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Histoire - Page 11

  • SNCF : quand la réforme jetait Ricœur contre Bourdieu... il y a 24 ans

    En 1995, les intellectuels et la gauche française se fracassaient sur la réforme des retraites, de l'assurance maladie et le statut des cheminots. 24 ans plus tard, c'est Emmanuel Macron, qui se présente en héritier de Ricoeur, qui boucle la réforme avortée du Plan Juppé.

    De décembre 1995, on se souvient en France avoir beaucoup marché - pendant trois semaines. Et aussi que la gauche intellectuelle et universitaire s'est fracassée sur la réforme de la discorde. C’est le plan Juppé sur la Sécurité sociale et le système de retraites qui donnera lieu aux grèves de 1995. La réforme est annoncée par le Premier ministre de l'époque, le 15 novembre, à l'Assemblée nationale, alors que plusieurs journées de grève viennent déjà d’avoir lieu ; elle comporte notamment une réforme des retraites, avec un alignement des fonctionnaires sur les salariés du privé et le passage de 37,5 à quarante années de cotisation, et un vaste plan de refondation du statut des cheminots qu’on résumera par “la fin des régimes spéciaux”. 

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  • La Vie des idées - Le féminisme et ses ennemis

    À propos de : Christine Bard, Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri (dir.), Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui, Puf

    Paradoxalement, ce sont les adversaires du féminisme qui ont créé le nom. L’histoire des féminismes est ainsi étroitement liée à l’antiféminisme : un ouvrage interdisciplinaire en retrace les parcours parallèles.

    Face aux progrès en matière d’égalité femme-homme, il est parfois tentant d’oublier que le féminisme est toujours confronté à des opposants influents et puissants. Étudiés dans cet ouvrage sous le terme « antiféministe », ces adversaires ont réussi dès leurs débuts à marquer durablement la lutte pour l’égalité. Le mot féminisme est lui-même issu de cette mouvance antiféministe, puisque dès 1872, Alexandre Dumas fils répand le terme pour désigner ce qu’il appelle « l’entreprise de négation » de la différence naturelle entre les sexes (p. 9). Ironiquement, ce sont donc ses adversaires qui ont créé le terme féminisme avant que les suffragettes françaises se le réapproprient sous la plume d’Hubertine Auclert en 1882.

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  • La Vie des idées - William Thompson, pionnier du socialisme européen

    Aristocrate irlandais, économiste, philosophe et défenseur des droits des femmes, William Thompson fut l’une des grandes figures du socialisme avant Marx. Aujourd’hui négligée, sa pensée trouve des échos dans les grands débats actuels, entre critique du capitalisme et montée du féminisme.

    En 1830, le poète et auteur anglais John Minter Morgan adresse un hommage appuyé à l’un de ses contemporains et amis, le socialiste irlandais William Thompson (1775-1833) : « Thompson, négligé de tous - dont les accomplissements dépassent de loin / la portée des piètres capacités de ceux qui le critiquent ! - /, leur a appris la sagesse, car les voici désormais muets. / Mais lorsque sera passée cette plus faible génération, / Et qu’à force de lutte des vérités délivrées enfin s’élèveront / Alors, son mérite transcendant sera révélé / Et de lointaines nations, par son génie, seront illuminées » [1]. Devenu célèbre en 1824 avec son Inquiry into the Principles of Wealth [Enquête sur les principes de la distribution de la richesse], réflexion sur l’origine des inégalités économiques et sociales à l’heure du capitalisme et de l’industrialisation modernes, Thompson devient dans les années 1820 et 1830 l’une des figures centrales du premier mouvement socialiste britannique, qui se fédère alors autour de Robert Owen (1771-1858). Mais en dépit des louanges au ton prophétique que lui consacre John Minter Morgan, William Thompson demeure une figure historique relativement oubliée. La génération dont parle le poète est passée depuis fort longtemps, et bien d’autres après elle, mais on méconnaît encore son nom, sans parler du « mérite » et du « génie » qu’il lui attribuait. Pourtant, sa pensée économique et politique le place parmi les précurseurs du socialisme britannique et européen, notamment dans la constitution de la notion de plus-value, qui sera plus tard centrale à la pensée de Marx. Auprès de Robert Owen, il fut également l’un des premiers théoriciens et militants de l’économie coopérative. Enfin, sa condamnation de la condition des femmes en son temps l’impose en tant que penseur incontournable, à replacer entre Mary Wollstonecraft et John Stuart Mill dans l’histoire du féminisme britannique

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  • Fondation Jean Jaurès - Dick May, une femme à l’avant-garde d’un nouveau siècle

    Mélanie Fabre publie aux Presses universitaires de Rennes l’ouvrage Dick May, une femme à l’avant-garde d’un nouveau siècle avec le soutien de la Fondation. Fruit d’une recherche universitaire lauréate du prix de la Fondation Jean-Jaurès en 2017, cet ouvrage préfacé par Vincent Duclert fait découvrir une femme méconnue au pseudonyme mystérieux, Dick May, qui occupe une place longtemps sous-estimée au sein des combats intellectuels de la Belle Époque. 

