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Revue de presse - Page 6

  • La revue de presse du 19 au 25 novembre

    PENG SHUAI

    Le Monde, éditorial - JO de Pékin : l’inévitable question des droits de l’homme

    La mobilisation autour de la disparition de la joueuse de tennis, Peng Shuai, qui a accusé de viol un haut dignitaire chinois, grandit. Le régime ne peut pas revendiquer l’organisation de compétitions internationales tout en continuant à faire taire les athlètes qui le dérangent.

    En Chine, faire disparaître ceux qui ne sont pas dans la ligne du Parti communiste ou qui portent atteinte à ses intérêts est une pratique classique. Le fait que l’on soit sans nouvelles de la joueuse de tennis Peng Shuai, qui a accusé publiquement l’ancien vice-premier ministre Zhang Gaoli de l’avoir violée, montre une fois de plus que la Chine ne recule devant rien pour protéger ses dignitaires.

    Le Monde le 21 novembre - Le pouvoir chinois montre Peng Shuai lors d’un tournoi de tennis à Pékin, les doutes persistent

    La joueuse de tennis figure sur les photos officielles de l’événement, ainsi que sur deux vidéos publiées par un journaliste proche du pouvoir central chinois. Mais ces documents sont accueillis avec prudence par la communauté internationale.

    Tandis que la pression internationale s’accentue pour obtenir des informations sur son état de santé, la star chinoise du tennis Peng Shuai est apparue sur des images diffusées dimanche 21 novembre par la Chine, la montrant lors d’un tournoi de tennis pour adolescents à Pékin, le Fila Kids Junior Tennis Challenger. Mais elle ne s’exprime pas sur sa situation et la diffusion des images par des journalistes des médias d’Etat coutumiers des manipulations laisse craindre qu’il ne s’agisse d’une mise en scène contrainte.

    France Info -  Disparition de Peng Shuai : des photos et une vidéo de la joueuse font leur apparition sur internet

    Sur les réseaux sociaux, plusieurs clichés de la joueuse chinoise, ainsi qu'une vidéo, ont fait leur apparition sur la toile, samedi, sans que l'authenticité de ceux-ci n'ait pu être vérifiée.

    Des photos et une vidéo, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée de manière indépendante, montrant une Peng Shuai souriante, ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux, samedi 20 novembre, au moment où la pression internationale s'accroît sur la Chine pour obtenir des informations sur le sort de la joueuse chinoise.

    PRESIDENTIELLE

    20 minutes - Présidentielle 2022 : « Jean-Luc Mélenchon a une image qui s’est beaucoup détériorée depuis 2017 »

    INTERVIEW Paul Cébille, chargé d'étude à l'Ifop, bat en brèche les justifications de LFI sur les mauvais sondages de Jean-Luc Mélenchon

    8, 9, 10, parfois 11 %. En cette précampagne électorale, les sondages ne sont pas très bons pour  Jean-Luc Mélenchon. Le dernier lui octroyant 13 % d’intentions de vote remonte déjà à fin septembre, juste après son débat avec Eric Zemmour. Certes, ces enquêtes d’opinion le placent presque toujours en tête à gauche mais, le plus souvent, encore loin d’un hypothétique second tour. Au sein de  La France insoumise, on se console en regardant la campagne de 2017 : à pareille époque, Jean-Luc Mélenchon était loin des 19,58 % des voix recueillis au premier tour. La vague insoumise n’est venue que bien plus tard, à partir de février.

    Le Progrès - Anne Hidalgo : "Seule la social-démocratie peut rassembler la gauche"

    La candidate du PS à la présidentielle parcourt cette semaine l’est du pays, de Mulhouse à Avignon, sur le thème du travail. Dans un entretien, elle nous annonce une hausse du Smic de 15 % si elle est élue, et elle répond à ceux qui réclament une candidature unique à gauche.

    L'Obs - « Rejoignez-nous ! » : Jadot lance un appel aux socialistes et espère un « rassemblement » en janvier

    « C’est autour de notre projet, du projet écologiste, qu’une dynamique de rassemblement doit s’enclencher », avance le candidat EELV à la présidentielle.

    Yannick Jadot « espère » un « rassemblement » de la gauche en janvier derrière sa candidature. « Je dis aux socialistes comme à tous les progressistes : rejoignez-nous ! Construisons ensemble l’alternance à un quinquennat de renoncement écologique, de régression sociale et d’affaissement démocratique », lance le candidat écologiste à la présidentielle, dans une interview au « Journal du Dimanche ». « En janvier, j’espère que nous nous donnerons collectivement les moyens d’un rassemblement ».

    Le JDD - La campagne présidentielle d'Anne Hidalgo est plombée par son bilan à Paris

    La candidature à la présidentielle d'Anne Hidalgo pâtit des polémiques sur sa gestion de la capitale.

    À Paris, Anne Hidalgo vit depuis des mois sous le feu roulant des critiques. "Son bilan, c'est son boulet", veut croire Agnès Evren, présidente de la fédération LR de la capitale. La députée européenne et conseillère de Paris en dresse un tableau apocalyptique : "Comment peut-elle prétendre accéder à la fonction suprême, alors que notre ville est désormais mondialement connue pour son explosion de violence et la saleté de ses rues? Elle est devenue bruyante et embouteillée, s'est enlaidie, les commerces ferment, les habitants fuient, l'attractivité est en berne…"

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Quand doit-on parler d’inégalité ou de différence ?

    Questions clés 16 novembre 2021

    Pour pouvoir parler d’inégalités, il faut pouvoir classer ce dont on parle. Sinon, il s’agit d’une différence. La question est essentielle, mais la frontière n’est pas facile à situer.

    Pour que l’on puisse parler d’inégalité (voir notre définition), il faut pouvoir classer ce dont on parle. Il faut qu’il existe un haut et un bas, un plus et un moins. Bref, une hiérarchie admise par la société. Si on ne peut pas trier, alors il s’agit d’une différence, non d’une inégalité. Pouvoir classer ou non est donc essentiel, mais l’affaire n’est pas toujours simple.

    #NOUS TOUTES

    France Info - Violences sexistes et sexuelles : "Les politiques publiques mises en place sont seulement des stratégies de communication", estime le collectif #NousToutes

    Des marches contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes sont organisées samedi 20 novembre partout en France. Le collectif #NousToutes ainsi que de nombreuses associations appellent à la mobilisation. 

    "Les politiques publiques mises en place sont seulement des stratégies de communication", a estimé samedi 20 novembre sur franceinfo Marylie Breuil, membre du collectif #NousToutes, alors que des marches contre les violences sexistes et sexuelles sont organisées dans toute la France à l'appel d'une soixantaine de syndicats, de partis politiques et d'association dont le collectif #NousToutes.

    LA FRANCE SOUS NOS YEUX

    Telos - La France recomposée

    Voici un très bon livre, qui rencontre d’ailleurs le succès. Ses deux auteurs, le sondeur essayiste Jérôme Fourquet et l’analyste des nouveaux modes de vie Jean-Laurent Cassely, font voyager dans ce qu’ils baptisent « la France d’après »[1]. Il faut entendre par là la France d’après-Covid, qui est le pays d’aujourd’hui. Ce couple de complices intellectuels, voyageant à travers l'Hexagone un peu à la manière du classique « tour de France de deux enfants »[2],  allie art de l’observation et de la formulation, sachant produire des monographies intéressantes, des développements inédits et des remarques bien senties.

    LA DEMOCRATIE

    Telos - Un Parlement qui n’en est pas un, par Dominique Schnapper

    La réflexion sur des modalités nouvelles de la délibération en démocratie, maintenant riche de nombreuses publications, vient de faire l’objet d’une mise au point par Thierry Pech, ancien président du comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat[1] qui vient compléter et enrichir les analyses des travaux théoriques, publiés sans la direction de Loïc Blondiaux et de Bernard Manin, dont Telos a rendu compte sous le titre « Réflexions sur la démocratie représentative » (7 juin 2021)[2]. L’ouvrage de Thierry Pech bénéficie de son expérience : il a suivi pas à pas la constitution et du déroulement d’une « convention » délibérative.

    Basta - Vincent Tiberj ; « Nous organisons une élection archaïque là où nous devrions inventer des manières de faire démocratie

    Saturé de sondages aux fondements parfois douteux, le débat médiatique et politique se droitise à outrance. À six mois de l’élection présidentielle, ce constat ne reflète pas vraiment les évolutions de la société française. Entretien.»

    LA SECURITE ALIMENTAIRE

    Terra Nova - Vers une sécurité alimentaire durable : enjeux, initiatives et principes directeurs

    Dans son plus récent rapport « Revenus et patrimoine des ménages », l’INSEE estime qu’en 2018, environ 10 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire en France métropolitaine, auxquels il faut ajouter près d’1 million supplémentaire dans les DOM [1]. L’effet de la pandémie de Covid‑19 sur les niveaux de vie n’était pas encore quantifié à la date de sortie de ce rapport, mais les données disponibles indiquent que le nombre d’allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) a augmenté constamment depuis le début de la crise sanitaire pour atteindre 165 000 utilisateurs supplémentaires en septembre 2020, correspondant à une hausse de +8,7 % par rapport à septembre 2019. En accord avec cet ordre de grandeur, le 6 octobre 2020, Le Monde titrait « La crise sanitaire a fait basculer un million de Françaises et de Français dans la pauvreté »[2] . Une certaine décrue est amorcée en 2021, mais les incertitudes restent fortes sur l’évolution de la pandémie, et donc sur ses conséquences pour l’emploi[3].

    ELON MUSK

    Reporterre - Starlink, le plan géant d’Elon Musk pour occuper l’espace

    ENQUÊTE 1/3 - Le projet du milliardaire Elon Musk se concrétise. Son offre d’une connexion haut-débit à internet sur toute la planète via une constellation de satellites est déjà en fonctionnement aux États-Unis. Et ses antennes domestiques sont désormais disponibles en France en précommande.

    Cet article est le premier d’une enquête en trois volets consacrée au projet Starlink d’Elon Musk. Le second : « Avec Starlink, Elon Musk innove dans la pollution » et le troisième : « Starlink vise la conquête marchande de l’espace ».

    LYON

    Nouveau Lyon - La gouvernance de la Métropole en débat

    Publié le 23/11/2021

    Le laboratoire d’idées Nouvelles Rives, créé dans le sillage de la campagne électorale de David Kimelfeld en 2020, a tenu la semaine dernière son premier débat public. Le thème : comment sortir de l’opposition Métropole / communes ?

    Voilà une affiche de choix. Autour de la table-ronde (virtuelle), quatre élus métropolitains. Deux vice-présidents – l’écologiste Béatrice Vessiller et Renaud Payre (gauche unie) – et deux opposants – le président du groupe Synergies Marc Grivel et le maire LR de Rillieux Alexandre Vincendet. Sans oublier Stéphane Cadiou, maître de conférences en science politique et le président de Nouvelles Rives, Emmanuel Buisson-Fenet.

    Rue 89 - Téléphérique à Lyon : vue plongeante sur la controverse

    À la veille de la concertation officielle lancée par le Sytral, Rue89Lyon récapitule la genèse et les crispations actuelles, parfois très politiques, autour de ce projet de téléphérique dans l’ouest de Lyon.

    Cela fait presque un an que la controverse autour du projet de téléphérique à Lyon occupe régulièrement les unes lyonnaises, au point parfois d’accaparer l’espace médiatique. Pour faire le tri et comprendre toute l’histoire depuis le début, Rue89Lyon se propose de récapituler chronologiquement cette ambition téléphérique dans la métropole de Lyon

    Lyon Capitale - Villeurbanne souhaite une transition écologique ambitieuse : les grandes lignes pour le mandat

    D’ici 2026, la Ville de Villeurbanne souhaite mener sa transition écologique sur tous les fronts, afin de faire baisser les émissions de gaz à effet de 20 % sur la commune. Un projet ambitieux, qu’elle entend conduire en travaillant avec sa population et les différents acteurs de son territoire, pour permettre à la jeune génération de "mieux vivre" demain.

    Lyon La Duchère - Soutien scolaire

    Débuté en 2017, le soutien scolaire est une véritable plus-value au projet scolarité du club de Lyon – La Duchère.
    Destiné à l’ensemble des membres de notre section sportive, il permet un suivi et un accompagnement scolaire plus poussé.

    UN PARTENARIAT PRÉCURSEUR

    Il est issu d’un partenariat alors inédit en France à sa création entre l’INSPÉ Lyon (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation) et le club du Plateau. En effet, le soutien scolaire est assuré par des professeurs en formation au sein de l’Université Lyon 1 ce qui leur permet de se former à leur futur métier auprès d’un public peu nombreux. De leur côté, les membres de la section sportive bénéficient de deux soirées d’aide au devoir dispensées par des futurs professionnels. Un partenariat gagnant-gagnant repris aujourd’hui comme modèle par la Fédération Française de Football et de nombreux clubs.

    Lyon Capitale - Oullins : la ZAC de Saulaie, grand projet d'aménagement urbain au sud de la métropole, est enfin "sur les rails"
    Une réunion publique d'information sur le projet d'aménagement urbain du quartier de la Saulaie à Oullins s'est tenue jeudi 18 novembre en soirée. Environ 150 habitants étaient présents pour découvrir les avancées du projet et débattre de la direction donnée par la Métropole de Lyon et la mairie d'Oullins à cet aménagement urbain de 40 hectares.

  • La Revue de presse du 12 au 18 novembre

    VILLEURBANNE 2022

    We Culte - Villeurbanne « Capitale française de la culture » : 800 événements attendus !

    Villeurbanne a été choisie au printemps dernier pour être la première « Capitale française de la culture » 2022. Cette commune pouvait appuyer son dossier sur une longue histoire de soutien aux pratiques culturelles et sur plusieurs équipements qui, comme le TNP, ont un rayonnement bien au delà des frontières communales. Le Ministère de la Culture et la Caisse des Dépôts vont contribuer au budget de ce projet qui va donner lieu à plus de 800 événements, dont 30 festivals, 4 grandes expositions, 200 concerts, 22 parcours du patrimoine, 300 spectacles de toutes sortes. Mais il n’y aura pas de « paillettes » à Villeurbanne selon le maire, Cédric Van Styvendael, qui tient à échapper pour la circonstance, aussi bien à l’élitisme qu’à la démagogie. Stéphane Frioux, son adjoint à la culture, ajoute de son côté que l’accent sera mis sur la transmission et le « faire avec », le projet villeurbannais se proposant de mettre l’accent sur la participation de la jeunesse à cette année de la culture.

