À l’approche de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain, Julian Blum, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, analyse la cohérence politique – ou son absence – des nombreuses nominations annoncées en vue de la composition du gouvernement Trump II et leurs possibles conséquences politico-administratives. Ces choix inquiétants confirment une vision très personnelle de l’exercice du pouvoir de la part de Trump et peu idéologiquement structurée, si ce n’est de vouloir s’attaquer à l’État fédéral et à ses institutions.
Dans quelques jours, l’administration Trump II entrera officiellement en fonction après une période de transition inédite à bien des égards. Celle-ci a notamment été marquée par une série de nominations, les unes plus controversées que les autres, faites à une allure peu commune pour une succession présidentielle1. Les commentateurs et analystes se sont retrouvés étourdis par l’enchaînement d’annonces de personnalités sulfureuses – dont plusieurs condamnées par la justice –, de vedettes de télévision peu compétentes ou de grands magnats aux conflits d’intérêt flagrants à la tête de certaines des institutions les plus puissantes du monde. Comme le résume le journaliste Peter Baker du New York Times, les choix de Donald Trump pour peupler la future administration des États-Unis sont une « grenade lancée en plein cœur de la capitale ».
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