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Revue de presse - Page 9

  • Revue de presse du 19 au 25 février

    CONFIANCE

    Fondation Jean Jaurès - En qu(o)i les Français ont-ils confiance ? Baromètre 2021

    Cette année encore, la Fondation Jean-Jaurès est partenaire du Baromètre de la confiance politique. Entre pessimisme, peur des conséquences économiques de la crise et regain de confiance dans les institutions, les résultats de cette vague 12 montrent l’impact majeur de la crise sanitaire sur les attitudes des Français. Antoine Bristielle livre pour la Fondation son analyse de cette enquête réalisée par OpinionWay.

    PS

    Les Echos - Les socialistes font pression pour un « minimum jeunesse »

    Le PS, qui veut faire de la jeunesse un marqueur politique, repart à la charge, ce jeudi, avec ses propositions de revenu de base et de dotation universelle à partir de 18 ans. Il exhorte l'exécutif d'étendre le RSA aux jeunes, au moins pendant la crise.

    Le texte n'a pas la moindre chance d'être adopté ; il a été rejeté par la majorité la semaine dernière en commission à l'Assemblée. Mais pour les socialistes, sonner une nouvelle fois la charge ce jeudi, à l'occasion de leur niche parlementaire, sur leur proposition de loi pour un « minimum jeunesse », baptisée aide individuelle à l'émancipation solidaire (Ailes), n'est pas dénué d'intérêt. C'est une manière de maintenir la pression sur Emmanuel Macron . Et une tentative de faire de la jeunesse un marqueur politique. « L'accompagnement des jeunes à l'entrée de la vie active, la solidarité avec les jeunes qui sont si éprouvés dans la crise sanitaire, sera une priorité des socialistes pour le quinquennat à venir », promet Olivier Faure, le premier secrétaire du PS.

    Le Monde - Najat Vallaud-Belkacem prône l’union de la gauche, y compris avec la France insoumise

    A l’occasion des élections régionales, l’ex-ministre socialiste, pour qui la division de la gauche est « suicidaire », souhaite « construire une coalition » dans la perspective de la présidentielle de 2022.

    L’heure semble être à la cohésion d’une large gauche pour Najat Vallaud-Belkacem. Dans un entretien au Journal du dimanche du 21 février, l’ex-ministre socialiste vise les régionales du mois de juin 2021 comme premier point fort d’entente.

    « Je voudrais que ces élections soient le laboratoire de l’union » de la gauche pour la présidentielle, affirme Mme Vallaud-Belkacem, directrice France de l’ONG ONE depuis un an.

    Le Parisien - Violences sexuelles sur mineurs : un vote unanime des députés

    L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi PS renforçant la protection des mineurs contre les violences et crimes sexuels.

    Face à la récente mobilisation contre l’inceste après le témoignage choc de Camille Kouchner qui a libéré la parole, la proposition de loi présentée par la députée socialiste Isabelle Santiago arrivait à point nommé. Le texte renforce la protection des mineurs contre les violences et crimes sexuels, en fixant à 15 ans le seuil du non-consentement, 18 ans en cas d’inceste. Il a été adopté jeudi en première lecture à l’Assemblée nationale par 125 voix pour et deux abstentions.

    BFM - Régionales: en Auvergne-Rhône-Alpes, EELV et PS se disputent leurs alliés écologistes

    En Auvergne-Rhône-Alpes, EELV et PS se disputent leurs partenaires, alors qu'une union au premier tour des régionales semble mal engagée.

    Cap21 d'un côté, Génération Écologie de l'autre: en Auvergne-Rhône-Alpes, EELV et PS se disputent leurs partenaires, alors qu'une union au premier tour des régionales semble mal engagée.

    Vendredi, Cap21 - mouvement de Corinne Lepage - et l'Alliance écologiste indépendante ont annoncé localement qu'ils s'alliaient aux socialistes pour le scrutin de juin.

    LES REVES

    Fondation Jean Jaurès - Recul des rêves politiques, réveil des rêves religieux : que faire ?

    I - Le recul des rêves politiques

    Depuis le milieu du XVIIIe siècle et jusqu’à la fin du XXe, période couvrant la naissance puis le déclin de l’ère industrielle, l’Europe, les États-Unis et leurs « colonies » ont connu la confrontation entre un monde patronal, détenteur des moyens de production et d’échange, et un prolétariat, voué à exécuter les décisions des patrons. Recherche du profit maximal à court terme pour les premiers, luttes pour la reconnaissance de droits pour les seconds : telles étaient les caractéristiques d’un système dit « capitaliste », marqué par la « lutte des classes ».

    PIB

    La Vie des idées - De quoi le PIB est la mesure et comment le dépasser

    Faut-il se débarrasser du Produit intérieur brut (PIB) qui guide actuellement les politiques publiques ? D. Blanchet et M. Fleurbaey invitent à d’abord clarifier l’articulation entre les notions de production, de revenu et de bien-être pour mieux voir comment compléter la comptabilité nationale.

    Aussi clivants que puissent être les débats sur la pertinence du Produit intérieur brut (PIB) et son rôle dans l’orientation des politiques économiques, il y a au moins un point de consensus qui en émerge, le fait qu’il n’est pas un indicateur de bien-être. Qu’il ignore de nombreux déterminants du bien-être et puisse valoriser certains facteurs de mal-être sont les deux principaux reproches que lui font ses détracteurs. Il peut s’agir d’éléments de bien ou de mal-être courants comme la façon dont ce revenu courant est distribué et l’ensemble des déterminants non-monétaires de la qualité de vie. Il peut aussi s’agir de contributions potentielles au mal-être futur, tout ce qui gonfle le PIB d’aujourd’hui et dont les effets négatifs ne se feront sentir qu’à terme, avec les interrogations qui en découlent quant à la soutenabilité de notre mode de vie. Ces critiques peuvent être qualifiées de consensuelles parce qu’elles sont également admises par les avocats du PIB. Assumer ces limites est même une de leurs façons de le défendre en rappelant qu’il n’a jamais prétendu représenter le bien-être et encore moins sa soutenabilité, et que c’est donc un mauvais procès de lui reprocher de ne mesurer ni l’un ni l’autre.

    JUSTICE FISCALE

    Marianne - Exclusif : les propositions de l'institut Rousseau pour relancer le débat sur la justice fiscale

    Pour redonner ses lettres de noblesse au débat sur la fiscalité en France, l’institut Rousseau propose une réforme radicale du système d’imposition sur le revenu, détaillée dans une note dont "Marianne" se fait l’écho. Un nouveau système simplifié et qui serait réellement progressif. Pour que l'impôt redevienne un instrument représentant véritablement le peuple.

    « Illisible », « injuste », « confiscatoire ». Alors qu’il reste l’outil de solidarité le plus efficace dans nos démocraties, l’impôt cristallise pourtant chaque année toujours davantage d’aigreurs. En France, l’épisode des gilets jaunes, où une augmentation de la taxe sur les carburants fut l’étincelle de la révolte, l’a démontré. Attaqué ces dernières décennies par un discours dominant économiquement libéral qui prône – et obtient – sans cesse la baisse de la fiscalité, le consentement à l’impôt est en péril.

    Institut Rousseau - Utiliser l’impôt abc pour une réforme d’ampleur en faveur de la justice fiscale

    CULTURE

    RTBF - Coronavirus : Les lieux culturels sont les lieux publics où le risque de contamination est le plus faible, selon une étude allemande

    Dans une nouvelle étude, l’Institut Hermann-Rietschel de Berlin s’est employé à quantifier et comparer les risques de contamination par aérosols (microgouttelettes en suspension dans l’air) dans les différents lieux publics. Ses conclusions sont édifiantes : les théâtres, salles de concert et musées respectant les consignes sanitaires habituelles apparaissent comme les lieux les plus sûrs de la liste. À titre de comparaison, même avec port du masque, le risque est double dans les supermarchés, triple dans les bureaux en openspace occupés à 20%, et multiplié par 6 dans les écoles secondaires à moitié remplies.

    HANDICAP

    Observatoire des inégalités - Handicap : un manque indigne de données

    Points de vue 16 février 2021

    L’État français produit trop peu et trop rarement de données statistiques sur les personnes en situation de handicap. Un manquement indigne dénoncé par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités et Pascale Ribes, présidente d’APF France Handicap.

    La France est pleine de bonnes intentions vis-à-vis des personnes en situation de handicap, « des citoyens qui ont droit à une vie de dignité, une vie de liberté, une vie comme les autres au milieu des autres », comme le soulignait le président de la République le 11 février 2020. Que sait-on au fond de ces personnes dont le nombre approche six millions, si l’on ne prend en compte que les 15-64 ans [1] ? Et que sait-on des inégalités qu’elles subissent tous les jours par rapport au reste de la population ? Comme souvent dans notre pays, le contraste est immense entre les discours généreux et les moyens que l’on se donne pour connaître réellement les faits.

    DECARBONATION

    The Conversation - Décarbonation de l’économie : les défis de l’industrie lourde

    En septembre dernier, le gouvernement a dévoilé les grandes mesures de son plan de relance de 100 milliards d’euros. Sur cette enveloppe totale, 40 milliards sont dédiés à la réindustrialisation de la France, dont une partie doit contribuer à la mise en œuvre de la Stratégie nationale bas carbone. Les résultats prometteurs du fonds dédié à la décarbonation de l’industrie ont d’ailleurs été dévoilés le 17 décembre. Cette actualité très stimulante nous invite à réfléchir aux grands enjeux de ce secteur.

  • Revue de presse du 12 au 18 février

    RSA

    20 minutes - RSA : « Notre "minimum jeunesse" vise à tendre la main à des jeunes qui se noient », explique Boris Vallaud

    INTERVIEW Député PS des Landes, Boris Vallaud a répondu aux questions de « 20 Minutes » sur la proposition de loi dont il est le rapporteur et qui sera examinée ce jeudi à l'Assemblée

    « La société ne veut pas laisser tomber la jeunesse. » Fort de cette conviction, et alors que les questions liées à un revenu universel suscitent de plus en plus d'intérêt chez les responsables politiques en raison de la crise économique et sociale liée à l’épidémie de coronavirus, les députés socialistes ont fait inscrire à l’ordre du jour de l'Assemblée nationale, ce jeudi, leur proposition de création d’un « minimum jeunesse ».

    Défendue notamment par Boris Vallaud, député des Landes et coauteur du texte, elle vise notamment à réformer le RSA et la prime d’activité pour donner naissance à un « revenu de base » accessible à partir de 18 ans, contre 25 ans aujourd’hui pour le RSA.

    LCP - L'Assemblée rejette le "minimum jeunesse" proposé par les députés socialistes

    Les députés n'ont pas adopté jeudi la proposition de loi socialiste "relative à la création d’une aide individuelle à l’émancipation solidaire". Ce texte proposait notamment de créer un revenu de base versé dès l'âge de 18 ans.

    L'Assemblée nationale n'a pas donné son feu vert, jeudi, à la tentative du groupe "Socialistes" de créer un "revenu de base inconditionnel". Les élus PS ont défendu sans succès, dans le cadre de leur niche parlementaire, leur proposition de loi "relative à la création d’une aide individuelle à l’émancipation solidaire". Face à l'impasse constatée, ils l'ont finalement retirée avant même que son examen ne soit achevé.

    Le texte, présenté par le député Boris Vallaud, avait pour objectif de répondre à la "détresse" et aux "appels au secours" d'une partie de la jeunesse, durement touchée par la crise. "La jeunesse s'enfonce dans la précarité et a le sentiment, parfois, de l'indifférence des adultes", a expliqué l'élu des Landes.

    HIDALGO

    Paris Match - Anne Hidalgo rêve d'un nouveau climat à gauche

    La maire de Paris et cinq femmes issues du PS et de l’écologie posent symboliquement au Trocadéro pour critiquer l’insuffisance du projet de loi sur l’environnement... Et préparer 2022.

    Elles n’ont pas craint de braver le froid polaire parisien (– 4 °C samedi dernier) pour promouvoir une façon plus efficace de lutter contre le réchauffement climatique. Elles n’ont pas été découragées non plus par la désertion de leurs collègues masculins attendus pour immortaliser cette équipe de l’écologie et de la gauche.

    LOI SUR LES PRINCIPES REPUBLICAINS

    Public Sénat - Projet de loi sur les principes républicains : les socialistes craignent la surenchère de la droite au Sénat

    La balle est bientôt dans le camp du Sénat. L’examen en première lecture du projet de loi confortant les principes républicains va faire l’objet d’un vote solennel à l’Assemblée nationale mardi 16 février. Les socialistes emmenés par la députée Valérie Rabault pourraient s’abstenir. Le groupe PS du Sénat pourrait aller plus loin, en s’opposant frontalement. « Il est fort probable que nous votions contre ce texte », a prévenu leur président Patrick Kanner. Le chef de file du groupe socialiste, écologiste et républicain du Sénat était l’invité d’Audition publique, ce 15 février 2021, sur Public Sénat, LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro.

    LOI CLIMAT

    Les Echos - Projet de loi climat : pour le Cese, le compte n'y est pas

    Dans son avis rendu public ce mercredi, le Conseil économique, social et environnemental juge que le texte n'est pas à la hauteur des engagements pris par la France en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

    Le projet de loi « Climat et résilience » issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat est-il à la hauteur des enjeux ? L'avis présenté ce mercredi par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) n'est que consultatif mais il est tranché. Et la réponse est « non ». « A ce jour, au vu des propositions du projet de loi, le compte n'y est pas », a ainsi regretté Michel Badré, l'un des rapporteurs de l'avis. Il faudra un changement plus profond, selon lui.

    Basta - Comment les lobbys industriels ont saboté les réformes voulues par les citoyens de la Convention climat

    Les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat qui seront présentées en conseil des ministres n’ont que peu à voir avec les intentions de leurs auteurs. Les lobbys pro-industriels, en une offensive tardive mais intense, se sont chargés de les nettoyer, avec l’appui d’un État connivent

    Avion, automobile, agro-business, publicitaires... Le rouleau compresseur des lobbys a réussi à vider de toute substance le projet de loi censé donner suite à la Convention Citoyenne pour le Climat. Accès privilégié aux décideurs, études biaisées, marketing vert, guerre des mots dans les médias et mobilisation de complices au cœur même de l’État... Premier volet d’une enquête sur la force de frappe déployée par les industriels pour tuer les propositions des « citoyens », à lire aussi sur notre Observatoire des multinationales.

    EMPLOI

    Pour une garantie à l’emploi vert par Institut Rousseau et Hémisphère Gauche, le 7 février 2021

    Le chômage est une épreuve. Pour qui est privé d’emploi, sa prolongation constitue une expérience d’autant plus difficile que le travail utile à la société est inépuisable. Comment qualifier une société qui condamne des millions de gens à « l’inutilité » ? Comment accepter un phénomène de marginalisation sociale à grande échelle ? L’habitude du chômage nous fait parfois oublier à quel point il est une absurdité. Le chômage, au sens moderne du terme, est la privation d’un emploi salarié. Il naît avec l’essor du salariat et les premières crises du capitalisme industriel au XIXème siècle. Il se «massifie » au crépuscule des Trente Glorieuses, pour atteindre des taux oscillant entre 7 et 11 % de la population active française. Aucun gouvernement n’en est venu à bout.

    Nous nous accommodons trop souvent du chômage de masse. Il ne serait, finalement, qu’une variable d’ajustement douloureuse en période de crise, le pendant négatif d’un modèle économique par ailleurs vertueux. En dépit de sa nécessité, l’assurance chômage contribue à entretenir cette apparence de normalité. Comme son nom l’indique, elle assure les personnes contre un nouveau risque créé par la société industrielle. Pourtant, le chômage de longue durée provoque la dissolution du lien social. En France, il est plus élevé que la moyenne des pays développés.

    PROPORTIONNELLE

    La Croix - La proportionnelle est-elle encore possible pour les législatives de 2022 ?

    Analyse

    Après François Bayrou, plusieurs chefs de partis mènent une offensive pour tenter d’instaurer la proportionnelle aux prochaines élections législatives, dans un an.

    La proportionnelle suscite des talents d’écriture. Dans le sillage de François Bayrou (MoDem), Julien Bayou (Europe Écologie-Les Verts), Marine Le Pen (Rassemblement national), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Laurent Hénart (Mouvement radical) ont tous écrit à Emmanuel Macron, cette fin de semaine, pour demander l’introduction de la proportionnelle aux élections législatives prévues en juin 2022.

    REVENU UNIVERSEL

    Jean-Marie Harribey - Des idées neuves (1) ? Le revenu universel, saison 1, 2 , 3, 4…

    Un an de pandémie Covid-19. Et à un an d’une campagne présidentielle. La première n’a tenu aucune de ses promesses de « nouveau monde ». La seconde est en passe de tenir toutes les siennes pour maintenir l’ancien monde. La droite patine à proposer mieux que ce qu’a fait le président Macron pour glisser inexorablement vers la satisfaction des riches et la stigmatisation des pauvres. Et la gauche nous offre un spectacle qui remplace merveilleusement l’arrêt subi par le monde de la culture à cause de la pandémie ! Il ne faut donc pas s’étonner que l’éclatement des forces politiques dites de gauche fasse écho à la dispersion intellectuelle constatée sur des sujets clés mis en exergue par la crise que nous traversons. On doit d’ailleurs dire que la réciproque est tout aussi réussie : la dispersion intellectuelle est la face inverse de l’impuissance politique à proposer un programme de transition démocratique autour du social et de l’écologie.

    À plusieurs reprises dans ce blog, je suis venu apporter mon grain de sel et l’ai répandu sur des plaies toujours ouvertes, ce qui bien sûr ne peut qu’aviver celles-ci. J’en suis désolé, mais que faire pour attraper quelque bouée de sauvetage intellectuel dans un océan de propos désordonnés, voire contraires aux éléments les plus basiques du savoir constitué ?

