l’atmosphère. On l’entend arriver, gronder, on s’y prépare…

    La situation du pays, en cette fin d’été, a quelque chose de ces soirées d’orage. Nous voyons tous que l’épidémie semble repartir – mais à quelle vitesse, de quelle ampleur sera la vague ? – et que la crise économique va, est même déjà en train de frapper – mais frapper qui ? quels emplois, quelles filières, et comment ? combien de temps ?
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    Les possibles - Éditorial : Tout changer pour que rien ne change ? vendredi 26 juin 2020, par Harribey Jean-Marie *, Jean Tosti *

    Une première bataille idéologique se livre autour de l’interprétation de la crise. D’aucuns s’acharnent à marteler l’idée que « la crise » n’aurait rien à voir avec les transformations du capitalisme mondial depuis cinquante ans. C’est faire fi de la dévastation planétaire due à la déforestation, à l’agriculture intensive, à l’urbanisation extensive, qui explique le développement des zoonoses, maladies provenant de la transmission de l’animal à l’homme. La discussion théorique n’est pas qu’une affaire de sémantique car il en va de la suite à donner : s’il s’agissait d’une crise extérieure à l’évolution du capitalisme, il suffirait de relancer la machine économique après avoir fermé la parenthèse de la pandémie ; s’il s’agit au contraire d’une crise systémique, alors une refondation complète des objectifs et des moyens de l’économie s’impose.

    On se doute que la bataille principale porte donc sur le changement de cap à opérer. La revue Les Possibles s’inscrit depuis son origine dans cette perspective. Et la pandémie du coronavirus et la paralysie de l’économie qui s’en est suivie sont l’occasion de préciser un peu mieux ce que serait une transition sociale et écologique pour sortir de la logique mortifère du capitalisme et des dégradations sociales et écologiques engendrées par la poursuite de l’accumulation infinie. Dans les deux numéros précédents des Possibles, nous avions consacré les dossiers à la politique monétaire des banques centrales et à la planification dans la perspective d’une transition. Nous poursuivons ici avec un dossier sur les transformations nécessaires du système productif.
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    Basta - Les Etats européens sont pour l’instant incapables de garantir un accès équitable à un futur vaccin contre le Covid

    Jamais le développement d’un vaccin n’aura coûté si cher aux contribuables. Ni les recherches sur Ebola, ni celles sur le Sida, n’auront reçu autant de fonds publics dans un laps de temps aussi court. Pourtant, rien n’est fait pour empêcher un accaparement de ces recherches par des intérêts privés. Une enquête du collectif de journalistes Investigate Europe, partenaire de Basta !.

    Après presque trois heures de visioconférence, la concentration a quitté l’assistance. Pas moins de 60 premiers ministres, présidents et représentants de familles royales se sont déjà succédé devant leurs webcams. Comme dans un Téléthon VIP, les chefs d’État ont montré qu’ils savaient faire preuve de générosité. Nous sommes lundi 4 mai, à l’heure de la sieste, au cœur de la grande conférence des donateurs, parrainée par l’UE, la Norvège, l’Arabie saoudite, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Objectif : recueillir 7,5 milliards d’euros au profit de la recherche sur le Covid-19 (tests, médicaments, vaccins).
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    Institut Rousseau - Garantir des traitements dignes aux animaux pour limiter le risque d’épidémie

    Le premier cas humain infecté par le Covid-19 a été détecté sur un marché d’animaux vivants destinés à la consommation à Wuhan en Chine le 17 novembre 2019[1]. Malgré l’imprécision sur la source épidémiologique d’origine du Covid-19, les scientifiques s’accordent sur le fait que l’animal est la source et le transmetteur. Le Covid-19 s’ajoute ainsi à la longue série de pandémies transmises des animaux aux hommes. L’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) souligne que les maladies infectieuses zoonotiques provenant des animaux, telles que la peste, la rage ou la tuberculose[2], représentent 60 % des maladies infectieuses humaines déjà existantes et qu’elles croissent. L’OIE estime que « 75 % des agents pathogènes des maladies infectieuses humaines émergentes, notamment Ebola, le VIH et la grippe aviaire, sont d’origine animale ». En effet, les dernières pandémies sanitaires internationales provenant directement des animaux sont nombreuses : le VIH, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dite maladie de la « vache folle », provenant de l’ESB, les coronavirus, les grippes aviaires (H7N9 et H5N1), la grippe porcine (H1N1) ou encore Ebola.
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    Non Fiction - Echapper au trou noir

    Jean-Marie Harribey, après avoir rappelé les impasses dans lesquelles se trouve le capitalisme, propose un ensemble d’orientations à adopter pour en sortir.

