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Revue de presse - Page 13

  • Gauches Actu du 17 au 23 janvier

    A LA UNE : LE RAPPORT D'OXFAM

    Le Monde - Selon Oxfam, la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5 dollars par jour

    Le rapport annuel de l’ONG britannique dénonce l’accentuation du déséquilibre entre riches et pauvres dans le monde, au détriment notamment des femmes, « en première ligne » des inégalités.

    Les milliardaires détiennent désormais plus d’argent que 60 % de l’ensemble de la population de la planète, dénonce, lundi 20 janvier, l’ONG Oxfam dans son rapport annuel sur les inégalités mondiales.

    Selon les chiffres de l’organisation britannique – dont la méthodologie s’appuie sur les données publiées par la revue Forbes et la banque Crédit suisse mais reste contestée par certains économistes – les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres. Le document indique que les deux tiers des milliardaires tirent leur richesse d’un héritage, d’une situation de monopole ou encore de népotisme.

    MUNICIPALES

    Libé - Grâce à Macron, le PS se (re)place au sein de la gauche

    L'opposition au gouvernement et la mobilisation lors des grèves ont rapproché les socialistes et les communistes. Mercredi, des élus des deux partis on présenté leurs contre-propositions pour la réforme des retraites.

    Une belle histoire est en train de naître sous nos yeux : le Parti socialiste se rabiboche avec la gauche rouge et verte. Des papouilles à foison. Les protagonistes saluent les efforts du président de la République, Emmanuel Macron, qui a réussi à mettre tout le monde contre lui. Résultat : les gauches tentent de passer un échelon. Des propositions après l’opposition. Pour le moment, La France insoumise reste à l’écart. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon explique que cette alliance est factice et que les différences restent nombreuses entre uns et les autres.

    Le JDD - Pourquoi le PS ne fera pas un mauvais score aux municipales

    Au plus bas au niveau national, le Parti socialiste, bien structuré localement, pourrait tirer son épingle du jeu aux municipales de mars. Explications.

    Mardi soir, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, présente ses voeux pour 2020. Or l'année s'annonce cruciale pour la formation politique, qui a enregistré les défaites et les défections depuis trois ans. Au plus bas, le PS pourrait reprendre des couleurs avec les élections municipales de mars et montrer qu'il reste une force politique sur laquelle il faudra compter à l'avenir. "Si c'est une nouvelle défaite, c'est l'explosion", prévenait Patrick Kanner, le patron des sénateurs PS, dans Les Echos. Ce ne devrait pas être le cas. "Il y a de fortes chances pour que le cru ne soit pas mauvais", explique au JDD le directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi. Et ce, pour plusieurs raisons.

    L'Opinion - Municipales 2020: ces villes où le PS a dû renoncer à prendre la tête d’une liste

    Si les socialistes présentent de bonnes chances de conserver les mairies de Nantes, Paris, Lille et Rennes, ils renoncent ailleurs à se présenter sous leurs propres couleurs au profit d’autres formations

    Opération sauvetage. A moins de deux mois du premier tour des élections municipales, le Parti socialiste se raccroche à ses sortants pour espérer conserver l’un des derniers leviers d’influence qu’il lui reste. Sur les 42 villes de plus de 100 000 habitants, seules 14 sont encore dirigées par des maires issus du parti, dont certains se sont plus ou moins rapprochés de La République en marche (LREM) depuis la dernière présidentielle.

    RETRAITES

    Les Echos - Réforme des retraites : le PS fait entendre sa voix

    Les socialistes, qui participent depuis des semaines au « front du refus » de la réforme des retraites, ont présenté ce mercredi leurs premières propositions pour une réforme « juste ». Pour montrer qu'ils ont une position autonome à gauche.

    Ce qui est fait n'est plus à faire. Ou presque. Après déjà quarante-deux jours de grèves, les socialistes ont dévoilé ce mercredi, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée (à laquelle participaient les présidents des groupes au Palais Bourbon et au Sénat, Valérie Rabault et Patrick Kanner), leur contre-projet sur les retraites.

    PS - Retraites | Pour une réforme JUSTE

    Ce mercredi 15 janvier, les parlementaires socialistes présentaient leurs propositions pour une réforme des retraites JUSTE.

    L’argument de la peur est une ritournelle connue. Pour le gouvernement, le système de retraites ne serait pas suffisamment robuste et en l’absence d’une réforme immédiate, les Français seraient exposés à une réforme plus brutale encore.

    La vérité est heureusement moins alarmante. Les déficits anticipés par le Conseil d’orientation des retraites et qui motivent la réforme ne sont que la conséquence des politiques de l’actuel gouvernement. Il refuse notamment de compenser les exonérations de cotisations, ce qui est une première depuis Simone Veil !

    DOLEANCES

    Marianne - "Transparence" : un an après le début du "Grand débat", les 16.000 cahiers de doléances ont fini au fond des archives départementales

    Il y a un an, le 15 janvier 2019, s'ouvrait le "Grand débat national", permettant par la suite à Emmanuel Macron de sortir de la crise des gilets jaunes. Le gouvernement formulait alors une promesse : tous les cahiers de doléances issus des discussions des Français seraient accessibles en ligne. La promesse est loin d'avoir été tenue...

    15 janvier 2019. Il y a un an, le "Grand débat national" s'ouvrait sous haute sécurité à Grand-Bourgtheroulde. En pleine crise des gilets jaunes, le RIC (Référendum d'initiative citoyenne) et les demandes aspirant à une démocratie réinventée faisaient florès. Pour Emmanuel Macron, l'objectif est clair, sortir de la crise en montrant qu'il est à l'écoute des colères. Pour cela, il parie sur la démocratie participative. "C’est ainsi que j’entends transformer avec vous les colères en solutions", promettait-il dans sa "Lettre aux Français" sur le site du "Grand débat national".

    ACCIDENTS DU TRAVAIL

    Observatoire des inégalités - Les ouvriers plus fréquemment victimes d’accidents du travail

    Données 6 janvier 2020

    Un salarié sur dix déclare avoir été victime d’au moins un accident du travail au cours de l’année, soit 2,5 millions de personnes. 16 % des ouvriers sont dans ce cas contre 4 % des cadres supérieurs.

    Un salarié sur dix déclare avoir subi au moins un accident de travail [1] au cours de l’année selon les données 2016 du ministère du Travail [2]. Cela représente environ 2,5 millions de personnes touchées sur l’année. Quatre fois plus d’ouvriers (qualifiés ou non) que de cadres supérieurs indiquent en avoir été victimes : ces derniers ne sont que 4 % dans ce cas, contre 16 % des ouvriers.

    Les catégories socioprofessionnelles travaillent dans des conditions qui n’ont rien à voir entre elles et s’exposent à une pénibilité physique et à des risques sans commune mesure [3]. Par exemple, les ouvriers, exécutants manuels (souvent des hommes jeunes), subissent des séquelles bien plus graves de ces conditions de travail que les autres catégories socioprofessionnelles.

    INTEGRATION

    La notion d’intégration pose de nombreuses difficultés. Elle est largement rejetée par les intéressés, âprement discutée par les chercheurs, hâtivement tranchée dans la sphère médiatique, mise au défi par la comparaison étrangère. Autant de raisons de la prendre en considération.

    Cet essai reprend l’essentiel du cours d’introduction prononcé le 13 décembre 2019 par François Héran, titulaire de la chaire Migrations & Sociétés au Collège de France.

    Le chercheur en sciences sociales n’a pour objectif ni d’alarmer l’opinion ni de la rassurer. Il ne cherche à peindre la situation ni en rose ni en noir. En matière d’intégration, le tableau est contrasté, ce qui écarte d’emblée toute vision manichéenne et nous pousse à chercher des explications vérifiables.

    « Immigrés » est un raccourci trompeur. La question de l’intégration ne se pose pas dans les mêmes termes selon la génération. On distingue désormais : la première génération, celle qui est née à l’étranger et qui a changé de pays ; la génération 1 ½, comme disent les sociologues américains, celle qui est entrée avant l’adolescence et a grandi sur place ; la deuxième génération, qui comprend les enfants nés sur place d’un couple mixte et ceux nés sur place de deux parents immigrés ; les générations suivantes, enfin. Seule la première est composée d’immigrés. Mais sa destinée peut être infléchie par le parcours d’intégration de la génération suivante. Dans l’idéal, à condition de disposer des données, il faut prendre en compte ces différences entre générations, ainsi que leurs interactions.

    SCOLARITES

    Observatoire des inégalités - L’allongement inégal des scolarités

    Données 13 janvier 2020

    Les 10 % d’élèves sortis le plus tôt du système scolaire ont au maximum 17 ans, contre près de 26 ans pour les 10 % sortis le plus tard. Les inégalités de durée de scolarité sont stables depuis 15 ans mais elles ont fortement augmenté entre le milieu des années 1980 et celui des années 1990.

    Pour mesurer les inégalités de durée de scolarité, on classe les jeunes en fonction du nombre d’années passées à l’école. Ainsi, les 10 % le moins longtemps scolarisés ont quitté l’école au plus tard à 17,2 ans. Les 10 % le plus longtemps scolarisés ont quitté l’école au plus tôt à 25,6 ans, selon les calculs réalisés par le sociologue Pierre Merle pour l’Observatoire des inégalités, d’après les données du ministère de l’Éducation nationale. Huit ans d’écart séparent ces deux catégories.

    L'EGALITE

    La lutte contre les discriminations au travail

    Le recours en justice des victimes de discriminations produit des effets ambivalents. Loin de faciliter la réparation, l’arme du droit inscrit le salarié dans un parcours du combattant d’autant plus périlleux qu’il est parfois compliqué par les stratégies politiques des syndicats et des associations.

    À quelques mois du vingtième anniversaire des Assises de la citoyenneté, qui ont mis la lutte contre les discriminations racistes au cœur de l’agenda politique, il est plus temps de revenir sur les effets des avancées politiques sur l’égalité au travail, caractérisées par le renforcement des protections offertes par le droit contre toutes les discriminations (racistes mais également sexistes, liées au handicap, à l’activité syndicale, à l’orientation sexuelle, etc.). Si la dernière décennie a vu monter en puissance des actions extra-judiciaires relevant de formes de soft law (Bereni, 2009), le droit reste une ressource majeure pour les victimes. Il est régulièrement étoffé et mobilisé, comme l’atteste la récente victoire de 850 cheminots marocains ayant attaqué la SNCF pour discrimination liée à leur nationalité (Chappe et Keyhani, 2018).

    SNOWDEN

    À propos de : Edward Snowden, Mémoires vives, Seuil

    Les Mémoires de Snowden, condamné par son pays, reviennent sur son attachement aux valeurs fondatrices des États-Unis, et notamment à la liberté individuelle. Ce sont elles qui l’ont poussé à dénoncer la surveillance généralisée mise en place par la NSA, et dont il fut l’un des rouages.

    « Homme très courageux » qui « a du caractère », ce sont les termes tenus au réalisateur Oliver Stone par Vladimir Poutine pour qualifier Edward Snowden réfugié dans son pays depuis 2013. Plus de six ans après la publication de documents dérobés à l’agence fédérale de renseignement technique, la National Security Agency (NSA) par un citoyen des États-Unis entièrement inconnu à cette époque – Edward Snowden – ses Mémoires vives ont paru à l’automne 2019 (en France en même temps qu’aux États-Unis). Le titre de mémoires est parfaitement justifié bien que cet informaticien de la NSA n’est âgé que de trente-six ans. Avant le mitan d’une vie il pourrait être considéré un peu présomptueux ou inquiétant de parler de mémoires, mais il est certain qu’E. Snowden a tourné une page majeure de sa vie en commençant à publier des documents secrets en juin 2013. Leur contenu a durablement infléchi l’analyse que l’on peut faire du système international. Sans être soupçonné de présentisme on peut considérer qu’il y a un avant et un après Snowden : plus personne ne peut depuis 2013 ignorer que les États-Unis ont mis en place - depuis longtemps – un système de collecte non discriminé des données numériques

    LA NATURE

    À propos de : Les Natures en question, sous la direction de Philippe Descola, éditions Odile Jacob

    La modernité s’est construite sur l’idée d’un partage fondamental entre la nature et la culture, entre les humains et les non-humains, entre le monde et l’esprit. Ces distinctions, comme le montre un ouvrage collectif et interdisciplinaire, n’ont désormais plus cours.

    La nature revêt une multiplicité de significations : espaces ayant échappés à l’anthropisation, êtres dépourvus de conscience et de langage, principe d’existence et d’identité d’un organisme ou encore domaine de régularités indépendant des actions humaines. De ce fait, la nature a longtemps formé le pôle principal d’une série d’oppositions conceptuelles constitutive de la pensée européenne : nature/culture, nature/art, nature/esprit, nature/surnature, nature/histoire. Or, « toutes ces acceptions contrastives qui donnaient à la nature sa mystérieuse unité » (Ph. Descola, Introduction, p. 8) ont été remises en cause ces dernières décennies par de nombreuses études qui ont alors contribué à jeter un doute sur la pertinence et la généralité de ces catégories. C’est le « grand partage » entre nature et culture, où la première signifiait une régularité nomologique universelle et la seconde une contingence des usages du monde, qui disparaît.

  • Gauches Actu du 3 au 9 janvier

    AUSTRALIE

    Le Monde - Incendies : l’Australie évalue les dégâts après une des pires journées depuis le début de la crise

    La journée de dimanche a offert un répit relatif, avec des températures moins élevées et des précipitations dans certaines zones des Etats de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud.

    Les autorités australiennes évaluaient dimanche 5 janvier les « dégâts considérables » provoqués par les feux de forêt au lendemain d’une nouvelle journée particulièrement violente sur le front des incendies, marquée notamment par un 24e décès.

