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  • Observatoire des inégalités - Doit-on croire au mérite ?

    Nous avons besoin du concept de mérite pour définir les inégalités « justes ». Une notion à manier avec beaucoup de précautions tant elle est difficile à définir et mesurer. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    En attendant l’abondance pour tous (ou un autre principe d’organisation de la société), nos sociétés admettent qu’il est « juste » de partager la richesse en fonction de quelque chose qui ressemble à l’effort personnel. Sinon, personne ne voudrait faire d’efforts pour récolter sa part et il n’y aurait plus de production de richesses, donc plus rien à partager. On connaît ce raisonnement plein de bon sens, souvent mis en avant par ceux qui veulent moins de redistribution.

    L’inégalité peut être « juste » si elle correspond aux mérites individuels. « L’égalité arithmétique va à l’encontre de l’idée même de justice, dès lors que la diversité humaine est prise en compte : non pas seulement en termes d’effort, mais également de besoins, de désirs ou de handicaps », rappelle justement l’économiste Arnaud Lechevalier [1]. Un élève comprend facilement l’injustice qu’il y aurait à déterminer sa note à l’aide d’un dé, ou en jetant les copies dans un escalier et en les notant en fonction de la marche sur laquelle elles sont tombées.

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  • Observatoire des inégalités - Redistribution : comment les impôts et les prestations réduisent les inégalités

    Impôts et prestations sociales réduisent les inégalités de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres. La redistribution fonctionne en France, mais les écarts de revenus sont considérables à l’origine. L’analyse d’Anne Brunner et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    À la base, les 10 % les plus aisés ont en moyenne un revenu 20 fois plus élevé que les 10 % les plus modestes, 6 600 euros par mois contre 340 euros, pour une personne seule selon l’Insee en 2021 [1]. Une fois les impôts retirés et les prestations sociales versées, les premiers ne touchent plus que 5 000 euros tandis que le niveau de vie des seconds s’élève à 900 euros. Le rapport entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres se réduit de 19,6 à 5,5. Après redistribution, les inégalités ont donc été divisées par 3,5.

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  • Observatoire des inégalités - Comment comprendre la hausse des inégalités de revenus en France ?

    Pour comprendre l’évolution des inégalités de revenus, il faut choisir le bon indicateur et surtout prendre du recul. Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Les inégalités de revenus augmentent-elles en France ? La réponse à cette question est centrale. Tous les ans à l’automne, la publication des données de l’Insee sur le sujet donne lieu à de nombreux commentaires. Beaucoup utilisent les chiffres publiés pour confirmer leurs convictions politiques. À gauche, on se focalise sur la hausse de 2021 (dernière année connue) constatée par l’institut par rapport à 2020 ; à droite, sur le fait qu’en 2021, on est au niveau de 2018. Qui a raison, qui a tort ? Essayons d’y voir plus clair.

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  • Observatoire des inégalités - Que pensent les Français des inégalités ?

    Les trois quarts des Français estiment que la société est « plutôt injuste ». Cette part a augmenté de dix points depuis le début des années 2000. Que nous disent les enquêtes d’opinion en matière d’inégalités ? Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    75 % des Français estiment que la société française est « plutôt injuste », selon l’édition 2022 du baromètre annuel du ministère des Solidarités [1]. 23 % la trouvent « plutôt juste » et 2 % ne se prononcent pas. Cette enquête, réalisée tous les ans depuis plus de 20 ans confirme le résultat de nombreux sondages qui indiquent que les Français rejettent massivement les inégalités.

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  • Observatoire des inégalités - Contre les inégalités, un autre avenir est possible

    La gourmandise des privilégiés alimente de profondes tensions dans notre société. Contre la voie de la compétition des uns contre les autres et contre la voie autoritaire, un autre avenir est possible, qui articule justice sociale et liberté. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La France des couches favorisées va bien. Protégée par son patrimoine et ses diplômes, elle profite de la vie dans la société de consommation moderne. Elle est préoccupée par le fait de payer moins d’impôts, de trouver la bonne école pour ses enfants, de choisir où passer ses prochaines vacances et de la manière de manger sainement. Elle adore la mixité sociale tant que c’est pour les autres. Son appétit est insatiable. Elle en demande « encore plus », alors même que les inégalités s’accroissent et que les tensions montent.

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  • L'article de la semaine : Observatoire des inégalités : Immigration : les politiques pris par l’ivresse des sondages

    Le débat médiatique et politique prend pour acquise la xénophobie des Français, alors que celle-ci est en recul constant. Cet état de fait devrait inciter le personnel politique à se détacher des sondages d’opinion et à s’intéresser aux autres motifs du vote d’extrême droite. Le point de vue de Louis Maurin, extrait d’une tribune parue dans le journal Le Monde.

    En France, 45 % de la population estime qu’« il y a trop d’immigrés », selon une enquête Kantar (ex-Sofres) de décembre 2022. L’affaire semble entendue : l’« opinion » rejette les immigrés. Ce chiffre, médiatisé à outrance, est un élément d’explication de la xénophobie ambiante d’une partie du personnel politique, notamment l’alignement du discours du parti Les Républicains sur celui du Rassemblement national. C’est aussi en partie pour cela que le gouvernement propose une énième loi sur l’immigration.

