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Revue de presse - Page 13

  • L'actualité des socialistes du 6 au 12 décembre

    CLIMAT

    Le Monde - Climat : l’année 2019 devrait conclure la décennie la plus chaude jamais enregistrée

    Sur dix mois, la température moyenne mondiale a été plus élevée d’environ 1,1 °C comparé à la période préindustrielle, selon l’Organisation météorologique mondiale.

    Avec son lot d’incendies, de sécheresses, de canicules et d’ouragans, 2019 devrait s’inscrire parmi les trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850 et vient conclure une décennie « de chaleur exceptionnelle », ont annoncé les Nations unies à l’occasion de la COP25 à Madrid, mardi 3 décembre.

    « L’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines », a fait savoir l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la Conférence des parties sur le climat, qui doit se poursuivre jusqu’au 13 décembre.

    PRECARITE

    Observatoire des inégalités - La précarité de l’emploi augmente

    Données 5 décembre 2019

    Depuis 2014, le taux de précarité de l’emploi a repris sa progression. Sur le long terme, la hausse de la précarité traduit un changement en profondeur du marché du travail qui frappe surtout les jeunes et les personnes peu diplômées.

    Après des années de stagnation, la part des emplois précaires (contrats à durée déterminée, intérim et apprentissage) dans l’emploi total a repris sa progression. Le taux de précarité atteint 13,5 % en 2018, contre 12,1 % en 2014. Il s’agit essentiellement de personnes en contrat à durée déterminée et d’intérimaires (lire notre article « 3,7 millions de salariés précaires en France »).

    L'observatoire des inégalités - Le mal-emploi toujours au plus haut

    Données 5 décembre 2019

    Jamais le mal-emploi n’a été aussi élevé que ces quatre dernières années. Il touche désormais huit millions de personnes, un actif sur quatre. Le chômage diminue lentement depuis 2015, mais la précarité du travail augmente.

    Chômeurs, travailleurs précaires, découragés du travail : nous estimons à huit millions de personnes le nombre de victimes du mal-emploi en 2018. Il concerne une personne sur quatre parmi les adultes qui ont un emploi ou désirent travailler. Le mal-emploi concerne 2,8 millions de personnes de plus qu’en 1990. Il place des millions de personnes dans l’insécurité sociale, avec des horizons de vie raccourcis, quand une majorité est assurée de la stabilité d’un contrat à durée indéterminée.

    Observatoire des inégalités - L’évolution de la précarité de l’emploi selon l’âge

    Données 4 décembre 2019

    Parmi les jeunes de 15 à 24 ans qui travaillent, plus de la moitié ont un emploi précaire, contre 17 % au début des années 1980. Pour les 25-49 ans, le taux de précarité est passé de 3 % à 12 %.

    La précarité de l’emploi [1] est passée de 17,2 % à 53,7 % entre 1982 et 2018 chez les 15-24 ans qui travaillent. Les jeunes sont bien plus touchés que les autres classes d’âge, même si la précarité a augmenté pour tous. Le taux est passé de 2,9 % à 11,5 % chez les 25-49 ans et de 2,3 % à 6,2 % chez les plus de 50 ans.

    La montée de la précarité de l’emploi a été particulièrement forte entre le début des années 1980 et le début des années 2000. Le taux de précarité des 15-24 ans atteint déjà 47 % en 2000. Jusqu’à la crise financière de 2008, ce taux semblait stabilisé. Entre 2008 et 2016, il est reparti à la hausse pour dépasser les 50 %. Depuis, il stagne. En comparaison, les autres catégories d’âge ont été relativement épargnées. Une partie du phénomène s’explique, il est vrai, par l’apprentissage : la part des apprentis dans l’emploi des jeunes est passée de 4 % à 17 % entre 1982 et 2018.

    Observatoire des inégalités - 39 % des jeunes travailleurs non diplômés en emploi précaire

    Données 4 décembre 2019

    Cinq ans après leur entrée dans la vie active, 12 % des diplômés du supérieur occupent un emploi précaire, contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme. La sécurité de l’emploi des jeunes travailleurs dépend fortement de leur qualification.

    12 % des jeunes travailleurs sortis de l’école depuis plus de cinq ans et moins de dix ans avec un diplôme supérieur à bac + 2 en poche occupent un emploi précaire [1], contre 39 % de ceux qui n’ont aucun diplôme selon les données 2018 de l’Insee. La précarité de l’emploi ne concerne pas, loin s’en faut, tout le marché du travail. Elle porte sur une partie de la population souvent jeune [2] et peu qualifiée qui n’accède qu’à des postes en intérim ou en contrat à durée déterminée. Ces travailleurs assurent la flexibilité de la production de l’industrie (souvent des jeunes hommes) comme des services (souvent des jeunes femmes).

    GLYPHOSATE

    France TV Info - Glyphosate : l'Agence nationale de sécurité sanitaire annonce le retrait de la vente de 36 produits dès 2020

    Ces produits représentaient en 2018 près des trois quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles.

    Trente-six produits à base de glyphosate vont être retirés de la vente en France, a annoncé, lundi 9 décembre, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ces produits représentaient en 2018 près des trois-quarts des produits à base de glyphosate vendus en France pour des usages agricoles et non agricoles, précise l'Anses dans son communiqué.

    LA GREVE

    France Culture - Réforme des retraites : le combat des cheminots

    Le gouvernement poursuit les discussions sur sa réforme très contestée des retraites et se prépare à un mouvement massif voire durable à partir du 5 décembre. Jeudi noir dans les transports annoncé. Les cheminots lancent toutes leurs forces dans une grève qu'ils promettent illimitée.

    Dans une large coalition, syndicats, partis d'opposition et "gilets jaunes" appellent à faire grève et à manifester le 5 décembre contre la réforme des retraites qu'Emmanuel Macron est déterminé à "conduire à bien", une mobilisation qui s'annonce suivie dans les transports et fait resurgir le spectre de 1995.

    France Culture - SNCF : quand la réforme jetait Ricœur contre Bourdieu... il y a 24 ans

    En 1995, les intellectuels et la gauche française se fracassaient sur la réforme des retraites, de l'assurance maladie et le statut des cheminots. 24 ans plus tard, c'est Emmanuel Macron, qui se présente en héritier de Ricoeur, qui boucle la réforme avortée du Plan Juppé.

    De décembre 1995, on se souvient en France avoir beaucoup marché - pendant trois semaines. Et aussi que la gauche intellectuelle et universitaire s'est fracassée sur la réforme de la discorde. C’est le plan Juppé sur la Sécurité sociale et le système de retraites qui donnera lieu aux grèves de 1995. La réforme est annoncée par le Premier ministre de l'époque, le 15 novembre, à l'Assemblée nationale, alors que plusieurs journées de grève viennent déjà d’avoir lieu ; elle comporte notamment une réforme des retraites, avec un alignement des fonctionnaires sur les salariés du privé et le passage de 37,5 à quarante années de cotisation, et un vaste plan de refondation du statut des cheminots qu’on résumera par “la fin des régimes spéciaux”. 

    LES RETRAITES

    Le Monde Diplomatique - Retraite à points... de non-retour par Martine Bulard

    Selon les « éléments de langage » (expression branchée pour dire propagande) du gouvernement, les grèves de cette fin d’année dans les transports, l’enseignement, les universités, les hôpitaux, la radio publique, parmi les policiers, etc., seraient menées par des privilégiés qui défendent leurs régimes spéciaux de retraite. Vieille tactique de division.

    S’il est vrai que le droit de grève est mieux respecté dans les services publics — c’est aussi pour cela que les pouvoirs successifs s’acharnent à les démanteler —, la réforme des retraites concerne toute la population, salariés et chômeurs, et tous verront leur pension réduite — sauf les très, très, très gros salaires. La propagande n’a guère emporté la conviction. Et le mécontentement des couches populaires et moyennes, comme l’a montré la mobilisation des « gilets jaunes », est si profond que l’approbation ou le soutien à la grève l’emportent sur sa condamnation.

    LES MEDIAS

    Le Vent se lève - Julia Cagé : « Les médias ne sont pas des entreprises comme les autres »

    Nous avons interrogé Julia Cagé, spécialiste de la situation économique de la presse française et partisane du statut « d’entreprise de presse à but non lucratif ». Nous l’avons questionnée sur les transformations juridiques récentes des grandes rédactions telles que Le Monde et Mediapart, ainsi que sur la réforme de l’audiovisuel public portée par le ministre de la culture et de la communication, Franck Riester, qui lui fait craindre une nouvelle politique d’austérité dans ce secteur. Propos recueillis par Simon Woillet et Arthur Cebal.

    USA

    Le Vent se lève - Comment les milliardaires tentent d’acheter la primaire démocrate pour contrer Sanders

    Au grand dam des électeurs, le nombre de candidats à la primaire démocrate ne cesse d’augmenter. L’arrivée du milliardaire Michael Bloomberg et du gestionnaire de fonds d’investissement Deval Patrick marque le franchissement d’un nouveau palier dans la panique des élites néolibérales face à la montée de la gauche américaine, au risque de faire imploser le parti démocrate et d’offrir un second mandat à Donald Trump.

    Comme nous l’écrivions précédemment, face au succès des candidatures de Warren et Sanders, les élites démocrates paniquent. Malgré la défaite d’Hillary Clinton en 2016 et les sondages prometteurs de deux candidats marqués à gauche dans d’hypothétiques duels face à Trump, ces cercles de dirigeants restent convaincus que seul un candidat modéré peut l’emporter face à l’ancienne star de téléréalité. À cette curieuse certitude s’ajoute une forte angoisse à l’idée de s’aliéner la classe des ultra-riches qui contribue au financement du parti et dont certains éléments ont déjà indiqué préférer Trump à Elizabeth Warren.

    LE SOMMEIL

    Fondation Jean Jaurès - Mon sommeil, mon maire et moi : comment les élus peuvent protéger notre repos ?

    Le sommeil : voilà un sujet pour les mairies, les départements, les régions ; un sujet prometteur, mobilisateur, novateur. Face à la défiance ressentie par tant de citoyennes et de citoyens vis-à-vis du politique, à la déception éprouvée quant aux capacités des élus à agir sur le concret de nos vies, il y a là une possibilité inédite d’en manifester la puissance, l’utilité et l’imagination. 

    L’expérience est banale. Lorsque des amis nous font visiter leur maison ou leur appartement, la majorité des pièces du logis nous sont présentées sans difficulté et souvent avec fierté : ainsi de la cuisine et du salon, de la véranda comme du jardin. Ils sont le reflet du bon goût supposé des hôtes du foyer. Mais, quand il s’agit de la chambre à coucher, la visite s’arrête net, devant la porte, qui doit rester fermée.

  • L'actualité des socialistes du 29 novembre au 6 décembre

    A LA UNE
     

    A la veille du mouvement social de jeudi, le député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti socialiste accuse le gouvernement d'« organiser le déficit pour mieux crier « au trou » comme d'autres criaient « au loup » ». Olivier Faure dénonce un « simulacre de négociation » sur la forme et une « opération de régression comptable » sur le fond.

    20 minutes - RIP pour ADP : Le cap du million de signatures dépassé, d’après le Conseil constitutionnel

    PRIVATISATION Il faudrait légalement 4,7 millions de signatures pour qu’un référendum soit organisé pour valider, ou non, la privatisation d’Aéroports de Paris

    Le projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP) a franchi ce mercredi le million de soutiens, un cap symbolique sur lequel ses partisans misent pour pousser le président Emmanuel Macron à consulter les Français.

    Le Conseil constitutionnel a enregistré au 4 décembre 1.000.500 signatures. Pour être validé, le projet doit être approuvé par un dixième des électeurs inscrits (4,7 millions de personnes) d’ici mi-mars. C’est 31.500 soutiens de plus que lors du dernier pointage effectué par les « Sages » le 20 novembre (969.000 soutiens)

    CLIMAT

    TV5monde - COP 25 à Madrid : "Nous marchons comme des somnambules vers la catastrophe climatique"

    La COP 25 s'ouvre ce lundi 2 décembre 2019 à Madrid. Pendant dix jours, les pays signataires de l'accord de Paris sur le climat vont tenter de régler leurs points de désaccords et de faire avancer sa mise en oeuvre. Mais il n'est pas évident que les catastrophes climatiques à répétition et les manifestations pour le climat à travers le monde ne soient suffisantes pour accélérer le tempo.

    Le Parisien - Biodiversité : les youtubeurs stars vous lancent 11 défis pour sauver la planète

    Des stars de l’Internet, du sport et du monde du spectacle vont se lancer des défis et mobiliser leur immense communauté sur le web pour protéger le vivant. Nous dévoilons leur vidéo en exclusivité.

    Ils regroupent des millions d'abonnés sur leur chaîne YouTube, leurs comptes Instagram et divers réseaux sociaux… Pendant 11 jours, des youtubeurs comme Norman, Enjoy Phoenix ou Akim Omiri mais aussi des sportifs comme le handballeur Nikola Karabatic ou des actrices comme Juliette Trésanini (« Demain nous appartient sur TF1 ») vont comme l'année dernière multiplier les défis en faveur de l'environnement sous la bannière « On est prêt ». Leur mission : mobiliser leur immense communauté.

    DEMOCRATIE PARTICIPATIVE

    Le Soir - Première mondiale à Bruxelles: des citoyens siégeront au Parlement

    NATION DEMOCRATIQUE
     

    À propos de David Djaïz, Slow Démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main, Allary Éditions

    Le nouveau grand compromis à inventer entre capitalisme, démocratie et système-Terre passera, selon David Djaïz, par une réhabilitation de la nation démocratique, vecteur premier des solidarités sociales et territoriales et seule à même de décélérer la mondialisation.

    Après une exploration de la notion de guerre civile dans La Guerre civile n’aura pas lieu, un premier essai publié aux éditions du Cerf en 2017, David Djaïz engage avec Slow Démocratie une réflexion d’ensemble sur la crise du capitalisme démocratique qu’il articule de manière originale avec une acception positive de la nation. Loin du commerce des jeunes conservateurs choyés par des médias en mal de polémiques faciles, les éditions Allary offrent à D. Djaïz l’espace d’une plongée dans les matérialités historiques de notre époque et ses conséquences politiques, sociales et territoriales. Mais loin de se satisfaire du constat alarmant d’une montée inexorable des populismes, D. Djaïz formule la possibilité collective d’une voie de dégagement : celle du recentrement – et non pas du repli – autour de la nation démocratique comme lieu premier des solidarités sociales et territoriales.

    ECOLE

    Observatoire des inégalités - École : des raisons de garder espoir

    Données 27 novembre 2019

    En France, les jeunes quittant l’école sans diplôme sont de moins en moins nombreux. Dans le monde, de plus en plus d’enfants vont à l’école. Deux signes que « tout ne va pas si mal », extraits du livre-revue Oblik n° 3, actuellement en kiosque.