    Des centaines de propriétés ont été détruites et un homme est mort alors qu’il essayait de sauver la maison d’un ami, samedi, au cours d’une des journées les pires depuis le début de la crise, en septembre

    The Conversation - Incendies en Australie : l’Europe n’est pas à l’abri de catastrophes similaires

    Pour la première fois, nous voyons se consumer depuis des mois la même région du globe. Les flammes consument le sud-est australien depuis octobre 2019, une catastrophe sans précédent qui pourrait bien frapper d'autres parties du monde.

    Les forêts brûlent, il s'agit là d’un phénomène naturel et généralement positif. Les incendies existent depuis 400 millions d'années, tout comme les plantes. Et le cycle vital de nombreux végétaux et animaux dépend de ces feux. Ils deviennent toutefois problématiques lorsqu'ils surviennent en dehors du régime historique auquel les forêts se sont accoutumées.

    France Info - Six chiffres qui montrent la gravité des incendies en Australie

    L'état d'urgence a été déclaré dans le sud-est de l'Australie, où plusieurs brasiers menacent la population et les habitations.

    L'Australie continue de brûler. Le Premier ministre Scott Morrison a fait appel, samedi 4 janvier, à 3 000 militaires réservistes pour lutter contre les feux de forêt, qui dévastent le pays depuis déjà quatre mois. "Cette décision permet d'avoir plus d'hommes sur le terrain, plus d'avions dans le ciel, plus de navires en mer", a déclaré le chef du gouvernement, critiqué pour sa gestion de la crise.

    L'état d'urgence a été décrété dans le sud-est de l'île-continent, la région la plus peuplée. Alors que les conditions météorologiques menacent d'aggraver la situation, franceinfo revient sur cette saison catastrophique des incendies en Australie.

    ADP

    Le Vent se lève - Daniel Schneidermann : « Il y a une occasion historique de donner un coup d’arrêt à la politique de Macron »

    Daniel Schneidermann signe avec « Pouvoir dire stop » (septembre 2019, éditions Les Arènes) un plaidoyer en faveur du référendum autour de la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), un sujet brûlant pour le gouvernement pourtant peu relayé dans les médias. Le cap symbolique du million de signataires favorables au déclenchement d’un référendum d’initiative partagée ayant été franchi au début du mois de décembre 2019, ce fut l’occasion de revenir sur les enjeux de la campagne pour le référendum ADP à travers ce livre. Entretien réalisé par Eugène Favier-Baron et retranscrit par Dany Meyniel.

    MARSEILLE

    Libé - Marseille : le PS Benoît Payan renonce à la tête de liste

    Critiqué par certains membres du Printemps marseillais, le mouvement local d'union des gauches, le socialiste a choisi de se retirer et de soutenir la candidature d'une ancienne de EE-LV.

    Le socialiste Benoît Payan a fini par jeter l’éponge au profit de l’écologiste Michèle Rubirola. Après des semaines de polémiques au sujet de la candidature de Benoît Payan comme leader du Printemps marseillais, un mouvement d’union des gauches en vue des municipales, le socialiste a décidé de ne pas être un prétexte à la désunion. Sa possible candidature avait suscité l’opposition d’une partie des forces en présence au risque de faire exploser le projet d’union 

    ECOLOGISME

    L’opposition des gilets jaunes à la hausse de la taxe carbone exprimait-elle une indifférence aux enjeux écologiques ? Comparant le mouvement aux marches pour le climat, deux sociologues identifient un discours écologique des classes populaires, entre conviction pratique et contraintes sociales.

    À l’automne 2018 débute une période de forte contestation politique au cours de laquelle deux mouvements, surprenants par leur forme, leur durée et leurs modes d’action, ont ébranlé le paysage politique. Le mouvement pour le climat, d’un côté, émerge à la suite d’un été marqué par l’importante médiatisation des conclusions du GIEC, puis par la démission de Nicolas Hulot. En réaction à l’inaction gouvernementale, de grandes manifestations mobilisent plusieurs dizaines de milliers de personnes dans plusieurs villes de France. Si des manifestations pour le climat avaient déjà été organisées en marge de la COP21 en 2015, elles ne sont toutefois pas comparables avec la récurrence des mobilisations mensuelles du début d’année, rejointes par une partie de la jeunesse à l’occasion de « grèves pour le climat », qui ont notamment rassemblé, le 15 mars 2019, plusieurs dizaines de milliers de jeunes manifestants.

    MACRON

    À propos de : Alain Lefebvre, Macron le suédois, Puf

    La référence au « modèle nordique » est une constante de la politique français particulièrement remise au goût du jour par Emmanuel Macron avec la réforme des retraites. Mais la comparaison des systèmes sociaux montre de profondes différences entre la France et la Suède.

    En 2018, Alain Lefebvre publiait un livre au titre pour le moins surprenant : « Macron le Suédois ». L’auteur y soumettait de supposées inspirations nordiques du nouveau président (en réalité, plus souvent celles de certains de ses conseillers économiques attitrés) au test d’une analyse comparée avec certaines politiques menées en Scandinavie ces dernières décennies. Les ambitions de Macron dans les domaines de l’emploi, de la formation, des transports ou des retraites, par exemple, peuvent-elles être considérées utilement à l’aune des réformes entreprises en Suède ou au Danemark ? Ce benchmarking nordique est-il fondé, bien informé et susceptible d’apporter des réponses aux dilemmes du réformisme macronien, au confluent de la droite et de la gauche ? Alain Lefebvre, formé à l’ENA et longtemps conseiller social pour la diplomatie française en Europe du Nord, a une bonne expérience de ces pays. Il avait déjà publié un ouvrage en collaboration avec la sociologue Dominique Méda en 2006, dans un genre similaire, et qui s’intitulait « Faut-il brûler le modèle social français ? » (Seuil). La réflexion y croisait déjà les problématiques du marché du travail en France et en Scandinavie afin de voir ce qui pouvait être adapté, en particulier sur le marché de l’emploi et du point de vue de l’égalité de genre.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Salaire minimum et salaire moyen : un écart stable depuis 35 ans

    Analyses 1er janvier 2020

    Un salarié en temps plein touche en moyenne 3,6 fois plus qu’en 1950, une fois la hausse des prix prise en compte. Depuis 35 ans, le salaire minimum est resté à peu près équivalent à la moitié du salaire moyen à temps plein. L’analyse de Louis Maurin.

    Au cours des 65 dernières années, le salaire moyen pour un temps complet a été multiplié par 3,6 si l’on déduit l’inflation, selon les données de l’Insee. Dit autrement, le « pouvoir d’achat » du salaire moyen a plus que triplé. Le débat public se concentre souvent sur des durées très courtes et des évolutions minimes. Pourtant, prendre du recul permet de mieux comprendre les évolutions de fond.

    La variation du salaire moyen sur une longue période est saisissante. L’œil qui parcourt les données de notre premier graphique perçoit une rupture dans les années 1970. Pendant une période de 25 ans (entre les années 1950 et le milieu des années 1970), le salaire moyen a été multiplié par trois. C’est l’euphorie de la période de croissance dite des « Trente Glorieuses » : on reconstruit la France et on entre dans la société de consommation, avec comme symboles la démocratisation de biens comme la voiture, la télé ou encore le frigo. Tout change ensuite. Au cours des 40 années suivantes, depuis 1975, le salaire moyen n’a connu qu’une lente évolution (il a été multiplié par 1,3).

    AGRICULTURE

    Le Vent se lève - Relocaliser l’agriculture est une priorité

    Le 28 novembre dernier, l’INRA organisait un grand colloque consacré à la reterritorialisation de l’alimentation, une question lancinante à l’heure où les intermédiaires se multiplient entre la production, la transformation et la commercialisation. Selon le rapport d’information sur les circuits courts et la relocalisation des filières agricoles et industrielles[1], un produit parcourt en moyenne 3000 km avant d’arriver dans notre assiette, soit 25 % de plus qu’en 1980. Les petites exploitations qui tentent de s’imposer sur le marché local peinent à faire face à la concurrence des produits importés à bas coût, et le métier d’agriculteur est de plus en plus compliqué. Actuellement, un agriculteur se suicide tous les deux jours selon les données de l’Observatoire national de santé. Le coût environnemental et social de ce modèle impose une transformation des pratiques, par un regain par les territoires de leur capacité de production locale organisée autour de filières intégrant enjeux sociaux et environnementaux. Mais face à la mondialisation des échanges et à l’urbanisation croissante, comment encourager le développement de circuits courts de proximité ?

    MONTREAL

    Métropolitiques - Les ruelles de Montréal, un laboratoire de la vie démocratique

    La participation des habitants à la vie démocratique commence dans les formes quotidiennes de la sociabilité et de l’engagement pour la chose commune. Les ruelles de Montréal, lieu de formation d’une communauté de voisins et de citoyens, en donnent un exemple éloquent.

    Il existe à Montréal un élément urbain tout à fait spécifique, voire emblématique : la ruelle. Se faufilant derrière les maisons mitoyennes dont elles longent les cours arrière, elles sont depuis une dizaine d’années débarrassées, reconstruites, embellies, végétalisées par les habitants des quartiers qu’elles traversent [1]. Dire qu’elles sont « appropriées » serait inexact : les riverains les qualifient plutôt de bien commun et de lieu de formation d’une communauté, celle de voisins et celle de citoyens.

    INDE

    France TV Info - Inde : une femme au secours de la forêt de Chakulia

    Son visage va marquer l'année 2020 : on l'appelle Lady Tarzan. Pour Jamuna Tudu, chaque arbre sauvé est une victoire. Tous les jours, cette Indienne, qui a levé une armée de bénévoles, se bat pour préserver sa forêt.

    C'est l'histoire d'une guerrière qui consacre sa vie à la paix de la forêt depuis qu'elle a 18 ans. Voilà d'où lui vient son surnom : Lady Tarzan. Régulièrement, Jamuna Tudu réunit une dizaine de femmes de son village, en Inde. Plusieurs fois par semaine, elles organisent des patrouilles dans la forêt. Armées, elles doivent se protéger, car elles traquent des pilleurs organisés qui déboisent en toute illégalité.

  • L'actualité des socialistes du 13 au 19 décembre

    Pendant la période des fêtes de fin d'année, retour sur l'actualité de l'année 2019

    ECOLOGIE

    Le vent se lève - 13. L’économiste : Alain Grandjean | Les Armes de la Transition

    Alain Grandjean est économiste. Il a cofondé la société de conseil Carbone 4 qui accompagne les entreprises sur la voie de la neutralité carbone. Par ailleurs, il préside la fondation Nicolas-Hulot (FNH) et a récemment fait paraître l’ouvrage « Agir sans attendre » dans lequel il revient sur les moyens pour financer la transition énergétique et écologique.


    Dans cette série de grands entretiens, nous avons choisi de poser les mêmes questions à des personnalités du monde de l’écologie ayant chacune une approche, un métier, différents. Un tel projet est inédit et son but est de donner à voir comment chacun se complète pour esquisser les grandes lignes de l’urgente transition écologique. Chacun détient une partie de la solution, une partie des armes de la transition. La transdisciplinarité doit devenir une norme de travail, pas une exception.

    Le Monde - Sommet européen : accord partiel sur la neutralité carbone d’ici à 2050

    « Le Conseil européen obtient un accord sur cet objectif important », a annoncé son président Charles Michel, dans la nuit de jeudi à vendredi à Bruxelles, à l’issue de discussions intenses entre dirigeants européens, qui laissent la Pologne de côté.

    L’Union européenne s’est engagée jeudi 12 décembre à devenir neutre sur le plan climatique d’ici 2050, un « signal fort » envoyé par le continent en pleine COP25, mais terni par l’absence de la Pologne, qu’elle n’a pas réussi à convaincre. « Nous sommes arrivés à un accord sur le changement climatique, c’est très important, c’est crucial », a lancé le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d’une conférence de presse, suivant son Tweet sur le sujet. « Accord sur la neutralité climat d’ici à 2050. Le Conseil européen obtient un accord sur cet objectif important », avait-il annoncé sur Twitter plus tôt dans la soirée.

    Futura Planète - Couche d'ozone : sa protection aurait réduit le réchauffement climatique de 1 °C

    La réduction drastique des CFC, grâce au protocole de Montréal, a non seulement favorisé la régénération de l'ozone stratosphérique et sa « couche » protectrice mais elle aurait aussi réduit la tendance au réchauffement climatique. La réduction serait loin d'être faible comme le confirme une nouvelle étude.

    Il y a 35 ans, la découverte d'un important trou dans la couche d’ozone au-dessus de l'Antarctique a été un choc. Malheureusement, pas pour tous les membres de la communauté scientifique car, en 1974, la sonnette d'alarme avait été déjà tirée par les chimistes Frank Rowland et Mario Molina. Ils avaient compris que le mécanisme chimique de destruction de l'ozone par des émissions d'oxyde nitrique (contre lesquelles leur collègue Paul Crutzen avait déjà mis en garde en 1970) avait un analogue avec les émissions de chlorofluorocarbones, les CFC.

    CHOMAGE

    Observatoire des inégalités - Aux marges du chômage, un « halo » qui progresse

    Données 5 décembre 2019

    1,6 million de personnes n’entrent pas dans les chiffres du chômage parce qu’elles n’ont plus le courage de faire des démarches de recherche d’emploi ou sont indisponibles immédiatement. Un nombre qui augmente depuis 2012.

    1,6 million de personnes ne sont pas comptabilisées dans les chiffres du chômage par l’Insee mais déclarent qu’elles souhaiteraient avoir un emploi si elles en avaient la possibilité (données 2018). C’est 260 000 de plus qu’en 1990. Il s’agit, pour l’Observatoire des inégalités, de l’une des composantes du mal-emploi avec le travail précaire et le chômage.