    Nombre d’historiens de la Belle Époque ont croisé dans leur travail une certaine Dick May. Mais, jusqu’alors, peu se sont vraiment plongés dans l’existence de cette intellectuelle. Enveloppée dans un pseudonyme masculin aux sonorités américaines, Jeanne Weill a cherché à se dissimuler dans un univers hostile aux femmes. Elle a en partie réussi, puisqu’on avait jusqu’alors perdu sa trace.

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  • Le meilleur de 2018/19 - Nos enchanteurs - Jaurès à Vaison

    2 mai 2019, Festival Georges-Brassens, Vaison-la-Romaine,

    Le Village-Vacances de Vaison-la-Romaine est un lieu privilégié : le site est plein de charme, la restauration fameuse et le gite irréprochable. La population qui niche là pendant le Festival Georges-Brassens, jeunesse à cheveux blancs ou plus foncés, chante et rit avec insouciance. Cela ne l’empêche pas de mesurer les efforts du passé pour jouir de cette paix. Cela ne l’empêche pas de savoir que pas très loin, d’autres n’ont pas cette chance. De plus la chanson peut témoigner de quelques pages d’Histoire qu’on ne doit pas oublier.

    Il était une fois Jaurès est un superbe spectacle chanté qui ne peut laisser quiconque indifférent.

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  • Fondation Jean Jaurès - Le traducteur et le démiurge. Hermann Ewerbeck, un communiste allemand à Paris (1841-1860)

    Médecin de formation et hégélien de conviction, August Hermann Ewerbeck (1816-1860) fait partie des nombreux démocrates allemands qui, au début des années 1840, voient dans la France une alliée révolutionnaire nécessaire à la réalisation de leurs espérances politiques. Exilé à Paris en 1841, il devient membre dirigeant de la Ligue des Justes, société secrète communiste pour laquelle il assume des fonctions de théoricien et d’enseignant. Homme lige de Karl Marx et Friedrich Engels, proche d’Étienne Cabet et de Pierre-Joseph Proudhon, familier de toutes les tendances du socialisme français, il joue durant près de dix ans un rôle considérable d’intermédiaire entre gauches française et allemande. C’est ce rôle longtemps méconnu qu’Amaury Catel s’efforce d’exhumer dans un essai d’histoire intellectuelle au croisement de la biographie, de l’histoire sociale de l’exil et de l’histoire des traductions, Le traducteur et le démiurge. Hermann Ewerbeck, un communiste allemand à Paris (1841-1860) préfacé par Christophe Prochasson.

    Amaury Catel nous fait découvrir la figure d’Hermann Ewerbeck, en prenant pour fil conducteur son activité polymorphe de traducteur, alors qu’il est l’auteur de sept ouvrages qui sont ici étudiés dans leur ensemble pour la première fois. À travers les premières traductions commentées de textes de Feuerbach et Marx en français, le lecteur découvre une tentative pionnière d’importation de l’hégélianisme et du marxisme en France. Il suit pas à pas sa réception contrastée, signature d’un échec aussi fécond que fondateur. Amaury Catel en débat avec avec Emmanuel Jousse, docteur en histoire, auteur récemment de Les hommes révoltés (Fayard, 2017).

  • Les Matins de France Culture - République française : liberté, égalité, division ?

    Mona Ozouf Spécialiste de l'histoire de la Révolution française, chercheuse, philosophe

  • François Furet - Histoire de la Révolution Française et Révolution dans l'histoire

    Histoire de la révolution et révolution dans l'histoire. Avec François Furet à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Enregistré le 11 février 1994 Dans cet entretien, François Furet répond aux questions de Jacques Revel, Mona Ozouf et Pierre Rosanvallon et explique avec lucidité et droiture comment son engagement politique et sa formation théorique ont pu se conjuguer, puis diverger, jusqu'à ce que sa propre réflexion sécrète une vision renouvelée de la Révolution française et de sa place dans l'histoire.

    0:00:00 - Introduction 0:07:35 - Un apprentissage marxiste 0:19:52 - L'École Labrousse et l'histoire sociale 0:34:18 - L'histoire est-elle une science sociale ? 0:52:29 - Penser la révolution 1:12:39 - La révolution française : matrice de la démocratie française

  • Fondation Jean Jaurès - Léon Blum et l’émancipation des femmes

    Léon Blum avait créé la polémique, au début du siècle dernier, en publiant un ouvrage pour la libération sexuelle de la femme. Une plaidoirie étonnante pour l’émancipation des femmes. Mais Léon Blum était-il féministe ? L’historien Antoine Tarrago présente son ouvrage Léon Blum et l’émancipation des femmes publié aux Éditions Taillandier en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’Association Maison Léon Blum. Ce livre, préfacé par Christine Bard, spécialiste de l’histoire du féminisme, aborde sous un angle original l’histoire des femmes au XXe siècle et illustre leur long combat, toujours d’actualité, pour l’égalité.