    PANDEMIES

    Les Economistes atterrés : Benjamin Coriat dans l'Humanité du 12 février

    Comment sortir du "nouvel état permanent" des crises sanitaires et climatiques. A l'aune de son dernier ouvrage La pandémie, l'Anthropocène et le bien commun, Benjamin Coriat, membre des Economistes atterrés, explique dans un entretien accordé à L'Humanité pourquoi nous sommes entrés dans l’âge des pandémies à répétition. Dans ce contexte, une nécessaire bifurcation, portée par le mouvement des biens naturels accessibles, forêts, pôles, mers…, permettra de faire face au double défi du climat et de la santé.

    France Info - Vivre avec le virus ou tenter de s'en débarrasser ? La France à l'heure du débat sur la stratégie "zéro Covid"

    De nombreux chercheurs défendent l'idée d'un confinement immédiat, sans attendre une possible saturation des hôpitaux. Cette mesure de courte durée permettrait de réduire le nombre de cas, et rendrait plus efficace le traçage des porteurs du virus et de leurs cas contacts.

    L'émergence de nouveaux variants a relancé le débat : faut-il se contenter de circonscrire et d'atténuer l'épidémie de Covid-19 – avec la volonté de ménager l'activité économique et préserver la santé psychologique des Français – ou bien faut-il mettre en place des mesures bien plus fermes dans une logique de suppression ? La première stratégie nécessite une adaptation très rapide des mesures à la situation sanitaire ("stop and go"), tout en tolérant un certain seuil de circulation du virus. La seconde envisage des mesures drastiques par anticipation, sans attendre une flambée dans les services de soins intensifs, ainsi qu'un traçage très étroit des cas à l'aide de différents outils. Dans Le Monde, un collectif de médecins, économistes et politistes signe une tribune et plaide pour cette solution.

    Libé - Zéro Covid : pour une stratégie sanitaire d’élimination du coronavirus

    La stratégie qui vise à en finir avec le virus a été appliquée avec succès dans plusieurs pays, qui ont retrouvé leur vie sociale. Il est possible de diminuer drastiquement le taux de contamination sans pour autant rogner les libertés et notre capacité de délibération, plaident 620 scientifiques dans une tribune.
     
    Il y a un an, alors que l’épidémie de coronavirus était en expansion rapide, une note de l’OMS exposait les deux stratégies sanitaires envisageables : contenir l’épidémie ou l’éliminer. La première stratégie, dite de mitigation ou d’aplatissement de la courbe, a été celle adoptée par l’exécutif : elle vise à limiter le taux de reproduction épidémique pour maintenir les services de réanimation en dessous de la saturation. Cette stratégie, qui impose à la population des contraintes considérables pour une durée indéfinie, a conduit à un haut plateau épidémique faisant 400 morts et 20 000 contaminés par jour. L’absurdité de ce choix est évidente : puisque le contrôle s’effectue sur le taux de reproduction, l’épidémie pourrait aussi bien être contenue sur un plateau très bas sans demander d’effort supplémentaire.
     
     
    Alors que le variant britannique du coronavirus représente 20 % à 25 % des cas de contaminations au Covid-19, l’Education nationale a décidé d’alléger son protocole dans les écoles dès ce lundi, provoquant l’incompréhension et la colère des syndicats enseignants.
     
    «On a changé de protocole il y a quelques jours à peine et on revient déjà en arrière s’agace Cécile (1), 58 ans, directrice d’une petite école primaire dans l’Eure. Comme tous les enseignants, elle a découvert ce week-end, par voie de presse, le nouveau protocole sanitaire mis en ligne vendredi, en catimini, par le ministère de l’Education nationale sur son site internet.

    LA VILLE

    À propos de : Gilles Pinson, La ville néolibérale, Puf

    Comment le néolibéralisme modifie-t-il notre espace ? Depuis un demi-siècle, une nouvelle géographie du capital entraîne la mise en concurrence des territoires, la financiarisation de l’immobilier, la gentrification des villes et l’éviction des classes populaires.

    Le néolibéralisme a profondément altéré la manière dont les grandes villes et les territoires se fabriquent et se vivent depuis cinquante ans. Le passage d’une société fordiste et keynésienne à un monde sous l’influence de Milton Friedman et des monétaristes n’a pas été sans effet sur le cadre de vie. C’est au décryptage de ce nouveau système que s’est attelé Gilles Pinson dans son ouvrage, s’intéressant plus aux cadres économiques théoriques de production qu’à la forme architecturale.

    SEPARATISME

    Le Monde - Le délit de « séparatisme » voté par l’Assemblée nationale

    Cinq ans d’emprisonnement pourront notamment être requis pour toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public dans le but de se soustraire totalement ou partiellement aux règles des services publics.

    L’Assemblée nationale unanime a donné, jeudi 4 février au soir, son feu vert au nouveau délit de « séparatisme », une des mesures phares du projet de loi « confortant le respect des principes de la République », voulu par Emmanuel Macron. Au quatrième jour d’examen de ce texte qui entend lutter contre l’islamisme radical, les députés ont adopté son article 4 par 130 voix pour et 4 abstentions.

    JEUNES

    Jean Gadrey - Jeunes : galère et désir de rupture

    Le texte qui suit a été publié comme courte tribune dans le numéro du 13 janvier 2021 de l’hebdomadaire Politis, que j’apprécie de plus en plus. C’était donc il y a presque un mois, et on ne parlait pas encore beaucoup de ce drame national. Depuis, fort heureusement, ce n’est plus le cas, parce que divers réseaux et mouvements se sont mobilisés. Politis a d’ailleurs publié dans son numéro du 4 février un dossier édifiant sur « la grande détresse » des étudiant.e.s. Mais pour l’instant les « responsables » politiques sont, une nouvelle fois, aux abonnés absents ou très loin derrière.

    Je n’ai rien changé au texte publié, à l’exception d’une référence à un sondage récent que j’ai ajoutée à la fin de ce billet. Je compte revenir sur cet enjeu de société, pour l’instant un drame social sans explosion, de façon plus approfondie que dans une tribune de 3200 signes. Voici cette tribune.

    ACTION PUBLIQUE

    Terra Nova - Baromètre des résultats de l’action publique : la France des pistes cyclables

    Le baromètre des résultats de l’action publique donne aux acteurs locaux et aux citoyens des instruments d’évaluation et de comparaison. Malgré quelques interrogations méthodologiques, ce baromètre est un formidable outil pour observer les disparités entre territoires et essayer de les comprendre. En utilisant les données mis à disposition (en open data) et en les croisant avec des statistiques nationales ou des résultats d’enquête, Terra Nova proposera, dans une série de notes, des analyses et des explications sur différentes politiques. Le premier cas d’étude est le déploiement du plan vélo, pour mieux cerner ce qu'est la France du vélo et des pistes cyclables. L'analyse de Clara Pisani-Ferry, chargée d'études de Terra Nova et Alice Tattevin, stagiaire chez Terra Nova est à retrouver ci-dessous.

    PATRIMOINE

    Hémisphère Gauche - Le patrimoine universel, d’une idée confidentielle à un impératif progressiste au 21e siècle

    Le patrimoine universel, d’une idée confidentielle à un impératif progressiste au 21e siècle

    2020, annus horribilis pour les inégalités

    L’année 2020 a mis en relief des fractures obscènes entre ceux qui ont pu s’enrichir et ceux qui ont plongé dans l’indigence. Mais elles ne sont pas nouvelles, ainsi que semblaient l’indiquer les mouvements de colère de ces dernières années, et affectent particulièrement la jeunesse, les plus pauvres en France ayant pour moitié moins de 30 ans. Dans le détail, la moitié des jeunes de 18 à 24 ans qui ne vivent pas chez leurs parents disposent de moins de 939 euros par mois, et les 10 % les plus pauvres ont au maximum 365 euros mensuels[1]. Par contraste, le « 1% » des Français les plus aisés empochent des revenus mensuels s’élevant à 6 650 euros après impôts et prestations sociales et le « 0,1% », 14 858 euros, l’Hexagone étant « le pays où le 1% le plus aisé a le niveau de vie le plus élevé » en Europe, Suisse exceptée[2].

    IMPRESCIPTIBILITE

    Libé - L’imprescriptibilité créerait plus de désillusions auprès des victimes

    Le débat divise jusqu’aux associations de protection de l’enfance elles-mêmes. Pour ces avocats au barreau de Paris, l’imprescriptibilité n’est pas une solution. Elle pourrait avoir un effet pervers en amenant les plaignants à remettre sans cesse à plus tard leur action judiciaire..
     
    Il n’est plus un mois sans que la presse ne se fasse l’écho de la parole enfin libérée d’une «personnalité», déclarant avoir subi, durant ses plus jeunes années, des faits incestueux, le plus souvent prescrits. Sa notoriété, ou à défaut celle du coupable désigné, assure à ses révélations tardives, relayées et unanimement applaudies, une crédibilité assez enviable et qui fait d’elle aussitôt une «victime» consacrée. Oubliant le sort de qui fait l’objet de telles accusations publiques, on pourrait simplement se féliciter d’un tel phénomène qui révèle au grand jour une réalité sordide, n’épargnant aucune couche sociale, dont l’ampleur fut trop longtemps méconnue, voire franchement déniée. 
     
    DIDIER LEMAIRE
     
     
    Notre pays se déchire depuis dix jours entre pro et anti sur le cas de Didier Lemaire, ce professeur de philosophie à Trappes. Et si c’était plus compliqué qu’un débat binaire ? Tentative d’éclaircissement de la situation.

    « Zozo de la République » ou « vrai lanceur d'alerte » ? « Philosophe mythomane » ou « citoyen laïque jusqu’au bout des ongles » ? À moins que ce soit les deux en même temps ou alternativement ? L’affaire n’est pas simple à dénouer. Pourtant, ça n’empêche pas notre pays de se déchirer depuis dix jours entre pro et anti sur le cas de Didier Lemaire, professeur de philosophie désormais démissionnaire de l’Éducation nationale exerçant au lycée de la Plaine de Neauphle à Trappes. Un établissement de 650 élèves où les résultats au bac frôlent chaque année les 90 % de réussite. Et une commune, aussi, qui, il faut bien le dire, n’a rien d’un territoire apaisé de la République et a vu plusieurs de ses habitants rejoindre la zone irako-syrienne.

    CALLOUT

    Neon - Pureté militante, culture du « callout » : quand les activistes s’entre-déchirent

    Des mécaniques brutales de dénonciation et de mise au ban font des ravages au sein de milieux militants progressistes. Témoignages sur un fléau longtemps tabou.

    Elle est étudiante et souhaite s’engager pour la première fois dans l’association dont je suis membre*. Au téléphone, elle tourne autour du pot, hésitante, comme tourmentée. Et finit par admettre qu’elle a très peur de mal s’exprimer. De ne pas employer les mots justes. De ne pas savoir. Sa crainte a étouffé jusqu’ici ses envies d’engagement. Tandis que je tente de la rassurer, je lis dans son angoisse la confirmation d’un phénomène que j’observe depuis que j’ai l’œil sur les mouvements de défense de la justice sociale : une forme d’intransigeance affichée, propre à inhiber ou décourager certaines bonnes volontés. Une course à la pureté militante qui fait des ravages.

    CULTURE

    We Culte - Le spectacle vivant s’empare du numérique pour faire vivre la culture Par Yves Le Pape

    Depuis près d’un an maintenant la crise sanitaire frappe de plein fouet le spectacle vivant. Tous les professionnels se trouvent privés de public et souffrent douloureusement de cette situation. Dans ce contexte des artistes, de grandes institutions culturelles et quelques salles de spectacles tentent d’utiliser les outils numériques pour garder le contact avec le public. Des expériences foisonnantes qui ont réussi à proposer de nouvelles formes de relations entre les créateurs et leur public.

    En attendant la réouverture des salles, le numérique reste un des rares vecteurs disponibles. Plateformes de diffusion, spectacles filmés mis en ligne… autant d’initiatives qui illustrent les efforts et l’imagination à l’œuvre dans de nombreux secteurs du spectacle vivant

     
     
     
  • Revue de presse du 5 au 11 février

    COVID

    Le vent se lève - Pandémies : responsabilité anthropique, réponse écologique ?

    Alors que la crise du Covid-19 frappe durement notre société, la responsabilité anthropique dans la multiplication des pandémies à travers le monde est maintenant avérée. La destruction de la biodiversité et des écosystèmes, la déforestation ou le trafic de la vie sauvage favorisent l’apparition de nouveaux virus. Pour lutter contre cela, une approche préventive fondée sur l’écologie et la préservation des écosystèmes est nécessaire.

    Reporterre - Virus du Covid : l’humanité est son écosystème

    Le Covid-19 nous semble cruel, habile ou déroutant, mais ses apparents caprices résultent simplement de la reproduction incessante du virus responsable de la maladie, le Sars-CoV2. Pour maximiser sa transmissibilité, il s’adapte constamment à l’environnement le plus favorable pour lui, les humains… En bref, il a le comportement écologique des organismes vivants.

    Qu’est-ce qui fait courir le Sars-CoV2 ? Comment s’explique son comportement ? La question peut se poser, à entendre moult experts. « On a affaire à un virus diabolique et beaucoup plus intelligent qu’on ne le pense » estime ainsi le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique. D’autres parlent de sa capacité « à exploiter nos moindres failles ». Ces métaphores capturent certes l’imagination mais n’éclairent guère les choses. Car prêter une conscience malfaisante à un virus ne permet pas de comprendre sa logique, ni les scénarios possibles de son évolution.

    Charlie Hebdo - Vaccins : le magnifique plantage de la Commission européenne, Jacques Littauer ·

    Pour Ursula van der Leyen et Emmanuel Macron, le Covid était l’occasion rêvée de démontrer l’efficacité de l’Union européenne pour les citoyens. Mais rien ne s’est passé comme prévu, et, aujourd’hui, c’est Bruxelles qui pleure, et Boris Johnson qui boit du petit lait dans son tea.

    Le labo anglo-suédois AstraZeneca, dont le produit devait être « le vaccin de masse pour le premier trimestre 2021 », n’a finalement pu garantir que 25 % des plus de 100 millions de doses promises à la Commission européenne. Bien sûr, la Commission accuse le labo de favoriser le Royaume-Uni. Mais la réalité est plus simple : c’est Bruxelles qui a très mal négocié.

    PS

    Print - Face à la précarité étudiante, les députés PS proposent un « minimum jeunesse »

    Un RSA ouvert aux jeunes et un capital de 5000€, à 18ans, pour démarrer dans la vie, telle est la proposition du député Boris Vallaud (PS). Mais à quoi cela correspond ?

    Depuis 2018, et suite à la consultation citoyenne, les députés PS réfléchissent à l’élargissement du RSA aux 18-25ans et à mettre à disposition 5000€ de capital pour un jeune démarrant dans la vie active. La proposition de loi AILES sera discuté à partir de cette semaine à l’Assemblée Nationale. Mais les refus précédents des députés de la majorité ainsi que la possibilité du financement d’une telle mesure reste en suspens.

    Le Point - Scrutin proportionnel : il est « trop tard » selon Olivier Faure

    Le premier secrétaire du PS estime qu’on ne peut pas « tripatouiller » un mode de scrutin à un an d’une élection comme le souhaite François Bayrou.

    Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a estimé dimanche qu'il était « trop tard » pour introduire la proportionnelle aux législatives de 2022, se montrant réservé face à l'offensive engagée par François Bayrou et plusieurs autres présidents de partis. « Un mode de scrutin, on ne le tripatouille pas à un an d'une échéance électorale » et « si on faisait simplement cette réforme-là on aurait un Jupiter encore plus puissant et un Parlement plus affaibli », car « on aurait un seul personnage en France directement élu par les Français : le président de la République », a argumenté le patron du PS dans l'émission Dimanche en politique sur France 3.

    Capital - Les comptes du PS dans le rouge, la campagne pour la présidentielle de 2022 en danger

    Une “désorganisation financière” du parti, remontant à plusieurs années, est pointée du doigt dans un rapport confidentiel.

    “Nous aurons les moyens financiers de tenir une campagne présidentielle dans de bonnes conditions avec un budget qui correspond à un candidat de premier plan.” C’est ce qu’a assuré Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, sur France 3 dimanche 8 février. Mais à en croire Le Point, rien ne serait moins sûr. Selon un document confidentiel de la direction du parti, les comptes seraient dans le rouge. Ces difficultés financières pourraient mettre en danger une candidature socialiste en vue de la présidentielle 2022.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Le sur-chômage des quartiers prioritaires

    Données 5 février 2021

    Les quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville, les plus défavorisés du point de vue des revenus de leurs habitants, concentrent les difficultés sociales, notamment en matière d’emploi. Un quart de leurs habitants sont au chômage, principalement des jeunes et des personnes peu qualifiées.

    Le taux de chômage dans les quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville (QPV) [1] – 23,4 % – est près de trois fois plus important que dans les quartiers environnants [2] (8,9 %), selon les données 2018 de l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) [3]. Chez les jeunes actifs de moins de 30 ans, le taux approche même les 33 %, contre 15 % dans les autres quartiers.

    REVENU UNIVERSEL

    Libé - Revenu universel : les partis prennent la mesure

    De gauche à droite, toutes les formations politiques reprennent le concept, qui revient en force avec la crise sociale due au Covid. Mais les modalités d’application divergent fortement, et les syndicats y restent hostiles.