    En quarante ans, la proportion de jeunes sortant du système scolaire avec au mieux le brevet des collèges a été divisée par quatre ! C’est l’un des indicateurs les plus parlants de l’ampleur du long mouvement de démocratisation scolaire qui a caractérisé la France depuis les années 1970. L’instauration du collège dit « unique » (loi Haby de 1975) y a fortement contribué. Mettant fin à l’orientation précoce des élèves en difficulté vers des voies professionnalisantes, elle a encouragé la poursuite d’études dans le secondaire et le supérieur. De quoi alimenter, bien sûr, les jérémiades des tenants de l’élitisme scolaire, convaincus que désormais « le bac est donné à tout le monde »… Pourtant, alors que le diplôme est devenu une condition sine qua non de l’emploi, c’est bien le sort très incertain de ces quelque 80 000 jeunes quittant encore l’école avec au mieux le brevet qui doit rester la préoccupation majeure du système éducatif français.

    LES RICHES

    Observatoire des inégalités - Comment évolue la part des revenus captée par les riches ?

    Données 22 novembre 2019

    Les 10 % les plus aisés reçoivent un tiers de l’ensemble des revenus avant impôt. Le 1 % le plus riche en touche 11 %. Une part qui augmente depuis le début des années 1980.

    Les 10 % les plus riches reçoivent près d’un tiers du total des revenus en France [1], avant impôts et prestations sociales (données 2014). C’est beaucoup moins qu’au début du XXe siècle, quand ils en recevaient la moitié. Leur part s’est érodée lors des deux grandes guerres mondiales et sous l’effet de la crise des années 1930. Elle est remontée au cours des vingt premières années des Trente Glorieuses : la très forte croissance des revenus de cette période a d’abord profité aux plus aisés.

    COMPLOTISME

    France Culture - Mécaniques du complotisme, saison 4 : la Révolution française, à la croisée des complots

    Présentation de "Mécaniques du complotisme" . 11 septembre, vaccins, premiers pas sur la lune, sionisme, grand remplacement, chemtrails… Les enquêtes d'opinion le montrent : sur un nombre grandissant de sujets, les Français sont friands de complotisme. Hier cantonnées aux marges, les théories les plus improbables ont gagné en audience et en respectabilité. De l'internaute anonyme au chef d'Etat populiste, des librairies spécialisées aux plateformes de streaming, des cafés du commerce aux plateaux télé, on les retrouve désormais dans toutes les strates de la société. Par quelle mécanique une théorie complotiste née dans l’imagination de quelques uns parvient-elle à devenir un phénomène culturel majeur ? Pour comprendre cette progression, appréhender leur attrait et, peut-être, atteindre leurs relayeurs crédules, il faut en revenir à leurs origines et identifier leurs concepteurs.

    METAUX RARES

    La Presse.ca - Métaux rares: le côté sombre de la transition énergétique

    Ils portent des noms comme vanadium, lutécium, antimoine, cobalt ou lanthane. Ces métaux rares font fonctionner autant nos téléphones mobiles que les batteries des voitures électriques, les panneaux solaires et les éoliennes. Dans un livre intitulé La guerre des métaux rares – La face cachée de la transition énergétique et numérique, le journaliste français Guillaume Pitron braque les projecteurs sur la position dominante de la Chine dans ce marché… et sur les dommages environnementaux qui en découlent. Entretien.

     

  • L'actualité des socialistes du 22 au 28 novembre

    A LA UNE

    Libé - Marche #NousToutes : «Etre ici, c'est comme un cri de rage»

    A l'appel du collectif féministe, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées ce samedi dans les rues de Paris pour «dénoncer l'impunité des agresseurs» et réclamer plus de moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

    De mémoire de militante, elle n’a «jamais vu de manif aussi énorme». «Voir ça de mon vivant, c’est tout simplement extraordinaire», enthousiasme-t-elle, émue. Et d’ajouter: «Enfin #MeToo arrive en France». A 71 ans, l’écrivaine et militante féministe Florence Montreynaud, initiatrice, entre autres, du manifeste des Chiennes de garde, paru il y a vingt ans, s’est jointe à la marche contre les violences sexistes et sexuelles organisée ce samedi à Paris par le mouvement #NousToutes.

    CLIMAT

    Le Monde - Concentration record de gaz à effet de serre en 2018 et « aucun signe de ralentissement »

    Selon l’Organisation météorologique mondiale, « la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années ».

    Les principaux gaz à effet de serre (GES) à l’origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux records de concentration en 2018, a mis en garde l’Organisation des Nations unies (ONU), lundi 25 novembre. « Il n’y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, (…) malgré tous les engagements pris au titre de l’accord de Paris sur le climat », a pointé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, à l’occasion de la publication du bulletin annuel de l’instance sur le sujet.

    PORTRAIT SOCIAL

    France Info - Temps de travail, niveau de vie, immigration... Comment la société française a évolué depuis quarante ans

    L'Insee brosse un "portrait social" de la France basé sur une série de statistiques concernant la qualité de vie, la répartition du travail ou encore l'évolution de l'immigration. 

    Une étude d'une ampleur impressionnante. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé mardi 19 novembre son rapport annuel "France, portrait social", qui se penche sur l'évolution de la société depuis le milieu des années 1970. 

    Ce document de 290 pages se penche sur quarante ans d'évolution de la population française en termes de démographie, de temps de travail, d'inégalités ou encore de niveau de vie. 

    PS

    France Info - "Gilets jaunes" : "Quel est ce gouvernement qui accepte que la liberté publique ne soit plus garantie ?", s'insurge Olivier Faure

    Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, est l'invité de l'émission "Dimanche en politique", dimanche 24 novembre.

    À l'évocation du "gilet jaune" Manuel, blessé par une grenade à Paris le 16 novembre, Olivier Faure est intransigeant avec le gouvernement : "Quel est ce pays dans lequel, semaine après semaine, des manifestantes et des manifestants se retrouvent avec un œil en moins ? Quel est ce gouvernement qui accepte que la liberté publique ne soit plus garantie ? Je ne peux qu'être solidaire avec ces hommes et ces femmes qui, depuis un an, disent leur colère, et le font malheureusement dans des conditions où la puissance publique n'est plus en mesure d'assurer leur sécurité".

    20 minutes - Grève du 5 décembre : Le PS appelle ses sympathisants à manifester

    CORTEGE Olivier Faure, premier secrétaire du parti, estime que « il n'y a qu'un régime spécial que les manifestants veulent abolir, tout de suite, celui des grandes fortunes »

    Le Conseil national du parti socialiste, réuni samedi à Paris, a appelé à l’unanimité ses sympathisants à participer à la manifestation du 5 décembre. « Le Parti socialiste apporte son soutien à la manifestation du 5 décembre (contre le projet de réforme des retraites) et appelle ses sympathisants à se joindre aux cortèges », à Paris et en province, indique la résolution du PS.

    A Emmanuel Macron, qui a réduit cette manifestation à la défense des régimes spéciaux, Olivier Faure, premier secrétaire du parti, a répondu : « Il n’y a qu’un régime spécial que les manifestants veulent abolir, tout de suite, celui des grandes fortunes », qui sont « renforcées », selon lui, par la politique du président.

    JEUNESSE

    Fondation Jean Jaurès - Jeunes des villes, jeunes des champs : la lutte des classes n’est pas finie, Salomé Berlioux, Jérôme Fourquet, Jérémie Peltier

    Afin d’objectiver une situation encore peu connue, Chemins d’avenirs, la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop ont interrogé les jeunes Français de 17 à 23 ans sur leurs choix d’orientation et leur rapport à l’avenir. Résultat ? Les origines géographiques et sociales continuent d’influer fortement sur la projection de ces jeunes vers l’avenir, sur leur degré d’ambition et sur l’autocensure qu’ils développent, de manière plus ou moins consciente, en fonction de leur milieu d’origine et de leur lieu de résidence.

    Il y a un an, naissait une révolte sociale inédite qui allait bousculer l’agenda politique et médiatique et laisser des traces profondes dans le pays.

    Beaucoup a été dit et écrit sur la fracture que révélait la crise des « gilets jaunes » entre grandes métropoles et territoires périphériques. Nombre d’analyses sociologiques ont notamment montré que les manifestants étaient, au moins lors des « premiers actes », en grande partie issus de cette France des villes moyennes et des petites villes

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les milliardaires représentent un millionième de l’humanité

    Combien de milliardaires dans le monde ? Statistique malaisée, mais ordre de grandeur simple : moins d’une personne sur un million. Une analyse de Julien Damon, sociologue, extraite d’une chronique du magazine Le Point.

    Les milliardaires fascinent ou agacent. C’est selon. La connaissance de leurs situations passe par des bases de données et des classements qui font souvent la couverture des journaux. Ces informations ne captent pourtant qu’une partie de la réalité. Protection de la vie privée et, surtout, opacité dans de nombreux pays, empêchent d’établir un indiscutable tableau.

    Observatoire des inégalités - Jeux d’argent : un impôt sur la fortune du pauvre

    Analyses 14 novembre 2019

    Les dépenses en jeux d’argent pèsent sur les plus pauvres et les moins diplômés. L’État, autorité de tutelle du secteur et principal actionnaire de la Française des Jeux, exploite l’espoir illusoire d’un gros lot. L’analyse et les propositions de Quentin Duroy et Jon D. Wisman, économistes.

    Les recettes publiques issues des produits de la Française des Jeux (FDJ), du Pari Mutuel Urbain (PMU), des jeux en ligne et des casinos s’apparentent à un impôt « régressif » [1]. Les ménages les plus démunis y laissent en effet à l’État un pourcentage de leurs revenus supérieur à celui des catégories aisées. Les plus défavorisés jouent davantage et, de fait, payent cet impôt sur la base d’une promesse illusoire d’un futur meilleur. Le développement incontrôlé des jeux d’argent nourrit les recettes fiscales de l’État censé réguler ces activités, mais pèse toujours plus lourd sur les revenus des moins favorisés.

    MUNICIPALES

    Fondation Jean Jaurès - Élections municipales : la fin du nouveau monde, Jean-Philippe Derosier

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, revient dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie sur les enjeux « des plus locales » des élections. 

    Les plus locales des élections présentent un enjeu éminemment national. Tel est le cas des élections municipales et celles des 15 et 22 mars 2020 ne dérogent pas à la règle.

    Le président de la République ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en cherchant à cajoler les maires lors de leur Congrès la semaine dernière, alors qu’il les avait ignorés l’an passé, dans un contexte de crise faisant que son absence avait été particulièrement remarquée.

    L’enjeu politique de ces élections est fondamental, pour toutes les forces politiques en présence.

    Il s’agit d’abord des véritables élections de mi-mandat, temporellement et politiquement. Au regard du calendrier, elles interviennent trois ans après l’élection de la nouvelle majorité et deux ans avant la fin de son mandat. Suffisamment de temps est passé pour juger efficacement d’éventuels résultats et il en reste encore assez pour tenir compte du message qui pourrait être envoyé par les électeurs.

    SOCIETE CIVILE

    France Culture - Pourquoi la société civile ne doit pas gouverner

    Le label "issu de la société civile" est brandi aujourd'hui comme gage de légitimité, d'efficacité, d'authenticité politique. Mais pourquoi venir de la société civile serait-il forcément mieux pour gouverner ? Veut-on tous tous la même chose ? Etre gouverné par quelqu'un comme soi ?

    Lundi 21 octobre, 8h30 environ, j’écoutais la radio et j’ai entendu l’eurodéputée de la France Insoumise, Manon Aubry, grande invitée de la matinale de France Inter. Et elle a employé ce terme devenu désormais un élément de langage : la société civile.
    Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, on s’est habitué à ce terme et on en a une idée, au moins vague…

    En faisant quelques recherches, il est de toute façon facile de trouver des articles et des livres (notamment ceux de Gautier Pirotte, Dominique Colas ou Pierre Rosanvallon) qui en retracent la généalogie et les usages : son apparition dans le sillage du protestantisme luthérien, son utilisation actuelle par Jean-Pierre Raffarin, le mouvement En Marche ou les ONG, sans oublier son traitement incontournable par Hegel, Tocqueville et Marx.

    FEMINISME

    À propos de : Christine Bard, Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri (dir.), Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui, Puf

    Paradoxalement, ce sont les adversaires du féminisme qui ont créé le nom. L’histoire des féminismes est ainsi étroitement liée à l’antiféminisme : un ouvrage interdisciplinaire en retrace les parcours parallèles.

    Face aux progrès en matière d’égalité femme-homme, il est parfois tentant d’oublier que le féminisme est toujours confronté à des opposants influents et puissants. Étudiés dans cet ouvrage sous le terme « antiféministe », ces adversaires ont réussi dès leurs débuts à marquer durablement la lutte pour l’égalité. Le mot féminisme est lui-même issu de cette mouvance antiféministe, puisque dès 1872, Alexandre Dumas fils répand le terme pour désigner ce qu’il appelle « l’entreprise de négation » de la différence naturelle entre les sexes (p. 9). Ironiquement, ce sont donc ses adversaires qui ont créé le terme féminisme avant que les suffragettes françaises se le réapproprient sous la plume d’Hubertine Auclert en 1882.

    LYON

    Les Echos - La Ville de Lyon épinglée sur ses ressources humaines et les clubs sportifs

    Le troisième rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur les mandatures successives de Gérard Collomb, sorti au beau milieu d'une campagne électorale tendue, s'attarde sur les lacunes dans la gouvernance des arrondissements, le contrôle du temps de travail et la commande publique. Les relations avec le club du LOU Rugby et le cas d'une ex-compagne du maire cristallisent les critiques de l'opposition.

  • L'actualité des socialistes du 15 au 21 novembre

    ADP

    Les Echos - ADP : les pro-référendum tout près de la barre du million de signatures

    Selon le dernier décompte, 969.000 Français ont signé la proposition de loi référendaire. Loin des 4,7 millions de paraphes nécessaires, les opposants à la privatisation d'ADP misent sur le seuil symbolique du million pour mettre la pression sur Emmanuel Macron.

    Ils ne déposent pas les armes. Même si la barre des 4,7 millions de signatures est  depuis longtemps hors d'atteinte , les opposants à la privatisation d'ADP continuent de pousser en faveur d'un référendum d'initiative partagée (RIP). Une vingtaine de parlementaires - parmi lesquels les socialistes Olivier Faure, Valérie Rabault, Patrick Kanner, le communiste Pierre Laurent, la LFI Bénédicte Taurine et le LR Gilles Carrez - ont profité ce mercredi du Congrès des maires afin de promouvoir le dispositif, plus précisément les possibilités qui sont offertes aux élus locaux pour le faire connaître.

    5 DECEMBRE

    France Info - Grève du 5 décembre : le coup de pression de la CFDT

    La CFDT-Cheminots a annoncé se rallier à la grève du 5 décembre prochain, contre la réforme des retraites.

