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Histoire - Page 13

  • Fondation Jean Jaurès - Le traducteur et le démiurge. Hermann Ewerbeck, un communiste allemand à Paris (1841-1860)

    Médecin de formation et hégélien de conviction, August Hermann Ewerbeck (1816-1860) fait partie des nombreux démocrates allemands qui, au début des années 1840, voient dans la France une alliée révolutionnaire nécessaire à la réalisation de leurs espérances politiques. Exilé à Paris en 1841, il devient membre dirigeant de la Ligue des Justes, société secrète communiste pour laquelle il assume des fonctions de théoricien et d’enseignant. Homme lige de Karl Marx et Friedrich Engels, proche d’Étienne Cabet et de Pierre-Joseph Proudhon, familier de toutes les tendances du socialisme français, il joue durant près de dix ans un rôle considérable d’intermédiaire entre gauches française et allemande. C’est ce rôle longtemps méconnu qu’Amaury Catel s’efforce d’exhumer dans un essai d’histoire intellectuelle au croisement de la biographie, de l’histoire sociale de l’exil et de l’histoire des traductions, Le traducteur et le démiurge. Hermann Ewerbeck, un communiste allemand à Paris (1841-1860) préfacé par Christophe Prochasson.

    Amaury Catel nous fait découvrir la figure d’Hermann Ewerbeck, en prenant pour fil conducteur son activité polymorphe de traducteur, alors qu’il est l’auteur de sept ouvrages qui sont ici étudiés dans leur ensemble pour la première fois. À travers les premières traductions commentées de textes de Feuerbach et Marx en français, le lecteur découvre une tentative pionnière d’importation de l’hégélianisme et du marxisme en France. Il suit pas à pas sa réception contrastée, signature d’un échec aussi fécond que fondateur. Amaury Catel en débat avec avec Emmanuel Jousse, docteur en histoire, auteur récemment de Les hommes révoltés (Fayard, 2017).

  • Les Matins de France Culture - République française : liberté, égalité, division ?

    Mona Ozouf Spécialiste de l'histoire de la Révolution française, chercheuse, philosophe

  • François Furet - Histoire de la Révolution Française et Révolution dans l'histoire

    Histoire de la révolution et révolution dans l'histoire. Avec François Furet à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Enregistré le 11 février 1994 Dans cet entretien, François Furet répond aux questions de Jacques Revel, Mona Ozouf et Pierre Rosanvallon et explique avec lucidité et droiture comment son engagement politique et sa formation théorique ont pu se conjuguer, puis diverger, jusqu'à ce que sa propre réflexion sécrète une vision renouvelée de la Révolution française et de sa place dans l'histoire.

    0:00:00 - Introduction 0:07:35 - Un apprentissage marxiste 0:19:52 - L'École Labrousse et l'histoire sociale 0:34:18 - L'histoire est-elle une science sociale ? 0:52:29 - Penser la révolution 1:12:39 - La révolution française : matrice de la démocratie française

  • Fondation Jean Jaurès - Léon Blum et l’émancipation des femmes

    Léon Blum avait créé la polémique, au début du siècle dernier, en publiant un ouvrage pour la libération sexuelle de la femme. Une plaidoirie étonnante pour l’émancipation des femmes. Mais Léon Blum était-il féministe ? L’historien Antoine Tarrago présente son ouvrage Léon Blum et l’émancipation des femmes publié aux Éditions Taillandier en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’Association Maison Léon Blum. Ce livre, préfacé par Christine Bard, spécialiste de l’histoire du féminisme, aborde sous un angle original l’histoire des femmes au XXe siècle et illustre leur long combat, toujours d’actualité, pour l’égalité.

  • Fondation Jean Jaurès - Le mirage de l’Europe sociale : du statut européen du mineur au rapport Bertil Ohlin

    À travers l’étude historique de deux aspects des premières heures de l’intégration européenne – le rendez-vous manqué d’un statut européen du mineur et le rapport de Bertil Ohlin –, Nicolas Verschueren, chercheur à l’Université libre de Bruxelles, analyse les ressorts de « l’Europe sociale ». Il revient dans cette note sur deux interrogations : le déficit social de l’UE était-il inhérent au processus d’unification européenne ? Les institutions européennes sont-elles le lieu où une plus grande solidarité entre les travailleurs du continent peut s’exprimer ?