    AGRICULTURE

    Fondation Jean Jaurès - CETA, Mercosur : les trois raisons de l’opposition des agriculteurs

    Cette unanimité est suffisamment rare pour être relevée : l’ensemble des syndicats agricoles exprime une vive opposition aux accords de libre-échange avec le Canada et le Mercosur. Afin d’éviter les jugements stigmatisant une incompréhension de l’économie de marché voire l’émergence d’un « néo-protectionnisme », il semble plus que jamais nécessaire d’exposer les raisons de cette opposition, ce que font dans cette tribune Éric Andrieu, député européen, Frédéric Courleux, directeur des études du think tank Agriculture Stratégies, et Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, directeur de l’Observatoire de l’agriculture de la Fondation.

    RETRAITES

    Jean Gadrey - Grand COR malade : toute prospective des retraites présupposant la croissance revient à pourrir la vie des futurs retraités

    Beaucoup d’économistes et autres militants de gauche se battent bien en ce moment pour que Delevoye et Macron soient contraints à battre… en retraite. D’une part, leur projet de « réforme » est très régressif pour pratiquement toutes les catégories (si ce n’était pas le cas, on se demande pourquoi ils proposent d’en repousser la date d’application en espérant que les plus âgés se désintéressent du sort de leurs enfants ou petits-enfants). D’autre part, il ne répond à aucune nécessité sur le plan des comptes publics, c’est une réforme néolibérale poussée notamment par les banques et les assurances privées qui adorent nos gouvernants, et réciproquement. Parmi les très bonnes interventions, voyez par exemple celles d’Henri Sterdyniak (retraites : un déficit imaginaire pour justifier la réforme, 2 décembre, 6 minutes très claires) et de Gilles Raveaud (La réforme des retraites se justifie-t-elle ? 26 minutes, abordant de façon tonique plusieurs questions de fond).

    Charlie Hebdo - Dossier : il ne faut pas réformer les retraites

    La vérité sur nos retraites
    Jacques Littauer ·

    Marre de l'intox du gouvernement sur les retraites ? Jacques Littauer vous a concocté une série de 10 épisodes pour tout comprendre sur la réforme des retraites à venir. Retrouvez-les tous ici.

    Exclu Web

    En France, dès qu’il s’agit du système des retraites, on entend un peu tout et n’importe quoi, surtout quand il est question de réformer ledit système. Du coup, le camarade Jacques Littauer a eu envie de tirer les choses au clair, alors qu’un mouvement de contestation de grande ampleur se prépare dans le pays, avec comme (premier) point d’orgue une grève générale des transports le 5 décembre.

    Le système coûte-t-il vraiment top cher ? Faut-il absolument repousser l’âge du départ à la retraite ? Les régimes spéciaux doivent-ils être supprimés au nom de l’égalité républicaine ? Autant de questions auxquelles vous trouverez les réponses ici, à raison d’un nouveau billet chaque jour du 25 novembre au 5 décembre. Bref, aucune excuse pour ne pas être incollable sur la question.

    PS - Réforme des retraites | Où en sommes nous ?

    Mardi 17 décembre, les socialistes étaient une nouvelle fois dans la rue, aux côtés des forces sociales, afin d’amplifier ce mouvement et proposer des mesures alternatives pour permettre à chacun.e de vivre mieux.

    Mercredi 11 décembre, la conférence de presse du Premier ministre, en levant le voile sur les flous de la réforme, a contribué à mettre en lumière les injustices que nous pressentions, avec pour conséquence de précipiter les syndicats « progressistes » dans la rue, la CFDT en tête.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les inégalités de salaire remontent

    Données 13 décembre 2019

    Les 10 % les mieux rémunérés gagnent au moins trois fois plus que les 10 % les moins bien payés. Depuis 2008, ce rapport repart à la hausse. Extrait du Centre d’observation de la société.

    En matière d’inégalités, les salaires, restent le nerf de la guerre. Bien sûr, il ne faut pas confondre le salaire – le fruit du travail – et le revenu dit « disponible » qui prend en compte les impôts et les prestations sociales. Reste que pour l’immense majorité de la population, les salaires constituent l’essentielle source de revenus et donc la base des inégalités économiques – rappelons que 90 % des personnes en emploi sont salariées.

    LA POLITIQUE

    À propos de : Valérie Gérard, Par affinités. Amitié politique et coexistence, Editions MF, Collection Inventions

    Et si, en politique, il fallait se laisser guider par nos affinités au lieu de vouloir construire un discours général et souvent trop lointain ? Et si la proximité avait plus de valeur que la vérité ? Valérie Gérard en fait l’hypothèse, dans un livre ouvert et stimulant.

    Par affinités. Amitié politique et coexistence propose une réflexion, pour partie inspirée de la lecture de Hannah Arendt et Simone Weil, autour d’une thèse qui s’énonce simplement : en politique, il est non seulement fécond, mais entièrement légitime, de se laisser orienter par les « affinités ». Qui appuie ses positionnements politiques sur le seul raisonnement détaché court le risque d’errer plus gravement que celui qui accepte de se laisser guider par son attirance pour certaines personnes et certaines manières de vivre. Valérie Gérard présente ainsi la réflexion de l’ouvrage comme une manière de prendre à contre-pied une posture classique de la pensée philosophique : « j’aime Socrate, j’aime Platon, mais j’aime encore plus la vérité ». Tout au contraire, nous dit l’auteur, en politique, il est non seulement tentant, mais absolument fondamental de se laisser guider par la préférence pour les amis.

    POSTMODERNITE

    Le Vent se lève - Quel leg intellectuel pour la postmodernité ? Par Eugène Favier-Baron

    Les symptômes identitaires de l’activisme postmoderne font aujourd’hui partie du paysage sociopolitique et sont souvent l’objet d’une médiatisation intense. Pourtant, la pensée qui les sous-tend n’est pas toujours bien comprise. Les théoriciens de la postmodernité demeurent ambigus à ce sujet et ne font pas toujours l’économie de contradictions ni d’incohérences inhérentes à l’idée qu’il n’existe pas de connaissance stable. Un moment considéré comme un phénomène de mode intellectuel, son influence a dépassé les frontières universitaires pour s’insinuer dans le domaine public, en Europe comme outre-Atlantique et dans le reste du monde.

  • L'actualité des socialistes du 6 au 12 décembre

    CLIMAT

    Le Monde - Climat : l’année 2019 devrait conclure la décennie la plus chaude jamais enregistrée

    Sur dix mois, la température moyenne mondiale a été plus élevée d’environ 1,1 °C comparé à la période préindustrielle, selon l’Organisation météorologique mondiale.

    Avec son lot d’incendies, de sécheresses, de canicules et d’ouragans, 2019 devrait s’inscrire parmi les trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850 et vient conclure une décennie « de chaleur exceptionnelle », ont annoncé les Nations unies à l’occasion de la COP25 à Madrid, mardi 3 décembre.

    « L’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines », a fait savoir l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la Conférence des parties sur le climat, qui doit se poursuivre jusqu’au 13 décembre.

    PRECARITE

    Observatoire des inégalités - La précarité de l’emploi augmente

    Données 5 décembre 2019

    Depuis 2014, le taux de précarité de l’emploi a repris sa progression. Sur le long terme, la hausse de la précarité traduit un changement en profondeur du marché du travail qui frappe surtout les jeunes et les personnes peu diplômées.

    Après des années de stagnation, la part des emplois précaires (contrats à durée déterminée, intérim et apprentissage) dans l’emploi total a repris sa progression. Le taux de précarité atteint 13,5 % en 2018, contre 12,1 % en 2014. Il s’agit essentiellement de personnes en contrat à durée déterminée et d’intérimaires (lire notre article « 3,7 millions de salariés précaires en France »).

    L'observatoire des inégalités - Le mal-emploi toujours au plus haut

    Données 5 décembre 2019

    Jamais le mal-emploi n’a été aussi élevé que ces quatre dernières années. Il touche désormais huit millions de personnes, un actif sur quatre. Le chômage diminue lentement depuis 2015, mais la précarité du travail augmente.

    Chômeurs, travailleurs précaires, découragés du travail : nous estimons à huit millions de personnes le nombre de victimes du mal-emploi en 2018. Il concerne une personne sur quatre parmi les adultes qui ont un emploi ou désirent travailler. Le mal-emploi concerne 2,8 millions de personnes de plus qu’en 1990. Il place des millions de personnes dans l’insécurité sociale, avec des horizons de vie raccourcis, quand une majorité est assurée de la stabilité d’un contrat à durée indéterminée.

    Observatoire des inégalités - L’évolution de la précarité de l’emploi selon l’âge

    Données 4 décembre 2019

    Parmi les jeunes de 15 à 24 ans qui travaillent, plus de la moitié ont un emploi précaire, contre 17 % au début des années 1980. Pour les 25-49 ans, le taux de précarité est passé de 3 % à 12 %.

    La précarité de l’emploi [1] est passée de 17,2 % à 53,7 % entre 1982 et 2018 chez les 15-24 ans qui travaillent. Les jeunes sont bien plus touchés que les autres classes d’âge, même si la précarité a augmenté pour tous. Le taux est passé de 2,9 % à 11,5 % chez les 25-49 ans et de 2,3 % à 6,2 % chez les plus de 50 ans.

    La montée de la précarité de l’emploi a été particulièrement forte entre le début des années 1980 et le début des années 2000. Le taux de précarité des 15-24 ans atteint déjà 47 % en 2000. Jusqu’à la crise financière de 2008, ce taux semblait stabilisé. Entre 2008 et 2016, il est reparti à la hausse pour dépasser les 50 %. Depuis, il stagne. En comparaison, les autres catégories d’âge ont été relativement épargnées. Une partie du phénomène s’explique, il est vrai, par l’apprentissage : la part des apprentis dans l’emploi des jeunes est passée de 4 % à 17 % entre 1982 et 2018.

    Observatoire des inégalités - 39 % des jeunes travailleurs non diplômés en emploi précaire

    Données 4 décembre 2019

    Cinq ans après leur entrée dans la vie active, 12 % des diplômés du supérieur occupent un emploi précaire, contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme. La sécurité de l’emploi des jeunes travailleurs dépend fortement de leur qualification.

    12 % des jeunes travailleurs sortis de l’école depuis plus de cinq ans et moins de dix ans avec un diplôme supérieur à bac + 2 en poche occupent un emploi précaire [1], contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme selon les données 2018 de l’Insee. La précarité de l’emploi ne concerne pas, loin s’en faut, tout le marché du travail. Elle porte sur une partie de la population souvent jeune [2] et peu qualifiée qui n’accède qu’à des postes en intérim ou en contrat à durée déterminée. Ces travailleurs assurent la flexibilité de la production de l’industrie (souvent des jeunes hommes) comme des services (souvent des jeunes femmes).

    GLYPHOSATE

    France TV Info - Glyphosate : l'Agence nationale de sécurité sanitaire annonce le retrait de la vente de 36 produits dès 2020

    Ces produits représentaient en 2018 près des trois quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles.

    Trente-six produits à base de glyphosate vont être retirés de la vente en France, a annoncé, lundi 9 décembre, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ces produits représentaient en 2018 près des trois-quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles, précise l'Anses dans son communiqué.

    LA GREVE

    France Culture - Réforme des retraites : le combat des cheminots

    Le gouvernement poursuit les discussions sur sa réforme très contestée des retraites et se prépare à un mouvement massif voire durable à partir du 5 décembre. Jeudi noir dans les transports annoncé. Les cheminots lancent toutes leurs forces dans une grève qu'ils promettent illimitée.

    Dans une large coalition, syndicats, partis d'opposition et "gilets jaunes" appellent à faire grève et à manifester le 5 décembre contre la réforme des retraites qu'Emmanuel Macron est déterminé à "conduire à bien", une mobilisation qui s'annonce suivie dans les transports et fait resurgir le spectre de 1995.

    France Culture - SNCF : quand la réforme jetait Ricœur contre Bourdieu... il y a 24 ans

    En 1995, les intellectuels et la gauche française se fracassaient sur la réforme des retraites, de l'assurance maladie et le statut des cheminots. 24 ans plus tard, c'est Emmanuel Macron, qui se présente en héritier de Ricoeur, qui boucle la réforme avortée du Plan Juppé.

    De décembre 1995, on se souvient en France avoir beaucoup marché - pendant trois semaines. Et aussi que la gauche intellectuelle et universitaire s'est fracassée sur la réforme de la discorde. C’est le plan Juppé sur la Sécurité sociale et le système de retraites qui donnera lieu aux grèves de 1995. La réforme est annoncée par le Premier ministre de l'époque, le 15 novembre, à l'Assemblée nationale, alors que plusieurs journées de grève viennent déjà d’avoir lieu ; elle comporte notamment une réforme des retraites, avec un alignement des fonctionnaires sur les salariés du privé et le passage de 37,5 à quarante années de cotisation, et un vaste plan de refondation du statut des cheminots qu’on résumera par “la fin des régimes spéciaux”. 

    LES RETRAITES

    Le Monde Diplomatique - Retraite à points... de non-retour par Martine Bulard

    Selon les « éléments de langage » (expression branchée pour dire propagande) du gouvernement, les grèves de cette fin d’année dans les transports, l’enseignement, les universités, les hôpitaux, la radio publique, parmi les policiers, etc., seraient menées par des privilégiés qui défendent leurs régimes spéciaux de retraite. Vieille tactique de division.

