Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Idées - Page 4

  • Misère de l’Anthropocène

    L’humanité était-elle vouée à détruire la nature et saccager l’environnement, avant qu’un groupe providentiel de scientifiques ne l’avertisse de l’impact de ses actions la planète ? C’est ce que suggère le concept « d’Anthropocène », en vogue depuis une décennie. Contre ce récit, les historiens Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz estiment que cette approche est naturalisante, dépolitisante et inopérante pour répondre à l’urgence écologique. Ils proposent plusieurs concepts alternatifs (Thermocène, Thanatocène, Phagocène, Phronocène, Capitalocène, Polémocène) qui permettent de rendre compte des causes du désastre environnemental – et de penser les moyens de lutter contre elles.

    Lire la suite
    _______________________
    _______________________

  • Keynes face au communisme dans les années 30 [Jean-Marc Siroën]

    Xerfi Canal a reçu Jean-Marc Siroen, professeur émérite de sciences économiques à l'Université Paris-Dauphine-PSL, pour parler de Keynes et du communisme des années 30.

  • Non Fiction - Des Lumière aux Lumières : une autre histoire du cinéma

    Marc Escola défend la thèse audacieuse selon laquelle les penseurs des Lumières ont rêvé au cinéma avant même son invention technique par les frères Lumière.

    Un seul s vous manque, et tout est déformé : qui donc a pu penser sérieusement que les frères Lumière avaient inventé le cinéma, quand les Lumières en avaient déjà fait avant eux ? La thèse ressemble à une aimable plaisanterie fondée sur un jeu de mots facile : elle emporte pourtant l’adhésion, car Marc Escola la défend avec une érudition souriante qui la rend convaincante.

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________

  • Repenser la critique du capitalisme Première partie : un capitalisme sans limites ? Le blog de Jean-Louis Laville

    Dérèglement climatique, inégalités insupportables, montée des violences : la crise multidimensionnelle (écologique, sociale, démocratique) est d’une telle ampleur qu’elle appelle des efforts inédits pour s’en sortir. Ceux-ci sont déjà entamés sur tous les continents à travers de multiples pratiques qui, en retour, amènent à reconsidérer la critique du capitalisme.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Idées d'été - France Culture - Plaidoyer pour la rationalité : Steven Pinker est l’invité des Matins

    Souvent louée comme faculté propre à l’être humain, la raison est aujourd’hui décriée pour sa capacité à céder devant les pires contre-vérités. Pouvons-nous rétablir notre confiance en elle, et par là même, notre foi dans la science et la démocratie ? 

    .... Comment comprendre l’unité de la rationalité à travers ces paradoxes ? Est-elle vraiment responsable des maux qu’on lui attribue, et si c’est parfois le cas, peut-elle en guérir ? Comment restaurer notre confiance envers elle et en faire définitivement le socle de la vie intellectuelle et politique ? Ce sont les questions que nous aborderons ce matin avec Steven Pinker, professeur de psychologie à Harvard. Finaliste à deux reprises du prix Pulitzer et lauréat de nombreux prix, auteur de Rationalité. Ce qu'est la pensée rationnelle et pourquoi nous en avons plus que jamais besoin (Les Arènes, 2021)

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Idées d'été - Le Vent se lève - Faut-il lire Christopher Lasch ?

    Réactionnaire ? Visionnaire ? Progressiste authentique critique de la modernité ? Christopher Lasch a suscité les mêmes controverses, aux États-Unis, que Jean-Claude Michéa en France – qui est souvent décrit comme l’un de ses continuateurs. Son oeuvre phare, La révolte des élites, a tour à tour été acclamée comme ayant saisi l’esprit du temps, et décriée comme un pamphlet sans rigueur historique ou sociologique. Alors que le thème de la sécession des élites prend une place croissante dans le monde médiatique, il convient de s’intéresser à l’auteur de la notion.

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Idées d'été - Regards - Et maintenant, de quoi le communisme pourrait-il être le nom ?

    Publié à titre posthume, l’ultime ouvrage de Lucien Sève engage, dans le dialogue avec des auteurs et des autrices actuels, une passionnante réflexion prospective sur le communisme du XXIème siècle.

