Il y a vingt ans, quand le Parti socialiste soutenait le « oui » au référendum ratifiant le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, les Français votaient « non », témoignant non pas d’un vote nationaliste, mais d’un refus d’une Europe libérale. Pour le sénateur Mickaël Vallet, cet événement a creusé la distance entre les classes les moins favorisées et les socialistes : ils doivent donc désormais reconnaître leur erreur et assumer cet inventaire afin de pouvoir, à l’avenir, renouer avec sincérité et crédibilité avec la France populaire.
Le 29 mai 2005, Jacques Chirac choisissait la voie référendaire pour ratifier le Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE). Et les Français de répondre clairement « non » à ce texte qui faisait du droit de la concurrence une nouvelle boussole sociale. Ce moment a creusé comme jamais la distance entre les classes populaires et le Parti socialiste. Sans les premières, le second n’a pas de raison d’être politique. L’adoption du Traité de Lisbonne en 2008 par un vote en ordre dispersé des groupes parlementaires socialistes puis l’acceptation dans les faits d’une Union européenne libérale a confirmé cette rupture.
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