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Revue de presse - Page 8

  • La revue de presse du 24 au 30 septembre

    Le parti social-démocrate a remporté les élections législatives en Allemagne, marquant la fin de l’ère Merkel avec 25,7% des suffrages, devançant d’une courte tête les conservateurs, selon un décompte officiel provisoire annoncé lundi par la commission électorale fédérale.

    L’Allemagne, pôle de stabilité sous l’ère Merkel, entre dans une phase beaucoup plus imprévisible avec de difficiles tractations en vue pour former le prochain gouvernement suite aux législatives : tant les sociaux-démocrates, vainqueurs d’une courte tête, que les conservateurs en revendiquent la direction. Dès lundi matin, les directions des différents partis susceptibles d’entrer dans une future coalition se réunissent à Berlin et devraient donner des indications sur les alliances qu’elles envisagent.

    OFCE - Une élection allemande placée sous le signe de la transition écologique

    Alors que l’économie allemande a mieux résisté que celle des pays européens voisins en 2020, avec une baisse du PIB de « seulement » de 4,9% − contre 6,4 % en zone euro et 7,9 % en France −, elle semble repartir moins fort. Au deuxième trimestre 2021, l’Allemagne affiche toujours un PIB inférieur de 3,3 % à son niveau d’avant-crise, un chiffre quasi-identique à celui de son voisin français (-3,2 %).

    Dans ce contexte économique toujours marqué du sceau de la pandémie, l’Allemagne s’apprête à écrire, le 26 septembre 2021, une nouvelle page de son histoire politique après les seize années de mandat d’Angela Merkel. La CDU, parti de centre-droit, est au cœur de la vie politique allemande depuis 1949 et totalise 50 années de participation aux gouvernements de coalition. Demeurera-t-il le premier parti au sein du Parlement ?

    PRESIDENTIELLE 2022

    France Info - Présidentielle 2022 : Macron en tête à 23% des intentions de vote, Le Pen recule à 16%, Zemmour rattrape Mélenchon à 13%, selon un sondage

    Loin derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen est talonnée par Xavier Bertrand, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon pour une place au second tour, selon ce sondage.

    Marine Le Pen fait-elle les frais de la montée en puissance d'Eric Zemmour ? Un sondage Harris Interactive pour Challenges, publié mardi 28 septembre, crédite la candidate du Rassemblement national de 16% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2022, contre 24% un mois plus tôt. De son côté, le polémiste d'extrême droite, qui n'a pas déclaré sa candidature, recueillerait 13 à 14% des voix, contre 7% début septembre.

    L'Obs - Anne Hidalgo s’effondre à 4 % des intentions de vote dans un sondage

    Début de campagne compliqué pour la maire de Paris : l’officialisation de sa candidature n’a pas créé de dynamique. Bien au contraire, révèle notre sondage exclusif avec Odoxa.

    Déjà un coup d’arrêt : alors que l’entourage d’Anne Hidalgo, tout juste auréolée de l’investiture socialiste à la présidentielle, espérait que son annonce de candidature impulse une nouvelle dynamique à sa campagne, engluée autour des 7 % d’intentions de vote depuis plusieurs mois. Las, la maire de Paris voit son étiage chuter entre 4 et 5 % dans un nouveau sondage Odoxa* pour « l’Obs » publié ce jeudi 23 septembre.

    RTL - "On est en direct" : Anne Hidalgo appelle au calme face aux sondages

    Invitée de l'émission "On est en direct", la maire de Paris estime que les sondages actuels ne reflèteront pas les résultats du mois d'avril 2022.

    La candidate du Parti socialiste connaît un début de campagne compliqué. Anne Hidalgo a annoncé sa candidature à la présidentielle le 12 septembre mais les sondages ne lui prédisent rien de bon. La maire de Paris plafonne entre 4 et 5% des intentions de votes selon une étude Odoxa pour l'Obs, contre 25 à 26% pour Emmanuel Macron et 20,5 à 21,5% pour Marine Le Pen.

    OFCE - Faut-il évaluer les programmes des candidats à l’élection présidentielle ? Le rôle des économistes (et de l’OFCE) dans le débat politique Par Xavier Ragot, Président de l’OFCE

    Les élections présidentielles sont toujours un moment d’accélération du débat économique en France. C’est le moment des diagnostics, des bilans et de tous les projets. Des institutions comme l’OFCE se posent de manière régulière la question de l’évaluation des programmes économiques des candidats. À la différence des élections de 2017, l’OFCE a choisi de ne pas évaluer les programmes mais seulement certaines mesures qui seront discutées dans le débat politique. En revanche, l’OFCE va apporter des éclairages sur des questions importantes pour le débat de politique économique comme la question environnementale, les inégalités ou encore les enjeux européens, l’état du tissu productif, entre autres.

    Le Point - « La gauche n’est pas un supermarché où chacun vient chercher sa came ! »

    ENTRETIEN. Gauche, Macron, Zemmour, écologie… Guillaume Lacroix, président du PRG, qui hésite à présenter un candidat à la présidentielle, se confie.

    n les avait presque oubliés et pourtant, les radicaux de gauche sont toujours dans le paysage politique ! Imprégné d’une vieille tradition politique, laïque et républicaine, le Parti des radicaux de gauche (PRG) se demande s’il ne lancera pas, lui aussi, un candidat à l’élection présidentielle… Le fait est que ce parti dispose a minima des moyens politiques pour une telle aventure. Successeur de Michel Crépeau et de Jean-Michel Baylet, Guillaume Lacroix, 45 ans, est aujourd’hui président de ce parti qui rassemble de nombreux élus locaux. Il détaille, avec un certain franc-parler, sa vision politique. Interview.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les pratiques culturelles selon les catégories sociales et les revenus

    Données 21 septembre 2021

    62 % des cadres supérieurs visitent un musée au moins une fois dans l’année contre 18 % des employés et ouvriers. La catégorie sociale et le niveau de vie conditionnent fortement les pratiques culturelles.

    Les pratiques culturelles (lecture, cinéma, musées, théâtre, etc.) se sont diffusées au cours des quarante dernières années, notamment parce que l’élévation du niveau de diplôme et des niveaux de vie se sont conjugués avec la croissance de l’offre culturelle et sa meilleure mise en valeur (bibliothèques, patrimoine culturel, expositions...). Malgré tout, les écarts entre catégories sociales restent nets : 71 % des cadres supérieurs sont allés au théâtre ou à un concert au moins une fois dans l’année contre 38 % des employés et ouvriers, selon les données 2018 du ministère de la Culture. 85 % des premiers ont lu au moins un livre (hors bande dessinée) contre 53 % des seconds, .

    Observatoire des inégalités - Tâches domestiques : l’égalité progresse dans les jeunes couples

    Analyses 22 septembre 2021

    Qui passe l’aspirateur ou prépare les repas au sein des jeunes couples ? De plus en plus souvent, les femmes et les hommes partagent les tâches ménagères. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    En matière de participation aux tâches domestiques, l’égalité progresse lentement dans le couple au fil des générations, indique une enquête menée par le Céreq auprès des jeunes [1]. L’organisme a observé la répartition de ces tâches pour deux générations de jeunes en 2005 et 2017, sept ans après leur sortie des études (1998 et 2010) [2]. Il a distingué trois modèles à partir des réponses à trois questions « Qui prépare le repas du soir le plus souvent quand vous êtes ensemble ? », « Qui fait les courses le plus souvent ? » et « Qui passe le plus souvent l’aspirateur ? ». Dans le couple dit « traditionnel », la femme effectue elle-même les trois tâches, dans le couple « paritaire », les deux s’impliquent de la même façon, et dans le couple « moderne », la femme est moins impliquée que l’homme.

    DURABILITE

    Institut Rousseau - Comment s’assurer que les entreprises encouragent une consommation plus durable ?

    Au-delà des revendications touchant au pouvoir d’achat, le mouvement des Gilets jaunes a pris racine dans un sentiment d’injustice fiscale face à la transition écologique : les ménages, et notamment les plus modestes, auraient à supporter l’essentiel de l’effort alors que les grandes entreprises, parfois très polluantes pourtant, seraient relativement épargnées. S’il peut sembler plus équitable de concentrer l’effort sur les grandes entreprises, au moyen de taxes et de réglementations, une telle stratégie peut s’avérer finalement pénalisante pour les ménages, via la répercussion des coûts de production sur les prix à la consommation. Alors comment engager les entreprises dans la voie de la transition écologique sans pénaliser d’autant les consommateurs ?

    MEXIQUE

    Fondation Jean Jaurès - Mexique : une diplomatie à la hauteur

    Pierre Lebret, politologue, propose une analyse de la politique étrangère régionale menée par le président Andrés Manuel López Obrador et rappelle l’importance que revêt pour la gauche une politique d’intégration régionale.

    Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador n’est pas un adepte des tournées internationales. Il ne s’est pas non plus montré très intéressé par les relations extérieures au début de son mandat, déclarant que « la meilleure politique étrangère est la politique intérieure ». Un sens honorable des priorités. Mais avec son ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, force est de constater qu’il a réussi depuis 2019 à installer une diplomatie active et davantage tournée vers l’Amérique latine et les Caraïbes, un véritable contraste avec ses prédécesseurs.

    SOUS-MARINS

    Fondation Jean Jaurès - Annulation du contrat franco-australien de sous-marins : l’heure du rebond européen

    Que révèle l’annulation du contrat de l’Australie auprès de la France pour les sous-marins ? Renaud Bellais et Axel Nicolas, co-directeurs de l’Observatoire de la défense-Orion, reviennent sur cette crise diplomatique sans précédent : au-delà des relations bilatérales qui sont désormais entachées entre la France et l’Australie, cette annonce ne fait que remettre davantage au centre du jeu géopolitique la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine. L’Union européenne doit plus que jamais affirmer son autonomie stratégique au risque de n’être que l’un des terrains d’affrontements entre les deux puissances américaines et chinoises.

    La crise conséquente à la création de l’alliance AUKUS le 15 septembre 2021 (entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis) et à l’annulation du programme de sous-marins inscrit dans le partenariat stratégique franco-australien n’est pas sans suite pour la stratégie française dans le monde. Les répercussions sont déjà nombreuses et le rappel des ambassadeurs français à Washington et Canberra le 17 septembre est inédit. 

    ETATS-UNIS

    Le sénateur socialiste espère faire adopter le plan d’investissement de Joe Biden pour le social et le climat au Congrès fédéral, un projet de 4 000 milliards de dollars susceptible de transformer le pays. Le modèle social qui en découlerait, et les investissements dans la transition écologique associés, auraient un profond impact sur l’Amérique et au-delà. Mais le patronat, les intérêts financiers et leurs relais au sein du Parti démocrate livrent une intense bataille pour le faire échouer. Assistera-t-on au triomphe de Sanders ou à l’échec de Biden ?

  • La revue de presse du 17 au 23 septembre

    A LA UNE

    Fondation Jean Jaurès - La social-démocratie allemande est-elle de retour ?

    Les Allemands partagent traditionnellement leurs voix entre deux blocs. Ce vote “stratégique” a pu favoriser des petits partis. On peut ainsi prendre l’exemple des libéraux du FDP, qui ont ainsi pu facilement dépasser le seuil des 5%, faire leur entrée au Bundestag et y endosser le rôle de faiseurs de roi dans les négociations de formation des coalitions.

    Cependant, le jeu politique allemand s’est désormais spectaculairement complexifié. Les scénarios de formation de coalition sont cette fois-ci difficilement lisibles, ce qui complique la réflexion des Allemands au moment de décider de leur vote. Une difficulté qui touche même les électeurs les mieux informés. 

    Cette complexification du jeu politique allemand s’explique en partie par le déclin du Lagerkampf, la “lutte des camps”. Il fut en effet un temps où la politique allemande se divisait entre un bloc conservateur – les chrétiens-démocrates de centre-droit de la CDU, les Bavarois de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et les libéraux du FDP – et un bloc “progressiste” constitué des sociaux-démocrates du SDP et des Verts. Cette frontière s’est depuis largement brouillée : les deux derniers gouvernements ont été formés autour de “grandes coalitions” incluant à la fois la CDU/CSU et le SPD. Ces alliances contre-nature entre deux blocs idéologiques antagonistes ont pu donner à une partie de l’électorat des deux camps le sentiment d’avoir été trompé. 

    PAUL QUILES

    France Info - L'ancien ministre socialiste Paul Quilès est mort à l'âge de 79 ans

    L'ancien maire de Cordes-sur-Ciel a également été député à plusieurs reprises, à Paris puis dans le Tarn.

    Un poids lourd du socialisme s'en est allé. Paul Quilès, plusieurs fois ministre dans les années 1980 et 1990, notamment de l'Intérieur et de la Défense sous la présidence de François Mitterrand, est mort vendredi 24 septembre à l'âge de 79 ans, a annoncé sa fille, Emmanuelle Quilès. "Mon père s'est éteint ce matin à Paris. Il s'est battu jusqu'au bout comme il l'avait toujours fait dans sa vie pour les autres", a-t-elle ajouté. Sa mort avait été annoncée une première fois par erreur, mardi 21 septembre.

    PARTI SOCIALISTE

    Marianne - Olivier Faure largement réélu à la tête d'un Parti socialiste rénové

    Le premier secrétaire du parti à la rose est reconduit dans ses fonctions après le vote de ses délégués. Alors qu'a débuté la campagne de la candidate à la présidentielle Anne Hidalgo, le Parti socialiste veut sortir neuf du chantier idéologique qui l'a occupé ces dernières années.

    Il reste. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste a été reconduit dans ses fonctions par les délégués, dans la nuit de jeudi à vendredi. Ultra-favori, il a emporté l'adhésion de plus de 73 % des votants (résultats sur 80% des bulletins dépouillés en toute fin de soirée, jeudi). Sans surprise : il y a une semaine, son texte avait totalisé 72,02 % des suffrages contre 27,98 % pour sa rivale Hélène Geoffroy la maire de Vaulx-en-Velin.

    L'Obs - Le Parti socialiste veut être « la surprise » de la présidentielle

    « Pour gagner et transformer ce pays, la gauche et l’écologie doivent se rassembler », a affirmé Olivier Faure, réélu premier secrétaire du Parti socialiste réuni en congrès à Villeurbanne.

    Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, largement réélu samedi 18 septembre, a affirmé dimanche que son parti était « la surprise » de la présidentielle, appelant une nouvelle fois au « rassemblement de la gauche et de l’écologie » derrière le PS.

    Dans son discours de clôture du 79e Congrès du PS à Villeurbanne, il a promis aux militants une campagne pour la présidentielle « comme nous n’en faisons plus depuis longtemps ».

    L'Obs - PS: Le Foll critique le "refus" du débat et veut se présenter face à Hidalgo

    Villeurbanne (AFP) - Le maire du Mans Stéphane Le Foll maintient sa candidature à l'investiture du PS pour la présidentielle, face à Anne Hidalgo, tout en critiquant un "refus du débat" au sein de son parti, indique-t-il au Journal du Dimanche.

    La maire de Paris et le Premier secrétaire Olivier Faure, confirmé samedi à la tête du PS en Congrès à Villeurbanne (Rhône), "refusent le débat" mais "s'il n'y a plus de débat au sein du PS, c'est la mort du parti tel qu'il a existé", avertit M. Le Foll.

    Le Monde - Olivier Faure réélu à la tête du Parti socialiste

    Le député de Seine-et-Marne, grand favori à sa propre succession, a recueilli plus de 73 % des votes face à Hélène Geoffroy. Il a été officiellement réélu lors de la ratification des résultats au Congrès du parti samedi.

    Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a été largement réélu à la tête de la formation lors du vote qui l’opposait, jeudi 16 septembre, à la maire de Vaulx-en-Velin (Rhône), Hélène Geoffroy.

    Le député de Seine-et-Marne, en poste depuis 2018, a facilement disposé de sa seule concurrente par 73,6 % des voix contre 26,4 %, selon des chiffres transmis à l’Agence France-Presse (AFP) dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la base de 80 % des bulletins dépouillés.

    Fondation Jean Jaurès, Bernard Poignant - Socialistes en Bretagne

    Que s’est-il passé en Bretagne pour qu’elle se jette dans les bras de la gauche, en particulier des socialistes, de 1981 à 2017, pendant près de quarante ans ? Cette histoire est-elle terminée ? Certes, ce ne fut pas un coup de foudre et les hésitations n’ont pas manqué. Bernard Poignant, ancien député du Finistère, ancien maire de Quimper, livre dans cette note son analyse.

    Le 10 mai 1981, François Mitterrand n’obtient pas la majorité dans la région. Il faut attendre juin et le raz-de-marée législatif qui envoie 15 députés socialistes à l’Assemblée nationale. Les électeurs bretons sont alors rassurés : les socialistes dominent les communistes et le président a pris soin de ne pas en nommer dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy. Cette adhésion à la gauche pendant quarante ans a connu ses hauts et ses bas : la défaite amortie de 1986, la grande déroute de 1993 avant l’effondrement de 2017. Depuis cette date, les élections locales maintiennent des positions solides, à la différence des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vieilles terres historiques de la gauche. La Bretagne connaît cependant une lente érosion du socialisme démocratique.

    Le Point - Cambadélis : « Montebourg candidat ? Ce serait un naufrage. »

    ENTRETIEN. Alors que le PS se réunit en congrès, l’ancien premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis est l’invité de notre grand entretien politique du week-end.

    On a connu Jean-Christophe Cambadélis plus optimiste sur l’avenir de la France. L’ancien premier secrétaire du Parti socialiste entrevoit une « crise de régime rampante » que les sondages ne parviennent pas à saisir. Selon lui, Emmanuel Macron et Marine Le Pen auraient tort de considérer que la présidentielle se jouera entre eux. Cambadélis, faute d’une primaire au PS où il aurait tenté sa chance, se range derrière Anne Hidalgo – qui, pour obtenir l’investiture socialiste, doit encore passer par des modalités sur lesquelles les délégués PS devront trancher ce week-end pour se départager d’éventuels concurrents, comme le maire du Mans Stéphane Le Foll. Mais que le paysage est sombre pour la gauche… Une analyse à lire dans notre grand entretien politique du week-end.

    ECOLOS

    Reporterre - Jadot pragmatique et Rousseau radicale, le match de l’écologie

    L’eurodéputé Yannick Jadot et l’économiste Sandrine Rousseau sont arrivés en tête de la primaire écologiste (très serrée), dimanche 19 septembre. Ils ont respectivement recueilli 27,7 % et 25,14 % des suffrages. Récit d’une soirée très surprenante, qui secoue le paysage politique.

