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Histoire

  • Fondation Jean Jaurès, Maxime Surman - Jean Jaurès et les statistiques

    Jean Jaurès, quelques jours avant son assassinat, avait confié à Marcel Mauss être en pleine rédaction d’une brochure pour les ouvriers destinée à vulgariser les statistiques. À partir de cet épisode peu connu qu’il nous relate, l’historien Maxime Surman livre une enquête plus vaste sur les statistiques, le mouvement socialiste et la pensée de Jean Jaurès.

    Pour commémorer la disparition de son ami Jean Jaurès, le sociologue Marcel Mauss1 dans la revue La vie socialiste du 8 juillet 1920 décrit deux balades à Paris en sa compagnie. Ces conversations auraient eu lieu les « 12 ou 13 juillet » et le « vendredi 23 juillet » 1914. Dans la seconde, il aurait été brièvement question du patriotisme et des risques de guerre, que Jaurès suit avec particulièrement d’attention2, tandis que durant la première que Mauss intitule « science sociale », Jaurès y expose un projet d’écriture :
    « Il [Jaurès] me dit à peu près : « Parlons d’autre chose, du livre qui fera suite à L’Armée nouvelle. Je vous en ai déjà parlé. L’idée s’est précisée. Mais j’ai besoin de vos conseils, de vous, de Durkheim3 » – J’ajoutai : « De Simiand4 » – « Oui, me dit-il, sûrement, car maintenant c’est bien défini, je voudrais écrire quelque chose d’assez court, mais d’assez difficile – surtout si je veux le rendre très clair, pour notre public socialiste – sur la Statistique.

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  • La Vie des Idées - Du sport comme champ de bataille À propos de : Sylvain Dufraisse, Une histoire sportive de la guerre froide, Nouveau Monde Éditions

    Après 1945, l’utilisation géopolitique du sport trouve sa place dans les nouvelles alliances de la guerre froide. L’idéologie et la diplomatie se glissent alors dans tous les recoins de l’activité sportive.

    À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, civils et militaires utilisent le sport pour tisser des liens entre les peuples et gagner de l’influence par terrains interposés. Dans une synthèse magistrale, Sylvain Dufraisse explore les nouveaux ressorts de cette utilisation géopolitique du sport, qui marque de son sceau les mutations dans les alliances inédites de la guerre froide.

    La « sportification » à l’ère des deux Grands

    Avec la médiatisation des grands événements sportifs, notamment depuis les Jeux de Paris en 1924, le sport s’invite au plus près des spectateurs. Les émotions deviennent un moyen efficace de servir de nouvelles ambitions. Fort de travaux antérieurs portant sur la construction de l’élite sportive soviétique

    , Sylvain Dufraisse présente équitablement les deux versants de la guerre froide et explique avec précision comment le sport se trouve adossé à ce conflit.

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  • La Vie des Idées - Le spleen du voyageur À propos de : Juliette Morice, Renoncer aux voyages. Une enquête philosophique, Puf

    Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Mais au fait, pourquoi voyager ? Et peut-on habiter le monde tout en le parcourant ?

    Voyage-t-on jamais pour de bonnes raisons ? Dans Renoncer aux voyages, Juliette Morice, spécialiste de l’histoire des voyages aux XVIe-XVIIIe siècles, nous invite à mettre en perspective les discours qui nous intiment de ne plus voyager – en avion notamment – pour sauver la planète, en les rapportant aux controverses qui, dès la Renaissance, interrogent l’utilité des voyages. Si les manuels sur « l’art de voyager utilement » (p. 12) se multiplient entre les XVIe et XVIIe siècles, les doutes quant au sens et au but des voyages perdurent au sein des Lumières européennes jusqu’à l’avènement du romantisme, pour ressurgir avec virulence face au développement du tourisme de masse. Déclinant les paradoxes et les déceptions du voyage, effectué en imagination autant qu’à l’épreuve de la poussière, de la sueur et des aléas, la philosophe n’en conclut pas pour autant à la futilité, et encore moins à la nocivité, de l’acte de voyager. À travers la lecture des réflexions d’auteurs-voyageurs aussi divers que Montaigne, Chesterton ou Michaux, elle suggère au contraire que le voyage doit se comprendre comme une modalité de l’habiter : on désire voyager pour habiter le monde d’une certaine façon, en s’y mouvant transitoirement, sans s’y enraciner ni – quoique cela soit moins sûr – se l’approprier.

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  • Hérétiques - La révolution culturelle de 1960-1990 (avec Jean-Pierre Le Goff)

    Si les sociétés occidentales n’ont cessé d’évoluer au fil de leur histoire millénaire, la vitesse et l’ampleur des transformations qu’elles ont vécues au sortir de la seconde guerre mondiale sont sans précédent. Déferlements techniques, basculements sociaux, bouleversements idéologiques, métamorphoses des mœurs : comment penser ces mutations anthropologiques dont le « wokisme » et son ambition de rééducation poulaire semble être l’ultime radicalisation ? Cette véritable révolution culturelle menée tambour battant et ses multiples implications n’ont toujours pas été pensées à leur juste mesure, civilisationnelle.

    C’est ce à quoi se consacre depuis trente ans Jean-Pierre Le Goff, héritier de Claude Lefort et de Cornelius Castoriadis, sociologue et philosophe dont les multiples mais discrètes publications sur le monde du travail, la vie de village, l’héritage des années 60 ou la disparition de la Gauche, tentent de dresser le double portrait de cette France qui disparaît et de celle France qui advient.

