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Idées - Page 4

  • Repenser la critique du capitalisme Première partie : un capitalisme sans limites ? Le blog de Jean-Louis Laville

    Dérèglement climatique, inégalités insupportables, montée des violences : la crise multidimensionnelle (écologique, sociale, démocratique) est d’une telle ampleur qu’elle appelle des efforts inédits pour s’en sortir. Ceux-ci sont déjà entamés sur tous les continents à travers de multiples pratiques qui, en retour, amènent à reconsidérer la critique du capitalisme.

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  • Idées d'été - France Culture - Plaidoyer pour la rationalité : Steven Pinker est l’invité des Matins

    Souvent louée comme faculté propre à l’être humain, la raison est aujourd’hui décriée pour sa capacité à céder devant les pires contre-vérités. Pouvons-nous rétablir notre confiance en elle, et par là même, notre foi dans la science et la démocratie ? 

    .... Comment comprendre l’unité de la rationalité à travers ces paradoxes ? Est-elle vraiment responsable des maux qu’on lui attribue, et si c’est parfois le cas, peut-elle en guérir ? Comment restaurer notre confiance envers elle et en faire définitivement le socle de la vie intellectuelle et politique ? Ce sont les questions que nous aborderons ce matin avec Steven Pinker, professeur de psychologie à Harvard. Finaliste à deux reprises du prix Pulitzer et lauréat de nombreux prix, auteur de Rationalité. Ce qu'est la pensée rationnelle et pourquoi nous en avons plus que jamais besoin (Les Arènes, 2021)

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  • Idées d'été - Le Vent se lève - Faut-il lire Christopher Lasch ?

    Réactionnaire ? Visionnaire ? Progressiste authentique critique de la modernité ? Christopher Lasch a suscité les mêmes controverses, aux États-Unis, que Jean-Claude Michéa en France – qui est souvent décrit comme l’un de ses continuateurs. Son oeuvre phare, La révolte des élites, a tour à tour été acclamée comme ayant saisi l’esprit du temps, et décriée comme un pamphlet sans rigueur historique ou sociologique. Alors que le thème de la sécession des élites prend une place croissante dans le monde médiatique, il convient de s’intéresser à l’auteur de la notion.

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  • Idées d'été - Regards - Et maintenant, de quoi le communisme pourrait-il être le nom ?

    Publié à titre posthume, l’ultime ouvrage de Lucien Sève engage, dans le dialogue avec des auteurs et des autrices actuels, une passionnante réflexion prospective sur le communisme du XXIème siècle.

    Mort du Covid le 23 mars 2020, Lucien Sève n’a pas terminé l’ouvrage qui devait clôturer sa tétralogie Penser avec Marx aujourd’hui. Mais les deux cents pages dont nous disposons désormais grâce aux éditions La Dispute sont une fois de plus hyper stimulantes. Rappelons que Sève avait déjà publié en 2019 la première partie de ses réflexions sur le communisme. Elle était essentiellement consacrée au communisme de Marx, aux régimes qui se sont revendiqués du communisme au XXème siècle, à la trahison stalinienne du communisme, mais aussi aux manques de Marx et des marxistes, incluant certaines conséquences ravageuses de ces failles.

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  • Telos - Liberté ou licence ? Dominique Schnapper

    Depuis le 7 février et pendant plus de trois semaines, des camionneurs ont bloqué l’accès au centre de la ville d’Ottawa, la capitale fédérale du Canada. Ils ont paralysé la circulation autour des postes-frontières avec les Etats-Unis, lieux d’échanges commerciaux essentiels entre les deux pays, au nom de leur liberté à refuser de se faire vacciner contre la covid. Toujours au nom de la liberté, leur mouvement s’est étendu en Nouvelle-Zélande. Des Français, inspirés par cet exemple et reprenant la tradition des manifestations de Gilets jaunes, ont, à leur tour, organisé des convois de voitures, camions, camionnettes ou camping-cars depuis des villes parmi les plus éloignées de la capitale, Perpignan, Toulouse, Nice, Avignon, Rennes, Strasbourg. Les conducteurs se donnaient pour destinations d’abord Paris, puis Bruxelles, afin d’organiser une manifestation massive dans la capitale de l’Europe avec d’autres convois venus de toute l’Europe. Tous, dans leurs pancartes comme dans les réponses aux journalistes, invoquaient leur liberté, liberté de ne pas se faire vacciner, liberté d’aller et venir sans contraintes (sans masques, sans passes sanitaires ou vaccinales). C’est au nom de la liberté qu’ils refusaient les contraintes imposées aux citoyens par le gouvernement pour contrer les effets de l’épidémie.

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  • La Vie des Idées - Ce que figurer veut dire

    À propos de : Philippe Descola, Les formes du visible, Seuil

    Les images ne sont que les figurations de notre rapport au monde – de nos manières de faire monde. P. Descola le montre dans une étude monumentale, qui fait droit à la diversité des cultures, des époques et des œuvres d’art.