    C’est sur un pont parisien, bloquant la circulation des automobilistes, que Yannick Jadot et Sandrine Rousseau se sont retrouvés, quelques minutes après la proclamation des résultats. Sous les caméras et les perches des micros, ils se sont solennellement serré la main. La vice-présidente de l’université de Lille l’a assuré : « Vous avez devant vous le ou la future présidente de la République. Que le ou la meilleure gagne ! »

    MOBILITE

    La Vie des Idées - La mobilité urbaine est-elle en bonne voie ?

    Les prospectivistes ne manquent pas d’idées pour imaginer comment pourraient s’organiser les déplacements dans la ville de demain, mais certains enjeux restent encore néanmoins dans l’angle mort.

    La réflexion sur l’évolution des mobilités est souvent marquée par un biais technologique qui accorde une influence prépondérante aux outils, au détriment des autres facteurs liés aux modes de vie. Ces outils nourrissent en particulier un imaginaire prospectif présent dans les exercices de l’action publique, dans les scénarisations médiatiques et dans différentes œuvres artistiques. Les illustrations de la prospective « Mobilités du futur en Île-de-France », portée par l’Institut Paris Région (mars 2018, Institut Paris Region, ex IAU Île-de-France) ou celles du dossier hors-série « Notre vie en 2049 » publié par le Nouvel Observateur, en sont un exemple parmi d’autres révélateurs de la gamme d’outils à venir : navettes volantes, taxi-drone, véhicules autonomes, routes intelligentes, navettes fluviales, hyper-loop, robots de livraison, dalles piézo-électriques, hoverboard et autres vélos « super-intelligents ». La lecture du texte de Thierry Noisette, intitulé « Il y a trente ans, comment la Science-Fiction imaginait les transports en 2020 » dans le dossier précédemment évoqué, vient cependant relativiser ces fictions prospectives attestant d’un décalage entre ces visions technologiques et la stabilité des modes de transport et des pratiques de mobilité. D’autres images plus dystopiques, dans différents essais et travaux de prospective, mais aussi dans le registre artistique, offrent une lecture très différente de ces évolutions dans le cadre d’un courant de pensée (collapsologie) envisageant un éventuel effondrement à venir de la civilisation industrielle.

    AVIONS

    Reporterre - Décroissance des avions : ingénieurs, écolos et salariés y réfléchissent

    Les Assises de l’aviation se déroulent à Toulouse et Paris du 17 au 26 septembre. Leur but : réfléchir à la façon de rendre le secteur plus « durable », au moment même où le trafic aérien reprend son niveau d’avant-Covid, et ne cesse de polluer.

    Des salariés du secteur aérien préoccupés par leur emploi, des riverains exaspérés par le bruit des avions et des associations luttant contre le changement climatique sont dans la même pièce. Ce n’est pas le début d’une mauvaise blague, mais le programme des Assises de l’aviation. L’événement, organisé du 17 au 26 septembre par l’association Notre Choix et le collectif Pensons l’aéronautique pour demain (PAD), se déroulera à Toulouse et à Paris. Le but : ne plus opposer les pro et les anti-avions, les réunir et réfléchir ensemble à une aviation « durable » pour le climat et les salariés.

    REPRISE

    OFCE - Perspectives de rentrée pour l’économie française 2021-2022 : La vague de la reprise

    Par Mathieu Plane, Bruno Ducoudré, Pierre Madec, Hervé Péléraux et Raul Sampognaro, sous la direction de Eric Heyer et Xavier Timbeau [1]

    L’économie française a connu l’année dernière un choc récessif sans précédent depuis l’après-guerre, enregistrant une perte d’activité de 8 points de PIB. Marqué par le calendrier des mesures prophylactiques depuis le début de la crise sanitaire, le PIB a connu des chutes et des rebonds de grands ampleurs, notamment pendant le 1er confinement et la période post-confinement du printemps-été 2020. Depuis le 3ème trimestre 2020, l’économie fonctionne en sous-régime, avec des pertes particulièrement marquées dans certains secteurs (hôtellerie-restauration, services et fabrication de matériels de transports, services aux ménages), et oscille, depuis un an, à un niveau de PIB trimestriel compris entre – 4 % et – 3 %, par rapport à la période pré-Covid.  C’est bien supérieur aux -18 % du 2ème trimestre 2020, et même aux -6 % du 1er trimestre 2020, qui pourtant ne comportaient que 15 jours de confinement.

    RELOCALISATION

    Non Fiction - De la globalisation à la localisation ?

    Et si le phénomène actuel de relocalisation post-Covid était en gestation depuis plusieurs années déjà ? C'est la thèse de cet essai original et accessible.

    Cyrille Poirier-Coutansais, directeur de recherches au Centre d’études stratégiques de la Marine, est un auteur reconnu comptant plusieurs livres et travaux sur le lien entre l’espace maritime, les sociétés et les Etats   , scrutant tant les opportunités de l’économie océanique émergente que les politiques de puissance en haute mer. Ce nouvel ouvrage La (re)localisation du monde défend une thèse essentielle : le phénomène de relocalisation ne remonte pas à la crise Covid-19 de mars 2020 ; celle-ci avait en réalité déjà commencé depuis les années 2010 sous l’effet de plusieurs facteurs.

    WOKE

    Fondation Jean Jaurès - Des hussards noirs de la République à la Chronique des Bridgerton

    Les concepts de “woke” et de “cancel culture” sont apparus avec intensité dans le débat public ces derniers mois. Deux experts – Ruben Rabinovitch, psychanalyste, et Renaud Large, communicant – évaluent dans cette note engagée l’impact de ces phénomènes et les arguments à leur opposer.

    Le coup de foudre de l’indigne et de l’indigné

    Orgueilleuse de sa honte, ragaillardie de sa repentance, érotisée par ses mortifications, la société occidentale empoigne sa mauvaise conscience comme un nouveau sceptre. Sénile, elle traque fiévreusement toutes les vilenies de son passé comme de son présent parce que culpabiliser, pour elle, c’est faire une bonne action. Reconnaissons que les ambassadeurs auto-désignés des « minorités » lui rendent la tâche facile, eux qui guettent grâce à Twitter humiliations, oppressions et dominations, comme naguère les sourciers l’eau souterraine à l’aide de leur baguette. Entre l’indigne et l’indigné, c’est un match parfait. Mieux qu’un couple, le vieux pénitent qui ne jouit que par l’auto-punition et le jeune minoritaire aux tendances paranoïaques forment une folie à deux. Haine de soi et volonté d’impuissance des « dominants », ressentiment et libido dominandi des « dominés » : les minorités intransigeantes font régner la loi du plus faible sur la majorité indifférente. Cet assaut a été rendu possible par l’entrée de deux chevaux de Troie dans la cité républicaine, ceux de la cancel culture et de la culture woke.

    MARX

    LVSL - Comment la baisse tendancielle du taux de profit explique le capitalisme d’aujourd’hui

    Alors que l’eau devient une marchandise comme une autre au Chili, les employeurs européens ne fournissent plus de vélos aux livreurs des plateformes. Tandis que Jeff Bezos s’envole dans l’espace, la planète brûle de l’Australie à la Californie… Le point commun entre ces faits ? La quête du profit. Si cette obsession pour l’appât du gain est critiquée pour ses abus, beaucoup n’y voient que la marque d’une cupidité excessive de certains entrepreneurs. Or, cette quête du profit maximum est intrinsèque au mode de production capitaliste. C’est du moins le postulat fondamental de la notion marxiste de baisse tendancielle du taux de profit. Elle permet de penser des phénomènes en apparence aussi divers que la concurrence oligopolistique, la plateformisation de l’économie, la financiarisation, ou encore la prédation exercée sur l’environnement, comme l’émanation d’un même mécanisme fondamental.

  • L'actualité de juillet mise à jour le 31 juillet

    Alternatives Economiques - Michel Husson : derrière l’économiste, l’homme par Jean-Marie Harribey

    Michel Husson nous a quittés. La nouvelle nous laisse sans voix. Faut-il rendre d’abord hommage à l’économiste hors pair qu’il était ou bien à l’homme pétri de gentillesse et d’humour ravageur, doté d’un sens pédagogue peu commun pour décortiquer les études les plus techniques ?

    Michel Husson fait partie d’une génération d’économistes-statisticiens, formés à la rigueur scientifique tout en possédant une culture d’économie politique critique fondée à la meilleure source : Marx. Il compte parmi les quelques rares analystes ayant consacré leur travail à analyser l’évolution du capitalisme contemporain mondialisé et financiarisé en utilisant les concepts de suraccumulation du capital et de taux de profit dont l’évolution rythme les transformations du capitalisme. Des transformations dont les conséquences sur le travail, la répartition des revenus, la protection sociale ont été au centre de ses préoccupations pendant toute la période néolibérale. Michel Husson fut entre autres l’un les plus ardents défenseurs de la réduction du temps de travail et ses travaux récents montraient encore l’enjeu qu’elle représentait même au temps de la crise sanitaire. Et le moindre de ses mérites n’est pas de s’être dégagé d’une culture productiviste, trop longtemps véhiculé par les mouvements progressistes, pour prendre en compte la crise écologique et associer sa résolution à celle de la crise sociale.

    Institut Rousseau - Le bitcoin, mirage monétaire et désastre écologique par Jean-Michel Servet

    Dans le contexte de la crise de 2008-2009, l’avènement du bitcoin a pu séduire parce que, produit et géré avec un logiciel libre[1], il est supposé donner le pouvoir monétaire à ses utilisateurs grâce à sa gestion par une technologie plutôt que par une puissance centralisée (État et Banque centrale d’une part, banques commerciales de l’autre)[2]. Il serait « un outil crucial de libération individuelle face à un État omniprésent » (Lars 2021). Sa promesse était qu’il deviendrait une monnaie tant aux échelons nationaux qu’international et contrebalancerait, voire dépasserait, le monopole banco-financier des paiements. Chacun pourrait contribuer à partir de son ordinateur personnel à ce système décentralisé et ce système diminuerait même les coûts de transactions pour ses utilisateurs. Surtout, il mobiliserait un esprit à la fois communautaire[3] et pionnier. Le bitcoin aurait (re)fait de la monnaie un bien libre et un commun (Dupré, Ponsot, Servet 2015 ; Servet 2021a).

    Public Sénat - Les parlementaires socialistes favorables à la vaccination obligatoire plutôt qu’à l’extension du passe sanitaire

    Députés et sénateurs socialistes se sont prononcés lundi 19 juillet pour « la vaccination obligatoire » et contre « le passe sanitaire tel que proposé par le gouvernement », pour ne pas que « la moitié de la population contrôle l’autre moitié de la population ».

    Dans un communiqué commun, les parlementaires indiquent que si le gouvernement maintient l’extension du passe, ils saisiront le Conseil constitutionnel, à l’instar de la droite sénatoriale et des députés LFI.

    France Info - Projet de loi sur le pass sanitaire : les sénateurs PS ne le voteront pas "en l'état", estime Patrick Kanner

    Les sénateurs du Parti socialiste souhaitent la vaccination obligatoire "pour tous", déclare sur franceinfo le président du groupe PS au Sénat.

    Les sénateurs PS ne voteront "pas en l'état" le projet de loi du gouvernement portant notamment sur le pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants. Sur franceinfo mardi 20 juillet, le sénateur du Nord Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, juge que "les solutions imaginées ne sont pas à la hauteur de la flambée épidémique que nous connaissons aujourd'hui, qui est hors de contrôle."

    Le Monde - Présidentielle 2022 : candidat, Stéphane Le Foll réclame une primaire au Parti socialiste

    Le maire du Mans (Parti socialiste) déclare dans le « JDD » dimanche vouloir débattre avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a récemment reçu le soutien d’élus socialistes pour se porter candidate à l’Elysée.

    Le maire du Mans (Parti socialiste, PS), Stéphane Le Foll, annonce, dimanche 18 juillet, dans un entretien au Journal du dimanche, sa candidature en vue de l’élection présidentielle en 2022 pour laquelle il réclame une primaire au sein du PS.

    Questions clés 19 juillet 2021

    Les politiques de discriminations positives visent à favoriser certaines catégories de population désavantagées, pour rétablir l’égalité des chances.

    Une politique de discrimination « positive » consiste à traiter de manière préférentielle certaines catégories de population pour améliorer l’égalité des chances. On considère ainsi que pour établir une l’égalité réelle en pratique, il faut avantager les personnes défavorisées au départ.

    Les politiques de discriminations positives ont été mises en place au début des années 1960 aux États-Unis par le président Kennedy, sous le nom d’affirmative action. Au départ, il s’agissait de s’assurer qu’il n’existait pas de discriminations raciales à l’embauche. À la fin des années 1960, pour réduire les écarts entre les minorités américaines et les Blancs, la loi impose de favoriser les minorités discriminées dans certains emplois publics. En France, de telles politiques existent aussi. Par exemple, un certain nombre de places sont réservées aux femmes lors des élections locales ou aux élèves boursiers parmi les futurs étudiants d’une formation.

    Charlie Hebdo - Laïcité : les jeunes profs confondent école et petit séminaire

    De plus en plus, chez les jeunes profs, c’est la génération « woke » qui émerge : relativisme culturel, laïcité « inclusive »… Une étude de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, publiée la semaine dernière, pointe cette évolution. Il s’agit du quatrième volet d’un baromètre sur les enseignants, publié depuis janvier dernier (et dont Charlie avait eu la primeur du premier volet). C’est assez édifiant, car cela trace les contours de ce que sera le corps professoral lorsque les plus anciens partiront à la retraite et, par la même occasion, de l’influence éventuelle qu’ils pourront avoir sur de jeunes élèves.

    Longtemps, ils furent les « hussards noirs de la République », les plus laïques d'entre les laïques. Mais les professeurs sont des ­citoyens comme les autres : les débats qui traversent la société les animent eux aussi, voire les déchirent, comme le prouve la nouvel

  • L'actualité du mois de juillet (mise à jour le 16 jullet)

    Lyon Capitale - À Villeurbanne, Anne Hidalgo fait un pas de plus vers les présidentielles de 2022

    Si la maire de Paris n’a pas annoncé officiellement qu’elle se lançait dans la course à la présidentielle de 2022, son discours et son comité de soutien réuni à Villeurbanne, dans la métropole de Lyon, trahissaient ses ambitions réelles.

    C’est à Villeurbanne, à côté de Lyon, la ville où elle a grandi, qu’Anne Hidlago a décidé de se lancer dans la course à la présidentielle. Ce lundi, ses soutiens se retrouvaient pour une journée de travail en vue d’élaborer un programme pour l’élection présidentielle de 2022. La maire de Paris a clôturé la journée par un long discours qui avait tout de celui d’une candidate à l’élection présidentielle. Il n’a finalement manqué que l’annonce officielle de sa candidature. “Ça viendra plus tard. Aujourd’hui, il fallait rassembler la famille et montrer que tout le monde est derrière elle”, glisse une élue lyonnaise.

    Lyon Capitale - Anne Hidalgo à Villeurbanne lundi : Cédric Van Styvendael, le maire, se confie à Lyon Capitale sur la situation du PS

    Un rassemblement entre élus locaux de gauche est prévu toute la journée de lundi à Villeurbanne, autour de la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour une journée de travail et d'échanges. Candidature possible d'Anne Hidalgo à la présidentielle, alliance ou non avec les écologistes, idées, programme, situation du PS dans le Rhône, le maire socialiste de Villeurbanne, 19e commune plus peuplée de France, Cédric Van Styvendael, se confie longuement à Lyon Capitale. ENTRETIEN.

    Lundi, à Villeurbanne, un rassemblement entre élus locaux de gauche est prévu. Au cours de la journée d'échanges, sont notamment annoncés la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, le maire de Montpellier, Michael Delafosse, les parlementaires Valérie Rabault et Patrick Kanner et bien sûr Anne Hidalgo, la maire de Paris, de plus en plus pressentie pour être candidate à la présidentielle de 2022

    Observatoire des inégalités - « La financiarisation de l’économie est un moteur des inégalités ». Entretien avec Michel Aglietta

    Entretiens 5 juillet 2021

    La place prise par la finance et les actionnaires dans la vie économique contribue à l’augmentation des inégalités. Pour réduire les écarts, il faut transformer l’exercice du pouvoir dans les entreprises. Dans un entretien, l’économiste Michel Aglietta nous explique les liens entre finance et inégalités.

    Avant de nous expliquer la financiarisation de l’économie et ses effets, pourriez-vous définir le terme « finance » ?

    Pour définir la finance, je la lie à la monnaie que je définis à son tour comme une institution reliant l’individu au collectif. Je pose l’existence d’une société comme point de départ, à l’opposé de la conception dite « orthodoxe » de l’économie qui pose que les désirs d’un individu ne concernent pas ses relations à autrui.

    Telos - Départementales: des élections de confirmation, Florent Gougou, 9 juillet 2021

    Comme les élections régionales organisées simultanément, les élections départementales des 20 et 27 juin 2021 ont été marquées par quatre traits principaux : un effondrement de la participation électorale, une poussée des sortants quelle que soit leur orientation partisane, un reflux du RN et une incapacité de la majorité présidentielle à percer localement. Ces dynamiques ont essentiellement profité à la droite classique. Grâce à ses sortants et à sa capacité à éviter toute dissidence, elle a réaffirmé sa domination sur la France des départements dans le prolongement de sa large victoire des élections départementales de mars 2015. Dans la logique des élections intermédiaires (Parodi, 1983), la droite UMP-UDI-DVD avait alors été la principale bénéficiaire de la forte sanction contre le gouvernement socialiste en métropole, conquérant plus de 650 sièges sur les 3990 en jeu et faisant basculer 27 départements contre une seule perte (Martin, 2015). Dans une logique de confirmation, l’alliance LR-UDI-DVD a cette année légèrement accentué son avantage en départements (5 bascules contre 4 pertes), même si elle a reculé de quelques 200 sièges (2112 au final contre 2348 en 2015).

    Non Fiction - Repenser l’intelligence avec Le courage de la nuance

    Le journaliste et critique littéraire Jean Birnbaum nous invite à renouer avec la nuance à l’heure des oppositions binaires et sans issues.

    La qualifier de « courage » annonce déjà l’état des lieux : dans l’espace médiatique comme sur les réseaux sociaux, et pour peu que l’on s’intéresse à des questions de politique ou de société, nous voyons se dresser des « camps » idéologiques auxquels chacun est sommé de se joindre. Gauche contre droite, libéraux contre populistes, fascistes contre islamo-gauchistes : ces clivages, loin de traduire une pluralité d’opinions qui enrichirait le débat public, révèlent en réalité des pensées binaires qui, systématiquement, admettent tout ce qui les conforte et rejettent tout ce qui les contredit. Dans ce climat, la nuance est interprétée au mieux comme une tiédeur, au pire comme une trahison.

