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  • Les démocraties et leurs ennemis Dominique Schnapper La bibliothèque de Telos 8 janvier 2024 Print Facebook Twitter LinkedIn Email

    La bibliothèque de Telos vient de s’enrichir de deux ouvrages importants écrits par Timothy Snyder, professeur à l’université de Yale, et Yascha Mounk, professeur à l’université Johns Hopkins, qui viennent d’être traduits en français[1]. Sur des sujets apparemment étrangers l’un à l’autre, ils concourent à nous faire penser avec justesse un monde en plein éclatement ainsi que le danger dans lequel se trouvent les démocraties. Notons que l’un et l’autre sont encore très proches de l’Europe, de son histoire, de sa culture et de ses drames et s’inquiètent de l’ignorance historique des jeunes générations américaines. La situation géopolitique est analysée par l’historien Timothy Snyder dans La Route pour la servitude, Russie, Europe, Amérique. La menace intérieure est identifiée par le politologue Yascha Mounk qui, dans Le Piège de l’identité, souligne la remise en cause du meilleur de la tradition d’origine européenne, l’esprit critique et la rationalité, par les différents courants du wokisme. Menace extérieure pour l’un, menace intérieure pour l’autre : les effets de ces deux menaces risquent de se conjuguer, ce qui ne manque pas d’inquiéter sur la capacité intellectuelle et politique des démocraties à se défendre contre les ennemis qui cherchent à l’abattre.

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  • La revue de presse du 19 au 25 novembre

    PENG SHUAI

    Le Monde, éditorial - JO de Pékin : l’inévitable question des droits de l’homme

    La mobilisation autour de la disparition de la joueuse de tennis, Peng Shuai, qui a accusé de viol un haut dignitaire chinois, grandit. Le régime ne peut pas revendiquer l’organisation de compétitions internationales tout en continuant à faire taire les athlètes qui le dérangent.

    En Chine, faire disparaître ceux qui ne sont pas dans la ligne du Parti communiste ou qui portent atteinte à ses intérêts est une pratique classique. Le fait que l’on soit sans nouvelles de la joueuse de tennis Peng Shuai, qui a accusé publiquement l’ancien vice-premier ministre Zhang Gaoli de l’avoir violée, montre une fois de plus que la Chine ne recule devant rien pour protéger ses dignitaires.

    Le Monde le 21 novembre - Le pouvoir chinois montre Peng Shuai lors d’un tournoi de tennis à Pékin, les doutes persistent

    La joueuse de tennis figure sur les photos officielles de l’événement, ainsi que sur deux vidéos publiées par un journaliste proche du pouvoir central chinois. Mais ces documents sont accueillis avec prudence par la communauté internationale.

    Tandis que la pression internationale s’accentue pour obtenir des informations sur son état de santé, la star chinoise du tennis Peng Shuai est apparue sur des images diffusées dimanche 21 novembre par la Chine, la montrant lors d’un tournoi de tennis pour adolescents à Pékin, le Fila Kids Junior Tennis Challenger. Mais elle ne s’exprime pas sur sa situation et la diffusion des images par des journalistes des médias d’Etat coutumiers des manipulations laisse craindre qu’il ne s’agisse d’une mise en scène contrainte.

    France Info -  Disparition de Peng Shuai : des photos et une vidéo de la joueuse font leur apparition sur internet

    Sur les réseaux sociaux, plusieurs clichés de la joueuse chinoise, ainsi qu'une vidéo, ont fait leur apparition sur la toile, samedi, sans que l'authenticité de ceux-ci n'ait pu être vérifiée.

    Des photos et une vidéo, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée de manière indépendante, montrant une Peng Shuai souriante, ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux, samedi 20 novembre, au moment où la pression internationale s'accroît sur la Chine pour obtenir des informations sur le sort de la joueuse chinoise.

    PRESIDENTIELLE

    20 minutes - Présidentielle 2022 : « Jean-Luc Mélenchon a une image qui s’est beaucoup détériorée depuis 2017 »

    INTERVIEW Paul Cébille, chargé d'étude à l'Ifop, bat en brèche les justifications de LFI sur les mauvais sondages de Jean-Luc Mélenchon

    8, 9, 10, parfois 11 %. En cette précampagne électorale, les sondages ne sont pas très bons pour  Jean-Luc Mélenchon. Le dernier lui octroyant 13 % d’intentions de vote remonte déjà à fin septembre, juste après son débat avec Eric Zemmour. Certes, ces enquêtes d’opinion le placent presque toujours en tête à gauche mais, le plus souvent, encore loin d’un hypothétique second tour. Au sein de  La France insoumise, on se console en regardant la campagne de 2017 : à pareille époque, Jean-Luc Mélenchon était loin des 19,58 % des voix recueillis au premier tour. La vague insoumise n’est venue que bien plus tard, à partir de février.

    Le Progrès - Anne Hidalgo : "Seule la social-démocratie peut rassembler la gauche"

    La candidate du PS à la présidentielle parcourt cette semaine l’est du pays, de Mulhouse à Avignon, sur le thème du travail. Dans un entretien, elle nous annonce une hausse du Smic de 15 % si elle est élue, et elle répond à ceux qui réclament une candidature unique à gauche.

