Obsolescence programmée, montagnes de déchets toxiques, consommation énergétique vertigineuse… Derrière la promesse de progrès, le capitalisme cybernétique engloutit des ressources à un rythme insoutenable. Chaque processeur alimente des intelligences artificielles, automatise la spéculation, et modélise des cibles militaires – avant de finir sa course dans une décharge, empoisonnant sols et travailleurs. Pendant que les infrastructures numériques prolifèrent, la pollution chimique s’accumule et la production de plastique dépasse désormais la biomasse animale. Face à cette fuite en avant, une critique matérialiste de la technologie s’impose : non plus seulement contre ses propriétaires, mais contre les torrents de ressources qu’elle exige et les bouleversements écologiques qu’elle accélère. Par Timothy Erik Ström, traduit par Albane le Cabec depuis la New Left Review.
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