    Mort du Covid le 23 mars 2020, Lucien Sève n’a pas terminé l’ouvrage qui devait clôturer sa tétralogie Penser avec Marx aujourd’hui. Mais les deux cents pages dont nous disposons désormais grâce aux éditions La Dispute sont une fois de plus hyper stimulantes. Rappelons que Sève avait déjà publié en 2019 la première partie de ses réflexions sur le communisme. Elle était essentiellement consacrée au communisme de Marx, aux régimes qui se sont revendiqués du communisme au XXème siècle, à la trahison stalinienne du communisme, mais aussi aux manques de Marx et des marxistes, incluant certaines conséquences ravageuses de ces failles.

    Lire la suite
    __________________________
    __________________________

  • Telos - Liberté ou licence ? Dominique Schnapper

    Depuis le 7 février et pendant plus de trois semaines, des camionneurs ont bloqué l’accès au centre de la ville d’Ottawa, la capitale fédérale du Canada. Ils ont paralysé la circulation autour des postes-frontières avec les Etats-Unis, lieux d’échanges commerciaux essentiels entre les deux pays, au nom de leur liberté à refuser de se faire vacciner contre la covid. Toujours au nom de la liberté, leur mouvement s’est étendu en Nouvelle-Zélande. Des Français, inspirés par cet exemple et reprenant la tradition des manifestations de Gilets jaunes, ont, à leur tour, organisé des convois de voitures, camions, camionnettes ou camping-cars depuis des villes parmi les plus éloignées de la capitale, Perpignan, Toulouse, Nice, Avignon, Rennes, Strasbourg. Les conducteurs se donnaient pour destinations d’abord Paris, puis Bruxelles, afin d’organiser une manifestation massive dans la capitale de l’Europe avec d’autres convois venus de toute l’Europe. Tous, dans leurs pancartes comme dans les réponses aux journalistes, invoquaient leur liberté, liberté de ne pas se faire vacciner, liberté d’aller et venir sans contraintes (sans masques, sans passes sanitaires ou vaccinales). C’est au nom de la liberté qu’ils refusaient les contraintes imposées aux citoyens par le gouvernement pour contrer les effets de l’épidémie.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • La Vie des Idées - Ce que figurer veut dire

    À propos de : Philippe Descola, Les formes du visible, Seuil

    Les images ne sont que les figurations de notre rapport au monde – de nos manières de faire monde. P. Descola le montre dans une étude monumentale, qui fait droit à la diversité des cultures, des époques et des œuvres d’art.

    Parmi les qualités admirables de la pensée de Philippe Descola, les moins contestables sont sans doute sa régularité et sa constance. Régularité : un peu moins de dix ans séparent son ouvrage-manifeste, Par-delà nature et culture (2005), d’une première formulation de l’argument dans un petit article de 1996 ; un peu plus de dix ans encore séparent son dernier livre, Les Formes du visible (2021), d’une première proposition comparative sur l’anthropologie des images, parue en 2010 en marge d’une exposition au musée du Quai Branly. Constance : Les Formes du visible se place dans le prolongement exact de Par-delà nature et culture, dont il continue de dérouler le programme comparatif des « formes de mondiation » et dont il reprend le modèle en quatre ontologies (animisme, totémisme, analogisme, naturalisme), introduisant seulement, à la faveur de deux « variations », la possibilité d’une hybridation entre certaines d’entre elles.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • La Vie des Idées - Stéphanie, les liens de l’hospitalité

    La vie de Stéphanie prend un tournant majeur le jour où, face à l’afflux de migrants fuyant la Syrie ou l’Afghanistan, elle ouvre sa porte à de jeunes sans-papiers. Après cinq ans de cohabitation qui ont entamé son intimité domestique, elle se réjouit pourtant d’avoir construit une nouvelle famille.

    Stéphanie n’aime pas parler d’elle. Elle préfère parler des autres, en particulier de Georges, de Marvin et d’Ahmed. Ces trois jeunes, il y a 5 ans isolés, étrangers et vulnérables, qu’elle a hébergés chez elle. Aujourd’hui, ils ont leur vie, leurs amis et travaillent, mais elle continue de les guider dans leur parcours de jeunes adultes. Stéphanie n’aime pas parler d’elle, mais lorsqu’elle raconte sa relation avec ces trois garçons, elle dit comment son engagement d’hébergeuse solidaire de jeunes exilés isolés a transformé sa vie. Émotive, « hypersensible peut-être » se justifie-t-elle, l’idée qu’on puisse écrire sur elle la met mal à l’aise. Elle se prête néanmoins à l’entretien par respect pour les étudiants, les journalistes, la recherche et pour la cause.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________