    «Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.» L’adage de Boileau vaut ces temps-ci pour le revenu universel, dont l’idée revient s’installer dans le débat politique à la faveur de la crise économique et sociale, engendrée par la pandémie de Covid-19. Marginalisé depuis l’élection présidentielle de 2017 et la sévère défaite de Benoît Hamon (6,36 %), dont la mesure était bien placée dans le programme, le concept est désormais présenté par certains comme remède possible à l’explosion de la pauvreté et de la précarité.

    A l'occasion des journées Solutions Solidaires dont Libération est partenaire, l'Ifop a mené une enquête sur le besoin de protection des Français en période de crise. La création d’un revenu de base minimum qui serait versé à tout le monde arrive en tête des citations. Une analyse de Jérôme Fourquet.
     
    L'enquête réalisée par l'Ifop pour Solutions solidaires permet de disposer d'un diagnostic actualisé sur les attentes des Français en matière sociale. Premier enseignement et non des moindres, quand les sondés sont appelés à choisir parmi différentes solutions qui aideraient les gens dans leur vie quotidienne, la création d'un revenu de base minimum qui serait versé à tout le monde arrive en tête des citations. 
     
    VIOLENCES SEXUELLES
     
     
    Posant un «interdit clair», la proposition de créer un crime de viol sur mineur de 15 ans est saluée, mais la prescription «réactivée» suscite des interrogations.
    C’est une réponse tambour battant à la déflagration qui traverse la France depuis un mois. Après consultation des associations de victimes et de protection de l’enfance, le gouvernement a présenté mardi ses mesures face à l’onde de choc suscitée par le livre de Camille Kouchner et le mouvement #MeTooInceste. Sous la double houlette du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti et du secrétaire d’Etat à l’Enfance et aux Familles, Adrien Taquet, l’exécutif formule deux propositions – en vue d’un dispositif législatif qui aboutirait, selon nos informations, dans les trois mois – lesquelles s’inscrivent dans la lignée du travail de l’ex-rapporteure de la loi Schiappa Alexandra Louis (LREM), qui a déposé une proposition de loi mardi.
     
    LA NATION
     

    « Qu’est-ce qu’une nation ? » est la question posée au XIXe siècle par Ernest Renan que l’historien Pascal Ory reprend dans un ouvrage récemment paru en se plaçant dans une perspective résolument planétaire ; une autre manière de faire de l’histoire globale. Milan Sen l’a lu pour la Fondation en s’interrogeant plus spécifiquement sur ce que cet ouvrage nous apprend sur le lien entre gauche et Nation.

    Qu’est-ce qu’une Nation ? Voilà une question récurrente dans les débats politico-philosophiques, à laquelle l’on répond souvent par les expressions restées célèbres d’Ernest Renan[1] : « Possession en commun d’un riche legs de souvenirs », « désir de vivre ensemble », « plébiscite de tous les jours », etc. Les formules marquantes ne manquent pas. Pascal Ory n’entend pas dans son ouvrage contredire le magnifique exposé de l’auteur de la Vie de Jésus, mais y apporter une approche critique d’historien. Ce livre peut, par ses enseignements, nous apporter des éléments de réflexion sur les liens entre la gauche et la Nation.

    INTERNATIONAL

    Libé - Equateur : la surprise Yaku Pérez à la présidentielle

    Le candidat écologiste et indigène a rassemblé près de 20% des voix lors du scrutin de dimanche. Mais il faut attendre la fin du dépouillement pour savoir s’il affrontera au second tour, le 11 avril, le socialiste Andrés Arauz, arrivé largement en tête.... La deuxième place de Yaku Pérez a provoqué la stupeur dans le pays. A la fermeture des bureaux de vote, dimanche soir, les sondages de sorties des urnes avaient crédité Arauz de 34,9% à 36,2% des voix, plaçant Lasso deuxième entre 21% et 21,7% et Pérez troisième entre 16,7% et 18%. 
  • Revue de presse du 29 janvier au 4 février

    SOLIDARITES

    Fondation Jean Jaurès - Expérimentations et innovations locales : la fabrique Solutions solidaires

    À l’occasion de la troisième édition des journées Solutions solidaires auxquelles la Fondation est associée, Nicolas Bouillant, directeur de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation, présente certaines des expérimentations et des innovations portées par les départements acteurs de cette démarche et le premier baromètre des solutions solidaires. C’est l’occasion de mettre en lumière ce qui, sur le terrain, dessine en contrepoint les thèmes d’attention des Français dans la crise sanitaire et les enjeux des politiques publiques de demain dans les territoires.

    En 2018, treize départements, à l’initiative du président du département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, et dans la poursuite d’une démarche engagée depuis 2016 autour de l’expérimentation du revenu de base, accompagnés par l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales (Œil) de la Fondation Jean-Jaurès et par des acteurs des solidarités venus de tous les horizons[1], ont lancé la démarche Solutions solidaires.

    PS

    France Info - Union de la gauche pour 2022, licenciements au Parti socialiste... Le "8h30 franceinfo" d'Olivier Faure
    Présidentielle 2022 : la gauche doit "arrêter" le "tout à l'ego"
    Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et L'Obs, publié mercredi 3 février, à 15 mois de l’élection présidentielle, une gauche divisée obtiendrait de très faibles scores si le vote avait lieu dimanche prochain. "Il faut arrêter ce tout à l'ego qui crée une situation incroyable, où on est en permanence en train de se taper dessus", affirme Olivier Faure.

    "Nous avons des différences qui existent et c'est ce qui justifie nos différents partis mais, enfin, ce n'est pas suffisamment éloquent pour que ça nous divise à ce point de ne pas pouvoir faire chemin ensemble. Il faut s'unir", insiste le Premier secrétaire du PS. "Nous avons l'occasion de provoquer l'alternance mais au moment venu il faudra choisir la ou le meilleur d'entre nous et faire en sorte qu'on puisse provoquer cette alternance", déclare-t-il.

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/union-de-la-gauche-pour-2022-licenciements-au-parti-socialiste-le-8h30franceinfo-d-olivier-faure_4266151.html

    Les Echos - Covid : « Personne ne comprend la ligne du gouvernement », fustige Olivier Faure

    Le Premier secrétaire du PS a épinglé, lors du Grand rendez-vous Europe 1-Cnews-« Les Echos », la « semaine complètement folle » où l'exécutif a « dit blanc » et « fait noir à la fin ». Il a demandé à Emmanuel Macron de « s'expliquer » devant les Français, prônant des confinements territorialisés.

    « Le suspense tous les jours, c'est intenable ! […] Personne ne comprend qu'elle est exactement la ligne de conduite du gouvernement. » Ce dimanche, Olivier Faure n'a pas mâché ses mots contre l'exécutif, auquel il a reproché, dans la bataille contre le Covid , de multiplier les messages contradictoires et d'être « tout le temps en retard ». « Comment voulez-vous, après la semaine complètement folle que nous venons de vivre, que les gens comprennent ce à quoi on aboutit ? On dit blanc toute la semaine et on fait noir à la fin », a-t-il asséné lors du Grand rendez-vous Europe 1-Cnews-« Les Echos ». 

    Ouest France le 2 février - Le Parti socialiste veut créer un grand parti à gauche « qui enthousiasme les jeunes »

    C’est l’objectif que s’assigne Olivier Faure, son premier secrétaire. Objectif ? « Créer les conditions » d’une alternance pour l’élection présidentielle de 2022

    C’est un chantier de taille XXL, auquel veut s’atteler Olivier Faure. Le premier secrétaire du Parti socialiste se donne pour ambition, d’ici à l’automne, de refonder « un grand parti à gauche, capable de créer les conditions d’une alternance » pour la présidentielle de 2022. Un objectif qui lui semble impossible à atteindre à l’heure actuelle. Son diagnostic sur l’état de la gauche est sans appel : « Si elle n’était pas la plus bête du monde et savait présenter une offre commune, elle serait devant Marine Le Pen et Emmanuel Macron. »

    Le Point le 1er février - PS : « Travaillons sur les idées, le candidat, on verra après »

    Le Parti socialiste donnait ce lundi sa première conférence de presse en vue d’élaborer un programme. Un exercice de style en l’absence de candidat déclaré.

    « Format dynamique », « aspect ludique », « convergences »… C'est à un exercice de novlangue socialiste que les participants à la conférence virtuelle donnée par le Parti socialiste ont pu assister, ce lundi 1er janvier. L'objectif ? Mobiliser le peuple de gauche, donner un horizon programmatique, fixer un cap à travers une série de six rendez-vous, chacun sur un thème précis allant du travail aux questions sociétales. Du bel ouvrage, un condensé de pensée partisane agrémentée d'un soupçon de démocratie participative.

    France Info - Au Parti socialiste, le désarroi des salariés "placardisés" à l'approche d'un nouveau plan de licenciements

    Trois ans après un plan social historique, le Parti socialiste, en difficulté financière, envisage de supprimer de nouveaux postes. Parmi les plus menacés : des salariés de longue date qui s'estiment déconsidérés depuis plusieurs années.

    "On incarne un récit, l'histoire du parti, et c'est précisément ce dont ils ne veulent plus entendre parler." Comme plusieurs de ses collègues qui dénoncent les conditions de leur licenciement dans une lettre adressée lundi 1er février à franceinfo, Eric* sait que ses jours au sein du Parti socialiste sont comptés. La semaine dernière, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a officiellement annoncé aux salariés et au bureau national la suppression de 11 postes de permanents pour des raisons budgétaires. Une nouvelle coupe après la suppression de 55 postes lors d'un plan social signé fin 2017, consécutif à la double débâcle des élections présidentielle et législatives.

    Marianne - Parti socialiste: l'effondrement, saison 2

    Malgré des municipales réussies et un certain renouveau idéologique, le parti de la rose vient d'être brutalement rappelé à son statut, mineur, par toute une série de déconvenues.

    Une averse subite qui coupe court à l'éclaircie. Ces derniers mois, les derniers caciques du Parti socialiste, toujours sous le choc de sa relégation express au rang de mastodonte en déclin depuis la déroute de l'élection présidentielle en 2017, se plaisaient à relever çà et là les indices d'un retour en verve. Il y avait eu les municipales de juillet, une surprise plaisante pour la vieille maison socialiste parvenue à conserver les clés de plusieurs bastions emblématiques (Paris, Lille, Nantes, Rennes, Rouen, Clermont-Ferrand, Dijon…) tout en réussissant des conquêtes inattendues (Montpellier, Nancy, Saint-Denis). Quoiqu’éclipsé par les spectaculaires victoires écologistes, ce résultat avait réellement redonné du baume au cœur des sociaux-démocrates, qui se disaient qu'ils n'avaient peut-être pas tout perdu : faute d'être un poids lourd de la vie politique française, le PS demeurait au moins un solide parti d'élus locaux.

    COVID

    Alternatives Economiques, Martin Anota - Covid-19 : faut-il fermer les écoles ?

    Au printemps dernier, beaucoup gouvernements à travers le monde se sont résolus à fermer les écoles pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19 et éviter de surcharger davantage le système hospitalier. Environ 1,5 milliard d’élèves s'étaient alors retrouvés chez eux, privés de l’accès physique à leur établissement scolaire. Ces derniers mois, notamment en France, les autorités ont pu chercher à endiguer les nouvelles vagues épidémiques en maintenant les écoles ouvertes, en partant du principe que les enfants sont peu contagieux, donc qu’une fermeture des écoles n’a guère d’avantages significatifs sur le plan sanitaire. Aujourd'hui, avec la perspective d’un reconfinement pour contenir la nouvelle accélération des contaminations, il y a de nouveau débat sur le maintien de l’ouverture des établissements scolaires

    CLIMAT

    France Info - "Affaire du siècle" : l’État condamné à verser un euro symbolique à quatre associations en réparation de leur préjudice moral

    Le tribunal donne deux mois au gouvernement avant de se prononcer sur l’injonction à agir demandée par les associations. "L'inaction climatique de l'État est jugée illégale", se réjouit Greenpeace.

    Le tribunal administratif de Paris a condamné l’État à verser un euro symbolique à quatre associations, pour ne pas avoir tenu ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre. Les juges ont rendu leur décision mercredi 3 février, près de trois semaines après l’audience de "l’Affaire du siècle""À hauteur des engagements qu'il avait pris et qu'il n'a pas respectés dans le cadre du premier budget carbone, l'État doit être regardé comme responsable (...) d'une partie du préjudice écologique constaté", ont tranché les juges.

    POPULISME

    Mr Mondialisation - Populisme et Néolibéralisme : « Les deux faces d’une même pièce »

    Dans son dernier ouvrage : Populisme et Néolibéralisme, l’économiste David Cayla cherche à faire la connexion entre ces deux phénomènes mondiaux que tout semble opposer mais qui ne sont, en réalité, que « les deux faces d’une même pièce ». Entretien.

    C’est un habitué de nos colonnes que nous retrouvons aujourd’hui pour nous parler de son dernier livre. Nous avions déjà rencontré l’auteur à deux reprises. La première fois, c’était pour la publication de L’Economie du réel, un ouvrage brillant dans lequel David Cayla s’attelait à détricoter les grands principes du néolibéralisme. La seconde fois, c’était en compagnie de la regrettée Coralie Delaume. L’occasion d’analyser ensemble les failles de l’Union européenne.

    SYNDICALISME

    À propos de : Chappe, Denis, Guillaume, Pochic, La fin des discriminations syndicales ? Luttes judiciaires et pratiques négociées, Croquant

    De militant, le syndicalisme semble se transformer en expertise. L’étude de l’évolution du traitement des discriminations syndicales révèle les fortes mutations du syndicalisme aujourd’hui, comme le montre une étude collective.

    Passée de la défense du syndicalisme à celle des syndicalistes, la législation française semble s’être par la suite concentrée sur la reconnaissance du contenu de l’activité syndicale afin de diminuer l’impact de la discrimination au sein des organisations publiques ou privées. Les lois de 2008 sur la représentativité syndicale

    et de 2015 sur le dialogue social ont interdit « à l’employeur de prendre en considération l’appartenance à un syndicat ou l’exercice d’une activité syndicale pour arrêter ses décisions en matière notamment de recrutement, de conduite et de répartition du travail, de formation professionnelle, d’avancement, de rémunération et d’octroi d’avantages sociaux, de mesures de discipline et de rupture du contrat de travail ». L’ouvrage de Vincent-Arnaud Chappe, Jean-Michel Denis, Cécile Guillaume et Sophie Pochic met en évidence l’évolution de cette reconnaissance de la discrimination syndicale qui s’est transformée en une reconnaissance individuelle des compétences. Le syndicalisme serait alors passé du militantisme à l’expertise. Celui-ci porte en germe un syndicalisme qui agit comme conseiller juridique et technique, mais qui ne porte plus de projet de société.

    ECONOMIE

    OFCE - Mesures d’urgence, revenus et épargne : une analyse du choc sur les ménages

    La pandémie de Covid-19 a provoqué la plus forte récession depuis la Seconde Guerre mondiale et fortement dégradé la situation des agents économiques. Pour autant, une partie du choc de revenu a été compensée par le soutien des mesures budgétaires prises tout au long de l’année 2020 (voir ici[1]). Pour les ménages européens, le soutien est essentiellement venu de la mise en place de l’activité partielle. Aux États-Unis, l’emploi ne fut pas protégé si bien que les fluctuations du taux de chômage ont été plus rapides et plus importantes. Pour autant, les ménages ont pu bénéficier de transferts budgétaires additionnels. L’impact de la crise et les mesures prises pour l’endiguer ont eu une incidence sur le revenu disponible des ménages mais également sur sa composition. À court terme, tant que la consommation reste en partie empêchée, il en résulte une accumulation d’épargne exceptionnelle dont la mobilisation sera certainement un facteur clé pour la reprise une fois que l’épidémie aura été totalement maîtrisée.

    TRAVAIL

    Le vent se lève - Pour la reconnaissance du travail hors de l’emploi

    Longtemps, une partie de la gauche a cherché à mobiliser autour de la défense de services publics forts et de la justice fiscale. Les récentes défaites citoyennes, politiques et syndicales doivent nous interpeller : malgré la forte mobilisation qu’ont pu susciter tant l’opposition à la réforme des retraites que le mouvement des gilets jaunes ou la grève des cheminots en 2018, ces combats se sont soldés par des défaites. Dès lors, comment analyser ces mouvements sociaux et rebâtir un discours à même de fournir une grille d’interprétation générale, un projet capable de susciter l’adhésion ? Gageons ici que l’enjeu central est le renversement du cœur de nos revendications, qui acceptent à tort de se situer sur le terrain imposé par la classe dominante, à l’origine des réformes. Tout discours émancipateur doit impérativement réinvestir les questions centrales du travail et de l’investissement.

    GAMESTOP

    Alternatives Economiques, Jean Lagrange - La manie GameStop marque-t-elle la «Révolution Française de la finance»?

    Pour paraphraser les propos de Steve Cohen, gérant d’un hedge fund américain[1], par ailleurs propriétaire du club de baseball des Mets de New York, ce qu’il convient désormais d’appeler « l’affaire » GameStop constitue une révolution dans le cercle – d’habitude fermé – de la finance. Explications.

    Mouvement né sur Reddit, la manie GameStop est une réponse à peine croyable de la multitude face aux provocations du monde financier, épaulée par les porte-étendards d’anciennes entreprises clouées au pilori (Nokia, Blackberry, Klepierre, AMC).

  • Le Grand Rendez Vous d'Olivier Faure

    A l’approche de l’élection présidentielle de 2022, alors qu'un duel Macron-Le Pen se dessine, où donc se situe la gauche, grande absente de celle de 2017 ? Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a confié à Europe 1 souhaiter "refonder un grand parti à gauche à l'automne prochain pour créer les conditions d'une alternance". Dans la foulée des élections municipales, une nouvelle génération d'élus socialistes monte et n'hésite pas à se positionner sur des sujets sur lesquels le PS a parfois été frileux.
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    Le patron du PS met en garde contre "la négation du débat démocratique" si "on laisse penser que nous pourrions être tous d’accord".

