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Histoire - Page 14

  • Fondation Jean Jaurès - « Mon Solfé » : passionnant, décevant, enrichissant

    À la demande de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès, des personnalités nous ont livré certains de leurs souvenirs ou de leurs liens avec le «  10 rue de Solférino  ». C’est au tour de Laurent Bouvet de raconter son histoire de vingt ans avec Solférino, de 1988 à 2008, alors qu’il était notamment rédacteur en chef de La Revue socialiste et plume de François Hollande lors des élections européennes de 1999.

    Je n’ai pas de souvenir précis de ma première visite à Solférino. Cela devait être en 1989 ou 1990, pour participer à une de ces réunions dont le Parti socialiste a, ou du moins avait, le secret : toujours (trop) longues, souvent (très) bavardes, parfois (un peu) intéressantes et la plupart du temps sans véritable débouché. Du moins, celles auxquelles j’ai assisté. Ce qui est sans doute la meilleure preuve que je n’ai jamais assisté aux «  vraies  » réunions de Solfé, celles qui comptent. Que j’ai été un militant socialiste pendant des années intéressé d’abord et avant tout par le débat d’idées au sein du Parti.

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  • Robespierre, incorruptible ou tyran Marcel Gauchet ?

    Marcel Gauchet s’attaque au personnage le plus controversé de l’Histoire de France : « Robespierre ». Fut-il un tyran ou un démocrate, un monstre ou un visionnaire ? Les deux, répond le philosophe qui livre une passionnante analyse de la complexité d’un homme qui fut à la fois le défenseur des Droits de l’Homme et de la terreur. C’est aussi le portrait d’une époque, la Révolution française, dont l’onde se propage jusqu’à aujourd’hui. Un ouvrage publié aux éditions Gallimard.

  • Contre-Temps - Le communisme de Weimar comme mouvement de masse. Entretien avec Ralf Hoffrogge

    Dans cet entretien, l’historien allemand Ralf Hoffrogge propose une synthèse des débats historiographiques autour du mouvement communiste sous la République de Weimar – à partir d’un ouvrage co-dirigé avec Norman LaPorte. Des débats autour de la stratégie du Front Unique aux positions de l’opposition de gauche du KPD, Hoffrogge – dont l’ouvrage sur Richard Müller vient d’être traduit en français, aux éditions Les Nuits rouges – propose un tour d’horizon des grandes tendances historiographiques dans l’approche de l’un des mouvements ouvriers les plus importants de l’Europe de l’entre-deux guerres.

    Ralf  Hoffrogge est chercheur associé à l’Institut des mouvements sociaux (Université de la Ruhr à Bochum). Son principal champ de recherche est l’histoire du mouvement ouvrier allemand et en particulier les biographies de militants ouvriers. En 2008, il a publié une biographie de Richard Müller (1880-1943), figure de proue de la Révolution allemande de 1918, récemment traduite sous le titre Richard Müller. L’Homme de la révolution de novembre 1918 (éditions Les Nuits Rouges, 2018).

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  • Contre Temps - À lire un extrait de Pourquoi ont-ils tué Lip ?, de G. Gourgues et C. Neuschwander

    Guillaume Gourgues et Claude Neuschwander, Pourquoi ont-ils tué Lip ? De la victoire ouvrière au tournant néolibéral, Paris, Éditions Raisons d’Agir, 2018, 20€.

    Le nom de Lip reste, dans la mémoire collective, le nom d’un conflit social inoubliable, marqué par l’imagination et l’audace des ouvriers et des ouvrières de l’usine horlogère de Palente, à Besançon, au cœur de l’été 1973. Pour s’opposer au démantèlement de leur entreprise et contester les licenciements qu’on leur promet, ils occupent leur usine, confisquent un important stock de montres, redémarrent partiellement la production et organisent des « payes ouvrières ». Leur slogan « on fabrique, on vend, on se paie » fait rapidement le tour du monde et la popularité de leur lutte est immense. La victoire est même au rendez-vous : en mars 1974, l’entreprise est redémarrée, conformément aux plans établis par la section syndicale CFDT de l’usine, par un pool d’actionnaires franco-suisse emmené par Antoine Riboud, alors patron de BSN et figure de l’aille « sociale » du patronat. Un an plus tard, les ouvriers restants sont tous réembauchés. Pourtant, après seulement 24 mois de fonctionnement, Lip est de nouveau liquidé en avril 1976. La lutte reprend mais aucune solution n’est trouvée, et les « Lips » choisissent la voie coopérative en 1978. Dans « Pourquoi ont-ils tué Lip ? », Guillaume Gourgues, politiste, et Claude Neuschwander, patron de l’éphémère relance de Lip, tentent de décrypter, 40 ans après les faits, les raisons à la fois politiques et économiques de cette seconde liquidation.

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  • L'Humanité - Mémoire. « Lip prouve que les licenciements sont évitables »

    Plus de quarante ans après son dénouement, l’affaire Lip refait surface. Entretien avec Guillaumes Gourgues, universitaire et coauteur d’un livre-enquête sur le sujet.

    Plus de quarante ans après le dénouement de l’affaire Lip, pourquoi enquêter et publier cet ouvrage (1)  ?

