Le parti social-démocrate a remporté les élections législatives en Allemagne, marquant la fin de l’ère Merkel avec 25,7% des suffrages, devançant d’une courte tête les conservateurs, selon un décompte officiel provisoire annoncé lundi par la commission électorale fédérale.
L’Allemagne, pôle de stabilité sous l’ère Merkel, entre dans une phase beaucoup plus imprévisible avec de difficiles tractations en vue pour former le prochain gouvernement suite aux législatives : tant les sociaux-démocrates, vainqueurs d’une courte tête, que les conservateurs en revendiquent la direction. Dès lundi matin, les directions des différents partis susceptibles d’entrer dans une future coalition se réunissent à Berlin et devraient donner des indications sur les alliances qu’elles envisagent.
OFCE - Une élection allemande placée sous le signe de la transition écologique
Alors que l’économie allemande a mieux résisté que celle des pays européens voisins en 2020, avec une baisse du PIB de « seulement » de 4,9% − contre 6,4 % en zone euro et 7,9 % en France −, elle semble repartir moins fort. Au deuxième trimestre 2021, l’Allemagne affiche toujours un PIB inférieur de 3,3 % à son niveau d’avant-crise, un chiffre quasi-identique à celui de son voisin français (-3,2 %).
Dans ce contexte économique toujours marqué du sceau de la pandémie, l’Allemagne s’apprête à écrire, le 26 septembre 2021, une nouvelle page de son histoire politique après les seize années de mandat d’Angela Merkel. La CDU, parti de centre-droit, est au cœur de la vie politique allemande depuis 1949 et totalise 50 années de participation aux gouvernements de coalition. Demeurera-t-il le premier parti au sein du Parlement ?
PRESIDENTIELLE 2022
Loin derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen est talonnée par Xavier Bertrand, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon pour une place au second tour, selon ce sondage.
Marine Le Pen fait-elle les frais de la montée en puissance d'Eric Zemmour ? Un sondage Harris Interactive pour Challenges, publié mardi 28 septembre, crédite la candidate du Rassemblement national de 16% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2022, contre 24% un mois plus tôt. De son côté, le polémiste d'extrême droite, qui n'a pas déclaré sa candidature, recueillerait 13 à 14% des voix, contre 7% début septembre.
L'Obs - Anne Hidalgo s’effondre à 4 % des intentions de vote dans un sondage
Début de campagne compliqué pour la maire de Paris : l’officialisation de sa candidature n’a pas créé de dynamique. Bien au contraire, révèle notre sondage exclusif avec Odoxa.
Déjà un coup d’arrêt : alors que l’entourage d’Anne Hidalgo, tout juste auréolée de l’investiture socialiste à la présidentielle, espérait que son annonce de candidature impulse une nouvelle dynamique à sa campagne, engluée autour des 7 % d’intentions de vote depuis plusieurs mois. Las, la maire de Paris voit son étiage chuter entre 4 et 5 % dans un nouveau sondage Odoxa* pour « l’Obs » publié ce jeudi 23 septembre.
RTL - "On est en direct" : Anne Hidalgo appelle au calme face aux sondages
Invitée de l'émission "On est en direct", la maire de Paris estime que les sondages actuels ne reflèteront pas les résultats du mois d'avril 2022.
La candidate du Parti socialiste connaît un début de campagne compliqué. Anne Hidalgo a annoncé sa candidature à la présidentielle le 12 septembre mais les sondages ne lui prédisent rien de bon. La maire de Paris plafonne entre 4 et 5% des intentions de votes selon une étude Odoxa pour l'Obs, contre 25 à 26% pour Emmanuel Macron et 20,5 à 21,5% pour Marine Le Pen.
OFCE - Faut-il évaluer les programmes des candidats à l’élection présidentielle ? Le rôle des économistes (et de l’OFCE) dans le débat politique Par Xavier Ragot, Président de l’OFCE
Les élections présidentielles sont toujours un moment d’accélération du débat économique en France. C’est le moment des diagnostics, des bilans et de tous les projets. Des institutions comme l’OFCE se posent de manière régulière la question de l’évaluation des programmes économiques des candidats. À la différence des élections de 2017, l’OFCE a choisi de ne pas évaluer les programmes mais seulement certaines mesures qui seront discutées dans le débat politique. En revanche, l’OFCE va apporter des éclairages sur des questions importantes pour le débat de politique économique comme la question environnementale, les inégalités ou encore les enjeux européens, l’état du tissu productif, entre autres.
Le Point - « La gauche n’est pas un supermarché où chacun vient chercher sa came ! »
ENTRETIEN. Gauche, Macron, Zemmour, écologie… Guillaume Lacroix, président du PRG, qui hésite à présenter un candidat à la présidentielle, se confie.
n les avait presque oubliés et pourtant, les radicaux de gauche sont toujours dans le paysage politique ! Imprégné d’une vieille tradition politique, laïque et républicaine, le Parti des radicaux de gauche (PRG) se demande s’il ne lancera pas, lui aussi, un candidat à l’élection présidentielle… Le fait est que ce parti dispose a minima des moyens politiques pour une telle aventure. Successeur de Michel Crépeau et de Jean-Michel Baylet, Guillaume Lacroix, 45 ans, est aujourd’hui président de ce parti qui rassemble de nombreux élus locaux. Il détaille, avec un certain franc-parler, sa vision politique. Interview.