    Le patron du PS Olivier Faure a pris ses distances ce dimanche 31 janvier avec les convergences évoquées réciproquement par l’ex-LR Xavier Bertrand et l’ex-PS Arnaud Montebourg, deux candidats possibles à la présidentielle, mettant en garde contre une confusion entre droite et gauche.

    “Qu’on laisse penser que nous pourrions être tous d’accord et que nous proposons tous la même chose, mais c’est la négation même du débat démocratique”, a-t-il lancé lors de l’émission politique d’Europe 1-Les Échos- CNews.
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    Les Echos - Covid : « Personne ne comprend la ligne du gouvernement », fustige Olivier Faure

    Le Premier secrétaire du PS a épinglé, lors du Grand rendez-vous Europe 1-Cnews-« Les Echos », la « semaine complètement folle » où l'exécutif a « dit blanc » et « fait noir à la fin ». Il a demandé à Emmanuel Macron de « s'expliquer » devant les Français, prônant des confinements territorialisés.

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  • La revue de presse du 1er au 7 janvier

    DOSSIER VACCIN COVID

    Télérama - Ariane Mnouchkine sur le vaccin : "Ministres, n'êtes-vous donc pas prêts ?"

    La directrice du Théâtre du Soleil ne comprend pas la lenteur et les atermoiements du gouvernement en matière de vaccination contre le Covid-19. Elle le fait savoir dans cette tribune, qui fédère déjà plusieurs dizaines de signatures, et en attend bien d’autres...

    Ministres, n’êtes-vous donc pas prêts ? Et votre chef ? Au bout d’un an de ratages, d’appauvrissement, de pertes, d’humiliations, de souffrances, de morts, vous n’êtes toujours pas prêts ?!
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    Nos lendemains - Macron en colère sur les vaccins : qui peut croire qu’il n’y est pour rien ?

    C’est un grand classique de la communication politique de crise : le tonnerre présidentiel , qui s’abat dans le silence feutré d’un bureau élyséen et que l’on fait sympathiquement fuiter, que l’on met en scène même pour dire à quel point on est entouré d’incompétents et que tout ce qui va de travers ne procède pas de nous. 

    Ce matin, Emmanuel Macron remet quelques pièces dans cette vieille machine qui joue faux, en espérant ne pas être éclaboussé par le fiasco français sur les vaccins.
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    Axel Kahn - AUTOPSIE D’UN DÉSASTRE

    Au second jour de l’année, mes amis, les défis et incertitudes épidémiques de la Covid sont tels que les stratégies à mettre en œuvre sont des plus délicates.
     
    Les données objectives sont les suivantes : La flambée épidémique aux ÉU et, plus près de nous, en GB est impressionnante. Elle est l’un des scénarios qui nous attend, avec remplacement des virus circulants depuis février 2020 par des mutants plus infectieux, notamment ceux caractérisés en Angleterre et en Afrique du Sud.
     
    Cette émergence de mutants sélectionnés sur l’avantage sélectif que leur confère une plus grande infectiosité est inéluctable, elle est facilitée par l’indigence des politiques qui, pour des raisons économiques compréhensibles, ont cherché à « vivre avec le virus », « pas si virulent que ça. »
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    Anonymes, groupes de débat, pages de combat… face à la propagande des anti-vaccins stimulée par des influenceurs complotistes, la contre-offensive s’organise. Tour d’horizon des Français qui combattent les opposants au vaccin contre le Covid-19 sur les réseaux sociaux.

    « On est vraiment en train de perdre la guerre de l'information » s’alarme ce 30 décembre un anonyme sur Twitter, « des gens vont mourir des conséquences des intox anti-vaccins qui circulent sur les réseaux sociaux ». Parmi les 4 500 abonnés de cet internaute, on trouve un gendarme, une fan de François Ruffin, quelques journalistes, mais surtout une myriade de comptes qui apprécient les arguments pro-vaccin que ce compte diffuse.
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    The Conversation - Vaccination : une hésitation française

    Patrie de Louis Pasteur, dont les recherches constituèrent une avancée décisive pour la mise au point de la vaccination, la France est aujourd’hui l’un des pays d’Europe occidentale où l’hésitation vaccinale est la plus forte. Jocelyn Raude est enseignant-chercheur en psychologie sociale à l’École des hautes études en santé publique. Ce spécialiste en prévention et maladies infectieuses retrace pour The Conversation l’histoire d’une dérive récente.
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    France Info - "Ils ont perdu confiance dans les autorités sanitaires" : comment la défiance envers les vaccins s'est installée en France

    Des polémiques sur la nocivité présumée du vaccin contre l'hépatite B dès les années 1990, aux réticences actuelles face à celui contre le Covid-19, la crainte des vaccins s'est développée l'hexagone. 

    Pourquoi la France, patrie de Pasteur, autrefois favorable à la vaccination, est devenue l'un des pays les plus réfractaires aux vaccins au monde ? Six Français sur dix déclarent pour l'instant refuser l'injection contre le Covid-19 selon un sondage Odoxa-Backbone consulting pour franceinfo, réalisé les 22 et 23 décembre et publié dimanche 3 janvier.  
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    LAICITE

    Marianne - À Lyon, un professeur agressé après un cours : "Je suis en colère car c’est la victime qui s’en va"

    Quelques jours après l’hommage national à Samuel Paty, dans le collège même où il avait fait ses premiers pas d’enseignant, un professeur d’Histoire-Géo s’est vu « interdire de parler de politique et d’un assassinat » par un parent d’élève. Après des semaines de silence, ses collègues montent au créneau et dénoncent un sentiment d’abandon de leur hiérarchie.

    Marianne - Sondage : les enseignants confrontés à une contestation en hausse de la laïcité à l'école

    En partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, l'institut de sondage Ifop a réalisé une enquête publiée ce 6 janvier auprès des professeurs concernant les formes de séparatisme religieux émanant des élèves. Les résultats montrent que la contestation de la laïcité, en nette hausse, est une réalité à laquelle la grande majorité des enseignants doivent désormais faire face.

    Ce mercredi 6 janvier, la fondation Jean Jaurès et l'Ifop publient le premier volet d'un nouveau dispositif d'enquête, « l'Observatoire des enseignants », déclenché en réaction à l'attentat subi par le professeur Samuel Paty : en interrogeant en décembre un échantillon de 801 enseignants, il s'agissait d'obtenir des informations sur la place des contestations de la laïcité dans leur métier, leur moral, leurs conditions de travail et leur vision de la place de la religion dans l'enceinte scolaire. La première salve de cette étude examine donc l'ampleur et la forme des contestations de la laïcité à l'école. Le constat, dressé par Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie dans le secondaire et directeur de l’Observatoire de l’Éducation de la Fondation Jean-Jaurès, est clair : les résultats font « apparaître une prégnance conséquente du religieux qui s’est immiscé dans la vie professionnelle des enseignants.»

    France Culture - Le dossier Laïcité

    Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes (…)" Le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 1906. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, rendue particulièrement sensible à la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre dernier. A cette occasion, France Culture propose un dispositif fort et original, dédié à tous les publics de la radio et tourné particulièrement vers les nouvelles générations avec un podcast inédit : "Ils ont pensé la laïcité", une vidéo pédagogique sur la loi de 1905, des articles et plusieurs émissions exceptionnelles. Le programme complet est à découvrir ici.
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    DUHAMEL

    France Inter, Thomas Legrand - Affaire Olivier Duhamel : il faut écouter les enfants des enfants d'après-guerre !

    Les accusations d’inceste à l’encontre du constitutionaliste Olivier Duhamel auront une portée politique. La médiatisation de l’affaire Olivier Duhamel est utile, car elle accompagne de façon emblématique la revendication d’une génération. 

    Oui, mais sans doute pas celle qu’on imagine. Il y aura le procès d’une coterie d’hommes et de femmes d’influence et de pouvoir, d’une bourgeoisie germanopratine qui aura su maintenir autour d’un homme puissant un silence protecteur. Les injonctions "jouissons sans entrave", "il est interdit d’interdire" de mai 1968, dont ils sont les vieux acteurs, qui avaient fait exploser la société corsetée et rigide d’après-guerre, auraient produit une permissivité finalement criminelle ; certains profiteront de la déviance pathologique d’un homme pour avancer des pions conservateurs. 

    Le Figaro - Camille Kouchner, celle qui a osé nommer l'innommable

    Dans La Familia grande, elle accuse son beau-père Olivier Duhamel d'inceste sur son frère jumeau alors adolescent. Portrait d'une avocate qui, un an après Vanessa Springora et son Consentement, libère la parole sur l'indicible.

    Aujourd'hui, elle a 45 ans. À l'époque, elle en avait 13, ou peut-être 14. «Ni Victor (elle a changé le nom de son frère, NDLR) ni moi ne pouvons dire avec certitude l'âge que nous avions à ce moment-là», écrit l'avocate dans son ouvrage La Familia grande à paraître demain, mais dont déjà tout le monde parle. Victor, c'est son frère jumeau, celui dont elle sait tout, pour le meilleur et pour le pire.
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    PCF

    France Culture - Le PCF a 100 ans : le parti du XXe siècle ? avec Bruno Fuligni et Marion Fontaine

    Il y a 100 ans, le Congrès de la SFIO réuni à Tours donnait naissance au futur Parti communiste français. En quoi le PCF est-il le parti emblématique du 20e siècle ? Pour revenir sur cet anniversaire historique et politique, Hervé Gardette reçoit les historiens Marion Fontaine et Bruno Fuligni. 

    Le Parti communiste a 100 ans. Fin décembre 1920, les délégués de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) se réunissaient à Tours. Un congrès déterminant pour l'avenir de la gauche française puisque la majorité des délégués choisirent l'option révolutionnaire bolchévique donnant naissance au futur Parti communiste français. 
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    PS

    Le Point - Mystérieux cambriolage au siège du PS

    Les locaux du Parti socialiste, situés à Ivry, ont été visités dans la nuit du 1er janvier, selon « Le Canard enchaîné ». Seuls quelques ordinateurs ont été volés.

    Une étrange atmosphère règne depuis quelques jours au 99 rue Molière à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). C'est là que se trouve désormais le siège du Parti socialiste. C'est là aussi que des cambrioleurs se sont introduits dans la nuit du 1er au 2 janvier dernier, d'après Le Canard enchaîné. « Quelques ordinateurs ont été emportés. Ils ne contenaient rien de sensible » et « nos serveurs sont très sécurisés », a-t-on appris auprès du PS mercredi.
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    HIDALGO

    France Inter - Anne Hidalgo : "Dès qu’une femme devient 'puissante', on la dit 'autoritaire'..."

    C'est une femme sereine et assurée qui a reçu Léa Salamé. Une femme qui sourit des rumeurs qui la disent candidate en 2022. Mais ce sourire cache-t-il une ambition de fer ? On a essayé de cerner la très secrète Anne Hidalgo. 

    Elle est adorée par la moitié des Parisiens qui voient en elle la visionnaire de la ville de demain. Et elle ulcère l'autre moitié, qui conspuent l'icône de l'urbanisme politiquement correct et la reine des bouchons. Ce qui est sûr, en tout cas, c'est qu'elle ne laisse personne indifférent. 

    Longtemps numéro 2 dans l'ombre de Bertrand Delanoë et de Martine Aubry, elle fait aujourd'hui de l'écologie avec Arnold Schwarzenegger et Leonardo DiCaprio. Et elle est la seule Française à figurer cette année dans le top 100 du magazine Time des personnalités les plus influentes du monde.

    Vanity Fair - Présidentielle 2022 : Comment Anne Hidalgo s’impose comme la seule candidate à gauche

    Il y a quelques mois, personne ne l’imaginait candidate, même pas elle… Mais désormais, la maire de Paris se prépare, de moins en moins secrètement, pour 2022. Elle semble désormais la seule à pouvoir relever le défi de ramener la gauche au pouvoir.
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    L'EGALITE

    L'ours - Une idée occidentale à refonder : l’égalité, par Alain Bergounioux

    Aldo Schiavone, historien italien du droit renommé internationalement, a une grande ambition : refondre l’idée d’égalité pour notre siècle. Il part du constat qu’aujourd’hui les fondements économiques, sociaux, culturels de l’égalité, telle que les a élaborés l’Occident dans notre modernité, sont mis à mal.
    À propos du livre de Aldo Schiavone, Une histoire de l’égalité. Leçons pour le XXIe siècle, Fayard. 384 p, 24€. Artiucle paru dans L’ours 504, janvier 2021.

    Pour l’auteur, nous sommes entrés dans un nouvel âge des inégalités où nous ne savons plus penser l’égalité dans ses tensions internes mêmes, entre l’égalité des droits et l’égalité des résultats. Pour contribuer à y remédier, l’auteur propose de refaire le chemin de cette idée depuis l’Antiquité. Il le fait en privilégiant essentiellement l’histoire des idées philosophiques et politiques. 

    Observatoire des inégalités - D’où vient le mot « riche » ?

    Être riche, est-ce une question de pouvoir ou une question d’argent ? À partir de quel niveau est-on riche ? Les principaux éléments de définition et de débat, par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    L’origine du mot « riche » vient de la racine germanique rik. À l’origine, et en ancien français, le riche est un puissant. Au fil du temps, le puissant va se transformer en possédant, celui qui détient « beaucoup » de biens. Le puissant est-il toujours riche et le riche toujours puissant ? L’un va rarement sans l’autre, et c’est souvent sous-entendu, mais la nuance est intéressante. Nos données ne portent pas sur la puissance, même si nous en donnons quelques indications : être maître de son temps, se faire servir, etc. sont autant d’éléments de la richesse en conditions de vie.

    Observatoire des inégalités - Crise : face à la pauvreté, pourquoi le compte n’y est pas

    Points de vue 11 décembre 2020

    Les réponses gouvernementales à la crise considèrent la pauvreté comme un problème ponctuel, alors que celle-ci appelle des réponses de fond. La population précaire n’a pas besoin de charité temporaire mais de vivre plus décemment. Le point de vue d’Anne Brunner, de l’Observatoire des inégalités.
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    ERIC CHENUT

    Le vent se lève - « Sans amortisseurs sociaux, la crise sanitaire aurait été encore plus violente » – Entretien avec Éric Chenut

    Vice-président délégué du groupe MGEN et militant mutualiste, Éric Chenut est l’auteur de L’émancipation, horizon de nos engagements mutuels (Fondation Jean-Jaurès / L’Aube, 2020). Dans cet entretien, il revient pour nous sur les origines et sur les fondements philosophiques du mouvement mutualiste, mais aussi sur sa conception de l’émancipation, notion au cœur de son engagement. Il y défend le rôle de l’État dans la garantie à chacun des moyens de l’émancipation. Il analyse également l’importance du numérique dans nos sociétés et dessine les contours d’une démocratie sanitaire pour renouer la confiance entre la population et les autorités, dans le contexte de la crise que nous traversons. Entretien réalisé par Léo Rosell.
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    GAUCHES

    Rémi Lefebvre - La gauche et 2022: comment déjouer le scénario de l’effacement ?

    23 déc. 2020

    L’impasse stratégique et organisationnelle de la gauche officielle est flagrante et nourrit la croyance dans la gauche mouvementiste qu’il n’y a rien à attendre de la démocratie représentative et des élections. Se creuse ainsi un autre fossé, entre le mouvement social et la politique électorale. La gauche risque d’être la spectatrice d’une élection qui pourrait se jouer sans elle. Par Rémi Lefebvre, professeur de science politique.

    Reconstruire - « Jean-Luc Mélenchon a été dépassé par les dynamiques sociales » – Entretien avec Hadrien Mathoux

    Hadrien Mathoux est journaliste politique chez Marianne, chargé de suivre la vie politique des organisations de gauche. Fin observateur de la France Insoumise, il vient de sortir son premier livre, Mélenchon : la chute, aux éditions du Rocher. Dans cet entretien accordé à Reconstruire, il décrypte et analyse les atermoiements de celui qui vient de se lancer dans sa troisième course à la présidentielle.

    Blog Mediapart le 26 décembre - Appréciation GDS des différentes forces et des candidats potentiels

    La GDS a défendu depuis sa création publique, le 20 janvier 2018, dans toutes les luttes sociales et aux élections européennes de 2019, comme aux municipales de 2020, le fait qu’il n’y avait pas de gauche irréconciliable, et qu’il était possible d’empêcher la bipolarisation, voire la tripolarisation de la gauche. En décembre 2020, ce risque est toujours là.

    La déclaration de candidature de Jean-Luc Mélenchon a lancé unilatéralement la course aux candidats. EELV s’est fixé un calendrier pour des primaires du pôle écologiste en septembre 2021. Si le principal dirigeant du PS avait annoncé officiellement ne pas vouloir présenter de candidat socialiste et proposé à plusieurs reprises un seul candidat unitaire, l’hypothèse d’une candidature Hidalgo est venue brouiller le message.
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    HISTOIRE

    L'ours - La victoire n’est plus ce qu’elle était, par ROBERT CHAPUIS

    Le XXe siècle, avec ses deux guerres mondiales, semble avoir épuisé toute réflexion intellectuelle sur la guerre. Et pourtant au XXIe, le monde reste en proie à de multiples conflits et le commerce des armes se porte bien. Gaïdz Minassian a donc relevé le défi en engageant une réflexion approfondie autour d’une question précise : peut-on encore gagner une guerre ?
    A propos du livre de Gaïdz Minassian, Les sentiers de la victoire.Peut-on encore gagner une guerre ?, Éditions Passés composés, 2020, 720p, 27€) Article à paraître dans L’ours 504, janvier 2021.

