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Article de la fin de semaine

  • RFI - Pepe Mujica, le guérillero-président qui a placé l'Uruguay sur la carte du monde

    L'ancien président uruguayen (2010-2015) Jose « Pepe » Mujica est décédé ce mardi 13 mai à l'âge de 89 ans. Ce président iconoclaste, ancien guérillero converti à la social-démocratie qui s'affranchissait des codes de la pompe politicienne, était devenu du fait de la voracité médiatique un « maître à penser » de la gauche bien au-delà des rives du continent latino-américain. 

    Ce fut sans doute son dernier acte politique public. Pepe Mujica a assisté le 1er mars à l’investiture du nouveau président de l’Uruguay Yamandu Orsi, assis à côté des anciens présidents Luis Alberto Lacalle Herrera (1990-1995), père du président sortant, et Julio Sanguinetti (1985-1990). « J'ai une énorme confiance en lui », a-t-il déclaré. Le vieux lion avait tiré le rideau un peu plus tôt, en janvier. « Je veux mourir en paix », plus de visites, plus d’interview, avait déclaré alors Pepe Mujica, dans un adieu à ses concitoyens.  

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  • La vie des idées - L’attachement au travail À propos de : Jason Read, A Double Shift : Spinoza and Marx on the Politics of Work, Verso Books

    En s’appuyant sur Marx et Spinoza, J. Read montre comment l’idéologie capitaliste contemporaine restructure notre vie affective autour d’une mythologie du travail, où la souffrance au travail devient paradoxalement une vertu, opposant les « vrais travailleurs » aux prétendus « assistés ».

    S’il est vrai que les conditions de travail ne cessent de se dégrader – les employés étant surmenés, les emplois instables et les salaires insuffisants – comment comprendre alors le surcroît d’investissement dans le travail qui caractérise les sociétés contemporaines ? Certes, en contexte capitaliste, le travail salarié est pour la plupart des individus l’un des seuls moyens de percevoir un revenu. Pour autant, cet attachement au travail peut-il s’expliquer uniquement par la crainte de perdre son emploi et la nécessité de payer ses factures ? C’est l’un des problèmes sur lesquels se penche Jason Read dans A Double Shift : Spinoza and Marx on the Politics of Work.

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  • Fondation Jean Jaurès - Stéphane Fournier, Du vote légitimiste au vote identitaire : comment le RN est devenu le premier parti chez les seniors

    Comment analyser la progression du Rassemblement national chez les électeurs de plus de 60 ans constatée lors des élections de 2024 ? À partir de données Cluster17 et d’entretiens qualitatifs, Stéphane Fournier, doctorant en science politique et analyste politique à l’institut Cluster17, montre que cette dynamique s’inscrit dans une recomposition des droites, sur fond de rejet du macronisme. Les seniors apparaissent comme un électorat plus conservateur que la moyenne, notamment sur les questions liées à l’islam. Leur ralliement au RN s’explique en grande partie par des motivations identitaires.

    La séquence électorale de 2024 a été marquée par la nouvelle progression électorale du Rassemblement national (RN). Recueillant plus de 30% des suffrages aux élections européennes et législatives, le parti de Marine Le Pen a sensiblement gagné du terrain chez les seniors. S’appuyant sur des données récoltées par Cluster17 et une quinzaine d’entretiens individuels menés sur des électeurs de plus de 60 ans, cette note s’intéresse aux valeurs des seniors, relativement plus conservatrices que la moyenne des Français, notamment sur les questions relatives à l’islam. Les données récoltées permettent en outre de voir que la progression du RN chez les seniors se fait dans l’espace des « droites » sur fond de décomposition du vote de droite « traditionnelle » et de rejet du bilan d’Emmanuel Macron. La croissance du vote RN chez les seniors s’inscrit dans une logique continue d’agrégation d’un électorat clairement conservateur dont les ressorts du vote sont principalement identitaires.

