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Histoire - Page 9

  • Idées d'été - LVSL - « Blum indique le chemin d’un socialisme qui ne soit pas qu’un libéralisme charitable » – Entretien avec Milo Lévy-Bruhl

    Milo Lévy-Bruhl est doctorant en philosophie politique à l’EHESS et enseigne à l’Institut Catholique de Paris. Ses recherches portent sur les liens entre socialisme et judaïsme en France depuis le XIXème siècle. Pour les éditions du Bord de l’eau, il vient de rééditer l’œuvre de Léon Blum À l’échelle humaine, en l’agrémentant d’une longue préface. Dans cette dernière, il revient sur le contexte d’écriture de l’ouvrage, alors que Blum est emprisonné, et tente d’en dégager l’actualité. Après l’essoufflement d’un socialisme converti au libéralisme, Milo Lévy-Bruhl entend ainsi rappeler une autre voie inspirée du legs de Blum : celle d’un socialisme républicain, préférant à l’attentisme révolutionnaire, une inébranlable morale du présent. L’occasion pour lui de revenir sur les grands thèmes qui continuent de nourrir les indispensables débats du camp progressiste : inscription historique, horizon stratégique, rapport à la classe ouvrière, organisation partisane, conquête du pouvoir d’État, ou encore conditions du maintien de l’idéal socialiste.

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  • La Vie des idées - L’histoire multiple de la représentation

    À propos de : Samuel Hayat, Corinne Péneau, Yves Sintomer (dir.), La représentation avant le gouvernement représentatif, P.U.R

    La représentation politique est née bien avant le gouvernement représentatif et on aurait tort de la réduire au seul espace européen. Son invention est multiple, elle a existé au sein de cultures et de traditions différentes.

    L’ouvrage collectif dirigé par S. Hayat, C. Péneau et Y. Sintomer s’intéresse à un objet rarement étudié par les sciences sociales, la représentation politique sous ses formes anciennes. Sans doute pourrait-on s’interroger sur la notion d’un « avant le gouvernement représentatif », dans la mesure où l’expérience anglaise de la représentation, dont on sait le rôle primordial qu’elle a joué dans la fixation des principes du gouvernement représentatif, est celle d’une tradition augmentée continûment au fil des siècles, qui déjoue les tentatives de discerner des césures franches – peut-être est-ce précisément la raison pour laquelle aucune contribution ne s’y rapporte ? Quoi qu’il en soit, on comprend que le « gouvernement représentatif » dont il est ici question désigne l’époque ouverte par les révolutions démocratiques du XVIIIe siècle. L’ouvrage collectif mobilise principalement des historiens, dont les terrains extrêmement variés constituent ensemble un volume d’une grande richesse, et une somme impressionnante d’érudition. Sa singularité, du point de vue des sciences sociales dont se réclament les directeurs et directrice, tient à ce qu’il ne s’agit pas ici d’une théorie générale de la représentation avant le gouvernement représentatif, telle que pourrait par exemple la dessiner une histoire juridique des formes de mandat avant les révolutions modernes, ou bien encore une histoire des idées politiques de la représentation, mais d’une esquisse de cartographie des pratiques extrêmement variées qui peuvent à un titre ou à un autre être rapportées à cette notion très plastique.

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  • La Vie des idées - Les dernières heures des Trente Glorieuses

    À propos de : Donald Reid, L’affaire Lip, 1968-1981, Presses universitaires de Rennes

    Un ouvrage de référence sur l’affaire Lip revient sur cet événement charnière, qui marque la fin des insubordinations ouvrières et le début d’une nouvelle ère, frappée par la crise et le chômage de masse.

    « Quelle force, quel sens peut-on tirer d’une défaite ? » (p. 486). C’est ainsi que Donald Reid, professeur d’histoire spécialiste du mouvement ouvrier français à l’University of North Carolina, s’interroge en conclusion sur « l’affaire Lip ». D’une richesse archivistique, documentaire et thématique remarquable (la traduction d’Hélène Chuquet mérite d’être saluée), l’ouvrage se propose de revenir sur celle-ci. C’est une gageure, tant le sujet a suscité de travaux à la fois militants et savants (parfois les deux ensembles). L’auteur, disons-le tout de suite, présente ici un ouvrage appelé à être une référence, comme l’indique l’historien Patrick Fridenson en introduction.