    Jean-Marie Harribey (Maître de conférences honoraire en économie et membre des économistes atterrés) a coprésidé de 2006 à 2009 l'association Attac. Il copréside son conseil scientifique depuis 2014. Il a créé et anime aujourd’hui la revue Les Possibles. Il se réclame dans son dernier ouvrage, Le trou noir du capitalisme (le bord de l’eau, 2020), qui est une somme imposante, des travaux de Karl Marx, de Karl Polanyi, de John Maynard Keynes ou encore de Michał Kalecki. Il dresse un tableau critique du capitalisme contemporain et de l'impasse dans laquelle celui-ci se trouve depuis de nombreuses années, et propose un ensemble d’orientations qui constituerait une voie de bifurcation dans laquelle l’humanité devrait s’engager d’urgence, selon lui.
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    Fondation Jean Jaurès, Coordination « bouclier anti-Covid » des maires franciliens (COMIF) - Construire la résilience territoriale pour anticiper les chocs à venir, 16/08/2020 

    La crise due au coronavirus a durement touché la région Île-de-France du point de vue sanitaire comme en termes économiques et sociaux. Pour y faire face, une coordination de près de trente communes s’est constituée afin de partager les difficultés rencontrées et d’échanger sur les bonnes pratiques mises en place, les maires devenant ainsi les chefs d’orchestre de la construction d’une véritable résilience territoriale.

    PRÉFACE

    La crise sanitaire provoquée par l’épidémie de la Covid-19 au printemps 2020 nous a révélé deux enseignements majeurs en matière d’action publique : les politiques publiques menées aux échelons de proximité – au premier chef desquels la Commune – ont permis d’agir avec réactivité et efficacité pour répondre à la crise ; d’un autre côté, l’État central est demeuré trop rigide et son administration trop ankylosée pour s’adapter à chaque spécificité territoriale dans cette situation exceptionnelle.
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    Le Figaro - Le PS doit «s'emparer de l'écologie» et ne pas se rallier à Jean-Luc Mélenchon, dit François Hollande

    «Je peux être utile à mon pays, par mes idées et mon expérience, dans la crise qu'il traverse», dit l'ancien président tout en assurant «ne rien chercher pour lui-même».

    François Hollande estime que le Parti socialiste «a le devoir» d'être «la force centrale» à gauche, et ne doit «se rallier» ni à une candidature écologiste, ni à Jean-Luc Mélenchon pour 2022, dans un entretien à Ouest-France publié samedi 29 août.
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    Challenges - "EELV prend le risque de se couper définitivement des classes populaires"

    Les polémiques estivales qui ont accompagné l'arrivée des écologistes à la tête des grandes villes ont réveillé les fractures sociales françaises. Sans compromis, elles risquent d'enrayer la marche d'EELV vers le pouvoir, selon Chloé Morin, directrice de l'Observatoire de l'opinion à la Fondation Jean-Jaurès.
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    Nos Lendemains - Piolle / Jadot : le match pour 2022

    Une photo  marque  déjà cette rentrée politique : celle d’Éric Piolle, le maire EELV de Grenoble, largement réélu et qui a fait estrade commune, hier, avec Jean-Luc Mélenchon, lors des Amphis d’été de la France Insoumise à Châteauneuf -sur-Isère, dans la Drôme
    Une complicité évidente entre les deux hommes, qui tranche avec le discours  des écologistes, globalement opposés à la France Insoumise et à son leader.