    S’il est vrai que le droit de grève est mieux respecté dans les services publics — c’est aussi pour cela que les pouvoirs successifs s’acharnent à les démanteler —, la réforme des retraites concerne toute la population, salariés et chômeurs, et tous verront leur pension réduite — sauf les très, très, très gros salaires. La propagande n’a guère emporté la conviction. Et le mécontentement des couches populaires et moyennes, comme l’a montré la mobilisation des « gilets jaunes », est si profond que l’approbation ou le soutien à la grève l’emportent sur sa condamnation.

    LES MEDIAS

    Le Vent se lève - Julia Cagé : « Les médias ne sont pas des entreprises comme les autres »

    Nous avons interrogé Julia Cagé, spécialiste de la situation économique de la presse française et partisane du statut « d’entreprise de presse à but non lucratif ». Nous l’avons questionnée sur les transformations juridiques récentes des grandes rédactions telles que Le Monde et Mediapart, ainsi que sur la réforme de l’audiovisuel public portée par le ministre de la culture et de la communication, Franck Riester, qui lui fait craindre une nouvelle politique d’austérité dans ce secteur. Propos recueillis par Simon Woillet et Arthur Cebal.

    USA

    Le Vent se lève - Comment les milliardaires tentent d’acheter la primaire démocrate pour contrer Sanders

    Au grand dam des électeurs, le nombre de candidats à la primaire démocrate ne cesse d’augmenter. L’arrivée du milliardaire Michael Bloomberg et du gestionnaire de fonds d’investissement Deval Patrick marque le franchissement d’un nouveau palier dans la panique des élites néolibérales face à la montée de la gauche américaine, au risque de faire imploser le parti démocrate et d’offrir un second mandat à Donald Trump.

    Comme nous l’écrivions précédemment, face au succès des candidatures de Warren et Sanders, les élites démocrates paniquent. Malgré la défaite d’Hillary Clinton en 2016 et les sondages prometteurs de deux candidats marqués à gauche dans d’hypothétiques duels face à Trump, ces cercles de dirigeants restent convaincus que seul un candidat modéré peut l’emporter face à l’ancienne star de téléréalité. À cette curieuse certitude s’ajoute une forte angoisse à l’idée de s’aliéner la classe des ultra-riches qui contribue au financement du parti et dont certains éléments ont déjà indiqué préférer Trump à Elizabeth Warren.

    LE SOMMEIL

    Fondation Jean Jaurès - Mon sommeil, mon maire et moi : comment les élus peuvent protéger notre repos ?

    Le sommeil : voilà un sujet pour les mairies, les départements, les régions ; un sujet prometteur, mobilisateur, novateur. Face à la défiance ressentie par tant de citoyennes et de citoyens vis-à-vis du politique, à la déception éprouvée quant aux capacités des élus à agir sur le concret de nos vies, il y a là une possibilité inédite d’en manifester la puissance, l’utilité et l’imagination. 

    L’expérience est banale. Lorsque des amis nous font visiter leur maison ou leur appartement, la majorité des pièces du logis nous sont présentées sans difficulté et souvent avec fierté : ainsi de la cuisine et du salon, de la véranda comme du jardin. Ils sont le reflet du bon goût supposé des hôtes du foyer. Mais, quand il s’agit de la chambre à coucher, la visite s’arrête net, devant la porte, qui doit rester fermée.

  • L'actualité des socialistes du 29 novembre au 6 décembre

    A LA UNE
     

    A la veille du mouvement social de jeudi, le député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti socialiste accuse le gouvernement d'« organiser le déficit pour mieux crier « au trou » comme d'autres criaient « au loup » ». Olivier Faure dénonce un « simulacre de négociation » sur la forme et une « opération de régression comptable » sur le fond.

    20 minutes - RIP pour ADP : Le cap du million de signatures dépassé, d’après le Conseil constitutionnel

    PRIVATISATION Il faudrait légalement 4,7 millions de signatures pour qu’un référendum soit organisé pour valider, ou non, la privatisation d’Aéroports de Paris

    Le projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP) a franchi ce mercredi le million de soutiens, un cap symbolique sur lequel ses partisans misent pour pousser le président Emmanuel Macron à consulter les Français.

    Le Conseil constitutionnel a enregistré au 4 décembre 1.000.500 signatures. Pour être validé, le projet doit être approuvé par un dixième des électeurs inscrits (4,7 millions de personnes) d’ici mi-mars. C’est 31.500 soutiens de plus que lors du dernier pointage effectué par les « Sages » le 20 novembre (969.000 soutiens)

    CLIMAT

    TV5monde - COP 25 à Madrid : "Nous marchons comme des somnambules vers la catastrophe climatique"

    La COP 25 s'ouvre ce lundi 2 décembre 2019 à Madrid. Pendant dix jours, les pays signataires de l'accord de Paris sur le climat vont tenter de régler leurs points de désaccords et de faire avancer sa mise en oeuvre. Mais il n'est pas évident que les catastrophes climatiques à répétition et les manifestations pour le climat à travers le monde ne soient suffisantes pour accélérer le tempo.

    Le Parisien - Biodiversité : les youtubeurs stars vous lancent 11 défis pour sauver la planète

    Des stars de l’Internet, du sport et du monde du spectacle vont se lancer des défis et mobiliser leur immense communauté sur le web pour protéger le vivant. Nous dévoilons leur vidéo en exclusivité.

    Ils regroupent des millions d'abonnés sur leur chaîne YouTube, leurs comptes Instagram et divers réseaux sociaux… Pendant 11 jours, des youtubeurs comme Norman, Enjoy Phoenix ou Akim Omiri mais aussi des sportifs comme le handballeur Nikola Karabatic ou des actrices comme Juliette Trésanini (« Demain nous appartient sur TF1 ») vont comme l'année dernière multiplier les défis en faveur de l'environnement sous la bannière « On est prêt ». Leur mission : mobiliser leur immense communauté.

    DEMOCRATIE PARTICIPATIVE

    Le Soir - Première mondiale à Bruxelles: des citoyens siégeront au Parlement

    NATION DEMOCRATIQUE
     

    À propos de David Djaïz, Slow Démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main, Allary Éditions

    Le nouveau grand compromis à inventer entre capitalisme, démocratie et système-Terre passera, selon David Djaïz, par une réhabilitation de la nation démocratique, vecteur premier des solidarités sociales et territoriales et seule à même de décélérer la mondialisation.

    Après une exploration de la notion de guerre civile dans La Guerre civile n’aura pas lieu, un premier essai publié aux éditions du Cerf en 2017, David Djaïz engage avec Slow Démocratie une réflexion d’ensemble sur la crise du capitalisme démocratique qu’il articule de manière originale avec une acception positive de la nation. Loin du commerce des jeunes conservateurs choyés par des médias en mal de polémiques faciles, les éditions Allary offrent à D. Djaïz l’espace d’une plongée dans les matérialités historiques de notre époque et ses conséquences politiques, sociales et territoriales. Mais loin de se satisfaire du constat alarmant d’une montée inexorable des populismes, D. Djaïz formule la possibilité collective d’une voie de dégagement : celle du recentrement – et non pas du repli – autour de la nation démocratique comme lieu premier des solidarités sociales et territoriales.

    ECOLE

    Observatoire des inégalités - École : des raisons de garder espoir

    Données 27 novembre 2019

    En France, les jeunes quittant l’école sans diplôme sont de moins en moins nombreux. Dans le monde, de plus en plus d’enfants vont à l’école. Deux signes que « tout ne va pas si mal », extraits du livre-revue Oblik n° 3, actuellement en kiosque.

    En quarante ans, la proportion de jeunes sortant du système scolaire avec au mieux le brevet des collèges a été divisée par quatre ! C’est l’un des indicateurs les plus parlants de l’ampleur du long mouvement de démocratisation scolaire qui a caractérisé la France depuis les années 1970. L’instauration du collège dit « unique » (loi Haby de 1975) y a fortement contribué. Mettant fin à l’orientation précoce des élèves en difficulté vers des voies professionnalisantes, elle a encouragé la poursuite d’études dans le secondaire et le supérieur. De quoi alimenter, bien sûr, les jérémiades des tenants de l’élitisme scolaire, convaincus que désormais « le bac est donné à tout le monde »… Pourtant, alors que le diplôme est devenu une condition sine qua non de l’emploi, c’est bien le sort très incertain de ces quelque 80 000 jeunes quittant encore l’école avec au mieux le brevet qui doit rester la préoccupation majeure du système éducatif français.

    LES RICHES

    Observatoire des inégalités - Comment évolue la part des revenus captée par les riches ?

    Données 22 novembre 2019

    Les 10 % les plus aisés reçoivent un tiers de l’ensemble des revenus avant impôt. Le 1 % le plus riche en touche 11 %. Une part qui augmente depuis le début des années 1980.

    Les 10 % les plus riches reçoivent près d’un tiers du total des revenus en France [1], avant impôts et prestations sociales (données 2014). C’est beaucoup moins qu’au début du XXe siècle, quand ils en recevaient la moitié. Leur part s’est érodée lors des deux grandes guerres mondiales et sous l’effet de la crise des années 1930. Elle est remontée au cours des vingt premières années des Trente Glorieuses : la très forte croissance des revenus de cette période a d’abord profité aux plus aisés.

    COMPLOTISME

    France Culture - Mécaniques du complotisme, saison 4 : la Révolution française, à la croisée des complots

    Présentation de "Mécaniques du complotisme" . 11 septembre, vaccins, premiers pas sur la lune, sionisme, grand remplacement, chemtrails… Les enquêtes d'opinion le montrent : sur un nombre grandissant de sujets, les Français sont friands de complotisme. Hier cantonnées aux marges, les théories les plus improbables ont gagné en audience et en respectabilité. De l'internaute anonyme au chef d'Etat populiste, des librairies spécialisées aux plateformes de streaming, des cafés du commerce aux plateaux télé, on les retrouve désormais dans toutes les strates de la société. Par quelle mécanique une théorie complotiste née dans l’imagination de quelques uns parvient-elle à devenir un phénomène culturel majeur ? Pour comprendre cette progression, appréhender leur attrait et, peut-être, atteindre leurs relayeurs crédules, il faut en revenir à leurs origines et identifier leurs concepteurs.

    METAUX RARES

    La Presse.ca - Métaux rares: le côté sombre de la transition énergétique

    Ils portent des noms comme vanadium, lutécium, antimoine, cobalt ou lanthane. Ces métaux rares font fonctionner autant nos téléphones mobiles que les batteries des voitures électriques, les panneaux solaires et les éoliennes. Dans un livre intitulé La guerre des métaux rares – La face cachée de la transition énergétique et numérique, le journaliste français Guillaume Pitron braque les projecteurs sur la position dominante de la Chine dans ce marché… et sur les dommages environnementaux qui en découlent. Entretien.

     

  • L'actualité des socialistes du 22 au 28 novembre

    A LA UNE

    Libé - Marche #NousToutes : «Etre ici, c'est comme un cri de rage»

    A l'appel du collectif féministe, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées ce samedi dans les rues de Paris pour «dénoncer l'impunité des agresseurs» et réclamer plus de moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

    De mémoire de militante, elle n’a «jamais vu de manif aussi énorme». «Voir ça de mon vivant, c’est tout simplement extraordinaire», enthousiasme-t-elle, émue. Et d’ajouter: «Enfin #MeToo arrive en France». A 71 ans, l’écrivaine et militante féministe Florence Montreynaud, initiatrice, entre autres, du manifeste des Chiennes de garde, paru il y a vingt ans, s’est jointe à la marche contre les violences sexistes et sexuelles organisée ce samedi à Paris par le mouvement #NousToutes.

    CLIMAT

    Le Monde - Concentration record de gaz à effet de serre en 2018 et « aucun signe de ralentissement »

    Selon l’Organisation météorologique mondiale, « la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années ».

    Les principaux gaz à effet de serre (GES) à l’origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux records de concentration en 2018, a mis en garde l’Organisation des Nations unies (ONU), lundi 25 novembre. « Il n’y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, (…) malgré tous les engagements pris au titre de l’accord de Paris sur le climat », a pointé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, à l’occasion de la publication du bulletin annuel de l’instance sur le sujet.

    PORTRAIT SOCIAL

    France Info - Temps de travail, niveau de vie, immigration... Comment la société française a évolué depuis quarante ans

    L'Insee brosse un "portrait social" de la France basé sur une série de statistiques concernant la qualité de vie, la répartition du travail ou encore l'évolution de l'immigration. 

    Une étude d'une ampleur impressionnante. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé mardi 19 novembre son rapport annuel "France, portrait social", qui se penche sur l'évolution de la société depuis le milieu des années 1970. 

    Ce document de 290 pages se penche sur quarante ans d'évolution de la population française en termes de démographie, de temps de travail, d'inégalités ou encore de niveau de vie. 

    PS

    France Info - "Gilets jaunes" : "Quel est ce gouvernement qui accepte que la liberté publique ne soit plus garantie ?", s'insurge Olivier Faure

    Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, est l'invité de l'émission "Dimanche en politique", dimanche 24 novembre.

    À l'évocation du "gilet jaune" Manuel, blessé par une grenade à Paris le 16 novembre, Olivier Faure est intransigeant avec le gouvernement : "Quel est ce pays dans lequel, semaine après semaine, des manifestantes et des manifestants se retrouvent avec un œil en moins ? Quel est ce gouvernement qui accepte que la liberté publique ne soit plus garantie ? Je ne peux qu'être solidaire avec ces hommes et ces femmes qui, depuis un an, disent leur colère, et le font malheureusement dans des conditions où la puissance publique n'est plus en mesure d'assurer leur sécurité".