    Jeudi 21 novembre, la CFDT-Cheminots a annoncé rejoindre le mouvement du 5 décembre prochain contre la réforme des retraites. "Si le Premier ministre ne prend pas les choses en charge très rapidement et ne répond pas clairement à nos revendications, la CFDT est susceptible d'appeler à la grève le 5 et pas une grève carrée, une grève reconductible, pour obtenir satisfaction", a déclaré le secrétaire général CFDT-Cheminots, Didier Aubert

    RETRAITES

    Alternatives économiques - Tribune Rapport du COR : un déficit construit de toutes pièces, Henri Sterdyniak

    Le gouvernement a demandé au Conseil d’orientation des retraites (COR) de publier une nouvelle prévision des finances du régime allant jusqu’en 2030. Peu de temps donc après la projection de juin, qui allait jusqu’en 2070. Son objectif est clair : il s’agit de montrer que le système est déficitaire et donc qu’il faut des mesures de correction avant 2025, date envisagée pour la mise en place de la retraite par points, « pour redresser l’équilibre financier du régime ».

    LAICITE

    Le Parisien - Laïcité : le virage du PS

    Longtemps hésitant dans la lutte contre le communautarisme, le PS veut désormais afficher une ligne sans ambiguïté en faveur d’une République laïque.

    La décision a été prise discrètement et pourtant elle pourrait s'avérer historique. Par son importance et parce qu'elle renoue avec les sources du socialisme dont le PS — ou tout au moins une partie de ses membres — s'était considérablement écarté depuis les années 1990. Dans la nuit du 5 novembre, le bureau national du parti a décidé à l'unanimité (moins une abstention) que « le principe de la défense d'une République laïque » devait entrer dans le corpus idéologique du PS.

    LE MACRONISME

    Le Vent se lève - Jérôme Sainte-Marie : « Le macronisme est un projet minoritaire »

    Le jour de la parution de son dernier livre, nous avons retrouvé Jérôme Sainte-Marie dans un café du quartier latin. Politologue et président de l’institut PollingVox, il publie en ce mois de novembre un ouvrage intitulé Bloc contre bloc. La dynamique du macronisme aux éditions du Cerf. Enquêtes sociologiques et études d’opinion à l’appui, il y décrit la structuration du bloc élitaire qui forme la base sociale d’Emmanuel Macron. Dans ce livre, dont chaque chapitre s’ouvre par une citation de Karl Marx tirée du 18 brumaire de Louis Bonaparte, il mobilise une grille de lecture qui révèle les grandes dynamiques à l’œuvre dans le moment politique clé que nous vivons. Cet entretien est aussi le moyen de revenir sur le conflit de classes particulièrement violent qu’a constitué le mouvement des gilets jaunes et d’examiner les scénarios politiques qui s’esquissent tandis que la société française continue de se polariser autour de deux blocs antagonistes.

    Non Fiction - Le macronisme

    Deux ans après la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle, il est désormais possible d’analyser son ascension, ses idées et sa manière de gouverner.

    Le macronisme continue de susciter de nombreuses publications. Les plus anciennes, où l’enthousiasme de la découverte avait parfois pris une grande part, ont cédé la place à des livres qui analysent les politiques menées, le soutien ou la méfiance qu’elles s’attirent et l’action du gouvernement et en particulier du président. D’autres cherchent à éclairer, avec un peu plus de recul, les conditions qui ont permis cette conquête du pouvoir et les conclusions que l’on peut en tirer. Leur contenu est souvent très critique et les livres favorables, contrairement à la période qui avait précédé l’élection, se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une main. Ce qui conduit à un dossier quelque peu déséquilibré, mais qui a vocation à être complété par la suite en fonction des parutions.

    BUDGET

    Public Sénat - Budget : les sénateurs PS dénoncent « une politique de Shadoks »

    Pour les sénateurs PS, le gouvernement répond aux crises sociales par des annonces qu’il finance sur d’autres budgets. « On comble en creusant ailleurs » dénonce le sénateur PS Claude Raynal, « c’est les Shadoks ».

    Pourquoi les Shadoks pompent ? On ne le saura jamais. Mais ils ont souvent été source d’inspiration pour les politiques. A la veille du début de l’examen du budget 2020 par le Sénat, les sénateurs PS dénoncent les choix du gouvernement. Ils y voient « une politique de Shadoks » raille Claude Raynal, sénateur PS de la Haute-Garonne et chef de file du groupe sur le projet de loi de finances.

    CONVENTION CLIMAT

    Reporterre - À la convention citoyenne pour le climat, les participants débattent aussi de la justice sociale

    Ce week-end s’est déroulé la troisième session de la convention citoyenne pour le climat. Les 150 citoyens tirés au sort ont présenté une trentaine de mesures à approfondir. Emmanuel Macron a annoncé qu’il serait auditionné par la convention en janvier.

    « Bienvenue dans la complexité ! » C’est par cet avertissement que l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a accueilli les 150 membres de la convention citoyenne pour le climat, réunie pour sa troisième session vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 novembre au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Cette assemblée de 150 personnes tirées au sort , puis choisies par un institut de sondage, doit proposer d’ici fin janvier 2020 des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % en 2030 « dans un esprit de justice sociale », selon les termes de son mandat. Elles seront ensuite soumises soit à référendum, soit au vote du Parlement, soit à une application réglementaire directe, comme promis par Emmanuel Macron. Le président de la République a annoncé dimanche qu’il acceptait de se faire auditionner par la convention en janvier prochain.

    Alternatives économiques - Entretien « La Convention citoyenne pour le climat est une innovation démocratique majeure »

    Professeur de science politique à l’université Paris-1, Loïc Blondiaux est membre du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, au titre de spécialiste de la démocratie participative. Les 150 citoyens tirés au sort ont pour mission de faire des propositions afin d’abaisser de 40 % le niveau des émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990) d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale.

    Deux week-ends de travail ont déjà eu lieu et quatre autres week-ends sont programmés, la Convention étant tenue de rendre son travail le 26 janvier 2020. Il a été prévu qu’elle puisse se réunir une dernière fois, en février, après que le gouvernement ou le président de la République a pris sa décision. Loïc Blondiaux répond aux critiques dont la Convention fait l’objet et salue la qualité du travail participatif en cours.

    LYON

    Paris-Match - Sondage exclusif : Sans Collomb candidat, zizanie à Lyon

    Selon un sondage Ifop, Gérard Collomb qui a choisi de se présenter à la métropole de Lyon n’est pas assuré que la République en Marche alliée au MoDem conservent la ville. Les écologistes seraient même en tête.  

    Gérard Collomb ne pourra pas se couper en deux. Le maire de Lyon sortant a fait son choix: il sera candidat à la métropole et désignera un candidat pour diriger la liste dans la capitale des Gaules. Et c’est là que ça se corse pour l’ancien ministre de l’Intérieur. La République en Marche (LREM) alliée au MoDem ne sont pas du tout assurés de l’emporter. Selon un sondage IFOP commandé par le think tank « Lord Nelson » et que Paris Match publie en exclusivité, les élections municipales seraient marquées par un inédit morcellement électoral rendant le résultat très indécis sans la présence de Gérard Collomb à la tête d’une liste. Deux scénarios ont été testés par l’institut Ifop. Il réserve bien des surprises qui devraient alimenter le débat entre Rhône et Saône.

    PS

    RTL - Olivier Faure : le PS craint "la disparition de la gauche, si elle part divisée aux élections"

    Samedi, le numéro un du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé "collectivement à un grand dépassement" pour sauver son parti.

    La gauche peut "disparaître si elle part divisée aux élections", qu'elles soient "municipales ou présidentielles". Voici le cri d'alarme lancé auprès de l'AFP samedi par le numéro un du PS, Olivier Faure, qui participait à Haute-Goulaine, près de Nantes, à un forum sur la "social-écologie".

    L'ECOLE

    Observatoire des inégalités - Le parcours d’une génération à l’école selon l’origine sociale

    Données 12 novembre 2019

    Au collège, les enfants d’employés et d’ouvriers sont presque trois fois plus nombreux que les enfants de cadres supérieurs. À bac + 5, c’est l’inverse. Que s’est-il passé ?

    Au collège, les enfants d’employés et d’ouvriers sont presque trois fois plus nombreux que les enfants de cadres supérieurs. Au sommet des études supérieures, à bac + 6 ou plus, les enfants de cadres supérieurs sont sept fois plus représentés. Une étude du ministère de l’Enseignement supérieur [1] décrit la trajectoire d’une génération, celle qui a obtenu le bac en 2008, tout au long de ses études. Elle met en lumière la façon dont les écarts entre milieux sociaux se creusent au fil du temps.

    WARREN

    Telos - Elizabeth Warren est-elle socialiste?

    Avec une entrée en campagne réussie d’Elizabeth Warren, une dynamique de campagne qui lui semble favorable a depuis que Joe Biden traîne le boulet ukrainien, la question du programme devient centrale. Si Warren a repris à son compte le « Medicare for all » de Sanders, elle se veut réaliste en matière budgétaire, ne se décrit pas comme anticapitaliste, et vante les mérites du marché dont elle entend restaurer l’efficacité face à la rente, au capitalisme de connivence et à la corruption.

    HOLLANDE

    Fondation Jean Jaurès - Répondre à la crise démocratique

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, analyse, dans sa sixième contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, les propositions institutionnelles de François Hollande.

    C’est ce que François Hollande, président de la République de 2012 à 2017, propose d’aborder dans un ouvrage paru le 23 octobre, chez Fayard. Il a accepté de venir en débattre avec les étudiants, à la faculté de droit de l’université de Lille, ce mardi 12 novembre 2019.

    Dans le cadre d’entretiens, l’ancien président de la République répond aux questions posées par Marc-Olivier Padis, directeur des études de Terra Nova, à partir de son expérience : « J’ai pu moi-même faire le constat des ambiguïtés et des contradictions de notre Constitution. Elle tente de plus en plus mal de conjuguer le régime parlementaire avec une dérive présidentialiste qu’amplifie le quinquennat. Loin d’ajouter les avantages de l’autorité et de la responsabilité, ce mélange des genres aboutit à une confusion au sein de l’exécutif, avec la dyarchie président-Premier ministre, et à une concentration excessive des pouvoirs au détriment du Parlement. Elle conduit la majorité à l’Assemblée nationale à un dilemme impossible : la loyauté jusqu’au bout ou la fronde jusqu’à sa perte » (page 14).

  • L'actualité des socialistes du 8 au 14 novembre

    A LA UNE

    Libé - Municipales 2020 : amplifier les transitions écologique et sociale

    Par Éric Piolle, maire Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) de Grenoble et Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse —

    Si les villes, métropoles et agglomérations jouent un rôle essentiel dans cette transformation politique, elles ne pourront dessiner la France de demain sans une réelle volonté nationale, rappellent les maires de Grenoble et Bourg-en-Bresse.

    CHOMAGE

    PS - La réforme de l’assurance-chômage fera 1,3 million de perdants

    La réforme de l’assurance-chômage du gouvernement est entrée en vigueur le 1er novembre, à travers le durcissement des conditions d’accès : il faudra désormais avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois, au lieu de quatre sur 28 auparavant.
    • D’autres règles, liées au calcul de l’indemnisation journalière ou aux droits rechargeables, entreront en vigueur le 1er avril. sur les 12 premiers mois d’application à plein de la réforme, les droits au chômage baisseront pour plus de la moitié des 2,6 millions de Français indemnisés (environ 1,4 millions) !
    • 710 000 personnes seront négativement impactées par la durcissement des conditions d’accès et 850 000 personnes par les nouvelles règles de calcul. Certains pourront perdre jusqu’à 50% de leur allocation mensuelle comme l’a rappelé Guillaume Garot, député de la Mayenne.

    CLIMAT

    Actu Environnement - Le Réseau action climat met en ligne un calculateur pour une taxe carbone « plus juste »

    Un an après la crise des gilets jaunes, le Réseau action climat met en ligne un calculateur qui évalue une redistribution des recettes de la taxe carbone vers les ménages les plus modestes. Un dispositif proposé à la Convention citoyenne pour le climat.

    Ce jeudi 14 novembre, les ONG Réseau action climat (RAC), Oxfam et Secours catholique Caritas, ont lancé un calculateur permettant d'estimer les effets d'une taxe carbone en France avec une redistribution des recettes vers les ménages les plus vulnérables, pour que cette taxe soit « juste ». Ce calculateur est accessible sur le site Internet du RAC. Il est proposé, un an après le début du mouvement des gilets jaunes, le 17 novembre 2018. La hausse de la taxe carbone, ou composante carbone des taxes sur les énergies fossiles, appliquée aux carburants, est justement à l'origine de leur colère. Sous la pression des manifestants, en décembre 2018, le Premier ministre Édouard Philippe avait annulé l'augmentation de la fiscalité carbone prévue pour 2019. Ce moratoire durera jusqu'en 2020. Le montant de la taxe carbone « est bloqué à 44,60 euros par tonne de CO2 depuis 2018 », rappellent les associations. Soit l'équivalent de 7,5 centimes d'euros par litre d'essence.

    GRENOBLE

    France Bleu - Le PS grenoblois rejoint Eric Piolle après 6 ans de guérilla politique

    Marie-Jo Salat, vice présidente de la métropole de Grenoble, mais opposante farouche à Eric Piolle au sein du conseil municipal de Grenoble, ainsi que Anouch Agobian, rejoindront la majorité RCES aux élections municipales en mars.

    Les élus PS du conseil municipal de Grenoble (Marie-Jo  Salat et Anouch Agobian)  ainsi que le responsable de la section PS de Grenoble  (Maxence Alloto) ont donné une conférence de presse, mercredi soir,  pour annoncer leur ralliement à la liste d'Eric Piolle " l'arc humaniste " pour les élections municipales de mars 2020.

    LAICITE

    Marianne - Marche contre l'islamophobie : Charb, trahi par Mélenchon

    L'attentat contre la mosquée de Bayonne appelait une riposte de tous ceux qui ne sauraient confondre le combat laïque avec les appels à la haine contre une catégorie de citoyens français constamment renvoyés à leur religion, réelle ou supposée. Aucun homme politique n'était mieux placé que Jean-Luc Mélenchon pour prendre l'initiative d'un rassemblement clairement antiraciste et antifasciste, empêchant la récupération de l'inquiétude de Français et d'immigrés, renvoyés à la définition coloniale de populations musulmanes. Candidat du Front de gauche en 2012, Mélenchon parlait une belle langue laïque et républicaine, qui lui avait valu le soutien de Charb. Le directeur de la publication de Charlie n'était pas un de ces artistes mondains que l'on installe dans le carré VIP des meetings électoraux. Charb était profondément engagé, il rêvait d'un véritable parti des travailleurs, et ne cachait pas ses sympathies pour les communistes. Il donnait des dessins à l'Humanité, comme, avant lui, Wolinski.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - « On ne réglera pas le problème des inégalités en s’en prenant uniquement aux 1 % les plus riches », Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités

    Entretiens 7 novembre 2019

    Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, estime que les catégories aisées se focalisent sur les 1 % les plus riches pour éviter de participer à la solidarité nationale.

