Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Idées - Page 5

  • SocioloGeek - Mark Granovetter - SocioClassic #2

    A la suite du SocioloGeek #7 sur les réseaux dans Game Of Thrones, un petit retour sur l'analyse des réseaux sociaux et notamment sur un personnage célèbre de la sociologie économique : Mark Granovetter, pionnier dans la recherche sur les façons dont le réseaux social peut se révéler utile dans la recherche d'un emploi.

  • Marianne - Comment allier les Lumières et la pensée écologique ? Entretien avec Corine Pelluchon

    Dans son nouveau livre, "Les Lumières à l’âge du vivant", la philosophe revisite l’idéal d’émancipation à l’origine de notre modernité. Et le soumet à un rude examen de conscience. Entretien.

    Marianne : Cherchant à nommer notre époque, vous choisissez de l’appeler : « L’âge du vivant ». Qu’entendez-vous par là ?

    Corine Pelluchon :L’intérêt croissant des personnes pour le sort des animaux et pour l’écologie et la prise de conscience de notre commune vulnérabilité sont les signes avant-coureurs d’un mouvement profond qui pourrait contribuer à la promotion d’un nouveau modèle de développement et qui suppose une révolution dans la manière de penser notre rapport à nous-mêmes et aux autres, humains et non-humains. D’où l’emploi de cette expression qui désigne une ère nouvelle. J’essaie de l’accompagner en lui donnant une armature conceptuelle cohérente et sans nier l’existence de forces contraires qui témoignent d’une triple domination des autres et de la nature à l’extérieur et à l’intérieur de soi, de l’obsession de la maîtrise, du rejet de l’altérité et de la toute-puissance

    Lire la suite
    __________________________
    __________________________

  • Fondation Jean Jaurès - Recul des rêves politiques, réveil des rêves religieux : que faire ?

    I - Le recul des rêves politiques

    Depuis le milieu du XVIIIe siècle et jusqu’à la fin du XXe, période couvrant la naissance puis le déclin de l’ère industrielle, l’Europe, les États-Unis et leurs « colonies » ont connu la confrontation entre un monde patronal, détenteur des moyens de production et d’échange, et un prolétariat, voué à exécuter les décisions des patrons. Recherche du profit maximal à court terme pour les premiers, luttes pour la reconnaissance de droits pour les seconds : telles étaient les caractéristiques d’un système dit « capitaliste », marqué par la « lutte des classes ».

    Lire la suite
    _______________________
    _______________________

  • Le vent se lève - Pour la reconnaissance du travail hors de l’emploi

    Longtemps, une partie de la gauche a cherché à mobiliser autour de la défense de services publics forts et de la justice fiscale. Les récentes défaites citoyennes, politiques et syndicales doivent nous interpeller : malgré la forte mobilisation qu’ont pu susciter tant l’opposition à la réforme des retraites que le mouvement des gilets jaunes ou la grève des cheminots en 2018, ces combats se sont soldés par des défaites. Dès lors, comment analyser ces mouvements sociaux et rebâtir un discours à même de fournir une grille d’interprétation générale, un projet capable de susciter l’adhésion ? Gageons ici que l’enjeu central est le renversement du cœur de nos revendications, qui acceptent à tort de se situer sur le terrain imposé par la classe dominante, à l’origine des réformes. Tout discours émancipateur doit impérativement réinvestir les questions centrales du travail et de l’investissement.

    Lire la suite
    ___________________________
    ___________________________

  • La démocratie peut-elle survivre à l’époque ? - Avec Marcel Gauchet

    Qu'est-ce que l'élection de Joe Biden, mais aussi la prise du capitole par les supporters de Donald Trump le 18 janvier 2021, nous disent de la démocratie ?  On en parle avec Marcel Gauchet, historien et philosophe, auteur de "L'Avènement de la démocratie" (Gallimard).

  • La Vie des idées - Le génie écologique

    À propos de : Harold Levrel, Les Compensations écologiques, La Découverte

    La « compensation écologique » consiste à réparer les dégâts d’un projet d’aménagement par la reconstitution d’un écosystème de même valeur. La nature vient au secours de la nature. Malheureusement, on ne parvient jamais reconstituer un écosystème à l’identique.

    La prise en compte de la nature est un long chemin, dont la compensation écologique constitue une étape. Son principe est de compenser les dégâts écologiques liés à un projet d’aménagement en un lieu par la reconstitution d’écosystèmes de même valeur écologique.

    Lire la suite
    ______________
    ______________

  • L'ours - Une idée occidentale à refonder : l’égalité, par Alain Bergounioux

    Aldo Schiavone, historien italien du droit renommé internationalement, a une grande ambition : refondre l’idée d’égalité pour notre siècle. Il part du constat qu’aujourd’hui les fondements économiques, sociaux, culturels de l’égalité, telle que les a élaborés l’Occident dans notre modernité, sont mis à mal.
    À propos du livre de Aldo Schiavone, Une histoire de l’égalité. Leçons pour le XXIe siècle, Fayard. 384 p, 24€. Artiucle paru dans L’ours 504, janvier 2021.