    L'Obs - « Rejoignez-nous ! » : Jadot lance un appel aux socialistes et espère un « rassemblement » en janvier

    « C’est autour de notre projet, du projet écologiste, qu’une dynamique de rassemblement doit s’enclencher », avance le candidat EELV à la présidentielle.

    Yannick Jadot « espère » un « rassemblement » de la gauche en janvier derrière sa candidature. « Je dis aux socialistes comme à tous les progressistes : rejoignez-nous ! Construisons ensemble l’alternance à un quinquennat de renoncement écologique, de régression sociale et d’affaissement démocratique », lance le candidat écologiste à la présidentielle, dans une interview au « Journal du Dimanche ». « En janvier, j’espère que nous nous donnerons collectivement les moyens d’un rassemblement ».

    Le JDD - La campagne présidentielle d'Anne Hidalgo est plombée par son bilan à Paris

    La candidature à la présidentielle d'Anne Hidalgo pâtit des polémiques sur sa gestion de la capitale.

    À Paris, Anne Hidalgo vit depuis des mois sous le feu roulant des critiques. "Son bilan, c'est son boulet", veut croire Agnès Evren, présidente de la fédération LR de la capitale. La députée européenne et conseillère de Paris en dresse un tableau apocalyptique : "Comment peut-elle prétendre accéder à la fonction suprême, alors que notre ville est désormais mondialement connue pour son explosion de violence et la saleté de ses rues? Elle est devenue bruyante et embouteillée, s'est enlaidie, les commerces ferment, les habitants fuient, l'attractivité est en berne…"

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Quand doit-on parler d’inégalité ou de différence ?

    Questions clés 16 novembre 2021

    Pour pouvoir parler d’inégalités, il faut pouvoir classer ce dont on parle. Sinon, il s’agit d’une différence. La question est essentielle, mais la frontière n’est pas facile à situer.

    Pour que l’on puisse parler d’inégalité (voir notre définition), il faut pouvoir classer ce dont on parle. Il faut qu’il existe un haut et un bas, un plus et un moins. Bref, une hiérarchie admise par la société. Si on ne peut pas trier, alors il s’agit d’une différence, non d’une inégalité. Pouvoir classer ou non est donc essentiel, mais l’affaire n’est pas toujours simple.

    #NOUS TOUTES

    France Info - Violences sexistes et sexuelles : "Les politiques publiques mises en place sont seulement des stratégies de communication", estime le collectif #NousToutes

    Des marches contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes sont organisées samedi 20 novembre partout en France. Le collectif #NousToutes ainsi que de nombreuses associations appellent à la mobilisation. 

    "Les politiques publiques mises en place sont seulement des stratégies de communication", a estimé samedi 20 novembre sur franceinfo Marylie Breuil, membre du collectif #NousToutes, alors que des marches contre les violences sexistes et sexuelles sont organisées dans toute la France à l'appel d'une soixantaine de syndicats, de partis politiques et d'association dont le collectif #NousToutes.

    LA FRANCE SOUS NOS YEUX

    Telos - La France recomposée

    Voici un très bon livre, qui rencontre d’ailleurs le succès. Ses deux auteurs, le sondeur essayiste Jérôme Fourquet et l’analyste des nouveaux modes de vie Jean-Laurent Cassely, font voyager dans ce qu’ils baptisent « la France d’après »[1]. Il faut entendre par là la France d’après-Covid, qui est le pays d’aujourd’hui. Ce couple de complices intellectuels, voyageant à travers l'Hexagone un peu à la manière du classique « tour de France de deux enfants »[2],  allie art de l’observation et de la formulation, sachant produire des monographies intéressantes, des développements inédits et des remarques bien senties.

    LA DEMOCRATIE

    Telos - Un Parlement qui n’en est pas un, par Dominique Schnapper

    La réflexion sur des modalités nouvelles de la délibération en démocratie, maintenant riche de nombreuses publications, vient de faire l’objet d’une mise au point par Thierry Pech, ancien président du comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat[1] qui vient compléter et enrichir les analyses des travaux théoriques, publiés sans la direction de Loïc Blondiaux et de Bernard Manin, dont Telos a rendu compte sous le titre « Réflexions sur la démocratie représentative » (7 juin 2021)[2]. L’ouvrage de Thierry Pech bénéficie de son expérience : il a suivi pas à pas la constitution et du déroulement d’une « convention » délibérative.

    Basta - Vincent Tiberj ; « Nous organisons une élection archaïque là où nous devrions inventer des manières de faire démocratie

    Saturé de sondages aux fondements parfois douteux, le débat médiatique et politique se droitise à outrance. À six mois de l’élection présidentielle, ce constat ne reflète pas vraiment les évolutions de la société française. Entretien.»