    20 minutes - Grève du 5 décembre : Le PS appelle ses sympathisants à manifester

    CORTEGE Olivier Faure, premier secrétaire du parti, estime que « il n'y a qu'un régime spécial que les manifestants veulent abolir, tout de suite, celui des grandes fortunes »

    Le Conseil national du parti socialiste, réuni samedi à Paris, a appelé à l’unanimité ses sympathisants à participer à la manifestation du 5 décembre. « Le Parti socialiste apporte son soutien à la manifestation du 5 décembre (contre le projet de réforme des retraites) et appelle ses sympathisants à se joindre aux cortèges », à Paris et en province, indique la résolution du PS.

    A Emmanuel Macron, qui a réduit cette manifestation à la défense des régimes spéciaux, Olivier Faure, premier secrétaire du parti, a répondu : « Il n’y a qu’un régime spécial que les manifestants veulent abolir, tout de suite, celui des grandes fortunes », qui sont « renforcées », selon lui, par la politique du président.

    JEUNESSE

    Fondation Jean Jaurès - Jeunes des villes, jeunes des champs : la lutte des classes n’est pas finie, Salomé Berlioux, Jérôme Fourquet, Jérémie Peltier

    Afin d’objectiver une situation encore peu connue, Chemins d’avenirs, la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop ont interrogé les jeunes Français de 17 à 23 ans sur leurs choix d’orientation et leur rapport à l’avenir. Résultat ? Les origines géographiques et sociales continuent d’influer fortement sur la projection de ces jeunes vers l’avenir, sur leur degré d’ambition et sur l’autocensure qu’ils développent, de manière plus ou moins consciente, en fonction de leur milieu d’origine et de leur lieu de résidence.

    Il y a un an, naissait une révolte sociale inédite qui allait bousculer l’agenda politique et médiatique et laisser des traces profondes dans le pays.

    Beaucoup a été dit et écrit sur la fracture que révélait la crise des « gilets jaunes » entre grandes métropoles et territoires périphériques. Nombre d’analyses sociologiques ont notamment montré que les manifestants étaient, au moins lors des « premiers actes », en grande partie issus de cette France des villes moyennes et des petites villes

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les milliardaires représentent un millionième de l’humanité

    Combien de milliardaires dans le monde ? Statistique malaisée, mais ordre de grandeur simple : moins d’une personne sur un million. Une analyse de Julien Damon, sociologue, extraite d’une chronique du magazine Le Point.

    Les milliardaires fascinent ou agacent. C’est selon. La connaissance de leurs situations passe par des bases de données et des classements qui font souvent la couverture des journaux. Ces informations ne captent pourtant qu’une partie de la réalité. Protection de la vie privée et, surtout, opacité dans de nombreux pays, empêchent d’établir un indiscutable tableau.

    Observatoire des inégalités - Jeux d’argent : un impôt sur la fortune du pauvre

    Analyses 14 novembre 2019

    Les dépenses en jeux d’argent pèsent sur les plus pauvres et les moins diplômés. L’État, autorité de tutelle du secteur et principal actionnaire de la Française des Jeux, exploite l’espoir illusoire d’un gros lot. L’analyse et les propositions de Quentin Duroy et Jon D. Wisman, économistes.

    Les recettes publiques issues des produits de la Française des Jeux (FDJ), du Pari Mutuel Urbain (PMU), des jeux en ligne et des casinos s’apparentent à un impôt « régressif » [1]. Les ménages les plus démunis y laissent en effet à l’État un pourcentage de leurs revenus supérieur à celui des catégories aisées. Les plus défavorisés jouent davantage et, de fait, payent cet impôt sur la base d’une promesse illusoire d’un futur meilleur. Le développement incontrôlé des jeux d’argent nourrit les recettes fiscales de l’État censé réguler ces activités, mais pèse toujours plus lourd sur les revenus des moins favorisés.

    MUNICIPALES

    Fondation Jean Jaurès - Élections municipales : la fin du nouveau monde, Jean-Philippe Derosier

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, revient dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie sur les enjeux « des plus locales » des élections. 

    Les plus locales des élections présentent un enjeu éminemment national. Tel est le cas des élections municipales et celles des 15 et 22 mars 2020 ne dérogent pas à la règle.

    Le président de la République ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en cherchant à cajoler les maires lors de leur Congrès la semaine dernière, alors qu’il les avait ignorés l’an passé, dans un contexte de crise faisant que son absence avait été particulièrement remarquée.

    L’enjeu politique de ces élections est fondamental, pour toutes les forces politiques en présence.

    Il s’agit d’abord des véritables élections de mi-mandat, temporellement et politiquement. Au regard du calendrier, elles interviennent trois ans après l’élection de la nouvelle majorité et deux ans avant la fin de son mandat. Suffisamment de temps est passé pour juger efficacement d’éventuels résultats et il en reste encore assez pour tenir compte du message qui pourrait être envoyé par les électeurs.

    SOCIETE CIVILE

    France Culture - Pourquoi la société civile ne doit pas gouverner

    Le label "issu de la société civile" est brandi aujourd'hui comme gage de légitimité, d'efficacité, d'authenticité politique. Mais pourquoi venir de la société civile serait-il forcément mieux pour gouverner ? Veut-on tous tous la même chose ? Etre gouverné par quelqu'un comme soi ?

    Lundi 21 octobre, 8h30 environ, j’écoutais la radio et j’ai entendu l’eurodéputée de la France Insoumise, Manon Aubry, grande invitée de la matinale de France Inter. Et elle a employé ce terme devenu désormais un élément de langage : la société civile.
    Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, on s’est habitué à ce terme et on en a une idée, au moins vague…

    En faisant quelques recherches, il est de toute façon facile de trouver des articles et des livres (notamment ceux de Gautier Pirotte, Dominique Colas ou Pierre Rosanvallon) qui en retracent la généalogie et les usages : son apparition dans le sillage du protestantisme luthérien, son utilisation actuelle par Jean-Pierre Raffarin, le mouvement En Marche ou les ONG, sans oublier son traitement incontournable par Hegel, Tocqueville et Marx.

    FEMINISME

    À propos de : Christine Bard, Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri (dir.), Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui, Puf

    Paradoxalement, ce sont les adversaires du féminisme qui ont créé le nom. L’histoire des féminismes est ainsi étroitement liée à l’antiféminisme : un ouvrage interdisciplinaire en retrace les parcours parallèles.

    Face aux progrès en matière d’égalité femme-homme, il est parfois tentant d’oublier que le féminisme est toujours confronté à des opposants influents et puissants. Étudiés dans cet ouvrage sous le terme « antiféministe », ces adversaires ont réussi dès leurs débuts à marquer durablement la lutte pour l’égalité. Le mot féminisme est lui-même issu de cette mouvance antiféministe, puisque dès 1872, Alexandre Dumas fils répand le terme pour désigner ce qu’il appelle « l’entreprise de négation » de la différence naturelle entre les sexes (p. 9). Ironiquement, ce sont donc ses adversaires qui ont créé le terme féminisme avant que les suffragettes françaises se le réapproprient sous la plume d’Hubertine Auclert en 1882.

    LYON

    Les Echos - La Ville de Lyon épinglée sur ses ressources humaines et les clubs sportifs

    Le troisième rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur les mandatures successives de Gérard Collomb, sorti au beau milieu d'une campagne électorale tendue, s'attarde sur les lacunes dans la gouvernance des arrondissements, le contrôle du temps de travail et la commande publique. Les relations avec le club du LOU Rugby et le cas d'une ex-compagne du maire cristallisent les critiques de l'opposition.

  • L'actualité des socialistes du 15 au 21 novembre

    ADP

    Les Echos - ADP : les pro-référendum tout près de la barre du million de signatures

    Selon le dernier décompte, 969.000 Français ont signé la proposition de loi référendaire. Loin des 4,7 millions de paraphes nécessaires, les opposants à la privatisation d'ADP misent sur le seuil symbolique du million pour mettre la pression sur Emmanuel Macron.

    Ils ne déposent pas les armes. Même si la barre des 4,7 millions de signatures est  depuis longtemps hors d'atteinte , les opposants à la privatisation d'ADP continuent de pousser en faveur d'un référendum d'initiative partagée (RIP). Une vingtaine de parlementaires - parmi lesquels les socialistes Olivier Faure, Valérie Rabault, Patrick Kanner, le communiste Pierre Laurent, la LFI Bénédicte Taurine et le LR Gilles Carrez - ont profité ce mercredi du Congrès des maires afin de promouvoir le dispositif, plus précisément les possibilités qui sont offertes aux élus locaux pour le faire connaître.

    5 DECEMBRE

    France Info - Grève du 5 décembre : le coup de pression de la CFDT

    La CFDT-Cheminots a annoncé se rallier à la grève du 5 décembre prochain, contre la réforme des retraites.

    Jeudi 21 novembre, la CFDT-Cheminots a annoncé rejoindre le mouvement du 5 décembre prochain contre la réforme des retraites. "Si le Premier ministre ne prend pas les choses en charge très rapidement et ne répond pas clairement à nos revendications, la CFDT est susceptible d'appeler à la grève le 5 et pas une grève carrée, une grève reconductible, pour obtenir satisfaction", a déclaré le secrétaire général CFDT-Cheminots, Didier Aubert

    RETRAITES

    Alternatives économiques - Tribune Rapport du COR : un déficit construit de toutes pièces, Henri Sterdyniak

    Le gouvernement a demandé au Conseil d’orientation des retraites (COR) de publier une nouvelle prévision des finances du régime allant jusqu’en 2030. Peu de temps donc après la projection de juin, qui allait jusqu’en 2070. Son objectif est clair : il s’agit de montrer que le système est déficitaire et donc qu’il faut des mesures de correction avant 2025, date envisagée pour la mise en place de la retraite par points, « pour redresser l’équilibre financier du régime ».

    LAICITE

    Le Parisien - Laïcité : le virage du PS

    Longtemps hésitant dans la lutte contre le communautarisme, le PS veut désormais afficher une ligne sans ambiguïté en faveur d’une République laïque.

    La décision a été prise discrètement et pourtant elle pourrait s'avérer historique. Par son importance et parce qu'elle renoue avec les sources du socialisme dont le PS — ou tout au moins une partie de ses membres — s'était considérablement écarté depuis les années 1990. Dans la nuit du 5 novembre, le bureau national du parti a décidé à l'unanimité (moins une abstention) que « le principe de la défense d'une République laïque » devait entrer dans le corpus idéologique du PS.

    LE MACRONISME

    Le Vent se lève - Jérôme Sainte-Marie : « Le macronisme est un projet minoritaire »

    Le jour de la parution de son dernier livre, nous avons retrouvé Jérôme Sainte-Marie dans un café du quartier latin. Politologue et président de l’institut PollingVox, il publie en ce mois de novembre un ouvrage intitulé Bloc contre bloc. La dynamique du macronisme aux éditions du Cerf. Enquêtes sociologiques et études d’opinion à l’appui, il y décrit la structuration du bloc élitaire qui forme la base sociale d’Emmanuel Macron. Dans ce livre, dont chaque chapitre s’ouvre par une citation de Karl Marx tirée du 18 brumaire de Louis Bonaparte, il mobilise une grille de lecture qui révèle les grandes dynamiques à l’œuvre dans le moment politique clé que nous vivons. Cet entretien est aussi le moyen de revenir sur le conflit de classes particulièrement violent qu’a constitué le mouvement des gilets jaunes et d’examiner les scénarios politiques qui s’esquissent tandis que la société française continue de se polariser autour de deux blocs antagonistes.

    Non Fiction - Le macronisme

    Deux ans après la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle, il est désormais possible d’analyser son ascension, ses idées et sa manière de gouverner.

    Le macronisme continue de susciter de nombreuses publications. Les plus anciennes, où l’enthousiasme de la découverte avait parfois pris une grande part, ont cédé la place à des livres qui analysent les politiques menées, le soutien ou la méfiance qu’elles s’attirent et l’action du gouvernement et en particulier du président. D’autres cherchent à éclairer, avec un peu plus de recul, les conditions qui ont permis cette conquête du pouvoir et les conclusions que l’on peut en tirer. Leur contenu est souvent très critique et les livres favorables, contrairement à la période qui avait précédé l’élection, se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une main. Ce qui conduit à un dossier quelque peu déséquilibré, mais qui a vocation à être complété par la suite en fonction des parutions.

    BUDGET

    Public Sénat - Budget : les sénateurs PS dénoncent « une politique de Shadoks »

    Pour les sénateurs PS, le gouvernement répond aux crises sociales par des annonces qu’il finance sur d’autres budgets. « On comble en creusant ailleurs » dénonce le sénateur PS Claude Raynal, « c’est les Shadoks ».

    Pourquoi les Shadoks pompent ? On ne le saura jamais. Mais ils ont souvent été source d’inspiration pour les politiques. A la veille du début de l’examen du budget 2020 par le Sénat, les sénateurs PS dénoncent les choix du gouvernement. Ils y voient « une politique de Shadoks » raille Claude Raynal, sénateur PS de la Haute-Garonne et chef de file du groupe sur le projet de loi de finances.

    CONVENTION CLIMAT

    Reporterre - À la convention citoyenne pour le climat, les participants débattent aussi de la justice sociale

    Ce week-end s’est déroulé la troisième session de la convention citoyenne pour le climat. Les 150 citoyens tirés au sort ont présenté une trentaine de mesures à approfondir. Emmanuel Macron a annoncé qu’il serait auditionné par la convention en janvier.