    L’auteur s’appuie au départ sur une fiction homérique : un dialogue entre Achille, symbole de la force, de la volonté de puissance, et Ulysse, partisan de la ruse, tandis qu’Hector les observe, refusant de s’identifier à l’un ou à l’autre. Cette allégorie débouche sur une vaste fresque historique, des origines à nos jours, qui révèle « les ambivalences de la victoire dans le temps ». 

  • Revue de presse du 27 novembre au 3 décembre

    Le vent se lève - Jean-Pierre Chevènement : « L’État a permis à la France de tenir au long des siècles »

    Jean-Pierre Chevènement vient de publier Qui veut risquer sa vie la sauvera aux éditions Robert Laffont. Ces mémoires retracent le parcours d’un homme qui, de la fondation du CERES au gouvernement Jospin, en passant par la victoire de François Mitterrand en 1981, aura marqué en profondeur l’histoire de la gauche française. Entretien retranscrit par Catherine Malgouyres-Coffin.
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    Libé - Le PS propose la création d'un «Défenseur de la laïcité»

    Dans ses «contre-propositions» au projet de loi «confortant les principes républicains», le Parti socialiste souhaite également abroger le concordat en Alsace-Moselle et créer un parquet dédié à la lutte contre les discriminations.

    .... Jeudi soir, le Parti socialiste organise une soirée «numérique» pour parler de la laïcité, des séparatismes et faire des contre-propositions au projet de loi «confortant les principes républicains».
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    France 3 - De la suprématie à l'effondrement, comment le Parti Socialiste a perdu le nord

    Et si le PS changeait de nom ? Olivier Faure, l’a évoqué pour faire table rase du passé, remettre à plat le programme, se réinventer. En clair : sauver sa peau. Mais le mal est profond, à l’image du Nord Pas de Calais où le PS, autrefois tout puissant, a quasiment tout perdu.

    Du Pierre Mauroy pur jus. Flamboyant. Grandiloquent. Sûr de lui et de la domination de son parti dans sa région, l’ancien maire de Lille s’était posé cette question : « Comment fait-on pour ne pas être socialiste ? » C’était en 1977. Une question qui forcément en amène aujourd’hui une autre : comment fait-on pour être encore au PS ?

    « On travaille » répond Samira Laal, secrétaire de la section socialiste d’Hénin-Beaumont et membre de la direction nationale du PS. « Moi aussi j’ai eu des doutes. Mais je n’ai pas voulu être de celles et de ceux qui quittaient le navire en pleine tempête, dit-elle. On n’est pas mort. Je reste convaincue que le PS sera à nouveau, un jour, en mesure de gouverner. Car nous sommes les seuls, à gauche, à prétendre pouvoir gérer le pays. L’idéologie ne fait pas tout. Il faut aussi le sens des réalités et des responsabilités. Nous l’avons. »
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    Le télétravail, bouée du capitalisme ? Jean-Marie Harribey

    Pour faire suite aux réflexions sur le travail, sa durée, son utilité, et sa productivité, arrêtons-nous aujourd’hui sur le télétravail auquel la pandémie du coronavirus et l’arrêt de l’économie ont donné un coup d’accélérateur important.

    Certes, le phénomène n’est pas nouveau, parce que la généralisation des techniques d’information et de communication l’a rendu matériellement possible et qu’il fait partie de la réorganisation du travail dans les grandes entreprises, et pas seulement dans les entreprises de plateformes numériques.

    Mais il est vrai que le télétravail a fait un bond pendant les deux confinements que nous avons connus cette année.
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    Basta - « Les pays qui accordent la priorité à la croissance se retrouvent avec le plus de dégâts économiques et sociaux »

    « L’année 2020 a été très difficile pour tout le monde », la combinaison des crises – sanitaire, sociale, écologique et économique – risque cependant de s’intensifier, prévient l’économiste Eloi Laurent. Pour l’auteur du livre Et si la santé guidait le monde ?, les signes d’espoir persistent malgré tout. Comme lorsque l’Europe inventait puis généralisait la protection sociale, il y a plus d’un siècle, il nous invite à refonder l’État providence en plaçant la santé de l’être humain et de son environnement au cœur des politiques du futur. Entretien.
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    Discussion avec Éloi Laurent (suite), Jean-Marie Harribey

    J’avais informé Éloi Laurent de la publication de la recension de son livre Et si la santé gouvernait le monde ?, et lui avais proposé de répondre s’il le souhaitait. Il le fait avec verve, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque j’ai procédé de même. Je le remercie donc d’avoir pris ce temps pour le faire. J’esquisse quelques réponses à la sienne, à la suite de celle-ci. Que la discussion se poursuive ! 

    Réponse à Jean-Marie Harribey : Et sinon ?

    Éloi Laurent

    La critique étant l’une des marques de la considération, je la reçois comme telle de Jean-Marie Harribey. Je lui rends bien volontiers la politesse, à son invitation, d'autant plus qu’il est l'un des animateurs des Économistes atterrés, en particulier sur les enjeux écologiques et contribue à ce titre à un travail collectif d'utilité publique pour éclairer un débat économique qui en a grand besoin. Mais je serai nettement plus concis et davantage structuré que lui.
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    Paul Alliès - Une autre République pour sortir de la crise

    La Convention pour la 6° République a adopté un texte qui résume son analyse de la situation et rappelle un certains nombre de conditions pour que la crise qui affecte le pays trouve des solutions durables.
     
    Nous voilà arrivés à une nouvelle étape d’états d’urgence ajoutés, édictés successivement depuis 2015 et tous prorogés (jusqu’au 1° avril 2021 pour celui en vigueur depuis le 17 octobre dernier). Soit plus de la moitié de ces cinq dernières années, de dérogations au droit commun. Les pouvoirs du Parlement se sont réduits toujours un peu plus (jusqu’à cette tentative inédite de l’exproprier du vote de la loi au profit d’une commission extra-législative) ; corrélativement ses dernières compétences ont été transférées au gouvernement qui procède par grappes d’ordonnances. Les contrôles du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel, ultimes remparts, ne s’exercent qu’à très bas régime.
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    Fondation Jean Jaurès - Non aux primaires. Vive les primaires ! Jean-Philippe Derosier

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient sur les primaires ouvertes qui n’ont, dans leur histoire récente, apporté que des difficultés et plaide pour une désignation des candidats par les adhérents de partis politiques, mais également d’associations politiques s’inscrivant dans ce processus.

    À tout juste dix-huit mois de l’échéance électorale majeure de notre régime, les partis et, parfois, les candidats s’alignent déjà sur la ligne de départ.

    Les Insoumis ont leur champion. Les Verts organiseront une primaire avant l’automne. Les Républicains y réfléchissent. Le premier secrétaire du Parti socialiste voudrait y renoncer, mais il ne peut pas, seul, l’imposer, car la désignation du candidat à l’élection présidentielle par une primaire est une obligation statutaire.
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    Jean Gadrey - Spectaculaire progression des inégalités depuis 1985 dans les pays de l’OCDE

    Facebook a bien des défauts, mais il arrive qu’on tombe sur une belle analyse ou un graphique « qui parle ». L’ennui des graphiques « qui parlent », c’est qu’ils ne parlent pas à tout le monde et que, de plus, ils risquent de parler mal, ou faux, sans un peu d’interprétation, de critique ou de complément.

    J’ai ainsi découvert sur la page de Guillaume Duval ce graphique fondé sur des données de l’OCDE et diffusé en 2020 par le PIIE, le Peterson Institute for International Economics, un gros « Think Tank » installé à Washington. Cet institut retarde sacrément car ce graphique figurait en 2015 dans un rapport de l’OCDE, et c’est pour cela que les données s’arrêtent en 2013 ! Je complèterai, à la fin de ce billet, avec des chiffres plus frais issus de la même source.
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    Observatoire des inégalités - Le « Rapport sur la pauvreté en France 2020-2021 » vient de paraître

    Actualité de l’Observatoire 26 novembre 2020

    Quels sont les effets de la pandémie sur la pauvreté ? Un grand nombre de données manquent encore. Mais d’ores et déjà, notre Rapport sur la pauvreté en France permet de planter le décor et de comprendre la crise sociale actuelle. Noam Leandri et Louis Maurin vous présentent l’ouvrage qui vient de paraître.

    L’épidémie de coronavirus a déjà fait plus de 40 000 morts en France. Pour se protéger, notre pays a dû mettre en pause son économie. En 2020, la récession atteindra des niveaux inégalés depuis la dernière guerre mondiale. Nous allons en payer les dégâts, avec une progression attendue et dévastatrice du chômage. Compte tenu aussi de la perte de revenus subie par les demandeurs d’emploi, de la baisse d’activité de certains non-salariés, plusieurs centaines de milliers de personnes ont déjà basculé sous le seuil de pauvreté.
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    Le Vent se lève - La justice sociale, clé contre la précarité énergétique du logement ?

    Alors que les acteurs politiques imposent en premier lieu de « rester à la maison », comment procéder avec ceux qui en sont dépourvus voire mal logés ? Terrain d’action des architectes, aménageurs constructeurs, la thématique de la précarité énergétique du logement suscite appétits comme interrogations. Si la crise sanitaire n’a fait qu’amplifier la situation, elle a également révélé aux yeux du grand public une nouvelle forme de précarité silencieuse, moins connue car d’ordinaire invisible [1] : la question du mal logement. L’impératif est double : à la fois économique, tenant à la dégradation du pouvoir d’achat des ménages et à la fois environnemental, puisqu’il renvoie à la mise en cause des équilibres naturels. Ce sujet de fond se situe donc au cœur des enjeux d’égalité urbaine. Comment le logement peut-il répondre aux enjeux de santé ? De quelle manière transformer des parcs immobiliers qui se paupérisent et se dévaluent ? Comment créer des logements plus flexibles dotés d’espaces extérieurs plus verts à un coût foncier supportable et sans aggraver l’étalement urbain ? 
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    Institut Rousseau - Dette publique : qui gardera les gardiens ?

    Ils n’ont pas rongé leur frein bien longtemps, les gardiens obsessionnels de la dette publique. Et ils ne sont pas prêts à accepter que le bel édifice de la dette patiemment bâti et consolidé depuis près de cinquante ans s’effondre d’un coup à cause d’un virus. Rappelons qu’aujourd’hui, 40 % de notre dette publique correspondent au seul remboursement des intérêts que nous acquittons aux marchés financiers. Si nous avions conservé le circuit du Trésor, légué notamment par François Bloch-Lainé, et qui a permis de reconstruire la France d’après-guerre en une génération, au lieu d’inscrire dans le marbre du Traité de Maastricht (qu’il faudra réviser tôt ou tard) l’assujettissement de la souveraineté d’un État aux caprices irrationnels des « marchés », nous n’aurions pas ou peu d’intérêts à payer sur notre dette. Celle-ci pourrait aujourd’hui s’élever à environ 72 % du PIB, au lieu des 120 % qu’elle va franchir en 2020. Ce ratio n’a, certes, aucun sens économique puisqu’il superpose un stock (la dette) sur un flux (le PIB) mais, depuis des décennies, il sert d’alibi à l’idée fausse que nous dépensons trop et qu’il est temps de vivre à la hauteur de nos (modestes) moyens.
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    Fondation Jean Jaurès - Le vote par anticipation, une solution ?

    À l’image des élections municipales de 2020, l’épidémie de la Covid-19 pourrait dissuader un nombre important d’électeurs de prendre le risque de se rendre dans un bureau de vote à l’occasion des élections régionales et départementales. Face à cette menace sur le bon déroulement et la sincérité du scrutin, est-il temps d’envisager de nouvelles modalités de vote ? Émeric Bréhier, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation, analyse les enjeux du vote par anticipation.

  • Revue de presse du 20 au 26 novembre

    We Culte - BD. Quand Mathieu Sapin dessine les coulisses de la politique par Yves Le Pape

    Le dessinateur Mathieu Sapin publie chez Dargaud “Comédie française: voyages dans l’antichambre du pouvoir”, qui est à la fois une sorte de reportage sur la présidence d’Emmanuel Macron et une réflexion historique sur la relation entre l’artiste et le pouvoir. Nous l’avons interrogé sur cette publication et du même coup sur le bilan qu’il pouvait tirer de son expérience de dessinateur investi dans les allées et les coulisses du pouvoir....

    Après avoir plongé dans la campagne présidentielle de François Hollande puis observé pendant deux ans la vie à l’Elysée, Mathieu Sapin avec Comédie française, observe le candidat Emmanuel Macron en campagne puis tente de s’en rapprocher à la présidence de la république. Ce livre est d’abord une réflexion sur la relation entre l’artiste et le pouvoir politique.
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    Libé - 2022 : stoppons la machine à perdre ! Par Guillaume Duval et Christian Paul, cofondateurs du Festival des idées

    Demain, quand une demi-douzaine de candidatures seront installées à gauche, il sera trop tard. C’est maintenant qu’il faut créer une force collective nouvelle à la mesure de l’enjeu.

    Tribune. Nous sommes confrontés à la pandémie de Covid-19 avec ses conséquences dramatiques sur les entreprises et sur les emplois, à la pauvreté qui s’étend, à la jeunesse plongée dans un immense désarroi, au choc climatique qui s’aggrave… Mais pour ne rien arranger, nous rentrons aussi dans une zone de «tempête parfaite» pour les gauches et les écologistes : tous les facteurs se conjuguent pour aboutir à une nouvelle catastrophe démocratique en 2022, un nouveau séisme politique.
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    Non Fiction - Quel modèle économique pour l'après Covid ?

    La crise sanitaire sera-t-elle l’occasion de changer de modèle et d’effectuer le tournant écologique et social qui s’impose ?

    La récession qui s’annonce met en évidence les déséquilibres d’une croissance économique qui s’est caractérisée par toutes sortes d’excès au cours des dernières décennies. Les inégalités sociales ont explosé, la finance est devenue toute puissante et en même temps terriblement instable et les dégâts écologiques menacent les conditions de vie sur notre planète.

    Henri Sterdyniak et Stéphanie Villers développent ensemble puis séparément - en fin de chapitres et en conclusion - une analyse de la situation économique et sociale actuelle. Ils tentent d’évaluer les réponses apportées par les gouvernements à la crise sanitaire. Les deux auteurs poursuivent le décryptage des menaces qui pèsent sur nos économies mais s’attachent également à proposer des pistes et des solutions à explorer. Les réponses sont parfois différentes car les auteurs ne sont pas issus des mêmes courants de pensée. C’est tout l’intérêt que d’avoir essayé de conduire ces réflexions croisées, même si l’exposé de leurs différences laisse parfois le lecteur un peu perdu. 
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    Libé - Urgence pour les villes et les quartiers populaires Par Patrick Jarry, maire de Nanterre, conseiller métropolitain

    Sur les 100 milliards du plan de relance du gouvernement, 1% doit être affecté sans plus tarder aux territoires fragilisés dont la situation n'a cessé de se dégrader.

    Tribune. Je fais partie des 101 maires de France qui ont signé une lettre ouverte au président de la République le 16 novembre. Nous avons pris cette initiative pour alerter le plus haut personnage de l’Etat sur la gravité de la situation dans les villes et les quartiers populaires. Nous nous mobilisons pour que nos territoires ne soient pas les grands oubliés du plan de relance du gouvernement. Et nous demandons qu’au moins 1% des 100 milliards de ce plan national soient affectés sans tarder aux détresses et aux urgences qui frappent nos communes.
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    Observatoire des inégalités - Toutes les inégalités se valent-elles ?

    Questions clés 12 novembre 2020

    Doit-on s’alarmer des inégalités en France, alors qu’elles semblent très réduites lorsqu’elles sont observées dans une perspective mondiale ? Toutes les inégalités ne se valent pas. Mais établir des hiérarchies est loin d’être simple. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Il est bien plus grave de ne pas pouvoir manger à sa faim que de ne pas pouvoir partir en vacances. Mais au-delà de ces grandes évidences, comment établir une hiérarchie entre les inégalités ? Il faut bien le faire car, si on met toutes les formes d’inégalités sur le même plan, on brouille les pistes : on camoufle celles qui ont une place centrale derrière d’autres plus « secondaires ». La tâche est compliquée tant il est difficile de savoir quelles sont les inégalités qui sont justes ou injustes et, encore plus, quelles sont, parmi les inégalités injustes, celles qui méritent le plus que l’on se batte contre elles.
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    À propos de Frédéric Viguier, La cause des pauvres en France, Presses de Sciences Po

    Comment la cause des pauvres s’est-elle substituée à la cause du peuple ? Ancrée dans le catholicisme social, la critique de la Sécurité sociale a abouti, à la faveur de la crise économique, à la création d’un ensemble d’institutions (RMI-RSA) gérant la pauvreté.

    Depuis le début des années 2000, les discours politiques envers les « assistés », tout comme l’injonction à leur responsabilisation par les dispositifs d’insertion, n’ont fait que se durcir. Pourtant, dans le même temps, les politiques sociales continuent à afficher l’aide aux « exclus » comme une priorité. Ce contexte paradoxal constitue le point de départ de l’ouvrage de Frédéric Viguier. L’auteur cherche à expliquer cette ambivalence par la transformation des représentations des classes populaires et de leur encadrement depuis quatre décennies.
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    Observatoire des inégalités - Éducation : il faut donner priorité aux vaincus

    Points de vue 19 novembre 2020

    L’accès à l’enseignement supérieur s’est massifié, mais l’emprise des diplômes s’est renforcée. L’élitisme social du système scolaire humilie les élèves en difficulté et crée un fossé culturel et politique entre classes sociales. Le point de vue de François Dubet et Marie Duru-Bellat, sociologues.