    LA SECURITE ALIMENTAIRE

    Terra Nova - Vers une sécurité alimentaire durable : enjeux, initiatives et principes directeurs

    Dans son plus récent rapport « Revenus et patrimoine des ménages », l’INSEE estime qu’en 2018, environ 10 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire en France métropolitaine, auxquels il faut ajouter près d’1 million supplémentaire dans les DOM [1]. L’effet de la pandémie de Covid‑19 sur les niveaux de vie n’était pas encore quantifié à la date de sortie de ce rapport, mais les données disponibles indiquent que le nombre d’allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) a augmenté constamment depuis le début de la crise sanitaire pour atteindre 165 000 utilisateurs supplémentaires en septembre 2020, correspondant à une hausse de +8,7 % par rapport à septembre 2019. En accord avec cet ordre de grandeur, le 6 octobre 2020, Le Monde titrait « La crise sanitaire a fait basculer un million de Françaises et de Français dans la pauvreté »[2] . Une certaine décrue est amorcée en 2021, mais les incertitudes restent fortes sur l’évolution de la pandémie, et donc sur ses conséquences pour l’emploi[3].

    ELON MUSK

    Reporterre - Starlink, le plan géant d’Elon Musk pour occuper l’espace

    ENQUÊTE 1/3 - Le projet du milliardaire Elon Musk se concrétise. Son offre d’une connexion haut-débit à internet sur toute la planète via une constellation de satellites est déjà en fonctionnement aux États-Unis. Et ses antennes domestiques sont désormais disponibles en France en précommande.

    Cet article est le premier d’une enquête en trois volets consacrée au projet Starlink d’Elon Musk. Le second : « Avec Starlink, Elon Musk innove dans la pollution » et le troisième : « Starlink vise la conquête marchande de l’espace ».

    LYON

    Nouveau Lyon - La gouvernance de la Métropole en débat

    Publié le 23/11/2021

    Le laboratoire d’idées Nouvelles Rives, créé dans le sillage de la campagne électorale de David Kimelfeld en 2020, a tenu la semaine dernière son premier débat public. Le thème : comment sortir de l’opposition Métropole / communes ?

    Voilà une affiche de choix. Autour de la table-ronde (virtuelle), quatre élus métropolitains. Deux vice-présidents – l’écologiste Béatrice Vessiller et Renaud Payre (gauche unie) – et deux opposants – le président du groupe Synergies Marc Grivel et le maire LR de Rillieux Alexandre Vincendet. Sans oublier Stéphane Cadiou, maître de conférences en science politique et le président de Nouvelles Rives, Emmanuel Buisson-Fenet.

    Rue 89 - Téléphérique à Lyon : vue plongeante sur la controverse

    À la veille de la concertation officielle lancée par le Sytral, Rue89Lyon récapitule la genèse et les crispations actuelles, parfois très politiques, autour de ce projet de téléphérique dans l’ouest de Lyon.

    Cela fait presque un an que la controverse autour du projet de téléphérique à Lyon occupe régulièrement les unes lyonnaises, au point parfois d’accaparer l’espace médiatique. Pour faire le tri et comprendre toute l’histoire depuis le début, Rue89Lyon se propose de récapituler chronologiquement cette ambition téléphérique dans la métropole de Lyon

    Lyon Capitale - Villeurbanne souhaite une transition écologique ambitieuse : les grandes lignes pour le mandat

    D’ici 2026, la Ville de Villeurbanne souhaite mener sa transition écologique sur tous les fronts, afin de faire baisser les émissions de gaz à effet de 20 % sur la commune. Un projet ambitieux, qu’elle entend conduire en travaillant avec sa population et les différents acteurs de son territoire, pour permettre à la jeune génération de "mieux vivre" demain.

    Lyon La Duchère - Soutien scolaire

    Débuté en 2017, le soutien scolaire est une véritable plus-value au projet scolarité du club de Lyon – La Duchère.
    Destiné à l’ensemble des membres de notre section sportive, il permet un suivi et un accompagnement scolaire plus poussé.

    UN PARTENARIAT PRÉCURSEUR

    Il est issu d’un partenariat alors inédit en France à sa création entre l’INSPÉ Lyon (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation) et le club du Plateau. En effet, le soutien scolaire est assuré par des professeurs en formation au sein de l’Université Lyon 1 ce qui leur permet de se former à leur futur métier auprès d’un public peu nombreux. De leur côté, les membres de la section sportive bénéficient de deux soirées d’aide au devoir dispensées par des futurs professionnels. Un partenariat gagnant-gagnant repris aujourd’hui comme modèle par la Fédération Française de Football et de nombreux clubs.

    Lyon Capitale - Oullins : la ZAC de Saulaie, grand projet d'aménagement urbain au sud de la métropole, est enfin "sur les rails"
    Une réunion publique d'information sur le projet d'aménagement urbain du quartier de la Saulaie à Oullins s'est tenue jeudi 18 novembre en soirée. Environ 150 habitants étaient présents pour découvrir les avancées du projet et débattre de la direction donnée par la Métropole de Lyon et la mairie d'Oullins à cet aménagement urbain de 40 hectares.

  • Telos - Un Parlement qui n’en est pas un, par Dominique Schnapper

    La réflexion sur des modalités nouvelles de la délibération en démocratie, maintenant riche de nombreuses publications, vient de faire l’objet d’une mise au point par Thierry Pech, ancien président du comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat[1] qui vient compléter et enrichir les analyses des travaux théoriques, publiés sans la direction de Loïc Blondiaux et de Bernard Manin, dont Telos a rendu compte sous le titre « Réflexions sur la démocratie représentative » (7 juin 2021)[2]. L’ouvrage de Thierry Pech bénéficie de son expérience : il a suivi pas à pas la constitution et du déroulement d’une « convention » délibérative.