    Le Parisien - La revanche de Villeurbanne, capitale française et «populaire» de la Culture

    À bas bruit, la voisine de Lyon va devenir début janvier la première capitale française de la Culture. L’occasion de montrer sa différence et de mettre en avant la jeunesse de sa population.

    Avec ses 150 000 habitants, Villeurbanne est, on l’oublie parfois, la 19e plus grande ville française. Dans l’ombre de Lyon, la commune s’est toujours construite en affirmant sa différence : alternative et populaire. Une identité qu’elle célébrera en 2022 en devenant la première « capitale française de la culture ». Durant une année, événements publics et travail de fond avec les structures culturelles et scolaires du territoire s’entremêleront autour du thème « Place aux jeunes ». Pas étonnant quand la moitié des habitants y ont moins de 30 ans.

    COP 26

    Reporterre - COP26 : le gâchis et la déception d’un accord a minima

    L’accord adopté à l’issue de la COP26 de Glasgow est largement insuffisant pour limiter à 1,5 °C la hausse globale des températures. Les demandes de financement des pays pauvres qui en subiront le plus les effets ont été écartées tandis que les promesses de sortie des énergies fossiles ont été affaiblies.

    Glasgow (Écosse), reportage

    C’était le moment ou jamais pour éviter « un aller simple vers le désastre », selon les mots d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU. Mais, malgré les conséquences déjà exponentielles du changement climatique, les sécheresses, les famines, les crues torrentielles ou les méga-feux qui sévissent partout dans le monde, la COP26 a accouché d’un accord extrêmement décevant. Adopté ce samedi 13 novembre, dans la soirée, le texte oublie les pays les plus vulnérables et, s’il mentionne les énergies fossiles, la formulation a été édulcorée par rapport aux premières moutures. Et, surtout, les engagements des États ne permettent pas du tout de contenir le réchauffement global des températures à 1,5 °C.

    OFCE - COP 26 : les exigences de la transition juste, par Éloi Laurent

    Parmi les thèmes nouveaux qui résonnent dans les halls et les couloirs de la COP 26 cet automne figure celui de la « transition juste ». Ainsi, le 4 novembre dernier, plusieurs chefs d’État et de gouvernement (dont ceux de l’Italie et du Royaume-Uni co-organisateurs mais aussi de la France, de la Commission européenne et des États-Unis) ont co-signé une « Déclaration sur la transition internationale juste ». Mais de quoi parle-t-ton, au juste ?

    Un éclaircissement sur la définition mais aussi sur les conditions de mise en œuvre de la transition juste est proposé dans le dernier Cahier de prospective de l’IWEPS, à commencer par la généalogie de cette notion.

    PRESIDENTIELLE

    Hidalgo vante la social-démocratie, entourée des dirigeants espagnol et portugais

    La candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo a vanté la "méthode moderne" que représente à ses yeux la social-démocratie, vendredi lors d'une table ronde à Paris à laquelle participaient les Premiers ministres socialistes espagnol, Pedro Sanchez, et portugais, Antonio Costa.

    L'entourage de la candidate, en difficulté dans les sondages où elle est donnée entre 4 et 7% des intentions de voix, tente ces dernières semaines de mieux souligner la stature internationale qu'elle s'est forgée en tant que maire de Paris.

     
    Par la Communauté citoyenne de la grande conversation 2022 et BVA
    Ils croient encore à l’élection présidentielle, même s’ils doutent des changements qu’elle est capable d’entrainer. Ils veulent un débat de fond et des projets et fustigent le « grand bazar » actuel. Ils attendent du prochain président de la République qu’il fasse preuve d’écoute et de proximité. Ils fuient la conflictualité des réseaux sociaux et privilégient les discussions politiques en famille ou entre amis. Les membres de la communauté citoyenne réunie et animée par BVA pour Terra Nova présentent, dans l’ensemble, un visage sérieux et concentré qui contraste souvent avec le fracas du débat politique. Interrogés plus spécifiquement lors de ce premier échange sur le pouvoir d’achat, ils révèlent les sous-jacents profonds de cette thématique qui ne sont pas toujours intuitifs…
     

    Face à l’ascension dans les sondages d’un candidat aussi ouvertement misogyne qu’Éric Zemmour, la question se pose de savoir comment l’électorat féminin appréhende la candidature de l’auteur du Premier sexe (2006) et, plus largement, quel rôle vont jouer les enjeux relatifs aux droits des femmes et à la lutte contre le sexisme dans cette première campagne présidentielle de l’ère post-MeToo.

    Dans une pré-campagne souvent marquée par une concurrence entre hommes et femmes au sein de chaque camp (par exemple : Yannick Jadot versus Sandrine Rousseau pour la primaire EE-LV, Xavier Bertrand versus Valérie Pécresse pour la primaire LR, Éric Zemmour versus Marine Le Pen pour les nationalistes), on peut se demander si le genre des candidat·e·s joue encore un rôle dans un processus de décision électorale marqué cette année – il faut le rappeler – par des appels à « la virilité » (Jean-Marie Le Pen, le 30 juin 2021) ou des assertions selon lesquelles « les femmes n’incarnent pas le pouvoir » (Éric Zemmour sur BFM TV en mars 2013).

    DAVID DJAIZ

    LVSL - Bâtir les fondations d’un nouveau modèle français

    Comment appréhender les discours déclinistes qui gagnent l’univers médiatique ? Le pays est-il condamné à osciller entre le pessimisme réactionnaire des uns, selon qui tout ira nécessairement plus mal demain, et l’optimisme béat des autres ? À l’heure de la fin de l’histoire, de l’individualisme triomphant, de la mort des grands récits, c’est avant tout l’absence d’horizon commun qui a produit cette impasse. Si après-guerre la sécurité sociale et la reconstruction industrielle du pays ont fait office de modèle français, permettant aux citoyens de s’unir autour d’un idéal commun, rien n’est venu le remplacer lorsqu’il a progressivement été détricoté. C’est la thèse que défend David Djaïz dans son nouveau livre, Le nouveau modèle français (Allary Éditions), dont cet article est issu.

    LES SONDAGES

    Le Monde - « Facebook Files » : retrouvez l’audition de la lanceuse d’alerte Frances Augen à l’Assemblée nationale

    En déplacement en France, l’ancienne employée de Facebook a été reçue ce matin par les députés de la commission des affaires économiques et de la commission des lois.

    En déplacement en France, l’ancienne employée de Facebook a été reçue ce matin par les députés de la commission des affaires économiques et de la commission des lois.

    URBANISME

     
    L’extension rapide des surfaces urbanisées affecte la biodiversité, homogénéise les paysages et transforme les modes de vie en raréfiant les expériences sensibles des milieux naturels. Ce dossier explore les réponses que les concepteurs d’espaces urbains peuvent apporter aux urgences écologiques et politiques.
     
    À l’échelle mondiale et depuis trois décennies, les surfaces urbanisées gagnent en moyenne 110 km² par jour, soit environ la superficie de la ville de Paris. D’ici 2030, leur étendue aura triplé par rapport à 2000, pour atteindre l’équivalent de deux fois celle de la France métropolitaine (Seto et al. 2012). À l’échelle de la France justement, cette expansion urbaine est particulièrement visible, et pas seulement autour des plus grandes métropoles, puisque les surfaces urbaines occupent désormais 22 % du territoire et hébergent 77 % de la population (Clanché et Rascol 2011).
     
    LE CHILI

    LVSL - « Le Chili ne sera plus le même après la nouvelle Constitution »

    Figure montante dans cette étape historique que vit le Chili depuis deux ans, Elisa Loncón Antileo préside depuis le 4 juillet dernier la Convention constituante du pays. Universitaire, écrivaine et linguiste, elle est une militante de longue date pour les droits des peuples indigènes – appartenant elle-même au peuple Mapuche. Elle a inauguré sa présidence en demandant une minute de silence aux membres de l’Assemblée constituante pour rendre hommage aux personnes ayant perdu la vie lors des manifestations de la fin de l’année 2019. Cette Assemblée a pour mission de rédiger la nouvelle Constitution du pays andin, et enterrer définitivement celle héritée de la dictature de Pinochet. Son rôle sera donc déterminant pour l’avenir du pays, puisque la Constituante délimitera le cadre d’action du prochain président chilien. Entretien réalisé par Pierre Lebret et traduit par Seb Tellor, Nikola Delphino, Maïlys Baron et Corentin Dupuy.

    LYON

    Lyon Mag - Moins de voitures sur les quais du Rhône et dans le tunnel de la Croix-Rousse : le plan encore flou des écologistes à Lyon

    La semaine dernière débutait la concertation sur le projet de requalification de la rive droite du Rhône.

    Les habitants de l'agglomération sont invités à donner leur avis sur ce "projet du XXIe siècle" comme le surnomment ce mardi Bruno Bernard et Grégory Doucet dans une interview commune accordée au Progrès.

    Le président de la Métropole et le maire de Lyon tentent d'apporter quelques éléments de réponse sur leurs objectifs. Mais le tout est encore un peu flou, même si une chose est sûre : les écologistes agissent pour réduire le nombre de voitures en centre-ville. "Il restera des voitures, mais il y en aura moins", se félicite par avance Bruno Bernard.

  • La revue de presse du 5 au 11 novembre

    DERNIERE HEURE

    Carole Delga chez Bourdin le 16 novembre

    LA CULTURE

    Lyon Capitale - Plus de 800 évènements culturels : Villeurbanne, capitale française de la culture en 2022, voit les choses en grand

    Fin mars 2021, la ville de Villeurbanne a été désignée capitale française de la culture 2022 par le ministère de la culture.  Comment la culture va être mise au coeur de la vie des Villeurbannais pendant un an ? Plus de 800 évènements, dont 200 concerts et 300 spectacles, sont prévus. La culture partout et pour tous pendant un an. Décryptage.

    La ville de Villeurbanne a été désignée au printemps 2021 « capitale française de la culture » pour l’année 2022, un label décerné par le ministère de la culture pour la première fois. Angoulême, Brest, Laval, Le Mans, Metz, Saint-Paul de la Réunion, Sète et la communauté de communes du Val Briard étaient en concurrence avec Villeurbanne pour l'obtention du label. Mais le projet villeurbannais, articulé autour de la jeunesse, a séduit. Il a été retenu.

    LE CARBONE

    Alternatives Economiques - Emissions de carbone : de vertigineuses inégalités mondiales, Martin Anota

    Les inégalités économiques et le changement climatique sont, peut-être, les deux plus grands défis auxquels l'Humanité fait actuellement face et, insidieusement, ces deux problèmes tendent à s’exacerber mutuellement. D’un côté, le changement climatique va probablement creuser les inégalités économiques aussi bien entre les pays qu’en leur sein [Burke et Diffenbaugh, 2019]. De l’autre, les inégalités économiques compliquent la mise en œuvre de politiques d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

    Dans un nouveau document de travail du Laboratoire sur les inégalités mondiales, Lucas Chancel (2021) s'est penché sur la distribution mondiale des émetteurs de gaz à effet de serre entre 1990 et 2019. Son analyse montre que les inégalités mondiales d’émissions de carbone sont fortes et durables, malgré le fait que les pays émergents aient connu une forte croissance économique ces dernières décennies. Si un être humain émettait en moyenne 6,6 tonnes de CO2 en 2019, les émissions moyennes variaient grandement d’une région à l’autre à travers le monde : elles s’élevaient à 1,6 tonne en Afrique subsaharienne, soit déjà un niveau insoutenable pour espérer maintenir la hausse des températures en-deçà des 1,5 °C, contre 20,8 tonnes en Amérique du Nord, soit six fois plus que ce qui serait possible pour maintenir la hausse des températures à 2 °C (cf. graphique 1).

    IDDRI - Hausse des prix des énergies : comment sortir de la crise ?

    La hausse sans précédent des prix des énergies à l’échelle européenne et nationale a profondément bouleversé l’agenda politique. En s’ajoutant à la crise sanitaire, sociale et économique existante, cette nouvelle « crise » de l’énergie génère une pression inédite pour les décideurs politiques : comment agir dans l’urgence sans être dans la précipitation ? Comment garantir un bon ciblage des mesures sur les plus vulnérables ? Et surtout : au-delà des mesures palliatives, comment accélérer la transition bas-carbone pour mieux prévenir les crises à venir ? 

    Terra Nova - La maîtrise de la demande d’électricité : un objectif à expliciter dans le débat présidentiel

    Le débat présidentiel clarifiera-t-il les choix à faire dans les années qui viennent en matière d’énergie ? Nucléaire, énergies renouvelables : des clivages très marqués se dessinent mais la politisation des débats n’aide pas à apprécier les arguments dans un sens ou l’autre. Avant même de se décider pour une source d’énergie ou l’autre, il faut clarifier un point qui reste peu débattu : notre consommation d’énergie va-t-elle augmenter dans les 30 années à venir ? On sait que pour respecter les accords de Paris, il faut électrifier les usages, c’est-à-dire nous passer des hydrocarbures émetteurs de gaz à effet de serre. Mais quelle sera l’ampleur de cette électrification ? Nous ouvrons le débat avec cette contribution, qui sera discutée par plusieurs interventions aux regards complémentaires, sinon contradictoires.

    LA PRESIDENTIELLE

    France 2 - Les 4 Vérités de Boris Vallaud du 9 novembre

    Europe 1 - Présidentielle : "Nous irons jusqu'au bout" avec Anne Hidalgo, assure Olivier Faure

    Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a renouvelé son soutien à la candidate Anne Hidalgo, malgré ses faibles sondages dans la course à l'élection présidentielle. "Nous irons jusqu'au bout" avec la maire de Paris, a-t-il assuré dans la matinale d'Europe 1 lundi.

    France Info - Présidentielle : "Difficile pour François Hollande de ne pas soutenir Anne Hidalgo", analyse le politologue Rémi Lefebvre

    La candidate PS à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo, était en visite dans le fief de François Hollande à Tulle en Corrèze samedi 6 novembre. 