    « Bienvenue dans la complexité ! » C’est par cet avertissement que l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a accueilli les 150 membres de la convention citoyenne pour le climat, réunie pour sa troisième session vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 novembre au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Cette assemblée de 150 personnes tirées au sort , puis choisies par un institut de sondage, doit proposer d’ici fin janvier 2020 des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % en 2030 « dans un esprit de justice sociale », selon les termes de son mandat. Elles seront ensuite soumises soit à référendum, soit au vote du Parlement, soit à une application réglementaire directe, comme promis par Emmanuel Macron. Le président de la République a annoncé dimanche qu’il acceptait de se faire auditionner par la convention en janvier prochain.

    Alternatives économiques - Entretien « La Convention citoyenne pour le climat est une innovation démocratique majeure »

    Professeur de science politique à l’université Paris-1, Loïc Blondiaux est membre du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, au titre de spécialiste de la démocratie participative. Les 150 citoyens tirés au sort ont pour mission de faire des propositions afin d’abaisser de 40 % le niveau des émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990) d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale.

    Deux week-ends de travail ont déjà eu lieu et quatre autres week-ends sont programmés, la Convention étant tenue de rendre son travail le 26 janvier 2020. Il a été prévu qu’elle puisse se réunir une dernière fois, en février, après que le gouvernement ou le président de la République a pris sa décision. Loïc Blondiaux répond aux critiques dont la Convention fait l’objet et salue la qualité du travail participatif en cours.

    LYON

    Paris-Match - Sondage exclusif : Sans Collomb candidat, zizanie à Lyon

    Selon un sondage Ifop, Gérard Collomb qui a choisi de se présenter à la métropole de Lyon n’est pas assuré que la République en Marche alliée au MoDem conservent la ville. Les écologistes seraient même en tête.  

    Gérard Collomb ne pourra pas se couper en deux. Le maire de Lyon sortant a fait son choix: il sera candidat à la métropole et désignera un candidat pour diriger la liste dans la capitale des Gaules. Et c’est là que ça se corse pour l’ancien ministre de l’Intérieur. La République en Marche (LREM) alliée au MoDem ne sont pas du tout assurés de l’emporter. Selon un sondage IFOP commandé par le think tank « Lord Nelson » et que Paris Match publie en exclusivité, les élections municipales seraient marquées par un inédit morcellement électoral rendant le résultat très indécis sans la présence de Gérard Collomb à la tête d’une liste. Deux scénarios ont été testés par l’institut Ifop. Il réserve bien des surprises qui devraient alimenter le débat entre Rhône et Saône.

    PS

    RTL - Olivier Faure : le PS craint "la disparition de la gauche, si elle part divisée aux élections"

    Samedi, le numéro un du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé "collectivement à un grand dépassement" pour sauver son parti.

    La gauche peut "disparaître si elle part divisée aux élections", qu'elles soient "municipales ou présidentielles". Voici le cri d'alarme lancé auprès de l'AFP samedi par le numéro un du PS, Olivier Faure, qui participait à Haute-Goulaine, près de Nantes, à un forum sur la "social-écologie".

    L'ECOLE

    Observatoire des inégalités - Le parcours d’une génération à l’école selon l’origine sociale

    Données 12 novembre 2019

    Au collège, les enfants d’employés et d’ouvriers sont presque trois fois plus nombreux que les enfants de cadres supérieurs. À bac + 5, c’est l’inverse. Que s’est-il passé ?

    Au collège, les enfants d’employés et d’ouvriers sont presque trois fois plus nombreux que les enfants de cadres supérieurs. Au sommet des études supérieures, à bac + 6 ou plus, les enfants de cadres supérieurs sont sept fois plus représentés. Une étude du ministère de l’Enseignement supérieur [1] décrit la trajectoire d’une génération, celle qui a obtenu le bac en 2008, tout au long de ses études. Elle met en lumière la façon dont les écarts entre milieux sociaux se creusent au fil du temps.

    WARREN

    Telos - Elizabeth Warren est-elle socialiste?

    Avec une entrée en campagne réussie d’Elizabeth Warren, une dynamique de campagne qui lui semble favorable a depuis que Joe Biden traîne le boulet ukrainien, la question du programme devient centrale. Si Warren a repris à son compte le « Medicare for all » de Sanders, elle se veut réaliste en matière budgétaire, ne se décrit pas comme anticapitaliste, et vante les mérites du marché dont elle entend restaurer l’efficacité face à la rente, au capitalisme de connivence et à la corruption.

    HOLLANDE

    Fondation Jean Jaurès - Répondre à la crise démocratique

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, analyse, dans sa sixième contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, les propositions institutionnelles de François Hollande.

    C’est ce que François Hollande, président de la République de 2012 à 2017, propose d’aborder dans un ouvrage paru le 23 octobre, chez Fayard. Il a accepté de venir en débattre avec les étudiants, à la faculté de droit de l’université de Lille, ce mardi 12 novembre 2019.

    Dans le cadre d’entretiens, l’ancien président de la République répond aux questions posées par Marc-Olivier Padis, directeur des études de Terra Nova, à partir de son expérience : « J’ai pu moi-même faire le constat des ambiguïtés et des contradictions de notre Constitution. Elle tente de plus en plus mal de conjuguer le régime parlementaire avec une dérive présidentialiste qu’amplifie le quinquennat. Loin d’ajouter les avantages de l’autorité et de la responsabilité, ce mélange des genres aboutit à une confusion au sein de l’exécutif, avec la dyarchie président-Premier ministre, et à une concentration excessive des pouvoirs au détriment du Parlement. Elle conduit la majorité à l’Assemblée nationale à un dilemme impossible : la loyauté jusqu’au bout ou la fronde jusqu’à sa perte » (page 14).

  • L'actualité des socialistes du 8 au 14 novembre

    A LA UNE

    Libé - Municipales 2020 : amplifier les transitions écologique et sociale

    Par Éric Piolle, maire Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) de Grenoble et Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse —

    Si les villes, métropoles et agglomérations jouent un rôle essentiel dans cette transformation politique, elles ne pourront dessiner la France de demain sans une réelle volonté nationale, rappellent les maires de Grenoble et Bourg-en-Bresse.

    CHOMAGE

    PS - La réforme de l’assurance-chômage fera 1,3 million de perdants

    La réforme de l’assurance-chômage du gouvernement est entrée en vigueur le 1er novembre, à travers le durcissement des conditions d’accès : il faudra désormais avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois, au lieu de quatre sur 28 auparavant.
    • D’autres règles, liées au calcul de l’indemnisation journalière ou aux droits rechargeables, entreront en vigueur le 1er avril. sur les 12 premiers mois d’application à plein de la réforme, les droits au chômage baisseront pour plus de la moitié des 2,6 millions de Français indemnisés (environ 1,4 millions) !
    • 710 000 personnes seront négativement impactées par la durcissement des conditions d’accès et 850 000 personnes par les nouvelles règles de calcul. Certains pourront perdre jusqu’à 50% de leur allocation mensuelle comme l’a rappelé Guillaume Garot, député de la Mayenne.

    CLIMAT

    Actu Environnement - Le Réseau action climat met en ligne un calculateur pour une taxe carbone « plus juste »

    Un an après la crise des gilets jaunes, le Réseau action climat met en ligne un calculateur qui évalue une redistribution des recettes de la taxe carbone vers les ménages les plus modestes. Un dispositif proposé à la Convention citoyenne pour le climat.

    Ce jeudi 14 novembre, les ONG Réseau action climat (RAC), Oxfam et Secours catholique Caritas, ont lancé un calculateur permettant d'estimer les effets d'une taxe carbone en France avec une redistribution des recettes vers les ménages les plus vulnérables, pour que cette taxe soit « juste ». Ce calculateur est accessible sur le site Internet du RAC. Il est proposé, un an après le début du mouvement des gilets jaunes, le 17 novembre 2018. La hausse de la taxe carbone, ou composante carbone des taxes sur les énergies fossiles, appliquée aux carburants, est justement à l'origine de leur colère. Sous la pression des manifestants, en décembre 2018, le Premier ministre Édouard Philippe avait annulé l'augmentation de la fiscalité carbone prévue pour 2019. Ce moratoire durera jusqu'en 2020. Le montant de la taxe carbone « est bloqué à 44,60 euros par tonne de CO2 depuis 2018 », rappellent les associations. Soit l'équivalent de 7,5 centimes d'euros par litre d'essence.

    GRENOBLE

    France Bleu - Le PS grenoblois rejoint Eric Piolle après 6 ans de guérilla politique

    Marie-Jo Salat, vice présidente de la métropole de Grenoble, mais opposante farouche à Eric Piolle au sein du conseil municipal de Grenoble, ainsi que Anouch Agobian, rejoindront la majorité RCES aux élections municipales en mars.

    Les élus PS du conseil municipal de Grenoble (Marie-Jo  Salat et Anouch Agobian)  ainsi que le responsable de la section PS de Grenoble  (Maxence Alloto) ont donné une conférence de presse, mercredi soir,  pour annoncer leur ralliement à la liste d'Eric Piolle " l'arc humaniste " pour les élections municipales de mars 2020.

    LAICITE

    Marianne - Marche contre l'islamophobie : Charb, trahi par Mélenchon

    L'attentat contre la mosquée de Bayonne appelait une riposte de tous ceux qui ne sauraient confondre le combat laïque avec les appels à la haine contre une catégorie de citoyens français constamment renvoyés à leur religion, réelle ou supposée. Aucun homme politique n'était mieux placé que Jean-Luc Mélenchon pour prendre l'initiative d'un rassemblement clairement antiraciste et antifasciste, empêchant la récupération de l'inquiétude de Français et d'immigrés, renvoyés à la définition coloniale de populations musulmanes. Candidat du Front de gauche en 2012, Mélenchon parlait une belle langue laïque et républicaine, qui lui avait valu le soutien de Charb. Le directeur de la publication de Charlie n'était pas un de ces artistes mondains que l'on installe dans le carré VIP des meetings électoraux. Charb était profondément engagé, il rêvait d'un véritable parti des travailleurs, et ne cachait pas ses sympathies pour les communistes. Il donnait des dessins à l'Humanité, comme, avant lui, Wolinski.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - « On ne réglera pas le problème des inégalités en s’en prenant uniquement aux 1 % les plus riches », Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités

    Entretiens 7 novembre 2019

    Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, estime que les catégories aisées se focalisent sur les 1 % les plus riches pour éviter de participer à la solidarité nationale.

    Dans leurs promesses en faveur du pouvoir d’achat, La République en Marche comme Les Républicains affirment viser les classes moyennes. En quoi est-ce révélateur ?
    C’est un enjeu classique du débat public. Traditionnellement, il y a deux facettes dans le discours politique sur ce sujet. D’une part, s’accaparer les classes moyennes permet de montrer du doigt, à l’inverse, les plus pauvres, les « assistés », les immigrés. C’est une tendance que l’on trouve à droite, mais aussi dans une partie de la gauche, avec l’opposition entre les Blancs pauvres de la France périphérique, « moyenne », qui seraient à l’abandon, et les Noirs ou les Arabes des cités qui profiteraient de la vie dans les métropoles.

    ECOLOGIE

    Kaizen - Thomas Porcher : "La France pourraît être la première puissance écologique mondiale"

    La croissance serait la seule clef de sortie de la crise économique qui nous suit depuis le choc pétrolier de 1974… Selon Thomas Porcher, « économiste atterré », il est plus que temps de penser autrement et d’imaginer d’autres clefs.

    Croissance et écologie sont-elles compatibles ?

    Quand on regarde la croissance au niveau mondial ces soixante dernières années, la réponse est non. Pas du tout même. L’évolution du PIB reste fortement corrélée à celle des émissions de CO2, car notre modèle économique est encore trop basé sur des énergies polluantes. Or le défi, c’est que ces émissions de CO2 diminuent à partir de 2020 ! Nous devons soit changer radicalement nos modes de production et de consommation, soit décroître. Or dans le contexte actuel, aucune de ces options n’est réellement envisagée. On nous répète que les émissions doivent décroître sans toucher au modèle économique.

    ETUDIANTS

    Libé - A Lyon, la tentative de suicide d'un étudiant alerte sur la précarité

    Un jeune homme de 22 ans s'est immolé vendredi devant un bâtiment du Crous. «Entre la vie et la mort», il avait annoncé son geste à l'écrit, dénonçant la paupérisation des étudiants.

    «Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable.» Ainsi commence le message sur son mur Facebook de A., étudiant de 22 ans à l’université de Lyon-II. Vendredi, peu avant 15 heures, le jeune homme s’est immolé en pleine rue, devant un bâtiment du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires). Selon le Progrès, «un témoin de la scène qui travaillait sur un chantier s’est précipité avec un extincteur pour éteindre les flammes et des pompiers de passage ont prodigué les premiers secours». Brûlé à 90%, il se trouve «entre la vie et la mort» au Centre des brûlés de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon, selon les syndicats étudiants SUD-éducation et Solidaires.

    L'Observatoire des inégalités - L’enseignement supérieur se démocratise-t-il ?

    Données 6 novembre 2019

    L’origine sociale des étudiants a peu évolué depuis dix ans. Pour autant, les enfants d’ouvriers et d’employés sont aujourd’hui bien plus souvent diplômés que leurs parents.

    La part des enfants de cadres et d’ouvriers parmi les étudiants a peu évolué ces dix dernières années (2007-2017). Les enfants d’ouvriers sont un peu plus présents parmi les élèves de BTS (ils passent de 21,3 % à 24,1 %) et ceux de classes préparatoires (de 5,3 % à 7,2 %), mais globalement, la composition sociale de l’enseignement supérieur a très peu été modifiée au cours de la période. Certaines grandes écoles ont mis en place des politiques dites « d’ouverture sociale », qui consistent à réserver quelques places aux élèves venant d’établissements défavorisés. Elles n’ont pas eu d’effet significatif.