    Comme la plupart des pays comparables, la France a connu soixante années de massification scolaire. Le changement est considérable : le nombre de lycéens et d’étudiants a été multiplié par huit et le bilan est largement positif si l’on considère l’accroissement de l’accès aux études. Même si nous sommes loin d’une égalité parfaite, les enfants des classes populaires accèdent désormais aux études longues dont ils étaient très largement exclus encore au milieu du XXe siècle.
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    Paul Alliès - Choses vues

    Arnaud Montebourg vient de publier un « récit intime et édifiant du pouvoir » qu’il a exercé comme Ministre de l’Economie, du redressement productif et du numérique, durant un peu plus de deux ans.

    Deux ans (du 16 mai 2012 au 25 août 2014), c’est à la fois court et suffisant pour passer au scanner, à la fois l’administration des choses et les institutions de la République. Surtout quand ce regard se porte depuis Bercy, un des ministères réputés parmi les plus puissants des gouvernements de la V° République. Un régime sur lequel Montebourg a établi, il y a déjà vingt ans, un diagnostic de fin de vie démocratique (La machine à trahir : Rapport sur le délabrement de nos institutions. Denoël, 2000).

    Ce faisant, on dispose là d’un document précieux, un peu et toutes choses égales par ailleurs, comme ces « souvenirs, journaux, cahiers » de Victor Hugo rassemblés sous le titre de Choses vues (1830-1885. Quarto, Gallimard, 2001). Dans les deux cas, c’est l’écriture, précise et alerte, d’un double mouvement par lequel on échappe au secret et on y pénètre.
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    Le vent se lève - La lutte contre l’islamisme et ses obstacles

    Le meurtre brutal d’un professeur à Conflans-Sainte-Honorine puis l’attaque d’une basilique à Nice ont recentré l’actualité autour de la question du djihadisme et du terrorisme islamiste. De manière prévisible, ministres et éditorialistes se relaient pour pointer du doigt des coupables et des complices imaginaires, passant sous silence leur propre responsabilité — pourtant non négligeable — dans la progression de ce phénomène. L’extrême droite souffle comme à son habitude sur les braises de la guerre civile, tandis qu’à gauche, certains choisissent la voie inverse et se solidarisent avec des forces religieuses réactionnaires sous couvert de lutte contre les discriminations. Les voix critiques de ces impasses mortifères deviennent inaudibles.
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    À propos de : Justin Farrell, Billionaire Wilderness : The Ultra-Wealthy and the Remaking of the American West, Princeton University Press, 2020, 378 p.

    Le county de Teton, dans le Wyoming, connait la plus grande concentration de richesse de tous les États-Unis. Les grandes fortunes qui s’y sont installées y affichent un engagement pro-environnementaliste et revendiquent un rapport authentique à la nature. Mais...

    Billionaire Wilderness plonge le lecteur dans un monde où la spatialisation des groupes sociaux est marquée par la croissance des inégalités, la multirésidence, la valeur de l’environnement et le télétravail. L’auteur enquête sur le county de Teton qu’il présente comme le county le plus fortuné du pays le plus fortuné, les États-Unis. Il s’agit également du county le plus inégalitaire, agrégeant toujours plus de super riches. Ce terrain est un véritable laboratoire produisant un effet de loupe sur les inégalités. Les millionnaires sont ici dominés par les milliardaires. Les avocats et les médecins se retrouvent rangés dans une classe moyenne atrophiée. Les classes populaires sont majoritairement composées de migrants mexicains présents pour servir ces super-riches. Et cet espace social localisé ne se situe ni à Monaco, ni en Suisse, ni dans les quartiers chics d’une métropole mondialisée, mais dans le Wyoming. Cet État très rural accueille cette richesse en offrant ses qualités environnementales et un imaginaire populaire de l’Ouest américain à des personnes qui tentent de trouver un sens à leur vie fortunée.
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    La Dépêche - L'Occitanie, première région d'Europe à adopter un Green new deal

    La présidente Carole Delga présentera ce jeudi aux élus régionaux le Green new deal de l’Occitanie. Cette série de dix plans d’actions vise à instaurer un nouveau modèle de développement de la région, plus soucieux d’équilibre territorial et d’environnement. 

    L’Occitanie est la première région d’Europe à adopter un Green new deal. L’objectif de ce « pacte vert » : mettre en place « un nouveau modèle de développement » résume Carole Delga, la présidente de la Région qui soumettra ce jeudi ce plan ambitieux à l’approbation des élus. « Nous voulons agir face aux trois crises qui nous frappent : celle de l’urgence climatique, la crise sociale et la crise démocratique. Mais nous souhaitons le faire en conciliant écologie et économie» annonce l’élue socialiste qui veut « stopper l’hyper-métropolisation » et aider les villes moyennes et territoires à se développer de façon harmonieuse.
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    Telos - La guerre des identités, Olivier Galland

    La dérive identitaire d’une partie des sciences humaines, d’une partie de la gauche et d’une partie des médias aux États-Unis commence à être dénoncée par une série d’intellectuels et d’essayistes. Le livre de Mark Lilla sur La Gauche identitaire, l’Amérique en miettes, sorti en 2018, avait déjà connu un large écho. Tout récemment un autre ouvrage, La Grande Déraison, vient d’être traduit et publié sur cette question de la politique des identités aux Etats-Unis principalement. Son auteur, Douglas Murray, serait certainement vu de côté-ci de la Manche (il est britannique) comme quelqu’un d’assez sulfureux (il est défini comme proche d’une ligne néoconservatrice par Wikipédia, et il est favorable au Brexit), mais son analyse est très documentée. Ce qu’il dit rejoint d’ailleurs largement ce que dit Mark Lilla, une personnalité de gauche américaine, professeur à Columbia.
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    Basta - 840 000 euros de subventions publiques à Lactalis pour « seulement deux emplois » créés

    Le géant laitier Lactalis, récemment épinglé pour non-respect du code de l’environnement dans sept usines des Pays de la Loire, vient pourtant de se voir attribuer une grosse subvention publique par les élus de droite de cette même région.

    C’est le « chèque-cadeau » de trop, à quelques mois des élections régionales. Le 13 novembre, la commission permanente du conseil régional des Pays de la Loire a voté une subvention de plus de 840 000 euros au géant de l’agroalimentaire Lactalis. « Une subvention attribuée par la majorité LR-UDI, alors que le groupe laitier mayennais a récemment été épinglé pour non-respect du code de l’environnement dans sept usines de la région [quatre en Mayenne, deux en Loire-Atlantique et une en Maine-et-Loire] », dénonce le Groupe écologiste et citoyen du conseil régional [1]. Selon une enquête diffusée par Envoyé spécial le 22 octobre en partenariat avec le média indépendant Disclose, 38 des 70 usines du groupe Lactalis en France ont été ou sont toujours en violation du code de l’environnement.
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    France Inter, Thomas Legrand - République, laïcité : Les écologistes inquiètent les socialistes...

    Clash entre les écologistes de Paris et Anne Hidalgo.

    Et la grande majorité de nos auditeurs, qui ne sont pas parisiens, peuvent se demander :’mais en quoi cela nous intéresse ?’ Hé bien parce que cet échange au Conseil de Paris (et par médias interposés) pourrait refléter des préventions mutuelles et grandissantes entre socialistes et écologistes, et poser la question, au niveau national de leur capacité à s’unir pour la présidentielle. La présidente verte des conseillers de Paris avait émis des réserves sur un vœu voté à l’unanimité pour attribuer le nom de Samuel Paty à une voie de la ville. Les écologistes ont voté ce vœu mais ils ont reproché à la maire de l’avoir proposé dans la précipitation. Une vieille règle stipule qu’il faut attendre 5 ans après un évènement pour attribuer un nom de rue en lien à cet évènement, afin de ne pas céder à l’émotion ou d’éviter toute instrumentalisation. Remarque jugée déplacée par la maire d’autant qu’il y avait l’unanimité. 
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    Libé - «Chez Pol» «Les Socialistes» ne sont pas au PS
     
    François Hollande propose de renommer le PS en «Les Socialistes». Problème : le nom a déjà été déposé en 2016 par la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui a quitté le parti en 2018.

    «Quand ils sentent un malaise entre la société et eux, ils ressortent le coup du changement de nom parce qu’ils pensent que c’est juste un problème de communication», souffle la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann. L’ancienne socialiste – elle a quitté le parti en octobre 2018 – s’amuserait presque de voir ses anciens compères, François Hollande en tête, s’agiter pour trouver un nouveau nom au PS, comme l’a suggéré le premier secrétaire, Olivier Faure, mardi sur France Inter.

     

  • La revue de presse du 13 au 19 novembre

    Institut Rousseau - Une nouvelle République des citoyens

    50 propositions pour renouveler nos institutions

    « On fait campagne en vers, mais l’on gouverne en prose », dit l’adage prêté à l’ancien gouverneur de l’État de New York Mario M. Cuomo[1]. De tribunes de campagne en grands-messes devant le Congrès, les poètes de la politique aiment à parler de nouvelle ère démocratique impliquant la transformation de nos institutions. Au pouvoir, et ayant goûté au confort qu’elles procurent à celui qui les contrôle, ils se veulent ensuite des prosateurs réalistes et timides en la matière. Le diagnostic des dysfonctionnements du régime semble pourtant aujourd’hui assez largement partagé. La cinquième République souffre d’une concentration excessive des pouvoirs et de respirations démocratiques trop rares en dehors des élections présidentielles. À quoi bon donc produire une note se répandant une nouvelle fois en études et en revue de littérature sur ce qui fait consensus jusqu’au sein même de la famille gaulliste ? Pourtant, les propositions concrètes de réformes finissent, quand elles existent, immanquablement au fond d’un tiroir[2].

    Plus qu’une nouvelle critique du fonctionnement de la Cinquième République, cette note se veut le mode d’emploi d’une réforme opérationnelle et réalisable. Sa visée est donc plus pratique que théorique. Il s’agit certes de repenser l’équilibre de nos institutions, mais de le repenser en prose en impulsant un meilleur équilibre des pouvoirs et une inclusion plus forte du peuple dans les processus de décision.
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    Libé - Le renouveau démocratique passera-t-il par l’Assemblée nationale ?

    Un collectif d'acteurs de la vie publique et associative demande d'urgence l’organisation d’une Convention citoyenne sur le renouveau démocratique.

    A l’heure de l’examen final d’un projet contesté de réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese), plusieurs collectifs appellent à signer une pétition déposée sur le site de l’Assemblée nationale pour réclamer la mise en place d’une Convention citoyenne sur le renouveau démocratique, tirée au sort.
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    Le Monde - Pour Laurent Fabius, il ne faut pas sacrifier les « libertés et les droits fondamentaux » dans la lutte antiterroriste

    Dans une interview au « Journal du dimanche », le président du Conseil constitutionnel met en garde contre une révision de la Constitution qui irait contre ses valeurs.

    Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, estime que la lutte antiterroriste « ne peut conduire à rayer d’un trait de plume libertés et droits fondamentaux », alors que certains appellent à faire évoluer la Loi fondamentale.

    « Ne nous trompons pas : compte tenu de la nature du terrorisme, est-ce par une révision de la Constitution qu’on va remporter ce combat indispensable ? », demande M. Fabius dans un entretien au Journal du dimanche du 15 novembre. « En tout cas, gardons-nous de sacrifier dans cette lutte les valeurs qui nous différencient fondamentalement de ceux qui nous attaquent, à commencer par le principe de dignité de la personne humaine », ajoute-t-il face aux demandes, notamment de la droite, de mesures sécuritaires plus fortes ou d’une réaffirmation du principe de laïcité qui figure déjà à l’article 1er de la Constitution.
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    Jean-Marie Harribey - Lectures : où va le capitalisme ?

    Au cours de cet automne, deux livres ont été publiés pour proposer une analyse de la situation de l’économie capitaliste mondiale dans le contexte d’une part de la transformation des structures productives induites par la révolution numérique, et d’autre part de l’arrêt brutal de l’économie à cause de la pandémie du coronavirus. Il s’agit de Techno-féodalisme, Critique de l’économie numérique  (La Découverte, Zones, 2020) de Cédric Durand, et de Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie  (La Découverte, 2020) de Robert Boyer.

    Plusieurs points communs rapprochent ces auteurs : ce sont des économistes, mais qui nous proposent une analyse socio-économique, et ils se placent clairement hors de l’orthodoxie dominante en économie. Plus précisément, se situant pour l’un dans une filiation marxienne, et pour l’autre dans celle de l’École de la régulation, il sera intéressant de voir la portée de cette proximité relative.
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    Le Monde, blog Sciences - 2020 en surchauffe climatique

    La Nasa vient de publier les analyses des températures mondiales en octobre. Elles montrent une planète en surchauffe. Une année 2020 qui devrait titiller le record de 2016 (sur toute la période thermométrique, depuis 1880). Et cela alors que si 2016 devait à un énorme El Niño, dans le Pacifique tropical, de monter sur la première marche du podium, l’année 2020 affiche plutôt une Niña… ce qui aurait du en faire une des années les plus froides de la décennie en cours. Mais l’intensification de l’effet de serre provoquée par nos émissions massives de CO2, surtout liées aux énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz, écrase désormais la variabilité naturelle du climat.
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    Le Vent se lève - David Djaiz : « La guerre civile n’aura pas lieu »

    David Djaiz est essayiste et haut fonctionnaire. En 2017, il publiait La guerre civile n’aura pas lieu, ouvrage qui portait sur la montée des discours de guerre civile liés à l’islamisme. À la suite des dernières attaques et de la décapitation de Samuel Paty, et en cet anniversaire des attentats du Bataclan, nous avons voulu l’interroger sur l’actualité de ce phénomène et sur les douloureux débats qui traversent la société française.

    LVSL – La France sort de plusieurs semaines d’intenses débats sur l’islam, les caricatures et la laïcité. La séquence semble comparable à celle de Charlie Hebdo en 2015. À l’époque, contre les thuriféraires de l’affrontement, vous aviez publié La guerre civile n’aura pas lieu. La situation a-t-elle changé ?
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    Jean Gadrey - Ces économistes qui voudraient gérer la crise sanitaire en fonction du prix de la vie humaine et du PIB

    On les a vu apparaître avec le premier confinement (voir cette tribune du 3 avril intitulée « Nous ne sommes pas prêts à tout sacrifier pour augmenter notre espérance de vie ») et réapparaître encore plus avec le second. Ces deux confinements les ont peinés, mais pour d’autres raisons que les miennes, qui sont l’absence totale de démocratie, le bricolage, les revirements inconséquents et les mensonges, le refus d’augmenter nettement les capacités de soin depuis la crise de mars, l’incapacité à mettre en œuvre des tests et des suivis efficaces, etc. Eux, ce qui les a chagrinés, c’est le déficit de croissance. Et ils se sont demandé jusqu’à quel point on pouvait ainsi sacrifier le PIB sur l’autel de la santé, et surtout quelles méthodes d’économistes permettraient aux politiques de prendre des décisions selon une saine rationalité économique mettant en balance ce que coûte un confinement (pour eux, un déficit de PIB), et ce qu’il rapporte en valeurs monétaires des vies ainsi sauvées.
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    Telos - Le sens de la laïcité en France en 2020, Dominique Schnapper

    Les Français ont le génie de transformer en débat idéologique une question de politique publique. La présence d’une forte population musulmane et l’expansion d’un islam politique dans le monde posent de nouveaux défis à des sociétés démocratiques fragiles. Dans le cas de la France (où se trouvent les plus nombreuses populations musulmanes d’Europe, voisinant avec la plus forte communauté juive), on peut – et on doit même – s’interroger sur les modalités de leur participation à la vie collective, comme on l’a fait dans le passé s’agissant d’autres vagues migratoires. Comment les faire participer aux pratiques qui organisent la vie commune des démocraties et, en particulier, comment leur faire respecter deux des principes fondamentaux de la tradition de la démocratie européenne, la séparation du politique et du religieux et l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ?
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    Reporterre - Rénovation énergétique : une décennie de perdue

    ENQUÊTE 1/4 ­— Le secteur du bâtiment est un très gros émetteur de gaz à effet de serre, essentiellement du fait des besoins de chauffage des logements. Le Grenelle de l’environnement, en 2008, avait pris la mesure de l’indispensable isolation thermique des habitations, sans se donner les moyens de ses ambitions. Les politiques qui ont suivi n’ont pas mieux fait.
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    Le vent se lève - « L’action de terrain est pour nous la continuation de la pensée politique » – Entretien avec Nouvelle Ère

    Nouvelle Ère se présente comme « le mouvement de jeunesse qui s’engage pour les territoires en menant des actions de proximité ». Né il y a quelque mois, dans le sillage du déconfinement, cette organisation centrée sur la jeunesse de la France des gilets jaunes se déploie progressivement dans les différents départements. Nous avons voulu rencontrer ses représentants pour mieux comprendre cette initiative.
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    Novethic - Le Conseil d’État pourrait contrôler les engagements de l’État sur le climat et l’obliger à les respecter

    Saisi par plusieurs ONG et le maire de Grande Synthe, le conseil d’État a examiné le 9 novembre leur recours pour "inaction climatique de l’État". Cette première juridique ouvre la possibilité de faire évaluer et contrôler les engagements de la France sur le climat, année par année, sans attendre le cap fixé pour la neutralité carbone en 2050. Corinne Lepage, avocate de la ville du Nord, fait preuve d’un "optimisme raisonnable" pour cette décision qui devrait être rendue la dernière semaine de novembre.
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    Le Monde - Les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie

    Ce film diffusé en ligne promet de raconter l’histoire secrète de l’épidémie. En réalité, il s’affranchit des faits à de multiples reprises.