    "C'est difficile pour François Hollande de ne pas soutenir Anne Hidalgo", a déclaré sur franceinfo samedi 6 novembre, Rémi Lefebvre, politologue et professeur de sciences politiques à l'université de Lille, après que l'ancien président a accueilli la candidate socialiste dans son fief de Tulle en Corrèze, lui affichant publiquement son soutien alors que la maire de Paris connaît un début de campagne difficile.

    20 minutes - Présidentielle 2022 : Qui est dans « l’équipe de France des maires » d’Anne Hidalgo ?

    DREAM TEAM? Anne Hidalgo a été investie mi-octobre par le Parti socialiste pour être sa candidate à l’élection présidentielle 2022. Pour sa campagne, elle s’est entourée de nouveaux visages

    Anne Hidalgo sur le banc de l’équipe de France ? Que Didier Deschamps se rassure, la maire de Paris ne brigue pas sa place de sélectionneur des Bleus mais la présidence de la République (un poste tout aussi exposé). Non, la candidate investie par le PS dit être entourée de « l’équipe de France des maires » pour la mener à l’Elysée. Mais qui compose cette dream team socialiste ?

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les inégalités de niveau de vie se stabilisent

    Données 3 novembre 2021

    Les années 1980 ont marqué l’arrêt de la baisse des inégalités de revenus. Celles-ci ont remonté par la suite et semblent stabilisées depuis le milieu des années 2000. Notre synthèse sur l’évolution des inégalités de revenus.

    Les inégalités de niveau de vie jouent au yoyo en France : une année elles montent, une autre elles descendent. Si on prend un peu de recul, on observe plutôt une tendance à la stabilisation au cours des 15 dernières années. Cette tendance est malgré tout bien fragile. Observons ce qu’en disent les principaux indicateurs.

    Au vu du « rapport interdécile » (le niveau de vie minimum des 10 % les plus riches divisé par le niveau de vie maximum des 10 % les plus pauvres) [1], on a assisté à une baisse très nette des inégalités de revenus dans les années 1970. Ce mouvement s’interrompt à partir des années 1980. En 1970, les 10 % les plus riches avaient un niveau de vie minimum 4,6 fois plus élevé que le maximum des 10 % les plus pauvres. En 1984 le rapport est de 3,3. Depuis, il oscille. En 2019, ce rapport est de 3,4. Il serait stable en 2020 selon les estimations avancées de l’Insee.

    Observatoire des inégalités - La pauvreté a augmenté depuis quinze ans

    Données 3 novembre 2021

    La France compte cinq ou neuf millions de pauvres, selon la définition adoptée. Après avoir atteint un point bas au début des années 2000, le nombre de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté augmente lentement. L’impact de la pandémie reste difficile à estimer.

    La France compte 5,2 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et 9,2 millions si l’on utilise le seuil de 60 %, selon les données 2019 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté (la part de personnes pauvres dans la population) est de 8,2 % et dans le second, de 14,6 %.

    L'ENVIRONNEMENT

    À propos de : Claire Weill, Petite et grande histoire de l’environnement. Konrad von Moltke (1941-2005), éditions Museo

    L’imposante biographie que Claire Weil consacre à Konrad von Moltke est l’occasion de décrire les processus qui ont permis de mettre les enjeux environnementaux sur l’agenda politique des instances internationales et européennes.

    Normalienne et ingénieure des ponts, Claire Weill, après avoir créé une équipe de recherche à l’École des Ponts et chaussées et enseigné à l’université de Marne La Vallée, entend en 1999 s’orienter dans l’action en faveur d’une reconnaissance internationale des enjeux environnementaux. Elle rejoint ainsi l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) créé en 2002 à l’initiative de Laurence Tubiana. C’est là qu’elle rencontre Konrad Von Moltke avec qui elle aura de multiples occasions de collaborer. Elle était encore en relation avec lui au sujet du projet de règlement européen REACH (Enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques) lorsqu’il meurt en 2005. Elle s’est alors s’engagée dans une longue enquête pour illustrer le parcours de Konrad, associant à l’étude des archives, celle des textes qu’il a écrits et des entretiens avec ses collaborateurs. On a, avec l’imposante biographie qu’elle lui consacre, le résultat d’un travail méticuleux, agréablement écrit, et fort instructif. Relater l’histoire personnelle de Konrad von Moltke offre en effet à Claire Weill l’occasion de décrire les processus qui ont permis de mettre les enjeux environnementaux sur l’agenda politique des instances internationales et européennes.

     
    LES FONCTIONNAIRES

    Non Fiction - «Trop de fonctionnaires», une obsession ? Entretien avec Emilien Ruiz

    Dans cet entretien, Emilien Ruiz, historien et professeur assistant à Sciences Po, évoque ses recherches portant sur le poids de la fonction publique en France depuis la fin du XIXe siècle.

    Nonfiction : Votre ouvrage propose une mise en perspective historique d'une « obsession française » (selon vos termes), celle du trop grand nombre de fonctionnaires, thème classique des campagnes présidentielles mais qui fait assez rarement l'objet de mesures drastiques malgré des annonces parfois tonitruantes des candidats. En quoi cette rengaine du « trop de fonctionnaires » constitue-t-il une spécificité française ?

    LES SOCIALISMES

    Non Fiction - Deux siècles de socialismes dans le monde

    Les socialismes sont nés au XIXe siècle dans leur expression politique. Ce dictionnaire propose un bilan des deux siècles écoulés depuis sa naissance.

    Cette Histoire globale des socialismes est, comme son titre l'indique, un travail d'ampleur qui rassemble près de cinquante collaborateurs et propose un bilan de deux cents ans d’histoire du socialisme. Elle s’inscrit dans la continuité d’innombrables travaux sur ce thème, dont plusieurs synthèses englobant toutes les périodes, de l’Histoire du mouvement ouvrier d’Edouard Dolléans (Armand Colin, 1853-1953) à l’ouvrage collectif en quatre volumes, dirigé par Jacques Droz, L’Histoire générale du socialisme (PUF, 1972-1978) et celui de Jean Ellenstein L’Histoire mondiale du socialisme (Armand Colin, 1984). Il conviendrait d’y ajouter l’ensemble des synthèses thématiques relatives à ce que, pendant longtemps, la recherche a qualifié de mouvement ouvrier, à l’image du Dictionnaire biographique piloté par Jean Maitron (éditions ouvrières, 1964-2016).

    LA RATIONNALITE

    L'Express - Steven Pinker : "L'irrationalité actuelle ne signifie pas que notre espèce débloque"

    Le professeur à Harvard publie "Rationalité". En exclusivité, il explique comment, face aux complotismes et aux idéologies, tout le monde peut devenir un peu plus rationnel.

    Il est l'un des penseurs les plus influents de la planète. Psychologue cognitiviste et professeur à Harvard, Steven Pinker publie Rationalité (Les Arènes), un vibrant plaidoyer pour la raison dans une époque où la subjectivité est reine. En exclusivité pour L'Express, l'intellectuel préféré de Bill Gates, auteur des best-sellers La part d'ange en nous et Le triomphe des Lumières, explique comment la pensée critique a amené des progrès spectaculaires, pourquoi il ne faut pas désespérer de l'actuelle vague de complotisme et d'obscurantisme et de quelle manière, individuellement et collectivement, nous pouvons tous devenir plus rationnels. Entretien.   

    BD

    Libé - Comment François Hollande, Nicolas Sarkozy et Mathieu Sapin se sont retrouvés à enquêter sur la présidentielle avec «Libé»

    LYON

    France Info - À Lyon, l’encadrement des loyers entre en vigueur pour juguler la flambée des prix

    Comme à Lille ou à Paris, Lyon et Villeurbanne voient désormais pour trois ans leurs loyers encadrés en fonction de la nature du bien mis en location.

    Terminé les loyers hors de prix à Lyon et Villeurbanne : l'encadrement des prix des loyers entre en vigueur lundi 1er novembre et pour une durée de trois ans. Des prix plafonds ont été fixés en fonction de la localisation, du nombre de pièce, de l'année de construction et de la nature du bien, meublé ou vide. À l'instar d'autres villes comme Paris ou Lille où cette mesure est déjà appliquée, les prix se sont envolés ces dernières années dans la deuxième ville économique de France : jusqu’à plus de 800 euros pour moins de 20 m².

    Lyon Capitale - Dans la Métropole de Lyon, plus de 17 000 logements sont vacants depuis deux ans

    Alors que la Ville de Villeurbanne et la Ville de Lyon viennent de signer la charte de personnes sans abri de l'Abbé Pierre, Mediacités révèle le nombre de logements vacants dans la Métropole de Lyon. 70 % de ces logements appartiennent à des organismes publics. Pour autant tous ne sont pas en état d'être habités.

    Rue 89 Lyon - Conférence à Lyon : « Réinvestir les lieux des espaces peu métropolisés »

    Les tiers-lieux, autrement dit les espaces culturels et créatifs, les espaces de coworking, les ateliers partagés, les fablab aux services hybrides, sont le plus souvent associés aux espaces les plus métropolisés, ceux où les intensités en tous genres sont les plus fortes et où se situent de nombreuses friches disponibles temporairement.

    Pourtant, de nombreuses autres expérimentations se font en dehors des territoires très urbanisés. Quelles sont-elles ? Répondent-elles à des besoins singuliers ? Empruntent-elles des modes opératoires différents ? Convoquent-elles d’autres acteurs ?

  • La revue de presse du 24 au 30 septembre

    Le parti social-démocrate a remporté les élections législatives en Allemagne, marquant la fin de l’ère Merkel avec 25,7% des suffrages, devançant d’une courte tête les conservateurs, selon un décompte officiel provisoire annoncé lundi par la commission électorale fédérale.

    L’Allemagne, pôle de stabilité sous l’ère Merkel, entre dans une phase beaucoup plus imprévisible avec de difficiles tractations en vue pour former le prochain gouvernement suite aux législatives : tant les sociaux-démocrates, vainqueurs d’une courte tête, que les conservateurs en revendiquent la direction. Dès lundi matin, les directions des différents partis susceptibles d’entrer dans une future coalition se réunissent à Berlin et devraient donner des indications sur les alliances qu’elles envisagent.

    OFCE - Une élection allemande placée sous le signe de la transition écologique

    Alors que l’économie allemande a mieux résisté que celle des pays européens voisins en 2020, avec une baisse du PIB de « seulement » de 4,9% − contre 6,4 % en zone euro et 7,9 % en France −, elle semble repartir moins fort. Au deuxième trimestre 2021, l’Allemagne affiche toujours un PIB inférieur de 3,3 % à son niveau d’avant-crise, un chiffre quasi-identique à celui de son voisin français (-3,2 %).

    Dans ce contexte économique toujours marqué du sceau de la pandémie, l’Allemagne s’apprête à écrire, le 26 septembre 2021, une nouvelle page de son histoire politique après les seize années de mandat d’Angela Merkel. La CDU, parti de centre-droit, est au cœur de la vie politique allemande depuis 1949 et totalise 50 années de participation aux gouvernements de coalition. Demeurera-t-il le premier parti au sein du Parlement ?

    PRESIDENTIELLE 2022

    France Info - Présidentielle 2022 : Macron en tête à 23% des intentions de vote, Le Pen recule à 16%, Zemmour rattrape Mélenchon à 13%, selon un sondage

    Loin derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen est talonnée par Xavier Bertrand, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon pour une place au second tour, selon ce sondage.

    Marine Le Pen fait-elle les frais de la montée en puissance d'Eric Zemmour ? Un sondage Harris Interactive pour Challenges, publié mardi 28 septembre, crédite la candidate du Rassemblement national de 16% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2022, contre 24% un mois plus tôt. De son côté, le polémiste d'extrême droite, qui n'a pas déclaré sa candidature, recueillerait 13 à 14% des voix, contre 7% début septembre.

    L'Obs - Anne Hidalgo s’effondre à 4 % des intentions de vote dans un sondage

    Début de campagne compliqué pour la maire de Paris : l’officialisation de sa candidature n’a pas créé de dynamique. Bien au contraire, révèle notre sondage exclusif avec Odoxa.

    Déjà un coup d’arrêt : alors que l’entourage d’Anne Hidalgo, tout juste auréolée de l’investiture socialiste à la présidentielle, espérait que son annonce de candidature impulse une nouvelle dynamique à sa campagne, engluée autour des 7 % d’intentions de vote depuis plusieurs mois. Las, la maire de Paris voit son étiage chuter entre 4 et 5 % dans un nouveau sondage Odoxa* pour « l’Obs » publié ce jeudi 23 septembre.

    RTL - "On est en direct" : Anne Hidalgo appelle au calme face aux sondages

    Invitée de l'émission "On est en direct", la maire de Paris estime que les sondages actuels ne reflèteront pas les résultats du mois d'avril 2022.

    La candidate du Parti socialiste connaît un début de campagne compliqué. Anne Hidalgo a annoncé sa candidature à la présidentielle le 12 septembre mais les sondages ne lui prédisent rien de bon. La maire de Paris plafonne entre 4 et 5% des intentions de votes selon une étude Odoxa pour l'Obs, contre 25 à 26% pour Emmanuel Macron et 20,5 à 21,5% pour Marine Le Pen.

    OFCE - Faut-il évaluer les programmes des candidats à l’élection présidentielle ? Le rôle des économistes (et de l’OFCE) dans le débat politique Par Xavier Ragot, Président de l’OFCE

    Les élections présidentielles sont toujours un moment d’accélération du débat économique en France. C’est le moment des diagnostics, des bilans et de tous les projets. Des institutions comme l’OFCE se posent de manière régulière la question de l’évaluation des programmes économiques des candidats. À la différence des élections de 2017, l’OFCE a choisi de ne pas évaluer les programmes mais seulement certaines mesures qui seront discutées dans le débat politique. En revanche, l’OFCE va apporter des éclairages sur des questions importantes pour le débat de politique économique comme la question environnementale, les inégalités ou encore les enjeux européens, l’état du tissu productif, entre autres.

