Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Article de la fin de semaine

  • Algues vertes : « La Bretagne doit arrêter d’être la poubelle de la France », estime une figure historique de la lutte

    INTERVIEWPrésident de l’association Sauvegarde du Trégor, Yves-Marie Le Lay salue « une décision historique » après la condamnation mardi de l’État qui devra indemniser la famille d’un joggeur, mort asphyxié à cause des algues vertes en 201

    L'essentiel

    •  
      La justice a reconnu mardi la responsabilité des algues vertes dans la mort d’un homme et condamné l’Etat à indemniser sa famille.
    •  
      Militant historique de la lutte contre les algues vertes, Yves-Marie Le Lay salue la décision de la cour administrative d’appel de Nantes qui reconnaît « enfin que les algues vertes tuent ».
    •  
      Selon lui, la Bretagne ne pourra en finir avec ce fléau qu’en changeant complètement de modèle agricole.

    Lire la suite
    _______________________
    _______________________

  • Fondation Jean Jaurès, Simon Clavière-Schiele - Italie : un référendum sur l’immigration pour rien ?

    Alors que la coalition d’extrême droite est au pouvoir en Italie depuis déjà deux ans et demi, s’est tenu les 8 et 9 juin derniers un référendum d’initiative populaire autour de plusieurs questions liées au droit du travail, mais aussi d’une question sur l’obtention de la nationalité italienne. Faute de quorum atteint, cette votation a échoué. Mais elle révèle aussi des ambiguïtés au sein de l’électorat qu’explore Simon Clavière-Schiele, un Français vivant en Italie qui chronique régulièrement la vie de son pays d’adoption.

    Alors que certains partis de droite et d’extrême droite souhaiteraient pouvoir proposer un référendum sur l’immigration en France, en Italie c’est le monde associatif (dont de nombreuses associations appartenant au Conngi, coordination nationale des associations de seconde génération), épaulé de petits partis comme Possibile, +Europa et par le puissant syndicat CGIL, qui a réussi, en réunissant 500 000 signatures, à organiser les 8 et 9 juin derniers un référendum d’initiative populaire sur le sujet de l’accession à la nationalité italienne des immigrés. Faire passer de dix à cinq ans le temps nécessaire de résidence légale sur le sol italien pour une demande de nationalité, tel était l’enjeu de ce référendum qui n’a pas atteint son objectif. Rappelons que seule la réduction de cette période était en jeu et que les autres critères d’obtention de la nationalité, relativement rigides, n’étaient pas concernés par cette proposition d’abrogation de la loi. 

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • LVSL - Bilan du 78ème Festival de Cannes : le miroir du chaos du monde

    Le 78ème Festival de Cannes s’est achevé ce samedi 24 mai par le sacre d’Un simple accident de Jafar Panahi. À tous points de vue, les films sélectionnés étaient le reflet d’innombrables inquiétudes contemporaines et d’un monde en proie au chaos. Le Vent Se Lève y était présent. Reportage et analyse.

    Le Festival de Cannes a parfois eu l’image d’une grand-messe cinéphilique coupée du monde, des tensions qui l’agitent et du temps qui continue de s’écouler hors du Grand Théâtre Lumière. En 2019, on se demandait si le mouvement des Gilets jaunes allait s’étendre jusque sur la croisette et, quatre ans plus tard, l’on craignait des coupures de courant de la part de la CGT Énergie, pour protester contre la réforme des retraites. Cette représentation un brin caricaturale pouvait alors rapprocher le plus grand festival de cinéma au monde de l’une de ces fêtes techno de Sirat d’Oliver Laxe, refuges à l’abri des conflits armés et des tracas des Hommes dans l’aride désert marocain. Mais à bien des égards, la 78ème édition du Festival semblait plutôt engagée dans un rapport dialectique avec l’extérieur.

    Lire la suite
    __________________________
    __________________________

  • Fondation Jan Jaurès - Réhumaniser la société de l’absence. Comment recréer du lien et lutter contre la disparition de l’humain ?

    Fracturée, divisée, polarisée. Tels sont généralement les adjectifs utilisés pour caractériser l’état de la société française aujourd’hui. Mais de quels maux sont-ils les mots ? Cet ouvrage établit en premier lieu, à partir d’une vaste étude réalisée auprès de trois mille Français et d’autres données, un constat sans appel : celui de Français portant un regard sombre sur la société et faisant état d’une grande lassitude.