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  • LaFondation Jean Jaurès, Renaud Large - Sécurité sociale, le combat du quotidien pour la santé et le patrimoine de ceux qui n’en ont pas

    À l’occasion des quatre-vingts ans de la Sécurité sociale, cette enquête menée par Ipsos pour le Groupe VYV et la Fondation Jean-Jaurès éclaire les perceptions des Français à l’égard de ce pilier du modèle social national. Entre reconnaissance de son rôle essentiel et préoccupations croissantes quant à sa viabilité, Renaud Large, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, met en évidence des tendances marquantes, des clivages générationnels et sociaux, ainsi qu’une vision contrastée de l’avenir du système.

    Une Sécurité sociale largement reconnue mais critiquée

    L’un des premiers enseignements de cette étude est que la grande majorité des Français (69%) connaît la date de création de la Sécurité sociale (1945), témoignant d’une certaine culture historique autour de cette institution, et ce dans toutes les couches sociales. Les cadres et professions intellectuelles supérieures (66%) donnent la bonne réponse dans des proportions similaires aux catégories populaires (62%). En revanche, on note une plus mauvaise connaissance des jeunes générations (50% des 18-34 ans) par rapport aux aînés (87% des 60 ans et plus). C’est en partie sans doute le signe d’un recours au remboursement de soins plus marqué chez les personnes plus âgées. Toutefois, les perceptions sont ambivalentes : si beaucoup la considèrent comme un acquis fondamental, une part significative des répondants y associe des termes négatifs.

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  • LVSL - À la recherche des profs perdus : la gauche néglige-t-elle l’école ?

    Malgré les 12 millions d’élèves et les 866.000 enseignants que compte la France, la question de l’école reste peu abordée dans le débat public. Hormis les suppressions de classes qui mobilisent localement, l’éducation nationale ne revient sur le devant de la scène qu’à l’occasion des scandales dans l’enseignement privé (Stanislas, Betharram….) et d’épisodes de violence dans les écoles. La défense de l’école républicaine est pourtant un vieux combat de la gauche et les motifs d’inquiétude ne manquent pas : profs épuisés, classes surchargées, niveau des élèves alarmant… En publiant un livre sur le sujet, le nouveau président de Picardie Debout, mouvement de François Ruffin, entend remettre ce sujet au cœur du débat. Si son analyse est pertinente sur de nombreux points, ses propositions restent vagues et insuffisantes.

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  • Capitalisme cybernétique : la machine qui dévore le monde

    Obsolescence programmée, montagnes de déchets toxiques, consommation énergétique vertigineuse… Derrière la promesse de progrès, le capitalisme cybernétique engloutit des ressources à un rythme insoutenable. Chaque processeur alimente des intelligences artificielles, automatise la spéculation, et modélise des cibles militaires – avant de finir sa course dans une décharge, empoisonnant sols et travailleurs. Pendant que les infrastructures numériques prolifèrent, la pollution chimique s’accumule et la production de plastique dépasse désormais la biomasse animale. Face à cette fuite en avant, une critique matérialiste de la technologie s’impose : non plus seulement contre ses propriétaires, mais contre les torrents de ressources qu’elle exige et les bouleversements écologiques qu’elle accélère. Par Timothy Erik Ström, traduit par Albane le Cabec depuis la New Left Review.

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  • Fondation Jean Jaurès - Élections fédérales allemandes : le nécessaire réveil du SPD

    En Allemagne, les élections fédérales ont sonné comme un profond désaveu pour le Parti social-démocrate allemand (SPD) et entraînent la formation d’un gouvernement de coalition. Quelle voie celui-ci va-t-il désormais emprunter, alors que les Européens attendent du pays qu’il joue un rôle moteur pour garantir la stabilité du continent ? Ernst Stetter, conseiller spécial du président de la Fondation pour l’Europe, livre son analyse.

    Après les résultats surprenants des élections fédérales, l’Allemagne devait digérer le choc. Plus de 30% des voix se sont portées sur l’extrême droite et l’extrême gauche1. Mais les périodes de turbulence contraignent la politique à poursuivre son cours avec détermination. À peine une semaine après le scrutin, l’Allemagne étonne en annonçant sa volonté de renverser totalement ses sacrosaintes positions budgétaires restrictives.