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  • Fondation Jean Jaurès - La commémoration de la Commune de 1871 au temps de l’union des gauches (1971-1973)

    Les organisations socialistes, unifiées à partir de 1905 dans le Parti socialiste - Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), se rendent chaque année au cimetière du Père-Lachaise pour se recueillir sur la tombe des victimes de la répression. Dans ce premier temps, en 1880-1914, cette commémoration socialiste évolue, d’autant plus qu’elle est agitée par les dissensions qui s’expriment en son sein et qu’elle est également bousculée par une célébration anarchiste très présente. Cette commémoration socialiste est, à partir de 1920 et jusqu’à nos jours, sévèrement concurrencée, puis dépassée par un PCF, lequel s’inscrit sur ce terrain aussi dans une stratégie de conquête et d’appropriation. Cette stratégie peut s’expliquer par l’importance prépondérante que celui-ci accorde à l’histoire et à la mémoire du mouvement ouvrier français qui sont autant de terrains d’affrontement, de contestation politique de l’autorité et de la part d’héritage communard reçu par le Parti socialiste. Il y a nécessité pour ce nouveau parti d’ancrer son identité et son histoire dans une généalogie politique, sociale, culturelle, historique française et pas uniquement soviétique.

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  • Fondation Jean Jaurès - Les statues de la discorde

    Le 22 mai 2020, deux statues martiniquaises de Victor Schœlcher furent brisées. Mais le bruit provoqué par ces destructions fut vite couvert par le fracas médiatique suscité par la mort de l’Afro-Américain George Floyd tué à Minneapolis, par la police, le 25 mai. Les images de son agonie agirent comme un catalyseur et déchaînèrent dans le monde des actes iconoclastes contre les statues glorifiant de « grands hommes » blancs, dont l’action est condamnée à divers titres (esclavagisme, colonialisme, racisme). Comme d’autres pays, la France, où tout avait donc commencé un peu plus tôt, fut touchée. Pour mieux comprendre la réalité et les enjeux du débat, et après avoir rendu compte de la situation sur plusieurs continents, Jacqueline Lalouette, professeure émérite (université de Lille 3), membre senior honoraire de l’Institut universitaire de France, étudie le cas de la France ultramarine et continentale, où diverses statues liées à l’histoire de l’esclavage et de la colonisation furent contestées, vandalisées et, pour certaines, détruites. Au-delà des batailles médiatiques, comment prendre en compte la diversité et les différences sans séparation des communautés ? Quelles esthétiques nouvelles pour les statues ? Comment présenter une nouvelle identité collective pour une vision partagée de la mémoire ? Ces questions sont au cœur de cet échange entre Jacqueline Lalouette et Françoise Mélonio, professeure émérite (Sorbonne université), qui livrent ici une réflexion sur l’histoire et la politique. Retrouvez la note "Esclavage, colonisation : des statues en question" de Jacqueline Lalouette pour la Fondation Jean-Jaurès (juin 2020) : jean-jaures.org/nos-productions/esclavage-colonisation-des-statues-en-question

  • TV5 Monde - 150 ans de la Commune de Paris, "un mythe pour le monde ouvrier"

    2021 est l’année du 150e anniversaire de la Commune de Paris, période insurrectionnelle qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 au 28 mai 1871. L’insurrection fut réprimée dans le sang lors de la "semaine sanglante". Que reste-il des rêves de révolution sociale et de démocratie directe ? Retour sur cette page singulière de l'Histoire de France avec l'historien Michel Winock, auteur de l'ouvrage, "Les communards".