    Pendant ce temps, à Pantin, Yannick Jadot, lui, lançait sa grande offensive pour la présidentielle. Même si elle ne dit pas son nom, l’eurodéputé qui se rêve en candidat pour 2022, demande à son parti d’accélérer la désignation de son candidat en interne pour boucler le processus en début d’année prochaine.
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    Le Vent se lève - Simone Weil : « La vie et la grève des ouvriers métallos »

    En mai 1936, le Front Populaire composé des socialistes (SFIO), communistes (SFIC) et des radicaux, remporte les élections. Aussitôt, les usines sont occupées, la classe ouvrière triomphe. Les premières réformes sociales sont engagées et les accords Matignon sont signés dans la nuit du 7 au 8 juin. Mais l’activité tarde à reprendre. Simone Weil, philosophe partie s’établir en usine, fait le récit de ces grèves dans le numéro 224 de la revue syndicaliste et communiste La Révolution prolétarienne. Pour notre collection « Les grands textes », nous reproduisons des extraits de son article du 10 juin 1936.
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    Huffington Post - La mort de Philippe Frémeaux provoque une pluie d'hommages chez les politiques

    Ex-rédacteur en chef d'Alternatives économiques, le journaliste collaborait également à France info et France culture.

    Triste journée pour les habitués de la presse économique. Ce lundi 3 août, plusieurs personnalités politiques ont fait part du décès de Philippe Frémeaux, journaliste et éditorialiste, ex-rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques, à l’âge de 70 ans.

    Olivia Grégoire, nommée récemment secrétaire d’État à l’économie sociale et solidaire, a rendu hommage à cette figure de la discipline. “Philippe Frémeaux était un journaliste de grand talent que je lisais avec passion depuis de nombreuses années. Par sa pensée aguerrie et exigeante, il a très largement contribué à éclairer le débat public sur l’économie sociale et solidaire”, a tweeté la ministre
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    France Culture le 11 juin 2020 - Bernard Stiegler : "Il ne faut pas rejeter les techniques mais les critiquer et les transformer"

    Bernard Stiegler a découvert la philosophie en prison, et depuis, n'a eu de cesse de la transmettre, dans des ouvrages ou dans la création d'une école de philosophie : "Pharmakon". Spécialiste de la technique, il questionne les enjeux des mutations de nos sociétés engendrées par le numérique.

    Etre philosophe, est-ce un métier ? est-ce une vocation ? Comment se fabrique un concept ? Et quel est le rôle du philosophe dans la cité ?

    Bernard Stiegler est le fondateur d’un groupe de réflexion philosophique créé en 2005 : Ars industrialis, dans lequel il en appelle à une nouvelle manière de penser notre rapport à la technique et en particulier aujourd’hui aux algorithmes. Depuis 2006 il dirige l’Institut de recherche et d’innovation qu’il a créé au Centre Pompidou ainsi que l’école de philosophie d’Epineuil, Pharmakon, qui offre des cours de philosophie à suivre sur place ou en ligne. Il a écrit 35 livres et le dernier en date s’appelle Bifurquer (éditions des Liens qui libèrent).
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  • Le PS à Blois

    France Inter, le 29 août : Olivier Faure : "Il faut une gauche d’après, qui arrête avec ses mauvaises habitudes, ses querelles médiocres"

    France 3 - Depuis Blois, Olivier Faure répond au "frondeur" François Hollande

    Absent de l'université du PS, l'ancien président de la République a, depuis Saint-Malo, appelé à une reconstruction du parti socialiste, qui "ne peut pas rester dans l'état où il est".

    L'université d'été 2020, organisée à Blois, devait symboliser la "renaissance" d'un Parti socialiste réuni et purifié de ses guerres de chefs. Mais l'absence d'un certain nombre de personnalités de gauche, comme la plupart des membres du gouvernement Hollande ou les hamonistes, a été remarquée.

    La Croix - Le PS s’engage pour un « bloc social et écologique »

    Analyse

    Le premier secrétaire Olivier Faure a plaidé en faveur de candidats communs de la gauche aux élections régionales et départementales de 2021, puis à l’élection présidentielle de 2022.

    France Culture - Le PS à Blois, la caravane passe

    Plusieurs partenaires de gauche ont rendu visite aux universités d'été du Parti socialiste, ce week-end, pour promouvoir un "rassemblement" en vue de 2022.

    Que de visites, à l'université d'été du Parti socialiste. Quasiment une caravane d'invités, avec notamment le passage des écologistes Yannick Jadot et Eric Piolle. En quelque sorte, le PS à Blois, la caravane passe.

