Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire

  • National Geographic - La mafia new yorkaise s’est lancée dans une guerre des artichauts en Californie

    Au début du 20e siècle, entre rixes à la machette dans les champs de Californie et détournements de wagons dans le Bronx, le crime organisé a transformé l’humble artichaut en une précieuse et meurtrière marchandise de contrebande.

    Les premières guerres de gangs à s’être déroulées sur les deux côtes des États-Unis n’éclatèrent pas à cause de l’or, de l’alcool ou des armes, mais à cause d’un légume. À la fin des années 1880, des agriculteurs italiens introduisirent l’artichaut dans les champs brumeux situés au sud de San Francisco, où il trouva des conditions idéales.

    Dès les années 1920, des wagons frigorifiques en provenance de Californie transportaient la quasi-totalité des artichauts dégustés aux États-Unis. Au même moment, ceux-ci devinrent une denrée rare et hautement lucrative. Dans un comté depuis longtemps coutumier de la justice expéditive, les agriculteurs s’armèrent de fusils et de machettes pour protéger leurs champs contre leurs concurrents et contre les piliers de la pègre locale.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • Fondation Jean Jaurès - Vingt ans après le référendum de 2005 : comprendre la rupture et la réparer

    Il y a vingt ans, quand le Parti socialiste soutenait le « oui » au référendum ratifiant le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, les Français votaient « non », témoignant non pas d’un vote nationaliste, mais d’un refus d’une Europe libérale. Pour le sénateur Mickaël Vallet, cet événement a creusé la distance entre les classes les moins favorisées et les socialistes : ils doivent donc désormais reconnaître leur erreur et assumer cet inventaire afin de pouvoir, à l’avenir, renouer avec sincérité et crédibilité avec la France populaire.

    Le 29 mai 2005, Jacques Chirac choisissait la voie référendaire pour ratifier le Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE). Et les Français de répondre clairement « non » à ce texte qui faisait du droit de la concurrence une nouvelle boussole sociale. Ce moment a creusé comme jamais la distance entre les classes populaires et le Parti socialiste. Sans les premières, le second n’a pas de raison d’être politique. L’adoption du Traité de Lisbonne en 2008 par un vote en ordre dispersé des groupes parlementaires socialistes puis l’acceptation dans les faits d’une Union européenne libérale a confirmé cette rupture.

    Lire la suite
    _______________________
    _______________________

  • Non Fiction - Une République en fanfare : histoire, musique et politique

    Le catalogue de l’exposition « Musique et République » permet de rendre accessible le renouvellement des recherches sur le sujet.

    Publié à l’occasion de l’exposition éponyme aux Archives nationales de Paris (du 26 mars au 14 juillet 2025), le catalogue Musique et République est une œuvre collective plutôt ambitieuse, où se signalent tout particulièrement les contributions de Marie Ranquet (conservatrice aux Archives nationales), de Sophie Lévy (professeure au CNSMDP) et de Christophe Barret (journaliste et historien). Ce volume de 272 pages richement illustré, publié par la maison d’édition belge Snoeck, s'inscrit dans la lignée encore assez peu fournie des grands projets mêlant histoire culturelle, musicologie et mémoire politique. Il répare (sans en être à l’initiative) l’absence d’une place pour la musique dans l’historiographie déjà ancienne de la Révolution et de l’histoire républicaine telle qu’elle fut produite notamment par Mona Ozouf et François Furet (La Fête révolutionnaire 1789-1799, Gallimard, 1976 ; Dictionnaire critique de la Révolution française, Flammarion, 1992).

    Lire la suite

    __________________________
    __________________________

  • Fondation Jean Jaurès - Le « putsch » de la rue d’Allonville : histoire des socialistes de Loire-Atlantique (1958-1977)

    Jean Guiffan, historien et témoin engagé, nous décrypte dans Le « putsch » de la rue d’Allonville : histoire des socialistes de Loire-Atlantique (1958-1977) (Éditions du Centre d’histoire du travail, 2025) les débats internes et les conditions qui ont permis à la gauche socialiste de s’implanter en Loire-Atlantique à la fin du XXe siècle. Cet ouvrage est publié avec le soutien de la Fondation Jean-Jaurès.

    Dans les années 1950-1960, la gauche socialiste est divisée en plusieurs organisations, dont la principale est la SFIO. La volonté de peser politiquement la pousse à s’unir, ce qui aboutit en 1971 à la création de l’actuel Parti socialiste (PS). Mais en Loire-Atlantique, cette évolution ne fait pas l’unanimité. En novembre 1974, un coup de force met en minorité la « vieille garde » SFIO, opposée à l’union de la gauche, dont les leaders participent, à Nantes, à la majorité municipale de droite ! Grâce à ce « putsch », la conquête du pouvoir devient enfin une véritable perspective…

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Le Monde - Comment les restes d’Adolf Hitler ont été identifiés

    4 mai 2025

    Adolf Hitler est mort il y a quatre-vingts ans, le 30 avril 1945. De son cadavre, il ne reste que des fragments de crâne et de prothèse dentaire, toujours conservés à Moscou, dans les archives ultrasécurisées des services secrets russes. En 2017, le médecin légiste Philippe Charlier a pu accéder à ces fragments dans l’espoir de percer les derniers mystères entourant la disparition du dictateur nazi. Hitler est-il vraiment mort en 1945, ou a-t-il réussi à fuir ? La réponse se trouve… dans ses dents. Et ce que révèle la mâchoire d’Hitler, modélisée pour la première fois en 3D dans cette vidéo du Monde, pourrait bien clore définitivement l’affaire.