    Dans leurs promesses en faveur du pouvoir d’achat, La République en Marche comme Les Républicains affirment viser les classes moyennes. En quoi est-ce révélateur ?
    C’est un enjeu classique du débat public. Traditionnellement, il y a deux facettes dans le discours politique sur ce sujet. D’une part, s’accaparer les classes moyennes permet de montrer du doigt, à l’inverse, les plus pauvres, les « assistés », les immigrés. C’est une tendance que l’on trouve à droite, mais aussi dans une partie de la gauche, avec l’opposition entre les Blancs pauvres de la France périphérique, « moyenne », qui seraient à l’abandon, et les Noirs ou les Arabes des cités qui profiteraient de la vie dans les métropoles.

    ECOLOGIE

    Kaizen - Thomas Porcher : "La France pourraît être la première puissance écologique mondiale"

    La croissance serait la seule clef de sortie de la crise économique qui nous suit depuis le choc pétrolier de 1974… Selon Thomas Porcher, « économiste atterré », il est plus que temps de penser autrement et d’imaginer d’autres clefs.

    Croissance et écologie sont-elles compatibles ?

    Quand on regarde la croissance au niveau mondial ces soixante dernières années, la réponse est non. Pas du tout même. L’évolution du PIB reste fortement corrélée à celle des émissions de CO2, car notre modèle économique est encore trop basé sur des énergies polluantes. Or le défi, c’est que ces émissions de CO2 diminuent à partir de 2020 ! Nous devons soit changer radicalement nos modes de production et de consommation, soit décroître. Or dans le contexte actuel, aucune de ces options n’est réellement envisagée. On nous répète que les émissions doivent décroître sans toucher au modèle économique.

    ETUDIANTS

    Libé - A Lyon, la tentative de suicide d'un étudiant alerte sur la précarité

    Un jeune homme de 22 ans s'est immolé vendredi devant un bâtiment du Crous. «Entre la vie et la mort», il avait annoncé son geste à l'écrit, dénonçant la paupérisation des étudiants.

    «Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable.» Ainsi commence le message sur son mur Facebook de A., étudiant de 22 ans à l’université de Lyon-II. Vendredi, peu avant 15 heures, le jeune homme s’est immolé en pleine rue, devant un bâtiment du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires). Selon le Progrès, «un témoin de la scène qui travaillait sur un chantier s’est précipité avec un extincteur pour éteindre les flammes et des pompiers de passage ont prodigué les premiers secours». Brûlé à 90%, il se trouve «entre la vie et la mort» au Centre des brûlés de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon, selon les syndicats étudiants SUD-éducation et Solidaires.

    L'Observatoire des inégalités - L’enseignement supérieur se démocratise-t-il ?

    Données 6 novembre 2019

    L’origine sociale des étudiants a peu évolué depuis dix ans. Pour autant, les enfants d’ouvriers et d’employés sont aujourd’hui bien plus souvent diplômés que leurs parents.

    La part des enfants de cadres et d’ouvriers parmi les étudiants a peu évolué ces dix dernières années (2007-2017). Les enfants d’ouvriers sont un peu plus présents parmi les élèves de BTS (ils passent de 21,3 % à 24,1 %) et ceux de classes préparatoires (de 5,3 % à 7,2 %), mais globalement, la composition sociale de l’enseignement supérieur a très peu été modifiée au cours de la période. Certaines grandes écoles ont mis en place des politiques dites « d’ouverture sociale », qui consistent à réserver quelques places aux élèves venant d’établissements défavorisés. Elles n’ont pas eu d’effet significatif.

    ME TOO

    France Info - "Il est temps pour les formations politiques de prendre leurs responsabilités" : plus de 250 personnalités appellent à un #MeToo des territoires

    Dans cette tribune publiée mardi sur franceinfo, les signataires militent pour que les partis puissent constituer leurs listes, ville par ville, "en écartant les candidats sexistes et responsables de violences".

    A quatre mois des élections municipales, 250 personnalités, essentiellement du monde politique ou associatif, signent une tribune publiée mardi 12 novembre sur franceinfo pour dénoncer les "violences sexistes et sexuelles" au sein de certains conseils municipaux. Dans cette tribune baptisée "Pour un #MeToo des territoires", ils proposent aux victimes de témoigner en écrivant directement aux partis politiques, afin qu'ils enquêtent, et le cas échéant, n'accordent pas leur investiture à tel ou tel candidat incriminé. "Nous demandons aux partis de respecter ces lettres, et surtout l’anonymat des personnes qui auront le courage de dénoncer des faits", écrivent-ils. 

    RACISME

    Bilan 2018 des actes racistes, antisémites, antimusulmans et antichrétiens

    Après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018 (+74%). S’agissant des faits à caractère raciste et xénophobe, une baisse de 4,2% a été constatée. Les actes antimusulmans atteignent cette année leur plus bas niveau depuis 2010. Chacun de ces actes est une atteinte aux valeurs de la République et un coup grave porté aux libertés de tous les Français. Le Gouvernement agit donc pour faire cesser les discours de haine et lutter contre toutes les atteintes racistes, xénophobes ou visant un culte.

    Après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018. 541 faits ont été constatés l’an dernier contre 311 en 2017, soit une augmentation de 74%........

    Les actes antimusulmans atteignent cette année, avec 100 faits, leur plus bas niveau depuis 2010.

    Enfin, le nombre d’actes antichrétiens est stable sur l’année avec 1063 actes recensés (1038 en 2017).

    Observatoire des inégalités - Observatoire des Les Français sont-ils de plus en plus racistes ?

    Analyses 29 octobre 2019

    Alors que les discours de rejet des étrangers prennent toujours plus de place sur la scène médiatique, qu’en est-il du ressenti des Français ? Deviennent-ils de plus en plus racistes et xénophobes, comme on peut le lire souvent ? Extrait du Centre d’observation de la société.

    À la question « Pensez-vous qu’une lutte vigoureuse contre le racisme est nécessaire en France ? », les Français répondent « oui » à 78 %, selon un sondage réalisé en 2018 dans le cadre du rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) [1]. Seuls 7 % affirment « pas du tout ».  Ces réponses obtenues à un moment donné ont le mérite d’être tranchées, mais en matière de valeurs, ce sont surtout les évolutions qui comptent.

    MONDIALISATION

    À propos de : Justin Gest, The white working class. What everyone needs to know, Oxford University Press

    Xénophobie, repli identitaire, défiance à l’égard des institutions… Les classes populaires blanches sont de plus en plus perçues comme une source d’instabilité pour les démocraties occidentales. Justin Gest les a étudiées, combinant travail quantitatif et approche ethnographique

    Élection de Donald Trump, Brexit, montée des droites populistes, voire actes terroristes contre les minorités ethniques et religieuses en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis ou au Canada… les commentaires et les analyses de ces évènements au demeurant disparates pointent souvent le doigt vers les classes populaires blanches, de plus en plus perçues comme un élément de crainte et d’instabilité pour les démocraties occidentales.

    AME

    Libé - AME : l’Igas cherche la fraude mais ne trouve pas

    Missionnées par Matignon, les inspections générales ne sont pas parvenues à établir l’existence d’un «tourisme médical».

    C’est le document sur lequel l’exécutif s’appuie pour justifier sa volonté de réforme des conditions d’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière. Un rapport que Matignon a commandité cet été à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et à l’Inspection générale des finances, dans le but explicite de lutter contre les abus et fraudes à l’Aide médicale d’Etat (AME), dispositif garantissant la gratuité des soins dispensés aux sans-papiers résidant en France depuis plus de trois mois. Rendu public mardi, le document peine toutefois à étayer les soupçons de «tourisme médical», distillé en haut lieu ces dernières semaines.

    BCE

    Non Fiction - L'action de la Banque centrale expliquée

    Une présentation de l'action de la BCE depuis la crise de 2007-2008, par une éminente spécialiste des banques centrales.

    Invitée sur la chaire européenne du Collège de France pour l’année académique 2018-2019, Lucrezia Reichlin a fait son cours sur la Banque centrale européenne (BCE). Sa leçon inaugurale, qui vient d’être publiée par Fayard et le Collège de France, constitue une introduction remarquable, qui reste relativement accessible, pour comprendre l’action de la BCE depuis la crise financière, mais aussi les critiques que celle-ci a dû essuyer.

    DISCRIMINATION

    Observatoire des inégalités - Quelle est la différence entre inégalité et discrimination ?

    En pratique, il est souvent difficile de démêler ce qui relève de la discrimination entre des individus du fait de certaines de leurs caractéristiques et ce qui relève des inégalités.

    Une inégalité désigne un accès différent à des ressources (l’éducation, les revenus, le patrimoine, etc.) ou à des pratiques (logement, consommation, santé, etc.) que la société classe et hiérarchise [1]. Une discrimination est, quant à elle, une différence de traitement interdite par la loi selon un certain nombre de critères (l’âge, le sexe, l’origine, l’état de santé, l’orientation sexuelle, les opinions politiques, etc.).

  • L'actualité des socialistes du 25 au 31 octobre

    REVENU MINIMUM UNIQUE

    Observatoire des inégalités - Pour la création d’un revenu minimum unique

    Propositions 17 octobre 2019

    Éradiquer la pauvreté, c’est possible, grâce à l’instauration d’un revenu minimum unique (RMU), dès 18 ans, de 860 euros par mois, soit l’équivalent du seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian. Une proposition de Noam Leandri et Louis Maurin, respectivement président et directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La proposition [1] d’un revenu minimum unique garantit un niveau de vie mensuel de 860 euros pour une personne seule, de 1 810 euros pour un couple avec deux enfants. Il inclut d’éventuelles autres allocations perçues par ailleurs (famille ou logement notamment). Les personnes qui touchent déjà des allocations dont le total est supérieur à celui du RMU, ne verront pas baisser leurs allocations. Fixé au seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian, le RMU élimine la pauvreté à ce niveau.

    ETAT PROVIDENCE

    On a longtemps attribué la paternité du terme “État-providence” aux libéraux de la fin du Second Empire, qui l’auraient forgé dans une acception négative. En réalité, la notion remonte à la génération de 1848, répondant aux revendications populaires. L’expression recouvre ainsi sa légitimité.

    La notion d’État-providence connaît un destin paradoxal dans la pensée politique française. Chacun se plaît à souligner les ambiguïtés du terme, mais chacun se trouve dans l’obligation d’y recourir pour rendre compte des fonctions de solidarité de l’État. Ainsi, le 9 juillet 2018, devant les parlementaires réunis en Congrès, Emmanuel Macron, chef de l’État, déclare vouloir « construire l’État-providence du XXIe siècle ». Dans cette perspective, l’expression « État-providence » est en quelque sorte l’équivalent de la notion anglo-saxonne de « Welfare State » et c’est ainsi qu’elle est le plus souvent entendue dans le langage public. Toutefois, utiliser le terme État-providence comme un équivalent de « Welfare state » ne va pas sans poser de problèmes de terminologie. En effet, dans l’histoire traditionnelle des idées politiques en France, la notion d’État-providence est une expression péjorative, inventée par les libéraux au cours du Second Empire pour dénoncer un État omnipotent inhibant le développement des initiatives individuelles et collectives et se substituant de manière illégitime aux solidarités traditionnelles. Traditionnellement, depuis le fameux discours d’Émile Ollivier à la Chambre (27 avril 1864), la responsabilité de cette émergence est à mettre au compte de la loi Le Chapelier (1791) interdisant les corporations et ne laissant aucune place entre l’individu et l’État. Tout au long de la IIIe République, c’est ce sens négatif qui s’impose et qui perdure [1].

    CHOMAGE

    Observatoire des inégalités - Chômage : les jeunes toujours aux premières loges

    Entre 1975 et 2018, le taux de chômage a été multiplié par quatre pour les 20-24 ans et par presque autant pour les 25-49 ans. Aujourd’hui, malgré quelques signes de reprise de l’emploi, les jeunes actifs ont deux fois plus de risque d’être au chômage que leurs aînés.

    En 2018, un jeune actif sur cinq (19,5 %) âgé de 20 à 24 ans est sans emploi. C’est quatre fois plus qu’il y a quarante ans. La majeure partie de l’augmentation du chômage des jeunes a eu lieu en dix ans, entre 1975 et 1985 : le taux passe alors de 5,3 % à 17,3 %. Les actifs de 25 à 49 ans sont beaucoup moins touchés. Leur taux de chômage est 2,3 fois moins élevé que celui des 20-24 ans. Celui des 50-64 ans reste le plus faible, même s’il a triplé (de 2,2 % à 6,6 %) depuis 1975. Si le taux est plus faible, à cet âge, la durée du chômage est très supérieure à celle des plus jeunes [1].

    Observatoire des inégalités - 40 % des chômeurs touchent moins de 500 euros par mois

    Un tiers des chômeurs ne touchent rien. En ajoutant ceux qui touchent une faible indemnité, 40 % ne reçoivent pas plus de 500 euros par mois et les deux tiers moins que le Smic.

    30 % des chômeurs ne touchent ni indemnité chômage, ni le minimum social pour les chômeurs en fin de droit, l’allocation spécifique de solidarité [1]. Si l’on ajoute les 12 % qui touchent une indemnité inférieure à 500 euros, plus de 40 % des chômeurs reçoivent au plus 500 euros par mois. Ils ont donc moins de 20 euros par jour pour vivre. Les deux tiers ont moins que le Smic. Seuls 5 % empochent plus de 2 000 euros. Le régime d’indemnisation des demandeurs d’emploi est accusé d’être trop généreux, d’inciter les chômeurs à rester chez eux. C’est faux.

    POPULISMES

    Non Fiction Comprendre le(s) populisme(s)

    Les populismes en France, en Italie et en Europe centrale et orientale ont-ils les mêmes origines et présentent-ils les mêmes symptômes ? Trois perspectives complémentaires.

    Le terme de populisme, dont la science politique ne propose pas une acception très unanime, fait aujourd'hui florès, à la fois pour caractériser des mouvements politiques de droite, de gauche et « anti-système ». La contestation des institutions politiques et des clivages classiques, les bouleversements économiques et sociaux, les phénomènes identitaires résultant d'une crise des repères culturels, ainsi que la mise en cause des élites et des médias traditionnels... tous ces phénomènes connus de l'actuel désenchantement démocratique concourent à une très importante crise de gouvernabilité touchant des pays de différents continents, avec des causes et des conséquences souvent différentes d'un cas à l'autre. Or, dégager de ce magma encore brûlant une nature composite « du » populisme semble relever de la gageure.

    MINIMA SOCIAUX

    Observatoire des inégalités - Minima sociaux : qui touche combien ?