    Le Point - « La gauche n’est pas un supermarché où chacun vient chercher sa came ! »

    ENTRETIEN. Gauche, Macron, Zemmour, écologie… Guillaume Lacroix, président du PRG, qui hésite à présenter un candidat à la présidentielle, se confie.

    n les avait presque oubliés et pourtant, les radicaux de gauche sont toujours dans le paysage politique ! Imprégné d’une vieille tradition politique, laïque et républicaine, le Parti des radicaux de gauche (PRG) se demande s’il ne lancera pas, lui aussi, un candidat à l’élection présidentielle… Le fait est que ce parti dispose a minima des moyens politiques pour une telle aventure. Successeur de Michel Crépeau et de Jean-Michel Baylet, Guillaume Lacroix, 45 ans, est aujourd’hui président de ce parti qui rassemble de nombreux élus locaux. Il détaille, avec un certain franc-parler, sa vision politique. Interview.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les pratiques culturelles selon les catégories sociales et les revenus

    Données 21 septembre 2021

    62 % des cadres supérieurs visitent un musée au moins une fois dans l’année contre 18 % des employés et ouvriers. La catégorie sociale et le niveau de vie conditionnent fortement les pratiques culturelles.

    Les pratiques culturelles (lecture, cinéma, musées, théâtre, etc.) se sont diffusées au cours des quarante dernières années, notamment parce que l’élévation du niveau de diplôme et des niveaux de vie se sont conjugués avec la croissance de l’offre culturelle et sa meilleure mise en valeur (bibliothèques, patrimoine culturel, expositions...). Malgré tout, les écarts entre catégories sociales restent nets : 71 % des cadres supérieurs sont allés au théâtre ou à un concert au moins une fois dans l’année contre 38 % des employés et ouvriers, selon les données 2018 du ministère de la Culture. 85 % des premiers ont lu au moins un livre (hors bande dessinée) contre 53 % des seconds, .

    Observatoire des inégalités - Tâches domestiques : l’égalité progresse dans les jeunes couples

    Analyses 22 septembre 2021

    Qui passe l’aspirateur ou prépare les repas au sein des jeunes couples ? De plus en plus souvent, les femmes et les hommes partagent les tâches ménagères. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    En matière de participation aux tâches domestiques, l’égalité progresse lentement dans le couple au fil des générations, indique une enquête menée par le Céreq auprès des jeunes [1]. L’organisme a observé la répartition de ces tâches pour deux générations de jeunes en 2005 et 2017, sept ans après leur sortie des études (1998 et 2010) [2]. Il a distingué trois modèles à partir des réponses à trois questions « Qui prépare le repas du soir le plus souvent quand vous êtes ensemble ? », « Qui fait les courses le plus souvent ? » et « Qui passe le plus souvent l’aspirateur ? ». Dans le couple dit « traditionnel », la femme effectue elle-même les trois tâches, dans le couple « paritaire », les deux s’impliquent de la même façon, et dans le couple « moderne », la femme est moins impliquée que l’homme.

    DURABILITE

    Institut Rousseau - Comment s’assurer que les entreprises encouragent une consommation plus durable ?

    Au-delà des revendications touchant au pouvoir d’achat, le mouvement des Gilets jaunes a pris racine dans un sentiment d’injustice fiscale face à la transition écologique : les ménages, et notamment les plus modestes, auraient à supporter l’essentiel de l’effort alors que les grandes entreprises, parfois très polluantes pourtant, seraient relativement épargnées. S’il peut sembler plus équitable de concentrer l’effort sur les grandes entreprises, au moyen de taxes et de réglementations, une telle stratégie peut s’avérer finalement pénalisante pour les ménages, via la répercussion des coûts de production sur les prix à la consommation. Alors comment engager les entreprises dans la voie de la transition écologique sans pénaliser d’autant les consommateurs ?

    MEXIQUE

    Fondation Jean Jaurès - Mexique : une diplomatie à la hauteur

    Pierre Lebret, politologue, propose une analyse de la politique étrangère régionale menée par le président Andrés Manuel López Obrador et rappelle l’importance que revêt pour la gauche une politique d’intégration régionale.

    Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador n’est pas un adepte des tournées internationales. Il ne s’est pas non plus montré très intéressé par les relations extérieures au début de son mandat, déclarant que « la meilleure politique étrangère est la politique intérieure ». Un sens honorable des priorités. Mais avec son ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, force est de constater qu’il a réussi depuis 2019 à installer une diplomatie active et davantage tournée vers l’Amérique latine et les Caraïbes, un véritable contraste avec ses prédécesseurs.

    SOUS-MARINS

    Fondation Jean Jaurès - Annulation du contrat franco-australien de sous-marins : l’heure du rebond européen

    Que révèle l’annulation du contrat de l’Australie auprès de la France pour les sous-marins ? Renaud Bellais et Axel Nicolas, co-directeurs de l’Observatoire de la défense-Orion, reviennent sur cette crise diplomatique sans précédent : au-delà des relations bilatérales qui sont désormais entachées entre la France et l’Australie, cette annonce ne fait que remettre davantage au centre du jeu géopolitique la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine. L’Union européenne doit plus que jamais affirmer son autonomie stratégique au risque de n’être que l’un des terrains d’affrontements entre les deux puissances américaines et chinoises.

    La crise conséquente à la création de l’alliance AUKUS le 15 septembre 2021 (entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis) et à l’annulation du programme de sous-marins inscrit dans le partenariat stratégique franco-australien n’est pas sans suite pour la stratégie française dans le monde. Les répercussions sont déjà nombreuses et le rappel des ambassadeurs français à Washington et Canberra le 17 septembre est inédit. 

    ETATS-UNIS

    Le sénateur socialiste espère faire adopter le plan d’investissement de Joe Biden pour le social et le climat au Congrès fédéral, un projet de 4 000 milliards de dollars susceptible de transformer le pays. Le modèle social qui en découlerait, et les investissements dans la transition écologique associés, auraient un profond impact sur l’Amérique et au-delà. Mais le patronat, les intérêts financiers et leurs relais au sein du Parti démocrate livrent une intense bataille pour le faire échouer. Assistera-t-on au triomphe de Sanders ou à l’échec de Biden ?

  • La revue de presse du 17 au 23 septembre

    A LA UNE

    Fondation Jean Jaurès - La social-démocratie allemande est-elle de retour ?

    Les Allemands partagent traditionnellement leurs voix entre deux blocs. Ce vote “stratégique” a pu favoriser des petits partis. On peut ainsi prendre l’exemple des libéraux du FDP, qui ont ainsi pu facilement dépasser le seuil des 5%, faire leur entrée au Bundestag et y endosser le rôle de faiseurs de roi dans les négociations de formation des coalitions.

    Cependant, le jeu politique allemand s’est désormais spectaculairement complexifié. Les scénarios de formation de coalition sont cette fois-ci difficilement lisibles, ce qui complique la réflexion des Allemands au moment de décider de leur vote. Une difficulté qui touche même les électeurs les mieux informés. 

    Cette complexification du jeu politique allemand s’explique en partie par le déclin du Lagerkampf, la “lutte des camps”. Il fut en effet un temps où la politique allemande se divisait entre un bloc conservateur – les chrétiens-démocrates de centre-droit de la CDU, les Bavarois de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et les libéraux du FDP – et un bloc “progressiste” constitué des sociaux-démocrates du SDP et des Verts. Cette frontière s’est depuis largement brouillée : les deux derniers gouvernements ont été formés autour de “grandes coalitions” incluant à la fois la CDU/CSU et le SPD. Ces alliances contre-nature entre deux blocs idéologiques antagonistes ont pu donner à une partie de l’électorat des deux camps le sentiment d’avoir été trompé. 

    PAUL QUILES

    France Info - L'ancien ministre socialiste Paul Quilès est mort à l'âge de 79 ans

    L'ancien maire de Cordes-sur-Ciel a également été député à plusieurs reprises, à Paris puis dans le Tarn.

    Un poids lourd du socialisme s'en est allé. Paul Quilès, plusieurs fois ministre dans les années 1980 et 1990, notamment de l'Intérieur et de la Défense sous la présidence de François Mitterrand, est mort vendredi 24 septembre à l'âge de 79 ans, a annoncé sa fille, Emmanuelle Quilès. "Mon père s'est éteint ce matin à Paris. Il s'est battu jusqu'au bout comme il l'avait toujours fait dans sa vie pour les autres", a-t-elle ajouté. Sa mort avait été annoncée une première fois par erreur, mardi 21 septembre.

    PARTI SOCIALISTE

    Marianne - Olivier Faure largement réélu à la tête d'un Parti socialiste rénové

    Le premier secrétaire du parti à la rose est reconduit dans ses fonctions après le vote de ses délégués. Alors qu'a débuté la campagne de la candidate à la présidentielle Anne Hidalgo, le Parti socialiste veut sortir neuf du chantier idéologique qui l'a occupé ces dernières années.

    Il reste. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste a été reconduit dans ses fonctions par les délégués, dans la nuit de jeudi à vendredi. Ultra-favori, il a emporté l'adhésion de plus de 73 % des votants (résultats sur 80% des bulletins dépouillés en toute fin de soirée, jeudi). Sans surprise : il y a une semaine, son texte avait totalisé 72,02 % des suffrages contre 27,98 % pour sa rivale Hélène Geoffroy la maire de Vaulx-en-Velin.

    L'Obs - Le Parti socialiste veut être « la surprise » de la présidentielle

    « Pour gagner et transformer ce pays, la gauche et l’écologie doivent se rassembler », a affirmé Olivier Faure, réélu premier secrétaire du Parti socialiste réuni en congrès à Villeurbanne.

    Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, largement réélu samedi 18 septembre, a affirmé dimanche que son parti était « la surprise » de la présidentielle, appelant une nouvelle fois au « rassemblement de la gauche et de l’écologie » derrière le PS.

    Dans son discours de clôture du 79e Congrès du PS à Villeurbanne, il a promis aux militants une campagne pour la présidentielle « comme nous n’en faisons plus depuis longtemps ».

    L'Obs - PS: Le Foll critique le "refus" du débat et veut se présenter face à Hidalgo

    Villeurbanne (AFP) - Le maire du Mans Stéphane Le Foll maintient sa candidature à l'investiture du PS pour la présidentielle, face à Anne Hidalgo, tout en critiquant un "refus du débat" au sein de son parti, indique-t-il au Journal du Dimanche.

    La maire de Paris et le Premier secrétaire Olivier Faure, confirmé samedi à la tête du PS en Congrès à Villeurbanne (Rhône), "refusent le débat" mais "s'il n'y a plus de débat au sein du PS, c'est la mort du parti tel qu'il a existé", avertit M. Le Foll.

    Le Monde - Olivier Faure réélu à la tête du Parti socialiste

    Le député de Seine-et-Marne, grand favori à sa propre succession, a recueilli plus de 73 % des votes face à Hélène Geoffroy. Il a été officiellement réélu lors de la ratification des résultats au Congrès du parti samedi.

    Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a été largement réélu à la tête de la formation lors du vote qui l’opposait, jeudi 16 septembre, à la maire de Vaulx-en-Velin (Rhône), Hélène Geoffroy.

    Le député de Seine-et-Marne, en poste depuis 2018, a facilement disposé de sa seule concurrente par 73,6 % des voix contre 26,4 %, selon des chiffres transmis à l’Agence France-Presse (AFP) dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la base de 80 % des bulletins dépouillés.

    Fondation Jean Jaurès, Bernard Poignant - Socialistes en Bretagne

    Que s’est-il passé en Bretagne pour qu’elle se jette dans les bras de la gauche, en particulier des socialistes, de 1981 à 2017, pendant près de quarante ans ? Cette histoire est-elle terminée ? Certes, ce ne fut pas un coup de foudre et les hésitations n’ont pas manqué. Bernard Poignant, ancien député du Finistère, ancien maire de Quimper, livre dans cette note son analyse.

    Le 10 mai 1981, François Mitterrand n’obtient pas la majorité dans la région. Il faut attendre juin et le raz-de-marée législatif qui envoie 15 députés socialistes à l’Assemblée nationale. Les électeurs bretons sont alors rassurés : les socialistes dominent les communistes et le président a pris soin de ne pas en nommer dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy. Cette adhésion à la gauche pendant quarante ans a connu ses hauts et ses bas : la défaite amortie de 1986, la grande déroute de 1993 avant l’effondrement de 2017. Depuis cette date, les élections locales maintiennent des positions solides, à la différence des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vieilles terres historiques de la gauche. La Bretagne connaît cependant une lente érosion du socialisme démocratique.

    Le Point - Cambadélis : « Montebourg candidat ? Ce serait un naufrage. »

    ENTRETIEN. Alors que le PS se réunit en congrès, l’ancien premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis est l’invité de notre grand entretien politique du week-end.

    On a connu Jean-Christophe Cambadélis plus optimiste sur l’avenir de la France. L’ancien premier secrétaire du Parti socialiste entrevoit une « crise de régime rampante » que les sondages ne parviennent pas à saisir. Selon lui, Emmanuel Macron et Marine Le Pen auraient tort de considérer que la présidentielle se jouera entre eux. Cambadélis, faute d’une primaire au PS où il aurait tenté sa chance, se range derrière Anne Hidalgo – qui, pour obtenir l’investiture socialiste, doit encore passer par des modalités sur lesquelles les délégués PS devront trancher ce week-end pour se départager d’éventuels concurrents, comme le maire du Mans Stéphane Le Foll. Mais que le paysage est sombre pour la gauche… Une analyse à lire dans notre grand entretien politique du week-end.

    ECOLOS

    Reporterre - Jadot pragmatique et Rousseau radicale, le match de l’écologie

    L’eurodéputé Yannick Jadot et l’économiste Sandrine Rousseau sont arrivés en tête de la primaire écologiste (très serrée), dimanche 19 septembre. Ils ont respectivement recueilli 27,7 % et 25,14 % des suffrages. Récit d’une soirée très surprenante, qui secoue le paysage politique.

    C’est sur un pont parisien, bloquant la circulation des automobilistes, que Yannick Jadot et Sandrine Rousseau se sont retrouvés, quelques minutes après la proclamation des résultats. Sous les caméras et les perches des micros, ils se sont solennellement serré la main. La vice-présidente de l’université de Lille l’a assuré : « Vous avez devant vous le ou la future présidente de la République. Que le ou la meilleure gagne ! »

    MOBILITE

    La Vie des Idées - La mobilité urbaine est-elle en bonne voie ?

    Les prospectivistes ne manquent pas d’idées pour imaginer comment pourraient s’organiser les déplacements dans la ville de demain, mais certains enjeux restent encore néanmoins dans l’angle mort.

