Dans un essai stimulant et informé, Sandra Hoibian réfute la thèse d’une fragmentation de la société française et propose une réflexion pour mesurer une notion floue, la cohésion sociale.
La société française se fragmente-t-elle inéluctablement en communautés isolées les unes des autres, comme l’affirme Jérôme Fourquet dans des essais à grand succès [1] ? La directrice du Crédoc (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie, un organisme de recherche et d’études), Sandra Hoibian, s’emploie à mobiliser les ressources procurées par les enquêtes (notamment Conditions de vie et aspirations des Français) pour réfuter cette thèse et souligner les ressources et défis qui se posent à une société en voie d’individualisation profonde, marquée selon elle par les dégâts sociaux produits par la généralisation de la compétition sociale et de l’idéologie méritocratique qui la justifie, plutôt que par l’enfermement de ses membres dans des groupes étanches les uns aux autres.
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