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  • Le Grand Continent - La guerre révolutionnaire vietnamienne selon Bernard Fall

    Notre série d’été « Stratégies » revient cette année. L’été dernier, nous avions redécouvert les batailles rangées des guerres symétriques, de Cannes à Bakhmout. Dans les épisodes de cette année, nous explorons les figures de la guerre irrégulière — des premiers pirates aux luttes insurrectionnelles féministes, en passant par Toussaint Louverture.

    En plein enlisement dans la guerre d’Indochine, un ancien résistant français d’origine autrichienne décide de faire de la « méthode Viêt-Minh » son terrain d’étude. Une intuition le saisit : le soutien populaire est la clef pour sortir des conflits asymétriques. Ses idées seront rejetées — elles auraient pu changer le cours de l’histoire.

    Dans ce deuxième épisode de notre série estivale « Stratégies », nous découvrons Bernard Fall, visionnaire stratégique atypique dont l’approche multidimensionnelle a bouleversé les théories militaires de la seconde moitié du XXe siècle. 

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  • Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique le 16 mai 2024 - C’était 1974 : la France en Europe

    23 mai 2024 1974 en France est une année politique marquée par le décès du président de la République Georges Pompidou, puis par l’élection de Valéry Giscard d’Estaing le 19 mai 1974 face à François Mitterrand, porté par l’union de la gauche. Pour revenir sur les dynamiques à l’œuvre il y a cinquante ans, une rencontre organisée par la Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique le 16 mai 2024 a permis de rappeler, au-delà du scrutin présidentiel de mai, les mutations en cours dans la société et l’économie française, dans un contexte national et européen en rapide évolution. L'exposé introductif de cette table-ronde sur "La France en Europe" était assuré par Christine Manigand, Institut Georges Pompidou, et suivi par trois interventions thématiques : - 1974, année tournant face au défi terroriste en Italie, par Alexandre Chabert, Sciences Po, - L’actualité politique européenne dans la campagne présidentielle française de 1974, par Judith Bonnin, université Bordeaux Montaigne, - La France, la coopération politique européenne et la création du groupe d’experts des Neuf sur l’Europe de l’Est, par Matthieu Boisdron, Nantes université.

  • Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique - C’était 1974 : conclusion

    23 mai 2024

    1974 en France est une année politique marquée par le décès du président de la République Georges Pompidou, puis par l’élection de Valéry Giscard d’Estaing le 19 mai 1974 face à François Mitterrand, porté par l’union de la gauche. Pour revenir sur les dynamiques à l’œuvre il y a cinquante ans, une rencontre organisée par la Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique le 16 mai 2024 a permis de rappeler, au-delà du scrutin présidentiel de mai, les mutations en cours dans la société et l’économie française, dans un contexte national et européen en rapide évolution. La conclusion de cette rencontre est assurée par Bernard Lachaise, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Bordeaux Montaigne.

  • Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique - C’était 1974 : ouverture et introduction générale

    23 mai 2024

    1974 en France est une année politique marquée par le décès du président de la République Georges Pompidou, puis par l’élection de Valéry Giscard d’Estaing le 19 mai 1974 face à François Mitterrand, porté par l’union de la gauche. Pour revenir sur les dynamiques à l’œuvre il y a cinquante ans, une rencontre organisée par la Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique le 16 mai 2024 a permis de rappeler, au-delà du scrutin présidentiel de mai, les mutations en cours dans la société et l’économie française, dans un contexte national et européen en rapide évolution. L'ouverture est assurée par : • Thierry Mérel, directeur du secteur Histoire et archives de la Fondation Jean-Jaurès, • Christine Manigand, présidente du Conseil scientifique de l’Institut Georges Pompidou. Gilles Richard, président de la Société française d’histoire politique, introduit cette rencontre.

  • Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique

    3 mai 2024

    1974 en France est une année politique marquée par le décès du président de la République Georges Pompidou, puis par l’élection de Valéry Giscard d’Estaing le 19 mai 1974 face à François Mitterrand, porté par l’union de la gauche. Pour revenir sur les dynamiques à l’œuvre il y a cinquante ans, une rencontre organisée par la Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique le 16 mai 2024 a permis de rappeler, au-delà du scrutin présidentiel de mai, les mutations en cours dans la société et l’économie française, dans un contexte national et européen en rapide évolution. L'exposé introductif de cette table-ronde sur « Le capitalisme français face au choc du global » est assuré par Mathieu Fulla, Sciences Po ; il est suivi de deux interventions thématiques : - 1974 ou « la fin des temps faciles », par Régis Boulat, université de Haute-Alsace, - Le Plan Messmer : une réponse consensuelle au défi énergétique des années 1970 ?, par Sébastien Repaire, Institut François Mitterrand.

  • Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique - C'était 1974 : la flamme et la cendre, contestations et mouvements sociaux au mitan des années 1970

    23 mai 2024

    1974 en France est une année politique marquée par le décès du président de la République Georges Pompidou, puis par l’élection de Valéry Giscard d’Estaing le 19 mai 1974 face à François Mitterrand, porté par l’union de la gauche. Pour revenir sur les dynamiques à l’œuvre il y a cinquante ans, une rencontre organisée par la Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Georges Pompidou et la Société française d’histoire politique le 16 mai 2024 a permis de rappeler, au-delà du scrutin présidentiel de mai, les mutations en cours dans la société et l’économie française, dans un contexte national et européen en rapide évolution. L'exposé introductif de cette table-ronde sur les contestations et les mouvements sociaux est assuré par Marion Fontaine, Sciences Po, et est suivi de deux interventions thématiques : - Au-delà du Causse. Mobilisations pour le Larzac dans la France de 1974, par Alexis Vrignon, université d’Orléans, - 1974, une année antimilitariste, par Maxime Launay, Institut de recherche stratégique de l’École militaire.