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  • Fondation Jean Jaurès, Marc Berthiaume - Réformer le syndicalisme pour affronter le nouveau monde du travail : exemples et leçons de l’étranger

    Les profondes transformations du monde du travail, encouragées par la montée des conservatismes, appellent des réformes toutes aussi profondes des outils utilisés pour que les salariés et les employés n’en soient pas les laissés-pour-compte. Les organisations syndicales sont les premières concernées. Partout dans le monde, plusieurs syndicats ont fait preuve d’innovation et n’ont pas hésité à revoir leur fonctionnement et leurs stratégies, au plus près du terrain. Ancien journaliste et attaché d’ambassade, Marc Berthiaume, membre de l’Association des lecteurs d’Alternatives économiques, nous présente un tour d’horizon d’exemples inspirants.  

    Les forces politiques conservatrices ne cessent d’engranger victoire sur victoire. La réélection de Donald Trump à la présidence américaine n’a fait que s’ajouter à d’autres. Certes, des coalitions de gauche modérée ont remporté des élections dans certains pays, mais ces gains, souvent très relatifs, ne parviennent pas à effacer le succès grandissant des partis de droite, en particulier les courants les plus extrêmes, dans de nombreux autres pays. Et si ces derniers ne sont pas au pouvoir, leurs poids parlementaires conditionnent le maintien, ou la chute, des gouvernements. Ils sont, comme le veut l’expression, les « faiseurs de rois ».

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  • Le Grand Continent - « Je suis frappé par les similitudes entre les milliardaires de la Silicon Valley et les bolcheviks les plus radicalisés », une conversation avec Timothy Snyder

    «  Le moment actuel rappelle l’Union soviétique sous Brejnev. On nous promettait une grande révolution technologique  : à la fin, les gens se retrouvaient isolés dans de petits appartements mornes.  »

    De passage à Paris pour la sortie en français de son nouveau livre De la liberté, Timothy Snyder revient sur la nouvelle ère qui s’ouvre aux États-Unis et livre des clefs pour résister à la dystopie que voudraient nous imposer Trump et Musk.

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  • Le Grand Continent - Trump : politique de la destruction spectaculaire

    Une révolution culturelle est en cours. Elle ne produit pas de politiques mais cherchent à étendre les frontières des États-Unis tout en abolissant les institutions démocratiques dans ce pays. Depuis l’Europe, comment comprendre cette transformation ? Alors qu’un pouvoir au visage nouveau s’installe en Amérique, nous publions en continu une série de textes canoniques (de Curtis Yarvin à J. D. Vance) et d’analyses pour tenter de décrire ce qui anime Trump et les nouvelles élites américaines.

    Pour gouverner les États-Unis et rester au pouvoir, Donald Trump a besoin de mettre en scène un rituel sacrificiel continu : détruire l’Amérique et les Américains. Cette nouvelle politique n’a pas de stratégie. Elle ne cherche aucune fin. Elle absorbe toute forme d’opposition.

    Ian Garner forge un concept pour saisir ce vertige : la destruction spectaculaire.

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  • Le Grand Continent - L’affaire DeepSeek et le futur de l’IA, une conversation avec Gary Marcus

    « La course à la suprématie de l'IA est pour l’instant terminée — et les États-Unis ne l’ont pas emportée. »

    Psychologue et scientifique cognitif, Gary Marcus critique depuis longtemps Sam Altman et les promesses de la Silicon Valley autour des LLM.

    Dans un entretien clef, il tire les premières leçons du choc DeepSeek sur le monde. 

    Que signifie DeepSeek pour OpenAI et pour les États-Unis ?

    En un mot : la course à la « suprématie de l’IA » est pour l’instant terminée et les États-Unis ne l’ont pas emportée. 

    On se concentre sur DeepSeek, mais au cours des dernières semaines, on compte au moins quatre innovations impressionnantes venant de laboratoires ou d’entreprises chinoises qui annihilent toute prétention à une avance décisive des États-Unis.

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