    La réflexion sur l’évolution des mobilités est souvent marquée par un biais technologique qui accorde une influence prépondérante aux outils, au détriment des autres facteurs liés aux modes de vie. Ces outils nourrissent en particulier un imaginaire prospectif présent dans les exercices de l’action publique, dans les scénarisations médiatiques et dans différentes œuvres artistiques. Les illustrations de la prospective « Mobilités du futur en Île-de-France », portée par l’Institut Paris Région (mars 2018, Institut Paris Region, ex IAU Île-de-France) ou celles du dossier hors-série « Notre vie en 2049 » publié par le Nouvel Observateur, en sont un exemple parmi d’autres révélateurs de la gamme d’outils à venir : navettes volantes, taxi-drone, véhicules autonomes, routes intelligentes, navettes fluviales, hyper-loop, robots de livraison, dalles piézo-électriques, hoverboard et autres vélos « super-intelligents ». La lecture du texte de Thierry Noisette, intitulé « Il y a trente ans, comment la Science-Fiction imaginait les transports en 2020 » dans le dossier précédemment évoqué, vient cependant relativiser ces fictions prospectives attestant d’un décalage entre ces visions technologiques et la stabilité des modes de transport et des pratiques de mobilité. D’autres images plus dystopiques, dans différents essais et travaux de prospective, mais aussi dans le registre artistique, offrent une lecture très différente de ces évolutions dans le cadre d’un courant de pensée (collapsologie) envisageant un éventuel effondrement à venir de la civilisation industrielle.

    AVIONS

    Reporterre - Décroissance des avions : ingénieurs, écolos et salariés y réfléchissent

    Les Assises de l’aviation se déroulent à Toulouse et Paris du 17 au 26 septembre. Leur but : réfléchir à la façon de rendre le secteur plus « durable », au moment même où le trafic aérien reprend son niveau d’avant-Covid, et ne cesse de polluer.

    Des salariés du secteur aérien préoccupés par leur emploi, des riverains exaspérés par le bruit des avions et des associations luttant contre le changement climatique sont dans la même pièce. Ce n’est pas le début d’une mauvaise blague, mais le programme des Assises de l’aviation. L’événement, organisé du 17 au 26 septembre par l’association Notre Choix et le collectif Pensons l’aéronautique pour demain (PAD), se déroulera à Toulouse et à Paris. Le but : ne plus opposer les pro et les anti-avions, les réunir et réfléchir ensemble à une aviation « durable » pour le climat et les salariés.

    REPRISE

    OFCE - Perspectives de rentrée pour l’économie française 2021-2022 : La vague de la reprise

    Par Mathieu Plane, Bruno Ducoudré, Pierre Madec, Hervé Péléraux et Raul Sampognaro, sous la direction de Eric Heyer et Xavier Timbeau [1]

    L’économie française a connu l’année dernière un choc récessif sans précédent depuis l’après-guerre, enregistrant une perte d’activité de 8 points de PIB. Marqué par le calendrier des mesures prophylactiques depuis le début de la crise sanitaire, le PIB a connu des chutes et des rebonds de grands ampleurs, notamment pendant le 1er confinement et la période post-confinement du printemps-été 2020. Depuis le 3ème trimestre 2020, l’économie fonctionne en sous-régime, avec des pertes particulièrement marquées dans certains secteurs (hôtellerie-restauration, services et fabrication de matériels de transports, services aux ménages), et oscille, depuis un an, à un niveau de PIB trimestriel compris entre – 4 % et – 3 %, par rapport à la période pré-Covid.  C’est bien supérieur aux -18 % du 2ème trimestre 2020, et même aux -6 % du 1er trimestre 2020, qui pourtant ne comportaient que 15 jours de confinement.

    RELOCALISATION

    Non Fiction - De la globalisation à la localisation ?

    Et si le phénomène actuel de relocalisation post-Covid était en gestation depuis plusieurs années déjà ? C'est la thèse de cet essai original et accessible.

    Cyrille Poirier-Coutansais, directeur de recherches au Centre d’études stratégiques de la Marine, est un auteur reconnu comptant plusieurs livres et travaux sur le lien entre l’espace maritime, les sociétés et les Etats   , scrutant tant les opportunités de l’économie océanique émergente que les politiques de puissance en haute mer. Ce nouvel ouvrage La (re)localisation du monde défend une thèse essentielle : le phénomène de relocalisation ne remonte pas à la crise Covid-19 de mars 2020 ; celle-ci avait en réalité déjà commencé depuis les années 2010 sous l’effet de plusieurs facteurs.

    WOKE

    Fondation Jean Jaurès - Des hussards noirs de la République à la Chronique des Bridgerton

    Les concepts de “woke” et de “cancel culture” sont apparus avec intensité dans le débat public ces derniers mois. Deux experts – Ruben Rabinovitch, psychanalyste, et Renaud Large, communicant – évaluent dans cette note engagée l’impact de ces phénomènes et les arguments à leur opposer.

    Le coup de foudre de l’indigne et de l’indigné

    Orgueilleuse de sa honte, ragaillardie de sa repentance, érotisée par ses mortifications, la société occidentale empoigne sa mauvaise conscience comme un nouveau sceptre. Sénile, elle traque fiévreusement toutes les vilenies de son passé comme de son présent parce que culpabiliser, pour elle, c’est faire une bonne action. Reconnaissons que les ambassadeurs auto-désignés des « minorités » lui rendent la tâche facile, eux qui guettent grâce à Twitter humiliations, oppressions et dominations, comme naguère les sourciers l’eau souterraine à l’aide de leur baguette. Entre l’indigne et l’indigné, c’est un match parfait. Mieux qu’un couple, le vieux pénitent qui ne jouit que par l’auto-punition et le jeune minoritaire aux tendances paranoïaques forment une folie à deux. Haine de soi et volonté d’impuissance des « dominants », ressentiment et libido dominandi des « dominés » : les minorités intransigeantes font régner la loi du plus faible sur la majorité indifférente. Cet assaut a été rendu possible par l’entrée de deux chevaux de Troie dans la cité républicaine, ceux de la cancel culture et de la culture woke.

    MARX

    LVSL - Comment la baisse tendancielle du taux de profit explique le capitalisme d’aujourd’hui

    Alors que l’eau devient une marchandise comme une autre au Chili, les employeurs européens ne fournissent plus de vélos aux livreurs des plateformes. Tandis que Jeff Bezos s’envole dans l’espace, la planète brûle de l’Australie à la Californie… Le point commun entre ces faits ? La quête du profit. Si cette obsession pour l’appât du gain est critiquée pour ses abus, beaucoup n’y voient que la marque d’une cupidité excessive de certains entrepreneurs. Or, cette quête du profit maximum est intrinsèque au mode de production capitaliste. C’est du moins le postulat fondamental de la notion marxiste de baisse tendancielle du taux de profit. Elle permet de penser des phénomènes en apparence aussi divers que la concurrence oligopolistique, la plateformisation de l’économie, la financiarisation, ou encore la prédation exercée sur l’environnement, comme l’émanation d’un même mécanisme fondamental.

  • L'actualité de juillet mise à jour le 31 juillet

    Alternatives Economiques - Michel Husson : derrière l’économiste, l’homme par Jean-Marie Harribey

    Michel Husson nous a quittés. La nouvelle nous laisse sans voix. Faut-il rendre d’abord hommage à l’économiste hors pair qu’il était ou bien à l’homme pétri de gentillesse et d’humour ravageur, doté d’un sens pédagogue peu commun pour décortiquer les études les plus techniques ?

    Michel Husson fait partie d’une génération d’économistes-statisticiens, formés à la rigueur scientifique tout en possédant une culture d’économie politique critique fondée à la meilleure source : Marx. Il compte parmi les quelques rares analystes ayant consacré leur travail à analyser l’évolution du capitalisme contemporain mondialisé et financiarisé en utilisant les concepts de suraccumulation du capital et de taux de profit dont l’évolution rythme les transformations du capitalisme. Des transformations dont les conséquences sur le travail, la répartition des revenus, la protection sociale ont été au centre de ses préoccupations pendant toute la période néolibérale. Michel Husson fut entre autres l’un les plus ardents défenseurs de la réduction du temps de travail et ses travaux récents montraient encore l’enjeu qu’elle représentait même au temps de la crise sanitaire. Et le moindre de ses mérites n’est pas de s’être dégagé d’une culture productiviste, trop longtemps véhiculé par les mouvements progressistes, pour prendre en compte la crise écologique et associer sa résolution à celle de la crise sociale.

    Institut Rousseau - Le bitcoin, mirage monétaire et désastre écologique par Jean-Michel Servet

    Dans le contexte de la crise de 2008-2009, l’avènement du bitcoin a pu séduire parce que, produit et géré avec un logiciel libre[1], il est supposé donner le pouvoir monétaire à ses utilisateurs grâce à sa gestion par une technologie plutôt que par une puissance centralisée (État et Banque centrale d’une part, banques commerciales de l’autre)[2]. Il serait « un outil crucial de libération individuelle face à un État omniprésent » (Lars 2021). Sa promesse était qu’il deviendrait une monnaie tant aux échelons nationaux qu’international et contrebalancerait, voire dépasserait, le monopole banco-financier des paiements. Chacun pourrait contribuer à partir de son ordinateur personnel à ce système décentralisé et ce système diminuerait même les coûts de transactions pour ses utilisateurs. Surtout, il mobiliserait un esprit à la fois communautaire[3] et pionnier. Le bitcoin aurait (re)fait de la monnaie un bien libre et un commun (Dupré, Ponsot, Servet 2015 ; Servet 2021a).

    Public Sénat - Les parlementaires socialistes favorables à la vaccination obligatoire plutôt qu’à l’extension du passe sanitaire

    Députés et sénateurs socialistes se sont prononcés lundi 19 juillet pour « la vaccination obligatoire » et contre « le passe sanitaire tel que proposé par le gouvernement », pour ne pas que « la moitié de la population contrôle l’autre moitié de la population ».

    Dans un communiqué commun, les parlementaires indiquent que si le gouvernement maintient l’extension du passe, ils saisiront le Conseil constitutionnel, à l’instar de la droite sénatoriale et des députés LFI.

    France Info - Projet de loi sur le pass sanitaire : les sénateurs PS ne le voteront pas "en l'état", estime Patrick Kanner

    Les sénateurs du Parti socialiste souhaitent la vaccination obligatoire "pour tous", déclare sur franceinfo le président du groupe PS au Sénat.

    Les sénateurs PS ne voteront "pas en l'état" le projet de loi du gouvernement portant notamment sur le pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants. Sur franceinfo mardi 20 juillet, le sénateur du Nord Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, juge que "les solutions imaginées ne sont pas à la hauteur de la flambée épidémique que nous connaissons aujourd'hui, qui est hors de contrôle."

    Le Monde - Présidentielle 2022 : candidat, Stéphane Le Foll réclame une primaire au Parti socialiste

    Le maire du Mans (Parti socialiste) déclare dans le « JDD » dimanche vouloir débattre avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a récemment reçu le soutien d’élus socialistes pour se porter candidate à l’Elysée.

    Le maire du Mans (Parti socialiste, PS), Stéphane Le Foll, annonce, dimanche 18 juillet, dans un entretien au Journal du dimanche, sa candidature en vue de l’élection présidentielle en 2022 pour laquelle il réclame une primaire au sein du PS.

    Questions clés 19 juillet 2021

    Les politiques de discriminations positives visent à favoriser certaines catégories de population désavantagées, pour rétablir l’égalité des chances.

    Une politique de discrimination « positive » consiste à traiter de manière préférentielle certaines catégories de population pour améliorer l’égalité des chances. On considère ainsi que pour établir une l’égalité réelle en pratique, il faut avantager les personnes défavorisées au départ.

    Les politiques de discriminations positives ont été mises en place au début des années 1960 aux États-Unis par le président Kennedy, sous le nom d’affirmative action. Au départ, il s’agissait de s’assurer qu’il n’existait pas de discriminations raciales à l’embauche. À la fin des années 1960, pour réduire les écarts entre les minorités américaines et les Blancs, la loi impose de favoriser les minorités discriminées dans certains emplois publics. En France, de telles politiques existent aussi. Par exemple, un certain nombre de places sont réservées aux femmes lors des élections locales ou aux élèves boursiers parmi les futurs étudiants d’une formation.

    Charlie Hebdo - Laïcité : les jeunes profs confondent école et petit séminaire

    De plus en plus, chez les jeunes profs, c’est la génération « woke » qui émerge : relativisme culturel, laïcité « inclusive »… Une étude de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, publiée la semaine dernière, pointe cette évolution. Il s’agit du quatrième volet d’un baromètre sur les enseignants, publié depuis janvier dernier (et dont Charlie avait eu la primeur du premier volet). C’est assez édifiant, car cela trace les contours de ce que sera le corps professoral lorsque les plus anciens partiront à la retraite et, par la même occasion, de l’influence éventuelle qu’ils pourront avoir sur de jeunes élèves.

    Longtemps, ils furent les « hussards noirs de la République », les plus laïques d'entre les laïques. Mais les professeurs sont des ­citoyens comme les autres : les débats qui traversent la société les animent eux aussi, voire les déchirent, comme le prouve la nouvel

  • L'actualité du mois de juillet (mise à jour le 16 jullet)

    Lyon Capitale - À Villeurbanne, Anne Hidalgo fait un pas de plus vers les présidentielles de 2022

    Si la maire de Paris n’a pas annoncé officiellement qu’elle se lançait dans la course à la présidentielle de 2022, son discours et son comité de soutien réuni à Villeurbanne, dans la métropole de Lyon, trahissaient ses ambitions réelles.

    C’est à Villeurbanne, à côté de Lyon, la ville où elle a grandi, qu’Anne Hidlago a décidé de se lancer dans la course à la présidentielle. Ce lundi, ses soutiens se retrouvaient pour une journée de travail en vue d’élaborer un programme pour l’élection présidentielle de 2022. La maire de Paris a clôturé la journée par un long discours qui avait tout de celui d’une candidate à l’élection présidentielle. Il n’a finalement manqué que l’annonce officielle de sa candidature. “Ça viendra plus tard. Aujourd’hui, il fallait rassembler la famille et montrer que tout le monde est derrière elle”, glisse une élue lyonnaise.

