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Portrait

  • Alternatives Economiques - Michel Husson : derrière l’économiste, l’homme par Jean-Marie Harribey

    Michel Husson nous a quittés. La nouvelle nous laisse sans voix. Faut-il rendre d’abord hommage à l’économiste hors pair qu’il était ou bien à l’homme pétri de gentillesse et d’humour ravageur, doté d’un sens pédagogue peu commun pour décortiquer les études les plus techniques ?

    Michel Husson fait partie d’une génération d’économistes-statisticiens, formés à la rigueur scientifique tout en possédant une culture d’économie politique critique fondée à la meilleure source : Marx. Il compte parmi les quelques rares analystes ayant consacré leur travail à analyser l’évolution du capitalisme contemporain mondialisé et financiarisé en utilisant les concepts de suraccumulation du capital et de taux de profit dont l’évolution rythme les transformations du capitalisme. Des transformations dont les conséquences sur le travail, la répartition des revenus, la protection sociale ont été au centre de ses préoccupations pendant toute la période néolibérale. Michel Husson fut entre autres l’un les plus ardents défenseurs de la réduction du temps de travail et ses travaux récents montraient encore l’enjeu qu’elle représentait même au temps de la crise sanitaire. Et le moindre de ses mérites n’est pas de s’être dégagé d’une culture productiviste, trop longtemps véhiculé par les mouvements progressistes, pour prendre en compte la crise écologique et associer sa résolution à celle de la crise sociale.

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  • Sélection d'été : OXFAM, Profits record du CAC40 : plus des deux tiers des bénéfices ont été reversés aux actionnaires depuis 2009

    Nouveau rapport d'Oxfam et du Basic sur le partage des richesses au sein des grandes entreprises françaises

    14/05/2018

    Oxfam France et le BASIC (Bureau d'Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne) publient une étude inédite sur le partage de la richesse au sein des entreprises du CAC40 depuis 2009. Dividendes record, écart des salaires et évasion fiscale, le rapport « CAC40 : des profits sans partage » met en lumière une tendance lourde dans les choix économiques de ces grandes entreprises qui contribuent à alimenter la spirale des inégalités.

    Lire le rapport "CAC 40 : des profits sans partage".

    ·            Depuis 2009,  les entreprises du CAC 40 ont reversé plus de deux tiers de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes,ne laissant que 27,3 %au réinvestissement et 5,3 % aux salariés. La France est ainsi le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. C'est aussi deux fois plus que dans les années 2000 où les entreprises ne versaient pas plus de 30% de leurs bénéfices à leurs actionnaires. Engie est la championne toute catégorie en ayant reversé aux actionnaires sous forme de dividendes, trois fois le montant deses bénéfices réalisés sur la période 2009-2016. 

    ·            Les salariés sont les grands sacrifiés de ce partage inégal. En 2016, les entreprises du CAC 40 ont ainsi reversé près de 15 fois plus de bénéfices à leurs actionnaires (sous forme de dividendes) qu'à leurs salariés (sous forme d'intéressement et participation). Si elles avaient choisi de maintenir en 2016 le même niveau de dividendes qu'en 2009 et d'augmenter la rémunération des employés plutôt que celle des actionnaires, l'ensemble des travailleurs du CAC 40 dans le monde auraient pu voir leurs revenus augmenter en moyenne d'au moins 14 000 euros sur la période, soit plus de 2 000 euros par an et par employé.

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  • Les Inrocks - Qui est Nadia Remadna, pasionaria de la laïcité qui dénonce la non-mixité dans les banlieues

    Elle a dénoncé les cafés interdits aux femmes à Sevran sur France 2. Nadia Remadna, présidente de la Brigade des Mères, défend la laïcité sans concessions. Portrait.

    La séquence a fait le tour des médias. Mercredi 7 décembre, au JT de France 2, un reportage montre deux femmes de Sevran refoulées d’un café rempli d’hommes. “Je ne m’attendais pas à ce qu’on soit accueillies comme ça“, raconte aujourd’hui Nadia Remadna, présidente de l’association, qui a filmé l’accrochage en caméra cachée avec une autre membre de la “Brigade des mères”   Aziza Sayah.

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  • Libé - L’ami américain de Varoufákis

    L’économiste James Galbraith a accompagné les négociations du premier gouvernement Tsípras sur l’avenir de la Grèce en Europe. Il raconte dans un livre ce travail dans un «cabinet secret» redoutant une panique bancaire qui aurait rendu la crise incontrôlable.

    Que se passe-t-il en Europe ? Un référendum victorieux pour une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), une élection présidentielle autrichienne invalidée, une crise économique qui n’en finit pas de se propager, la tentation du repli… Dans ce climat de confusion générale, il faut entendre la voix de l’économiste américain James K. Galbraith, professeur à la Lyndon B. Johnson School de l’université du Texas dont le regard n’a pas quitté l’Europe depuis 2010, moment où la Grèce subit de plein fouet les conséquences du désastre bancaire et financier mondial : «Les bases de la débâcle du Brexit ont été posées en juillet 2015, quand l’Europe a écrasé le dernier gouvernement progressiste pro-européen que l’Union européenne est susceptible de voir - le gouvernement de Syriza élu en Grèce six mois plus tôt......

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  • Libé - Par Pierre-Emmanuel Guigo, enseignant à Sciences-Po Paris, responsable de l'Association Michel-Rocard et auteur d’une thèse sur la communication de Michel Rocard

    Auteur de plus de quarante livres, l’ex-Premier ministre s’entretenait régulièrement avec le philosophe Paul Ricœur. A la passion mitterrandienne, le père de la «deuxième gauche» répondait par la rigueur intellectuelle. Il voulait convaincre plus que persuader.