    Huffington Post - Université d'été du PS: Olivier Faure au défi de convaincre les "boomers" du parti

    Plusieurs ténors du parti socialiste ne sont pas convaincus par la stratégie d'alliance imaginée par le premier secrétaire du parti.

    C’est un terme que le premier secrétaire du Parti socialiste répète à chaque interview: “rassembler”. Unir la gauche en vue de l’élection présidentielle de 2022 afin de ne pas laisser s’installer le duel annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Et pour y parvenir, Olivier Faure plaide pour que les autres formations -écologistes en tête- s’allient “avec” le PS, et non plus “derrière” le parti à la rose, comme c’était le cas par le passé.

    Le Figaro - Université d'été : à peine arrivés, les socialistes affichent déjà leurs divisions à Blois

    Lors de la conclusion du séminaire des élus - qui précède l'université d'été - François Rebsamen, maire de Dijon, a lourdement mis en cause la stratégie «d'ouverture à gauche» du chef du PS, Olivier Faure. Ce dernier lui a répondu, sur le même ton.

    Chez les socialistes, le week-end risque d'être vif. Réunis à Blois (Loir-et-Cher) pour leurs universités d'été, les cadres du parti sont parvenus à s'écharper... avant même le début officiel de l'événement. Tout est parti du discours vendredi midi de François Resbsamen, le maire de Dijon et également président de la fédération des élus socialistes (FNSER). Il concluait le traditionnel séminaire des élus qui a lieu avant chaque université d'été du parti.

    20 minutes - Parti socialiste : Le PS fait sa rentrée à Blois avec l'espoir de rassembler la gauche pour 2022

    POLITIQUE « Seul le rassemblement permettra de gagner en 2022, d’empêcher un nouveau duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », a affirmé Olivier Faure, le patron des socialistes

    Les socialistes font leur rentrée. Revigoré par ses bons résultats aux municipales, le Parti socialiste se retrouve à partir de vendredi à Blois pour trois journées de débats et de rencontres destinées à promouvoir un projet commun de la gauche en vue de la présidentielle.

    Plus de 70 animations (tables rondes, débats, mais aussi concert, spectacle son et lumière…) jalonneront ces rendez-vous destinés à marquer « le premier pas » vers le retour espéré de la gauche et des écologistes au pouvoir en 2022.

    France 3 - A Blois, le parti socialiste a donné rendez-vous à "la gauche d'après", le thème de son université d'été

    L'université d'été du PS se tient à Blois à partir de ce vendredi 28 août. Les socialistes espèrent une rentrée politique sous le signe de la renaissance. C'est l'occasion de retrouver sa légitimité en tant que principal parti de gauche après 3 ans de crise et des municipales  satisfaisantes.

    Elle se tient d'habitude à La Rochelle, mais cette année l'université d'été du PS a lieu à Blois, au coeur du Loir-et-Cher. C'est là que le parti socialiste a donné rendez-vous à "la gauche d'après", dont il se voit toujours comme le moteur naturel. Le choix de Blois ne doit d'ailleurs rien au hasard, tant sur le plan politique que symbolique : son maire, Marc Gricourt, entame en 2020 son troisième mandat après sa réélection dès le premier tour juste avant le confinement, à la tête d'un rassemblement de la gauche blésoise.

    La Nouvelle République - Université d'été du PS : la "gauche d'après" est à Blois 

    Elle n’est pas si lointaine, l’époque où à chaque rentrée les « éléphants » du Parti socialiste affichaient leurs ambitions personnelles et étalaient leurs divisions sur les quais de La Rochelle. Une période révolue. Le PS, qui ne possède plus guère de pachydermes dans sa ménagerie et qui a bien maigri ces dernières années, veut tourner la page. Ces jours-ci, du 28 au 30 août, c’est dans une ambiance moins maritime et beaucoup plus modeste qu’il organise son université d’été à Blois.

    Le Monde - Le Parti socialiste fait faux bond à La Rochelle

    L’université d’été du Parti socialiste avait été inaugurée à La Rochelle en 1993. Cette année, le parti à la rose a préféré se réunir du 28 au 30 août à Blois, plus représentative d’une union de la gauche que la ville de la Charente-Maritime.

