La gauche s’est fixée l’immense défi de faire de l’État un instrument de transformation du monde social. Pour y parvenir, cela suppose une méthode de « bon gouvernement », c’est-à-dire une doctrine politique de mobilisation des leviers de la puissance publique (dépenses, recettes, agents et services publics, normes…). C’est ce pour quoi plaide Émilie Agnoux dans cette note : reconstituer la puissance publique – la capacité à agir et à transformer le réel des institutions – peut ainsi offrir un chemin pour reprogrammer le logiciel de la gauche, au service d’un pouvoir d’agir collectif.