Documentaire disponible jusqu'au 10/03/2026 Comme tous les concepts économiques, le capital a une histoire ; une histoire singulière que l'on peut raconter de bien des manières. D'autant plus que la signification de ce terme s'est transformée au rythme du changement des modes de production... Plutôt que de faire une théorie du capital, la situation contemporaine de l'économie ne nous invite-t-elle pas à faire une théorie de l'actionnariat ? Crise néolibérale La série documentaire Travail, salaire, profit nous entraîne dans les arcanes de l'économie mondiale, jugée bien souvent trop opaque pour en saisir tous les tenants et les aboutissants. L'étude de cas, didactique et passionnante, est pourtant salutaire, à l'heure d'une crise massive du capitalisme, notamment via son avatar contemporain, le néolibéralisme, rejeté en bloc par une grande partie de la société. Après Jésus et l'islam, avec Jérôme Prieur, et Mélancolie ouvrière, Gérard Mordillat, accompagné de l'économiste Bertrand Rothé, signe une réflexion creusée et lucide sur cette "nouvelle religion contemporaine", via le témoignage d'économistes renommés, dont Frédéric Lordon et David Graeber.
Idées
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Capital | Travail, salaire, profit | Épisode 5 | ARTE
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Non Fiction-Les ressorts psychologiques de l’attrait pour l’autoritarisme
Se fondant sur les résultats d’une grande enquête empirique, le philosophe Theodor W. Adorno revient – en 1960 – sur les déterminants psychologiques du soutien au nationalisme autoritaire.
La carrière de Theodor W. Adorno, né en Allemagne en 1903, commencée brillamment, fut arrêtée nette par l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933. Ce membre éminent de l’École de Francfort, avec son collègue Max Horkheimer, s’attache dès lors à comprendre comment les Lumières, leur promesse d’émancipation et de raison ont pu conduire à l’aliénation et au nazisme. Bien que philosophe de formation, la réflexion d’Adorno n’est pas seulement conceptuelle, comme le rappelle l’historien Johann Chapoutot, en préface de la traduction de la conférence Désir autoritaire, prononcée en 1960 en Allemagne à la suite de violences antisémites, traduite et éditée par Marie-Andrée Ricard.
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Réconcilier expérience minoritaire et perspective universaliste
À travers des entretiens avec des représentants de minorités, la philosophe Juliette Speranza invite à concilier prise en compte de la diversité et universalisme.
Dans un contexte social où les débats autour des questions identitaires cristallisent tensions et incompréhensions, Juliette Speranza propose avec Nous sommes tous des minorités une approche à contre-courant, aussi nuancée qu'éclairante. Loin des polémiques stériles opposant woke et antiwoke, la philosophe et essayiste nous invite à repenser radicalement notre rapport aux différences et aux minorités.
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Non Fiction - Quand les intellectuels perdent la raison
Samuel Fitoussi explore un paradoxe troublant : comment les esprits les plus brillants ont-ils pu, au nom de la raison, se laisser séduire par l’idéologie et l’aveuglement collectif ?
Samuel Fitoussi, essayiste et chroniqueur, est l’auteur de Woke Fiction (Le Cherche Midi, 2023), une critique des nouvelles pratiques d’écriture dans l’industrie du divertissement. Dans Pourquoi les intellectuels se trompent (Éditions de l'Observatoire, 2025), l’auteur s’attache à expliquer les égarements conceptuels et idéologiques de certains des penseurs les plus influents des XXe et XXIe siècles. Entre biais mentaux, déni et conformisme, de nombreux intellectuels se sont fait les thuriféraires de régimes meurtriers ou de théories parfois purement spéculatives. Du plaidoyer de Bertrand Russell en faveur d’un désarmement unilatéral face à l’Allemagne au soutien enthousiaste de Jean-Paul Sartre et de Michel Foucault à la révolution iranienne, le XXe siècle peut se lire comme une chronique des plus funestes illusions.
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Reporterre - Lucas Chancel : « Ceux qui contrôlent l’énergie contrôlent la société »
La « socialisation » de la production d’énergie est nécessaire pour démocratiser l’économie et réduire les inégalités, estime le chercheur Lucas Chancel dans un nouvel essai d’histoire globale de l’énergie.
La transition énergétique va redessiner le monde et nous sommes à la croisée des chemins. Sera-t-elle « ultracapitaliste », avec des acteurs privés, Gafam [1] en tête, en mesure de dicter des choix de société au bénéfice des 1 % les plus riches ? Ou au contraire articulée autour d’une « socialisation de l’énergie » capable de rééquilibrer les inégalités de richesse ?
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Le Grand Continent - L’IA est-elle une nouvelle religion ? Sam Altman chez Tucker Carlson
La puissance de l’IA est un problème pour le projet contre-révolutionnaire trumpiste.
Alors qu’une partie de sa coalition considère qu’elle est un instrument du Diable, Trump s’appuie sur un groupe d’entrepreneurs néoréactionnaires pour en faire le cœur de la future Amérique.
Le long entretien accordé par le fondateur d’OpenAI au plus important podcasteur du mouvement MAGA est au cœur de cette tension.Nous en proposons la première traduction intégrale, commentée ligne à ligne par le spécialiste Arnaud Miranda.
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Le Grand Continent - L’automne braudélien de l’Amérique
Alors que la coalition trumpiste pourrait se fracturer, un spectre hante l'Amérique.
La financiarisation signerait-elle le début de la fin d'une hégémonie ?
Pour ce dernier épisode de notre série consacrée aux six mois de Trump, nous publions une pièce de doctrine signée Benjamin Braun et Cédric Durand.