    France Inter - Présidentielle : les anciens du PS se rebiffent

    Ouverture de l'Université du PS à Blois et des hostilités entre tenants d'une alliance élargie à gauche et défenseurs de l'héritage socialiste. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, est accusé notamment par les amis de François Hollande de vouloir brader le parti aux écologistes d'EELV.

  • Revue de presse de l'été (mise à jour le 15 août)

    Pendant tout le mois d'août, priorité aux idées avec des textes ou des vidéos d'actualité ou une sélection parmi les posts mis en ligne au cours des 6 premiers mis de l'année. Pour l'actualité chaude, c'est cette revue de presse qui sera mise à jour en fonction des évènements.
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    Libé - Tribune Covid-19 : le risque existe dans tous les lieux clos, dans les classes comme dans les bureaux
    Par Un collectif de professionnels de santé
     
    Une vingtaine de professeurs et docteurs en médecine lancent un appel pour rendre obligatoire le port du masque dans tous les lieux clos collectifs.
     
    Le Premier ministre Jean Castex a déploré mardi la dégradation de la situation sanitaire et a annoncé l’extension du port du masque dans l’espace public ainsi que la prolongation jusqu’au 30 octobre de l’interdiction des événements rassemblant plus de 5 000 personnes. Cette annonce vient s’ajouter aux décisions prises fin juillet d’imposer le port du masque dans tous les lieux publics fermés et d’en recommander le port en extérieur. Depuis lors, des centaines de municipalités ont pris des arrêtés dans ce sens. Si toutes ces décisions attestent d’une volonté d’agir, elles restent très insuffisantes pour endiguer la progression de l’épidémie.
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    Philomag - Michel Serres, Bernard Stiegler. Moteurs de recherche, Mis en ligne le 23/08/2012
     
    L’un vient de signer un éloge de l’écolier de demain. L’autre a fondé une école expérimentale qui propose des usages alternatifs du Web. Michel Serres et Bernard Stiegler comptent parmi les plus fins penseurs de la nouvelle alliance entre technologies et pédagogie. Dialogue tout en nuances.
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    A voir : Arte - Quand l'imam est une femme
     
    Une femme imam, Sherin Khankan, a ouvert à Copenhague la première mosquée 100% féminine d'Europe. Elle entend combattre l’influence de ces docteurs en religion qui s’appuient sur le Coran pour prôner l’assujettissement de l’épouse à l’époux, stigmatiser les non-croyants ou interdire les mariages interreligieux et homosexuels...
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    L'Humanité - Stéphanie Roza : « Sans droits universels, pas de libération des femmes »
     
    Philosophe, spécialiste de la Révolution française, la professeure de philosophie politique vient de publier un ouvrage au titre qui interroge : la Gauche contre les Lumières ? Dans ce livre, elle démonte les critiques radicales qui s’attaquent à l’héritage des Lumières et aux avancées rationalistes et universalistes.
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    France Inter - À Montpellier, le nouveau maire PS passe à l'action

    TOUT JUSTE ÉLUS (10/10) - Un peu plus d’un mois qu’ils sont aux manettes : France Inter part à la rencontre des nouveaux maires qui font leurs premiers pas. Dixième et dernier épisode à Montpellier, l'une des villes de la "vague rose et verte".

    Le nouveau maire de Montpellier, Mickaël Delafosse veut continuer de déposer ses enfants à l'école et d'enseigner. "À la rentrée, j'aurai grand plaisir, et c'est très important pour moi, de retrouver mes élèves, dans un service réduit, ce que tout le monde peut comprendre, mais être élu, ça n'est pas un métier, c'est une fonction. Moi, mon métier, c'est professeur", affirme-t-il. 
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    Ouest-France - Tour de France. À Rennes, la majorité PS sort de son silence et s’explique

    Après leurs alliés écologistes, c’est autour des élus de la majorité socialiste de s’exprimer sur le Tour de France. Marc Hervé, le premier adjoint, explique les raisons pour lesquelles la capitale bretonne n’a pas souhaité accueillir un grand départ en 2021.