    ME TOO

    France Info - "Il est temps pour les formations politiques de prendre leurs responsabilités" : plus de 250 personnalités appellent à un #MeToo des territoires

    Dans cette tribune publiée mardi sur franceinfo, les signataires militent pour que les partis puissent constituer leurs listes, ville par ville, "en écartant les candidats sexistes et responsables de violences".

    A quatre mois des élections municipales, 250 personnalités, essentiellement du monde politique ou associatif, signent une tribune publiée mardi 12 novembre sur franceinfo pour dénoncer les "violences sexistes et sexuelles" au sein de certains conseils municipaux. Dans cette tribune baptisée "Pour un #MeToo des territoires", ils proposent aux victimes de témoigner en écrivant directement aux partis politiques, afin qu'ils enquêtent, et le cas échéant, n'accordent pas leur investiture à tel ou tel candidat incriminé. "Nous demandons aux partis de respecter ces lettres, et surtout l’anonymat des personnes qui auront le courage de dénoncer des faits", écrivent-ils. 

    RACISME

    Bilan 2018 des actes racistes, antisémites, antimusulmans et antichrétiens

    Après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018 (+74%). S’agissant des faits à caractère raciste et xénophobe, une baisse de 4,2% a été constatée. Les actes antimusulmans atteignent cette année leur plus bas niveau depuis 2010. Chacun de ces actes est une atteinte aux valeurs de la République et un coup grave porté aux libertés de tous les Français. Le Gouvernement agit donc pour faire cesser les discours de haine et lutter contre toutes les atteintes racistes, xénophobes ou visant un culte.

    Après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018. 541 faits ont été constatés l’an dernier contre 311 en 2017, soit une augmentation de 74%........

    Les actes antimusulmans atteignent cette année, avec 100 faits, leur plus bas niveau depuis 2010.

    Enfin, le nombre d’actes antichrétiens est stable sur l’année avec 1063 actes recensés (1038 en 2017).

    Observatoire des inégalités - Observatoire des Les Français sont-ils de plus en plus racistes ?

    Analyses 29 octobre 2019

    Alors que les discours de rejet des étrangers prennent toujours plus de place sur la scène médiatique, qu’en est-il du ressenti des Français ? Deviennent-ils de plus en plus racistes et xénophobes, comme on peut le lire souvent ? Extrait du Centre d’observation de la société.

    À la question « Pensez-vous qu’une lutte vigoureuse contre le racisme est nécessaire en France ? », les Français répondent « oui » à 78 %, selon un sondage réalisé en 2018 dans le cadre du rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) [1]. Seuls 7 % affirment « pas du tout ».  Ces réponses obtenues à un moment donné ont le mérite d’être tranchées, mais en matière de valeurs, ce sont surtout les évolutions qui comptent.

    MONDIALISATION

    À propos de : Justin Gest, The white working class. What everyone needs to know, Oxford University Press

    Xénophobie, repli identitaire, défiance à l’égard des institutions… Les classes populaires blanches sont de plus en plus perçues comme une source d’instabilité pour les démocraties occidentales. Justin Gest les a étudiées, combinant travail quantitatif et approche ethnographique

    Élection de Donald Trump, Brexit, montée des droites populistes, voire actes terroristes contre les minorités ethniques et religieuses en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis ou au Canada… les commentaires et les analyses de ces évènements au demeurant disparates pointent souvent le doigt vers les classes populaires blanches, de plus en plus perçues comme un élément de crainte et d’instabilité pour les démocraties occidentales.

    AME

    Libé - AME : l’Igas cherche la fraude mais ne trouve pas

    Missionnées par Matignon, les inspections générales ne sont pas parvenues à établir l’existence d’un «tourisme médical».

    C’est le document sur lequel l’exécutif s’appuie pour justifier sa volonté de réforme des conditions d’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière. Un rapport que Matignon a commandité cet été à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et à l’Inspection générale des finances, dans le but explicite de lutter contre les abus et fraudes à l’Aide médicale d’Etat (AME), dispositif garantissant la gratuité des soins dispensés aux sans-papiers résidant en France depuis plus de trois mois. Rendu public mardi, le document peine toutefois à étayer les soupçons de «tourisme médical», distillé en haut lieu ces dernières semaines.

    BCE

    Non Fiction - L'action de la Banque centrale expliquée

    Une présentation de l'action de la BCE depuis la crise de 2007-2008, par une éminente spécialiste des banques centrales.

    Invitée sur la chaire européenne du Collège de France pour l’année académique 2018-2019, Lucrezia Reichlin a fait son cours sur la Banque centrale européenne (BCE). Sa leçon inaugurale, qui vient d’être publiée par Fayard et le Collège de France, constitue une introduction remarquable, qui reste relativement accessible, pour comprendre l’action de la BCE depuis la crise financière, mais aussi les critiques que celle-ci a dû essuyer.

    DISCRIMINATION

    Observatoire des inégalités - Quelle est la différence entre inégalité et discrimination ?

    En pratique, il est souvent difficile de démêler ce qui relève de la discrimination entre des individus du fait de certaines de leurs caractéristiques et ce qui relève des inégalités.

    Une inégalité désigne un accès différent à des ressources (l’éducation, les revenus, le patrimoine, etc.) ou à des pratiques (logement, consommation, santé, etc.) que la société classe et hiérarchise [1]. Une discrimination est, quant à elle, une différence de traitement interdite par la loi selon un certain nombre de critères (l’âge, le sexe, l’origine, l’état de santé, l’orientation sexuelle, les opinions politiques, etc.).

  • L'actualité des socialistes du 25 au 31 octobre

    REVENU MINIMUM UNIQUE

    Observatoire des inégalités - Pour la création d’un revenu minimum unique

    Propositions 17 octobre 2019

    Éradiquer la pauvreté, c’est possible, grâce à l’instauration d’un revenu minimum unique (RMU), dès 18 ans, de 860 euros par mois, soit l’équivalent du seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian. Une proposition de Noam Leandri et Louis Maurin, respectivement président et directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La proposition [1] d’un revenu minimum unique garantit un niveau de vie mensuel de 860 euros pour une personne seule, de 1 810 euros pour un couple avec deux enfants. Il inclut d’éventuelles autres allocations perçues par ailleurs (famille ou logement notamment). Les personnes qui touchent déjà des allocations dont le total est supérieur à celui du RMU, ne verront pas baisser leurs allocations. Fixé au seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian, le RMU élimine la pauvreté à ce niveau.

    ETAT PROVIDENCE

    On a longtemps attribué la paternité du terme “État-providence” aux libéraux de la fin du Second Empire, qui l’auraient forgé dans une acception négative. En réalité, la notion remonte à la génération de 1848, répondant aux revendications populaires. L’expression recouvre ainsi sa légitimité.

    La notion d’État-providence connaît un destin paradoxal dans la pensée politique française. Chacun se plaît à souligner les ambiguïtés du terme, mais chacun se trouve dans l’obligation d’y recourir pour rendre compte des fonctions de solidarité de l’État. Ainsi, le 9 juillet 2018, devant les parlementaires réunis en Congrès, Emmanuel Macron, chef de l’État, déclare vouloir « construire l’État-providence du XXIe siècle ». Dans cette perspective, l’expression « État-providence » est en quelque sorte l’équivalent de la notion anglo-saxonne de « Welfare State » et c’est ainsi qu’elle est le plus souvent entendue dans le langage public. Toutefois, utiliser le terme État-providence comme un équivalent de « Welfare state » ne va pas sans poser de problèmes de terminologie. En effet, dans l’histoire traditionnelle des idées politiques en France, la notion d’État-providence est une expression péjorative, inventée par les libéraux au cours du Second Empire pour dénoncer un État omnipotent inhibant le développement des initiatives individuelles et collectives et se substituant de manière illégitime aux solidarités traditionnelles. Traditionnellement, depuis le fameux discours d’Émile Ollivier à la Chambre (27 avril 1864), la responsabilité de cette émergence est à mettre au compte de la loi Le Chapelier (1791) interdisant les corporations et ne laissant aucune place entre l’individu et l’État. Tout au long de la IIIe République, c’est ce sens négatif qui s’impose et qui perdure [1].

    CHOMAGE

    Observatoire des inégalités - Chômage : les jeunes toujours aux premières loges

    Entre 1975 et 2018, le taux de chômage a été multiplié par quatre pour les 20-24 ans et par presque autant pour les 25-49 ans. Aujourd’hui, malgré quelques signes de reprise de l’emploi, les jeunes actifs ont deux fois plus de risque d’être au chômage que leurs aînés.

    En 2018, un jeune actif sur cinq (19,5 %) âgé de 20 à 24 ans est sans emploi. C’est quatre fois plus qu’il y a quarante ans. La majeure partie de l’augmentation du chômage des jeunes a eu lieu en dix ans, entre 1975 et 1985 : le taux passe alors de 5,3 % à 17,3 %. Les actifs de 25 à 49 ans sont beaucoup moins touchés. Leur taux de chômage est 2,3 fois moins élevé que celui des 20-24 ans. Celui des 50-64 ans reste le plus faible, même s’il a triplé (de 2,2 % à 6,6 %) depuis 1975. Si le taux est plus faible, à cet âge, la durée du chômage est très supérieure à celle des plus jeunes [1].

    Observatoire des inégalités - 40 % des chômeurs touchent moins de 500 euros par mois

    Un tiers des chômeurs ne touchent rien. En ajoutant ceux qui touchent une faible indemnité, 40 % ne reçoivent pas plus de 500 euros par mois et les deux tiers moins que le Smic.

    30 % des chômeurs ne touchent ni indemnité chômage, ni le minimum social pour les chômeurs en fin de droit, l’allocation spécifique de solidarité [1]. Si l’on ajoute les 12 % qui touchent une indemnité inférieure à 500 euros, plus de 40 % des chômeurs reçoivent au plus 500 euros par mois. Ils ont donc moins de 20 euros par jour pour vivre. Les deux tiers ont moins que le Smic. Seuls 5 % empochent plus de 2 000 euros. Le régime d’indemnisation des demandeurs d’emploi est accusé d’être trop généreux, d’inciter les chômeurs à rester chez eux. C’est faux.

    POPULISMES

    Non Fiction Comprendre le(s) populisme(s)

    Les populismes en France, en Italie et en Europe centrale et orientale ont-ils les mêmes origines et présentent-ils les mêmes symptômes ? Trois perspectives complémentaires.

    Le terme de populisme, dont la science politique ne propose pas une acception très unanime, fait aujourd'hui florès, à la fois pour caractériser des mouvements politiques de droite, de gauche et « anti-système ». La contestation des institutions politiques et des clivages classiques, les bouleversements économiques et sociaux, les phénomènes identitaires résultant d'une crise des repères culturels, ainsi que la mise en cause des élites et des médias traditionnels... tous ces phénomènes connus de l'actuel désenchantement démocratique concourent à une très importante crise de gouvernabilité touchant des pays de différents continents, avec des causes et des conséquences souvent différentes d'un cas à l'autre. Or, dégager de ce magma encore brûlant une nature composite « du » populisme semble relever de la gageure.

    MINIMA SOCIAUX

    Observatoire des inégalités - Minima sociaux : qui touche combien ?

    Quatre millions de ménages reçoivent un minimum social. On connaît le RSA, mais il en existe plusieurs autres. Qui touche combien ?

    Quatre millions de ménages [1] reçoivent un minimum social en France (données fin 2017). En comptant les conjoints et les enfants, sept millions de personnes sont ainsi couvertes. Au total, il existe une dizaine de prestations, qui répondent à des situations différentes, avec des montants inégaux. Ces minima sont destinés à éviter à ceux qui les touchent de vivre dans la misère totale. Bien sûr, celle-ci existe encore en France, mais sans ce « filet de sécurité », elle serait bien plus grande.

    PRIMAIRES US

    Le Vent se lève - L’establishment démocrate panique face au succès d’Elizabeth Warren et de Bernie Sanders

    La présidence de Donald Trump n’a jamais été aussi proche de s’effondrer, tandis que la gauche mobilise et élargit la base militante du Parti démocrate dans des proportions record. Pourtant, loin de s’en féliciter, les élites du parti sont en proie à une panique générale. Par Politicoboy.

    Donald Trump apparaît plus fragile que jamais, empêtré dans une procédure de destitution qui accable son administration et plombe son taux de popularité, alors que le fiasco du retrait des troupes américaines au nord de la Syrie a fracturé sa propre majorité au Congrès. Signe de la fébrilité du président, Donald Trump a renoncé à son projet d’organisation du prochain G7 dans son propre complexe de Floride, et caresserait même l’idée de vendre son hôtel de Washington, où les Saoudiens louent souvent des centaines de chambres vides pour verser au président des pots-de-vin déguisés.

    BREXIT

    Fondation Jean Jaurès - Brexit : casse-tête et casse-pipe, Jean-Philippe Derosier

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, livre, dans sa cinquième contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, son analyse des derniers rebondissements du Brexit.

    Le Brexit n’en finit pas de finir. Et de repartir.

    We have a deal : un temps, l’accord est conclu. Puis, l’instant d’après, il est rejeté, laissant alors planer la menace du no deal, scénario que tous redoutent, à l’exception des Britanniques les plus europhobes, tel Nigel Farage. Les négociations se poursuivent pour aboutir à un nouvel accord, modifié, adapté, approprié… et rejeté, à nouveau.

    Tel est le feuilleton de ces dernières années, digne des plus mauvais soaps car systématiquement construits selon un canevas identique, qui ne surprend jamais.