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  • Telos - Réflexions sur la démocratie délibérative, Dominique Schnapper

    https://www.telos-eu.com/fr/reflexions-sur-la-democratie-deliberative.html

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  • La laïcité, héritage de la nation

    Extrait de l'intervention de Dominique SCHNAPPER lors du colloque "L'école laïque" organisé par le Comité Laïcité République en 2019.

  • Public Sénat : Séparatisme : le Sénat poursuit ses auditions

    Alors que le projet de loi confortant le respect des principes de la République a été adopté mardi 16 février 2021 par l'Assemblée nationale, le Sénat poursuit ses auditions. Après les représentants des cultes, c'est au tour des "experts" de la laïcité à répondre à l'invitation de la Commission des lois. Ce mercredi 17 février, c'est la sociologue Dominique Schnapper, présidente du Conseil des sages de la laïcité qui est entendue par les sénateurs.

  • Telos - Les conventions citoyennes et la démocratie représentative, Olivier Galland et Dominique Schnapper

    À quelles conditions pourrait-on compléter le rôle des institutions parlementaires, seules légitimes pour adopter les lois et contrôler la politique du gouvernement, en faisant intervenir dans l’espace public des groupes de citoyens qui travailleraient pendant quelque temps pour connaître de manière informée et contradictoire les dimensions d’un problème politique et publieraient les résultats de leur délibération ?

    L’interrogation s’inscrit dans une aspiration générale à une forme de démocratisation à laquelle les institutions de la République représentative répondraient mal aujourd’hui. Dominique Rousseau plaide pour une « démocratie continue » et Rosanvallon pour une « contre-démocratie », sans que ni l’un ni l’autre ne pose le problème d’une manière qui nous parait juste ou applicable.

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  • La revue de presse du 13 au 19 novembre

    Institut Rousseau - Une nouvelle République des citoyens

    50 propositions pour renouveler nos institutions

    « On fait campagne en vers, mais l’on gouverne en prose », dit l’adage prêté à l’ancien gouverneur de l’État de New York Mario M. Cuomo[1]. De tribunes de campagne en grands-messes devant le Congrès, les poètes de la politique aiment à parler de nouvelle ère démocratique impliquant la transformation de nos institutions. Au pouvoir, et ayant goûté au confort qu’elles procurent à celui qui les contrôle, ils se veulent ensuite des prosateurs réalistes et timides en la matière. Le diagnostic des dysfonctionnements du régime semble pourtant aujourd’hui assez largement partagé. La cinquième République souffre d’une concentration excessive des pouvoirs et de respirations démocratiques trop rares en dehors des élections présidentielles. À quoi bon donc produire une note se répandant une nouvelle fois en études et en revue de littérature sur ce qui fait consensus jusqu’au sein même de la famille gaulliste ? Pourtant, les propositions concrètes de réformes finissent, quand elles existent, immanquablement au fond d’un tiroir[2].

    Plus qu’une nouvelle critique du fonctionnement de la Cinquième République, cette note se veut le mode d’emploi d’une réforme opérationnelle et réalisable. Sa visée est donc plus pratique que théorique. Il s’agit certes de repenser l’équilibre de nos institutions, mais de le repenser en prose en impulsant un meilleur équilibre des pouvoirs et une inclusion plus forte du peuple dans les processus de décision.
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    Libé - Le renouveau démocratique passera-t-il par l’Assemblée nationale ?

    Un collectif d'acteurs de la vie publique et associative demande d'urgence l’organisation d’une Convention citoyenne sur le renouveau démocratique.

    A l’heure de l’examen final d’un projet contesté de réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese), plusieurs collectifs appellent à signer une pétition déposée sur le site de l’Assemblée nationale pour réclamer la mise en place d’une Convention citoyenne sur le renouveau démocratique, tirée au sort.
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    Le Monde - Pour Laurent Fabius, il ne faut pas sacrifier les « libertés et les droits fondamentaux » dans la lutte antiterroriste

    Dans une interview au « Journal du dimanche », le président du Conseil constitutionnel met en garde contre une révision de la Constitution qui irait contre ses valeurs.

    Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, estime que la lutte antiterroriste « ne peut conduire à rayer d’un trait de plume libertés et droits fondamentaux », alors que certains appellent à faire évoluer la Loi fondamentale.

    « Ne nous trompons pas : compte tenu de la nature du terrorisme, est-ce par une révision de la Constitution qu’on va remporter ce combat indispensable ? », demande M. Fabius dans un entretien au Journal du dimanche du 15 novembre. « En tout cas, gardons-nous de sacrifier dans cette lutte les valeurs qui nous différencient fondamentalement de ceux qui nous attaquent, à commencer par le principe de dignité de la personne humaine », ajoute-t-il face aux demandes, notamment de la droite, de mesures sécuritaires plus fortes ou d’une réaffirmation du principe de laïcité qui figure déjà à l’article 1er de la Constitution.
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    Jean-Marie Harribey - Lectures : où va le capitalisme ?

