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Si Paul Veyne est un historien incontournable du XXe siècle, c’est pour ses travaux sur l’Antiquité gréco-romaine, mais aussi pour sa curiosité intellectuelle, son goût résolu de la pluridisciplinarité, son humour, la liberté qui irrigue toutes ses recherches. Franc-tireur au cœur des institutions, profond et dilettante, Veyne nous invite à une fête de la pensée.
Paul Veyne occupe une place singulière dans le panorama intellectuel français. Ce spécialiste de Rome, devenu professeur au Collège de France, est l’auteur d’ouvrages majeurs (Le Pain et le Cirque, Comment on écrit l’histoire) qui demeurent sans équivalent dans les études historiques. Érudit et léger, imposant et drôle, durablement marqué par son compagnonnage avec Michel Foucault, Veyne ne suit aucun modèle et ne ressemble qu’à lui-même.
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Enfant à la santé fragile, Theodore Roosevelt devient un jeune homme vigoureux, il perd tragiquement un grand amour, mène des hommes au combat, puis parvient à s’élever au rang suprême, a 42 ans, il est le plus jeune président de l’histoire américaine. Franklin Delano Roosevelt, fils choyé, observe avec fascination la carrière de son cousin plus âgé et rêve de suivre ses traces.
Un destin phénoménal. Anarchiste, ami de certains membres de la bande à Bonnot, il devient bolchevique dans la Russie de 1919. Avant d'être jeté au goulag et d'en sortir grâce à Romain Rolland. Avant de prendre tous les risques, en Belgique, en France, en Espagne, pour la défense de la liberté, contre les staliniens.
Victor Serge, né Viktor Lvovitch Kibaltchitch en 1890, de parents émigrés politiques russes, réfugiés à Bruxelles. À 13 ans, il forme avec quelques autres une bande de jeunes révoltés, à la vie à la mort. Les quatre cents coups. À 16 ans, il est anarchiste. Il lit tant et tant, suit des conférences sur l’amour libre, le désastre du mariage, les joies – et contradictions – de la vie communautaire à la campagne, combat contre la colonisation belge au Congo, se bat avec les flics. En 1909, il est à Paris.
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Du Moyen Âge aux révoltes populaires qui agitent aujourd’hui la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, une passionnante histoire comparée de l’impôt, reflet des transformations de l’État et de la relation des citoyens à ceux qui les gouvernent. Après plusieurs siècles de soulèvements populaires réguliers contre les taxes royales, la Révolution française consacre le principe de l’égalité devant l’impôt et transfère le pouvoir fiscal à une chambre élue. Au XIXe siècle, les nations européennes empruntent massivement pour financer la révolution industrielle. Mais comment rembourser la dette ? À côté des taxes sur la propriété et sur la consommation qui étouffent ouvriers et paysans, le Royaume-Uni adopte l’impôt sur le revenu en 1848. L’Allemagne suit vingt ans plus tard, la France, en 1914.