INEGALITES
Observatoire des inégalités - Les pratiques culturelles selon les catégories sociales et les revenus
Données 21 septembre 2021
62 % des cadres supérieurs visitent un musée au moins une fois dans l’année contre 18 % des employés et ouvriers. La catégorie sociale et le niveau de vie conditionnent fortement les pratiques culturelles.
Les pratiques culturelles (lecture, cinéma, musées, théâtre, etc.) se sont diffusées au cours des quarante dernières années, notamment parce que l’élévation du niveau de diplôme et des niveaux de vie se sont conjugués avec la croissance de l’offre culturelle et sa meilleure mise en valeur (bibliothèques, patrimoine culturel, expositions...). Malgré tout, les écarts entre catégories sociales restent nets : 71 % des cadres supérieurs sont allés au théâtre ou à un concert au moins une fois dans l’année contre 38 % des employés et ouvriers, selon les données 2018 du ministère de la Culture. 85 % des premiers ont lu au moins un livre (hors bande dessinée) contre 53 % des seconds, .
Observatoire des inégalités - Tâches domestiques : l’égalité progresse dans les jeunes couples
Analyses 22 septembre 2021
Qui passe l’aspirateur ou prépare les repas au sein des jeunes couples ? De plus en plus souvent, les femmes et les hommes partagent les tâches ménagères. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.
En matière de participation aux tâches domestiques, l’égalité progresse lentement dans le couple au fil des générations, indique une enquête menée par le Céreq auprès des jeunes [1]. L’organisme a observé la répartition de ces tâches pour deux générations de jeunes en 2005 et 2017, sept ans après leur sortie des études (1998 et 2010) [2]. Il a distingué trois modèles à partir des réponses à trois questions « Qui prépare le repas du soir le plus souvent quand vous êtes ensemble ? », « Qui fait les courses le plus souvent ? » et « Qui passe le plus souvent l’aspirateur ? ». Dans le couple dit « traditionnel », la femme effectue elle-même les trois tâches, dans le couple « paritaire », les deux s’impliquent de la même façon, et dans le couple « moderne », la femme est moins impliquée que l’homme.
DURABILITE
Au-delà des revendications touchant au pouvoir d’achat, le mouvement des Gilets jaunes a pris racine dans un sentiment d’injustice fiscale face à la transition écologique : les ménages, et notamment les plus modestes, auraient à supporter l’essentiel de l’effort alors que les grandes entreprises, parfois très polluantes pourtant, seraient relativement épargnées. S’il peut sembler plus équitable de concentrer l’effort sur les grandes entreprises, au moyen de taxes et de réglementations, une telle stratégie peut s’avérer finalement pénalisante pour les ménages, via la répercussion des coûts de production sur les prix à la consommation. Alors comment engager les entreprises dans la voie de la transition écologique sans pénaliser d’autant les consommateurs ?
MEXIQUE
Fondation Jean Jaurès - Mexique : une diplomatie à la hauteur
Pierre Lebret, politologue, propose une analyse de la politique étrangère régionale menée par le président Andrés Manuel López Obrador et rappelle l’importance que revêt pour la gauche une politique d’intégration régionale.
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador n’est pas un adepte des tournées internationales. Il ne s’est pas non plus montré très intéressé par les relations extérieures au début de son mandat, déclarant que « la meilleure politique étrangère est la politique intérieure ». Un sens honorable des priorités. Mais avec son ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, force est de constater qu’il a réussi depuis 2019 à installer une diplomatie active et davantage tournée vers l’Amérique latine et les Caraïbes, un véritable contraste avec ses prédécesseurs.
SOUS-MARINS
Que révèle l’annulation du contrat de l’Australie auprès de la France pour les sous-marins ? Renaud Bellais et Axel Nicolas, co-directeurs de l’Observatoire de la défense-Orion, reviennent sur cette crise diplomatique sans précédent : au-delà des relations bilatérales qui sont désormais entachées entre la France et l’Australie, cette annonce ne fait que remettre davantage au centre du jeu géopolitique la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine. L’Union européenne doit plus que jamais affirmer son autonomie stratégique au risque de n’être que l’un des terrains d’affrontements entre les deux puissances américaines et chinoises.
La crise conséquente à la création de l’alliance AUKUS le 15 septembre 2021 (entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis) et à l’annulation du programme de sous-marins inscrit dans le partenariat stratégique franco-australien n’est pas sans suite pour la stratégie française dans le monde. Les répercussions sont déjà nombreuses et le rappel des ambassadeurs français à Washington et Canberra le 17 septembre est inédit.
ETATS-UNIS
Le sénateur socialiste espère faire adopter le plan d’investissement de Joe Biden pour le social et le climat au Congrès fédéral, un projet de 4 000 milliards de dollars susceptible de transformer le pays. Le modèle social qui en découlerait, et les investissements dans la transition écologique associés, auraient un profond impact sur l’Amérique et au-delà. Mais le patronat, les intérêts financiers et leurs relais au sein du Parti démocrate livrent une intense bataille pour le faire échouer. Assistera-t-on au triomphe de Sanders ou à l’échec de Biden ?