    Au cours de cet automne, deux livres ont été publiés pour proposer une analyse de la situation de l’économie capitaliste mondiale dans le contexte d’une part de la transformation des structures productives induites par la révolution numérique, et d’autre part de l’arrêt brutal de l’économie à cause de la pandémie du coronavirus. Il s’agit de Techno-féodalisme, Critique de l’économie numérique  (La Découverte, Zones, 2020) de Cédric Durand, et de Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie  (La Découverte, 2020) de Robert Boyer.

    Plusieurs points communs rapprochent ces auteurs : ce sont des économistes, mais qui nous proposent une analyse socio-économique, et ils se placent clairement hors de l’orthodoxie dominante en économie. Plus précisément, se situant pour l’un dans une filiation marxienne, et pour l’autre dans celle de l’École de la régulation, il sera intéressant de voir la portée de cette proximité relative.
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    Le Monde, blog Sciences - 2020 en surchauffe climatique

    La Nasa vient de publier les analyses des températures mondiales en octobre. Elles montrent une planète en surchauffe. Une année 2020 qui devrait titiller le record de 2016 (sur toute la période thermométrique, depuis 1880). Et cela alors que si 2016 devait à un énorme El Niño, dans le Pacifique tropical, de monter sur la première marche du podium, l’année 2020 affiche plutôt une Niña… ce qui aurait du en faire une des années les plus froides de la décennie en cours. Mais l’intensification de l’effet de serre provoquée par nos émissions massives de CO2, surtout liées aux énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz, écrase désormais la variabilité naturelle du climat.
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    Le Vent se lève - David Djaiz : « La guerre civile n’aura pas lieu »

    David Djaiz est essayiste et haut fonctionnaire. En 2017, il publiait La guerre civile n’aura pas lieu, ouvrage qui portait sur la montée des discours de guerre civile liés à l’islamisme. À la suite des dernières attaques et de la décapitation de Samuel Paty, et en cet anniversaire des attentats du Bataclan, nous avons voulu l’interroger sur l’actualité de ce phénomène et sur les douloureux débats qui traversent la société française.

    LVSL – La France sort de plusieurs semaines d’intenses débats sur l’islam, les caricatures et la laïcité. La séquence semble comparable à celle de Charlie Hebdo en 2015. À l’époque, contre les thuriféraires de l’affrontement, vous aviez publié La guerre civile n’aura pas lieu. La situation a-t-elle changé ?
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    Jean Gadrey - Ces économistes qui voudraient gérer la crise sanitaire en fonction du prix de la vie humaine et du PIB

    On les a vu apparaître avec le premier confinement (voir cette tribune du 3 avril intitulée « Nous ne sommes pas prêts à tout sacrifier pour augmenter notre espérance de vie ») et réapparaître encore plus avec le second. Ces deux confinements les ont peinés, mais pour d’autres raisons que les miennes, qui sont l’absence totale de démocratie, le bricolage, les revirements inconséquents et les mensonges, le refus d’augmenter nettement les capacités de soin depuis la crise de mars, l’incapacité à mettre en œuvre des tests et des suivis efficaces, etc. Eux, ce qui les a chagrinés, c’est le déficit de croissance. Et ils se sont demandé jusqu’à quel point on pouvait ainsi sacrifier le PIB sur l’autel de la santé, et surtout quelles méthodes d’économistes permettraient aux politiques de prendre des décisions selon une saine rationalité économique mettant en balance ce que coûte un confinement (pour eux, un déficit de PIB), et ce qu’il rapporte en valeurs monétaires des vies ainsi sauvées.
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    Telos - Le sens de la laïcité en France en 2020, Dominique Schnapper

    Les Français ont le génie de transformer en débat idéologique une question de politique publique. La présence d’une forte population musulmane et l’expansion d’un islam politique dans le monde posent de nouveaux défis à des sociétés démocratiques fragiles. Dans le cas de la France (où se trouvent les plus nombreuses populations musulmanes d’Europe, voisinant avec la plus forte communauté juive), on peut – et on doit même – s’interroger sur les modalités de leur participation à la vie collective, comme on l’a fait dans le passé s’agissant d’autres vagues migratoires. Comment les faire participer aux pratiques qui organisent la vie commune des démocraties et, en particulier, comment leur faire respecter deux des principes fondamentaux de la tradition de la démocratie européenne, la séparation du politique et du religieux et l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ?
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    Reporterre - Rénovation énergétique : une décennie de perdue

    ENQUÊTE 1/4 ­— Le secteur du bâtiment est un très gros émetteur de gaz à effet de serre, essentiellement du fait des besoins de chauffage des logements. Le Grenelle de l’environnement, en 2008, avait pris la mesure de l’indispensable isolation thermique des habitations, sans se donner les moyens de ses ambitions. Les politiques qui ont suivi n’ont pas mieux fait.
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    Le vent se lève - « L’action de terrain est pour nous la continuation de la pensée politique » – Entretien avec Nouvelle Ère

    Nouvelle Ère se présente comme « le mouvement de jeunesse qui s’engage pour les territoires en menant des actions de proximité ». Né il y a quelque mois, dans le sillage du déconfinement, cette organisation centrée sur la jeunesse de la France des gilets jaunes se déploie progressivement dans les différents départements. Nous avons voulu rencontrer ses représentants pour mieux comprendre cette initiative.
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    Novethic - Le Conseil d’État pourrait contrôler les engagements de l’État sur le climat et l’obliger à les respecter

    Saisi par plusieurs ONG et le maire de Grande Synthe, le conseil d’État a examiné le 9 novembre leur recours pour "inaction climatique de l’État". Cette première juridique ouvre la possibilité de faire évaluer et contrôler les engagements de la France sur le climat, année par année, sans attendre le cap fixé pour la neutralité carbone en 2050. Corinne Lepage, avocate de la ville du Nord, fait preuve d’un "optimisme raisonnable" pour cette décision qui devrait être rendue la dernière semaine de novembre.
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    Le Monde - Les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie

    Ce film diffusé en ligne promet de raconter l’histoire secrète de l’épidémie. En réalité, il s’affranchit des faits à de multiples reprises.