    « Les quatre étapes du Tour 2021 qui se dérouleront en Bretagne sont une excellente nouvelle pour notre terre de cyclisme, estime donc le premier adjoint. C’est la raison pour laquelle notre ville a exprimé sa disponibilité pour accueillir une étape. » Une étape plutôt que le grand départ, « et non le refus d’accueillir le Tour comme il a pu être dit de manière erronée », souligne Marc Hervé.
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    Le Monde - Le philosophe Bernard Stiegler est mort à l’âge de 68 ans

    Condamné en 1978 pour plusieurs braquages de banques, il avait étudié la philosophie en prison. Penseur engagé à gauche, il prenait position contre les dérives libérales de la société.

    Le philosophe Bernard Stiegler est mort à l’âge de 68 ans, a annoncé jeudi 6 août le Collège international de philosophie. « Une voix singulière et forte, un penseur de la technique et du contemporain hors du commun, qui a cherché à inventer une nouvelle langue et de nouvelles subversions », salue l’institution dans un message publié sur Facebook.

    Libé - Mort du philosophe Bernard Stiegler, technicien de la pensée et penseur de la technique

    Le philosophe engagé à gauche est mort à l’âge de 68 ans. Condamné en 1978 pour plusieurs braquages de banques, il avait étudié en prison. Il est l'auteur d'une œuvre hybride et pionnière sur la technique et le numérique.

    Archimag - Bernard Stiegler : « Le fabuleux marché de la mémoire pourrait devenir un marché de l’amnésie »

    Babelio - Gabriel Zucman : en quête d'une nouvelle justice fiscale

    Interview Gabriel Zucman à propos du Triomphe de l'injustice 

    Les milliardaires américains paient aujourd'hui moins d’impôts que les 10 % les plus pauvres. Ce constat fiscal en dit long sur l'évolution d'un système de répartition qui n'aura eu de cesse depuis les années 1950 d'avantager les groupes sociaux les plus privilégiés. Il n'en a pourtant pas toujours été ainsi. C'est en étudiant en détail l'histoire fiscale des Etats-Unis que Gabriel Zucman et Emmanuel Saez démontent cette injustice autant économique que politique dans leur livre édité au Seuil, et proposent des recommandations de corrections précises, pragmatiques et argumentées.
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    Public Sénat - Convention citoyenne : « Les élus ne peuvent plus revendiquer le monopole de la production de la décision » assure Loïc Blondiaux

    Politologue et professeur de sciences politiques à la Sorbonne, Loïc Blondiaux, co-auteur de « La démocratie des émotions » et membre du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, revient sur cette expérience inédite. Entretien.

    Que pensez-vous de cette tribune des maires, qui veulent eux-mêmes appliquer la feuille de route issue de la Convention citoyenne pour le climat ?

    Je pense que cette démarche témoigne du fait que les propositions des citoyens ont été prises au sérieux. La convention, finalement, s’est imposée comme un nouvel acteur politique dans le débat public, et c’est une bonne chose. Et toutes les propositions des citoyens ne concernaient pas le niveau national, il y avait des propositions qui pouvaient intéresser les acteurs locaux.
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    Le Monde - Le Parlement européen menace de ne pas approuver le prochain budget de l’UE

    L’accord sur le plan de relance adopté mardi est adossé au budget pluriannuel de l’UE. Mais ce dernier n’est pas à la hauteur, selon une large majorité des eurodéputés, qui brandissent la menace d’un blocage.

    Dans une résolution votée par une très large majorité, le Parlement européen a menacé, jeudi 23 juillet, de ne pas approuver l’accord trouvé par les Vingt-Sept lors d’un sommet marathon relatif au budget de l’Union européenne (UE) s’il n’était pas « amélioré », mettant notamment en cause les « coupes » prévues dans plusieurs secteurs.

    L’accord conclu mardi matin par les chefs d’Etat et de gouvernement pour un plan de relance de 750 milliards d’euros est allé de pair avec un accord sur le budget 2021-2027 de l’Union. Ce dernier plan pluriannuel a été raboté, ce qui ne plaît guère au Parlement européen, ni à la présidente de la Commission européenne.
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    Libé - Sortie du glyphosate : où en est la France ?

    C'était l'une des promesses de François de Rugy au ministère de l'Agriculture. A moins de six mois de l’échéance prévue, le flou commence à se dissiper autour de cette mission délicate.