    Quatre millions de ménages reçoivent un minimum social. On connaît le RSA, mais il en existe plusieurs autres. Qui touche combien ?

    Quatre millions de ménages [1] reçoivent un minimum social en France (données fin 2017). En comptant les conjoints et les enfants, sept millions de personnes sont ainsi couvertes. Au total, il existe une dizaine de prestations, qui répondent à des situations différentes, avec des montants inégaux. Ces minima sont destinés à éviter à ceux qui les touchent de vivre dans la misère totale. Bien sûr, celle-ci existe encore en France, mais sans ce « filet de sécurité », elle serait bien plus grande.

    PRIMAIRES US

    Le Vent se lève - L’establishment démocrate panique face au succès d’Elizabeth Warren et de Bernie Sanders

    La présidence de Donald Trump n’a jamais été aussi proche de s’effondrer, tandis que la gauche mobilise et élargit la base militante du Parti démocrate dans des proportions record. Pourtant, loin de s’en féliciter, les élites du parti sont en proie à une panique générale. Par Politicoboy.

    Donald Trump apparaît plus fragile que jamais, empêtré dans une procédure de destitution qui accable son administration et plombe son taux de popularité, alors que le fiasco du retrait des troupes américaines au nord de la Syrie a fracturé sa propre majorité au Congrès. Signe de la fébrilité du président, Donald Trump a renoncé à son projet d’organisation du prochain G7 dans son propre complexe de Floride, et caresserait même l’idée de vendre son hôtel de Washington, où les Saoudiens louent souvent des centaines de chambres vides pour verser au président des pots-de-vin déguisés.

    BREXIT

    Fondation Jean Jaurès - Brexit : casse-tête et casse-pipe, Jean-Philippe Derosier

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, livre, dans sa cinquième contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, son analyse des derniers rebondissements du Brexit.

    Le Brexit n’en finit pas de finir. Et de repartir.

    We have a deal : un temps, l’accord est conclu. Puis, l’instant d’après, il est rejeté, laissant alors planer la menace du no deal, scénario que tous redoutent, à l’exception des Britanniques les plus europhobes, tel Nigel Farage. Les négociations se poursuivent pour aboutir à un nouvel accord, modifié, adapté, approprié… et rejeté, à nouveau.

    Tel est le feuilleton de ces dernières années, digne des plus mauvais soaps car systématiquement construits selon un canevas identique, qui ne surprend jamais.

    Le régime parlementaire britannique, référence en la matière et exemple de stabilité, en souffre

    LAICITE

    L'Aurore - Voir au-delà du voile, Gilles Clavreul

      Quelle mouche l’a donc piqué ? En déplacement à La Réunion – un déplacement tourné vers les sujets économiques et sociaux – Emmanuel Macron est longuement revenu, une fois encore, sur l’énième polémique sur le voile, déclenchée par la lamentable interpellation d’un élu d’extrême-droite à l’encontre d’une femme voilée assistant à une session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

    Une majorité de plus en plus agitée

    Retour en arrière : le discours très ferme prononcé après l’attentat de la préfecture de police, appelant à lutter sans faiblesse contre « l’hydre islamiste », manifestait une netteté nouvelle, tardive mais bienvenue, pour dénoncer non pas seulement le terrorisme qui tue, mais aussi l’islamisme qui enflamme les consciences et conditionne les esprits. Puis survient la « polémique Odoul », et les choses se compliquent d’un coup : non pas sur la dénonciation du comportement de l’édile, là-dessus le consensus est presque général ; mais sur le statut des mères accompagnatrices et, plus largement, sur le regard porté sur le voile par les acteurs politiques. Mais voilà que s’opposent, de nouveau, au sein de la majorité, la ligne libérale et accommodante défendue notamment par le député Aurélien Taché, et une ligne républicaine et ferme incarnée par Jean-Michel Blanquer qui, tout en rappelant le droit existant – les mères accompagnatrices sont de simples usagers du service public, elles peuvent user de leur liberté d’expression du moment qu’elles ne font pas de prosélytisme - affirme que le voile n’est « pas souhaitable » dans notre société. A partir de là, et comme nous l’avons dit depuis longtemps, apparaissent deux macronismes irréconciliables ; au point que le Premier ministre tente, sans grand succès, de calmer le jeu, en réaffirmant la volonté du gouvernement de lutter avec la dernière énergie contre « le communautarisme », tout en excluant que la majorité rejoigne la proposition de loi des Républicains interdisant les signes religieux des mères accompagnatrices. Las, cela ne suffit pas, et la polémique s’envenime au point que le ministre de l’Education demande des sanctions disciplinaires contre Aurélien Taché.

    PAYS DU GOLFE

    À propos de : Y. Elsheshtawy, Temporary Cities. Resisting Transience in Arabia, et de : H. Molotch, D. Ponzini (dir.), The New Arab Urban. Gulf Cities of Wealth, Ambition and Distress.

    Lieux d’un hypercapitalisme débridé, perché au sommet des skylines, les villes du Golfe sont aussi des lieux hybrides où s’expriment des logiques transnationales et même des résistances citadines. Deux ouvrages y font entendre un nouveau souffle.

    Il y a un peu plus de dix ans, Mike Davis, le célèbre anthropologue « radical » américain, après un bref séjour aux Émirats Arabes Unis, publiait Le stade Dubaï du capitalisme (2007, Les prairies ordinaires ). Il y voyait alors le « pire des mondes possibles » (autre titre majeur de Mike Davis, paru en français en 2006 à La Découverte ), fondé sur l’opulence économique, l’autoritarisme et la domination socio-raciale. Depuis lors, la littérature scientifique et journalistique la plus accessible sur les villes du Golfe souscrit généralement à cette grille de lecture.

    DESINTERMEDIATION

    Fondation Jean Jaurès - La désintermédiation ou le péril de la société blockchain, Maxime des Gayets

    La désintermédiation s’est imposée dans toutes nos dimensions sociales et sociétales, les agents intermédiaires étant effacés au nom de leur manque d’efficacité économique. Pour Maxime des Gayets, il serait temps de s’interroger sur leur utilité sociale, au risque d’un péril promis par la société blockchain.

    Les dénonciations de la société bloquée les avaient délégitimés. L’horizon d’une société « liquide » va les achever. Les intermédiaires n’auraient plus de raison d’être. Il en va des professions réglementées bien sûr, des notaires aux chauffeurs de taxi. Mais aussi de tout ce qui est fait œuvre de médiation entre le consommateur et le produit, voire de moyen d’expression entre l’opinion et le pouvoir. Car la désintermédiation s’est imposée dans toutes nos dimensions sociales et sociétales. L’efficacité de la relation directe prévaut aujourd’hui à tout type de filtre, qui ne peut être vu que comme une entrave. Lui qui fut pendant si longtemps une protection.

  • L'actualité des socialistes du 4 au 10 octobre

    PS

    Libé - Hervé Saulignac (PS) : «J’aimerais faire un jour 100% aux élections»

    Ils font partie des nouveaux visages de la politique française mais demeurent méconnus du grand public. Chez Pol part à leur rencontre. Aujourd’hui, le député PS de l'Ardèche, Hervé Saulignac.

    ITALIE

    Fondation Jean Jaurès - L’Italie et son Parlement

    Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, auteur du blog La Constitution décodée, consacre sa troisième contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie à la révision constitutionnelle, en Italie, tendant à réduire le nombre de parlementaires. Un débat qui trouve un écho de l’autre côté des Alpes.

    Le 8 octobre 2019, la Chambre des députés italienne vote définitivement une révision constitutionnelle tendant à réduire le nombre de parlementaires.

    Les articles 56 et 57 de la Constitution prévoient respectivement 630 députés et 315 sénateurs (à ces derniers s’ajoutant les anciens présidents de la République, membres de droit, ainsi qu’un maximum de cinq sénateurs nommés à vie par le président de la République, pour avoir « distingué la patrie de leurs très hauts mérites dans le secteur social, scientifique, artistique et littéraire ». La révision prévoit d’en réduire les effectifs à 400 députés et 200 sénateurs (auxquels s’ajouteront encore les sénateurs à vie), soit une réduction de 36,5 %.

    C’est un débat que l’on connaît également en France, où une réforme initiale proposait de réduire de 30 % le nombre de parlementaires, tandis qu’un projet de loi organique est actuellement sur le bureau de l’Assemblée nationale, prévoyant d’abaisser ce nombre de 25 %.

    Ce léger changement ne modifie en rien la position que l’on a déjà exprimée sur le sujet : une telle réduction asphyxierait la représentation parlementaire française et mènerait notre démocratie parlementaire à l’embolie.

    ETATS UNIS

    Le Vent se lève - La guerre larvée au sein du Parti démocrate

    À l’image des divisions politiques et stratégiques qui traversent le parti démocrate, un nombre record de candidats briguent l’investiture pour la présidentielle de 2020. De vingt-quatre en avril, ils sont encore une douzaine à faire campagne à cinq mois du premier scrutin. Trois candidats font la course en tête : le centriste Joe Biden, la sociale-démocrate Elizabeth Warren et le socialiste Bernie Sanders. Par Politicoboy.

    Pour comprendre les difficultés du Parti démocrate et les particularités de cette primaire, il faut revenir quatre ans en arrière.

    En 2016, Hillary Clinton mobilise ses réseaux d’influence pour s’assurer du soutien de la machine démocrate. Barack Obama, les cadres du parti, la presse libérale et l’appareil financier font bloc derrière sa candidature. Ses principaux adversaires jettent rapidement l’éponge. Joe Biden est vivement encouragé à rester sur la touche – « Vous ne réalisez pas ce dont ils sont capables, les Clinton essayeront de me détruire » confira-t-il en off. À gauche, Elizabeth Warren renonce à se présenter et apporte son soutien à Hillary Clinton.

    GRETA

    Le Monde - Attaques contre Greta Thunberg : « On accuse les autistes de ne pas avoir d’émotions depuis longtemps »

    Pour Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, ces critiques sont emblématiques d’une méconnaissance de ce trouble.

    La jeune militante écologiste Greta Thunberg est la cible d’attaques régulières. Au-delà de ses positions politiques, de son physique, de son sexe, ou de son jeune âge, son handicap aussi est ciblé. Greta Thunberg est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme légère de trouble autistique qui rend, notamment, les interactions sociales plus difficiles.

    Certains de ses détracteurs la qualifient ainsi « d’enfant illuminée » qui serait « au bord de l’effondrement psychiatrique », à l’instar du médecin urologue et essayiste Laurent Alexandre. D’autres l’accusent d’être froide et distante ou même d’être incapable d’émotions, comme le journal Causeur qui la compare à un « automate ».

  • L'actualité des socialistes du 27 septembre au 3 octobre

    CHRISTINE RENON

    Libé - Après le suicide de Christine Renon, le silence qui dérange

    Le geste de la directrice d’école a touché nombre de ses collègues, qui se sont reconnus dans son ras-le-bol et son état d’épuisement. Les syndicats enseignants ont appelé à des grèves et des rassemblements devant les rectorats.

    «Le geste désespéré de Christine, directrice de l’école Méhul à Pantin (Seine-Saint-Denis), bouleverse toute notre profession.» En quelques heures, une pétition lancée mercredi par les syndicats enseignants dépassait déjà les 73 000 signatures en fin de journée. La moitié des écoles du département devraient être fermées ce jeudi, des appels à la grève ont aussi été lancés dans d’autres : Finistère, Haute-Garonne, Haute-Corse… Ailleurs, des rassemblements sont prévus devant les rectorats «pour rendre à Christine Renon l’hommage qu’elle mérite».

    BUDGET

    BFM - Valérie Rabault (PS) dénonce les "chausse-trappes" du budget 2020

    La présidente du groupe socialiste à l'Assemblée et secrétaire de la Commission des finances épingle un budget "sans saveur" et "sans ambitions.

    LVSL - Comment la France insoumise est devenue un parti de gauche contestataire

    Après une campagne présidentielle en 2017 quasiment parfaite, les déconvenues se sont multipliées pour la France insoumise. Bien qu’une part de celles-ci puisse être imputée à des facteurs extérieurs, la réalité est que les erreurs stratégiques ont été nombreuses et qu’elles sont bien au cœur de la débâcle qui a conduit le mouvement à passer de 19,6 % des voix aux présidentielles à 6,3 % aux européennes. En cause, une vision de la politique qui relève de la guerre de mouvement permanente et d’une agressivité excessive dans le discours, notamment pendant les périodes qui se prêtaient à un récit plus consensuel et moins clivant. Analyse.

    JEUX OLYMPIQUES

    Fondation Jean Jaurès - Le budget des sports 2020 gonflé par les Jeux olympiques

    Après deux années de baisses consécutives, qui avaient provoqué la déception et l’inquiétude du mouvement sportif, le budget du ministère des Sports est annoncé à la hausse dans le projet de loi de finances 2020. Présenté le 27 septembre 2019 par la ministre Roxana Maracineanu, il passe de 525 millions d’euros en 2019 à 710,42 millions d’euros, soit une augmentation de 35,5 %. Pour Richard Bouigue et Pierre Rondeau, derrière l’annonce d’un budget « inédit » depuis 2006, se cache en fait un budget principalement gonflé par l’enveloppe des Jeux olympiques.

    WILLIAM THOMPSON

    La Vie des idées - William Thompson, pionnier du socialisme européen

    Aristocrate irlandais, économiste, philosophe et défenseur des droits des femmes, William Thompson fut l’une des grandes figures du socialisme avant Marx. Aujourd’hui négligée, sa pensée trouve des échos dans les grands débats actuels, entre critique du capitalisme et montée du féminisme.

    En 1830, le poète et auteur anglais John Minter Morgan adresse un hommage appuyé à l’un de ses contemporains et amis, le socialiste irlandais William Thompson (1775-1833) : « Thompson, négligé de tous - dont les accomplissements dépassent de loin / la portée des piètres capacités de ceux qui le critiquent ! - /, leur a appris la sagesse, car les voici désormais muets. / Mais lorsque sera passée cette plus faible génération, / Et qu’à force de lutte des vérités délivrées enfin s’élèveront / Alors, son mérite transcendant sera révélé / Et de lointaines nations, par son génie, seront illuminées » [1]. Devenu célèbre en 1824 avec son Inquiry into the Principles of Wealth [Enquête sur les principes de la distribution de la richesse], réflexion sur l’origine des inégalités économiques et sociales à l’heure du capitalisme et de l’industrialisation modernes, Thompson devient dans les années 1820 et 1830 l’une des figures centrales du premier mouvement socialiste britannique, qui se fédère alors autour de Robert Owen (1771-1858). Mais en dépit des louanges au ton prophétique que lui consacre John Minter Morgan, William Thompson demeure une figure historique relativement oubliée. La génération dont parle le poète est passée depuis fort longtemps, et bien d’autres après elle, mais on méconnaît encore son nom, sans parler du « mérite » et du « génie » qu’il lui attribuait. Pourtant, sa pensée économique et politique le place parmi les précurseurs du socialisme britannique et européen, notamment dans la constitution de la notion de plus-value, qui sera plus tard centrale à la pensée de Marx. Auprès de Robert Owen, il fut également l’un des premiers théoriciens et militants de l’économie coopérative. Enfin, sa condamnation de la condition des femmes en son temps l’impose en tant que penseur incontournable, à replacer entre Mary Wollstonecraft et John Stuart Mill dans l’histoire du féminisme britannique.