    Le Covid-19 ne serait guère plus qu’une « grippette », les mesures sanitaires prises depuis le printemps n’auraient aucun sens et les citoyens du monde entier se seraient fait berner par une élite corrompue. Voilà, à gros traits, ce que prétend dévoiler le documentaire Hold-up, retour sur un chaos (disponible en version payante en ligne depuis mercredi 11 novembre), réalisé par Pierre Barnérias. Très attendu, il a recueilli plusieurs centaines de milliers d’euros de financement participatif, sa bande-annonce a déjà été vue plus de 400 000 fois sur YouTube et il est très largement partagé sur les réseaux sociaux. Vendredi matin, le film a été retiré de la plateforme Vimeo.
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    Télérama - Monique Pinçon-Charlot, tristes tropismes du complotisme

    L’HUMEUR DU JOUR – On a applaudi la sociologue quand elle retraçait brillamment, avec Michel Pinçon-Charlot, les mœurs des élites dans leurs ghettos d’“ultra-riches”. Raison de plus pour s’attrister quand elle partage d’absurdes théories du complot dans le documentaire “Hold-up”.

    Il serait particulièrement malvenu, par les temps qui courent, de tirer sur une ambulance. Bien sûr, la petite carriole « Pinçon-Charlot » bringuebale et dérape. Entendre, au beau milieu du documentaire complotiste Hold-up, Monique Pinçon-Charlot comparer le coronavirus à un « holocauste », qui viserait à « éliminer la partie la plus pauvre de l’humanité, dont les riches n’ont plus besoin », consterne. Voir ensuite la sociologue s’excuser d’avoir employé le terme d’holocauste et non d’« extermination », comme si la référence explicite au sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale était le seul problème que posaient ses propos, accable encore davantage. Et surtout, attriste.
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    Charlie Hebdo - Samuel Paty : les intellectuels le tuent une deuxième fois

    C'est le retour de l’huile sur le feu, mais en version huile sainte. Sans surprise, au lendemain de l’attentat de Nice, un certain nombre de dignitaires catholiques se sont engouffrés dans la brèche que leur ouvre le terrorisme islamiste pour signifier que les caricatures blasphématrices, ça avait assez duré, et que cette gueuse de République laïcarde n’a que ce qu’elle mérite. Il aurait été dommage de passer à côté d’une telle aubaine. Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse : « On ne se moque pas impunément des religions […] on voit les résultats que cela donne. » Mgr Legrez, archevêque d’Albi : « Jamais la liberté d’expression ne devrait faire fi du respect dû aux convictions d’autrui. » Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon : « Le blasphème est-il vraiment un droit en démocratie ? […] je réponds non à cette question. » Mgr Marceau, évêque de Nice : « Il y a des identités qu’on ne peut pas trop bafouer à la légère. » Mais bien-entendu-vous-pensez-bien-loin-de-moi-de-justifier-ces-actes-barbares…
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    Autour de « Capital et idéologie » de T. Piketty

    L’ouvrage de T. Piketty a incontestablement lancé une réflexion de grande ampleur. C’est ce que soulignent les trois articles critiques qui lui sont consacrés dans ce dossier, auxquels répond T. Piketty, précisant la manière dont il a retracé l’histoire des régimes inégalitaires.

    L’ouvrage de Thomas Piketty, Capital et idéologie, publié en 2019, a fait l’objet de discussions nourries dans la presse française. Salué comme un livre majeur, qui poursuit le travail commencé avec la publication de Les hauts revenus en France au XXe siècle (Seuil, 2001) et du Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), le livre a essentiellement été jugé à travers les mesures politiques qu’il propose afin de construire une nouvelle idéologie des inégalités. Les perspectives historiques qui y sont développées et qui permettent une démonstration d’ampleur inégalée n’ont cependant pas toujours fait l’objet d’analyse critique. Ce dossier entend revenir sur certaines de ces perspectives, en proposant trois lectures de Capital et idéologie, convoquant trois angles différents.
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    La Vie des idées - Caste, propriété et inégalités en Inde

    Pourquoi l’Inde, comme ce fut le cas en Europe, en Chine ou au Japon, n’a-t-elle pas amorcé dès la fin du XVIIIe siècle une transition vers la société de propriétaires et l’estompement des inégalités de caste ? La présence coloniale britannique en a décidé autrement.