    Observatoire des inégalités - « L’influence disproportionnée des plus riches sur le débat démocratique », entretien avec Julia Cagé, économiste.

    Pour donner une place aux catégories populaires dans la vie politique, l’économiste Julia Cagé propose de repenser le financement des campagnes électorales et d’introduire la mixité sociale sur les bancs de l’Assemblée nationale. Entretien extrait du magazine Sciences Humaines.

    Comment en êtes-vous venue à vous intéresser au financement de la vie politique ?

    En 2015, quand j’ai publié Sauver les médias, j’ai défendu la thèse selon laquelle il fallait beaucoup mieux encadrer l’actionnariat des médias, parce que les posséder donnait un poids politique disproportionné à une poignée de personnes fortunées.

    France Info - La socialiste Carole Delga élue pour trois ans à la tête des Régions de France

    La présidente de la région Occitanie succède au LR Renaud Muselier. La droite récupérera cependant ce poste dans trois ans.

    La socialiste Carole Delga a été élue vendredi 9 juillet présidente des Régions de France, l'institution qui représente les régions auprès des pouvoirs publics, pour trois ans. La présidente de la région Occitanie succède à Renaud Muselier, président (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui assumera la fonction de président délégué.

    Sud Ouest - Présidentielle 2022 : Le Foll réclame une primaire au Parti socialiste

    Le maire socialiste du Mans, et ancien ministre, Stéphane Le Foll a réclamé jeudi l’organisation d’une primaire au sein du PS pour choisir un candidat à la présidentielle de 2022, refusant de se ranger derrière Anne Hidalgo

    « On ne peut pas préparer une présidentielle sans qu’il y ait quand même un minium de débat […] Il faudrait au moins un débat - au sein du PS - très ouvert, donc une primaire, pour pouvoir discuter un tout petit peu », a estimé l’ancien ministre Stéphane Le Foll. « Il faut une méthode pour choisir (un candidat, NDLR), et ça doit être un vote ».

  • Revue de presse du 4 au 10 juin

    COVID ET INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Crise et revenus : qui gagne, qui perd ?

    Analyses 2 juin 2021

    Pour une grande majorité de la population, la crise sanitaire n’a pas eu d’effet sur les revenus en 2020. Mais certaines catégories ont beaucoup perdu, pendant que les plus aisés ont épargné. Que peut-on dire à ce jour de l’évolution de la pauvreté et des inégalités ?

    À la fin de l’année 2020, la crise n’avait eu aucune conséquence sur les revenus de la très grande majorité de la population. Les répercussions étaient autres : certains ont perdu des proches, d’autres ont été confinés dans des conditions difficiles de logement (ou sans logement du tout), des enfants ont manqué des heures d’école indispensables. Mais une grande part de la population n’a pas connu de baisse de niveau de vie, pour plusieurs raisons. Parmi les adultes, d’abord, on compte 19,3 millions d’inactifs (personnes au foyer et retraités) qui ne sont pas concernés directement par la baisse d’un salaire, par exemple, sauf s’ils ont un conjoint actif touché. La collectivité a continué à payer les retraites, les minima sociaux et les allocations logement. Les chômeurs ont continué d’être indemnisés (pour ceux d’entre eux qui ont droit à une indemnité) et la durée de l’allocation de ceux qui sont en fin de droits a été prolongée. Une grande partie des salariés ont continué à travailler, normalement ou en télétravail. Enfin, les collectivités publiques (5,7 millions de salariés) ont versé le salaire de leurs agents.

    Observatoire des inégalités - Les conséquences inégales du confinement

    Analyses 2 juin 2021

    Le confinement a-t-il augmenté ou réduit les inégalités entre classes sociales, entre les femmes et les hommes ? Selon que l’on s’intéresse aux questions d’éducation ou de vie familiale, les réponses doivent être nuancées.

    Il faut distinguer l’impact à long terme du coronavirus des conséquences inégales du confinement. Le lien entre les deux est difficile à faire. Par exemple, certains élèves auront vécu la période de confinement dans des conditions plus difficiles que d’autres, ce qui se répercutera sur leurs apprentissages. « Quand ils sont scolarisés, 56 % des enfants vivant dans un ménage à dominante cadre peuvent travailler dans une pièce isolée, contre 40 % à 45 % des autres enfants », note l’Insee [1]. Il faut remettre le phénomène à sa juste place : seuls 4 % des collégiens et lycéens indiquent avoir manqué de place pour travailler chez eux, mais c’est le cas de 5 % des enfants de milieux défavorisés contre 2 % seulement des élèves issus de milieux très favorisés[5]. Quel sera l’impact à long terme de ces périodes hors de l’école selon les milieux sociaux ? La réponse est difficile à donner car la capacité de rattrapage des jeunes est grande.

    CHOMAGE

    Les Echos - Assurance-chômage : les socialistes repartent à la charge contre une réforme « infernale »

    A l'approche des élections départementales et régionales, le PS et ses parlementaires ont publié ce mardi une étude sur l'impact territorial de la réforme de l'assurance-chômage, qui entre en vigueur le 1 er juillet.

    Une mise en scène très calculée pour une nouvelle offensive très politique. C'est devant l'agence Pôle emploi d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis - l'un des départements les plus pauvres de France -, que les socialistes sont repartis à la charge, ce mardi, contre la réforme de l'assurance-chômage , qualifiée de « brutale » et « injuste ». Avec la volonté d'en faire un marqueur du bilan d'Emmanuel Macron, accusé de « s'obstiner de manière idéologique et dogmatique » (dixit la numéro deux du PS, Corinne Narassiguin), et de se poser eux-mêmes en héraut de la justice sociale à l'approche des élections départementales et régionales . « Les 20 et 27 juin, exigeons une nouvelle fois le retrait de cette réforme », insiste le PS.

    LAICITE

    Le Monde - L’Observatoire de la laïcité remplacé par un « comité interministériel de la laïcité »

    Présidé par l’ex-ministre socialiste Jean-Louis Bianco, il avait été critiqué par certaines personnalités politiques qui lui reprochaient de ne pas faire assez contre l’islamisme. Son sort avait divisé jusqu’au sein de la majorité.

    L’Observatoire de la laïcité, critiqué par certaines personnalités politiques qui lui reprochaient de ne pas faire assez contre l’islamisme, va être remplacé par un « comité interministériel de la laïcité », a annoncé Matignon, vendredi 4 juin. Un décret portant la création de ce comité interministériel doit être publié dans les tout prochains jours.

    REGIONALES

    France 3 - Notre sondage élections régionales. Le Rassemblement national en tête au 1er tour en Bretagne

    Les résultats de l'enquête IPSOS - France 3 montrent que les intentions de vote au 1er tour, en Bretagne, se portent à 20 % vers le Rassemblement national et la liste de Gilles Pennelle. Ce sondage révèle aussi les priorités des Bretons qui placent l'environnement en tête de leurs préoccupations.

    A la question "si le 1er tour des élections régionales avaient lieu dimanche prochain et si vous aviez le choix entre les listes suivantes, quelle est celle pour laquelle il y aurait le plus de chances que vous votiez au 1er tour ?", 20 % des  Bretons interrogés par l'Institut de sondage IPSOS placent le Rassemblement national en tête. La liste conduite par Gilles Pennelle devance d'un point celles du président de Région sortant, Loïg Chesnais-Girard (PS-PCF) et de Thierry Burlot (LREM-Modem et UDI) qui recueillent chacune 19 % des intentions de vote.

    D'après un sondage exclusif réalisé par Sopra Steria-Ipsos* pour France 3, la liste du Rassemblement National, menée par Jean-Paul Garraud, serait première des intentions de vote pour le premier tour des élections régionales en Occitanie, avec 33 %. Carole Delga, la présidente sortante de la Région et candidate PS, arrive quant à elle deuxième avec 30 % des intentions de vote d'après le sondage. Lors du 1er tour en 2015, elle avait obtenu 24.41 % des voix. Des estimations qui confirment un précédent sondage.

    France 3 - Sondage : Wauquiez à nouveau en tête des intentions de vote aux régionales 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes

    Dans un nouveau sondage Ipsos pour Francetv et Radio France, le candidat LR et UDI et président sortant Laurent Wauquiez arrive en tête des intentions de vote aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Le candidat RN André Kotarac est deuxième au premier tour. La gauche battue.

    Le nouveau sondage Ipsos/France.TV/Radio France, réalisé par internet auprès de 1001 personnes inscrites sur les listes électorales d'Auvergne-Rhône-Alpes entre le 3 et le 7 juin 2021 selon la méthode des quotas, place le candidat Laurent Wauquiez favori de la prochaine élection régionale. 

    LCI - SONDAGE EXCLUSIF – Régionales en Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez loin devant la gauche et le RN

    La liste conduite par Laurent Wauquiez arriverait largement en tête au premier et au deuxième tour des élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Selon notre sondage Ifop-Fiducial pour LCI et Le Figaro, le président sortant s’imposerait devant la liste d’union de la gauche.

    PARTIELLE

    HuffPost - Derrière la victoire de Lamia El Aaraje à Paris, les enseignements de la législative partielle

    L'entre-deux-tours de cette élection locale en dit long sur les difficiles relations entre les différents partis de gauche à un an de la présidentielle.

    Ça passe pour le PS. Lamia El Aaraje, la candidate de la formation menée par Olivier Faure, soutenue par plusieurs pontes de son camp à quelques encablures du scrutin, remporte ce dimanche 6 juin l’élection législative partielle organisée dans le XXe arrondissement de Paris face à Danielle Simonnet, la candidate de la France insoumise.

    DEPARTEMENTALES

    Public Sénat - Départementales : les socialistes peuvent voir revenir « 4 ou 5 départements » dans leur giron, selon Patrick Kanner

    Lourdement défait en 2015, le Parti socialiste souhaite faire des élections départementales une base de « reconquête » et affiche des objectifs ambitieux. Les sénateurs socialistes préfèrent rester mesurés dans un contexte « d’abstention chronique et désespérante ».

    Sans trop s’avancer, gageons qu’ils ne pourront pas faire pire qu’en 2015. Lors des dernières élections départementales, alors qu’un président issu de leur rang dirigeait le pays en faisant face à des députés frondeurs, les socialistes avaient enregistré une sacrée déroute. La plus symbolique, peut-être : la perte de la Corrèze, département conquis en 2008 par François Hollande, fier d’avoir fait sien le fief chiraquien. Alors Premier ministre, Manuel Valls avait reconnu une victoire « incontestable » de la droite et un « net recul » de son camp. En tout, 29 départements étaient tombés dans l’escarcelle de la droite.

    POPULISMES

    LVSL - Populismes en Inde et au Brésil : l’indigence des analyses médiatiques

    Quel est le point commun entre l’Inde et le Brésil ? A priori, aucun : tout semble séparer ces deux pays. Leur traitement médiatique récent tend pourtant à les rapprocher. Il s’agirait dans les deux cas de grandes démocraties, dirigées depuis peu par des personnages autoritaires, et confrontées à une catastrophe sanitaire sans précédent face à la pandémie de Covid-19. De là à présenter l’hécatombe comme une conséquence logique de l’élection de « populistes » tels que Narendra Modi et Jair Bolsonaro, il n’y a qu’un pas, que certains médias franchissent allègrement. Les peuples seraient ainsi punis par là où ils auraient péchés. Mais une comparaison des deux pays questionne ce lien de causalité au profit d’un autre : autoritarisme et désastre sanitaire apparaissent plutôt comme deux symptômes de contradictions profondes.

    GRATUITE DES TRANSPORTS EN COMMUN

    Guillaume Allègre (OFCE) - Transports en commun : lutte pour l’extension du domaine de la gratuité

    Audrey Pulvar a fait de la gratuité des transports en commun sa principale proposition dans le cadre de la campagne pour les régionales. Adjointe d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, elle y est tête de liste « Ile-de-France en Commun » avec le soutien du Parti Socialiste, de Place publique et du Parti radical de gauche. Elle y affronte la candidate républicaine sortante Valérie Pécresse, mais aussi une liste de rassemblement des partis écologistes, menée par Julien Bayou, dont elle dispute le leadership de la gauche écologiste et sociale. Dans ce contexte, la gratuité des transports en commun est défendue comme une mesure à la fois écologiste et sociale. Le financement n’est pas détaillé mais des mesures sur les touristes, les entreprises, la fiscalité écologique sont évoquées.

    LUMIERES

    Le Comptoir - Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

    Philosophe spécialiste des Lumières et des précurseurs du socialisme, Stéphanie Roza vient de publier « La gauche contre les Lumières ? » (Fayard, 2020) dans lequel elle revient sur l’émergence, au sein de la gauche intellectuelle, d’une critique radicale contre les principes fondateurs des Lumières, au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain. À l’heure où le rapport à l’universalisme, à la science ou au progrès sont au cœur du débat public, nous avons souhaité nous entretenir avec elle.

    Le Comptoir : Dans votre livre, vous analysez la manière dont s’est développée dans une partie de la gauche, à partir des années 1970, une critique radicale contre l’universalisme, le rationalisme et le progressisme des Lumières. En quoi s’agit-il d’une rupture avec les critiques qui avaient déjà pu être observées depuis le XIXe siècle ?

    MELENCHON

    Marianne- Attentats "écrits d'avance" : l'incompréhensible sortie de Jean-Luc Mélenchon

    Le chef des Insoumis s'est attiré de nombreuses critiques après des déclarations surprenantes ce dimanche 6 juin, dans lesquelles il affirme que les tueries commises avant les élections ont pour principale fonction de « montrer du doigt les musulmans et d'inventer une guerre civile. »

    Jean-Luc Mélenchon a-t-il dépassé les bornes dans un emportement involontaire, ou sa sortie polémique du dimanche 6 juin était-elle un coup tactique savamment calculé ? À vrai dire, on ne se prononcera pas dans un sens ou dans l'autre, n'étant pas qualifiés pour sonder les cœurs et les reins des responsables politiques. Le tempérament « méditerranéen » de l'Insoumis et sa propension à l'excès de langage plaident pour l'hypothèse de la sortie de route malencontreuse ; son sens politique aiguisé, sa maîtrise de son expression et la manière dont il défend mordicus sa position, accréditent au contraire l'idée d'une controverse soigneusement préparée.

    L'Obs - Les propos de Mélenchon sur Merah et la présidentielle font l’unanimité contre eux

    Jean-Luc Mélenchon dit s’attendre à un « grave incident ou meurtre » pour « montrer du doigt les musulmans » à la fin de la campagne présidentielle. La classe politique dénonce des propos « complotistes ».

    « Inacceptable », « complotiste »La sortie de Jean-Luc Mélenchon sur un éventuel « grave incident ou meurtre » pour « montrer du doigt les musulmans » dans la dernière semaine de la campagne présidentielle n’a pas manqué de déclencher des réactions indignées. Sur Twitter, dimanche 6 juin au soir, il a dénoncé un « coup monté à partir d’une phrase ».

  • La revue de presse du 28 mai au 3 juin

    RWANDA

     
    Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à se rendre au Rwanda ce jeudi, une vieille note de réflexion du socialiste Michel Rocard sur le rôle de la France dans ce pays resurgit et révèle une analyse lucide, pourtant volontairement censurée.
     
    C’est un document inédit, ou du moins curieusement effacé, qu’a pu se procurer Libération à la veille d’une visite qualifiée d’«historique» d’Emmanuel Macron, jeudi, au Rwanda. Ce voyage présidentiel, censé acter le rapprochement entre Paris et Kigali, a été facilité par la publication fin mars du rapport d’une commission présidée par l’historien Vincent Duclert sur le rôle de la France au Rwanda. En officialisant pour la première fois la reconnaissance de «responsabilités lourdes et accablantes» pour la France, entre 1990 et 1994, aux côtés du régime qui va conduire au génocide des Tutsis du Rwanda, le travail des historiens chargés d’examiner les archives françaises a permis de briser un tabou.
     

    L'ancien ministre des Affaires étrangères a accordé un entretien à la revue identitaire Éléments. Il y tient des propos très vifs sur ceux qui critiquent la position de la France de François Mitterrand au Rwanda.

    « Le Rwanda est devenu le prétexte pour tous les gauchistes de la place de Paris de régler leur compte avec François Mitterrand, la Ve République, la France comme puissance... » Hubert Védrine est en colère. Dans un long entretien accordé à la livraison de juin/juillet de la revue identitaire Éléments, à l'occasion de la sortie de son Dictionnaire amoureux de la géopolitique (Plon/Fayard), l'ex-ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, figure reconnue du paysage politique français aujourd'hui âgé de 73 ans, ne tape pas que sur ces « gauchistes » mais aussi sur la presse qui les laisse s'exprimer. « Si les journaux étaient tenus comme autrefois, ça ne durerait pas une minute », balance-t-il.

    REGIONALES
     

    Pour faire barrière au Rassemblement national aux régionales, José Bové a décidé de soutenir Carole Delga, actuelle présidente socialiste de l’Occitanie. La candidate est pourtant favorable à deux projets destructeurs de l’environnement : l’agrandissement du port de Port-la-Nouvelle et le projet d’autoroute entre Toulouse et Castres.

    Le paysan, militant anti-OGM et ex-député européen met son grain de sel dans les élections régionales. En Occitanie, José Bové a annoncé son soutien à la liste menée par l’actuelle présidente de la région, Carole Delga. Il est sur sa liste dans l’Aveyron, en dernière position, non éligible. La socialiste est pourtant favorable à la liaison autoroutière entre Toulouse et Castres, et porte avec la région l’agrandissement du port de Port-la-Nouvelle, dans l’Aude. Deux projets décriés par les associations écologistes et la Confédération paysanne, syndicat agricole que José Bové a contribué à créer.

    LEGISLATIVES PARTIELLES

    Le Figaro - Législatives partielles : LREM en tête dans le Pas-de-Calais, PS et LFI s'affronteront au second tour à Paris

    Quatre élections législatives partielles se tenaient ce dimanche, dans l'Oise, le Pas-de-Calais, en Indre-et-Loire et à Paris.

    En ce week-end printanier et premier jour de Roland Garros, le scrutin est presque passé inaperçu. Pourtant, les Français de quatre circonscriptions - 6e du Pas-de-Calais, 15e de Paris, 3e d'Indre-et-Loire, 1ère de l'Oise - étaient appelés à voter ce dimanche pour le premier tour des législatives partielles. Malgré une faible participation, entre 15 et 20%, ce vote a permis aux partis de jauger leur électorat et leur capacité de mobilisation. Toujours utile à moins d'un an de la présidentielle.

