La misère se loge aussi dans des territoires de la France moyenne, qui ne sont pas connus pour leur niveau de pauvreté. Il est grand temps de se mobiliser. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait du rapport annuel du Secours catholique d’Indre-et-Loire.
La vision médiatisée de la pauvreté est souvent très caricaturale. Pour peu que l’on soit un peu attentif, que l’on entre dans les détails, les territoires moyens, où il fait souvent bon vivre, sont aussi ceux où persiste la plus grande misère. Et la bourgeoisie locale, tous bords politiques confondus, est loin d’en prendre la mesure. On peut le voir avec l’exemple de la ville de Tours, où se trouve d’ailleurs le siège de l’Observatoire des inégalités.
Avec un taux de pauvreté de 12,8 % [1], l’Indre-et-Loire se situe au trentième rang environ du tableau des départements les plus pauvres de France. Un territoire « normal », plutôt plus favorisé que la moyenne, similaire à la Gironde ou au Doubs. Il est vrai que, ce territoire ne semble pas se distinguer vraiment du lot en apparence. On y vit confortablement, bercé par le calme et la douceur des bords de Loire.
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