    Partant de là, Adélaïde Zulfikarpasic cherche à comprendre les raisons profondes de cette fatigue collective et nous propose une vision plus précise. Si certaines tendances de long cours se confirment, elle met en exergue des sentiments nouveaux : l’absence et le manque d’autrui, à tous les niveaux, conséquences d’une grande déshumanisation de nos vies en raison du numérique et de l’explosion de la solitude. L’humain s’est effacé progressivement, érodant le lien social et alimentant l’idée que « c’était mieux avant ». Et l’autrice de nous interroger : comment recréer du lien social et des interactions réelles dans une société où les membres sont plus que jamais déconnectés les uns des autres ?

    Lire la suite
    ____________________________
    ____________________________

  • «Il n’est pas possible d’éduquer aux écrans ; ils sont structurellement conçus pour aliéner l’homme»

    ENTRETIEN - Dans L’homme démantelé, un essai alarmiste et étayé, préfacé par Rémi Brague, le jeune Baptiste Detombe décrit la façon dont l’ogre numérique sabote la vie intérieure des individus en détruisant méthodiquement l’émerveillement, l’ennui, le désintéressement et l’esprit d’aventure.

    Baptiste Detombe est secrétaire général du think-tank Souverains Demain ! et fondateur du média Gavroche. Il publie L’homme démantelé, préfacé par Rémi Brague (Éditions Artège, 2025). 

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • RFI - Pepe Mujica, le guérillero-président qui a placé l'Uruguay sur la carte du monde

    L'ancien président uruguayen (2010-2015) Jose « Pepe » Mujica est décédé ce mardi 13 mai à l'âge de 89 ans. Ce président iconoclaste, ancien guérillero converti à la social-démocratie qui s'affranchissait des codes de la pompe politicienne, était devenu du fait de la voracité médiatique un « maître à penser » de la gauche bien au-delà des rives du continent latino-américain. 

    Ce fut sans doute son dernier acte politique public. Pepe Mujica a assisté le 1er mars à l’investiture du nouveau président de l’Uruguay Yamandu Orsi, assis à côté des anciens présidents Luis Alberto Lacalle Herrera (1990-1995), père du président sortant, et Julio Sanguinetti (1985-1990). « J'ai une énorme confiance en lui », a-t-il déclaré. Le vieux lion avait tiré le rideau un peu plus tôt, en janvier. « Je veux mourir en paix », plus de visites, plus d’interview, avait déclaré alors Pepe Mujica, dans un adieu à ses concitoyens.  

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • La vie des idées - L’attachement au travail À propos de : Jason Read, A Double Shift : Spinoza and Marx on the Politics of Work, Verso Books

    En s’appuyant sur Marx et Spinoza, J. Read montre comment l’idéologie capitaliste contemporaine restructure notre vie affective autour d’une mythologie du travail, où la souffrance au travail devient paradoxalement une vertu, opposant les « vrais travailleurs » aux prétendus « assistés ».

    S’il est vrai que les conditions de travail ne cessent de se dégrader – les employés étant surmenés, les emplois instables et les salaires insuffisants – comment comprendre alors le surcroît d’investissement dans le travail qui caractérise les sociétés contemporaines ? Certes, en contexte capitaliste, le travail salarié est pour la plupart des individus l’un des seuls moyens de percevoir un revenu. Pour autant, cet attachement au travail peut-il s’expliquer uniquement par la crainte de perdre son emploi et la nécessité de payer ses factures ? C’est l’un des problèmes sur lesquels se penche Jason Read dans A Double Shift : Spinoza and Marx on the Politics of Work.

    Lire la suite
    _______________________
    _______________________

  • Fondation Jean Jaurès - Stéphane Fournier, Du vote légitimiste au vote identitaire : comment le RN est devenu le premier parti chez les seniors

    Comment analyser la progression du Rassemblement national chez les électeurs de plus de 60 ans constatée lors des élections de 2024 ? À partir de données Cluster17 et d’entretiens qualitatifs, Stéphane Fournier, doctorant en science politique et analyste politique à l’institut Cluster17, montre que cette dynamique s’inscrit dans une recomposition des droites, sur fond de rejet du macronisme. Les seniors apparaissent comme un électorat plus conservateur que la moyenne, notamment sur les questions liées à l’islam. Leur ralliement au RN s’explique en grande partie par des motivations identitaires.