    SONDAGES

    CNews - Régionales en Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez en tête des intentions de vote

    Si les élections régionales avaient lieu dimanche prochain, le président sortant de la région Auvergne-Rhône-Alpes arriverait en tête, selon un sondage Opinion Way pour CNEWS dévoilé ce mercredi 2 juin.

    Au premier tour, le candidat des Républicains (LR) et de l’UDI serait crédité de 34% des intentions de vote et devancerait largement le Rassemblement national (RN). En effet le conseiller régional Andréa Kotarac, ancien membre du Parti de gauche et de la France insoumise, recueillerait 22% des voix.

    SONDAGE BFMTV - Régionales: Valérie Pécresse largement en tête des intentions de vote en Île-de-France

    Le dernier sondage "L'Opinion en direct", élaboré et mené par l'institut Elabe pour BFMTV, que nous diffusons ce mercredi après-midi, met en évidence la domination de Valérie Pécresse dans la campagne des régionales en Île-de-France. Elle est très largement en tête des intentions de vote devant Jordan Bardella et le RN, l'équipe de la majorité puis les listes de gauche.

    Les Echos - Régionales 2021 : Ce que disent les derniers sondages

    Les élections régionales, qui sont couplées aux départementales, seront le dernier test électoral avant la présidentielle en 2022 . Des bastions historiques, de droite comme de gauche, pourraient-ils basculer à l'occasion du scrutin ? La République En marche et le Rassemblement national décrocheront-ils une région ? Pour faire le point à quelques semaines du premier tour, le 20 juin, « Les Echos » vous proposent une sélection des derniers sondages publiés.

    A noter que les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat, elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.

    COVID

    Observatoire des inégalités - Covid-19 : pourquoi nous devons tous payer l’addition

    Points de vue 21 mai 2021

    Pour payer le coût de la crise, faire payer les ultra-riches ne suffira pas. La justice sociale commande un effort fiscal partagé par une majorité de la population, de manière progressive. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait de Libération.

    « Quoi qu’il en coûte », a dit le président de la République. Face à l’impact de la crise sanitaire, pour éviter une implosion économique, le gouvernement n’a pas regardé à la dépense. Le surcoût pour la collectivité sera d’au moins 200 milliards d’euros pour la période 2020-2022. Chaque année, la dépense totale de l’État est de l’ordre de 340 milliards d’euros : le choc est énorme, il faudra bien un jour payer la note.

    MILA

    France Info - Affaire Mila : "Jamais dans l'histoire de ce pays, une jeune fille n’a reçu 100 000 messages haineux", souligne son avocat Richard Malka

    Treize personnes sont jugées jeudi à Paris pour avoir participé au harcèlement de l'adolescente Mila, parfois accompagné de menaces de mort, après sa publication d'une vidéo polémique sur l'islam.

    Un procès du "lynchage numérique" de Mila s'ouvre jeudi 2 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Un lynchage à la fois "effrayant et glaçant", pour son avocat, Richard Malka, qui s'exprimé sur franceinfo avant le début de l'audience. Après la publication de vidéos critiques et polémiques sur l'islam en janvier et novembre 2020, cette jeune femme a été la cible de "raids numériques" : des déferlements de haine sur les réseaux sociaux.

    UBER

    Fondation Jean Jaurès - Travailleurs de plateforme : de l’action syndicale à l’action de groupe

    La Fondation Jean-Jaurès poursuit sa réflexion amorcée il y a trois ans sur le travail à l’âge du numérique, en faisant débattre des experts autour des travailleurs de plateforme, un sujet au cœur de l’actualité.

    Le sommet social européen de Porto des 7 et 8 mai dernier leur était en effet en partie consacré, tandis qu’en France une ordonnance est venue poser, le 21 avril, les bases d’un dialogue social entre ces derniers et les plateformes, et qu’une proposition de loi parlementaire est débattue au Sénat à partir du 27 mai pour leur reconnaître le droit à engager des actions de groupe devant les conseils de prud’hommes. Cette action judiciaire collective a été proposée dans le dernier rapport de Jérôme Giusti et Thomas Thévenoud publié en mars 2021 par la Fondation Jean Jaurès : « Travailler à l’âge du numérique : l’an II des coopératives ! ». Indépendants de fait, les travailleurs de plateforme aspirent toujours plus à être représentés collectivement et à exercer leurs droits en groupe.

    EMPLOI GARANTI

    LVSL - Pavlina Tcherneva : « Soit on garantit l’emploi, soit le chômage »

    Pavlina Tcherneva est professeur d’économie à la Bard University de New York. Figure influente de la Théorie moderne de la monnaie (MMT), elle est l’autrice de La Garantie d’emploi – l’arme sociale du Green New Deal, traduit aux éditions La Découverte. Aux États-Unis, la Garantie d’emploi est une proposition particulièrement populaire, défendue par les partisans du New Deal vert et l’aile gauche démocrate. Elle consiste à mettre en place une offre d’emploi public à toute personne en faisant la demande, rémunéré à 15 dollars de l’heure – le salaire minimum fédéral défendu par le Parti démocrate – et permettant d’ouvrir les droits aux prestations sociales attachées à l’emploi conventionnel (cotisations pour la retraite, assurance maladie, congés payés, etc.). L’État agit ainsi comme employeur en dernier ressort afin de garantir le plein emploi, tout en établissant un seuil plancher en termes de salaire minimum et conditions de travail. Si la proposition a de quoi séduire, elle soulève de nombreuses questions, en particulier sur son financement et sa mise en œuvre concrète. En France, la sortie du livre a suscité du débat à gauche, relayé à travers de nombreux argumentaires publiés – entre autres – par Mediapart. Outre les aspects pratiques de la réforme, la question qui semble cliver est celle du dépassement du capitalisme. La Garantie à l’emploi est-elle un outil pour y parvenir, ou un leurre ? Nous avons interrogé Pavlina Tcherneva pour lui permettre de répondre aux principales critiques et nous éclairer sur l’applicabilité de sa proposition dans un pays comme la France. Entretien réalisé par Politicoboy.

    TOTAL

    Reporterre - Total et le climat : vers une assemblée générale mouvementée

    Réunis en assemblée générale vendredi 28 mai, Total proposera à ses actionnaires une stratégie climat. Mais une trentaine d’entre eux ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre ce plan permettant au géant pétrolier de laisser davantage de place aux énergies fossiles.

    Total sera-t-il contraint de revoir sa copie en matière de lutte contre le changement climatique ? La réponse sera en partie donnée ce vendredi 28 mai lors de son assemblée générale. La major pétrolière y proposera notamment le renouvellement du mandat de son président-directeur général, Patrick Pouyanné, et sa nouvelle dénomination, TotalEnergies. Une stratégie climat sera soumise « pour vote consultatif » aux actionnaires, mais une trentaine d’entre eux ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre.

    ECONOMIE

    OFCE - Le défi de l’instabilité par Jean-Luc Gaffard

    Un grand désordre existe dans la pensée économique confrontée à la conjonction de crises financière, sanitaire et écologique. L’idée continue de dominer que ce ne sont là que de simples parenthèses que l’on devrait pouvoir refermer plus ou moins vite. Pourtant l’hypothèse d’une profonde transformation du modèle économique n’est pas dénuée de fondements. À tout le moins, il va falloir accepter que se profile une accélération des processus de destruction créatrice et de recomposition du tissu productif qui va se traduire par la formation et l’enchaînement de déséquilibres sur les différents marchés. Les économistes ne sont pas démunis de références face à cette réalité s’ils veulent bien retenir les enseignements tirés de l’observation et de l’analyse d’événements faisant suite à des ruptures importantes dans le passé, allant à l’encontre de bien d’idées reçues.

    REVENU DE BASE

    Libé - Revenu de base : des départements PS attendent toujours un feu vert

    Avant la révolution, l’expérimentation. Depuis 2018, 19 départements socialistes se déclarent volontaires pour mettre en place, localement, un revenu de base. «L’expérimentation, à notre échelle, permet une approche pragmatique, qui évite de faire peur», rassure Jean-Luc Gleyze, président PS du conseil départemental de la Gironde, à l’initiative du projet. En 2016, l’élu s’est associé à la Fondation Jean-Jaurès, au Centre pour la recherche économique et ses applications et à l’Institut des politiques publiques pour réfléchir à plusieurs pistes.

    Libé - Le revenu de base, une solution pour la jeunesse ?

    Pour lutter contre les inégalités, le chercheur Tom Chevalier propose de diversifier l’action publique en proposant à la fois du soutien au revenu et des services publics de qualité, plutôt que de tout miser sur un seul revenu de remplacement. Ce sujet sera abordé vendredi 11 juin à l’occasion du forum live «Revenu de base, et si on essayait ?» organisé par «Libération» et Solutions solidaires.

     
    A priori, le revenu de base, c’est-à-dire un revenu pour chacun sans condition, semble susceptible de combattre la pauvreté et l’injustice sociale en aidant ceux qui ont des difficultés à trouver un emploi suffisamment rémunéré pour vivre correctement. Grâce à lui, ils ne seraient plus aussi dépendants du marché du travail.
     
    Mais cela n’implique-t-il pas un renoncement majeur sur le front du travail ? Cela ne risque-t-il pas d’entériner les règles du jeu qui instituent les employeurs comme seuls décideurs de l’organisation du travail, de la hiérarchisation des compétences et de leur rémunération ? Si l’on dissocie travail et moyens de subsistance, ne considèrera-t-on pas que les revendications, les mobilisations et les luttes dans le monde du travail et notamment du salariat (qui concerne 88% des personnes en emploi) sont déconnectées des enjeux fondamentaux ?

    URBANISATION

    À propos de : Stéphane Frioux (dir.), Une France en transition, urbanisation, risques environnementaux et horizon écologique dans le second XXe siècle, Champ Vallon

    L’émergence, dans la seconde partie du XXe siècle, des politiques de protection de l’environnement, résulte d’une série de compromis entre mobilisations contestataires et soutien au développement économique et urbain : une transition par petites touches plus qu’une véritable transformation écologique des villes.

    Deux espaces sociaux ont été principalement étudiés pour comprendre la construction, à partir des années 1960 et 1970, des préoccupations et politiques environnementales.

    D’une part, celui de la contestation des « années 68 », dont une dimension est la constitution d’une « nébuleuse écologiste »

    . Dans un moment de très forte politisation et syndicalisation, des militantes et militants investissent la cause de l’écologie, partent vivre autrement en communautés, s’appuient sur des théories en rupture avec le productivisme des grandes organisations de gauche pour faire valoir la nécessité d’une société nouvelle. Ces tentatives s’articulent avec des luttes pour résister aux projets du gouvernement et de l’industrie (contre les centrales nucléaires, contre le camp militaire du Larzac) et permettent de construire des organisations politiques qui prennent pied dans le jeu électoral.

    PESTICIDES

    Sésame - Pesticides : réduire ou interdire, et comment ?

    Par Yves Guy1, Pierre Guy, 2, Anne Judas, 3

    Notre premier article « Pourquoi l’usage de produits phytosanitaires augmente-t-il en France ?  » a ouvert un débat avec de nombreux lecteurs, plusieurs collègues, chercheurs ou anciens chercheurs Inrae, notamment sur des pistes de sortie des pesticides. Nouveaux éléments de réponse.

    Il n’apparaît pas pour nous de réponse simple ni même principale à cette question. Un écheveau serré de nœuds, de blocages, freine la généralisation de pratiques à faible usage de phytosanitaires pourtant connues et mises en œuvre par des milliers d’agriculteurs. Mais, et c’est peut-être plus grave, nous n’avons pas su, lors des dernières décennies tout au moins, rendre compatibles des objectifs légitimes. Depuis quatre-vingts ans, la hausse des rendements est associée à la mécanisation et à la chimisation de l’agriculture, donc à une nette amélioration des conditions de travail et des revenus agricoles, en même temps qu’à l’exode rural et à l’effondrement de la biodiversité au champ. 

    LANGUES REGIONALES

    Le réseau créé en 1977, développe un enseignement gratuit uniquement en breton. Cette méthode immersive vient d’être jugée anticonstitutionnelle.
     
    Solenn n’hésite pas un instant. Prenant la parole devant les autres, la petite fille de CE2 s’exprime dans un breton courant, voyelles nasales et consonnes gutturales à l’appui de son raisonnement. Dans la classe de Yann Varc’h ce matin, c’est cours de mathématiques. Sur le tableau blanc, soustractions et multiplications attendent d’être résolues. Comme dans toutes les écoles. A la seule exception près qu’ici, tous les échanges s’effectuent en breton. Nous sommes à quelques pas de la cité des Dervallières, à l’ouest de Nantes, dans une des plus importantes écoles Diwan de France.

    EVASION FISCALE

    Institut Rousseau - Réflexion pour la mise en place d’un impôt « anti-évasion » en France

    par Arnaud Iss et Boris Bouzol-Broitman,

    La série de Policy Briefs Agenda 2030 mobilise économistes et praticiens pour identifier un agenda de réformes économiques et financières permettant d’atteindre l’Agenda 2030, aux échelons territoriaux, nationaux et supranationaux.

    I. Problème identifié : l’absence de lutte contre l’optimisation fiscale légale, mais abusive

    Le terme optimisation fiscale peut parfois prêter à confusion. Il existe en effet deux types d’optimisation fiscale. L’une, illégale, consiste à contourner les règles des impôts en allant à l’encontre de la loi. Son coût pour les finances publiques françaises pourrait atteindre 100 milliards d’euros selon le syndicat Solidaires finances publiques[3]. L’autre, légale, consiste à jouer avec les règles fiscales en vigueur, tant en France qu’à l’étranger, afin de payer le moins d’impôt possible. Celle-ci est par nature difficile à chiffrer, puisque la frontière entre ce qui relève de l’optimisation ou non est subjective. Et ce notamment concernant les départs de contribuables à l’étranger. Comment définir si un départ à l’étranger s’est fait dans le but de payer moins d’impôt ou non ? Cela peut parfois relever d’une mosaïque de raisons, parmi lesquelles figure en bonne position le fait de pouvoir payer moins d’impôt.

    BIDEN

    Biden doit-il renoncer à sa politique budgétaire par peur de l’inflation ? Jonathan Marie, membre des Economistes atterrés

    Les débats concernant la politique économique, en particulier aux États-Unis, se focalisent aujourd’hui sur un possible retour de l’inflation. L’annonce d’un taux d’inflation en avril 2021 de 4,2 % en glissement annuel aux États-Unis relance les discussions. Depuis février dernier, ils sont nombreux, comme Martin Wolf, le célèbre éditorialiste du Financial Times, à évoquer le spectre de l’inflation comme menace immédiate sur l’économie américaine. La figure du spectre ou du mort-vivant est souvent mobilisée tant l’inflation semble appartenir au passé, les économies développées évoluant dans des régimes de (très) basse inflation depuis les années 1980.

    LA COMMUNE

    Reporterre - La Commune de Paris fut la matrice d’une écologie révolutionnaire

    Il y a 150 ans s’achevait le dernier jour de la Commune de Paris. On a souvent cantonné cet épisode révolutionnaire à une expérience urbaine et ouvrière. Pourtant, Louise Michel, Élisée Reclus et les autres communards avaient une « appréhension visionnaire de la nature anti-écologique du capitalisme ».

    Le philosophe Walter Benjamin disait qu’il est des moments dans l’histoire où un événement ou un combat particuliers entrent avec force dans « la figurabilité du présent » [1]. Il semblerait que cela soit le cas aujourd’hui avec la Commune de Paris. Son héritage a traversé le siècle et malgré son intense répression, l’utopie qu’elle portait en germe est toujours vivante. Sa référence nous hante et nous habite. Cet épisode révolutionnaire a beau s’être épanoui seulement 72 jours — de mars à mai 1871 — 150 ans plus tard, il résonne encore.

  • Revue de presse du 21 au 27 mai

    CONFIANCE

    Fondation Jean Jaurès - Sortie de crise : état des lieux de la confiance des Français

    Fondation Jean-Jaurès, Cevipof, Institut Montaigne, Fondation pour l’innovation politique, Conseil économique, social et environnemental, Luiss, Intériale
    Cette année encore, la Fondation Jean-Jaurès est partenaire du Baromètre de la confiance politique. Pour cette vague 12 bis de mai 2021, il s’est agi de mesurer la confiance que les Français ont dans leurs institutions et dans la démocratie, au moment où la tendance est à l’amélioration des indicateurs sanitaires.

    I - La confiance personnelle et dans les institutions 

    Si les Français ont été durement impactés pendant l’épidémie, il semblerait que l’horizon d’une sortie de crise améliore leur état d’esprit actuel. En effet, selon le Baromètre de la confiance politique réalisé entre le 3 et 11 mai 2021, malgré un sentiment encore très répandu de lassitude (sentiment cité par 40 % des personnes interrogées), la morosité s’est moins fait ressentir par rapport à janvier 2021 (baisse de 7 points) tandis que l’enthousiasme des Français a augmenté de six points (même si ce sentiment ne touche encore que 11 % des personnes interrogées seulement).

    SECURITE

    Le Point - Jérôme Fourquet : « Des verrous moraux ont sauté »

    VIDÉO. La sécurité devient-elle le sujet de préoccupation majeur des Français ? La société se droitise-t-elle ? Autant de questions abordées dans « Le Point des idées ».

    Voyons-nous poindre le thème central de l'élection présidentielle de 2022 ? « La question de l'insécurité n'est pas nouvelle, en 2002 elle a déjà joué », rappelle Jérôme Fourquet, directeur du département opinion à l'Ifop et contributeur régulier du Point, dans l'émission Le Point des idées. Alors que les policiers se sont réunis cette semaine pour manifester devant l'Assemblée nationale, après le meurtre du brigadier Éric Masson à Avignon le 5 mai, l'auteur de L'Archipel français (éd. du Seuil) dresse le constat de la montée du sujet de la sécurité au cœur des premières préoccupations des Français.

    POLICE/JUSTICE

    Europe 1 - La justice, "problème" de la police ? "Une folie", selon Faure

    Le secrétaire général du syndicat de police Alliance a estimé que "le problème de la police, c'est la justice", lors de la manifestation de policiers devant l'Assemblée nationale. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, invité du "Grand rendez-vous" dimanche sur Europe 1, "c'est une folie que de le dire".