    LYON

    Lyon Capitale - Lyon : Macron met un clou dans le cercueil de l'Anneau des sciences

    Alors que la question de la construction de l'Anneau des sciences se fait de plus en plus forte à Lyon, se pose également celle de son financement. Emmanuel Macron vient de mettre un clou dans le cercueil de cette infrastructure censée boucler le périphérique de Lyon d'ici 2030, voire bien plus tard.

    L'autoroute urbaine de l'Anneau des sciences est un serpent de mer à Lyon qui fait parler de lui depuis plus de trente ans. Censé boucler le périphérique autour de 2030, ce projet a encore pris du retard et se retrouve sous le feu de nombreuses critiques. Mais au-delà de la question de sa nécessité dans un contexte où la question climatique se fait de plus en plus importante, se pose avant tout celle de son financement.

  • L'actualité des socialistes du 6 au 12 septembre

    INEGALITES

    Alternatives Economiques - Inégalités globales de richesse : toujours plus !

    Passant en revue les travaux les plus récents, l’économiste Gabriel Zucman montre que la tendance à la concentration globale des richesses s’est poursuivie ces dernières années, aux Etats-Unis comme ailleurs.

    Ces dernières années, de nombreuses études se sont penchées sur la répartition du patrimoine et ont cherché à la cartographier. La publication de l’opus magnum de Thomas Piketty, Le Capital au XXIè siècle (2013) a accru l’intérêt, aussi bien au sein du champ universitaire qu’en dehors, pour la question des inégalités de richesse, ce qui a davantage stimulé ce domaine de recherche. De nouvelles techniques statistiques ont été développées, de nouvelles bases de données ont été constituées, pour avoir une image plus fine de la distribution du patrimoine et de son évolution.

    Observatoire des inégalités - Comment justifier (ou non) les inégalités de salaires ?

    Les inégalités de salaires sont largement acceptées. Mais jusqu’où ? À partir de quel niveau deviennent-elles injustes et nous choquent-elles ?

    Les inégalités de salaires sont importantes en France. Les cadres supérieurs touchent en moyenne 2,5 fois plus que ce que perçoivent les employés (renvoyer à l’article). Ces moyennes masquent des inégalités bien plus grandes : les cadres dirigeants touchent dix ou vingt fois plus que les salariés de base, parfois beaucoup plus.

    Le principe des inégalités de salaires est très largement accepté dans notre société. Ces écarts sont-ils justes ? Il n’existe aucune définition objective pour cela, il s’agit toujours d’une question de jugement de valeur. Et ce jugement repose en grande partie sur l’idée que l’on se fait du mérite et de la récompense de l’effort personnel.

    Observatoire des inégalités - Les inégalités sociales sont fortes dès le primaire et le collège

    Dès le primaire, les enfants d’origine sociale défavorisée obtiennent en moyenne de moins bons résultats que les enfants de cadres. On retrouve ces écarts au collège et ils déterminent l’orientation de fin de troisième.

    Les inégalités de niveau scolaire liées au milieu social existent dès les petites classes. Au CE2, le quart des élèves les moins favorisés – selon un indice de position sociale [1] élaboré par le ministère de l’Éducation nationale – obtient une note de 58 sur 100 en maîtrise du français et de 57 en mathématiques, contre 87 et 85 pour le quart issu du milieu social le plus favorisé (données 2017).

    Le redoublement, même s’il est de moins en moins utilisé, traduit les difficultés de certains élèves à suivre le rythme normal de la scolarité. Il concerne principalement les enfants issus des catégories modestes. À l’entrée en sixième, un enfant d’ouvriers sur dix a déjà au moins un an de retard, contre moins de 2 % des enfants de cadres supérieurs et 4 % des enfants de professions intermédiaires (données 2017).

    Observatoire des inégalités - Les inégalités de salaire restent fortes en France

    Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent au mieux 1 200 euros par mois, les 10 % les mieux payés au moins 3 600 euros, soit trois fois plus. On entre dans le club du 1 % des plus hauts salaires à partir de 8 600 euros.

    Le salaire net mensuel médian s’élève à 1 800 euros [1] selon l’Insee (données 2016) [2]. Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent moins de 1 200 euros par mois, les 10 % aux salaires les plus élevés, au minimum 3 600 euros. Ces derniers touchent donc au moins 2 400 euros de plus, soit trois fois plus que les moins bien payés. Tout en haut de l’échelle, le 1 % le mieux rémunéré perçoit au minimum un salaire mensuel de 8 600 euros, plus que ce que les 10 % les moins bien payés touchent en sept mois.

    Observatoire des inégalités - Professions : qui gagne combien ?

    Avec un salaire mensuel net de 4 000 euros en moyenne, les cadres supérieurs gagnent 2,5 fois plus que les employés et les ouvriers. Chaque mois, ils disposent de 2 400 euros de plus à dépenser que les catégories populaires : de quoi vivre mieux et épargner.

    Les cadres supérieurs, avec un salaire mensuel moyen net de 4 060 euros en équivalent temps plein, touchent un peu moins de deux fois plus que la moyenne des salariés, 2,5 fois plus que les employés et les ouvriers, selon les données 2016 de l’Insee.

    Chaque mois, un cadre supérieur dispose de 2 500 euros de plus à dépenser qu’un employé. Il faut bien se représenter ce que cela signifie : c’est l’équivalent de près de deux mois complets de travail d’une personne payée au Smic. Les écarts sont encore plus importants chez les hommes, parce que les cadres supérieurs masculins touchent en moyenne des salaires beaucoup plus élevés que leurs collègues féminines : 4 377 euros contre 3 477 euros.

    AMAZONIE

    Libé - Amazonie : «La jungle se consume et les hommes se taisent» Par Des membres de Youth for Climate France

    Des membres de Youth for Climate France et des personnalités, dont François Ruffin et Eric Piolle, appellent à un changement «social, écologique et démocratique» pour empêcher la catastrophe climatique et humanitaire qui s’annonce.

    Tribune. L’Amazonie est en flammes. La forêt se délite, dévorée par un feu que rien ne semble pouvoir arrêter. La danse funeste des flammes détruit une faune et une flore fragiles et précieuses. Du fait de la sécheresse et du dérèglement climatique, les brûlis pratiqués par les propriétaires terriens deviennent rapidement des feux de forêts hors de contrôle.

    PERPIGNAN/RUNGIS

    Public Sénat - Les parlementaires PS « refusent la mort annoncée du train de fret Perpignan-Rungis »

    Le 18 juillet dernier, la ligne de fret Perpignan-Rungis était suspendue jusqu’au 1er novembre après avoir roulé à vide pendant plusieurs jours. Cette décision venait conclure une séquence de plusieurs semaines de mobilisation politique et sociale de la part des élus et des syndicats contre la fermeture de cette liaison.

    La liaison entre la plateforme Saint-Charles de Perpignan et le marché de Rungis assurait en effet jusqu’au mois de juillet dernier l’approvisionnement en fruits et légumes de la région parisienne, en la reliant notamment aux marchés marocains et espagnols. Sa vétusté a provoqué la suspension provisoire de la ligne du 18 juillet au 1er novembre, après que les trains ont circulé à vide pendant trois jours. Actuellement, ce sont donc des camions qui transportent les 1 000 tonnes quotidiennes de primeurs qui étaient auparavant acheminées par train, soit environ 20 000 camions supplémentaires sur les routes et les autoroutes françaises par an. Face à ce constat, les représentants des groupes parlementaires socialistes du Sénat et de l’Assemblée nationale entendent entamer cette rentrée parlementaire en reprenant le combat pour le maintien de cette liaison hautement symbolique. Ils ont ainsi tenu une conférence de presse le 11 septembre au Sénat avec des élus communistes et écologistes pour appeler à « garantir l’avenir du Perpignan-Rungis et du fret ferroviaire ».

    LAICITE

    Fondation Jean Jaurès - Lettres sur la laïcité, Alain Bergounioux, Laurent Bouvet

    Cet essai, qui prolonge l’échange épistolaire que Alain Bergounioux et Laurent Bouvet avaient entamé sur le site de Telos, est né d’une conviction : s’il est vain de tenter trouver un « compromis » sur ce qu’est la laïcité, il reste d’une criante utilité d’en parler. La Fondation Jean-Jaurès fait ainsi le pari que le débat public s’enrichira en montrant les points d’accord comme les pierres d’achoppement sur ce sujet brûlant.

    .... La liberté est en effet le fil rouge de ce dialogue, qui pose en filigrane une question centrale face à la montée de l’individualisme : comment choisir, et peut-on choisir, en somme, entre la liberté du citoyen et la liberté de l’individu ?

    Ce qui est passionnant et enrichissant dans cet échange épistolaire, c’est que les deux auteurs semblent d’accord sur le fait que les conflits d’interprétation sur la laïcité ne se refermeront pas. Par ailleurs, ils se rejoignent sur le fait qu’il y a un choix à opérer entre deux conceptions de la liberté s’agissant de la laïcité, libérale ou républicaine, et qu’il est de la liberté de chacun de privilégier l’une ou l’autre pour construire l’espace commun politique.

    SOCIALISME

    Fondation Jean Jaurès - Qu’est-ce que le socialisme ? Une leçon de philosophie, Jean Jaurès, Gilles Candar, Frédéric Worms

    Qu’est-ce que le socialisme ? Une politique, mais fondée sur une philosophie, et sur le cœur de la vie humaine. C’est ce que Jaurès, homme politique, mais aussi philosophe, démontre dans ces deux textes essentiels, restés inédits jusqu’à présent, et mis au jour par la Fondation Jean-Jaurès. Ils sont aujourd’hui disponibles dans cet ouvrage, décryptés et mis en perspectives par Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes, et Frédéric Worms, professeur de philosophie à l’ENS.

    Le socialisme consiste à justifier l’intervention de la société dans la vie humaine, les « relations de travail ». Mais il le fait pour réaliser la liberté individuelle et les principes universels, dans le monde concret et vivant. Revenir à l’origine du socialisme pour résister à la « fin de l’histoire », tel est le programme de ce livre. Ce n’est pas un hasard si ces deux textes précèdent le retour de Jaurès en politique en tant que député de Carmaux. Jaurès se confronte au réel, à la fois en philosophe et en citoyen.

    LOI BLANQUER

    La Vie des idées - La loi Blanquer : une révolution conservatrice ?

    Quelles sont les finalités réelles de “l’école de la confiance” que prône la loi Blanquer, élaborée hors de toute consultation des personnels de l’Éducation ? Selon P. Merle, cette loi obéit à une quadruple logique conservatrice.

    Adoptée début juillet, la loi Blanquer, « Pour une école de la confiance », a pour objet de créer un consensus éducatif susceptible de mobiliser les principaux acteurs de l’institution scolaire. Cet objectif est difficile à atteindre, tant l’école est un lieu privilégié de polémiques récurrentes (Merle, 2019). De surcroît, les organisations professionnelles représentatives des personnels de l’éducation n’ont pas été consultées lors de l’élaboration de la loi. Celle-ci n’a également pas fait l’objet ni de débats ni de vote au Conseil Supérieur de l’Éducation en octobre 2018. En affichant un objectif non poursuivi lors de son élaboration, le titre de cette loi occulte ses finalités effectives. Celles-ci sont difficiles à définir, tant la loi est composée de dispositions législatives éparses dont la logique d’ensemble échappe. L’analyse des articles de loi les plus significatifs permet de dégager des logiques d’action cohérentes susceptibles de défendre la thèse d’une révolution conservatrice.

    GRATUITE DES TRANSPORTS EN COMMUN

    Urbis - Dunkerque : le bus gratuit séduit les automobilistes

    L’étude scientifique menée durant un an à Dunkerque sur les effets de la gratuité livre enfin ses tout premiers résultats. Les chiffres relatifs au report modal – le changement d’un mode de transport pour un autre – étaient particulièrement attendus. Ils sont sans appel : la voiture particulière est le mode de transport le plus délaissé par les nouveaux usagers du bus gratuit.

    Mesurer les effets concrets de la politique de transport menée à Dunkerque et placer la gratuité au cœur d’un véritable débat scientifique, c’est l’objectif des chercheurs de l’association VIGS qui dévoilent aujourd’hui quelques-uns des résultats de l’étude engagée voilà 9 mois.

    POPULISME

    Les Echos - « Les populistes n'ont pas encore gagné la bataille »

    Série d'été l'avenir du libéralisme

    Marc Lazar, spécialiste de l'Italie contemporaine, dirige le Centre d'histoire de Sciences Po à Paris. Avec le sociologue italien Ilvo Diamanti, il vient de publier « Peuplecratie La métamorphose de nos démocraties » (Gallimard 2019) pour se pencher sur la dynamique des populismes de cette deuxième décennie du XXIe siècle.

    DETERMINISME SOCIAL

    Observatoire des inégalités - Comment parler aux jeunes du déterminisme social ?

    Comment expliquer les déterminismes sociaux sans risquer de décourager ceux qui les subissent ? Une question encore plus délicate lorsqu’on s’adresse aux jeunes. Les réflexions de Marie Duru-Bellat, sociologue, extraites du magazine Alternatives Économiques.

    Que dire à des jeunes qui vous demandent pourquoi il existe dans notre pays de telles inégalités de réussite à l’école ? Pourquoi, par exemple, les enfants de cadres sont-ils 85 % à obtenir le bac, contre seulement 53 % des enfants d’ouvriers ou d’employés ? Que dire qui ne soit ni faux ni totalement démobilisateur ou culpabilisant ? Pour ma part, c’est souvent l’embarras qui domine. En vérité, il n’est pas simple de répondre.

    Le plus simple serait de botter en touche en désignant un seul coupable, le « système ». Le sociologue Pierre Bourdieu l’a bien montré, c’est la fonction du système scolaire tel qu’il est que de reproduire les inégalités, c’est comme ça ! N’est-ce pas là un message un peu court, démobilisateur et surtout assez violent, qui nie toute possibilité d’avoir quelque emprise sur son avenir ?

    PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

    Environnement Magazine - La deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens est lancée

    Ce mardi 3 septembre, les ministres de la transition écologique, Elisabeth Borne, et la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, ont signé la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.