    Le Covid-19 ne serait guère plus qu’une « grippette », les mesures sanitaires prises depuis le printemps n’auraient aucun sens et les citoyens du monde entier se seraient fait berner par une élite corrompue. Voilà, à gros traits, ce que prétend dévoiler le documentaire Hold-up, retour sur un chaos (disponible en version payante en ligne depuis mercredi 11 novembre), réalisé par Pierre Barnérias. Très attendu, il a recueilli plusieurs centaines de milliers d’euros de financement participatif, sa bande-annonce a déjà été vue plus de 400 000 fois sur YouTube et il est très largement partagé sur les réseaux sociaux. Vendredi matin, le film a été retiré de la plateforme Vimeo.
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    Télérama - Monique Pinçon-Charlot, tristes tropismes du complotisme

    L’HUMEUR DU JOUR – On a applaudi la sociologue quand elle retraçait brillamment, avec Michel Pinçon-Charlot, les mœurs des élites dans leurs ghettos d’“ultra-riches”. Raison de plus pour s’attrister quand elle partage d’absurdes théories du complot dans le documentaire “Hold-up”.

    Il serait particulièrement malvenu, par les temps qui courent, de tirer sur une ambulance. Bien sûr, la petite carriole « Pinçon-Charlot » bringuebale et dérape. Entendre, au beau milieu du documentaire complotiste Hold-up, Monique Pinçon-Charlot comparer le coronavirus à un « holocauste », qui viserait à « éliminer la partie la plus pauvre de l’humanité, dont les riches n’ont plus besoin », consterne. Voir ensuite la sociologue s’excuser d’avoir employé le terme d’holocauste et non d’« extermination », comme si la référence explicite au sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale était le seul problème que posaient ses propos, accable encore davantage. Et surtout, attriste.
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    Charlie Hebdo - Samuel Paty : les intellectuels le tuent une deuxième fois

    C'est le retour de l’huile sur le feu, mais en version huile sainte. Sans surprise, au lendemain de l’attentat de Nice, un certain nombre de dignitaires catholiques se sont engouffrés dans la brèche que leur ouvre le terrorisme islamiste pour signifier que les caricatures blasphématrices, ça avait assez duré, et que cette gueuse de République laïcarde n’a que ce qu’elle mérite. Il aurait été dommage de passer à côté d’une telle aubaine. Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse : « On ne se moque pas impunément des religions […] on voit les résultats que cela donne. » Mgr Legrez, archevêque d’Albi : « Jamais la liberté d’expression ne devrait faire fi du respect dû aux convictions d’autrui. » Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon : « Le blasphème est-il vraiment un droit en démocratie ? […] je réponds non à cette question. » Mgr Marceau, évêque de Nice : « Il y a des identités qu’on ne peut pas trop bafouer à la légère. » Mais bien-entendu-vous-pensez-bien-loin-de-moi-de-justifier-ces-actes-barbares…
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    Autour de « Capital et idéologie » de T. Piketty

    L’ouvrage de T. Piketty a incontestablement lancé une réflexion de grande ampleur. C’est ce que soulignent les trois articles critiques qui lui sont consacrés dans ce dossier, auxquels répond T. Piketty, précisant la manière dont il a retracé l’histoire des régimes inégalitaires.

    L’ouvrage de Thomas Piketty, Capital et idéologie, publié en 2019, a fait l’objet de discussions nourries dans la presse française. Salué comme un livre majeur, qui poursuit le travail commencé avec la publication de Les hauts revenus en France au XXe siècle (Seuil, 2001) et du Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), le livre a essentiellement été jugé à travers les mesures politiques qu’il propose afin de construire une nouvelle idéologie des inégalités. Les perspectives historiques qui y sont développées et qui permettent une démonstration d’ampleur inégalée n’ont cependant pas toujours fait l’objet d’analyse critique. Ce dossier entend revenir sur certaines de ces perspectives, en proposant trois lectures de Capital et idéologie, convoquant trois angles différents.
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    La Vie des idées - Caste, propriété et inégalités en Inde

    Pourquoi l’Inde, comme ce fut le cas en Europe, en Chine ou au Japon, n’a-t-elle pas amorcé dès la fin du XVIIIe siècle une transition vers la société de propriétaires et l’estompement des inégalités de caste ? La présence coloniale britannique en a décidé autrement.

    Dans Capital et idéologie, Thomas Piketty mobilise le cas de l’Inde pour étoffer deux des principales réflexions autour desquelles est construit son ouvrage. La première renvoie à l’affirmation que « chaque régime inégalitaire repose au fond sur une théorie de la justice » (p. 837). Piketty aborde ainsi la théorie de la justice dans sa version indienne en plaçant au cœur de son analyse l’institution de la caste (chapitre 8 : Sociétés ternaires et colonialisme : le cas de l’Inde). La seconde, plus ancrée dans le XXe et le XXIe siècles, pose la question des conditions rendant possible la formation de coalitions redistributives. Là encore, c’est la question de la caste qui est au centre de ses réflexions, que ce soit par une attention aux politiques de quotas en faveur des groupes de basses castes (réservations) qui ont été le produit de ces coalitions égalitaires ou par une analyse du rôle de la caste dans les dynamiques électorales (chapitre 16 : Social-nativisme : le piège identitaire postcolonial).
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    La vie des idées - L’éducation dans « Capital et Idéologie »

    Les partis de travailleurs sont désormais devenus des partis de diplômés et l’essentiel des dépenses éducatives bénéficie aux filières les plus sélectives. Après avoir été un facteur d’égalisation, l’école est désormais un accélérateur des inégalités.

    Les sociétés sociales-démocrates

    sont toutes confrontées, à des degrés divers, à l’accroissement des inégalités. Pour inverser cette tendance, elles doivent aujourd’hui, nous dit Thomas Piketty, « repenser la propriété juste, l’éducation juste, la frontière juste » (p. 58). L’analyse des inégalités d’éducation et de leurs relations avec les inégalités de revenu et de patrimoine occupe ainsi une place centrale dans l’ouvrage, en particulier dans les chapitres consacrés à l’évolution de ces sociétés depuis un siècle.

    Dans le tissage opéré entre réalités économiques et constructions idéologiques, caractéristique de cette vaste fresque, le système éducatif intervient à deux niveaux : pour ses effets objectivables sur la croissance et les revenus individuels, et comme pivot d’une idéologie méritocratique qui tend à légitimer les écarts de richesse. L’éducation, créatrice de richesse, sert aussi de soubassement idéologique aux inégalités : l’apport de l’ouvrage sur les phénomènes éducatifs réside moins dans la description de ces deux aspects de l’éducation, que dans la façon dont l’auteur propose de les mettre en relation. En traduisant en termes économiques les inégalités éducatives – la ventilation des dépenses d’éducation –, en décrivant le « renversement du clivage éducatif » à l’œuvre dans le champ politique – autrement dit la transformation des « partis des travailleurs » en « partis des diplômés » -, Thomas Piketty vient bousculer les récits dominants sur l’histoire récente des systèmes éducatifs occidentaux.
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    La Vie des idées - Contre les droits héréditaires

    Comment la Révolution française a-t-elle pu, tout en abolissant les privilèges, fonder de nouvelles inégalités ? Thomas Piketty retrace l’histoire des justifications théoriques de la propriété, et propose une nouvelle idéologie de l’égalité sans remettre en question le droit à la propriété privée.

    Le 4 août 1789, l’Assemblée nationale abolit les privilèges, le féodalisme et la société d’ordres. Quelques semaines plus tard, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est approuvée par les députés ; elle trace les contours d’un nouveau type d’ordre social, politique et juridique fondé sur des droits universels. Ces droits – liberté, sécurité, résistance à l’oppression, liberté d’expression etc. – appartiennent à tous de manière égale et promettent à chacun la plus grande liberté civile possible. Mais l’un de ces droits – la propriété – est, depuis, devenu la source d’importantes inégalités héréditaires croissantes.
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    La Vie des idées - À propos de « Capital et Idéologie » par Thomas Piketty , le 10 novembre

    Thomas Piketty répond aux analyses critiques émises à propos de son ouvrage par Rafe Blaufarb, Clémence Cardon-Quint et Jules Naudet, respectivement spécialistes de la Révolution française, de l’histoire de l’éducation et des inégalités en Inde.

    Dans Capital et idéologie, je tente d’écrire une histoire comparative des régimes inégalitaires. Je définis un régime inégalitaire comme un ensemble de discours et de dispositifs institutionnels visant à justifier et à structurer les inégalités économiques, sociales et politiques d’une société donnée. Chaque société humaine a besoin de justifier ses inégalités et de donner du sens à ses structures sociales. J’essaie de montrer que ces justifications contiennent toujours leur part de vérité et d’exagération, d’imagination et de bassesse, d’idéalisme et d’égoïsme. Chaque régime inégalitaire a ses faiblesses et ne peut survivre qu’en se redéfinissant en permanence, souvent de façon conflictuelle et violente, mais également en s’appuyant sur des expériences et connaissances partagées. Toutes les idéologies de l’inégalité et de l’égalité s’appuient notamment sur une théorie de la frontière (quels sont les contours de la communauté humaine et politique à laquelle on se rattache, et comment se gouverne-t-elle en son sein et dans ses relations avec les autres ?) et une théorie de la propriété (qu’a-t-on le droit de posséder, et comment régule-t-on les relations de pouvoir entre les propriétaires et les non-propriétaires ?). Je tente de montrer les multiples déplacements qui s’opèrent au cours de l’histoire sur le plan du régime de frontière et du régime de propriété, et d’analyser les tensions en jeu dans ces processus socio-politiques conflictuels.
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    Fondation Jean Jaurès - Dénutrition : la maladie invisible de la Covid, Jérôme Guedj

    À l’occasion de la première semaine nationale de la dénutrition du 12 au 19 novembre 2020, le Collectif de lutte contre la dénutrition a souhaité mesurer, à travers une enquête conduite en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop, la perception par les Français des enjeux de la dénutrition, maladie trop méconnue. Jérôme Guedj, directeur de l’Observatoire des politiques sociales de la Fondation, en livre les résultats dans le contexte de la Covid-19 et analyse les enjeux que pose cette maladie au système de santé et plus largement à l’ensemble de la société.
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    Le blog de Marius Roux - Entretien avec Julia Montfort, journaliste indépendante, autrice du livre « Carnets de solidarité – Plongée dans une France qui défend sa tradition d’accueil »

    Accueillir un inconnu est un acte politique. Afin de savoir ce qui poussent des milliers de personnes à travers le pays à effectuer cet acte de solidarité et d’hospitalité, je me suis entretenu avec Julia Montfort, journaliste indépendante et réalisatrice de la Web Séries « les Carnets de solidarité ». Elle en a écrit un livre qui s’intitule « Carnets de solidarité – Plongée dans une France qui défend sa tradition d’accueil » aux éditions Payot.

    A travers cette interview, elle m’a fait part de son expérience personnelle d’accueillir un exilé sous son toit ainsi que de son travail de documentation et de reportages auprès des personnes solidaires. En outre, elle porte un regard critique sur le futur pacte européen sur la migration et l’asile présenté par Ursula Von der Leyen le 16 septembre dernier qui « ne changera rien et rendra plus complexe le parcours des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne ».
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    Fondation Jean Jaurès - Suicide : l’autre vague à venir du coronavirus ? Michel Debout

    Le lien entre le risque suicidaire et les crises économiques et sociales est connu, notamment depuis la crise de 1929. Qu’en est-il s’agissant de la crise sanitaire (et de ses effets économiques et sociaux) que nous sommes collectivement en train de vivre ? Afin de mesurer, notamment, les effets du premier confinement sur le risque suicidaire de certaines catégories de la population, la Fondation Jean-Jaurès a realisé une enquête dirigée par Michel Debout, professeur de médecine légale et membre de l’Observatoire national du suicide.
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    Ouest-France - François Hollande veut « travailler » à « une nouvelle force politique » pour 2022

    L’ancien président François Hollande affirme « travailler à la construction d’une nouvelle force politique » en vue d’une candidature à gauche qui soit capable de gagner la présidentielle en 2022.

    Entretien dans le Parisien , interview sur France Inter… Et si François Hollande, invité pour évoquer les attentats de 2015, pensait aussi à la présidentielle de 2022. L’ancien chef de l’État a ainsi révélé, ce vendredi 13 novembre, travailler à la construction d’une nouvelle force politique.

    Sans elle, la gauche de gouvernement n’aura pas de candidature capable de gagner l’élection présidentielle, car aujourd’hui, ajoute l’ancien chef de l’État socialiste, personne n’est attendu, personne n’est espéré.
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    Libé - Cambadélis prêt à faire don de sa candidature au PS pour 2022

    L'ex-Premier secrétaire du Parti socialiste assure qu'il ne se sent pas «hors jeu» pour 2022. Il faut y voir une volonté d'affirmer le PS en cas de division de la gauche plus qu'une volonté présidentielle.

    Il y a différents objectifs derrière une candidature à la présidentielle. Le plus souvent, on veut être président. Mais on vise parfois autre chose, un mandat ou un poste, qu’on espère décrocher en ayant montré ses muscles à l’occasion du combat le plus scruté. Il arrive aussi qu’on veuille faire peser une ligne ou une stratégie. Dans tous les cas, c’est une façon d’occuper le terrain politique.

  • Revue de pressse du 6 au 12 novembre

    Alternatives Economiques - A quoi servent les économistes ? Christian Chavagneux

    Les économistes sont sans nul doute utiles au débat démocratique. Pourtant leurs méthodes de travail font l’objet ces dernières années de nombreuses critiques.

    « J’ai observé plus de trois décennies de régression intellectuelle. » Lorsque l’économiste américain Paul Romer propose en 2016 un bilan de la science économique contemporaine, il n’y va pas de main morte ! La critique est d’autant plus forte qu’elle provient d’un membre à part entière des élites dominantes américaines, alors économiste en chef de la Banque mondiale et futur prix de la Banque de Suède en économie en 2018 1.

    Et Romer est loin d’être le seul à exprimer ce constat. Alors que les économistes exercent une influence majeure sur la vie sociale par leur forte présence dans les médias et auprès des gouvernants qu’ils conseillent, leurs méthodes de travail ont fait l’objet ces dernières années d’une pluie de…
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    Paul Alliès - Le spectre des Primaires

    Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce dimanche 8 novembre en 7 minutes sur TF1, sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Il y a mis une condition : réunir 150.000 parrainages, expression d’une « investiture populaire ».

    C’est ce codicille qui a constitué la seule surprise, aussitôt largement commenté. Il soulève deux questions, celle de la nature procédurale de l’opération et celle de sa portée politique.

    - La procédure de récolte des « parrainages » d’abord. Le chiffre de 150.000 « personnes » a de quoi interroger à plus d’un titre.

    Il est singulièrement bas : 2,12% des électeurs Mélenchon de 2017 ; 33% des adhérents (revendiqués) de la France Insoumise ; 7% des « followers » abonnés au compte Mélenchon sur Twiter ; 13% des signataires en faveur de la privatisation d’AdP en mars 2020 ; 0,32% du corps électoral.

    La qualité de simple « personne » requise pour être parrain aggrave les interrogations. Ce terme, privé de sens en droit électoral, signifie qu’il n’est pas besoin d’être « citoyen » et encore moins, « électeur » inscrit sur une liste. Il suffit de posséder une adresse électronique, sans vérification quelconque de l’identité des « parrains ».
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    Non Fiction - Entretien avec l'économiste David Cayla

    Pour réformer le néolibéralisme, il faut repenser l'économie et la débarrasser de la croyance en l'efficacité des marchés.

    David Cayla, maître de conférences en économie à l’université d’Angers et membre des Economistes atterrés, s’était fait remarquer avec son ouvrage précédent, L’économie du Réel (De Boeck Supérieur, 2018), où il examinait en détail la question de l’efficacité des marchés. Il y revient cette fois en partant des liens entre Populisme et néolibéralisme (De Boeck Supérieur, 2020) pour interroger la manière dont il conviendrait de reformer le second pour éloigner, ou sinon civiliser, le premier. Il a aimablement accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre pour nos lecteurs.
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    Observatoire des inégalités - Ouvriers et employés : un travail sous contrôle

    Données 10 novembre 2020

    Travail à la chaîne, tâches répétitives, contrôle hiérarchique permanent : ces contraintes sur le rythme de travail s’exercent de façon très inégale selon les catégories socioprofessionnelles. Ouvriers et employés ont peu d’autonomie dans le travail.

    Le travail à la chaîne, les contraintes automatiques et une surveillance hiérarchique régulière décrivent un contrôle strict du rythme du travail. Si la plupart des cadres supérieurs subissent peu ou pas ces contraintes, une part importante des ouvriers et des employés déclarent y être soumis.
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    À propos de : Alex Alber, Joël Cabalion, Valérie Cohen, Un impossible travail de déradicalisation, Erès

    Les centres de « déradicalisation », ouvert à grand bruit en 2016, ont rapidement capoté. Un livre revient sur les impasses de cette ambition qui prétendait remplacer le fanatisme religieux par la discipline militaire.

    En juillet 2016, le tout premier centre de « déradicalisation » français ouvre ses portes à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire. Baptisé « centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté » (CPIC), l’établissement est brandi par l’exécutif comme le symbole de son action déterminée en matière de lutte contre le djihadisme. Objet d’une intense couverture médiatique, le centre, conçu comme une expérimentation pilote, a vocation à constituer le premier maillon d’une quinzaine de structures réparties sur l’ensemble du territoire national. Pourtant, un an à peine après son ouverture, le projet est définitivement abandonné. Il a, durant ce laps de temps, concentré de sévères critiques en provenance des champs politique et médiatique au point de devenir l’éclatante illustration de l’échec gouvernemental en matière de « déradicalisation ».
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    Lyon Capitale - Time For The Planet : le projet lyonnais ultra ambitieux pour répondre à l’urgence climatique

    Une équipe composée de plusieurs entrepreneurs, Lyonnais pour la plupart, s’est réunie autour du projet Time for the Planet afin de répondre à l’urgence climatique. Un appel à innovations sera lancé le 2 décembre prochain.