    Lyon Capitale - Anne Hidalgo à Villeurbanne lundi : Cédric Van Styvendael, le maire, se confie à Lyon Capitale sur la situation du PS

    Un rassemblement entre élus locaux de gauche est prévu toute la journée de lundi à Villeurbanne, autour de la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour une journée de travail et d'échanges. Candidature possible d'Anne Hidalgo à la présidentielle, alliance ou non avec les écologistes, idées, programme, situation du PS dans le Rhône, le maire socialiste de Villeurbanne, 19e commune plus peuplée de France, Cédric Van Styvendael, se confie longuement à Lyon Capitale. ENTRETIEN.

    Lundi, à Villeurbanne, un rassemblement entre élus locaux de gauche est prévu. Au cours de la journée d'échanges, sont notamment annoncés la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, le maire de Montpellier, Michael Delafosse, les parlementaires Valérie Rabault et Patrick Kanner et bien sûr Anne Hidalgo, la maire de Paris, de plus en plus pressentie pour être candidate à la présidentielle de 2022

    Observatoire des inégalités - « La financiarisation de l’économie est un moteur des inégalités ». Entretien avec Michel Aglietta

    Entretiens 5 juillet 2021

    La place prise par la finance et les actionnaires dans la vie économique contribue à l’augmentation des inégalités. Pour réduire les écarts, il faut transformer l’exercice du pouvoir dans les entreprises. Dans un entretien, l’économiste Michel Aglietta nous explique les liens entre finance et inégalités.

    Avant de nous expliquer la financiarisation de l’économie et ses effets, pourriez-vous définir le terme « finance » ?

    Pour définir la finance, je la lie à la monnaie que je définis à son tour comme une institution reliant l’individu au collectif. Je pose l’existence d’une société comme point de départ, à l’opposé de la conception dite « orthodoxe » de l’économie qui pose que les désirs d’un individu ne concernent pas ses relations à autrui.

    Telos - Départementales: des élections de confirmation, Florent Gougou, 9 juillet 2021

    Comme les élections régionales organisées simultanément, les élections départementales des 20 et 27 juin 2021 ont été marquées par quatre traits principaux : un effondrement de la participation électorale, une poussée des sortants quelle que soit leur orientation partisane, un reflux du RN et une incapacité de la majorité présidentielle à percer localement. Ces dynamiques ont essentiellement profité à la droite classique. Grâce à ses sortants et à sa capacité à éviter toute dissidence, elle a réaffirmé sa domination sur la France des départements dans le prolongement de sa large victoire des élections départementales de mars 2015. Dans la logique des élections intermédiaires (Parodi, 1983), la droite UMP-UDI-DVD avait alors été la principale bénéficiaire de la forte sanction contre le gouvernement socialiste en métropole, conquérant plus de 650 sièges sur les 3990 en jeu et faisant basculer 27 départements contre une seule perte (Martin, 2015). Dans une logique de confirmation, l’alliance LR-UDI-DVD a cette année légèrement accentué son avantage en départements (5 bascules contre 4 pertes), même si elle a reculé de quelques 200 sièges (2112 au final contre 2348 en 2015).

    Non Fiction - Repenser l’intelligence avec Le courage de la nuance

    Le journaliste et critique littéraire Jean Birnbaum nous invite à renouer avec la nuance à l’heure des oppositions binaires et sans issues.

    La qualifier de « courage » annonce déjà l’état des lieux : dans l’espace médiatique comme sur les réseaux sociaux, et pour peu que l’on s’intéresse à des questions de politique ou de société, nous voyons se dresser des « camps » idéologiques auxquels chacun est sommé de se joindre. Gauche contre droite, libéraux contre populistes, fascistes contre islamo-gauchistes : ces clivages, loin de traduire une pluralité d’opinions qui enrichirait le débat public, révèlent en réalité des pensées binaires qui, systématiquement, admettent tout ce qui les conforte et rejettent tout ce qui les contredit. Dans ce climat, la nuance est interprétée au mieux comme une tiédeur, au pire comme une trahison.

    Observatoire des inégalités - « L’influence disproportionnée des plus riches sur le débat démocratique », entretien avec Julia Cagé, économiste.

    Pour donner une place aux catégories populaires dans la vie politique, l’économiste Julia Cagé propose de repenser le financement des campagnes électorales et d’introduire la mixité sociale sur les bancs de l’Assemblée nationale. Entretien extrait du magazine Sciences Humaines.

    Comment en êtes-vous venue à vous intéresser au financement de la vie politique ?

    En 2015, quand j’ai publié Sauver les médias, j’ai défendu la thèse selon laquelle il fallait beaucoup mieux encadrer l’actionnariat des médias, parce que les posséder donnait un poids politique disproportionné à une poignée de personnes fortunées.

    France Info - La socialiste Carole Delga élue pour trois ans à la tête des Régions de France

    La présidente de la région Occitanie succède au LR Renaud Muselier. La droite récupérera cependant ce poste dans trois ans.

    La socialiste Carole Delga a été élue vendredi 9 juillet présidente des Régions de France, l'institution qui représente les régions auprès des pouvoirs publics, pour trois ans. La présidente de la région Occitanie succède à Renaud Muselier, président (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui assumera la fonction de président délégué.

    Sud Ouest - Présidentielle 2022 : Le Foll réclame une primaire au Parti socialiste

    Le maire socialiste du Mans, et ancien ministre, Stéphane Le Foll a réclamé jeudi l’organisation d’une primaire au sein du PS pour choisir un candidat à la présidentielle de 2022, refusant de se ranger derrière Anne Hidalgo

    « On ne peut pas préparer une présidentielle sans qu’il y ait quand même un minium de débat […] Il faudrait au moins un débat - au sein du PS - très ouvert, donc une primaire, pour pouvoir discuter un tout petit peu », a estimé l’ancien ministre Stéphane Le Foll. « Il faut une méthode pour choisir (un candidat, NDLR), et ça doit être un vote ».

  • Revue de presse du 4 au 10 juin

    COVID ET INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Crise et revenus : qui gagne, qui perd ?

    Analyses 2 juin 2021

    Pour une grande majorité de la population, la crise sanitaire n’a pas eu d’effet sur les revenus en 2020. Mais certaines catégories ont beaucoup perdu, pendant que les plus aisés ont épargné. Que peut-on dire à ce jour de l’évolution de la pauvreté et des inégalités ?

    À la fin de l’année 2020, la crise n’avait eu aucune conséquence sur les revenus de la très grande majorité de la population. Les répercussions étaient autres : certains ont perdu des proches, d’autres ont été confinés dans des conditions difficiles de logement (ou sans logement du tout), des enfants ont manqué des heures d’école indispensables. Mais une grande part de la population n’a pas connu de baisse de niveau de vie, pour plusieurs raisons. Parmi les adultes, d’abord, on compte 19,3 millions d’inactifs (personnes au foyer et retraités) qui ne sont pas concernés directement par la baisse d’un salaire, par exemple, sauf s’ils ont un conjoint actif touché. La collectivité a continué à payer les retraites, les minima sociaux et les allocations logement. Les chômeurs ont continué d’être indemnisés (pour ceux d’entre eux qui ont droit à une indemnité) et la durée de l’allocation de ceux qui sont en fin de droits a été prolongée. Une grande partie des salariés ont continué à travailler, normalement ou en télétravail. Enfin, les collectivités publiques (5,7 millions de salariés) ont versé le salaire de leurs agents.

    Observatoire des inégalités - Les conséquences inégales du confinement

    Analyses 2 juin 2021

    Le confinement a-t-il augmenté ou réduit les inégalités entre classes sociales, entre les femmes et les hommes ? Selon que l’on s’intéresse aux questions d’éducation ou de vie familiale, les réponses doivent être nuancées.

    Il faut distinguer l’impact à long terme du coronavirus des conséquences inégales du confinement. Le lien entre les deux est difficile à faire. Par exemple, certains élèves auront vécu la période de confinement dans des conditions plus difficiles que d’autres, ce qui se répercutera sur leurs apprentissages. « Quand ils sont scolarisés, 56 % des enfants vivant dans un ménage à dominante cadre peuvent travailler dans une pièce isolée, contre 40 % à 45 % des autres enfants », note l’Insee [1]. Il faut remettre le phénomène à sa juste place : seuls 4 % des collégiens et lycéens indiquent avoir manqué de place pour travailler chez eux, mais c’est le cas de 5 % des enfants de milieux défavorisés contre 2 % seulement des élèves issus de milieux très favorisés[5]. Quel sera l’impact à long terme de ces périodes hors de l’école selon les milieux sociaux ? La réponse est difficile à donner car la capacité de rattrapage des jeunes est grande.

    CHOMAGE

    Les Echos - Assurance-chômage : les socialistes repartent à la charge contre une réforme « infernale »

    A l'approche des élections départementales et régionales, le PS et ses parlementaires ont publié ce mardi une étude sur l'impact territorial de la réforme de l'assurance-chômage, qui entre en vigueur le 1 er juillet.

    Une mise en scène très calculée pour une nouvelle offensive très politique. C'est devant l'agence Pôle emploi d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis - l'un des départements les plus pauvres de France -, que les socialistes sont repartis à la charge, ce mardi, contre la réforme de l'assurance-chômage , qualifiée de « brutale » et « injuste ». Avec la volonté d'en faire un marqueur du bilan d'Emmanuel Macron, accusé de « s'obstiner de manière idéologique et dogmatique » (dixit la numéro deux du PS, Corinne Narassiguin), et de se poser eux-mêmes en héraut de la justice sociale à l'approche des élections départementales et régionales . « Les 20 et 27 juin, exigeons une nouvelle fois le retrait de cette réforme », insiste le PS.

    LAICITE

    Le Monde - L’Observatoire de la laïcité remplacé par un « comité interministériel de la laïcité »

    Présidé par l’ex-ministre socialiste Jean-Louis Bianco, il avait été critiqué par certaines personnalités politiques qui lui reprochaient de ne pas faire assez contre l’islamisme. Son sort avait divisé jusqu’au sein de la majorité.

    L’Observatoire de la laïcité, critiqué par certaines personnalités politiques qui lui reprochaient de ne pas faire assez contre l’islamisme, va être remplacé par un « comité interministériel de la laïcité », a annoncé Matignon, vendredi 4 juin. Un décret portant la création de ce comité interministériel doit être publié dans les tout prochains jours.

    REGIONALES

    France 3 - Notre sondage élections régionales. Le Rassemblement national en tête au 1er tour en Bretagne

    Les résultats de l'enquête IPSOS - France 3 montrent que les intentions de vote au 1er tour, en Bretagne, se portent à 20 % vers le Rassemblement national et la liste de Gilles Pennelle. Ce sondage révèle aussi les priorités des Bretons qui placent l'environnement en tête de leurs préoccupations.

    A la question "si le 1er tour des élections régionales avaient lieu dimanche prochain et si vous aviez le choix entre les listes suivantes, quelle est celle pour laquelle il y aurait le plus de chances que vous votiez au 1er tour ?", 20 % des  Bretons interrogés par l'Institut de sondage IPSOS placent le Rassemblement national en tête. La liste conduite par Gilles Pennelle devance d'un point celles du président de Région sortant, Loïg Chesnais-Girard (PS-PCF) et de Thierry Burlot (LREM-Modem et UDI) qui recueillent chacune 19 % des intentions de vote.

    D'après un sondage exclusif réalisé par Sopra Steria-Ipsos* pour France 3, la liste du Rassemblement National, menée par Jean-Paul Garraud, serait première des intentions de vote pour le premier tour des élections régionales en Occitanie, avec 33 %. Carole Delga, la présidente sortante de la Région et candidate PS, arrive quant à elle deuxième avec 30 % des intentions de vote d'après le sondage. Lors du 1er tour en 2015, elle avait obtenu 24.41 % des voix. Des estimations qui confirment un précédent sondage.

    France 3 - Sondage : Wauquiez à nouveau en tête des intentions de vote aux régionales 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes

    Dans un nouveau sondage Ipsos pour Francetv et Radio France, le candidat LR et UDI et président sortant Laurent Wauquiez arrive en tête des intentions de vote aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Le candidat RN André Kotarac est deuxième au premier tour. La gauche battue.

    Le nouveau sondage Ipsos/France.TV/Radio France, réalisé par internet auprès de 1001 personnes inscrites sur les listes électorales d'Auvergne-Rhône-Alpes entre le 3 et le 7 juin 2021 selon la méthode des quotas, place le candidat Laurent Wauquiez favori de la prochaine élection régionale. 

    LCI - SONDAGE EXCLUSIF – Régionales en Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez loin devant la gauche et le RN

    La liste conduite par Laurent Wauquiez arriverait largement en tête au premier et au deuxième tour des élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Selon notre sondage Ifop-Fiducial pour LCI et Le Figaro, le président sortant s’imposerait devant la liste d’union de la gauche.

    PARTIELLE

    HuffPost - Derrière la victoire de Lamia El Aaraje à Paris, les enseignements de la législative partielle

    L'entre-deux-tours de cette élection locale en dit long sur les difficiles relations entre les différents partis de gauche à un an de la présidentielle.

    Ça passe pour le PS. Lamia El Aaraje, la candidate de la formation menée par Olivier Faure, soutenue par plusieurs pontes de son camp à quelques encablures du scrutin, remporte ce dimanche 6 juin l’élection législative partielle organisée dans le XXe arrondissement de Paris face à Danielle Simonnet, la candidate de la France insoumise.

    DEPARTEMENTALES

    Public Sénat - Départementales : les socialistes peuvent voir revenir « 4 ou 5 départements » dans leur giron, selon Patrick Kanner

    Lourdement défait en 2015, le Parti socialiste souhaite faire des élections départementales une base de « reconquête » et affiche des objectifs ambitieux. Les sénateurs socialistes préfèrent rester mesurés dans un contexte « d’abstention chronique et désespérante ».

    Sans trop s’avancer, gageons qu’ils ne pourront pas faire pire qu’en 2015. Lors des dernières élections départementales, alors qu’un président issu de leur rang dirigeait le pays en faisant face à des députés frondeurs, les socialistes avaient enregistré une sacrée déroute. La plus symbolique, peut-être : la perte de la Corrèze, département conquis en 2008 par François Hollande, fier d’avoir fait sien le fief chiraquien. Alors Premier ministre, Manuel Valls avait reconnu une victoire « incontestable » de la droite et un « net recul » de son camp. En tout, 29 départements étaient tombés dans l’escarcelle de la droite.