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    La Commune de Paris a 150 ans

  • Fondation Jean Jaurès - Jean Jaurès, Penser dans la mêlée (1907-1910)

    « Penser dans la mêlée (1907-1910) », tel est le titre donné au volume 12 des Œuvres de Jean Jaurès, qui plus que d’autres permet une plongée au cœur de la difficile élaboration du mouvement socialiste et de l’action ouvrière. S’élevant tout autant contre l’ordre établi incarné par un gouvernement inapte à défendre les plus faibles que contre la tentation de la violence qui s’impose dans certains courants révolutionnaires, Jaurès déploie sa plume et sa voix pour porter son action. Ce tome 12 complète la vaste entreprise éditoriale menée par la Société d’études jaurésiennes avec les éditions Fayard, avec le partenariat de la Fondation Jean-Jaurès. Le discours du congrès de Toulouse de 1908, « Pour la laïque » en 1910, les grandes joutes oratoires contre Clemenceau et Briand sont autant de textes à (re)découvrir et à méditer. Jean-François Chanet et Emmanuel Jousse, qui ont établi cette édition, en débattent avec Marion Fontaine, directrice des « Cahiers Jaurès ».

  • Fondation Jean Jaurès - La gauche et la Nation, un divorce à rebours du sens de l’Histoire ?

    « Qu’est-ce qu’une nation ? » est la question posée au XIXe siècle par Ernest Renan que l’historien Pascal Ory reprend dans un ouvrage récemment paru en se plaçant dans une perspective résolument planétaire ; une autre manière de faire de l’histoire globale. Milan Sen l’a lu pour la Fondation en s’interrogeant plus spécifiquement sur ce que cet ouvrage nous apprend sur le lien entre gauche et Nation.

    Qu’est-ce qu’une Nation ? Voilà une question récurrente dans les débats politico-philosophiques, à laquelle l’on répond souvent par les expressions restées célèbres d’Ernest Renan[1] : « Possession en commun d’un riche legs de souvenirs », « désir de vivre ensemble », « plébiscite de tous les jours », etc. Les formules marquantes ne manquent pas. Pascal Ory n’entend pas dans son ouvrage contredire le magnifique exposé de l’auteur de la Vie de Jésus, mais y apporter une approche critique d’historien. Ce livre peut, par ses enseignements, nous apporter des éléments de réflexion sur les liens entre la gauche et la Nation.

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  • L'ours - La victoire n’est plus ce qu’elle était, par ROBERT CHAPUIS

    Le XXe siècle, avec ses deux guerres mondiales, semble avoir épuisé toute réflexion intellectuelle sur la guerre. Et pourtant au XXIe, le monde reste en proie à de multiples conflits et le commerce des armes se porte bien. Gaïdz Minassian a donc relevé le défi en engageant une réflexion approfondie autour d’une question précise : peut-on encore gagner une guerre ?
    A propos du livre de Gaïdz Minassian, Les sentiers de la victoire.Peut-on encore gagner une guerre ?, Éditions Passés composés, 2020, 720p, 27€) Article à paraître dans L’ours 504, janvier 2021.

    L’auteur s’appuie au départ sur une fiction homérique : un dialogue entre Achille, symbole de la force, de la volonté de puissance, et Ulysse, partisan de la ruse, tandis qu’Hector les observe, refusant de s’identifier à l’un ou à l’autre. Cette allégorie débouche sur une vaste fresque historique, des origines à nos jours, qui révèle « les ambivalences de la victoire dans le temps ». 

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  • France Culture - Le PCF a 100 ans : le parti du XXe siècle ? avec Bruno Fuligni et Marion Fontaine

    Il y a 100 ans, le Congrès de la SFIO réuni à Tours donnait naissance au futur Parti communiste français. En quoi le PCF est-il le parti emblématique du 20e siècle ? Pour revenir sur cet anniversaire historique et politique, Hervé Gardette reçoit les historiens Marion Fontaine et Bruno Fuligni. 

    Le Parti communiste a 100 ans. Fin décembre 1920, les délégués de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) se réunissaient à Tours. Un congrès déterminant pour l'avenir de la gauche française puisque la majorité des délégués choisirent l'option révolutionnaire bolchévique donnant naissance au futur Parti communiste français. 

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