    Réunir un milliard d’euros afin de créer cent entreprises, réparties dans le monde entier, dédiées à la lutte contre le dérèglement climatique, par le biais d’investissements participatifs sans le moindre retour financier. À première vue, un projet certes plein de bon sens mais complètement fou, en décalage total avec la réalité du monde économique actuel.

    Un projet qui existe pourtant bel et bien, lancé il y a un peu moins d’un an et qui suscite un bel engouement depuis sa création car en phase avec l’un des enjeux cruciaux, si ce n’est le principal, des prochaines décennies. Un projet hors du commun, qui a vu le jour à Lyon.
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    Le Figaro - Présidentielle : Olivier Faure déplore l'«ambition égoïste» de Jean-Luc Mélenchon

    Le premier secrétaire du Parti socialiste estime que la candidature du chef des Insoumis, annoncé dimanche soir, «menace le rassemblement possible» de la gauche en 2022.

    Le rassemblement de la gauche est, une nouvelle fois, mal engagé pour la prochaine présidentielle. L'annonce de la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour 2022 dimanche 8 novembre a suscité des critiques chez les autres forces de gauche. Lundi matin sur LCI, Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, qui prône depuis l'été dernier pour un «candidat commun» à gauche, s'est monté agacé.
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    Le Figaro - Présidentielle 2022: Vallaud (PS) plaide en faveur d’une large union de la gauche

    VIDÉO - Boris Vallaud, député PS des Landes, était l’invité du «Talk-Le Figaro» ce lundi.

    «Le Suspens n’était pas tout à fait insoutenable», a réagi Boris Vallaud lundi sur le plateau du «Talk-Le Figaro», au lendemain de l’annonce «attendue » de candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, qui était semble-t-il «suggérée par beaucoup d’indiscrétions». Conditionner sa candidature à une investiture populaire de 150.000 personnes plutôt qu’à 500 signatures de maires, permet surtout au leader Insoumis d’avoir une «assise populaire» pour «se lancer» estime le député PS des Landes qui, se gardant bien de toute appréciation définitive, a martelé que sa seule certitude dans la perspective de 2022, «c’est la nécessité d’une large union de la gauche en alternative crédible à Emmanuel Macron et Marine Le Pen». Le socialiste juge que «la discussion peut s’engager avec tout le monde», l’essentiel étant «de parler du fond des choses» sur des sujets très concrets «qui engagent la vie des gens».
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    OFCE - Europe / Etats-Unis : comment les politiques budgétaires ont –elles soutenu les revenus ?

    La forte chute de l’activité et ses conséquences sociales brutales ont conduit les gouvernements et les banques centrales à prendre des mesures ambitieuses de soutien afin d’amortir le choc qui s’est traduit par une récession mondiale inédite au premier semestre 2020, analysée dans le Policy Brief n° 78. Face à une crise sanitaire sans précédent dans l’histoire contemporaine, ayant nécessité des arrêts d’activité forcés pour freiner la propagation du virus, les gouvernements ont mis en place des mesures urgentes de soutien afin d’éviter l’enclenchement d’une crise incontrôlée susceptible d’altérer durablement la trajectoire économique[1]. Trois grands types de mesures ont été prises : certaines visent à maintenir le pouvoir d’achat des ménages malgré les arrêts d’activité ; d’autres à l’intention des entreprises tentent de préserver l’outil de production et enfin des mesures spécifiques au secteur de la santé. Les comptes nationaux trimestriels, disponibles à la fin du premier semestre, permettent de connaître à quel point le revenu disponible des agents privés a été préservé par la politique budgétaire à ce stade de la crise de la covid-19[2].
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    La Fondation Jean Jaurès - Repenser nos sociétés à l’aune des ODD : gouvernance et développement durable

    Alors que l’épidémie due au coronavirus questionne notre modèle économique et sociétal, cette crise et ces épreuves doivent être l’occasion de transformer notre société pour préserver notre humanité et rétablir l’équilibre de notre planète. Pour y parvenir, l’Agenda 2030 est un outil à exploiter, par la concertation et par une prise de conscience collective. C’est ce que proposent Jennifer De Temmerman et Alain Dubois en s’appuyant sur les expertises d’une vingtaine de personnalités ; celles-ci sont à retrouver dans quatre rapports dont le premier, présenté ici, porte sur les enjeux de gouvernance et développement durable.

    ODD : Objectifs de Développement Durable
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    Non Fiction - Mythes et réalités de la transition démocratique en Espagne

    L'Espagne, le Portugal et le Chili ont connu trois expériences particulières de transition vers la démocratie dans les années 1970 dont il convient d'analyser les succès et échecs.

    Sophie Baby* revient ici sur les transitions démocratiques en Espagne et au Portugal. Dans le cas espagnol, la transition démocratique a longtemps été présentée comme un modèle à suivre. Pour autant, sans en faire une période apocalyptique, il convient de nuancer cette image puisque la période voit se superposer une culture du consensus à une culture du conflit. Si en 1982, la victoire du PSOE témoigne d’institutions démocratiques désormais bien ancrées, les sept années écoulées ne doivent plus être vues comme un processus linéaire conduisant inéluctablement à cette ultime étape. Ce thème est étudié en Première dans le cadre de l’Axe 2 du Thème 1 : « Avancées et reculs des démocraties »
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  • Revue de presse du 30 octobre au 5 novembre

    Observatoire des inégalités - Revenu minimum pour les jeunes : les raisons d’un refus

    Points de vue 27 octobre 2020

    Pourquoi la France refuse-t-elle de mettre en place un revenu minimum pour les jeunes ? Comment pourrait-on avancer sur ce dossier bloqué depuis 30 ans, en prenant en compte des arguments opposés ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Le revenu minimum a été instauré en France en 1989. Trente ans plus tard, les jeunes de 18 à 25 ans n’y ont toujours pas droit alors qu’ils disposent du droit de vote. Les majorités de droite, comme de gauche, s’y sont toujours opposées, et c’est le cas actuellement de La République en Marche. Comment l’expliquer ? Que peut-on faire pour avancer sur ce sujet ?

    La situation sociale des jeunes était déjà délicate avant le coronavirus. Entre 2002 et 2018, le taux de pauvreté des 18-29 ans a augmenté de 50 %, passant de 8 % à 12 % [1]. Leur taux de chômage se situe aux alentours de 20 %, mais ce phénomène est très ancien. Il atteignait déjà 20,2 % en 1984. La crise actuelle frappe les jeunes de plein fouet, pour deux raisons. Premièrement, ils sont les principales victimes de la précarité au travail.
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    Le Figaro - Les députés PS lancent une consultation citoyenne en faveur de minima sociaux «jeunesse»

    Les députés socialistes qui prônent l'instauration d'un «minimum jeunesse» lancent jeudi une consultation citoyenne pour «co-construire» une proposition de loi en faveur d'un revenu de base des 18-25 ans, particulièrement touchés par la crise économique.
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    Institut Rousseau - Stop à la neutralité carbone en trompe-l’oeil : l’empreinte carbone au service d’une nouvelle stratégie industrielle

    Le Haut conseil pour le climat (HCC) a publié le 6 octobre 2020 un rapport intitulé « Maîtriser l’empreinte carbone de la France ». Ce rapport, issu d’une commande parlementaire, a pour objectif de produire une étude sur l’empreinte carbone française et ses déterminants sur la base d’un constat : les émissions liées au commerce international sont une partie importante de la contribution de la France aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces émissions « importées » sont paradoxalement et largement sous les radars des engagements internationaux et des politiques publiques, puisque le principal outil politique de lutte contre les émissions carbones – la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) – n’en tient pas compte. En se concentrant sur l’indicateur-clef qu’est « l’empreinte carbone », le HCC rappelle ce qui devrait être une évidence : la contribution de la France au réchauffement climatique ne se limite pas aux émissions de gaz à effet de serre produites sur son territoire (6,7 tonnes équivalent CO2 par habitant) mais elle inclut aussi celles produites ailleurs pour la consommation des français : émissions importées (6,4 tonnes équivalent CO2 par habitant en 2018), et liées au transport international (24,4 millions de tonnes équivalent CO2 en 2019 pour la France).
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    L'Obs - Lettre ouverte d’un prof de Trappes : « Comment pallier l’absence de stratégie de l’État pour vaincre l’islamisme ? »

    TRIBUNE. A la veille d’une rentrée endeuillée par la mort de Samuel Paty, Didier Lemaire, professeur de philosophie à Trappes (Yvelines), lance un appel à la résistance face à la menace islamiste.

    Didier Lemaire est professeur de philosophie à Trappes depuis vingt ans. Témoin de la progression de l’emprise islamiste dans le livre « la Communauté » de Raphaëlle Bacqué et d’Ariane Chemin. Dès 2018, il a écrit avec Jean-Pierre Obin, inspecteur de l’Education nationale auteur d’un rapport sur les atteintes à la laïcité à l’école, une lettre au président de la République pour lui demander d’agir de toute urgence afin de protéger ses élèves de la pression idéologique et sociale qui s’exerce sur eux.
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    Novethic - Le gouvernement soumet aux citoyens un nouveau "plan santé environnement"

    En pleine crise sanitaire, le gouvernement propose aux citoyens de donner leur avis sur le quatrième plan santé environnement, dont la mise en application est prévue pour 2021. Il porte par exemple sur le bien-être et la protection de la faune sauvage ou sur la présence de substances toxiques dans notre environnement.

    Le gouvernement a mis lundi 26 octobre en consultation publique le quatrième "plan national santé environnement". Élaboré conjointement par les ministères de la Santé et de la Transition écologique, il vise notamment à "mieux évaluer les risques émergents pour préparer l'avenir et rendre le citoyen acteur de sa santé en l'informant des risques associés à son environnement", a estimé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili sur Twitter.
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    Reporterre - Face à Macron, les citoyens de la Convention pour le climat se rebiffent

    La colère monte chez les citoyens de la Convention pour le climat. Seuls pour « affronter les lobbies », déçus que nombre de leurs propositions aient été retoquées ou détricotées, certains fatiguent, d’autres montent au front.

    Les promesses n’engagent que ceux ou celles qui y croient. Il en va de même pour les engagements d’Emmanuel Macron. Que le temps semble loin où le président de la République discourait, avec entrain, dans les jardins de l’Élysée sur l’urgence climatique et la reprise « sans filtre » de 146 des 149 mesures de la Convention citoyenne. « Je veux que toutes vos propositions soient mises en place le plus rapidement. Allons-y ! Agissons ! », lançait-il sous les applaudissements nourris des citoyens et des citoyennes, redorant, à peu de frais, son blason écolo.
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    Fondation Jean Jaurès - Report des élections régionales et départementales : un chemin étroit

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, analyse les conditions d’un possible report des élections régionales et départementales et plaide pour un délai de trois mois.  

    La crise sanitaire bouscule le calendrier électoral. Déjà, les élections municipales de cette année ont connu une organisation extraordinaire, entre deux tours déconnectés au point d’en faire deux élections à un tour, une campagne électorale qui s’est largement tenue dans des formats «  à distance  » et une abstention record. Désormais, on évoque le report des élections départementales et régionales qui doivent se tenir en mars 2021.

    Si les raisons le justifiant paraissent évidentes, les intentions réelles de l’exécutif le sont beaucoup moins et, en tout état de cause, le chemin pour y parvenir est constitutionnellement étroit.
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    OFCE - Investissement et capital productif publics en France: état des lieux et perspectives

    Comparé aux autres pays de l’OCDE, le capital public en France est élevé ainsi que la qualité des infrastructures. Mais la tendance depuis dix ans n’est pas favorable. L’investissement public brut est sur une tendance décroissante depuis maintenant plusieurs années. Le taux de croissance de l’investissement public net montre une chute plus importante encore. Cela signifie que la dépréciation du capital public et des infrastructures n’est que très partiellement compensée.

    La valeur patrimoniale des administrations publiques est encore positive mais a subi une chute importante et atteint un point bas inquiétant. En effet, la dette publique a cru plus vite que le capital public.

    En plus des effets de long terme, les analyses montrent que l’investissement public a l’avantage de stimuler l’activité économique à court terme. Pendant la période de crise de la Covid-19, il faut s’attendre à des effets positifs importants en France du fait de la situation économique courante. L’investissement public est presque autofinancé en période de récession.
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    Observatoire des inégalités - Définissons les pauvres comme les 10 % les moins riches

    Points de vue 3 novembre 2020

    Plutôt que de fixer un seuil de pauvreté, on pourrait considérer comme « pauvres » les 10 % les moins riches. Cette nouvelle convention statistique aurait le mérite de la simplicité et de la disponibilité des données. Tel est le point de vue de Julien Damon, sociologue

    Les analyses autour de la pauvreté se sophistiquent toujours davantage, au point qu’on peut s’y perdre. Les définitions des uns ne correspondent pas forcément à celles des autres. Apprécier la pauvreté revient, globalement, à évaluer des niveaux de vie et des conditions de vie. Des méthodes toujours plus élaborées produisent des données qui alimentent le débat public. De l’Insee à la Banque mondiale en passant par Eurostat, l’inventivité retentit dans les bases de données. Les multiples dimensions de la pauvreté (revenus, logement, santé, emploi, etc.) appellent chacune leur détermination, spécifiquement ou bien dans des tableaux de bord, voire dans des indicateurs composites. On invente donc sans cesse, ou presque, de nouvelles délimitations.
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    Institut Rousseau - Illusions et impasses du budget 2021 et du plan de relance sur la question écologique : nos pistes pour faire autrement

    Le projet de loi de finances (PLF) pour 2021, comprenant le plan de relance, a été présenté le 28 septembre dernier. Malgré de grands effets d’annonce, dont les fameux 32 milliards supplémentaires « pour l’écologie », une analyse plus détaillée révèle que le compte n’y est pas et que ce budget est largement insuffisant pour amorcer une restructuration en profondeur de notre économie à la hauteur de nos engagements climatiques (seuls 6,6 milliards d’euros de crédits en faveur de l’écologie seront réellement décaissés en 2021). Si des progrès sont à souligner, tels que, entre autres, le plan hydrogène ou le renforcement du plan vélo, des incohérences subsistent puisque les activités polluantes demeurent largement subventionnées en parallèle des dépenses supplémentaires, quoique très insuffisantes, pour le verdissement de l’appareil de production et la maîtrise de nos dépenses d’énergie. En outre, sur le plan de la fiscalité et de la transposition des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), on constate peu d’avancées et quelques reculs.
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    Le vent se lève - « La gestion libérale du Covid-19 est un parfait exemple de Fake State » – entretien avec Frédéric Farah

    La gestion de la crise pandémique du Covid-19 rappelle une nouvelle fois que l’appareil d’État, depuis plus de quarante ans, a perdu sa vocation, à savoir organiser et défendre l’intérêt général et les services publics. Ceux qui sont au cœur de l’État ont fait en sorte de le priver de cette vocation. L’État est devenu un outil de gestion au service des intérêts particuliers. À l’occasion de la sortie de son livre Fake State, l’impuissance organisée de l’État en France, nous avons souhaité interroger Frédéric Farah sur les ressorts de cette défaite culturelle et sur les solutions à même de libérer l’État et la nation française de cette parenthèse. Entretien réalisé par Valentin Chevallier. Retranscrit par D. Meyniel, L. Plaza et S. Mounier. ___________________

    France 24 - Commerces: Faure (PS) dénonce une décision "incohérente" qui sert Amazon

    Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a dénoncé lundi "l'incohérence" de la décision du Premier ministre Jean Castex de laisser fermés les petits commerces mais de bloquer l'accès aux rayons de produits non-essentiels des grandes surfaces, au seul profit d'Amazon.

    "On a des petits commerçants concurrencés par la grande distribution et donc on dit: +bon ok pas de concurrence, donc on supprime tout pour tout le monde+, et au bout du compte, on fait aubaine à Amazon, qui va pouvoir être la seule enseigne à continuer à vendre en cette période de confinement", a critiqué le patron du PS sur France 2.
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    Institut Rousseau - Le désir de Loi face à la Loi du désir : les ressorts moraux de l’adhésion à la vision islamiste du monde

    La mort de Samuel Paty tué par un criminel islamiste a excessivement choqué l’ensemble des citoyens français car, outre son caractère ignoble quant au mode de perpétration, elle atteint comme jamais auparavant l’institution qui incarne ce qui reste du sacré républicain, c’est-à-dire l’école. Ce qui demeure en outre tout à fait choquant c’est que le déroulement de cette sinistre séquence d’une barbarie incroyable semble concentrer tous les maux qui demeuraient à l’état latent au sein de l’institution scolaire, comme si un ensemble de forces jamais émergées, mais présentes de manière invisible, avaient trouvé en cet événement un point nodal pour se manifester. Si l’islamisme radical est naturellement le coupable, il faut nous interroger sur comment il peut avoir autant d’emprise, sur comment une vision religieuse fondamentaliste du monde a pu acquérir tant de légitimité dans la jeunesse. Paradoxalement, l’un de ses facteurs est le relativisme moral.
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    Telos - Le retour du simplisme

    Faut-il parler de Geoffroy de Lagasnerie? Cette pensée radicale opposant les « progressistes » aux « réactionnaires » est tellement simpliste et caricaturale qu’elle ne devrait pas mériter une chronique dans ces pages. Pourtant Lagasnerie a eu droit à une invitation dans le « Grand Entretien » de la matinale de France inter et à un article complaisant (avec ses compères Edouard Louis et Didier Eribon) dans Le Monde. Il semble devenir une coqueluche de la gauche radicale et peut-être même au-delà. Pourquoi un tel écho ?