    POPULISMES

    LVSL - Populismes en Inde et au Brésil : l’indigence des analyses médiatiques

    Quel est le point commun entre l’Inde et le Brésil ? A priori, aucun : tout semble séparer ces deux pays. Leur traitement médiatique récent tend pourtant à les rapprocher. Il s’agirait dans les deux cas de grandes démocraties, dirigées depuis peu par des personnages autoritaires, et confrontées à une catastrophe sanitaire sans précédent face à la pandémie de Covid-19. De là à présenter l’hécatombe comme une conséquence logique de l’élection de « populistes » tels que Narendra Modi et Jair Bolsonaro, il n’y a qu’un pas, que certains médias franchissent allègrement. Les peuples seraient ainsi punis par là où ils auraient péchés. Mais une comparaison des deux pays questionne ce lien de causalité au profit d’un autre : autoritarisme et désastre sanitaire apparaissent plutôt comme deux symptômes de contradictions profondes.

    GRATUITE DES TRANSPORTS EN COMMUN

    Guillaume Allègre (OFCE) - Transports en commun : lutte pour l’extension du domaine de la gratuité

    Audrey Pulvar a fait de la gratuité des transports en commun sa principale proposition dans le cadre de la campagne pour les régionales. Adjointe d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, elle y est tête de liste « Ile-de-France en Commun » avec le soutien du Parti Socialiste, de Place publique et du Parti radical de gauche. Elle y affronte la candidate républicaine sortante Valérie Pécresse, mais aussi une liste de rassemblement des partis écologistes, menée par Julien Bayou, dont elle dispute le leadership de la gauche écologiste et sociale. Dans ce contexte, la gratuité des transports en commun est défendue comme une mesure à la fois écologiste et sociale. Le financement n’est pas détaillé mais des mesures sur les touristes, les entreprises, la fiscalité écologique sont évoquées.

    LUMIERES

    Le Comptoir - Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

    Philosophe spécialiste des Lumières et des précurseurs du socialisme, Stéphanie Roza vient de publier « La gauche contre les Lumières ? » (Fayard, 2020) dans lequel elle revient sur l’émergence, au sein de la gauche intellectuelle, d’une critique radicale contre les principes fondateurs des Lumières, au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain. À l’heure où le rapport à l’universalisme, à la science ou au progrès sont au cœur du débat public, nous avons souhaité nous entretenir avec elle.

    Le Comptoir : Dans votre livre, vous analysez la manière dont s’est développée dans une partie de la gauche, à partir des années 1970, une critique radicale contre l’universalisme, le rationalisme et le progressisme des Lumières. En quoi s’agit-il d’une rupture avec les critiques qui avaient déjà pu être observées depuis le XIXe siècle ?

    MELENCHON

    Marianne- Attentats "écrits d'avance" : l'incompréhensible sortie de Jean-Luc Mélenchon

    Le chef des Insoumis s'est attiré de nombreuses critiques après des déclarations surprenantes ce dimanche 6 juin, dans lesquelles il affirme que les tueries commises avant les élections ont pour principale fonction de « montrer du doigt les musulmans et d'inventer une guerre civile. »

    Jean-Luc Mélenchon a-t-il dépassé les bornes dans un emportement involontaire, ou sa sortie polémique du dimanche 6 juin était-elle un coup tactique savamment calculé ? À vrai dire, on ne se prononcera pas dans un sens ou dans l'autre, n'étant pas qualifiés pour sonder les cœurs et les reins des responsables politiques. Le tempérament « méditerranéen » de l'Insoumis et sa propension à l'excès de langage plaident pour l'hypothèse de la sortie de route malencontreuse ; son sens politique aiguisé, sa maîtrise de son expression et la manière dont il défend mordicus sa position, accréditent au contraire l'idée d'une controverse soigneusement préparée.

    L'Obs - Les propos de Mélenchon sur Merah et la présidentielle font l’unanimité contre eux

    Jean-Luc Mélenchon dit s’attendre à un « grave incident ou meurtre » pour « montrer du doigt les musulmans » à la fin de la campagne présidentielle. La classe politique dénonce des propos « complotistes ».

    « Inacceptable », « complotiste »La sortie de Jean-Luc Mélenchon sur un éventuel « grave incident ou meurtre » pour « montrer du doigt les musulmans » dans la dernière semaine de la campagne présidentielle n’a pas manqué de déclencher des réactions indignées. Sur Twitter, dimanche 6 juin au soir, il a dénoncé un « coup monté à partir d’une phrase ».

  • La revue de presse du 28 mai au 3 juin

    RWANDA

     
    Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à se rendre au Rwanda ce jeudi, une vieille note de réflexion du socialiste Michel Rocard sur le rôle de la France dans ce pays resurgit et révèle une analyse lucide, pourtant volontairement censurée.
     
    C’est un document inédit, ou du moins curieusement effacé, qu’a pu se procurer Libération à la veille d’une visite qualifiée d’«historique» d’Emmanuel Macron, jeudi, au Rwanda. Ce voyage présidentiel, censé acter le rapprochement entre Paris et Kigali, a été facilité par la publication fin mars du rapport d’une commission présidée par l’historien Vincent Duclert sur le rôle de la France au Rwanda. En officialisant pour la première fois la reconnaissance de «responsabilités lourdes et accablantes» pour la France, entre 1990 et 1994, aux côtés du régime qui va conduire au génocide des Tutsis du Rwanda, le travail des historiens chargés d’examiner les archives françaises a permis de briser un tabou.
     

    L'ancien ministre des Affaires étrangères a accordé un entretien à la revue identitaire Éléments. Il y tient des propos très vifs sur ceux qui critiquent la position de la France de François Mitterrand au Rwanda.

    « Le Rwanda est devenu le prétexte pour tous les gauchistes de la place de Paris de régler leur compte avec François Mitterrand, la Ve République, la France comme puissance... » Hubert Védrine est en colère. Dans un long entretien accordé à la livraison de juin/juillet de la revue identitaire Éléments, à l'occasion de la sortie de son Dictionnaire amoureux de la géopolitique (Plon/Fayard), l'ex-ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, figure reconnue du paysage politique français aujourd'hui âgé de 73 ans, ne tape pas que sur ces « gauchistes » mais aussi sur la presse qui les laisse s'exprimer. « Si les journaux étaient tenus comme autrefois, ça ne durerait pas une minute », balance-t-il.

    REGIONALES
     

    Pour faire barrière au Rassemblement national aux régionales, José Bové a décidé de soutenir Carole Delga, actuelle présidente socialiste de l’Occitanie. La candidate est pourtant favorable à deux projets destructeurs de l’environnement : l’agrandissement du port de Port-la-Nouvelle et le projet d’autoroute entre Toulouse et Castres.

    Le paysan, militant anti-OGM et ex-député européen met son grain de sel dans les élections régionales. En Occitanie, José Bové a annoncé son soutien à la liste menée par l’actuelle présidente de la région, Carole Delga. Il est sur sa liste dans l’Aveyron, en dernière position, non éligible. La socialiste est pourtant favorable à la liaison autoroutière entre Toulouse et Castres, et porte avec la région l’agrandissement du port de Port-la-Nouvelle, dans l’Aude. Deux projets décriés par les associations écologistes et la Confédération paysanne, syndicat agricole que José Bové a contribué à créer.

    LEGISLATIVES PARTIELLES

    Le Figaro - Législatives partielles : LREM en tête dans le Pas-de-Calais, PS et LFI s'affronteront au second tour à Paris

    Quatre élections législatives partielles se tenaient ce dimanche, dans l'Oise, le Pas-de-Calais, en Indre-et-Loire et à Paris.

    En ce week-end printanier et premier jour de Roland Garros, le scrutin est presque passé inaperçu. Pourtant, les Français de quatre circonscriptions - 6e du Pas-de-Calais, 15e de Paris, 3e d'Indre-et-Loire, 1ère de l'Oise - étaient appelés à voter ce dimanche pour le premier tour des législatives partielles. Malgré une faible participation, entre 15 et 20%, ce vote a permis aux partis de jauger leur électorat et leur capacité de mobilisation. Toujours utile à moins d'un an de la présidentielle.

    SONDAGES

    CNews - Régionales en Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez en tête des intentions de vote

    Si les élections régionales avaient lieu dimanche prochain, le président sortant de la région Auvergne-Rhône-Alpes arriverait en tête, selon un sondage Opinion Way pour CNEWS dévoilé ce mercredi 2 juin.

    Au premier tour, le candidat des Républicains (LR) et de l’UDI serait crédité de 34% des intentions de vote et devancerait largement le Rassemblement national (RN). En effet le conseiller régional Andréa Kotarac, ancien membre du Parti de gauche et de la France insoumise, recueillerait 22% des voix.

    SONDAGE BFMTV - Régionales: Valérie Pécresse largement en tête des intentions de vote en Île-de-France

    Le dernier sondage "L'Opinion en direct", élaboré et mené par l'institut Elabe pour BFMTV, que nous diffusons ce mercredi après-midi, met en évidence la domination de Valérie Pécresse dans la campagne des régionales en Île-de-France. Elle est très largement en tête des intentions de vote devant Jordan Bardella et le RN, l'équipe de la majorité puis les listes de gauche.

    Les Echos - Régionales 2021 : Ce que disent les derniers sondages

    Les élections régionales, qui sont couplées aux départementales, seront le dernier test électoral avant la présidentielle en 2022 . Des bastions historiques, de droite comme de gauche, pourraient-ils basculer à l'occasion du scrutin ? La République En marche et le Rassemblement national décrocheront-ils une région ? Pour faire le point à quelques semaines du premier tour, le 20 juin, « Les Echos » vous proposent une sélection des derniers sondages publiés.

    A noter que les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat, elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.

    COVID

    Observatoire des inégalités - Covid-19 : pourquoi nous devons tous payer l’addition

    Points de vue 21 mai 2021

    Pour payer le coût de la crise, faire payer les ultra-riches ne suffira pas. La justice sociale commande un effort fiscal partagé par une majorité de la population, de manière progressive. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait de Libération.

    « Quoi qu’il en coûte », a dit le président de la République. Face à l’impact de la crise sanitaire, pour éviter une implosion économique, le gouvernement n’a pas regardé à la dépense. Le surcoût pour la collectivité sera d’au moins 200 milliards d’euros pour la période 2020-2022. Chaque année, la dépense totale de l’État est de l’ordre de 340 milliards d’euros : le choc est énorme, il faudra bien un jour payer la note.

    MILA

    France Info - Affaire Mila : "Jamais dans l'histoire de ce pays, une jeune fille n’a reçu 100 000 messages haineux", souligne son avocat Richard Malka

    Treize personnes sont jugées jeudi à Paris pour avoir participé au harcèlement de l'adolescente Mila, parfois accompagné de menaces de mort, après sa publication d'une vidéo polémique sur l'islam.

    Un procès du "lynchage numérique" de Mila s'ouvre jeudi 2 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Un lynchage à la fois "effrayant et glaçant", pour son avocat, Richard Malka, qui s'exprimé sur franceinfo avant le début de l'audience. Après la publication de vidéos critiques et polémiques sur l'islam en janvier et novembre 2020, cette jeune femme a été la cible de "raids numériques" : des déferlements de haine sur les réseaux sociaux.

    UBER

    Fondation Jean Jaurès - Travailleurs de plateforme : de l’action syndicale à l’action de groupe

    La Fondation Jean-Jaurès poursuit sa réflexion amorcée il y a trois ans sur le travail à l’âge du numérique, en faisant débattre des experts autour des travailleurs de plateforme, un sujet au cœur de l’actualité.

    Le sommet social européen de Porto des 7 et 8 mai dernier leur était en effet en partie consacré, tandis qu’en France une ordonnance est venue poser, le 21 avril, les bases d’un dialogue social entre ces derniers et les plateformes, et qu’une proposition de loi parlementaire est débattue au Sénat à partir du 27 mai pour leur reconnaître le droit à engager des actions de groupe devant les conseils de prud’hommes. Cette action judiciaire collective a été proposée dans le dernier rapport de Jérôme Giusti et Thomas Thévenoud publié en mars 2021 par la Fondation Jean Jaurès : « Travailler à l’âge du numérique : l’an II des coopératives ! ». Indépendants de fait, les travailleurs de plateforme aspirent toujours plus à être représentés collectivement et à exercer leurs droits en groupe.

    EMPLOI GARANTI

    LVSL - Pavlina Tcherneva : « Soit on garantit l’emploi, soit le chômage »

    Pavlina Tcherneva est professeur d’économie à la Bard University de New York. Figure influente de la Théorie moderne de la monnaie (MMT), elle est l’autrice de La Garantie d’emploi – l’arme sociale du Green New Deal, traduit aux éditions La Découverte. Aux États-Unis, la Garantie d’emploi est une proposition particulièrement populaire, défendue par les partisans du New Deal vert et l’aile gauche démocrate. Elle consiste à mettre en place une offre d’emploi public à toute personne en faisant la demande, rémunéré à 15 dollars de l’heure – le salaire minimum fédéral défendu par le Parti démocrate – et permettant d’ouvrir les droits aux prestations sociales attachées à l’emploi conventionnel (cotisations pour la retraite, assurance maladie, congés payés, etc.). L’État agit ainsi comme employeur en dernier ressort afin de garantir le plein emploi, tout en établissant un seuil plancher en termes de salaire minimum et conditions de travail. Si la proposition a de quoi séduire, elle soulève de nombreuses questions, en particulier sur son financement et sa mise en œuvre concrète. En France, la sortie du livre a suscité du débat à gauche, relayé à travers de nombreux argumentaires publiés – entre autres – par Mediapart. Outre les aspects pratiques de la réforme, la question qui semble cliver est celle du dépassement du capitalisme. La Garantie à l’emploi est-elle un outil pour y parvenir, ou un leurre ? Nous avons interrogé Pavlina Tcherneva pour lui permettre de répondre aux principales critiques et nous éclairer sur l’applicabilité de sa proposition dans un pays comme la France. Entretien réalisé par Politicoboy.

    TOTAL

    Reporterre - Total et le climat : vers une assemblée générale mouvementée

    Réunis en assemblée générale vendredi 28 mai, Total proposera à ses actionnaires une stratégie climat. Mais une trentaine d’entre eux ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre ce plan permettant au géant pétrolier de laisser davantage de place aux énergies fossiles.