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  • Observatoire des inégalités - Retraites : les cadres touchent trois fois plus que les ouvriers au cours de leur vie

    Les hommes cadres supérieurs peuvent espérer toucher 930 000 euros de pension de retraite au cours de leur vie, contre moins de 300 000 euros pour les ouvriers. Une inégalité qui résulte des écarts de salaire et de l’espérance de vie. Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Dans les conditions actuelles d’espérance de vie et d’âge de départ à la retraite, les hommes cadres supérieurs peuvent espérer toucher en tout environ 930 000 euros de pension de retraite, les ouvriers moins de 300 000 euros, selon nos estimations (voir encadré). Les premiers vont recevoir trois fois plus que les seconds en moyenne. Pour estimer ces montants, l’Observatoire des inégalités tient compte du montant de la pension mensuelle, mais aussi de la durée pendant laquelle chacun la touche, entre son départ à la retraite et son décès.

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  • France Culture, Louis Maurin : Pouvoir d’achat, héritage, RSA... les élections face aux inégalités sociales

    Les inégalités sociales sont au centre des débats de la campagne présidentielle, sans même qu’il soit besoin de prononcer l’expression. Elles forment un sujet qui coïncide avec la quasi-totalité des sujets politiques du moment, de la fiscalité aux services publics, en passant par le pouvoir d’achat. Le conditionnement du RSA. L’état des services publics, la qualité et l’organisation des soins et de l’éducation.

    La fiscalité sur l’héritage. Les super-profits, les dividendes et le partage de la valeur ajoutée entre travail et capital. Le patrimoine immobilier, l’accès au logement, et les dépenses contraintes. Et enfin, l’inflation, les prix à la pompe et les types d’impôts à appliquer sur les carburants.

    C’est bien simple : à l’approche de l’élection présidentielle, la quasi-totalité des sujets en débat renvoient de près ou de loin aux manières d’assurer la solidarité et la réduction des inégalités, que ce soit du côté de la production ou de la consommation, par la redistribution ou l’augmentation des revenus, par les prestations sociales ou les moyens non-monétaires. Le sujet des inégalités sociales est dense. Il a aussi de nombreuses retombées politiques et explique en grande partie les dynamiques électorales.

    Nicolas Duvoux, professeur de sociologie, et Louis Maurin, fondateur et directeur de l'Observatoire des inégalités éclairent.

  • Le meilleur de 2021 - Observatoire des inégalités, Louis Maurin - La France vue d’en haut

    Points de vue 27 avril 2021

    Le décalage est immense entre la façon dont vit la majorité des Français et la manière dont ils sont « vus d’en haut » par une grande partie de la presse, des partis politiques et plus largement des cadres supérieurs. Essayons de comprendre les fondements de cet écart. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Avec 4 000 euros de revenus nets d’impôts par mois, une personne seule est loin d’appartenir aux « classes moyennes » : 95 % de la population vit avec moins que cela. Disposer d’un diplôme supérieur à bac + 2 n’est pas non plus donné à tout le monde : 80 % de la population française n’a pas ce niveau. Le décalage est immense entre la façon dont vit la majorité des Français et la manière dont ils sont « vus d’en haut » par une grande partie de la presse, des partis politiques et, plus largement, des cadres supérieurs. Face à la montée du mécontentement des catégories populaires, les discours fleurissent sur « l’égalité des chances », la lutte contre les discriminations et le racisme, ou sur la diversité. Mais les actes ne suivent pas.

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  • Observatoire des inégalités - « Cibler les 20 % les plus aisés ». Entretien avec Louis Maurin

    Entretiens 20 octobre 2021

    La mode est aux inégalités, et suscite une flopée de propos hypocrites. Il ne faut pas nous tromper de combat. La classe privilégiée est large et peut être mise davantage à contribution. Entretien avec Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du journal Le Monde.

    « Toujours plus ! », s’exclamait, au début des années 1980, le journaliste François de Closets dans un livre à succès documentant l’accumulation des inégalités. Pourquoi reprendre sa formule aujourd’hui pour votre nouvel essai, Encore plus ! ?

    À l’époque, la crise ne faisait que ses premiers pas : les classes aisées s’enrichissaient plus que les autres, mais la distribution des revenus augmentait globalement. Quatre décennies plus tard, le chômage et la précarité se sont installés dans la société, avec un tournant à partir des années 2000. Alors que les plus aisés continuent de s’enrichir, une partie des classes populaires est mise au régime.

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  • Idées d'été - Observatoire des inégalités - D’où vient le mot « riche » ?

    Être riche, est-ce une question de pouvoir ou une question d’argent ? À partir de quel niveau est-on riche ? Les principaux éléments de définition et de débat, par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    L’origine du mot « riche » vient de la racine germanique rik. À l’origine, et en ancien français, le riche est un puissant. Au fil du temps, le puissant va se transformer en possédant, celui qui détient « beaucoup » de biens. Le puissant est-il toujours riche et le riche toujours puissant ? L’un va rarement sans l’autre, et c’est souvent sous-entendu, mais la nuance est intéressante. Nos données ne portent pas sur la puissance, même si nous en donnons quelques indications : être maître de son temps, se faire servir, etc. sont autant d’éléments de la richesse en conditions de vie.

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