    Dans Capital et idéologie, Thomas Piketty mobilise le cas de l’Inde pour étoffer deux des principales réflexions autour desquelles est construit son ouvrage. La première renvoie à l’affirmation que « chaque régime inégalitaire repose au fond sur une théorie de la justice » (p. 837). Piketty aborde ainsi la théorie de la justice dans sa version indienne en plaçant au cœur de son analyse l’institution de la caste (chapitre 8 : Sociétés ternaires et colonialisme : le cas de l’Inde). La seconde, plus ancrée dans le XXe et le XXIe siècles, pose la question des conditions rendant possible la formation de coalitions redistributives. Là encore, c’est la question de la caste qui est au centre de ses réflexions, que ce soit par une attention aux politiques de quotas en faveur des groupes de basses castes (réservations) qui ont été le produit de ces coalitions égalitaires ou par une analyse du rôle de la caste dans les dynamiques électorales (chapitre 16 : Social-nativisme : le piège identitaire postcolonial).
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    La vie des idées - L’éducation dans « Capital et Idéologie »

    Les partis de travailleurs sont désormais devenus des partis de diplômés et l’essentiel des dépenses éducatives bénéficie aux filières les plus sélectives. Après avoir été un facteur d’égalisation, l’école est désormais un accélérateur des inégalités.

    Les sociétés sociales-démocrates

    sont toutes confrontées, à des degrés divers, à l’accroissement des inégalités. Pour inverser cette tendance, elles doivent aujourd’hui, nous dit Thomas Piketty, « repenser la propriété juste, l’éducation juste, la frontière juste » (p. 58). L’analyse des inégalités d’éducation et de leurs relations avec les inégalités de revenu et de patrimoine occupe ainsi une place centrale dans l’ouvrage, en particulier dans les chapitres consacrés à l’évolution de ces sociétés depuis un siècle.

    Dans le tissage opéré entre réalités économiques et constructions idéologiques, caractéristique de cette vaste fresque, le système éducatif intervient à deux niveaux : pour ses effets objectivables sur la croissance et les revenus individuels, et comme pivot d’une idéologie méritocratique qui tend à légitimer les écarts de richesse. L’éducation, créatrice de richesse, sert aussi de soubassement idéologique aux inégalités : l’apport de l’ouvrage sur les phénomènes éducatifs réside moins dans la description de ces deux aspects de l’éducation, que dans la façon dont l’auteur propose de les mettre en relation. En traduisant en termes économiques les inégalités éducatives – la ventilation des dépenses d’éducation –, en décrivant le « renversement du clivage éducatif » à l’œuvre dans le champ politique – autrement dit la transformation des « partis des travailleurs » en « partis des diplômés » -, Thomas Piketty vient bousculer les récits dominants sur l’histoire récente des systèmes éducatifs occidentaux.
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    La Vie des idées - Contre les droits héréditaires

    Comment la Révolution française a-t-elle pu, tout en abolissant les privilèges, fonder de nouvelles inégalités ? Thomas Piketty retrace l’histoire des justifications théoriques de la propriété, et propose une nouvelle idéologie de l’égalité sans remettre en question le droit à la propriété privée.

    Le 4 août 1789, l’Assemblée nationale abolit les privilèges, le féodalisme et la société d’ordres. Quelques semaines plus tard, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est approuvée par les députés ; elle trace les contours d’un nouveau type d’ordre social, politique et juridique fondé sur des droits universels. Ces droits – liberté, sécurité, résistance à l’oppression, liberté d’expression etc. – appartiennent à tous de manière égale et promettent à chacun la plus grande liberté civile possible. Mais l’un de ces droits – la propriété – est, depuis, devenu la source d’importantes inégalités héréditaires croissantes.
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    La Vie des idées - À propos de « Capital et Idéologie » par Thomas Piketty , le 10 novembre

    Thomas Piketty répond aux analyses critiques émises à propos de son ouvrage par Rafe Blaufarb, Clémence Cardon-Quint et Jules Naudet, respectivement spécialistes de la Révolution française, de l’histoire de l’éducation et des inégalités en Inde.

    Dans Capital et idéologie, je tente d’écrire une histoire comparative des régimes inégalitaires. Je définis un régime inégalitaire comme un ensemble de discours et de dispositifs institutionnels visant à justifier et à structurer les inégalités économiques, sociales et politiques d’une société donnée. Chaque société humaine a besoin de justifier ses inégalités et de donner du sens à ses structures sociales. J’essaie de montrer que ces justifications contiennent toujours leur part de vérité et d’exagération, d’imagination et de bassesse, d’idéalisme et d’égoïsme. Chaque régime inégalitaire a ses faiblesses et ne peut survivre qu’en se redéfinissant en permanence, souvent de façon conflictuelle et violente, mais également en s’appuyant sur des expériences et connaissances partagées. Toutes les idéologies de l’inégalité et de l’égalité s’appuient notamment sur une théorie de la frontière (quels sont les contours de la communauté humaine et politique à laquelle on se rattache, et comment se gouverne-t-elle en son sein et dans ses relations avec les autres ?) et une théorie de la propriété (qu’a-t-on le droit de posséder, et comment régule-t-on les relations de pouvoir entre les propriétaires et les non-propriétaires ?). Je tente de montrer les multiples déplacements qui s’opèrent au cours de l’histoire sur le plan du régime de frontière et du régime de propriété, et d’analyser les tensions en jeu dans ces processus socio-politiques conflictuels.
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    Fondation Jean Jaurès - Dénutrition : la maladie invisible de la Covid, Jérôme Guedj