    REGIONALES

    SONDAGE BFMTV - Régionales en Paca: Mariani donné en tête à l'issue du 1er tour, un 2nd tour plus incertain

    En cas de triangulaire au second tour, la liste du candidat RN emporterait le scrutin. Un duel entre Mariani et Muselier donnerait un résultat au coude-à-coude.

    Donné favori des régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le candidat du Rassemblement national (RN) Thierry Mariani pourrait toutefois être tenu en échec au second tour en fonction de la configuration, selon notre sondage Elabe pour BFMTV.

    Les Echos - Régionales : Olivier Faure (PS) croit possible une victoire de la gauche en Ile-de-France

    Invité dimanche de l'émission politique « Le Grand Rendez-vous » Europe 1 - CNews - « Les Echos », le premier secrétaire du Parti socialiste a renouvelé son soutien à Audrey Pulvar, dont la campagne sous la bannière PS dans la région francilienne peine à décoller. Selon lui, une alliance entre les trois principales listes de gauche entre les deux tours pourrait permettre de l'emporter.

    Dans les Hauts-de-France, les militants essaient de convaincre les électeurs de voter pour l’union de la gauche, aux régionales de juin. Pas toujours simple, dans la métropole lilloise, où il faut composer avec la dispersion des listes pour les départementales.
    «Tout passe à droite et ça me gave, donc je suis là pour aider la gauche», plante Bruno. Cet ancien militant libertaire, mélenchoniste à l’heure des échéances nationales, se mêle à une poignée de socialistes et d’écologistes, réunis ce samedi matin pour un porte-à-porte à Wavrin, commune semi-rurale de la métropole lilloise. Il leur reste un mois pour convaincre les électeurs de voter pour l’union de la gauche à l’élection régionale dans les Hauts-de-France. Toc, toc, toc… Un homme ouvre la première porte, en pyjama et pantoufles aux pieds.

    France Bleu - Régionales : à Rive-de-Gier la socialiste Najat Vallaud-Belkacem défend plus de moyens pour la police

    Najat Vallaud-Belkacem, tête de liste socialiste pour les régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, a visité ce lundi 24 mai le Grand-Pont, à Rive-de-Gier dans la Loire. C'est dans ce quartier qu'un policier a été grièvement blessé il y a dix jours. Elle a présenté ses propositions sur la sécurité.

    La sécurité a beau ne pas être une compétence de la région, impossible d'y échapper pour la tête de liste socialiste aux élections régionales en Auvergne-Rhône Alpes, Najat Vallaud-Belkacem. Elle s'est rendue ce lundi 24 mai quartier du Grand-Pont, à Rive-de-Gier dans la Loire, là où un policier a été grièvement blessé dix jours plus tôt.

    Les Echos - Régionales : la présidente socialiste de Bourgogne-Franche-Comté en position délicate

    Marie-Guite Dufay n'a pas réussi à rassembler toute la gauche derrière elle. Dans cette région à la fois rurale et industrielle, où le RN est en tête des sondages pour le premier tour, une quadrangulaire n'est pas à exclure.

    Personne n'oserait s'aventurer à un pronostic pour les régionales en Bourgogne-Franche-Comté, où sept listes s'affrontent et où une quadrangulaire n'est pas à exclure au soir du 20 juin. Propulsée à la présidence de la région Franche-Comté en 2008 à la mort de Raymond Forni, puis élue et réélue en 2010 et en 2015 , cette fois à la tête de la grande région, Marie-Guite Dufay, 72 ans, n'a fait connaître son intention de briguer un nouveau mandat que fin avril, entre une participation à une manifestation de soutien aux salariés de MBF Aluminium, une visite aux viticulteurs sinistrés par le gel et une énième relance au gouvernement sur le sort de General Electric à Belfort .

    Le Parisien - «Du jamais-vu» : le soutien d’Anne Hidalgo à Audrey Pulvar, attaquée par Gérald Darmanin

    La maire de Paris a réagi à l’annonce, par le ministère de l’Intérieur, de son intention d’attaquer pour diffamation la candidate aux élections régionales en Île-de-France pour certains de ses propos sur la police. Celle-ci compte déposer plainte à son tour.

    COVID

    France Info - Pass sanitaire : Olivier Faure ne veut pas "qu'on en arrive à une société où on est tracés"

    Le premier secrétaire du PS "ne souhaite pas" que l'application TousAntiCovid soit le support utilisé pour le pass sanitaire qui doit commencer à rentrer véritablement en application à partir du 9 juin en France.

    "Je ne voudrais pas que, de fil en aiguille, on en arrive désormais à une société où on est tracés", a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, mardi 25 mai sur franceinfo, à propos du pass sanitaire déployé en France à partir du 9 juin, date de la troisième étape du plan de déconfinement dans le contexte de l'épidémie de Covid-19.

    10 MAI 1981

    L'Aurore, Jean Glavany - 10 mai 1981 : Premiers jours à l’Elysée

    Jeune collaborateur du candidat MITTERRAND, Jean GLAVANY devient chef de cabinet du Président de la République, après la victoire du 10 mai 1981. Il nous livre ses souvenirs de ces journées si particulières, la prise en mains de l'appareil d'Etat, et les petites surprises qu'elle réserve...

    1O mai 1981 à 18h30 : nous sommes à l’hôtel du Vieux Morvan et j’assure la permanence téléphonique dans la petite chambre 15 au premier étage, celle « habituelle » de François Mitterrand où l’on a fait installer une ligne directe. Celui qui n’est encore que le candidat pour quelques minutes encore est au rez-de-chaussée, devisant agréablement dans la grande salle de l’hôtel avec des amis et journalistes venus là librement. Le téléphone sonne, c’est Lionel Jospin : "Tu peux dire au Président qu’il est élu. Tous les instituts de sondage le donnent gagnant avec 51 ou 52%". Je raccroche le cœur battant et dévale l’escalier pour retrouver François Mitterrand dans la petite foule: il discute avec quelques amis dont le journaliste Ivan Levaï et s’est lancé dans une grande tirade -que je connais par cœur tant, depuis quelques années je l’ai entendue dans sa bouche- sur la forêt du Morvan, forêt de lumière, de hêtres et de chênes, menacée par la course folle au profit qui la voit envahie par les résineux...je n’ose l’interrompre mais mon pouls bat de plus en plus fort et mon secret me bat les tempes ! 

    SANTE ENVIRONNEMENT

    OFCE - La politique santé-environnement : priorité d’une renaissance sanitaire mondiale

    par Éloi Laurent, Fabio Battaglia, Alessandro Galli, Giorgia Dalla Libera Marchiori, Raluca Munteanu

    Le 21 mai, la présidence italienne du G20 et la Commission européenne co-organiseront le sommet mondial sur la santé à Rome. Quelques jours après, l’Organisation mondiale de la santé tiendra son assemblée annuelle à Genève. De toute évidence, les deux événements seront centrés sur la tragédie du Covid et les réformes susceptibles de prévenir de telles catastrophes à l’avenir. « Le monde a besoin d’un nouveau départ en matière de politique de santé. Et notre renaissance sanitaire commence à Rome » a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 6 mai. Nous partageons cet espoir et nous voulons le voir aboutir.

    ANTI-RACISME

    Le Cervle de la LICRA - Entretien avec Sami Biasoni, Doctorant en philosophie à l’École normale supérieure

    Entretien avec Sami Biasoni, Doctorant en philosophie à l’École normale supérieure, membre de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, co auteur (avec A.-S. Nogaret) de l’essai « Français malgré eux ».

    Nous entendons beaucoup parler de la race aujourd’hui, dans le contexte des revendications postcoloniales, décoloniales ou indigénistes. Pouvez-vous préciser ce dont il s’agit ?

    IDEES EN COMMUN

    Idées en commun - A Rosières, la transition agroécologique prend racine dans les vignes

    Il est à l’image des ambitions environnementales défendues par son département ardéchois : audacieux et déterminé ! A Rosières, petit village situé à quelques kilomètres de Vallon-Pont-d’Arc dans le Sud-Ardèche, Hervé Thoulouze est un viticulteur et arboriculteur citoyen qui a décidé de faire de son activité le socle d’un engagement au service du bien commun.

    Ancien président de La Cévenole, une cave coopérative réunissant de nombreux viticulteurs locaux, il défend un modèle agricole alternatif qui prend en compte les effets du changement climatique et apporte des solutions concrètes pour œuvrer à la préservation de l’environnement. Un volontarisme en adéquation avec l’histoire du lieu puisque la structure a été fondée en 1939 afin de diversifier les cultures et redonner vie au cépage historique des Cévennes, quasiment disparu après la crise du Phylloxera en 1880 : le Chatus.

    Idées en commun - A Paris, des logements à moitié prix pour les classes moyennes

    Créée en 2019, la Foncière de la Ville de Paris s’appuie sur le dispositif du Bail réel solidaire pour proposer aux classes moyennes l’achat de biens immobiliers à moitié prix. 23 ménages seront prochainement sélectionnés pour devenir les futurs acquéreurs des premiers logements construits dans le cadre de ce dispositif.

    Ils ont été quelques 2 685 ménages à candidater en l’espace de 3 semaines pour l’achat d’un des 23 premiers appartements proposés à moitié prix par la Ville de Paris. Situés à l’emplacement de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul (14ème arrondissement), ces appartements devraient être livrés en 2025 par la Foncière de la Ville de Paris. 

    CLIMAT

    Institut Rousseau - Sortir de l’impasse climatique par la défaisance carbone par Riwan Driouich

    Les dérèglements climatiques constituent une menace existentielle pour les sociétés humaines. Celles-ci sont engagées sur une trajectoire de réchauffement qui pourrait atteindre +4,8°C en 2100 par rapport aux niveaux préindustriels[2]. De tels niveaux de réchauffement à la fin du siècle posent un risque de dégradation sans précédent des conditions de vie sur la planète. Eviter ce scénario catastrophe nécessite une réduction d’ampleur des émissions de gaz à effet de serre (GES), qui placerait l’humanité sur une trajectoire climatiquement soutenable.

    EUROPE

    Terra Nova - L’Europe doit redéfinir son cadre budgétaire - L'analyse de Jean Pisani-Ferry

    L'ampleur du plan de relance américain (1 900 milliards de dollars) annoncé par le président Biden montre que le temps des restrictions budgétaires est bien derrière nous. Que va faire l'Europe ? Elle a suspendu ses règles de limitation de la dépense publique le temps de faire face à la pandémie. Mais ensuite ? Longtemps considéré comme un problème, l'activisme budgétaire est-il en passe de devenir une solution ?

    INTERNET

    Institut Rousseau - De la Bulle Internet (1999-2000) à la bulle Internaute (2020-2021) ? Une ouverture vers une autre économie par Jacques Ninet et David Bourghelle

    En janvier dernier, l’Institut Rousseau s’associait au réseau SDSN (Sustainable Development Solutions Network) et à l’Alliance PocFin (Post-Crisis Finance Research Network) pour lancer un appel à contributions, sous forme de « policy briefs », intitulé « Quelles réformes économiques et financières pour l’Agenda 2030 ? »
    Trois mois plus tard, nous avons reçu de nombreuses contributions très intéressantes incluant des propositions de réformes comptables, budgétaires, financières, monétaires ou relatives à la gouvernance des entreprises qui permettraient d’atteindre nos objectifs environnementaux et sociaux.

    Nous entreprenons désormais la publication de ces contributions, chaque lundi, en attendant l’organisation d’un grand événement, en juin 2021, qui permettra de mettre en valeur ces travaux et de donner la parole à leurs auteurs.

    La série de Policy Briefs Agenda 2030 mobilise économistes et praticiens pour identifier un agenda de réformes économiques et financières permettant d’atteindre l’Agenda 2030, aux échelons territoriaux, nationaux et supranationaux.

    BIOGAZ

    Revue Sesame - [Méthanisation] Comment mettre les gaz ? Par Yann Kerveno

    La production d’énergie est-elle la condition de la survie des exploitations agricoles dans le futur ? En une dizaine d’années, la méthanisation à la ferme a fait preuve de son efficacité technique et économique. Mais son développement reste délicat et dépendant des politiques de soutien.

    Les agriculteurs n’ont cessé d’ajouter des cordes à leur arc ces dernières décennies. À leur mission première, nourrir les populations, se sont ajoutées d’autres compétences à mesure que l’on découvrait, ou faisait mine de découvrir, les aménités de leur activité. On les a vus aménageurs du territoire, cantonniers des campagnes, nouveaux acteurs du tourisme et plus récemment producteurs d’énergie. Si les huiles de tournesol, utilisables comme carburants, n’ont jamais franchi les frontières administratives de la légalité, la méthanisation pourrait aujourd’hui s’imposer comme une nouvelle diversification accessible. En France, c’est le modèle allemand qui a été dupliqué en premier lieu. On est à la fin des années 2000. Simple. Le digesteur produit des gaz qui sont brûlés et fabriquent de l’électricité. « On est probablement partis sur cette solution parce qu’elle avait le mérite d’exister ainsi que les matériels », justifie Pascal Peu, ingénieur de recherche à l’Irstea1, à Rennes. La production d’électricité fut, elle aussi, un choix par défaut.

     

  • Revue de presse du 14 au 20 mai

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Mettre la question sociale au cœur des politiques écologiques

    Entretiens 4 mai 2021

    Les inégalités économiques s’articulent avec des inégalités environnementales. Comment peut-on les définir, les mesurer et les réduire ? Entretien avec Lucas Chancel, économiste, co-directeur du Laboratoire sur les inégalités mondiales.

    Dans votre livre Insoutenables inégalités, vous proposez d’explorer les liens entre les inégalités économiques et les inégalités environnementales. Qu’entendez-vous par « inégalités environnementales », de quoi parle-t-on ?

    Je tente d’analyser comment s’articulent les inégalités classiques de richesse, entre classes sociales, entre hommes et femmes, les discriminations etc. avec de nouvelles formes d’inégalités environnementales. Concrètement, ces inégalités environnementales sont liées à l’accès – facile ou difficile – aux ressources naturelles (accès à des espaces verts par exemple). Elles sont liées à l’exposition aux risques (comme la pollution aux particules fines ou aux risques industriels), qui n’est pas la même pour tous. Elles sont liées au fait que nous ne sommes pas égaux dans la façon dont nous polluons (notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre). Et enfin elles sont liées au fait que tout le monde n’a pas le même poids dans les décisions politiques, alors que les mesures pour protéger l’environnement n’ont pas le même impact pour tout le monde. Ces inégalités environnementales sont très intriquées aux formes plus classiques d’inégalités sociales.

    Observatoire des inégalités - L’environnement dégradé des quartiers les plus pauvres

    Données 4 mai 2021

    46 % des habitants des quartiers les plus pauvres jugent leur environnement dégradé, 2,3 fois plus souvent que les habitants des quartiers voisins. Ils sont aussi deux fois plus nombreux à se plaindre du bruit.

    Les inégalités en matière de cadre de vie sont au cœur des inégalités dites « environnementales ». Dans ce domaine, les quartiers les plus pauvres se distinguent très nettement, si l’on en croit l’enquête « Cadre de vie et sécurité » de l’Insee (données 2018) [1]. Les 1 500 quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville (et que nous qualifions de « quartiers pauvres ») regroupent cinq millions d’habitants, soit un peu moins de 8 % de la population. On en parle beaucoup pour le niveau du chômage ou de l’insécurité, mais leurs habitants se plaignent aussi de vivre dans un cadre peu agréable.

    Observatoire des inégalités - Les inégalités environnementales, qu’est-ce que c’est ?

    Questions clés 4 mai 2021

    Les inégalités environnementales, on en parle beaucoup, mais on en donne rarement la définition. Un essai d’éclaircissement, sur une notion qui peut prendre plusieurs formes.

    L’expression « inégalité environnementale » peut se diviser en deux dimensions complémentaires. Une dimension territoriale : les inégalités environnementales, à un moment donné, en fonction du lieu où l’on se trouve. Une dimension temporelle : les inégalités environnementales dans le temps, entre générations. Essayons d’y voir plus clair.

    L’environnement, au fond, qu’est-ce que c’est ? Le mot vient du latin virare (qui a aussi donné le mot « virage » par exemple). C’est ce qui est autour de nous : là où nous vivons, nous travaillons, etc. C’est de l’air, de l’eau, des sons, des paysages, etc. On peut y ajouter la notion de danger : être dans un lieu plus ou moins exposé à un risque naturel ou industriel (tempête, pollution, etc.). L’environnement comprend aussi l’ensemble des ressources naturelles, des sources d’énergie aux minerais en passant par les animaux et les végétaux.

    LA V EME REPUBLIQUE

    LVSL - Grey Anderson : « La Ve République s’est construite en refoulant ses origines »

    Dans un long entretien, l’historien Grey Anderson, docteur de l’université de Yale, revient avec nous sur son ouvrage La Guerre civile en France : 1958-1962, du coup d’État gaulliste à la fin de l’OAS, paru en 2018 aux éditions La Fabrique, dont la version anglaise aux éditions Verso est en cours d’élaboration. Comprendre la fondation de la cinquième République implique de revenir en profondeur sur le rôle de l’institution militaire française durant les évènements qui scandèrent la période ouverte à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est à cette tâche que s’est attelé Grey Anderson, renouvelant ainsi l’approche habituelle de nombreux historiens pour envisager cette séquence majeure de l’histoire politique française contemporaine. Entretien réalisé par Victor Woillet et François Gaüzère. Retranscription réalisée par Dany Meyniel.

    RWANDA

    Entretien avec Rafaëlle Maison
    Le Rapport élaboré par la commission Duclert est très sévère à l’égard du gouvernement français et de sa responsabilité dans le génocide des Tutsi. Mais s’il lève le voile sur l’implication de la France, il ne répond pas à toutes les questions que l’on peut légitimement se poser aujourd’hui.

    La Vie des idées : Vous faisiez le constat, en 2015, que les historiens français avaient du mal à appréhender le rôle de la France dans le génocide des Tutsi. Vous listiez les obstacles auxquels ils avaient à faire face. Est-ce que le travail fourni par la commission Duclert signifie que ces obstacles ont enfin été levés ?

    Raphaëlle Maison : En effet, il me semblait en 2015 que certains obstacles empêchaient une recherche historique sur le rôle de la France au Rwanda : les contraintes du champ académique, l’indisponibilité des sources, la crainte d’être appelé à soutenir des procédures pénales, la question de l’engagement militant, le fait que le rôle de la France ne paraissait pas prioritaire aux historiens travaillant sur le génocide des Tutsi.

    L'INFLATION

    Depuis la mise en place de l’euro, un écart persistant s’est installé entre inflation « perçue » par les ménages, et inflation « réelle » mesurée par l’INSEE. Au-delà des débats techniques sur les chiffres, mesurer l’inflation implique des choix méthodologiques lourds d’enjeux politiques et sociaux.