Ces dernières entérinent sa progressivité – que les plus fortunés s’empressent de contourner en transférant leurs capitaux en Suisse – au lendemain de la Grande Guerre, tandis que la "hache de Geddes" (du nom du ministre conservateur Eric Geddes) s’abat sur les dépenses publiques britanniques. Après l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, l’État-providence s’impose : France, Allemagne et Royaume-Uni se dotent de systèmes de protection sociale. La création du marché économique européen entraîne la généralisation progressive de la TVA, initialement française. En 1982, sous Mitterrand, l’instauration de l’impôt sur les grandes fortunes relance l’évasion fiscale. Partout ailleurs, le tournant néolibéral se prépare…
Consentement et évitement
"Gilets jaunes", partisans du Brexit, perdants de la réunification : avec pour point de départ ces colères qui traduisent, souvent sur fond de contestation de l’impôt, la crise de nos démocraties, ce documentaire de Xavier Villetard (André Malraux, l’épreuve du pouvoir), coécrit avec l’historien Gérard Noiriel, remonte le cours des luttes qui ont opposé, depuis le Moyen Âge, les peuples français, allemand et britannique à leurs gouvernants en matière fiscale. Entre privilège des puissants et ambitions redistributives, entre consentement et évitement, ces deux chapitres mêlent archives et éclairages (d’anciens ministres, comme George Osborne, Éric Woerth ou Wolfgang Schäuble, de députés, d’inspecteurs des finances, d’économistes…) pour décrypter la tumultueuse histoire d’un outil qui est le miroir des métamorphoses de l’État et de la société. Histoire populaire des impôts Documentaire de Xavier Villetard (France, 2022, 52mn) Disponible jusqu'au 06/08/2022
Quelle est aujourd’hui la première puissance mondiale ? Malgré la concurrence de la Chine, pour de nombreux habitants de la planète, la réponse relève de l’évidence : les Etats-Unis. Ils sont les plus forts sur le plan militaire, industriel, commercial, financier ou culturel. Tout le monde connaît leurs séries, leurs acteurs, leurs présidents ou leurs starlettes. Pourtant, la position centrale des Etats Unis n’étaient pas inscrite dans l’histoire, bien au contraire. Alors, comment en sont-ils arrivés là ?
Le traité de Versailles est souvent considéré en France comme l’archétype d’une paix imposée par les vainqueurs sous la forme d’un diktat insupportable pour les vaincus, et justifiant dès lors la revanche de ces derniers. Dans cette histoire, les Français, et Georges Clemenceau le premier, tiennent le mauvais rôle : celui du gagnant, qui cherche à humilier son voisin et à l’asphyxier au prix de réparations inacceptables. Et si tout cela n’était qu’un mythe ? Cette lecture culpabilisatrice, initiée par le britannique John Maynard Keynes et instrumentalisée par Adolf Hitler pour susciter un sentiment revanchard au sein de la société allemande, est en tout cas remise en cause par un essai historique : Le président est-il devenu fou ? Le diplomate, le psychanalyste et le chef de l’État. Son auteur, Patrick Weil, est politologue et historien, directeur de recherche au CNRS et Visiting Professor à l’université de Yale, spécialiste de l’immigration, de la citoyenneté et de la laïcité.
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Si l’on compare l’actuelle guerre en Ukraine à deux conflits précédents qui ont impliqué l’armée soviétique et russe – la guerre soviéto-finlandaise de 1939 et la première guerre de Tchétchénie en 1994-1996 –, on ne peut qu’être surpris par leurs similitudes. Pourtant, les contextes historiques et sociaux sont totalement différents. Quelle proximité peut-il y avoir entre l’URSS de 1939, marquée par les terribles purges staliniennes et dont le gouvernement vit dans la peur d’une future invasion allemande, la Russie de 1994, société en plein effondrement où les logiques mafieuses prévalent et où les militaires doivent recourir à toutes sortes d’arrangements douteux pour se rémunérer, et la Russie de 2022, qui se serait, d’après une formule chère à Vladimir Poutine, « relevée » au cours des deux dernières décennies ?
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Sergio Molina García, professeur d’histoire à l’Université Complutense de Madrid, revient sur son récent essai "Socialista, demócrata y europeísta: trayectoria política de Miguel Ángel Martínez" (Fundación Pablo Iglesias, janvier 2022), consacré à cette personnalité politique espagnole de premier ordre. Il est interrogé par Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l’Observatoire de l’Amérique latine de la Fondation Jean-Jaurès.
Le 1er mai 1891 à Fourmies, la police tire sur des ouvriers. Une semaine plus tard, dans un discours devenu célèbre, Clemenceau rendra hommage aux victimes et prédira l'émergence du "quatrième État".
Les archives du procès Papon ouvertes de façon anticipée : Françoise Banat-Berger, cheffe du service interministériel des archives de France est l'invitée de 6h20.