    On a beaucoup évoqué ces derniers jours l’œuvre, notamment réformatrice, de Michel Rocard, mais on a souvent oublié qu’il fut aussi un intellectuel. Le terme le gênait pourtant. Lors de la dernière assemblée générale de l’Association Michel-Rocard, il s’était montré particulièrement mal à l’aise avec un qualificatif qu’il ne voulait pas dévaloriser. On retrouve là la modestie du protestant, qui l’amenait à considérer chaque personne comme son égal, du plus jeune militant fougueux jusqu’aux plus grands de ce monde. Pourtant, on l’a trop souvent oublié, Michel Rocard est l’auteur de près de 40 livres - un record pour un politique - sur des sujets aussi variés que le Plan, l’inflation, le développement de l’Afrique ou le socialisme. On ne compte même plus le nombre de préfaces accordées sur des sujets encore plus divers, jusqu’à la pensée sociale de Calvin ! Tout semblait le passionner, en particulier ce qui n’intéressait personne, ou plutôt pas encore.

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  • Non Fiction - Le juge des terroristes

    Résumé : Un ouvrage qui combine récits et analyses pour pénétrer le monde des terroristes.

    Dans Terroristes, le juge antiterroriste Marc Trévidic identifie en 2013 ce qui lui semble être « les 7 piliers de la déraison ». L’ouvrage est donc doublement situé : dans le temps, c’est l’époque d’Al Qaida et pas encore celle de Daesh ; le problème est perçu du point de vue d’un juge d’instruction au pôle antiterroriste du tribunal de Grande instance de Paris. Ce livre grand public, de lecture facile, n’affiche aucune prétention théorique : il s’agit d’éclairer la grande histoire du terrorisme en racontant des petites histoires de terroristes, censées nous en apprendre plus que l’approche théorique des grands discours. Cela présente des avantages et des inconvénients.

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  • Libé - Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon: «Nos contradictions ont tout de suite été acrobatiques mais séduisantes et excitantes»

    SÉRIE «HEUREUX EN MÉNINGES» (1/5)

    Bien sûr, il y a les couples mythiques Sartre-Beauvoir ou Aragon-Triolet. Mais ces exemples illustres, voire surplombants, ne doivent pas faire oublier tous ceux qui, aujourd’hui, poursuivent une œuvre, sociologique, philosophique, littéraire, artistique ou militante.

    Cinquante ans de vie et d’œuvre communes pour devenir les sociologues de la vie des riches, un comble pour des chercheurs de gauche ! A deux, ils ont commis une vingtaine de livres et d’enquêtes sur les Rothschild, la chasse à courre, les petits fours, les châteaux et la reproduction sociale. Les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot nous reçoivent, plus modestement, dans le jardin de leur pavillon à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine). Après les succès de Sociologie de la bourgeoisie (La Découverte, 2000) et du Président des riches (2010), ils sont en plein bouclage de leur prochain livre sur l’évasion fiscale. Michel commence une phrase, Monique la termine. Des bancs de la fac à leur pot de départ à la retraite (mutualisé) du CNRS, ces deux-là ne cessent d’être complices et complémentaires pour, toujours et encore, décoder le monde des dominants.

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  • Libé - Julia Kristeva et Philippe Sollers : «Le vrai personnage du couple, c’est le temps»

    SÉRIE «HEUREUX EN MÉNINGES» (2/5)

    Bien sûr, il y a les couples mythiques Sartre-Beauvoir ou Aragon-Triolet. Mais ces exemples illustres ne doivent pas faire oublier tous ceux qui, aujourd’hui, poursuivent une œuvre, sociologique, philosophique, littéraire, artistique ou militante. La psychanalyste et l’écrivain entretiennent depuis cinquante ans une relation amoureuse et complice fondée sur une indépendance farouche, qu’ils racontent dans «Du mariage considéré comme un des beaux-arts», paru au printemps.

     

    Il y a cinquante ans, Julia Kristeva et Philippe Sollers ont entamé une conversation qui ne s’est depuis jamais interrompue. Elle est psychanalyste, féministe, lui est écrivain, et tous deux exècrent le mot «couple». Leur compagnonnage est «un ajustement permanent, amoureux et lucide, nourri de deux libertés réciproques et incomparables», écrivent-ils dans Du mariage considéré comme un des beaux-arts, paru au printemps chez Fayard. A égalité, ils tentent jour après jour de stimuler leur «personnalité créatrice». Sans jamais abdiquer ?

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  • Libé - Caroline Fourest et Fiammetta Venner «Le couple est la clé qui permet de relativiser toutes les tornades»

    SÉRIE «HEUREUX EN MÉNINGES» (4/5)

    Bien sûr, il y a les couples mythiques Sartre-Beauvoir ou Aragon-Triolet. Mais ces exemples illustres, voire surplombants, ne doivent pas faire oublier tous ceux qui, aujourd’hui, poursuivent une œuvre, sociologique, philosophique, littéraire, artistique ou militante.

     

    Elles ne font rien l’une sans l’autre. L’une est docteure en science politique, l’autre est journaliste. Ensemble, elles ont écrit près d’une dizaine d’essais sur l’extrême droite, les intégrismes religieux ou la laïcité. Des sujets sensibles qui leur ont valu bien des attaques et parfois même des condamnations. Comme en 2012, lors du procès en diffamation pour leur biographie de Marine Le Pen. A gauche, c’est un procès en islamophobie que leurs opposants leur font. Depuis vingt ans, ces militantes forcenées, passées deux fois par Charlie Hebdo, revendiquent encore et toujours une ligne laïque et antiraciste.

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