    Introduction

    Les experts de la zone euro constatent, pendant les années qui suivent le passage à l’euro, un écart important entre d’un côté l’évolution de l’inflation telle qu’elle était mesurée par les instituts de la statistique et de l’autre l’évolution de l’inflation telle qu’elle était perçue par les ménages : pourquoi une telle discordance ? Qui dit vrai ? Quel phénomène la mesure cherche-t-elle à exprimer statistiquement ? Comment est-elle mesurée ?

    COVID

    Libé - Journal d'épidémie, par Christian Lehmann - Elections de juin : les ambitions politiques avant les règles sanitaires

     Lorsqu’une bonne partie des stars du paysage audiovisuel français s’est retrouvée à l’isolement suite à l’enregistrement d’une émission spéciale «On est tous en direct et sans masque parce que les règles c’est pour les gueux», on a pu mesurer à quel point ceux qui sont censés nous informer se dispensent des mesures de sécurité imposées au peuple. De Laurent Ruquier, on n’attendait guère mieux que ce cluster médiatique : l’ancien gendre idéal célèbre pour glousser à ses propres blagues (et pour avoir placé Eric Zemmour sur orbite) a décidé de livrer un duel sans merci à Bernard-Henri Lévy et à André Bercoff pour aligner le plus d’âneries pseudo-libertaires sur la «dictature sanitaire».
     
    FONTE DES GLACIERS
     
    Reporterre - La fonte du « glacier de l’Apocalypse », en Antarctique, effraie les scientifiques

    Le glacier Thwaites, un énorme bloc de glace en Antarctique occidental, fond à grande vitesse. Une équipe de chercheurs vient de découvrir l’ampleur des flux d’eau chaude qui menacent sa stabilité. Si le glacier se désagrège, il pourrait provoquer une hausse globale du niveau des mers de 65 centimètres.

    Ils le surnomment le « glacier de l’apocalypse ». Depuis une dizaine d’années, des scientifiques observent de près le glacier Thwaites, une masse glaciaire en Antarctique occidental de 120 kilomètres de large, 600 kilomètres de long et dont l’épaisseur peut atteindre 3 kilomètres. Car ce géant de glace de 192 000 km2 (soit près du tiers de la superficie de la France) menace de fondre et de se détacher de la calotte glaciaire. « La vitesse de fonte de Thwaites a quasiment doublé », explique à Reporterre Gaël Durand, chargé de recherche sur la dynamique des glaciers au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). En cause : des flux d’eau chaude circulant dans des canaux sous-marins à la base du glacier.

    REGIONALES

    Tribune de Lyon - Régionales. Najat Vallaud-Belkacem érige l’économie en priorité

    A l’instar de la candidate écologiste Fabienne Grebert lançant sa campagne pour les élections régionales sous les fenêtres de l’Hôtel de Région (Lyon 2e) au mois de février, son homologie socialiste Najat Vallaud-Belkacem a également choisi la Confluence pour présenter son programme et ses listes lundi matin.

    En l’occurence au MOB Hôtel, entre un portrait de Marx et un autre de Krasucki, entourée par les poids lourds régionaux du PS que sont les maires de Clermont-Ferrand, Bourg-en-Bresse, Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, ainsi que le président de la Métropole de Grenoble.

    Tribune de Lyon - Régionales. À Lyon, David Kimelfeld choisit Najat Vallaud-Belkacem et rompt un peu plus avec Macron

    En décidant d’apporter un soutien « personnel » à Najat Vallaud-Belkacem pour les élections régionales, David Kimelfeld, l’ancien président de la Métropole de Lyon, dit assumer un choix « basé sur les projets ». Ainsi qu’une rupture semble-t-il définitive avec le parti d’Emmanuel Macron, dont il juge la stratégie politique « cynique et dangereuse ».

    Libé - Régionales : Au Parti socialiste, l’épineuse campagne d’Audrey Pulvar

    Vendredi : retour à la normale. La candidate du Parti socialiste en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a déposé sa liste à la préfecture. Des sourires et un cliché sur les réseaux sociaux pour immortaliser le moment. Ce n’était pas une première. L’ancienne journaliste avait déjà déposé une liste en début de semaine. Mais un épisode est venu bousculer l’ordre des choses : le chef de file en Seine-Saint-Denis, Bertrand Kern, a jeté l’éponge. Le maire de Pantin a mis en avant une «perte de confiance» et des «désaccords stratégiques». Un départ qui interroge toujours les huiles socialistes en Ile-de-France et ailleurs. Pourquoi partir après le dépôt des listes ? Ses copains ne comprennent toujours pas. Le mot «irrationnel» revient tel un gimmick.
     
    ESPAGNE
     
     
    Le 15 mai 2021 marque le dixième anniversaire du mouvement des Indignés en Espagne. Issu du mécontentement populaire lié à la crise financière de 2008, ce cycle de mobilisation sans précédent a secoué le paysage politique en remettant en cause le bipartisme du Parti Populaire et du Parti Socialiste. Les partis nés après le 15M se sont présentés comme des formations « anti-système » et ont revendiqué le discours populiste des Indignés. Or, suite à la démission de Pablo Iglesias et à l’émergence de Vox, un populisme de nouvelle nature semble s’affirmer. 10 ans après, que reste-t-il du mouvement des Indignés en Espagne ?
     
    LE PARTI
     

    À propos de : Fernando Rosenblatt, Party Vibrancy and Democracy in Latin America, Oxford University Press

    Si les partis politiques sont des institutions majeures de la démocratie, certains restent dynamiques quand d’autres tendent à péricliter. Comparant le Chili, le Costa Rica et l’Uruguay, F. Rosenblatt propose un cadre conceptuel innovant pour expliquer les ressorts de la « vitalité partisane ».

    Tiré de la thèse de Fernando Rosenblatt défendue à l’Université catholique du Chili en 2013, ce livre porte sur ce que l’auteur dénomme la « vitalité partisane » (party vibrancy) ou, en d’autres termes, le dynamisme des partis politiques. D’après le postulat général qui donne son titre à l’ouvrage, la vitalité partisane a un lien direct et positif avec la qualité de la représentation démocratique. D’après l’auteur, plus un pays compte de partis politiques dynamiques, meilleure est sa santé démocratique. Ce postulat fonctionnaliste peut être critiqué, mais il a le mérite de poser les bases d’une recherche originale et rigoureuse.

    LIENEMANN

    Fondation Jean Jaurès - Héritiers de l’avenir : Marie-Noëlle Lienemann

    La Fondation recueille les témoignages de celles et ceux qui furent les principaux acteurs de l’histoire du Parti socialiste, les réunissant sous un titre emprunté à Pierre Mauroy, « Héritiers de l’avenir ». Cette collection constitue une source précieuse de compréhension des enjeux et des débats qui ont traversé la gauche depuis cinquante ans. Retrouvez l’entretien avec Marie-Noëlle Lienemann, ancienne ministre, sénatrice, interrogée par Émeric Bréhier, ancien député, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès.

    OLIVIER FAURE

    Olivier Faure @faureolivier
     
    Je veux être clair. Mon expression « droit de regard » de la police était malheureuse. La démocratie fonctionne avec des institutions où le rôle de chacun est défini, et les pouvoirs séparés. Jamais je ne transigerai avec ces principes.
     
     
    Après avoir provoqué un tollé à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste regrette une "expression malheureuse".
     
    Marche arrière. Face à la polémique provoquée à gauche par sa proposition de “droit de regard” accordé aux policiers sur les décisions de justice, le patron du Parti socialiste Olivier Faure rétropédale. Dans un tweet publié ce jeudi 20 mai, le député de Seine-et-Marne revient sur cette déclaration qui a dérouté jusque dans son propre parti. 

     

     
  • Revue de presse du 1er au 6 mai

    PRESIDENTIELLE

    Libé - Présidentielle 2022 : à gauche, la fiction de l’union

    Une question d’abord : on dit «l’union de la gauche» ou «des gauches» ? En attendant la réponse, on tente de faire le point sur une situation qui se répète à chaque élection. La division ou le rassemblement à la présidentielle ? Les sondages soulignent unanimement le désir des électeurs de gauche : ils rêvent de voir toutes les couleurs main dans la main sur la route de l’Elysée. Un doux songe. D’ailleurs, le collectif «2022 ou jamais» − qui milite pour organiser une primaire afin de désigner un candidat unique − joue sur la corde sensible de la pression populaire. Pas sûr que cela suffise.

    AMAZONIE

    Le Monde - « L’Amazonie, notre dernier rempart, est en train de basculer » en émettant plus de carbone qu’en en absorbant

    Ce basculement majeur et inédit de la forêt amazonienne brésilienne sur les dix dernières années est dû au changement climatique ainsi qu’aux activités humaines.

    La forêt amazonienne brésilienne, victime du changement climatique et des activités humaines, a rejeté, ces dix dernières années, plus de carbone qu’elle n’en a absorbé, un basculement majeur et inédit, selon une étude publiée jeudi 29 avril par une équipe internationale dans la revue scientifique Nature Climate Change.

    Sans les forêts – qui absorbent entre 25 et 30 % des gaz à effet de serre émis par l’être humain –, le dérèglement climatique serait bien pire. Depuis plusieurs années, les scientifiques s’inquiètent d’un essoufflement des forêts tropicales et craignent qu’elles puissent de moins en moins bien jouer leur rôle de puits de carbone. L’inquiétude vient notamment de la forêt amazonienne, qui représente la moitié des forêts tropicales de la planète.

    FN/RN

    Fondation Jean Jaurès - 1988-2021 : trente ans de métamorphose de l’électorat frontiste Jérôme Fourquet

    À un an de la prochaine échéance présidentielle, tous les sondages actuellement réalisés placent Marine Le Pen en tête ou au coude-à-coude avec Emmanuel Macron au premier tour et la créditent de scores importants au second. Si l’on se place dans une perspective de longue durée, on constate une consolidation progressive de l’audience frontiste. Pour autant, derrière cette apparente stabilité, les structures socioculturelles de cet électorat ont connu des évolutions très marquées.

    Marine Le Pen était déjà parvenue au second tour lors de la présidentielle de 2017 et son parti a viré en tête à l’occasion des élections européennes de 2019. Ces résultats élevés et ces performances répétées renseignent sur la solidité de cet électorat et sur l’ancrage profond de ce courant de pensée dans le paysage politique hexagonal.

    Un rapport provisoire de la Cour des comptes, révélé par « Le Télégramme », démontre l’inefficacité de la lutte contre les algues vertes en Bretagne menée depuis 2010. Et ce, malgré une enveloppe de plus de 110 millions d’euros.

    En un mot : inefficaces. Le constat de la Cour des comptes et de la chambre régionale des comptes de Bretagne est clair : les deux plans de lutte contre les algues vertes mis en place depuis vingt ans [1] ne fonctionnent pas. Objectifs mal définis, acteurs peu mobilisés, contrôles peu nombreux, avis scientifiques manquants… Les plans n’ont pas eu d’effet significatif sur les marées vertes. C’est le journal Le Télégramme qui a révélé l’information dans son édition du 29 avril : il a pu consulter une version non définitive du rapport, à paraître fin juin, après les élections régionales et a publié les éléments clefs du travail d’enquête mené depuis deux ans par les deux instances.

    GENERAUX

    Institut Rousseau - Tout est perdu, fors l’honneur ?

    par Nicolas Dufrêne, Morgane Gonon et Damien Varenne, le 27 avril 2021

    Le 21 avril 2021, soit soixante ans jour pour jour après le « putsch des généraux » à Alger le 21 avril 1961, une vingtaine de généraux à la retraite ont lancé un appel au « retour de l’honneur de nos gouvernants » face aux « dangers mortels » qui menacent une France en « péril ». Même si le putsch n’est jamais évoqué dans la tribune, le choix de la date et de l’événement est lourd de sens : il s’agit à la fois d’un hommage et d’une menace.

    Car ceux-là même qui écrivent, et qui revendiquent le soutien de près d’un millier d’officiers, déclarent : « sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation » et encore « si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles ». Faut-il comprendre que l’armée active devrait intervenir sur le territoire national, contre ses propres citoyens, pour la « protection de nos valeurs civilisationnelles », dont on suppose que seuls ce quarteron de généraux et ses soutiens détiendraient le droit de les définir ?

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - La France vue d’en haut

    Points de vue 27 avril 2021

    Le décalage est immense entre la façon dont vit la majorité des Français et la manière dont ils sont « vus d’en haut » par une grande partie de la presse, des partis politiques et plus largement des cadres supérieurs. Essayons de comprendre les fondements de cet écart. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Avec 4 000 euros de revenus nets d’impôts par mois, une personne seule est loin d’appartenir aux « classes moyennes » : 95 % de la population vit avec moins que cela. Disposer d’un diplôme supérieur à bac + 2 n’est pas non plus donné à tout le monde : 80 % de la population française n’a pas ce niveau. Le décalage est immense entre la façon dont vit la majorité des Français et la manière dont ils sont « vus d’en haut » par une grande partie de la presse, des partis politiques et, plus largement, des cadres supérieurs. Face à la montée du mécontentement des catégories populaires, les discours fleurissent sur « l’égalité des chances », la lutte contre les discriminations et le racisme, ou sur la diversité. Mais les actes ne suivent pas.

    HIDALGO

    Le Monde - Présidentielle de 2022 : Anne Hidalgo n’est « pas favorable à une primaire » de gauche

    Alors qu’elle plafonne aujourd’hui à 10 % dans les intentions de vote, la maire de Paris rappelle, dans « Le JDD », qu’elle prendra sa décision à l’automne, quant à une éventuelle candidature.

    Anne Hidalgo aime rappeler qu’« il faut se donner le temps ». Alors que sa candidature à la présidentielle française de 2022 fait l’objet de nombreuses spéculations, la maire de Paris (Parti socialiste) écarte, dans un entretien au Journal du dimanche du 2 mai, la méthode de la primaire pour désigner un candidat à gauche.

    « Je ne suis pas favorable à une primaire. Une primaire à l’américaine s’adresse à tout le corps électoral. En France, ce n’est pas la même logique : elle mobilise surtout les militants ou les sympathisants », fait valoir Mme Hidalgo.

    BORIS VALLAUD

    Paris Match - Boris Vallaud, le socialiste fâché avec personne

    Rare personnalité consensuelle, le député des Landes, porte-parole du PS et en charge du projet pour 2022, publie un livre dans lequel il propose à la gauche de se retrouver sur le fond, celui des idées.Le député socialiste n’était pas autour de la table avec les leaders de la gauche qui se sont réunis le 17 avril. Pourtant, lui aussi travaille à l’union. Son livre, le tout premier, intitulé « Un esprit de résistance » (éd. Flammarion) et qui sort dans quelques jours, est une contribution au débat pour la présidentielle. «Des idées et des principes auxquels se rattacher pour rappeler que, lorsque les périls menacent, la gauche a toujours l’éminente responsabilité de répondre présent », écrit-il. Rien de moins que « le chemin d’un réveil du “peuple de gauche”».

    PAUVRETE

    OFCE - Six mesures d’urgence pour l’emploi et contre la pauvreté

    par Bruno Ducoudré, Eric Heyer et Pierre Madec

    En 2021, malgré le rebond de l’activité attendu et la mise en œuvre de mesures exceptionnelles pour l’emploi …

    Le quatrième trimestre 2020 a été marqué par un recul de l’activité économique moins marqué qu’attendu (-1,4% par rapport au troisième trimestre 2020). En conséquence l’ajustement de l’emploi a été largement atténué par rapport aux destructions d’emplois attendues : 400 000 emplois ont été détruits entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020. Dans son dernier exercice de prévision, l’OFCE anticipe une croissance du PIB de 5% en 2021 en moyenne annuelle[1]. Une partie de ce rebond s’explique par la prise en compte des effets du plan de relance et notamment des mesures pour l’emploi (contrats aidés, insertion par l’activité, prime à l’embauche d’un jeune de moins de 25 ans, mesures pour l’alternance, Garantie Jeune, service civique, formations). Hors activité partielle, ces mesures auraient contribué à la sauvegarde ou à la création de 75 000 emplois en 2020 et près de 70 000 emplois en 2021[2] pour un coût de 6,7 milliards d’euros. L’activité partielle a permis la préservation de 1,4 million d’emplois ETP en 2020 pour un coût budgétaire de 26,5 milliards d’euros. En 2021, 950 000 emplois ETP seraient encore préservés en moyenne sur l’année pour un coût de 13,4 milliards d’euros, dans l’hypothèse d’une baisse des taux de prise en charge à partir du troisième trimestre 2021.

    BIDEN

    France Info - Impôt minimum à 21% pour les multinationales : une proposition difficile à mettre en place

    Le président américain Joe Biden souhaite la mise en place d’un impôt minimum à 21% pour les multinationales. Une mesure ambitieuse mais qui suppose encore de longues négociations pour s’accorder sur son fonctionnement.... Pour Christophe Rameux, membre des Économistes atterrés, il est important que l’impôt sur les bénéfices des sociétés "ne soit pas ridiculement faible parce que sinon le risque, c’est que ça grippe le système fiscal dans son entier.

    LVSL - Après 100 jours, pourquoi Biden impressionne la presse française

    « Un nouveau Roosevelt ». La presse française s’émerveille devant Joe Biden, ses plans de relance chiffrés en milliers de milliards et ses propositions de hausse d’impôts sur les multinationales et les plus riches. Le centriste se voit repeint en progressiste, par contraste avec des dirigeants européens embarrassés par son volontarisme. Comment expliquer un tel décalage avec sa campagne, qui suggérait une politique plus conformiste ? Faut-il y voir un manque d’objectivité de la presse ou un véritable revirement de Joe Biden ? Par Politicoboy.

    UBER

    France Info - Comment Uber Eats et Deliveroo ont fait dérailler la livraison à vélo au profit du scooter

    Plus de huit courses sur dix sont réalisées en deux-roues motorisés à Paris et en proche banlieue, selon notre décompte. Ce phénomène, lié à la baisse des tarifs proposés par les plateformes, met sous tension les livreurs et les riverains.

    Votre commande est prête." Assis confortablement dans votre canapé, vous recevez une notification sur votre smartphone. En cliquant dessus, l'application de livraison de repas à domicile vous indique la position de celui qui vient sauver votre dîner en cette soirée de confinement. A l'écran, un cycliste miniature se déplace sur une carte de votre quartier. Mais au moment d'ouvrir la porte, surprise : le livreur porte un casque de moto et un scooter pétaradant attend devant l'entrée.

