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quinn slobodian

  • La Vie des Idées - Le capitalisme d’enclaves et la fin de la démocratie

    À propos de : Quinn Slobodian, Crack-Up Capitalism. Market Radicals and the Dream of a World Without Democracy, Metropolitan Books

    À bas bruit, le capitalisme a construit son utopie : un monde débarrassé de la démocratie, de la citoyenneté et de l’État, disséminé sur une multitude de petits territoires reliés par la mobilité du capital et des élites.

    Le monde manque d’utopies, regrette-t-on parfois. En réalité, certaines utopies adviennent sous nos yeux, sans que nous y prenions garde. Dans son dernier livre, l’historien canadien Quinn Slobodian invite ses lecteurs à voyager dans le monde rêvé par un groupe d’intellectuels et d’entrepreneurs néolibéraux, celui d’un capitalisme débarrassé de la démocratie et de la puissance publique. La particularité de ce projet est de ne pas s’incarner en un seul lieu, par exemple un État garant d’un modèle spécifique et protégé par des frontières, mais dans une multitude de micro-territoires reliés les uns aux autres par la mobilité du capital et des élites, unies par un commun rejet de l’État et de la démocratie.

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  • La Vie des idées - Le capitalisme contre la démocratie À propos de : Quinn Slobodian, Les Globalistes : une histoire intellectuelle du néolibéralisme, Seuil

    Q. Slobodian retrace la généalogie du néolibéralisme, scientifique d’abord, économique ensuite, et politique enfin. Il est au moins autant l’œuvre intellectuelle des juristes qu’il se matérialise dans les thérapies de choc des institutions financières internationales.

    Aucun ordre concurrentiel n’est possible sans intervention publique. Dans le cas contraire, laissez-faire signifie bientôt laissez-mourir. Karl Polanyi l’avait compris dès les années 1940 : le postulat d’un marché auto-régulé sur lequel s’est fondé le libéralisme classique est non seulement une ineptie intellectuelle, mais une aberration macroéconomique qui n’a rien de moins que précipité le monde dans les bras du fascisme. Foudroyé lors du Jeudi noir d’octobre 1929, ce libéralisme « veille école » est rené de ses cendres, sous une forme plus débridée encore, un demi-siècle plus tard. Communément, on estime que le développement de ce néolibéralisme a été conditionné par le démantèlement préalable des institutions publiques. Or, au cours des quarante dernières années, on a davantage assisté à un redéploiement de l’État qu’à un simple retrait. La nouvelle mission confiée à nos appareils institutionnels a précisément été de bâtir, au niveau planétaire, un nouvel ordre économique basé sur le fondamentalisme de marché : « l’ordoglobalisme ». Néologisme formé en référence à la pensée ordolibérale allemande, il désigne l’application d’un interventionnisme pro-marché à l’échelle non plus seulement nationale, mais mondiale.

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