    Pour l’auteur, nous sommes entrés dans un nouvel âge des inégalités où nous ne savons plus penser l’égalité dans ses tensions internes mêmes, entre l’égalité des droits et l’égalité des résultats. Pour contribuer à y remédier, l’auteur propose de refaire le chemin de cette idée depuis l’Antiquité. Il le fait en privilégiant essentiellement l’histoire des idées philosophiques et politiques. 

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • Le meilleur de 2020 - Institut Rousseau - Rousseau et la frugalité, Matthieu Abgrall

    S’il faut d’abord connaître le luxe pour saisir les vertus de la frugalité, c’est qu’elles entretiennent un rapport constant dans l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Le problème du luxe, des inégalités, de la tyrannie de l’opinion et de l’apparence, sont la face critique d’un éloge subtil et constant de la frugalité. Pourtant, le mot n’apparaît presque pas dans son œuvre, si ce n’est à l’occasion d’une description des fêtes de la Sparte antique :

    « Je donnais les fêtes de Lacédémone pour modèle et celles que je voudrais voir parmi nous. Ce n’est pas seulement par leur objet, mais aussi par leur simplicité que je les trouve recommandables : sans pompe, sans luxe, sans appareil ; tout y respirait, avec un charme secret de patriotisme qui les rendait intéressantes, un certain esprit martial convenable à des hommes libres ;  sans affaires et sans plaisirs, au moins de ce qui porte ces noms parmi nous, ils passaient, dans cette douce uniformité, la journée, sans la trouver trop longue, et la vie, sans la trouver trop courte. Ils s’en retournaient chaque soir, gais et dispos, prendre leur frugal repas, contents de leur patrie, de leurs concitoyens, et d’eux-mêmes. »

    Lire la suite
    ________________
    ________________

  • La Vie des idées - Le temps à l’œuvre

    À propos de : Corine Maitte et Didier Terrier, Les rythmes du labeur. Enquête sur le temps de travail en Europe occidentale, XIVe-XIXe siècle, La Dispute

    En dépit de l’omniprésence du travail dans nos sociétés, que sait-on vraiment du temps qui lui est consacré ? En tournant le dos aux approches historiques linéaires, la vaste enquête de Corine Maitte et Didier Terrier explore les rapports complexes entre durée et profit.

    Voici, à coup sûr, un ouvrage qui fera date pour de nombreuses raisons. En effet, cette enquête qui se déploie sur la très longue durée et touche une large géographie européenne, privilégiant cependant la France, l’Angleterre, l’Italie et la Belgique, part d’une série de questions simples évoquées page 14 mais qui peuvent se résumer en une seule : que sait-on vraiment du temps de travail ? Pour y répondre, et de belle manière, les deux auteurs procèdent selon une double approche simultanée : déconstruire avant de proposer de nouvelles pistes de réflexion. Méthode qui leur permet, à travers un souci comparatif constant, de faire montre de leur excellente connaissance historiographique et de leurs qualités démonstratives. L’ensemble, servi par une langue claire et un véritable souci pédagogique, s’appuie sur des sources multiples et variées, d’interprétation parfois difficile, où les comptabilités des chantiers de construction (par exemple celle des Médicis entre la fin du XVIe siècle et 1737), comme celles des grandes entreprises textiles ou minières (comme la Grande Bacnure de Liège en 1847-1856) ont la part belle. Les grandes enquêtes sociales, les rôles des employés (tels ceux de l’église Saint-Germain à Paris en 1644-1645), les contrats d’apprentissage, les livrets ouvriers, comme ceux de Verviers au XIXe siècle, ou encore les récits de vie complètent l’essentiel du corpus.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Non Fiction - De l'ordolibéralisme au néolibéralisme

    Trois regards sur la généalogie du néolibéralisme : une étude économique sur l'ordolibéralisme, un recueil de textes classiques et un brûlot sociologique appelant à des résistances nouvelles.

    La littérature scientifique abondante au sujet du néolibéralisme depuis la fin du XXe siècle ne doit pas faire oublier qu'il ne s'agit pas seulement d'un concept né il y a 40 ans avec l'avènement du thatchérisme et du reaganisme mais qu'il puise ses sources bien antérieurement, en particulier dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. Avant d'être un programme politique et économique (dérèglementations, privatisations, démantèlement de l'Etat-providence, mise au pas des syndicats...), le néolibéralisme doit en effet être considéré comme une idéologie politique née dans le bouillonnement intellectuel de la première moitié du XXe siècle, au creuset des réflexions de patrons, universitaires et hauts fonctionnaires, comme l'a montré l'excellent essai de François Denord concernant la France (Le néo-libéralisme à la française. Histoire d'une idéologie politique   ). C'est d'ailleurs lors du colloque Lippmann de 1938 – rassemblement de 26 économistes et intellectuels libéraux organisé à Paris – que le terme de « néolibéral » a été forgé, deux ans après la publication (et à l'occasion de sa traduction en français) de La société libre (The Good Society) de l'essayiste américain Walter Lippmann

    Lire la suite
    ___________________________
    ___________________________