    KRACH

    Alternatives Economiques - La question Peut-on éviter le krach boursier du siècle ? Olivier Passet

    La Bourse américaine affiche une insolente performance. Prélude à un douloureux atterrissage ? L’analyse de l’économiste Olivier Passet.

    En misant sur la surchauffe de leur économie, les Etats-Unis se dirigent-ils vers un krach financier majeur ? Derrière l’insolente performance de la Bourse américaine, il y a les hausses vertigineuses bien connues de quelques valeurs star comme Amazon, dont le cours a été multiplié par 18 en dix ans, ou Tesla, dont le cours a été multiplié par 141.

    Plus généralement, si l’on compare la situation actuelle avec les pics atteints avant la conflagration des subprimes, on saisit l’extraordinaire...

    THEORIE MODERNE DE LA MONNAIE

    OFCE - La « théorie moderne de la monnaie » est-elle utile ? par Xavier Ragot

    Le débat macroéconomique est actuellement très animé. Le changement de politique économique aux États-Unis après l’élection de Joe Biden suscite un débat sur les résultats à attendre de la Bidenonics. Dans le débat d’idées, des propositions keynésiennes radicales sont défendues par la « théorie moderne de la monnaie » (MMT). Ce courant défend l’idée de plans de relance massifs et de monétisation des dettes publiques. Ce billet discute les propositions de la MMT à travers la recension de deux livres récents : Stephanie Kelton, Le mythe du déficit, Editions Les liens qui Libèrent, 2021 et Pavlina Tcherneva, La garantie de l’emploi, Editions La Découverte, 2021.

    REGIONALES

    France Info - Régionales en Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez, président LR sortant, en tête des intentions de vote selon notre sondage

    La liste LR est suivie par celle du Rassemblement national et par celle soutenue par LREM et le MoDem. 

    Laurent Wauquiez est le favori à sa succession à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, selon un sondage Ipsos Sopra/Steria pour franceinfo et France Télévisions publié mardi 4 mai.

    Le président sortant Les Républicains de la région, est en tête des intentions de vote des élections régionales qui auront lieu les 20 et 27 juin prochain. La liste de Laurent Wauquiez, soutenue par LR et l'UDI, est créditée de 31% des suffrages au premier tour. Derrière, la liste RN, conduite par Andréa Kotara, totalise 19% des intentions de vote.

    AGROECOLOGIE

    Le blog de Le Réseau de Recherche sur l’Innovation  La transition agroécologique : verdissement ou transformation radicale des systèmes alimentaires ?

    Même si cette tendance n’est pas nouvelle, la crise de la COVID-19 a encouragé le développement des achats de produits alimentaires plus responsables (locaux, bio, équitables, sans emballage, etc.). Les produits biologiques sont parmi les grands gagnants de cette évolution de la consommation (+15% de nouveaux consommateurs bio en 1 an), notamment chez les jeunes qui évoquent la protection de l’environnement comme clé d’entrée au bio. Le mode de production bio est en effet souvent cité en exemple lorsqu’il s’agit de production durable ou agroécologique.
     
    LAICITE
     

    Par quoi l'Observatoire de la laïcité sera-t-il remplacé ? La réponse est tout sauf évidente, en raison d'un affrontement acharné au sein même de la majorité, entre les partisans d'une ligne « accommodante » et ceux d'une ligne plus « stricte ».

    Est-ce la fin de l’Observatoire de la laïcité ? Sous le feu des critiques pour n’avoir précisément pas observé grand-chose, il pourrait être dissous prochainement. Ses détracteurs lui reprochent notamment une incapacité à dénoncer les atteintes à la laïcité et une certaine proximité avec feu le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France). Le Premier ministre devrait faire connaître son arbitrage dans les prochaines semaines. Que va-t-on avoir ensuite ? Marlène Schiappa a évoqué deux nouvelles structures : un Haut conseil à la laïcité et une administration de la laïcité. Mais la bataille politique en coulisse fait rage. Sur ce sujet se cristallise une opposition qui divise la majorité et le gouvernement depuis longtemps, entre une ligne plus « accommodante », à la Bianco et Cadène (à la tête de l’institution), et une ligne plus « stricte ». 

    LA REPRESENTATION
     

    À propos de : Samuel Hayat, Corinne Péneau, Yves Sintomer (dir.), La représentation avant le gouvernement représentatif, P.U.R

    La représentation politique est née bien avant le gouvernement représentatif et on aurait tort de la réduire au seul espace européen. Son invention est multiple, elle a existé au sein de cultures et de traditions différentes.

    L’ouvrage collectif dirigé par S. Hayat, C. Péneau et Y. Sintomer s’intéresse à un objet rarement étudié par les sciences sociales, la représentation politique sous ses formes anciennes. Sans doute pourrait-on s’interroger sur la notion d’un « avant le gouvernement représentatif », dans la mesure où l’expérience anglaise de la représentation, dont on sait le rôle primordial qu’elle a joué dans la fixation des principes du gouvernement représentatif, est celle d’une tradition augmentée continûment au fil des siècles, qui déjoue les tentatives de discerner des césures franches – peut-être est-ce précisément la raison pour laquelle aucune contribution ne s’y rapporte ? Quoi qu’il en soit, on comprend que le « gouvernement représentatif » dont il est ici question désigne l’époque ouverte par les révolutions démocratiques du XVIIIe siècle. L’ouvrage collectif mobilise principalement des historiens, dont les terrains extrêmement variés constituent ensemble un volume d’une grande richesse, et une somme impressionnante d’érudition. Sa singularité, du point de vue des sciences sociales dont se réclament les directeurs et directrice, tient à ce qu’il ne s’agit pas ici d’une théorie générale de la représentation avant le gouvernement représentatif, telle que pourrait par exemple la dessiner une histoire juridique des formes de mandat avant les révolutions modernes, ou bien encore une histoire des idées politiques de la représentation, mais d’une esquisse de cartographie des pratiques extrêmement variées qui peuvent à un titre ou à un autre être rapportées à cette notion très plastique.

    ASSOCIATIONS FAMILIALES CATHOLIQUES

    Charlie Hebdo - Inconnues mais très influentes : les Associations familiales catholiques

    Laure Daussy · ·
  • Revue de presse du 23 au 30 juin

    PRESIDENTIELLE

    Libé - Robert Guédiguian aux dirigeants de gauche : «Ne bouffonnez pas !»

    Le cinéaste s’adresse aux responsables des partis de gauche qui tentent de se réunir pour 2022. L’heure est trop grave pour se croire plus fort que ce que l’on est et penser au coup d’après.

    Vous, qui étiez réunis le samedi 17 avril 2021, si vous ne bâtissez pas l’union, pas une union de la moitié ni une union des trois quarts, mais une union de la totalité des participants, vous perdrez cette élection. Nous le savons tous.

    Ne bouffonnez pas, comme on dit à Marseille. Cette recommandation familière s’adresse aux dirigeants présents à cette réunion mais aussi à tous les militants des partis représentés et même à leurs sympathisants.

    Fondation Jean Jaurès - La situation politique à un an de la présidentielle Gilles Finchelstein

    Quelle est la situation politique à un an de l’élection présidentielle ? En partenariat avec Ipsos, le Cevipof et Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès publie la première vague d’un panel électoral de 10 000 personnes qui seront suivies tout au long de la campagne présidentielle. Pour cette première vague, Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, fait le point sur Xavier Bertrand.

    I - Les enseignements électoraux de l’enquête

    La crédibilité des potentiels candidats 

    - 16 % des Français considèrent que Jean-Luc Mélenchon ferait mieux qu’Emmanuel Macron, 55 % moins bien, 29 % ni mieux ni moins bien ; 
    - 14 % des Français considèrent que Yannick Jadot ferait mieux qu’Emmanuel Macron, 43 % moins bien, 43 % ni mieux ni moins bien ; 
    - 14 % des Français considèrent qu’Anne Hidalgo ferait mieux qu’Emmanuel Macron, 45 % moins bien, 4 % ni mieux ni moins bien ; 
    - 21 % des Français considèrent de Xavier Betrand ferait mieux qu’Emmanuel Macron, 22 % moins bien, 57 % ni mieux ni moins bien ; 
    - 17 % des Français considèrent que Valérie Pecresse ferait mieux qu’Emmanuel Macron, 29 % moins bien, 54 % ni mieux ni moins bien ; 
    - 10 % des Français considèrent que Bruno Retailleau ferait mieux qu’Emmanuel Macron, 39 % moins bien, 51 % ni mieux ni moins bien ;
    - 28 % des Français considèrent que Marine Le Pen ferait mieux qu’Emmanuel Macron, 47 % moins bien, 25 % ni mieux ni moins bien.

     
    À un an de l’élection présidentielle, les messages d’alerte se multiplient quant à l’érosion du front républicain et face au risque de voir Marine Le Pen remporter le second tour. Pour l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès, Antoine Bristielle, Tristan Guerra et Max-Valentin Robert évaluent à l’aide de plusieurs indicateurs la tentation des Français pour le Rassemblement national. 

    Le 17 mars dernier, un sondage Ifop pour l’hebdomadaire Marianne a fait l’effet d’une bombe. Alors que le scénario d’un nouveau duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron au second tour semble à l’heure actuelle l’hypothèse la plus probable, le premier ne l’emporterait que d’une très courte tête (53 %) quand, quatre ans plus tôt, les deux tiers des électeurs s’étaient exprimés en sa faveur. 

    Le Figaro - Présidentielle : Jadot demande à EELV un «élargissement» au-delà des «seules forces du pôle écologiste»

    INFO LE FIGARO - Dans une lettre adressée aux membres du conseil fédéral, l'eurodéputé estime qu'il y a «urgence à créer des conditions politiques propices» pour une victoire verte en 2022.

    Les proches de Yannick Jadot avaient le sourire ce week-end. Pour la première fois, l'écologiste a été jaugé en tête des personnalités de gauche pour la présidentielle de 2022, selon un sondage Sopra Steria-Ipsos pour Le Monde . L'eurodéputé a été crédité à 10% des intentions de vote, devant Anne Hidalgo (9%) et Jean-Luc Mélenchon (8%). Convaincu que l'heure est venue d'accélérer, Yannick Jadot a adressé ce mardi une lettre aux membres du conseil fédéral du parti.

    Dans une lettre au conseil fédéral, l’eurodéputé EE-LV Yannick Jadot, qui se rêve en candidat de toute la gauche à la présidentielle, insiste sur l’urgence de «créer des conditions politiques propices» à une union dès le premier tour, mettant en garde contre le risque «d’avoir raison au milieu d’un champ de ruines».
     
    Prôner l’élargissement tout en ne négligeant pas la base. Voilà le numéro d’équilibriste auquel est contraint de se prêter l’écologiste Yannick Jadot à l’approche de l’élection présidentielle de 2022. Fervent défenseur d’une candidature unique à gauche dès le premier tour, l’eurodéputé Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) multiplie depuis plusieurs semaines paroles et actes pour parvenir à ce grand rassemblement avec les autres partis de gauche. Tout en gardant à l’esprit qu’il n’aura d’autre choix que de passer par la case primaire prévue par son parti en septembre prochain. Calendrier dont il n’était pas partisan.
     

    BAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La présidente du Rassemblement national capte la colère d’une partie des Français et s’installe en première opposante à Emmanuel Macron.

    La progression est suffisamment forte pour provoquer un bouleversement. Marine Le Pen gagne 8 points en un mois, s’installant à la deuxième place du baromètre, juste derrière Édouard Philippe, mais devant Nicolas Hulot.

    REGIONALES
     

    A l'occasion de la campagne pour les régionales en France, OpinionWay, en collaboration avec « Les Echos » et Radio classique, a lancé en janvier 2021 RégioTrack, un baromètre mensuel pour suivre l'évolution des rapports de force électoraux jusqu'au scrutin. Neuf vagues sont prévues d'ici à juin 2021.

    Lors de chaque vague, un échantillon national d'environ 5.000 personnes, représentatif de la population française, est interrogé et permet d'évaluer le rapport de force national pour ce dernier scrutin avant la présidentielle de 2022. RégioTrack propose aussi des indicateurs récurrents (intérêt des électeurs pour la campagne, enjeux de l'élection, impact de la crise sanitaire du Covid-19…) et des questions d'actualité. Enfin il permet de comprendre les tendances du scrutin dans chacune des 12 régions métropolitaines, et ce, grâce à une modélisation statistique.

    EMPLOIS VERTS

    Public Sénat - Contre le chômage de masse, des emplois verts « garantis » ?

    Deux clubs de réflexion proposent un dispositif d’emploi vert, financés par l’Etat, sur le même modèle que les territoires « zéro chômeur de longue durée ». Des parlementaires s’intéressent à la question.

    C’est la nouvelle idée qui émerge dans le débat public pour lutter contre le chômage de masse : des emplois dans le secteur de l’écologie. Ils seraient financés par l’Etat, qui aurait de toute manière des dépenses de solidarité à assurer en temps normal pour ces demandeurs d’emploi. Fin 2020, le pays comptait 3,8 millions de personnes sans activité (totale ou partielle). La campagne, « un emploi vert pour tous », est portée par deux cercles de réflexion, Hémisphère gauche et l’Institut Rousseau, et se donne pour objectif de créer un million d’emplois dès 2022 « uniquement dans la reconstruction écologique », si l’idée était mise en place.

    HIDALGO

    France Info - Vaccination contre le Covid-19, taxe sur les terrasses, élection présidentielle... Le "8h30 franceinfo" d'Anne Hidalgo

    La maire socialiste de Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", mercredi 28 avril.

    Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", mercredi 28 avril. Vaccination contre le Covid-19, taxe sur les terrasses, élection présidentielle 2022... Elle répond aux questions de Marc Fauvelle et Jean-Jérôme Bertolus.

    Le Figaro - Climat: Hidalgo loue la relance économique pour «changer notre modèle»

    La maire de Paris Anne Hidalgo a loué jeudi la relance économique telle que celle impulsée par les Etats-Unis, une opportunité de «changer notre modèle pour qu'il soit soutenable», a-t-elle dit lors du sommet virtuel sur le climat organisé par la Maison-Blanche.

    «Les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, montrent aujourd'hui le chemin», a affirmé l'élue socialiste, seule participante française avec Emmanuel Macron. «Avec leurs deux plans de relance, ils donnent à l'économie américaine, aux États de l'Union, et aux villes auxquelles ils consacrent 365 milliards de dollars, les moyens de se relever et de se projeter». «Ce que les États-Unis font ne peut être qu'une source d'inspiration pour l'Union européenne», a ajouté Anne Hidalgo, possible candidate à l'élection présidentielle de 2022.

    PS

    France Info - Tribune des militaires dans "Valeurs Actuelles" : le bureau national du Parti socialiste appelle la ministre des Armées à "prendre des sanctions exemplaires"

    Le Parti socialiste dénonce notamment "les propos séditieux" tenus dans cette tribune signée par vingt généraux retraités de l'armée.

    LA DETTE

    Institut Rousseau - Comment financer la dette COVID ? Tentative de trouver une « bonne » réponse à une « mauvaise » question du point de vue de la théorie monétaire moderne (TMM)

    LVSL - Écologie et économie : l’impossible conciliation ?

    La pandémie de la COVID a engendré une profonde crise économique dont les effets commencent seulement à se faire sentir. Ils viennent s’ajouter à ceux, de plus en plus flagrants, de la crise climatique. Si bien que c’est une évidence pour tous : concilier écologie et économie est un impératif absolu ; les opposer serait devenu totalement incongru. Pourtant, derrière l’unanimisme de façade de ce nouveau mantra se cachent des divergences d’approches dont il serait temps de prendre conscience. Cela permettrait de comprendre pourquoi l’État français ne pouvait qu’être condamné dans l’Affaire du siècle ou pourquoi le gouvernement, dans son projet de loi, a tant vidé de leur substance les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat. En clair, pourquoi une certaine forme d’économie et l’écologie sont irréconciliables.

    LAICITE

    L'Obs - « La laïcité n’est pas une identité, et n’a pas la fonction d’exclure », par Olivier Abel

    TRIBUNE. Pour le philosophe, spécialiste de Paul Ricœur, il faut « à la fois faire place à la diversité des mémoires, même minoritaires, tout en s’assurant que la majorité se reconnaisse dans un récit commun ».

    Marianne - "Les Français s'en fichent" : l'Élysée dément les propos attribués à Emmanuel Macron visant Marlène Schiappa

    Un article de BFMTV rapportait des propos virulents d'Emmanuel Macron contre les états généraux de la laïcité organisés par Marlène Schiappa, visant notamment l'essayiste Caroline Fourest qui y participe. L'Élysée dément auprès de "Marianne". Un incident symptomatique d'une bataille active en coulisses entre défenseurs de différents courants de la laïcité au sein de la majorité.

    La colère de Jupiter ? À en croire BFMTV, Emmanuel Macron serait descendu de l’Olympe ce mercredi pour bousculer l’une de ses lieutenants. Selon les tauliers de l’info en continu, le président s’en serait pris à Marlène Schiappa en plein conseil des ministres. La raison de sa foudre ? Les états généraux de la laïcité dont il n’aurait pas apprécié le lancement mardi dernier : « Les Français s'en fichent et moi aussi. » aurait-il lancé selon un article de la chaîne au micro bleu publié ce 22 avril. Accompagné d’un sec : « On n'a pas besoin de colloque, de forum ou de je ne sais quoi. Si c'est pour regarder le film de Caroline Fourest sur Tariq Ramadan, on l'a déjà vu, on a bien compris. »

    LES JEUNES

    Terra Nova - Agir pour la réussite des jeunes en difficulté, dans leurs territoires

    Les difficultés vécues par les jeunes en formation durant le confinement ont accru les risques de décrochage. Perte de contact en raison du distanciel, mauvaises connexions et manque de familiarité avec les outils numériques, limitation des perspectives de stage et de places en alternance, découragement… La pandémie est ainsi venue renforcer des difficultés déjà sensibles : 13,5 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation en 2021. Trouver des stratégies pour les remettre sur une voie de formation est un des défis essentiels de la sortie de crise. Or, des solutions nouvelles sont en train d’émerger comme le présentent dans cette note pour Terra Nova, Olivier Faron, administrateur général du Conservatoire national des Arts et Métiers et Marc-François Mignot Mahon, Président de Galileo Global Education.

    Observatoire des inégalités - De moins en moins de jeunes sans diplôme

    Données 16 avril 2021

    9 % des 18-24 ans quittent l’école sans aucun diplôme ou avec le brevet seulement. Ils étaient 41 % en 1978. La part des peu diplômés a été divisée par quatre en 40 ans.