    À l’occasion de la première semaine nationale de la dénutrition du 12 au 19 novembre 2020, le Collectif de lutte contre la dénutrition a souhaité mesurer, à travers une enquête conduite en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop, la perception par les Français des enjeux de la dénutrition, maladie trop méconnue. Jérôme Guedj, directeur de l’Observatoire des politiques sociales de la Fondation, en livre les résultats dans le contexte de la Covid-19 et analyse les enjeux que pose cette maladie au système de santé et plus largement à l’ensemble de la société.
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    Le blog de Marius Roux - Entretien avec Julia Montfort, journaliste indépendante, autrice du livre « Carnets de solidarité – Plongée dans une France qui défend sa tradition d’accueil »

    Accueillir un inconnu est un acte politique. Afin de savoir ce qui poussent des milliers de personnes à travers le pays à effectuer cet acte de solidarité et d’hospitalité, je me suis entretenu avec Julia Montfort, journaliste indépendante et réalisatrice de la Web Séries « les Carnets de solidarité ». Elle en a écrit un livre qui s’intitule « Carnets de solidarité – Plongée dans une France qui défend sa tradition d’accueil » aux éditions Payot.

    A travers cette interview, elle m’a fait part de son expérience personnelle d’accueillir un exilé sous son toit ainsi que de son travail de documentation et de reportages auprès des personnes solidaires. En outre, elle porte un regard critique sur le futur pacte européen sur la migration et l’asile présenté par Ursula Von der Leyen le 16 septembre dernier qui « ne changera rien et rendra plus complexe le parcours des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne ».
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    Fondation Jean Jaurès - Suicide : l’autre vague à venir du coronavirus ? Michel Debout

    Le lien entre le risque suicidaire et les crises économiques et sociales est connu, notamment depuis la crise de 1929. Qu’en est-il s’agissant de la crise sanitaire (et de ses effets économiques et sociaux) que nous sommes collectivement en train de vivre ? Afin de mesurer, notamment, les effets du premier confinement sur le risque suicidaire de certaines catégories de la population, la Fondation Jean-Jaurès a realisé une enquête dirigée par Michel Debout, professeur de médecine légale et membre de l’Observatoire national du suicide.
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    Ouest-France - François Hollande veut « travailler » à « une nouvelle force politique » pour 2022

    L’ancien président François Hollande affirme « travailler à la construction d’une nouvelle force politique » en vue d’une candidature à gauche qui soit capable de gagner la présidentielle en 2022.

    Entretien dans le Parisien , interview sur France Inter… Et si François Hollande, invité pour évoquer les attentats de 2015, pensait aussi à la présidentielle de 2022. L’ancien chef de l’État a ainsi révélé, ce vendredi 13 novembre, travailler à la construction d’une nouvelle force politique.

    Sans elle, la gauche de gouvernement n’aura pas de candidature capable de gagner l’élection présidentielle, car aujourd’hui, ajoute l’ancien chef de l’État socialiste, personne n’est attendu, personne n’est espéré.
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    Libé - Cambadélis prêt à faire don de sa candidature au PS pour 2022

    L'ex-Premier secrétaire du Parti socialiste assure qu'il ne se sent pas «hors jeu» pour 2022. Il faut y voir une volonté d'affirmer le PS en cas de division de la gauche plus qu'une volonté présidentielle.

    Il y a différents objectifs derrière une candidature à la présidentielle. Le plus souvent, on veut être président. Mais on vise parfois autre chose, un mandat ou un poste, qu’on espère décrocher en ayant montré ses muscles à l’occasion du combat le plus scruté. Il arrive aussi qu’on veuille faire peser une ligne ou une stratégie. Dans tous les cas, c’est une façon d’occuper le terrain politique.

  • Le meilleur de 2018/2019 - Gilets jaunes : la démocratie en danger ? [Dominique Schnapper]

    Xerfi Canal a reçu Dominique Schnapper, sociologue et politologue, membre honoraire du Conseil constitutionnel, pour parler des gilets jaunes et de la démocratie. Une interview menée par Adrien de Tricornot.

  • Telos - Extrême et extrémistes de la démocratie, Dominique Schnapper

    Le mouvement des Gilets jaunes mène son combat au nom de la « vraie » démocratie et il risque de contribuer à détruire le seul régime démocratique qui ait jamais existé, celui de la démocratie représentative.

    La démocratie a toujours eu une double dimension, démocratique et aristocratique. Démocratique parce que le choix des gouvernants est soumis à l’élection des gouvernés qui sanctionnent leur action par le vote. Mais aussi aristocratique puisque les représentants élus sont toujours, d’un certain point de vue, supérieurs à leurs électeurs, plus actifs, ou plus engagés, ou plus compétents. C’est qui devient insupportable dans l’ère démocratique.

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  • C Politique - Dominique Schnapper - 17/02/19

    Dominique SCHNAPPER, sociologue, auteur de La citoyenneté à l'épreuve (Gallimard) et L'Abécédaire de Raymond Aron (ed. de l'Observatoire).