    Guillaume Gourgues L’affaire Lip est connue pour la « grève productive » de l’été 1973 : s’opposant aux licenciements promis par l’actionnaire suisse, les ouvriers occupent leur usine, confisquent les montres, redémarrent partiellement la production. C’est le slogan : « On fabrique, on vend, on se paye ». Mais, lorsqu’on dépasse ce mythe autogestionnaire, on se rend compte que les ouvriers ont essentiellement affirmé, arguments économiques à l’appui, que leur usine était viable.

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  • Le Vent se lève - Pourquoi les capitalistes ont une « aversion » pour le plein-emploi : l’explication de Kalecki

    Trop méconnu, Michal Kalecki, né en Pologne en 1899 et fortement influencé par Karl Marx et Rosa Luxembourg, est un des auteurs dont les travaux, avec John Maynard Keynes, sont au fondement de la théorie post-keynésienne. Ici, nous montrons l’acuité et l’actualité de sa vision de l’économie politique.


    Auteur en 1933 d’un livre remarquable intitulé Essai sur la théorie du cycle des affaires, Michal Kalecki est souvent présenté, à juste titre, comme celui qui a anticipé de nombreux développements théoriques que Keynes abordera trois ans plus tard dans la Théorie Générale, à commencer par l’importance de l’investissement et du rôle de l’Etat dans l’économie.  Mais nous allons plutôt ici nous intéresser à un autre article majeur de Michal Kalecki, publié en 1943 et intitulé « Political Aspects of Full Employment » (Political Quarterly, 4), où l’auteur développe sa vision de l’économie politique, qui est comme vous allez le voir, toujours d’actualité.

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  • Le Monde Diplomatique (juillet 2012) De l’autoroute publique aux péages privés

    Jeudi 16 août 2018.

    Puisqu’il est beaucoup question du réseau routier européen après l’effondrement d’un pont à Gênes, voici un rappel concernant la France. L’été dernier, Le Canard enchaîné révélait combien l’accord passé en 2015 entre l’État et les sociétés concessionnaires d’autoroutes — qualifié à l’époque de « gagnant-gagnant » par le ministre de l’économie Emmanuel Macron —, s’est fait au détriment de la puissance publique et donc de la collectivité. Mais pourquoi avoir privatisé les autoroutes ? En 2012, Philippe Descamps racontait cette histoire, emblématique du capitalisme de connivence à la française.
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    Amorcée par le gouvernement de M. Lionel Jospin, puis généralisée par celui de M. Dominique de Villepin, la privatisation des autoroutes illustre le capitalisme de connivence à la française. L’Etat impose le système coûteux du péage, assume l’essentiel des risques, puis organise la captation de la rente par les grands groupes.

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  • Sélection d'été : Fondation Jean Jaurès - Marx aujourd’hui : que nous dit-il encore ?

    À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Karl Marx, la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Friedrich-Ebert proposent une rencontre franco-allemande à Paris pour (re)découvrir Marx et s’interroger sur sa postérité. La deuxième table-ronde, portant sur "Marx aujourd'hui : que nous dit-il encore ?", est introduite et animée par Henri Weber, ancien sénateur, ancien député européen, et réunit : - Alain Bergounioux, administrateur de la Fondation Jean-Jaurès, professeur honoraire associé à Sciences Po Paris, - Frédérique Matonti, professeure de sciences politiques, université Paris 1 Panthéon Sorbonne, - Paula Schweers, auteure.

  • Le Vent se lève - Comment la chute de Robespierre a inauguré le règne des technocrates

    « Maximilien Robespierre, la veille encore l’homme le plus puissant de France, est étendu, couvert de sang et la mâchoire fracassée. Le grand fauve est capturé. La Terreur prend fin. Avec elle s’éteint l’esprit enflammé de la Révolution ; l’ère héroïque est terminée. C’est l’heure des héritiers, des chevaliers d’industrie et des profiteurs, des faiseurs de butin et des âmes à double visage, des généraux et des financiers ». C’est par ces mots que Stefan Zweig évoque le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794), qui a vu l’arrestation de Robespierre et de ses alliés. C’est une certaine conception de la République qui meurt : le jacobinisme, qui a marqué ses contemporains par son caractère violemment plébéien, « populiste », dirait-on aujourd’hui, et donc résolument conflictuel. Il laisse la place au règne du consensus, du compromis, de la « modération ». On proclame la fin des conflits et des idéologies (des « opinions », disait-on alors). On souhaite achever cette ère d’agitation et de guerre civile qui s’est ouverte en 1789. Pour cela, on décide de transférer le pouvoir à une classe restreinte, qui se distingue par sa maîtrise de l’art politique et de la science économique, suffisamment sage, dit-on, pour gouverner dans l’intérêt de tous.

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  • Raymond Aron sur son livre "République impériale" (INA, 1973)

    Pierre DUMAYET interviewe Raymond ARON sur son livre "République impériale, les Etats-Unis dans le monde 1945-1972". Raymond ARON imagine tout d'abord l'éloge nécrologique qui serait publié par ses amis ou ses ennemis puis fait son testament politique. Il poursuit sur les rapports politiques et économiques de l'Europe, et de la France en particulier, avec les Etats-unis depuis la Seconde Guerre Mondiale. Selon lui, l'Europe devrait continuer à se renforcer et à s'émanciper de la protection américaine. Il explique comment une Europe occidentale affirmée pourrait aider à la libéralisation du régime soviétique.