    En 1978, 41 % des jeunes de 18 à 24 ans avaient quitté le système scolaire avec au mieux le brevet de fin de troisième et ne suivaient aucune formation selon le ministère de l’Éducation (ils sont qualifiés de « sortants précoces »). En quarante ans, cette proportion a été divisée par cinq et s’établit à 8,2 % en 2019 selon l’Insee [1]. L’évolution est considérable, même s’il reste encore une petite centaine de milliers de jeunes qui quittent le système scolaire chaque année avec un bagage faible. Parmi ces sortants précoces, une partie a continué au lycée sans toutefois obtenir le bac. La description souvent faite d’un système scolaire produisant en masse de l’échec est trompeuse : la proportion d’illettrés parmi les jeunes est inférieure à 5 % [2].

    MAL LOGEMENT

    Observatoire des inégalités - Quatre millions de mal-logés : de quoi parle-t-on ?

    Données 22 avril 2021

    Quatre millions de personnes sont considérées comme mal logées par la Fondation Abbé Pierre. 835 000 n’ont pas de domicile personnel, 91 000 vivent dans une habitation de fortune toute l’année. Article extrait du Centre d’observation de la société.

    Quatre millions de personnes sont mal logées en France, selon le rapport 2021 de la Fondation Abbé Pierre [1]. Du sans domicile fixe au jeune contraint de revenir chez ses parents, en passant par le couple qui vit avec son enfant dans un studio, ce chiffre rassemble des populations logées de manières très différentes. Pour essayer de mieux comprendre cette réalité, nous avons détaillé trois grandes formes de mal-logement : l’habitat inconfortable, le manque d’espace et l’absence de logement à soi.

    BOOMERS

    Une campagne de communication publiée samedi sur la page Facebook du tête de liste d’Europe Ecologie-les Verts en Ile-de-France a offert une nouvelle occasion à la majorité de canarder les écologistes.
    .... Au Parti socialiste, l’un des soutiens d’Audrey Pulvar dans la campagne des régionales en Ile-de-France, Jérôme Guedj, a lui aussi parlé de «discrimination», en rappelant à Julien Bayou que les «boomers» représentent plus de 2 millions de personnes en Ile-de-France, et donc autant d’électeurs à rallier ou à s’aliéner. 

    AURA

    Tribune de Lyon - Régionales. Les socialistes cherchent Laurent Wauquiez dans un château

    Une subvention accordé à une famille milliardaire

    Cette semaine, ce sont les élus socialistes sortants qui contre-attaquent, s’insurgeant dans un communiqué contre une subvention de 41 616 euros accordée par le conseil régional « pour des travaux dans un château à Neuvy dans l’Allier appartenant aux Hériard-Dubreuil, une famille dont la fortune est estimée (excusez du peu) à 3,65 milliards d’euros. En cette période de crise sanitaire et économique, comment le Président de Région peut-il justifier une telle dépense d’argent public pour conforter le patrimoine d’une famille qui n’est vraisemblablement pas dans le besoin ?  », questionnent les conseillers régionaux.

    L'Obs - Régionales: les communistes de l'Allier font dissidence et rejoignent Vallaud-Belkacem

    Lyon (AFP) - Les communistes de l'Allier ont confirmé samedi leur dissidence et leur ralliement à la liste "L'Alternative" menée par l'ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem pour les élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.

    "Dans l'Allier, on sait que la gauche ne gagne que lorsqu'elle est rassemblée", a indiqué le secrétaire fédéral départemental du PCF Yannick Monnet, en s'affichant aux côtés de la candidate lors d'une conférence de presse à Lyon.

    GRANOVETTER

    La Vie des idées - L’économie par les liens sociaux

    À propos de : Mark Granovetter, Société et économie, Seuil

    Avec un ouvrage de synthèse, Mark Granovetter, chef de file de la nouvelle sociologie économique, offre un cadre d’analyse global des phénomènes économiques à partir de leur encastrement dans la structure des relations sociales.

    Certaines modélisations théoriques font du monde social un objet à purifier de sa complexité, pour faire voir une vérité univoque qu’il dissimulerait. Face à cette forme de compréhension tendant à la simplification, voire au réductionnisme, l’ouvrage Société et économie de Mark Granovetter entend proposer un appareillage théorique pluridisciplinaire, à même d’analyser les actions et institutions dites « économiques » dans ce qu’elles ont d’équivoque, de multidimensionnel et, finalement, de profondément humain. Pour ce faire, c’est le réseau social qui est principalement mobilisé, en tant qu’outil théorique et phénomène social à l’intersection de l’individu et de la société.

    NON-MIXITE

    Charlie Hebdo - Rachel Khan : « Pour moi qui suis métisse, ça veut dire quoi, la non-mixité ? »

    Sa mère est juive polonaise, son père, sénégalais et gambien de confession musulmane. Pour Rachel Khan, cela va de soi de refuser toute assignation identitaire. Son parcours même est multiple : ancienne athlète de haut niveau, puis juriste, conseillère culture de Jean-Paul Huchon au conseil régional d’Île-de-France. Enfin, actrice, écrivaine. Dans son nouvel essai, Racée (Éditions de l’Observatoire), elle fustige des idéologies « victimaires » et propose un plaidoyer en faveur de l’universalisme.

    LES TRENTES GLORIEUSES

  • Revue de presse du 16 au 22 avril

    MILITANT

    La Vie des Idées - Les pathologies du militantisme

    La violence provoquée par la quête de la pureté de l’engagement au sein des groupes militants n’est pas nouvelle. Les années post-68 en témoignent : harcèlement moral, phallocratisme, homophobie, police des mœurs y faisaient des ravages.

    Depuis quelques mois, des voix s’élèvent pour témoigner de la violence des relations interpersonnelles ou intergroupes au sein du milieu militant de gauche, notamment féministe. Certaines accusent l’effet amplificateur et délétère des réseaux sociaux qui, de par leur nature même, généreraient une montée de l’intolérance et en quelque sorte de la chasse en meute, quand d’autres y voient surtout une pente mortifère de « dérive identitaire » venue d’outre-Atlantique conduisant à des comportements sectaires et une fragmentation des causes dans des niches toujours plus restreintes et hostiles les unes aux autres.

    LA DETTE

    LVSL - Stephanie Kelton : « Pour garantir le plein emploi, sortir du mythe du déficit »

    Certains la surnomment « la femme qui valait des trillions ». Professeur d’économie à l’université Stony Brook de New York et cheffe de file de la MMT (la Théorie moderne de la monnaie), Stephanie Kelton a conseillé les sénateurs démocrates du Comité au budget fédéral pendant cinq ans, avant de rejoindre l’équipe mise sur pied par Joe Biden pour concilier son programme avec celui de Bernie Sanders. Depuis, elle conseille Chuck Schumer, le chef de la majorité au Sénat, et de nombreux parlementaires démocrates. À en croire les courriels qu’elle reçoit de leur part, sa contribution fut essentielle au changement de mentalité qui semble s’être produit à Washington à l’égard des déficits publics et de l’usage de l’outil monétaire pour financer des plans massifs de soutiens à l’économie.

    REGIONALES

    France Inter - Vallaud-Belkacem favorable à une primaire de toute la gauche

    "L’idéal serait de construire une primaire commune" à toutes les forces de gauche, estime l'ancienne ministre de François Hollande.

    À un an de l’élection présidentielle, l’état de forme de la gauche pousse ses différents dirigeants à se parler. Pour les Socialistes, Insoumis ou Écolos, pas une intervention média ne se fait sans l’évocation d’un éventuel rassemblement des forces en vue de 2022. 

    Ce mardi 20 avril, c’est l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem qui a donné sa recette sur France Inter. Pour elle, la gauche, qui “ne se reconnaît plus de leaders incontestés”, doit être “capable de s’unir” pour incarner “l’alternative que les Français attendent.” Et dans cette optique, la candidate PS aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes prône une large primaire.

    PRESIDENTIELLE

    France Info - Présidentielle 2022 : entre socialistes, "insoumis" et écolos, la fin du tout à l’ego à gauche ?

    Les responsables des différents partis de gauche se réunissent ce samedi matin pour tenter d'enclencher une dynamique de rassemblement. Mais les obstacles s'annoncent nombreux.

    "Il serait criminel pour la gauche de ne pas se rassembler." Quand il s'exprime sur franceinfo au sujet de l'élection présidentielle de 2022, Benoît Hamon verse dans la métaphore judiciaire. L'ancien candidat PS à l'Elysée exagère sans doute, mais en ces temps d'émiettement, aucun mot n'est trop fort pour évoquer l'enjeu qui attend la gauche d'ici un an. Depuis plusieurs jours, les déclarations fleurissent pour appeler au rapprochement des différentes sensibilités de gauche. Une date de réunion a même été fixée, samedi 17 avril à 10 heures, après l'appel au rassemblement lancé fin mars par l'écologiste Yannick Jadot sur France Inter : "Notre responsabilité historique, c'est de dépasser nos différences."

    Europe 1 - "Il est temps pour la gauche de réveiller sa propre force", selon Olivier Faure

    Alors que différents partis de gauche se réunissent ce samedi matin pour parler de l'élection présidentielle de 2022, Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, réclame sur Europe 1 un "réveil" de la gauche pour redonner "de l'espoir" aux Français. Il souhaite que la gauche se mette d'accord sur "le meilleur" candidat commun et suggère pour cela Anne Hidalgo.

    Anne Hidalgo, Idées en Commun — 17 avril 2021 : Gauche : posons des actes concrets !

    Déclaration d'Anne Hidalgo à l'issue de la rencontre du 17 avril à la Villette

    La crise sanitaire, économique, sociale, environnementale et démocratique que traverse notre pays et dans laquelle il risque désormais de s’enliser durablement nous impose une exigence : celle de de nous hisser collectivement à la hauteur de la gravité historique du moment, pour réparer ce qui a été abimé et proposer un nouvel espoir à chacune et à chacun.

    Aujourd’hui, des représentantes et des représentants des partis politiques de gauche ainsi que des personnalités ont fait le choix de se rassembler pour affirmer leur refus des inégalités toujours plus criantes qui frappent les catégories populaires et les classes moyennes, pour trouver des réponses à la hauteur du péril environnemental qui s’annonce dans une démocratie malmenée, pour exprimer clairement leur volonté de travailler ensemble.

    Nous entamons ainsi, et c’est une bonne chose, une démarche de rassemblement pour répondre aux souffrances croissantes des Françaises et des Français dans un pays fracturé. 

    Huffpost - Sur France 2, Le Maire inflige à Jadot une leçon de débat politique

    Dans “Vous avez la parole”, Yannick Jadot a eu du mal à tenir la distance face au ministre de l'Économie, plus politique que jamais, qui jouait lui aussi une promotion interne.

    Tout avait pourtant si bien commencé. Un peu stressé, Yannick Jadot s’est présenté sur le plateau de France 2 ce jeudi 15 avril pour son premier grand oral dans l’émission politique phare de la chaîne “Vous avez la parole”. Blazer bleu marine et jean, le candidat putatif à la présidentielle avait bien rodé ses arguments. Et ses slogans. L’eurodéputé écologiste veut “vivre mieux au quotidien” et souhaite “un avenir bienveillant pour nous et nos enfants”. Il esquive avec habileté la question de sa candidature en se présentant comme “un vecteur de l’écologie” souhaitant “le rassemblement avant tout” de sa famille politique.

    COVID

    Libé - TRIBUNE Face au Covid, protégeons les salariés par Antony Smith, Responsable syndical au Ministère du travail

    Il y a un an, l’inspecteur du travail Antony Smith était sanctionné pour avoir demandé des masques pour des salariés. Il réclame aujourd’hui d’instaurer un «arrêt Covid», la suspension immédiate des entreprises qui ne protègent pas leurs salariés.

    Il y a un an, au cœur de la première vague de la Covid, j’étais suspendu de mes fonctions d’Inspecteur du travail, puis sanctionné d’une mutation d’office pour avoir demandé des mesures de protection de la santé – dont la mise à disposition de masques – des salariés d’une association d’aide à domicile. La campagne de soutien massive qui a suivi a permis d’alléger la sanction découlant d’une procédure, selon les termes prêtés à la ministre Elisabeth Borne, «ni faite, ni à faire».

    Gilles Raveaud - Santé au travail, santé de la démocratie

    Aujourd'hui, trop de gens sont malades de leur travail, et notre démocratie est de plus en plus malade du travail. Une situation aggravée par les nouvelles technologies, qui accroissent le contrôle des entreprises sur de nombreux salariés.

    Le travail, c’est souvent la maladie

    Ainsi que l’on montré de nombreuses enquêtes, les personnes se portent bien quand elles ont plus de contrôle sur leur travail, quand elles ne sont pas soumises à la pression permanente des clients ou de la hiérarchie, qu’elles peuvent définir elles-mêmes les meilleurs moyens d’atteindre leurs objectifs, etc. A l’inverse, le fait de s’estimer insuffisamment récompensé pour ses efforts est un facteur de risque sanitaire non négligeable.

    INDUSTRIE

    Hémisphère Gauche - Entretien avec Anaïs Voy-Gillis, co-auteure de l’ouvrage "Vers la renaissance industrielle" (2020)

    Anaïs Voy-Gillis, docteure en géographie et chercheuse associée au CERSAT (Université de Haute-Alsace), a co-écrit aux côtés d’Olivier Lluansi Vers la renaissance industrielle, ouvrage publié aux éditions Marie B en pleine crise économique liée à la pandémie de Covid-19. Ce livre dresse un historique des évolutions de l’industrie française et décrit précisément les forces expliquant son déclin. Forts de ce constat, les auteurs tracent de manière lucide plusieurs perspectives pour engager le renouveau de l’industrie française. 

    En lien avec cet ouvrage, Anaïs Voy-Gillis a accepté de revenir sur tous ces sujets pour Hémisphère gauche. Ce fût l’occasion pour nous de lui poser toutes les questions susceptibles de cliver (très schématiquement : robots contre travailleurs, relocalisation contre mondialisation, politique de l’offre contre la demande), de se confronter aux grands enjeux qui entourent l’industrie (transition écologique, souveraineté) et d’en apprendre davantage sur les caractéristiques de l’industrie 4.0.

    DIALOGUE SOCIAL

    Fondation Jean Jaurès - Les conditions pour réussir la sortie de crise - La lettre de l’Observatoire du dialogue social

    L’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès publie sa dernière lettre d’actualité. Dialogue social européen, transitions collectives, étude sur le e-dialogue social, négociation et plan de sauvegarde de l’emploi, suppressions d’emplois chez SFR, dialogue social interprofessionnel : elle aborde tous les sujets qui feront l’actualité du dialogue social et du travail syndical au printemps 2021.

    Dans ce moment si difficile sur le plan économique, sanitaire et social, la nécessité d’un agenda social partagé s’impose.

    La conférence de dialogue social du 15 mars dernier est riche d’enseignements : emplois, primes, conditions de travail... tous ces sujets ont été abordés. Les aides à l’embauche des jeunes ont été prolongées ; l’aide exceptionnelle au recrutement en alternance est aussi reconduite. Ces deux mesures contribuent, dans cette situation difficile, à aider une partie des jeunes à trouver un emploi.

    LAICITE

    La Croix - Des associations et syndicats boycottent les états généraux de la laïcité

    28 organisations syndicales et associatives refusent de participer aux états généraux de la laïcité lancés par la ministre Marlène Schiappa.

    Après le refus de la CFDT de prendre part au lancement des états généraux de la laïcité, ce sont de nombreuses organisations syndicales et laïques qui ont adressé, mercredi 21 avril, une fin de non-recevoir à Marlène Schiappa.

    France Info - Etats généraux de la laïcité : "Il reste une immense pédagogie à faire", estime l'essayiste Caroline Fourest

    L'essayiste et éditorialiste Caroline Fourest, qui participera aux Etats généraux de la laïcité annoncés par la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa juge qu'il y a "encore beaucoup de malentendus empoisonnés qui font des dégâts terribles parmi les jeunes".

    "Il reste une immense pédagogie à faire", a estimé dimanche 18 avril sur franceinfo l'essayiste et éditorialiste Caroline Fourest, alors que la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé la tenue d'"Etats généraux de la laïcité" qui donneront notamment lieu à une "grande consultation" auprès des jeunes. Caroline Fourest, qui participera à ces Etats généraux juge qu'il y a "encore beaucoup de malentendus empoisonnés qui font des dégâts terribles parmi les jeunes". 

    Charlie Hebdo - Les faux-culs de la laïcité

    C’est un vibrant plaidoyer pour la laïcité. Ou plutôt pour l’Observatoire de la laïcité et son ex-président, le bedeau Jean-Louis Bianco. Une tribune furieusement citoyenne, publiée le 7 avril dans Le Monde, dénonçant une « dangereuse récupération idéologique ». Selon ses signataires, 119 éminents universitaires, une grave menace pèse sur la laïcité. Les pressions religieuses ? Non. La menace terroriste ? Pas davantage. Les obsessions identitaires ? Encore moins. Non, ce qui met en péril la laïcité, c’est la décision de dissoudre cet observatoire qui mettait un point d’honneur à ne rien voir, pour le remplacer par une structure gouvernementale ­dédiée. Ce serait une grave dérive politicienne qui voudrait faire de la laïcité « un outil répressif, de contrôle et d’interdiction, en contradiction totale avec son projet initial et avec la loi de 1905 ». Avec le danger de « restrictions de l’expression des convictions dans l’espace public [qui] provoqueraient, par ricochet, la réduction progressive d’autres droits et libertés »

    ISLAMISME

    Observalgerie - « L’école est le plus grand parti islamiste » en Algérie

    Pour l’écrivain et romancier Amine Zaoui, « l’école est le plus grand parti islamiste » en Algérie. Selon lui, l’institution éducative «est un parti islamiste toléré et légalisé avant même l’approbation du multipartisme en 1989».

    Dans une chronique parue, lundi 12 avril sur les colonnes du quotidien Liberté, l’auteur de nombreux romans et essais, en arabe et en français, n’a pas mis de gants pour fustiger le système éducatif et, par ricochet, le régime politique algérien, qu’il accuse d’avoir entretenu l’islamisme depuis l’indépendance à ce jour, à travers « L’école, cela perdure depuis la première décennie de l’indépendance, est l’organisation islamiste la plus structurée en Algérie. La plus forte. La plus aisée. Parfaitement hiérarchisée. Tous les moyens de l’État, humains et matériels, sont à sa disposition », écrit l’auteur du « Sommeil de mimosa ».