    La séquence électorale de 2024 a été marquée par la nouvelle progression électorale du Rassemblement national (RN). Recueillant plus de 30% des suffrages aux élections européennes et législatives, le parti de Marine Le Pen a sensiblement gagné du terrain chez les seniors. S’appuyant sur des données récoltées par Cluster17 et une quinzaine d’entretiens individuels menés sur des électeurs de plus de 60 ans, cette note s’intéresse aux valeurs des seniors, relativement plus conservatrices que la moyenne des Français, notamment sur les questions relatives à l’islam. Les données récoltées permettent en outre de voir que la progression du RN chez les seniors se fait dans l’espace des « droites » sur fond de décomposition du vote de droite « traditionnelle » et de rejet du bilan d’Emmanuel Macron. La croissance du vote RN chez les seniors s’inscrit dans une logique continue d’agrégation d’un électorat clairement conservateur dont les ressorts du vote sont principalement identitaires.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • LaFondation Jean Jaurès, Renaud Large - Sécurité sociale, le combat du quotidien pour la santé et le patrimoine de ceux qui n’en ont pas

    À l’occasion des quatre-vingts ans de la Sécurité sociale, cette enquête menée par Ipsos pour le Groupe VYV et la Fondation Jean-Jaurès éclaire les perceptions des Français à l’égard de ce pilier du modèle social national. Entre reconnaissance de son rôle essentiel et préoccupations croissantes quant à sa viabilité, Renaud Large, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, met en évidence des tendances marquantes, des clivages générationnels et sociaux, ainsi qu’une vision contrastée de l’avenir du système.

    Une Sécurité sociale largement reconnue mais critiquée

    L’un des premiers enseignements de cette étude est que la grande majorité des Français (69%) connaît la date de création de la Sécurité sociale (1945), témoignant d’une certaine culture historique autour de cette institution, et ce dans toutes les couches sociales. Les cadres et professions intellectuelles supérieures (66%) donnent la bonne réponse dans des proportions similaires aux catégories populaires (62%). En revanche, on note une plus mauvaise connaissance des jeunes générations (50% des 18-34 ans) par rapport aux aînés (87% des 60 ans et plus). C’est en partie sans doute le signe d’un recours au remboursement de soins plus marqué chez les personnes plus âgées. Toutefois, les perceptions sont ambivalentes : si beaucoup la considèrent comme un acquis fondamental, une part significative des répondants y associe des termes négatifs.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • LVSL - À la recherche des profs perdus : la gauche néglige-t-elle l’école ?

    Malgré les 12 millions d’élèves et les 866.000 enseignants que compte la France, la question de l’école reste peu abordée dans le débat public. Hormis les suppressions de classes qui mobilisent localement, l’éducation nationale ne revient sur le devant de la scène qu’à l’occasion des scandales dans l’enseignement privé (Stanislas, Betharram….) et d’épisodes de violence dans les écoles. La défense de l’école républicaine est pourtant un vieux combat de la gauche et les motifs d’inquiétude ne manquent pas : profs épuisés, classes surchargées, niveau des élèves alarmant… En publiant un livre sur le sujet, le nouveau président de Picardie Debout, mouvement de François Ruffin, entend remettre ce sujet au cœur du débat. Si son analyse est pertinente sur de nombreux points, ses propositions restent vagues et insuffisantes.

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Capitalisme cybernétique : la machine qui dévore le monde

    Obsolescence programmée, montagnes de déchets toxiques, consommation énergétique vertigineuse… Derrière la promesse de progrès, le capitalisme cybernétique engloutit des ressources à un rythme insoutenable. Chaque processeur alimente des intelligences artificielles, automatise la spéculation, et modélise des cibles militaires – avant de finir sa course dans une décharge, empoisonnant sols et travailleurs. Pendant que les infrastructures numériques prolifèrent, la pollution chimique s’accumule et la production de plastique dépasse désormais la biomasse animale. Face à cette fuite en avant, une critique matérialiste de la technologie s’impose : non plus seulement contre ses propriétaires, mais contre les torrents de ressources qu’elle exige et les bouleversements écologiques qu’elle accélère. Par Timothy Erik Ström, traduit par Albane le Cabec depuis la New Left Review.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________