  • France Inter - Emmanuel de Waresquiel : "Nous avons perdu cette notion de différence entre le passé et le présent"

    21 avr. 2025

    L'historien et éditeur Emmanuel de Waresquiel était l'invité de France Inter lundi 21 avril. Il publie “Rien ne passe, tout s’oublie” (Tallandier).

  • France-Algérie : anatomie d'une déchirure - Ép. 2 : 1852, l’Algérie française

    Découvrez comment, entre 1848 et 1914, les espoirs d'union et d'autonomie sont étouffés par un nationalisme français effervescent et les contradictions d'une République se voulant universelle, mais toujours plus exclusive à l'égard de l'Algérie. Par Thomas Snégaroff. Benjamin Stora éclaire l'histoire complexe et passionnée des relations franco-algériennes, depuis la colonisation jusqu'à nos jours, en passant par la guerre d'indépendance, les fractures mémorielles et les héritages qui continuent de façonner le présent. Un podcast de Thomas Snégaroff

  • France-Algérie : anatomie d'une déchirure - Ép. 1 : 1830, la conquête

    À quoi ressemble l'Algérie avant la conquête et comment est-elle perçue à ce moment-là dans l’imaginaire français ? Qu'est-ce qui motive l'invasion, comment se déroule-t-elle et comment s'organisent les premières résistances ? Par Thomas Snégaroff. Benjamin Stora éclaire l'histoire complexe et passionnée des relations franco-algériennes, depuis la colonisation jusqu'à nos jours, en passant par la guerre d'indépendance, les fractures mémorielles et les héritages qui continuent de façonner le présent. Un podcast de Thomas Snégaroff

  • LVSL - Jean Jaurès, un républicain marxiste – Jean-Numa Ducange et Adeline Blaszkiewicz-Maison

    2024 fut marquée par les 110 ans de l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, et par le centenaire de son entrée au Panthéon. Au-delà du personnage consensuel devenu icône pour la paix, Jean Jaurès fut un dirigeant socialiste majeur du début du XXe siècle. Aux côtés de son action politique, il nous lègue une œuvre théorique qui puise dans le marxisme et le républicanisme hérité de la Révolution française. Deux sources théoriques qui influencent le travail du Vent Se Lève depuis sa création. Le Vent Se Lève reçoit Jean-Numa Ducange et Adeline Blaszkiewicz-Maison pour revenir sur le parcours, l’action et l’héritage de Jean Jaurès.

    Lire la suite
    _______________________
    _______________________

  • Pierre Mauroy, figure socialiste

    12 déc. 2024

    L'itinéraire de Pierre Mauroy, figure emblématique de la vie politique française, du Parti socialiste pendant plus de cinquante ans et président fondateur de la Fondation Jean-Jaurès, est à redécouvrir cet automne avec la publication de l'ouvrage de Pierre-Emmanuel Guigo Pierre Mauroy. Le dernier socialiste (Passés composés, octobre 2024). Cette biographie historique, s'appuyant sur des archives inédites et des entretiens, a été présentée par la Fondation et l'Institut Pierre Mauroy lors d'une soirée-débat en partenariat avec les éditions Passés composés, animée par Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de La Revue politique et parlementaire.

    Militant de la première heure, Pierre Mauroy est sans doute celui qui incarne le mieux la tradition socialiste telle qu’elle existe depuis la fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) : à la fois ouvrière et enseignante, laïque et enracinée dans les territoires. À tout juste 22 ans, il devient secrétaire national des Jeunesses socialistes ; un an plus tard, il fonde la Fédération nationale Léo-Lagrange, qui œuvre pour une éducation populaire ; à 38 ans, désormais conseiller municipal, il est nommé secrétaire général adjoint de la SFIO ; à 43 ans, le n°2 du nouveau parti socialiste se voit confier les clefs de la mairie de Lille, qu’il gardera jusqu’en 2001. Sa fidélité au parti et son sens du service public lui ouvrent les portes de Matignon en 1981 : aux côtés de François Mitterrand, il se veut le porte-parole de la majorité populaire, l’artisan des réformes sociales ; il sera aussi celui de la rigueur. Mais l’austérité économique n’avait de sens que liée à une véritable transformation sociale, pour cet éternel n°2 qui continue d’incarner le train de réformes inédit de 1981 : la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, la semaine de 39 heures, l’augmentation du Smic et des allocations. Cette gauche de l’imagination sociale reste une source d’inspiration à l’heure où les acquis sociaux sont en voie de déconstruction.