    Le régime parlementaire britannique, référence en la matière et exemple de stabilité, en souffre

    LAICITE

    L'Aurore - Voir au-delà du voile, Gilles Clavreul

      Quelle mouche l’a donc piqué ? En déplacement à La Réunion – un déplacement tourné vers les sujets économiques et sociaux – Emmanuel Macron est longuement revenu, une fois encore, sur l’énième polémique sur le voile, déclenchée par la lamentable interpellation d’un élu d’extrême-droite à l’encontre d’une femme voilée assistant à une session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

    Une majorité de plus en plus agitée

    Retour en arrière : le discours très ferme prononcé après l’attentat de la préfecture de police, appelant à lutter sans faiblesse contre « l’hydre islamiste », manifestait une netteté nouvelle, tardive mais bienvenue, pour dénoncer non pas seulement le terrorisme qui tue, mais aussi l’islamisme qui enflamme les consciences et conditionne les esprits. Puis survient la « polémique Odoul », et les choses se compliquent d’un coup : non pas sur la dénonciation du comportement de l’édile, là-dessus le consensus est presque général ; mais sur le statut des mères accompagnatrices et, plus largement, sur le regard porté sur le voile par les acteurs politiques. Mais voilà que s’opposent, de nouveau, au sein de la majorité, la ligne libérale et accommodante défendue notamment par le député Aurélien Taché, et une ligne républicaine et ferme incarnée par Jean-Michel Blanquer qui, tout en rappelant le droit existant – les mères accompagnatrices sont de simples usagers du service public, elles peuvent user de leur liberté d’expression du moment qu’elles ne font pas de prosélytisme - affirme que le voile n’est « pas souhaitable » dans notre société. A partir de là, et comme nous l’avons dit depuis longtemps, apparaissent deux macronismes irréconciliables ; au point que le Premier ministre tente, sans grand succès, de calmer le jeu, en réaffirmant la volonté du gouvernement de lutter avec la dernière énergie contre « le communautarisme », tout en excluant que la majorité rejoigne la proposition de loi des Républicains interdisant les signes religieux des mères accompagnatrices. Las, cela ne suffit pas, et la polémique s’envenime au point que le ministre de l’Education demande des sanctions disciplinaires contre Aurélien Taché.

    PAYS DU GOLFE

    À propos de : Y. Elsheshtawy, Temporary Cities. Resisting Transience in Arabia, et de : H. Molotch, D. Ponzini (dir.), The New Arab Urban. Gulf Cities of Wealth, Ambition and Distress.

    Lieux d’un hypercapitalisme débridé, perché au sommet des skylines, les villes du Golfe sont aussi des lieux hybrides où s’expriment des logiques transnationales et même des résistances citadines. Deux ouvrages y font entendre un nouveau souffle.

    Il y a un peu plus de dix ans, Mike Davis, le célèbre anthropologue « radical » américain, après un bref séjour aux Émirats Arabes Unis, publiait Le stade Dubaï du capitalisme (2007, Les prairies ordinaires ). Il y voyait alors le « pire des mondes possibles » (autre titre majeur de Mike Davis, paru en français en 2006 à La Découverte ), fondé sur l’opulence économique, l’autoritarisme et la domination socio-raciale. Depuis lors, la littérature scientifique et journalistique la plus accessible sur les villes du Golfe souscrit généralement à cette grille de lecture.

    DESINTERMEDIATION

    Fondation Jean Jaurès - La désintermédiation ou le péril de la société blockchain, Maxime des Gayets

    La désintermédiation s’est imposée dans toutes nos dimensions sociales et sociétales, les agents intermédiaires étant effacés au nom de leur manque d’efficacité économique. Pour Maxime des Gayets, il serait temps de s’interroger sur leur utilité sociale, au risque d’un péril promis par la société blockchain.

    Les dénonciations de la société bloquée les avaient délégitimés. L’horizon d’une société « liquide » va les achever. Les intermédiaires n’auraient plus de raison d’être. Il en va des professions réglementées bien sûr, des notaires aux chauffeurs de taxi. Mais aussi de tout ce qui est fait œuvre de médiation entre le consommateur et le produit, voire de moyen d’expression entre l’opinion et le pouvoir. Car la désintermédiation s’est imposée dans toutes nos dimensions sociales et sociétales. L’efficacité de la relation directe prévaut aujourd’hui à tout type de filtre, qui ne peut être vu que comme une entrave. Lui qui fut pendant si longtemps une protection.

  • L'actualité des socialistes du 4 au 10 octobre

    PS

    Libé - Hervé Saulignac (PS) : «J’aimerais faire un jour 100% aux élections»

    Ils font partie des nouveaux visages de la politique française mais demeurent méconnus du grand public. Chez Pol part à leur rencontre. Aujourd’hui, le député PS de l'Ardèche, Hervé Saulignac.

    ITALIE

    Fondation Jean Jaurès - L’Italie et son Parlement

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, consacre sa troisième contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie à la révision constitutionnelle, en Italie, tendant à réduire le nombre de parlementaires. Un débat qui trouve un écho de l’autre côté des Alpes.

    Le 8 octobre 2019, la Chambre des députés italienne vote définitivement une révision constitutionnelle tendant à réduire le nombre de parlementaires.

    Les articles 56 et 57 de la Constitution prévoient respectivement 630 députés et 315 sénateurs (à ces derniers s’ajoutant les anciens présidents de la République, membres de droit, ainsi qu’un maximum de cinq sénateurs nommés à vie par le président de la République, pour avoir « distingué la patrie de leurs très hauts mérites dans le secteur social, scientifique, artistique et littéraire ». La révision prévoit d’en réduire les effectifs à 400 députés et 200 sénateurs (auxquels s’ajouteront encore les sénateurs à vie), soit une réduction de 36,5 %.

    C’est un débat que l’on connaît également en France, où une réforme initiale proposait de réduire de 30 % le nombre de parlementaires, tandis qu’un projet de loi organique est actuellement sur le bureau de l’Assemblée nationale, prévoyant d’abaisser ce nombre de 25 %.

    Ce léger changement ne modifie en rien la position que l’on a déjà exprimée sur le sujet : une telle réduction asphyxierait la représentation parlementaire française et mènerait notre démocratie parlementaire à l’embolie.

    ETATS UNIS

    Le Vent se lève - La guerre larvée au sein du Parti démocrate

    À l’image des divisions politiques et stratégiques qui traversent le parti démocrate, un nombre record de candidats briguent l’investiture pour la présidentielle de 2020. De vingt-quatre en avril, ils sont encore une douzaine à faire campagne à cinq mois du premier scrutin. Trois candidats font la course en tête : le centriste Joe Biden, la sociale-démocrate Elizabeth Warren et le socialiste Bernie Sanders. Par Politicoboy.

    Pour comprendre les difficultés du Parti démocrate et les particularités de cette primaire, il faut revenir quatre ans en arrière.

    En 2016, Hillary Clinton mobilise ses réseaux d’influence pour s’assurer du soutien de la machine démocrate. Barack Obama, les cadres du parti, la presse libérale et l’appareil financier font bloc derrière sa candidature. Ses principaux adversaires jettent rapidement l’éponge. Joe Biden est vivement encouragé à rester sur la touche – « Vous ne réalisez pas ce dont ils sont capables, les Clinton essayeront de me détruire » confira-t-il en off. À gauche, Elizabeth Warren renonce à se présenter et apporte son soutien à Hillary Clinton.

    GRETA

    Le Monde - Attaques contre Greta Thunberg : « On accuse les autistes de ne pas avoir d’émotions depuis longtemps »

    Pour Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, ces critiques sont emblématiques d’une méconnaissance de ce trouble.

    La jeune militante écologiste Greta Thunberg est la cible d’attaques régulières. Au-delà de ses positions politiques, de son physique, de son sexe, ou de son jeune âge, son handicap aussi est ciblé. Greta Thunberg est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme légère de trouble autistique qui rend, notamment, les interactions sociales plus difficiles.

    Certains de ses détracteurs la qualifient ainsi « d’enfant illuminée » qui serait « au bord de l’effondrement psychiatrique », à l’instar du médecin urologue et essayiste Laurent Alexandre. D’autres l’accusent d’être froide et distante ou même d’être incapable d’émotions, comme le journal Causeur qui la compare à un « automate ».

  • L'actualité des socialistes du 27 septembre au 3 octobre

    CHRISTINE RENON

    Libé - Après le suicide de Christine Renon, le silence qui dérange

    Le geste de la directrice d’école a touché nombre de ses collègues, qui se sont reconnus dans son ras-le-bol et son état d’épuisement. Les syndicats enseignants ont appelé à des grèves et des rassemblements devant les rectorats.

    «Le geste désespéré de Christine, directrice de l’école Méhul à Pantin (Seine-Saint-Denis), bouleverse toute notre profession.» En quelques heures, une pétition lancée mercredi par les syndicats enseignants dépassait déjà les 73 000 signatures en fin de journée. La moitié des écoles du département devraient être fermées ce jeudi, des appels à la grève ont aussi été lancés dans d’autres : Finistère, Haute-Garonne, Haute-Corse… Ailleurs, des rassemblements sont prévus devant les rectorats «pour rendre à Christine Renon l’hommage qu’elle mérite».

    BUDGET

    BFM - Valérie Rabault (PS) dénonce les "chausse-trappes" du budget 2020

    La présidente du groupe socialiste à l'Assemblée et secrétaire de la Commission des finances épingle un budget "sans saveur" et "sans ambitions.

    LVSL - Comment la France insoumise est devenue un parti de gauche contestataire

    Après une campagne présidentielle en 2017 quasiment parfaite, les déconvenues se sont multipliées pour la France insoumise. Bien qu’une part de celles-ci puisse être imputée à des facteurs extérieurs, la réalité est que les erreurs stratégiques ont été nombreuses et qu’elles sont bien au cœur de la débâcle qui a conduit le mouvement à passer de 19,6 % des voix aux présidentielles à 6,3 % aux européennes. En cause, une vision de la politique qui relève de la guerre de mouvement permanente et d’une agressivité excessive dans le discours, notamment pendant les périodes qui se prêtaient à un récit plus consensuel et moins clivant. Analyse.

    JEUX OLYMPIQUES

    Fondation Jean Jaurès - Le budget des sports 2020 gonflé par les Jeux olympiques

    Après deux années de baisses consécutives, qui avaient provoqué la déception et l’inquiétude du mouvement sportif, le budget du ministère des Sports est annoncé à la hausse dans le projet de loi de finances 2020. Présenté le 27 septembre 2019 par la ministre Roxana Maracineanu, il passe de 525 millions d’euros en 2019 à 710,42 millions d’euros, soit une augmentation de 35,5 %. Pour Richard Bouigue et Pierre Rondeau, derrière l’annonce d’un budget « inédit » depuis 2006, se cache en fait un budget principalement gonflé par l’enveloppe des Jeux olympiques.

    WILLIAM THOMPSON

    La Vie des idées - William Thompson, pionnier du socialisme européen

    Aristocrate irlandais, économiste, philosophe et défenseur des droits des femmes, William Thompson fut l’une des grandes figures du socialisme avant Marx. Aujourd’hui négligée, sa pensée trouve des échos dans les grands débats actuels, entre critique du capitalisme et montée du féminisme.

    En 1830, le poète et auteur anglais John Minter Morgan adresse un hommage appuyé à l’un de ses contemporains et amis, le socialiste irlandais William Thompson (1775-1833) : « Thompson, négligé de tous - dont les accomplissements dépassent de loin / la portée des piètres capacités de ceux qui le critiquent ! - /, leur a appris la sagesse, car les voici désormais muets. / Mais lorsque sera passée cette plus faible génération, / Et qu’à force de lutte des vérités délivrées enfin s’élèveront / Alors, son mérite transcendant sera révélé / Et de lointaines nations, par son génie, seront illuminées » [1]. Devenu célèbre en 1824 avec son Inquiry into the Principles of Wealth [Enquête sur les principes de la distribution de la richesse], réflexion sur l’origine des inégalités économiques et sociales à l’heure du capitalisme et de l’industrialisation modernes, Thompson devient dans les années 1820 et 1830 l’une des figures centrales du premier mouvement socialiste britannique, qui se fédère alors autour de Robert Owen (1771-1858). Mais en dépit des louanges au ton prophétique que lui consacre John Minter Morgan, William Thompson demeure une figure historique relativement oubliée. La génération dont parle le poète est passée depuis fort longtemps, et bien d’autres après elle, mais on méconnaît encore son nom, sans parler du « mérite » et du « génie » qu’il lui attribuait. Pourtant, sa pensée économique et politique le place parmi les précurseurs du socialisme britannique et européen, notamment dans la constitution de la notion de plus-value, qui sera plus tard centrale à la pensée de Marx. Auprès de Robert Owen, il fut également l’un des premiers théoriciens et militants de l’économie coopérative. Enfin, sa condamnation de la condition des femmes en son temps l’impose en tant que penseur incontournable, à replacer entre Mary Wollstonecraft et John Stuart Mill dans l’histoire du féminisme britannique.

    LYON

    Lyon Capitale - Lyon : Macron met un clou dans le cercueil de l'Anneau des sciences

    Alors que la question de la construction de l'Anneau des sciences se fait de plus en plus forte à Lyon, se pose également celle de son financement. Emmanuel Macron vient de mettre un clou dans le cercueil de cette infrastructure censée boucler le périphérique de Lyon d'ici 2030, voire bien plus tard.

    L'autoroute urbaine de l'Anneau des sciences est un serpent de mer à Lyon qui fait parler de lui depuis plus de trente ans. Censé boucler le périphérique autour de 2030, ce projet a encore pris du retard et se retrouve sous le feu de nombreuses critiques. Mais au-delà de la question de sa nécessité dans un contexte où la question climatique se fait de plus en plus importante, se pose avant tout celle de son financement.