________________Spectaculaire, brutal, chaotique : le projet civilisationnel de Donald Trump semble se déployer de manière inarrêtable.
Cela fait six mois qu’il est à la Maison-Blanche. Face au vertige des nombreux bouleversements enclenchés à Washington, comment faire un inventaire ?
Pour dresser le bilan provisoire d’une présidence qui veut changer le cours de l’histoire en transformant la vieille république américaine en empire, nous publions cette semaine notre première série d’été pour essayer de comprendre — au-delà des sources — ce qu’a mis en acte concrètement Donald Trump pendant six mois.
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Reporterre, Culture, Andreas Malm s’attaque à la pensée de Latour et Descola le 14 novembre 2023
Dans son dernier essai, le géographe suédois Andreas Malm, ardent défenseur du sabotage, critique l’abolition de la distinction entre nature et culture, qui n’est pas en mesure de nourrir « une haine de classe écologique ».
C’est un intellectuel de premier plan qui n’a pas voulu voir l’évidence en face : en 1938, Sigmund Freud fut l’un des derniers à comprendre la menace de l’arrivée des nazis à Vienne. Il fallut l’exfiltrer d’Autriche au dernier moment, et plusieurs membres de sa famille payèrent le prix de son aveuglement. « L’analogie avec l’urgence climatique actuelle est évidente : quand on ne panique pas de façon appropriée, on ne peut pas prendre de mesures radicales en conséquence », écrit le géographe suédois Andreas Malm dans un essai daté de 2020 et traduit cette année en français, Avis de tempête — Nature et culture dans un monde qui se réchauffe (La Fabrique). Il s’agit donc, selon lui, de faire deux choses : paniquer, et le faire bien.
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AOC - Cinq ans plus tard : retour sur le monde d’avant et le monde d’après Par Jean-François Collin
Le 30 mars 2020, dans un article devenu historique, Bruno Latour nous invitait dans les colonnes d’AOC à répondre à un questionnaire en vue « d’imaginer les gestes-barrières contre le retour de la production d’avant crise ». Pessimiste, Jean-François Collin s’était prêté au jeu. Où en sommes-nous cinq ans après ?
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Vladimir Jankélévitch, penser la vie | Documentaire complet LCP
A l'occasion des 40 ans de la disparition de Vladimir Jankélévitch, ce documentaire inédit retrace la trajectoire d'un philosophe dont la pensée singulière est restée d'une grande modernité : sens de la nuance, refus des idéologies, éloge de la légèreté, de l'ironie, droiture, intellectuelle et morale, vigilance absolue face à l'antisémitisme... Ses intuitions résonnent aujourd'hui plus que jamais...
Ce documentaire met en lumière l'un des plus grands philosophes français du XXème siècle, disciple et ami de Bergson, à l'oeuvre aussi originale qu'unique, à l'intelligence et au charme exceptionnels. Les très riches archives de l'INA nous font revivre ce philosophe, que le grand public a découvert lors d'une émission mythique d'"Apostrophes" en 1980. Un des esprits les plus brillants de sa génération, Jankélévitch détestait toutes les idéologies, tous les systèmes figés qui font passer l'individu après les dogmes. Il faisait l'éloge du mouvement, d'un avenir toujours à inventer. Un homme qui, malgré les blessures de la vie, n'a jamais renoncé.
Ce film s'appuie sur des témoignages de proches et de spécialistes du philosophe : Françoise Schwab, amie de très longue date de la famille Jankélévitch, sa biographe, auteure de "Jankélévitch, le charme irrésistible du je-ne-sais-quoi" (Albin Michel) ; Cynthia Fleury, philosophe, auteure du livre et du podcast "Un été avec Jankélévitch" ; Sophie Nordmann, philosophe, spécialiste de l'éthique et de la pensée juive et allemande ; Pascal Ory, historien spécialiste du XXème siècle, académicien ; Karol Beffa et André Manoukian, pianistes, compositeurs, qui éclairent la dimension musicale de la vie et de l'oeuvre de Jankélévitch. Avec également le témoignage bouleversant de Wiard Raveling, l'Allemand qui lui a écrit et est venu le voir à Paris à la fin de sa vie.
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Aux machines, citoyens ! À propos de : Adeline Barbin, La démocratie des techniques, préface d’Andrew Feenberg, Hermann
Contre la tendance des experts à vouloir garder le contrôle exclusif du développement technologique – au nom de l’incompétence du grand public –, Adeline Barbin suggère de confier davantage de pouvoir aux citoyens, afin que les techniques et les sciences soient conformes aux valeurs démocratiques.
Déjà autrice d’André Gorz. Travail, économie et liberté (Canopé-CRDP, 2013), Adeline Barbin offre avec La démocratie des techniques un ouvrage important, premier titre de la collection « Technologia » nouvellement créée aux éditions Hermann. Issu d’un travail de doctorat sous la direction de Catherine Larrère, le livre se distingue par la clarté de son propos et l’intelligence de son argumentation. Ainsi que le résume Andrew Feenberg dans la préface, la philosophe défend la double thèse selon laquelle une démocratie des techniques est souhaitable et possible, contre l’idéologie technocratique des élites politiques et scientifiques. Son point de départ est que les innovations et inventions sont orientées par la culture et les intérêts sociaux et ont un impact sur ceux-ci. Puisque la technique nous concerne tous, elle est une affaire de démocratie. Ce constat impose de développer des dispositifs favorisant la discussion et la prise de décision au bénéfice de toute la société. Ce que Barbin entreprend de démontrer avec une grande rigueur.
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