    Parmi les qualités admirables de la pensée de Philippe Descola, les moins contestables sont sans doute sa régularité et sa constance. Régularité : un peu moins de dix ans séparent son ouvrage-manifeste, Par-delà nature et culture (2005), d’une première formulation de l’argument dans un petit article de 1996 ; un peu plus de dix ans encore séparent son dernier livre, Les Formes du visible (2021), d’une première proposition comparative sur l’anthropologie des images, parue en 2010 en marge d’une exposition au musée du Quai Branly. Constance : Les Formes du visible se place dans le prolongement exact de Par-delà nature et culture, dont il continue de dérouler le programme comparatif des « formes de mondiation » et dont il reprend le modèle en quatre ontologies (animisme, totémisme, analogisme, naturalisme), introduisant seulement, à la faveur de deux « variations », la possibilité d’une hybridation entre certaines d’entre elles.

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  • La Vie des Idées - Stéphanie, les liens de l’hospitalité

    La vie de Stéphanie prend un tournant majeur le jour où, face à l’afflux de migrants fuyant la Syrie ou l’Afghanistan, elle ouvre sa porte à de jeunes sans-papiers. Après cinq ans de cohabitation qui ont entamé son intimité domestique, elle se réjouit pourtant d’avoir construit une nouvelle famille.

    Stéphanie n’aime pas parler d’elle. Elle préfère parler des autres, en particulier de Georges, de Marvin et d’Ahmed. Ces trois jeunes, il y a 5 ans isolés, étrangers et vulnérables, qu’elle a hébergés chez elle. Aujourd’hui, ils ont leur vie, leurs amis et travaillent, mais elle continue de les guider dans leur parcours de jeunes adultes. Stéphanie n’aime pas parler d’elle, mais lorsqu’elle raconte sa relation avec ces trois garçons, elle dit comment son engagement d’hébergeuse solidaire de jeunes exilés isolés a transformé sa vie. Émotive, « hypersensible peut-être » se justifie-t-elle, l’idée qu’on puisse écrire sur elle la met mal à l’aise. Elle se prête néanmoins à l’entretien par respect pour les étudiants, les journalistes, la recherche et pour la cause.

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  • La Vie des idées - Environnements démocratiques

    À propos de : Laura Seguin, Apprentissages de la citoyenneté. Expériences démocratiques et environnement, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme

    Comment le souci pour l’environnement affecte-t-il les modes de participation démocratique ? Comparant un dispositif délibératif dans le Poitou et une mobilisation citoyenne en Ardèche, une enquête ethnographique éclaire les rapports des citoyens au politique et à la conflictualité.

    Alors qu’un large éventail d’acteurs – institutionnels, académiques ou militants – soutient qu’il est nécessaire de donner davantage de pouvoir aux citoyen·nes, au-delà du vote, les modalités de cette évolution de la démocratie demeurent floues. D’un côté, les citoyen·nes peuvent être considéré·es comme des acteurs centraux des contre-pouvoirs, contestant et protestant contre les actions et les dirigeants politiques à travers divers modes d’engagement, des plus techniques (contre-expertise) aux plus agonistiques (manifestations, désobéissance civile). De l’autre, la montée d’un « impératif délibératif » (Blondiaux et Sintomer, 2002) participe à la construction d’une figure de citoyen·ne capable de coproduire des politiques publiques, à travers des dispositifs au sein desquels, formé·es à des sujets parfois très complexes, des participant·es tiré·es au sort délibèrent sur un certain nombre de propositions ou de recommandations. La Convention Citoyenne pour le Climat, inaugurée en octobre 2019, a familiarisé les Français avec ces mini-publics délibérants, en contribuant à les présenter comme des outils crédibles permettant de répondre à la pluralité des crises démocratiques.

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  • Les Economistes atterrés - Misère de la « Science économique » au Collège de France, Gilles Rotillon

    Le 9 décembre 2021, Christian Gollier délivrait sa leçon inaugurale, « Entre fin du mois et fin du monde : économie de nos responsabilités envers l’humanité »[1] en tant que professeur invité, titulaire de la chaire annuelle 2021-2022 Avenir commun durable. Le matin, invité sur France Culture dans l’émission L’invité(e) des Matins, il avait déjà donné un aperçu du message dont il était porteur et qu’il ne cesse de reprendre dans les médias qui lui ouvrent largement leurs portes. Celui qu’il avait développé dans son livre publié en 2019[2], puis dans le rapport de la commission Blanchard-Tirole sur les grands défis économiques, en tant qu’un des rédacteurs (avec Mar Reguant) du chapitre sur le climat, un des trois grands défis considérés. Une telle présence sur une question devenue incontournable, celle de la lutte contre le réchauffement climatique, ne peut qu’inciter à regarder de près les propositions de cet expert pour juger de leur pertinence.

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  • Bruno Latour : "Les écologistes ne peuvent pas espérer mobiliser sans faire le travail idéologique"

    Bruno Latour, sociologue, ethnologue et philosophe des sciences, auteur de "Mémo sur la nouvelle classe écologique" (La découverte), est l'invité du Grand entretien de France Inter. Le livre tire un constat de faiblesse de l'écologie politique.