    «Sortir du glyphosate d’ici fin 2020», sans attendre que l’UE se décide en 2022. La promesse avait été lancée en 2018 par le ministre de la Transition écologique et solidaire d’alors, François de Rugy. Il s’était engagé à mettre fin aux principaux usages de l’herbicide, classé «cancérogène probable», dans les trois ans au plus tard, et dans les cinq ans pour l’ensemble des usages. «Objectif maintenu», a assuré Julien Denormandie en prenant ses fonctions au ministère de l’Agriculture lors du dernier remaniement.

    La mission de l'Assemblée Nationale
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    Fondation Jean Jaurès - Le PS, le droit à la différence et la liberté : retour sur une évolution

    Que le droit à la différence soit convoqué dans le cadre de la redécouverte socialiste d’une « conscience régionale » ou pour appuyer un discours de défense des minorités issues de l’immigration non plus seulement articulé autour de leur condition de travailleurs mais comme immigrés de « fraîche date, porteurs d’une autre culture », son irruption dans le paysage intellectuel socialiste soulève inévitablement étonnements et interrogations. Adrien Broche, politiste et chargé d’études à l’Institut Viavoice, opère un retour sur l’intégration de ces concepts depuis 1970.
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    Libé - Pollution plastique : «On peut régler le problème en une génération»

    Les déchets plastiques rejetés dans l’environnement pourraient tripler d’ici 2040 d’après une étude publiée par la revue «Science». Mais des solutions existent pour inverser la tendance, explique Julien Boucher, coauteur de l’étude.

    Il est partout : dans les sols, les océans, les animaux, notre estomac… le plastique est un fléau dont il est difficile de se séparer. Ce matériau, fabriqué à base de pétrole ou de gaz, contient des substances chimiques et des additifs provoquant différentes maladies (cancer du sein, stérilité, puberté précoce, obésité, diabète…). Pourtant, il n’existe à ce jour aucune stratégie mondiale pour limiter les déchets plastiques.
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    OFCE - Quel impact du confinement et de son intensité sur la croissance ? 

    Depuis la prise de conscience fin février dernier de la diffusion de l’épidémie de coronavirus hors de Chine, foyer initial de la pandémie, et la mise en place courant mars de politiques de confinement des populations dans le monde, le paradigme conjoncturel a radicalement changé avec des PIB attendus en forte baisse durant l’année 2020. Concernant le premier trimestre 2020, pour lequel une première estimation des comptes nationaux est disponible, et même si des révisions plus importantes que d’habitude sont à attendre, la croissance de l’activité économique paraît pouvoir être rapprochée des mesures de restriction de l’activité prises au cours de la même période.
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    Mademoizelle - Comprendre la « cancel culture », cette violence au nom d’un monde « meilleur »

    La « cancel culture » sévit de plus en plus sur Internet. Marie t'explique les mécanismes de cette « justice sociale » qui vire trop souvent au cyber-harcèlement.

    Ça part d’une bonne intention : en dénonçant une personne au comportement qu’on considère « problématique », on espère l’empêcher de nuire.

    Mais la cancel culture atteint-elle toujours ses objectifs ? Et surtout : à quel prix ?

    La cancel culture, c’est quoi ?

    Difficile de trouver un équivalent français à ce terme. « Culture de l’annulation » ne signifie pas grand-chose.

    On peut aussi parler de « boycott », ou comme Wikipédia de « culture du call-out »… d’autres mots empruntés à l’anglais, car cette dynamique vient des États-Unis.
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    Le Monde - Affaire Matzneff : Anne Hidalgo va saisir la justice après la démission de son adjoint Christophe Girard

    L’adjoint à la culture de la Ville de Paris a démissionné jeudi à la suite de manifestations qui l’accusent d’avoir soutenu l’écrivain Gabriel Matzneff, mis en cause pour « viols sur mineurs ». La maire de Paris, qui soutient Christophe Girard, estime que de « graves injures publiques » ont été proférées.

    La maire de Paris, Anne Hidalgo (Parti socialiste), a annoncé, vendredi 24 juillet, saisir la justice pour « les graves injures publiques » prononcées contre la mairie, au lendemain d’une manifestation qualifiant l’Hôtel de Ville de « Pédoland » et de la démission de Christophe Girard, son adjoint à la culture, visé par ces manifestations.