    La deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens a été présentée ce mardi 3 septembre à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Le texte avait été mis en consultation publique en janvier dernier. « L’objectif est de réduire au maximum la contamination de l’environnement et l’exposition de la population à ces substances qui se retrouvent dans de nombreux objets de la vie courante : produits ménagers, détergents, produits de traitement des cultures, cosmétiques, produits alimentaires, etc »

    HISTOIRE

    Fondation Jean Jaurès - Dick May, une femme à l’avant-garde d’un nouveau siècle

    Mélanie Fabre publie aux Presses universitaires de Rennes l’ouvrage Dick May, une femme à l’avant-garde d’un nouveau siècle avec le soutien de la Fondation. Fruit d’une recherche universitaire lauréate du prix de la Fondation Jean-Jaurès en 2017, cet ouvrage préfacé par Vincent Duclert fait découvrir une femme méconnue au pseudonyme mystérieux, Dick May, qui occupe une place longtemps sous-estimée au sein des combats intellectuels de la Belle Époque. 

    Nombre d’historiens de la Belle Époque ont croisé dans leur travail une certaine Dick May. Mais, jusqu’alors, peu se sont vraiment plongés dans l’existence de cette intellectuelle. Enveloppée dans un pseudonyme masculin aux sonorités américaines, Jeanne Weill a cherché à se dissimuler dans un univers hostile aux femmes. Elle a en partie réussi, puisqu’on avait jusqu’alors perdu sa trace.

    POLLUANTS

    France Info - Tous les Français ont des polluants du quotidien dans leur organisme, selon l'Agence Santé publique France

    D'après une étude de l'agence de santé publique, les polluants ont des niveaux d'imprégnation plus élevés chez les enfants.

    Des polluants du quotidien sont présents dans l'organisme de tous les Français, selon une étude de l'Agence Santé publique France révélée mardi 3 septembre 2019.

    L'agence de Santé a étudié 70 biomarqueurs pour mesurer la présence dans l'organisme humain des polluants dits "du quotidien", qui sont des perturbateurs d'hormones ou des cancérigènes avérés ou soupçonnés de l'être, tels que les bisphénols, les phtalates, les parabènes, les éthers de glycol, les retardateurs de flamme bromés ou encore les composés perfluorés.

    PS

    RFI - Bernard Cazeneuve affine ses thèmes de campagne auprès des militants PS

    Le retour sur le devant de la scène politique de Bernard Cazeneuve se poursuit. Après s’être exprimé devant les parlementaires socialistes, jeudi dernier, en Avignon, l’ancien ministre de l’Intérieur de François Hollande est allé à la rencontre d’environ 1500 militants réunis hier, dimanche 8 septembre 2019, pour la Fête de la Rose de Marraussan, dans l’Hérault.

  • L'actualité des socialistes du 1er au 5 août

    PIKETTY

    L'Obs - Les 10 pistes de Thomas Piketty pour en finir avec les inégalités

    Six ans après le best-seller « le Capital au XXIe siècle », Thomas Piketty publie le 12 septembre « Capital et Idéologie » (Seuil), un livre tout aussi ambitieux dans lequel il retrace l’histoire mondiale des inégalités et des idéologies qui les sous-tendent. L’économiste, qui présente ce nouveau travail dans un entretien exclusif à « l’Obs », dresse des pistes pour en finir avec la concentration du capital

    L'Obs - Le dernier livre de Thomas Piketty fait 1 232 pages. On l’a résumé en 1 232 caractères

    « Donnez-moi Anna Karénine, j’en fais une brève », dit un dicton journalistique. Tentative avec le nouvel ouvrage de l’économiste intitulé « Capital et Idéologie », publié le 12 septembre aux éditions du Seuil.

    Alternatives économiques - Thomas Piketty dans le texte

    La lecture du  grand livre qu’a publié Thomas Piketty[1]  retrace une partie de l’histoire économique de notre monde développé ! L’auteur et toute l’équipe qui l’accompagne ont entrepris un travail considérable visant à établir et commenter des séries longues décrivant aussi bien l’évolution des revenus du travail et du capital mais également l’évolution et la répartition du patrimoine, principalement aux Etats-Unis et en Europe occidentale.

    HOLLANDE

    Le Monde - « Parti socialiste, sept ans de trahisons », le podcast

    « Le Monde » lance son offre de podcasts. Ecoutez le premier épisode de notre série consacrée à l’implosion du Parti socialiste entre 2012 et 2019 : les reniements de François Hollande.

    Du 25 au 31 août, les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont publié dans Le Monde et sur Lemonde.fr une enquête en six volets sur le Parti socialiste intitulée « Sept ans de trahisons ». Ils reviennent à présent sur les coulisses de cette enquête et les enseignements qu’ils en ont tirés dans un podcast en cinq épisodes proposé sur Lemonde.fr et Spotify. Avec des extraits de leurs entretiens avec les figures majeures du quinquennat Hollande.

    POPULISME

    La Tribune - "Les forces populistes ne sont pas juste un accident de l'histoire"

    La détérioration des conditions d'existence des classes moyennes et populaires explique la montée en puissance des forces antisystèmes, c'est la thèse défendue par Yann Algan, Elisabeth Beasley, Daniel Cohen et Martial Foucault dans l'ouvrage paru ce jeudi 29 août intitulé, "Les Origines du populisme". Pour "La Tribune", l'économiste Yann Algan revient sur les mouvements populistes qui ont émergé un peu partout dans le monde ces dernières années et sur leurs ressorts particuliers.

    LE NUMERIQUE

    La Vie des idées - Gouverner la ville numérique

    Qu’est-ce que la révolution numérique fait à la ville ? Hors de toute régulation politique, plateformes, données et algorithmes bouleversent les pratiques spatiales et collectives. Un nouveau livre de la collection Puf/Vie des idées enquête sur les implications urbaines des applications.

    Gouverner la ville numérique. Puf/Vie des idées, août 2019, 9, 50 €. Ouvrage coordonné par Antoine Courmont, politiste et responsable scientifique de la chaire « Villes et numérique », et Patrick Le Galès, directeur de recherche CNRS et doyen de l’École urbaine de Sciences Po, tous deux au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po.

    Non Fiction - La grande transformation numérique

    L'ouvrage de Dominique Cardon permet de se forger une « culture numérique », autour des transformations et des enjeux du numérique.

    L’arrivée du numérique a transformé nos sociétés à un point tel que l’on peut parler aujourd’hui de « culture numérique ». Celle-ci englobe l’ensemble de ces transformations et également les éléments nécessaires à leur compréhension et à celle des enjeux correspondants. C’est alors l’objet de cet ouvrage que de nous procurer ces éléments de compréhension. Il mobilise pour cela un nombre de connaissances impressionnant. 

    Il s’agit ici de la version écrite d’un cours que Dominique Cardon donne à Sciences Po depuis de longues années, à laquelle il a donné la forme d’un manuel tout à la fois très complet, très actuel, très clair et très agréable à lire. Celui-ci fournit en outre pour chaque thème qu’il aborde des références choisies de livres, d’articles et de vidéos accessibles sur le web. Seul bémol, mais l’auteur n’y est pour rien, la matière évoluant très vite, l’ouvrage, qui a tout pour devenir un classique, nécessitera des actualisations fréquentes.

    FEMINISME

    Fondation Jean Jaurès - Revenir à l’idée d’émancipation

    À l’occasion du IIe Congrès international de l’Institut du genre qui se tient à l’université d’Angers du 27 au 30 août 2019 et auquel la Fondation Jean-Jaurès apporte son soutien, Estelle Ferrarese, directrice-adjointe de l’Institut du genre, professeure de philosophie morale et politique à l’université de Picardie-Jules Verne, revient sur la notion d’émancipation à l’aune de l’histoire des féminismes et de l’actualité plus récente de #MeToo. Elle nous rappelle aussi combien ce concept est maintenant particulièrement utilisé par les mouvements antigenre pour mieux s’en extraire.

    L’idée d’émancipation est encore lourde de promesses, malgré les critiques et les oublis dont elle a fait l’objet tout au long du XXsiècle. C’est particulièrement vrai pour l’ordre du genre, comme nous l’indiquent le mouvement #MeToo, la vigueur retrouvée des féminismes et des études sur le genre et les sexualités depuis quelques années, l’enthousiasme – parfois suspect – avec lequel des acteurs politiques très divers s’emparent de « l’égalité » femmes-hommes, ou encore le regain d’intérêt pour Marx au sein et hors de l’Université

    DEMOCRATIE

    La Vie des idées - La démocratie, avec ou sans frontière

    Benjamin Boudou, Le dilemme des frontières : éthique et politique de l’immigration, EHESS

    Un État peut-il exclure au nom du bien commun ? Qu’est-ce qui légitime la définition des frontières et de l’appartenance ? Dans ce livre de théorie politique, B. Boudou défend une approche pragmatiste, démocratique et mouvante de la frontière : seuls les intérêts partagés délimitent la communauté.

    Benjamin Boudou, chercheur en théorie politique au Max Planck Institute for the Study of Religious and Ethnic Diversity, analyse dans cet ouvrage ce qu’il nomme le « dilemme des frontières ». Il désigne par-là la tension interne à nos démocraties libérales, prises entre les principes qu’elles valorisent et les pratiques politiques qu’elles adoptent. D’un côté, les démocraties libérales défendent des principes de liberté et d’égalité : dans un monde démocratique idéal, chaque individu serait libre d’aller et venir où bon lui semble. D’un autre côté, les démocraties libérales mènent des politiques contraires à ces principes.

    RN

    Fondation Jean Jaurès - Municipales : quelles perspectives de victoire pour le Rassemblement national ?

    À quelques mois des élections municipales, quelles sont les perspectives de victoire pour le Rassemblement national ? S’appuyant sur un certain nombre de scrutins précédents, Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach montrent que les villes petites et moyennes apparaissent comme des cibles prioritaires, avec des perspectives de victoire dans le Nord-Pas-de-Calais et sur le pourtour méditerranéen.

    Comme lors d’autres scrutins, le score du Rassemblement national (RN) aux dernières élections européennes a été très variable selon la taille des communes. Comme le montre le graphique suivant, le résultat de la liste Jordan Bardella décroît linéairement en fonction du nombre d’habitants que compte la commune. En tendance, plus une ville est peuplée et moins le RN performe. Ainsi, dans la strate des communes de 100 000 habitants et plus, le score moyen du RN s’est établi à seulement 14 %. Inversement, c’est dans les plus petites communes que le parti lepéniste a enregistré ses meilleurs résultats : 27,5 % en moyenne dans les communes de moins de 3 500 habitants et 25,8 % dans celles de 3 500 à 5 000 habitants.

    INDE

    Le Vent se lève - « Modi joue la carte sécuritaire et ethno-nationaliste » – Entretien avec Christophe Jaffrelot

    Le gouvernement nationaliste indien de Narendra Modi a annoncé unilatéralement le 5 août dernier la fin du statut d’autonomie du Cachemire, statut qui prévalait depuis 1949 dans cet état indien à majorité musulmane. Depuis cette annonce, toutes les communications avec l’extérieur y ont été coupées et les Cachemiriens vivent dans un isolement total. Les relations avec le Pakistan voisin s’enveniment dangereusement, celui-ci venant de rappeler son ambassadeur à Delhi et de rompre l’ensemble des relations commerciales avec l’Inde. Pour tenter de mieux cerner les origines de cette décision explosive, et la stratégie actuelle du gouvernement Modi, nous avons interrogé Christophe Jaffrelot, un des meilleurs spécialistes français du sous-continent indien et de sa classe politique. Propos recueillis par Benjamin Joyeux.

    TUNISIE

    Fondation Jean Jaurès - Tunisie : l’héritage électoral de Beji Caied Essebsi au centre de la bataille

    En Tunisie, à quelques jours de l’élection présidentielle anticipée suite au décès brutal du président Essebsi, Mahdi Elleuch et Louis-Simon Boileau proposent, pour l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, une analyse du parti créé par l’ancien président, Nidaa Tounes, formation qui a dominé la scène politique du pays après les élections de 2014, avant de connaître de nombreuses crises politiques internes et d’être aujourd’hui fortement affaibli. Ils s’interrogent en conséquence sur les perspectives électorales et politiques en Tunisie très incertaines.

    Premières élections démocratiques de l’histoire de la Tunisie, les élections constituantes de 2011 ont donné une victoire sans appel pour les islamistes, très loin devant tous leurs rivaux. Ennahdha semblait ainsi dominer la vie politique tunisienne pour de longues années. Deux ans à peine après sa fondation par feu Beji Caied Essebsi, Nidaa Tounes a réalisé l’exploit de remporter les élections législatives et présidentielle de 2014

    PS

    La Croix - Bernard Cazeneuve expose au PS sa vision de l’écologie

    La transition écologique et la réduction des inégalités étaient au cœur de l’intervention de l’ancien premier ministre devant les parlementaires socialistes, réunis jeudi 5 septembre à Avignon. Bernard Cazeneuve demande au PS de trancher sa ligne politique, sans abandonner ses principes de justice sociale.

    Libé - Bernard Cazeneuve se rêve un destin pour la gauche

    Un grand discours ce jeudi aux journées parlementaires du PS avant une fête de la Rose dimanche dans l'Hérault et la sortie d'un livre en octobre. Avec 2022 en ligne de mire, le dernier Premier ministre de François Hollande avance ses pions. La route est encore longue.

  • L'actualité des socialistes en août

    GIEC

    France Info - Réchauffement climatique : une "menace qui pèse gravement sur la sécurité alimentaire", selon un rapporteur du Giec

    Jean-François Soussana a répondu aux questions de franceinfo sur le nouveau rapport du Giec. Pour l'expert, "différentes solutions existent, sans besoin de nouvelles technologies et avec un coût modéré".

    Le réchauffement climatique s'accélère et les activités humaines y participent grandement. Dans son nouveau rapport, publié jeudi 8 août et approuvé par 195 pays, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) alerte sur les liens entre agriculture, déforestation et réchauffement climatique. Franceinfo a interrogé Jean-François Soussana, rapporteur du Giec et vice-président pour l'international de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), pour comprendre les enjeux soulevés par le document. 

    LYON

    Libé - Municipales à Lyon : des socialistes et des écologistes veulent une candidature commune

    Au nom de «l'urgence climatique», cinq socialistes et écolos lyonnais appellent dans «Lyon Capitale» à s'unir en vue des municipales de 2020.

    Lyon, fief de la macronie, sera-t-elle à l’horizon 2020 la capitale de la gauche unie ? C’est en tout cas la première grosse ville de France où le rapprochement entre écologistes et socialistes pourrait dépasser les politesses velléitaires ou l’acerbe combat des chefs en vue des élections municipales. Et attirer l’attention des organisations nationales, empêtrées dans l’échange d’amabilités acides auxquelles se livrent depuis les européennes Yannick Jadot (Europe Ecologie-les Verts) et Olivier Faure (Parti socialiste).

