À quelles conditions pourrait-on compléter le rôle des institutions parlementaires, seules légitimes pour adopter les lois et contrôler la politique du gouvernement, en faisant intervenir dans l’espace public des groupes de citoyens qui travailleraient pendant quelque temps pour connaître de manière informée et contradictoire les dimensions d’un problème politique et publieraient les résultats de leur délibération ?
L’interrogation s’inscrit dans une aspiration générale à une forme de démocratisation à laquelle les institutions de la République représentative répondraient mal aujourd’hui. Dominique Rousseau plaide pour une « démocratie continue » et Rosanvallon pour une « contre-démocratie », sans que ni l’un ni l’autre ne pose le problème d’une manière qui nous parait juste ou applicable.
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