    Christophe Girard a choisi, jeudi, de démissionner de son mandat, qu’il occupait depuis 2001, à la suite de sa mise en cause par des élus écologistes alliés à Anne Hidalgo pour son rôle présumé dans l’affaire Gabriel Matzneff, pour laquelle il a été entendu comme témoin.
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    La Vie des idées - Antiterrorisme et Musulmans de France

    Les politiques de lutte contre le terrorisme entraînent-elles une augmentation des discriminations contre les musulmans ? Une étude quantitative montre que si le sentiment d’être discriminé augmente nettement chez les musulmans, il n’affecte pas leur confiance dans les institutions de l’État.

    Les politiques antiterroristes françaises ont un objectif simple : protéger l’ensemble de la population en prévenant les attaques sur le sol français. Tout le monde, ou presque, s’accorde sur leur nécessité. Mais lorsque l’on soulève la question de leurs possibles effets secondaires, non-anticipés, ou indésirables, le débat se polarise. D’un côté, pour les partisans d’une approche sécuritaire, la question est secondaire, voire sans importance. S’intéresser aux victimes collatérales de l’antiterrorisme revient à ne pas se concentrer sur ce qui compte – éviter les attaques. Peu importent en effet les dégâts collatéraux concernant quelques individus, pour peu que la majorité de la société soit protégée. Pour d’autres, en revanche, s’intéresser aux effets des politiques antiterroristes est tout à fait central. Telles qu’elles ont été mises en place et renforcées à partir des attentats de Toulouse en 2012, ces politiques participeraient en effet à la discrimination de toute une catégorie de la population française définie comme le nouvel ennemi intérieur : les musulmans de France. « Catégorie suspecte », ces derniers se sentiraient profondément discriminés par l’antiterrorisme.
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    Marianne - Chronique intempestive : financer les cultes, c'est appauvrir le service public

    Ce n'est pas à la République de s'adapter aux religions, mais aux religions de s'adapter à l'ordre public républicain, affirme le philosophe Henri Peña-Ruiz, posant la question de la réforme du financement des cultes.

    La commission d’enquête du Sénat sur la radicalisation islamiste a remis son rapport le jeudi 9 Juillet. Une occasion de manifester son désaccord avec le chef de l’État qui s'obstine à vouloir structurer la religion musulmane en France notamment par le moyen du financement, direct ou indirect. Violer la loi du 9 décembre 1905 qui interdit tout financement public des cultes c'est voler aux services publics l'argent qui leur revient. C'est aussi accorder un privilège aux religions, en leur donnant ce qu'on ne donne pas aux humanismes sans dieux.
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    Libé - Profil Amar Benmohamed, le policier qui ne pouvait plus se taire
     
    Entré dans la police en 1997, celui qui est désormais brigadier-chef a vu arriver après 2015 une jeune génération très marquée à l’extrême droite.
     
    Sa carrure est impressionnante, tout comme sa détermination à ne plus «fermer sa gueule». Depuis lundi, Amar Benmohamed enchaîne les prises de parole médiatiques et les passages télé. En trois jours, son visage est devenu celui d’un lanceur d’alerte qui dénonce de graves dysfonctionnements au cœur du dépôt du tribunal de grande instance de Paris, là où transitent les personnes arrêtées dans l’attente de leur présentation à un magistrat, ou qui s’apprêtent à être jugées. Son témoignage, ainsi que plusieurs documents révélés par le site Streetpress, mettent en lumière des faits qui se dérouleraient au moins depuis 2017, dans les sous-sols des deux palais de justice parisiens.
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    Le Parisien - L’initiative politique de Laurent Joffrin accueillie fraîchement au PS

    L’ex-directeur de Libération a présenté lundi son projet devant la presse. Il veut lancer un mouvement pour la «refondation d’une gauche réaliste, réformiste», mais cherche encore son positionnement.

    Après un « teasing » assez réussi, on guettait la sortie en pleine lumière du projet porté par Laurent Joffrin. Un pari risqué quand le mois de juillet tire sur sa fin et que la capitale a déjà pris des airs de mois d'août. Mais l'ancien patron de la rédaction du Nouvel Obs puis de celle de Libération, qui avait fixé rendez-vous à la presse ce lundi 20 juillet dans un restaurant du XIe arrondissement, a su attirer du monde jusque sur le trottoir. La suite sera sans doute plus compliquée.