    CLAIRE NOUVIAN

    Usbek et Rica - « La probabilité d’avoir un président écolo n’a jamais été aussi forte »

    Marche pour le climat, grèves des lycéens, pétition signée par plus de 2 millions de citoyens pour attaquer l'État en justice... Comment traduire ce "printemps climatique" à l'échelle politique et sur les marches de l'Élysée en 2022 ? C'est ce qu'on a demandé à Claire Nouvian, figure de l'écologie militante dans le numéro d'avril de notre magazine.

    Fondatrice de l’association Bloom, Claire Nouvian se bat depuis une quinzaine d’années pour la protection des fonds marins. Elle fait partie des fondateurs de Place publique, un mouvement politique désireux de rassembler à gauche pour faire face à l’urgence climatique et sociale.

    CLEAN CHALLENGE

    Huffington Post - Clean challenge: le défi qui pousse le jeune à nettoyer les quartiers

    Les cités se mettent au défi de ramasser le plus de déchets possible.

    Quelle sera la cité la plus propre de l’été? Plusieurs quartiers se sont lancés début août dans le “clean challenge”. Objectif: Nettoyer sa cité de fond en comble et mettre au défi une autre d’en faire autant sur Snapshat ou Instagram en utilisant les “codes” des challenges régulièrement lancés sur les réseaux sociaux, explique à l’AFP Hind Ayadi, fondatrice de l’association Espoir et Création, à l’origine de l’initiative.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - France, le pays où les riches sont très riches

    La France figure en tête – juste après la Suisse – des pays où les riches sont les plus riches. Les personnes qui appartiennent au 1 % le plus aisé reçoivent au moins 7 000 euros par mois, même après avoir acquitté leurs impôts.

    La France est un pays où les riches sont très riches, même après avoir payé leurs impôts. Le 1 % des Français les plus aisés a un niveau de vie mensuel après impôts et prestations sociales d’au moins 7 000 euros pour une personne seule (moyenne 2013-2016).

    L’Hexagone arrive en deuxième position, juste après la Suisse, pays à part tant il concentre la richesse financière. Chez nos voisins britanniques ou allemands, les riches sont moins riches : il « suffit » de 5 800 euros par mois pour appartenir au club du 1 % du haut de l’échelle Outre-Manche et 6 100 euros, Outre-Rhin. En Roumanie ou en Hongrie, on y appartient à partir de respectivement 1 300 et 2 300 euros mensuels seulement.

    MACRON

    Le Vent se lève - « C’est par le cynisme qu’Emmanuel Macron a acquis le pouvoir en 2017 » – Entretien avec Marc Endeweld

    Journaliste d’investigation, Marc Endeweld s’est spécialisé dans la révélation des coulisses des mondes économiques et politiques. Avec Le Grand Manipulateur, son deuxième ouvrage sur Emmanuel Macron, il met en lumière les multiples réseaux activés par Emmanuel Macron dans sa quête de l’Élysée. Entretien réalisé par Lenny Benbara, retranscrit par Vincent Ortiz.

    Marianne - "Mépris" et amitiés secrètes : lumière sur le "grand manipulateur" Macron

    Un grand coup de lampe torche dans un théâtre d’ombres. Après de long mois d’enquête, le journaliste Marc Endeweld, passé par Marianne, dresse dans son livre-enquête Le grand manipulateur, publié ce mercredi 24 avril, une typologie édifiante des réseaux qui ont porté l’ancien ministre de l’Economie au pouvoir et que le chef de l’Etat utilise pour certains encore aujourd’hui, quand il ne s’est pas séparé brutalement d’eux.

    LES COMMUNS

    Métropolitiques - Les communs urbains : nouveau droit de cité ?

    La notion de « communs » traduit un intérêt croissant de la société civile pour produire, gérer et partager des ressources matérielles et immatérielles de façon collaborative et ouverte. Comment ces nouvelles façons de faire en commun s’inscrivent-elles dans les territoires et contribuent-elles à les redéfinir ? Sont-elles susceptibles de renouveler la production de la ville et d’accéder au rang d’un nouveau « droit de cité » ?

    La notion de « communs » connaît un regain d’intérêt, en même temps que se développent dans la société civile de nouvelles initiatives visant à produire, gérer et partager des « ressources » matérielles (eau, semences, machines, espaces, etc.) et immatérielles (logiciels, codes génétiques, données numériques, etc.), mais aussi à répondre aux aspirations de collectifs souvent issus de l’économie collaborative, du numérique et de l’écologie : jardins partagés, habitat participatif, cartographies libres, tiers-lieux, fablabs, monnaies locales, communautés de défense du patrimoine, mobilités ou énergie partagées, sciences et contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, de savoir-faire ou de services, etc. À la faveur de ces initiatives issues de la société civile, le sujet des communs se diffuse désormais dans les médias et auprès du grand public, un peu comme un parfum dans l’air du temps, intuitivement identifiable ou reconnaissable sans pour autant se laisser facilement définir.

    DEMOCRATIE

    À propos de : John Gastil et Erik Olin Wright, dir., Legislature by Lot. Transformative Designs for Deliberative Governance, London-New York, Verso

    En proposant de prendre au sérieux l’idée d’une assemblée législative tirée au sort, l’ouvrage dirigé par John Gastil et Erik Olin Wright invite à repenser certains des concepts fondamentaux de l’analyse constitutionnelle.

    Tirer au sort les membres d’une assemblée législative : incongrue il y a encore quelques décennies, cette idée n’est plus qu’audacieuse aujourd’hui. Entre temps, de nombreuses institutions (des Parlements, des Gouvernements, des collectivités) ont eu recours à des « mini-publics », c’est-à-dire à des organismes provisoires composés par tirage au sort afin de formuler des propositions ou de rendre un avis sur une thématique déterminée [1]. L’une des expériences les plus abouties en la matière a été l’œuvre du Parlement irlandais, qui a convoqué successivement deux assemblées, composées en partie (pour la première) ou en totalité (pour la seconde) de citoyens tirés au sort. Certaines de leurs propositions ont été soumises à référendum, conduisant à la légalisation du mariage pour les couples de même sexe en 2015 et à celle de l’avortement en 2018.

    UBER

    Libé - La grève transnationale sera le genre humain

    La décision de la plateforme de livraison Deliveroo de supprimer le tarif minimum pour une course a réveillé un mouvement de colère qui grondait déjà. Comme d’autres travailleurs de la nouvelle économie et les salariés de McDo avant eux, les livreurs réinventent les mobilisations collectives.

    LE VOILE

    Slate - Le voile, un symbole de 3.000 ans de machisme religieux

    Le voile est commun aux trois religions monothéistes. Regard d'un écrivain algérien sur un signe religieux qui, selon lui, est un marqueur de soumission de la femme à l'homme.

    Depuis des années, tout le monde parle du voile, de plus en plus de personnes portent le voile, pas seulement à Bamako ou au Caire, mais aussi à Londres, Paris ou New York.

    Symbole religieux ou signe religieux? Que signifie ce carré de tissus qui met la planète en émoi?

    Intrigué par autant de questions, j'ai décidé de consacrer quelques semaines de mes vacances à compulser  les livres d'histoire religieuse pour remonter aux racines du signe, pour ne pas dire du mal.

    Et là, en remontant au plus loin des traces écrites des civilisations antiques, en fouillant dans les annales des histoires sumériennes, j'ai  découvert avec stupéfaction que le voile découle à l'origine d'une illusion optique.

    AFGHANISTAN

    Le Vent se lève - Afghanistan : comment le cauchemar islamiste a germé sur les ruines de la révolution

    Abondamment commentés, les quarante ans de la Révolution islamique iranienne, ont occulté un autre événement survenu lui aussi entre les années 1978 et 1979 : la révolution afghane marxisante du Parti populaire démocratique d’Afghanistan. La comparaison entre ces deux révolutions est éloquente : l’une, en mêlant le vocabulaire et les méthodes des mouvements tiers-mondistes à un rejet de la modernité occidentale, a conduit à un retour de l’élément religieux dans la géopolitique de la région. L’autre, menée par des militants formés à l’école du marxisme-léninisme orthodoxe, désireux d’imposer la sécularisation d’une société encore largement traditionnelle, apparaît comme la dernière du genre, entraînant dans son échec une URSS mourante qui n’a pas pu supporter une guerre asymétrique qui s’est imposée à elle par la force des événements ainsi que la volonté des États-Unis et du Pakistan.

    ITALIE

    France 24 - En Italie, “le péril d’un gouvernement d’extrême droite nationaliste se profile”

    L’Italie est frappée par une crise gouvernementale depuis près d’une semaine, après que l’homme fort du gouvernement et chef de la Ligue, parti d’extrême droite, Matteo Salvini, a exigé le 8 août l’organisation d’élections législatives anticipées. Il a, par la même occasion, fait éclater la coalition populiste – composée de la Ligue et du Mouvement 5 Étoiles (M5S) – qui était au pouvoir depuis quatorze mois.

    Le Vent se lève - Grandeur et décadence du Mouvement cinq étoiles

    Le Mouvement cinq étoiles, en Italie, constitue un objet de fascination pour les politistes, tant il défie les catégories établies pour caractériser les formations politiques en fonction de leur type d’organisation ou de leur orientation idéologique. Emblématique de « l’ère populiste » dans laquelle nous sommes censés être plongés, et outsider autoproclamé du paysage politique italien, ce mouvement original et hétéroclite a connu une ascension rapide, jusqu’à sa nette victoire lors des élections législatives de mars 2018 et son accession au pouvoir en coalition avec la Lega de Matteo Salvini. Pourtant, la dynamique semble depuis lors s’être essoufflée, à tel point que le rapport de force entre les deux partis de gouvernement s’est inversé au profit des leghisti. Les difficultés rencontrées par les Cinque Stelle sont nombreuses, du chaotique exercice du pouvoir au niveau local à l’absence d’identité politique claire à opposer à la ligne de droite radicale avancée par Salvini, en passant par la difficile gestion de l’évolution organisationnelle rapide du parti. Au-delà de certains traits idiosyncratiques du mouvement, la plupart des difficultés qu’il rencontre peuvent être comprises en croisant l’approche laclauienne du populisme et l’analyse politologique du contexte politique de l’Italie post-guerre froide.

    CLIMAT

    Libé - Extinction Rebellion, extension de la lutte climatique

    Le collectif mise sur la désobéissance civile pour forcer les sociétés à répondre à l’urgence. En France, une «caravane» sillonne le pays pour sensibiliser et recruter. «Libération» a suivi l’étape d’Annecy.

    «Avant Extinction Rebellion, je n’avais jamais vraiment milité. Je ne me reconnaissais pas trop dans les autres associations, alors que je suis touchée par la justesse de la réponse qu’eux apportent face à l’ampleur de l’enjeu climatique.» Pernelle, 28 ans, est membre d’Extinction Rebellion (XR) depuis quelques semaines. Elle fait partie du groupe d’Annecy, où la caravane du mouvement a posé ses valises pour deux jours de formation et de conférences en début de semaine.

    NICARAGUA

    Le Vent se lève - Bernard Duterme : « Ortega est un caudillo néolibéral repeint en socialiste »

    Étrange parcours que celui de Daniel Ortega, président du Nicaragua depuis 2006. Leader de la révolution sandiniste [d’après Augusto Sandino, révolutionnaire nicaraguayen ndlr] du Nicaragua qui a porté un gouvernement socialisant au pouvoir en 1979, il est devenu une icône des mouvements altermondialistes. Revenu au pouvoir en 2006, il est accusé par ses adversaires de mettre en place les mêmes réformes néolibérales contre lesquelles il luttait quelques décennies plus tôt. La rhétorique et la symbolique révolutionnaires n’ont pourtant pas changé, Ortega dénonçant à n’en plus finir la « dictature mondiale du capitalisme » et appelant à l’édification d’un État socialiste au Nicaragua. Pour y voir plus clair, nous avons rencontré Bernard Duterme, sociologue, directeur du CETRI (Centre Tricontinental), et auteur de nombreux ouvrages et articles sur le Nicaragua.

    PS

    Le Point - PS : La Rochelle, c'était quand même mieux avant !

    Après quatre ans, le PS fait son retour à La Rochelle pour son université d'été dans une discrétion qui contraste avec le barnum passé. Séquence nostalgie...

    C'est à ces petits signes que l'on voit que, décidément, quelque chose ne tourne pas rond au PS. D'abord, la veille de l'université d'été du PS (rebaptisée CamPuS2019), il restait des chambres d'hôtel libres à La Rochelle ; on pouvait aussi trouver une place dans un train pour rentrer à Paris le dimanche ; et, sur le parking qui jouxte l'Encan, le lieu où se tient le rendez-vous socialiste, il était même possible de se garer samedi matin. Tout cela était inenvisageable il y a encore cinq ans, quand le PS ne s'était pas encore complètement ratatiné dans les élections et les sondages.

    Le Monde - Parti socialiste : Olivier Faure exhorte la gauche à sortir de la «fragmentation façon puzzle »

    Pour ne pas brusquer ses troupes autant que ses éventuels partenaires, le premier secrétaire du PS n’a pas précisé comment il entendait obtenir le rassemblement qu’il appelle de ses vœux.

    Après trois ans d’absence, les socialistes sont de retour à La Rochelle (Charente-Maritime). Et ils ont fait savoir qu’ils entendent à participer au renouveau de la gauche. Devant quelque 800 militants – plus de 2 000 ont participé aux ateliers et débats de cette université d’été, selon les décomptes de la direction –, leur chef de file, Olivier Faure, a appelé à « avancer dans le rassemblement de la gauche ». Un message qui faisait clairement écho aux discours tenus à Toulouse par La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts.

    Libé - A La Rochelle, Glucksmann veut dépasser le PS sans le supprimer

    Recadré par Olivier Faure, l'ex tête de liste de PS-Place Publique aux européennes a dû rétropédaler après ses récents propos sur la dissolution nécessaire des vieux appareils préalable au rassemblement de la gauche.

    Le Monde - Pour son retour à La Rochelle, le PS veut s’ouvrir aux alliés potentiels

    Après trois ans d’absence, les socialistes organiseront de nouveau leur université d’été du 23 au 25 août. Objectif : la fin du « bal des ego » et du « concours d’éloquence ».

    Fini « les concours d’éloquence et le bal des ego » ! Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a décidé de faire de l’université d’été, qui se déroulera du 23 au 25 août à La Rochelle (Charente-Maritime), un lieu d’échanges et de formation. Et signer ainsi le retour des militants. Voilà trois ans que la messe socialiste avait déserté le port charentais, laissant le champ libre à une mise en scène des batailles internes des courants et des écuries. Le format classique du rendez-vous de La Rochelle avec ses « in » et ses « off » laissera cette année la place au « Campus 19 » dans un format renouvelé.

    France Info - "Saccager une permanence, c'est anormal et inadmissible" : les élus PS, visés pendant la loi Travail, solidaires des députés LREM

    La dizaine de dégradations de permanences parlementaires de députés LREM a fait ressurgir le souvenir de celles qui se sont produites en 2016 pour les élus socialistes.