    Quel serait l’état de l’Union européenne aujourd’hui si les premières institutions avaient été porteuses de politiques sociales ambitieuses ? Cette hypothèse contre-factuelle est très souvent avancée pour illustrer les actes manqués du début d’une Europe sociale[1]. Cette dénomination d’« Europe sociale » reste très floue et permet surtout à celui qui l’utilise d’y introduire ses propres aspirations. Le déficit social de l’UE était-il inhérent au processus d’unification européenne ? Les institutions européennes sont-elles le lieu où une plus grande solidarité entre les travailleurs du continent peut s’exprimer ? À vrai dire, il est possible de répondre par l’affirmative à ces deux questions. C’est ce que nous nous proposons de montrer à travers l’étude historique de deux aspects des premières heures de l’intégration européenne : le rendez-vous manqué d’un statut européen du mineur et le rapport de Bertil Ohlin.


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  • France Culture - Faut-il craindre le spectre des années 30 ? avec le philosophe Michaël Foessel

    Il y a 90 ans, l’Europe et l’ensemble du monde se retrouvaient sur une pente économique, politique et militaire qui allait amener aux plus grands massacres de l’humanité. "Plus jamais ça" est devenu un slogan qui revient dès qu’un évènement nous rappelle les années 30 ou 40. S’il n’est pas question de revivre une réplique exacte des années 30, nos sociétés ne peuvent s’empêcher de voir des similitudes : crise économique, course à l’armement, tensions autour de ce qui est extérieur, institutions vacillantes. Michaël Foessel, professeur de philosophie, nous invite à apprendre de notre passé dans son dernier essai « Récidive. 1938 » : non, l’histoire ne se répète jamais deux fois, mais elle se fait écho. Il est rejoint en seconde partie d’émission par Gérard Courtois, directeur éditorial du journal "Le Monde".

  • Algérie : comment la « décennie noire » de la guerre civile est devenue taboue

    Depuis le 22 février 2019, des milliers d’Algériens rejettent dans la rue non seulement leur président mais aussi le système politique du pays, lors de manifestations spectaculaires. Le 11 mars, Abdelaziz Bouteflika a renoncé à briguer un cinquième mandat, tout en repoussant sine die l’élection présidentielle. Une violation de la Constitution qui n’est pas sans rappeler ce qui avait déclenché la « décennie noire » entre 1991 et 2002, épisode dramatique de l’histoire du pays. Le pays avait plongé dans la violence pendant dix longues années à la suite de la suspension d’élections en janvier 1992. Un épisode auquel le pouvoir en place n’hésite pas aujourd’hui à faire allusion pour dissuader les Algériens de manifester. Qu’est-ce que la « décennie noire » ? Et pourquoi est-elle devenue l’épouvantail de la vie politique algérienne ?

  • France Culture - Djamila Bouhired, icône des révoltes algériennes

    Djamila Bouhired est l'icône de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie : torturée, condamnée à mort, libérée, épouse de Jacques Vergès qui fut son avocat, égérie de l'Egyptien Youssef Chahine ou de la diva libanaise Fairouz.

    À 84 ans, elle manifeste ce mois de mars contre un cinquième mandat du président Bouteflika. Trait d'union dans l'histoire algérienne pour la défense de la démocratie, voici son histoire.

  • La Vie des idées - Le monde ouvrier entre rêve et pratiques de lutte

    Le monde ouvrier est un continent oublié et quasiment disparu. Les frontières de classes ont été remplacées au profit de nouvelles catégorisations où le terme de peuple remplace les groupes sociaux déterminés. Le mythe prométhéen de basculement du monde s’est lui aussi estompé. Remontant la pente de cet oubli, deux ouvrages synthétiques permettent cependant de retrouver la trace de ces catégories dont le souvenir s'efface. Le premier se penche sur la création du rêve ouvrier, alors que le second analyse les conséquences concrètes de son effacement pour le monde du travail.

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