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Libé - Par Pierre-Emmanuel Guigo, enseignant à Sciences-Po Paris, responsable de l'Association Michel-Rocard et auteur d’une thèse sur la communication de Michel Rocard

Auteur de plus de quarante livres, l’ex-Premier ministre s’entretenait régulièrement avec le philosophe Paul Ricœur. A la passion mitterrandienne, le père de la «deuxième gauche» répondait par la rigueur intellectuelle. Il voulait convaincre plus que persuader.

On a beaucoup évoqué ces derniers jours l’œuvre, notamment réformatrice, de Michel Rocard, mais on a souvent oublié qu’il fut aussi un intellectuel. Le terme le gênait pourtant. Lors de la dernière assemblée générale de l’Association Michel-Rocard, il s’était montré particulièrement mal à l’aise avec un qualificatif qu’il ne voulait pas dévaloriser. On retrouve là la modestie du protestant, qui l’amenait à considérer chaque personne comme son égal, du plus jeune militant fougueux jusqu’aux plus grands de ce monde. Pourtant, on l’a trop souvent oublié, Michel Rocard est l’auteur de près de 40 livres - un record pour un politique - sur des sujets aussi variés que le Plan, l’inflation, le développement de l’Afrique ou le socialisme. On ne compte même plus le nombre de préfaces accordées sur des sujets encore plus divers, jusqu’à la pensée sociale de Calvin ! Tout semblait le passionner, en particulier ce qui n’intéressait personne, ou plutôt pas encore.

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