Bien sûr, il y a les couples mythiques Sartre-Beauvoir ou Aragon-Triolet. Mais ces exemples illustres ne doivent pas faire oublier tous ceux qui, aujourd’hui, poursuivent une œuvre, sociologique, philosophique, littéraire, artistique ou militante. La psychanalyste et l’écrivain entretiennent depuis cinquante ans une relation amoureuse et complice fondée sur une indépendance farouche, qu’ils racontent dans «Du mariage considéré comme un des beaux-arts», paru au printemps.
Il y a cinquante ans, Julia Kristeva et Philippe Sollers ont entamé une conversation qui ne s’est depuis jamais interrompue. Elle est psychanalyste, féministe, lui est écrivain, et tous deux exècrent le mot «couple». Leur compagnonnage est «un ajustement permanent, amoureux et lucide, nourri de deux libertés réciproques et incomparables», écrivent-ils dans Du mariage considéré comme un des beaux-arts, paru au printemps chez Fayard. A égalité, ils tentent jour après jour de stimuler leur «personnalité créatrice». Sans jamais abdiquer ?
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