    Total sera-t-il contraint de revoir sa copie en matière de lutte contre le changement climatique ? La réponse sera en partie donnée ce vendredi 28 mai lors de son assemblée générale. La major pétrolière y proposera notamment le renouvellement du mandat de son président-directeur général, Patrick Pouyanné, et sa nouvelle dénomination, TotalEnergies. Une stratégie climat sera soumise « pour vote consultatif » aux actionnaires, mais une trentaine d’entre eux ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre.

    ECONOMIE

    OFCE - Le défi de l’instabilité par Jean-Luc Gaffard

    Un grand désordre existe dans la pensée économique confrontée à la conjonction de crises financière, sanitaire et écologique. L’idée continue de dominer que ce ne sont là que de simples parenthèses que l’on devrait pouvoir refermer plus ou moins vite. Pourtant l’hypothèse d’une profonde transformation du modèle économique n’est pas dénuée de fondements. À tout le moins, il va falloir accepter que se profile une accélération des processus de destruction créatrice et de recomposition du tissu productif qui va se traduire par la formation et l’enchaînement de déséquilibres sur les différents marchés. Les économistes ne sont pas démunis de références face à cette réalité s’ils veulent bien retenir les enseignements tirés de l’observation et de l’analyse d’événements faisant suite à des ruptures importantes dans le passé, allant à l’encontre de bien d’idées reçues.

    REVENU DE BASE

    Libé - Revenu de base : des départements PS attendent toujours un feu vert

    Avant la révolution, l’expérimentation. Depuis 2018, 19 départements socialistes se déclarent volontaires pour mettre en place, localement, un revenu de base. «L’expérimentation, à notre échelle, permet une approche pragmatique, qui évite de faire peur», rassure Jean-Luc Gleyze, président PS du conseil départemental de la Gironde, à l’initiative du projet. En 2016, l’élu s’est associé à la Fondation Jean-Jaurès, au Centre pour la recherche économique et ses applications et à l’Institut des politiques publiques pour réfléchir à plusieurs pistes.

    Libé - Le revenu de base, une solution pour la jeunesse ?

    Pour lutter contre les inégalités, le chercheur Tom Chevalier propose de diversifier l’action publique en proposant à la fois du soutien au revenu et des services publics de qualité, plutôt que de tout miser sur un seul revenu de remplacement. Ce sujet sera abordé vendredi 11 juin à l’occasion du forum live «Revenu de base, et si on essayait ?» organisé par «Libération» et Solutions solidaires.

     
    A priori, le revenu de base, c’est-à-dire un revenu pour chacun sans condition, semble susceptible de combattre la pauvreté et l’injustice sociale en aidant ceux qui ont des difficultés à trouver un emploi suffisamment rémunéré pour vivre correctement. Grâce à lui, ils ne seraient plus aussi dépendants du marché du travail.
     
    Mais cela n’implique-t-il pas un renoncement majeur sur le front du travail ? Cela ne risque-t-il pas d’entériner les règles du jeu qui instituent les employeurs comme seuls décideurs de l’organisation du travail, de la hiérarchisation des compétences et de leur rémunération ? Si l’on dissocie travail et moyens de subsistance, ne considèrera-t-on pas que les revendications, les mobilisations et les luttes dans le monde du travail et notamment du salariat (qui concerne 88% des personnes en emploi) sont déconnectées des enjeux fondamentaux ?

    URBANISATION

    À propos de : Stéphane Frioux (dir.), Une France en transition, urbanisation, risques environnementaux et horizon écologique dans le second XXe siècle, Champ Vallon

    L’émergence, dans la seconde partie du XXe siècle, des politiques de protection de l’environnement, résulte d’une série de compromis entre mobilisations contestataires et soutien au développement économique et urbain : une transition par petites touches plus qu’une véritable transformation écologique des villes.

    Deux espaces sociaux ont été principalement étudiés pour comprendre la construction, à partir des années 1960 et 1970, des préoccupations et politiques environnementales.

    D’une part, celui de la contestation des « années 68 », dont une dimension est la constitution d’une « nébuleuse écologiste »

    . Dans un moment de très forte politisation et syndicalisation, des militantes et militants investissent la cause de l’écologie, partent vivre autrement en communautés, s’appuient sur des théories en rupture avec le productivisme des grandes organisations de gauche pour faire valoir la nécessité d’une société nouvelle. Ces tentatives s’articulent avec des luttes pour résister aux projets du gouvernement et de l’industrie (contre les centrales nucléaires, contre le camp militaire du Larzac) et permettent de construire des organisations politiques qui prennent pied dans le jeu électoral.

    PESTICIDES

    Sésame - Pesticides : réduire ou interdire, et comment ?

    Par Yves Guy1, Pierre Guy, 2, Anne Judas, 3

    Notre premier article « Pourquoi l’usage de produits phytosanitaires augmente-t-il en France ?  » a ouvert un débat avec de nombreux lecteurs, plusieurs collègues, chercheurs ou anciens chercheurs Inrae, notamment sur des pistes de sortie des pesticides. Nouveaux éléments de réponse.

    Il n’apparaît pas pour nous de réponse simple ni même principale à cette question. Un écheveau serré de nœuds, de blocages, freine la généralisation de pratiques à faible usage de phytosanitaires pourtant connues et mises en œuvre par des milliers d’agriculteurs. Mais, et c’est peut-être plus grave, nous n’avons pas su, lors des dernières décennies tout au moins, rendre compatibles des objectifs légitimes. Depuis quatre-vingts ans, la hausse des rendements est associée à la mécanisation et à la chimisation de l’agriculture, donc à une nette amélioration des conditions de travail et des revenus agricoles, en même temps qu’à l’exode rural et à l’effondrement de la biodiversité au champ. 

    LANGUES REGIONALES

    Le réseau créé en 1977, développe un enseignement gratuit uniquement en breton. Cette méthode immersive vient d’être jugée anticonstitutionnelle.
     
    Solenn n’hésite pas un instant. Prenant la parole devant les autres, la petite fille de CE2 s’exprime dans un breton courant, voyelles nasales et consonnes gutturales à l’appui de son raisonnement. Dans la classe de Yann Varc’h ce matin, c’est cours de mathématiques. Sur le tableau blanc, soustractions et multiplications attendent d’être résolues. Comme dans toutes les écoles. A la seule exception près qu’ici, tous les échanges s’effectuent en breton. Nous sommes à quelques pas de la cité des Dervallières, à l’ouest de Nantes, dans une des plus importantes écoles Diwan de France.

    EVASION FISCALE

    Institut Rousseau - Réflexion pour la mise en place d’un impôt « anti-évasion » en France

    par Arnaud Iss et Boris Bouzol-Broitman,

    La série de Policy Briefs Agenda 2030 mobilise économistes et praticiens pour identifier un agenda de réformes économiques et financières permettant d’atteindre l’Agenda 2030, aux échelons territoriaux, nationaux et supranationaux.

    I. Problème identifié : l’absence de lutte contre l’optimisation fiscale légale, mais abusive

    Le terme optimisation fiscale peut parfois prêter à confusion. Il existe en effet deux types d’optimisation fiscale. L’une, illégale, consiste à contourner les règles des impôts en allant à l’encontre de la loi. Son coût pour les finances publiques françaises pourrait atteindre 100 milliards d’euros selon le syndicat Solidaires finances publiques[3]. L’autre, légale, consiste à jouer avec les règles fiscales en vigueur, tant en France qu’à l’étranger, afin de payer le moins d’impôt possible. Celle-ci est par nature difficile à chiffrer, puisque la frontière entre ce qui relève de l’optimisation ou non est subjective. Et ce notamment concernant les départs de contribuables à l’étranger. Comment définir si un départ à l’étranger s’est fait dans le but de payer moins d’impôt ou non ? Cela peut parfois relever d’une mosaïque de raisons, parmi lesquelles figure en bonne position le fait de pouvoir payer moins d’impôt.

    BIDEN

    Biden doit-il renoncer à sa politique budgétaire par peur de l’inflation ? Jonathan Marie, membre des Economistes atterrés

    Les débats concernant la politique économique, en particulier aux États-Unis, se focalisent aujourd’hui sur un possible retour de l’inflation. L’annonce d’un taux d’inflation en avril 2021 de 4,2 % en glissement annuel aux États-Unis relance les discussions. Depuis février dernier, ils sont nombreux, comme Martin Wolf, le célèbre éditorialiste du Financial Times, à évoquer le spectre de l’inflation comme menace immédiate sur l’économie américaine. La figure du spectre ou du mort-vivant est souvent mobilisée tant l’inflation semble appartenir au passé, les économies développées évoluant dans des régimes de (très) basse inflation depuis les années 1980.

    LA COMMUNE

    Reporterre - La Commune de Paris fut la matrice d’une écologie révolutionnaire

    Il y a 150 ans s’achevait le dernier jour de la Commune de Paris. On a souvent cantonné cet épisode révolutionnaire à une expérience urbaine et ouvrière. Pourtant, Louise Michel, Élisée Reclus et les autres communards avaient une « appréhension visionnaire de la nature anti-écologique du capitalisme ».

    Le philosophe Walter Benjamin disait qu’il est des moments dans l’histoire où un événement ou un combat particuliers entrent avec force dans « la figurabilité du présent » [1]. Il semblerait que cela soit le cas aujourd’hui avec la Commune de Paris. Son héritage a traversé le siècle et malgré son intense répression, l’utopie qu’elle portait en germe est toujours vivante. Sa référence nous hante et nous habite. Cet épisode révolutionnaire a beau s’être épanoui seulement 72 jours — de mars à mai 1871 — 150 ans plus tard, il résonne encore.

  • Revue de presse du 21 au 27 mai

    CONFIANCE

    Fondation Jean Jaurès - Sortie de crise : état des lieux de la confiance des Français

    Fondation Jean-Jaurès, Cevipof, Institut Montaigne, Fondation pour l’innovation politique, Conseil économique, social et environnemental, Luiss, Intériale
    Cette année encore, la Fondation Jean-Jaurès est partenaire du Baromètre de la confiance politique. Pour cette vague 12 bis de mai 2021, il s’est agi de mesurer la confiance que les Français ont dans leurs institutions et dans la démocratie, au moment où la tendance est à l’amélioration des indicateurs sanitaires.

    I - La confiance personnelle et dans les institutions 

    Si les Français ont été durement impactés pendant l’épidémie, il semblerait que l’horizon d’une sortie de crise améliore leur état d’esprit actuel. En effet, selon le Baromètre de la confiance politique réalisé entre le 3 et 11 mai 2021, malgré un sentiment encore très répandu de lassitude (sentiment cité par 40 % des personnes interrogées), la morosité s’est moins fait ressentir par rapport à janvier 2021 (baisse de 7 points) tandis que l’enthousiasme des Français a augmenté de six points (même si ce sentiment ne touche encore que 11 % des personnes interrogées seulement).

    SECURITE

    Le Point - Jérôme Fourquet : « Des verrous moraux ont sauté »

    VIDÉO. La sécurité devient-elle le sujet de préoccupation majeur des Français ? La société se droitise-t-elle ? Autant de questions abordées dans « Le Point des idées ».

    Voyons-nous poindre le thème central de l'élection présidentielle de 2022 ? « La question de l'insécurité n'est pas nouvelle, en 2002 elle a déjà joué », rappelle Jérôme Fourquet, directeur du département opinion à l'Ifop et contributeur régulier du Point, dans l'émission Le Point des idées. Alors que les policiers se sont réunis cette semaine pour manifester devant l'Assemblée nationale, après le meurtre du brigadier Éric Masson à Avignon le 5 mai, l'auteur de L'Archipel français (éd. du Seuil) dresse le constat de la montée du sujet de la sécurité au cœur des premières préoccupations des Français.

    POLICE/JUSTICE

    Europe 1 - La justice, "problème" de la police ? "Une folie", selon Faure

    Le secrétaire général du syndicat de police Alliance a estimé que "le problème de la police, c'est la justice", lors de la manifestation de policiers devant l'Assemblée nationale. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, invité du "Grand rendez-vous" dimanche sur Europe 1, "c'est une folie que de le dire".

    REGIONALES

    SONDAGE BFMTV - Régionales en Paca: Mariani donné en tête à l'issue du 1er tour, un 2nd tour plus incertain

    En cas de triangulaire au second tour, la liste du candidat RN emporterait le scrutin. Un duel entre Mariani et Muselier donnerait un résultat au coude-à-coude.

    Donné favori des régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le candidat du Rassemblement national (RN) Thierry Mariani pourrait toutefois être tenu en échec au second tour en fonction de la configuration, selon notre sondage Elabe pour BFMTV.

    Les Echos - Régionales : Olivier Faure (PS) croit possible une victoire de la gauche en Ile-de-France

    Invité dimanche de l'émission politique « Le Grand Rendez-vous » Europe 1 - CNews - « Les Echos », le premier secrétaire du Parti socialiste a renouvelé son soutien à Audrey Pulvar, dont la campagne sous la bannière PS dans la région francilienne peine à décoller. Selon lui, une alliance entre les trois principales listes de gauche entre les deux tours pourrait permettre de l'emporter.

    Dans les Hauts-de-France, les militants essaient de convaincre les électeurs de voter pour l’union de la gauche, aux régionales de juin. Pas toujours simple, dans la métropole lilloise, où il faut composer avec la dispersion des listes pour les départementales.
    «Tout passe à droite et ça me gave, donc je suis là pour aider la gauche», plante Bruno. Cet ancien militant libertaire, mélenchoniste à l’heure des échéances nationales, se mêle à une poignée de socialistes et d’écologistes, réunis ce samedi matin pour un porte-à-porte à Wavrin, commune semi-rurale de la métropole lilloise. Il leur reste un mois pour convaincre les électeurs de voter pour l’union de la gauche à l’élection régionale dans les Hauts-de-France. Toc, toc, toc… Un homme ouvre la première porte, en pyjama et pantoufles aux pieds.

    France Bleu - Régionales : à Rive-de-Gier la socialiste Najat Vallaud-Belkacem défend plus de moyens pour la police

    Najat Vallaud-Belkacem, tête de liste socialiste pour les régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, a visité ce lundi 24 mai le Grand-Pont, à Rive-de-Gier dans la Loire. C'est dans ce quartier qu'un policier a été grièvement blessé il y a dix jours. Elle a présenté ses propositions sur la sécurité.

    La sécurité a beau ne pas être une compétence de la région, impossible d'y échapper pour la tête de liste socialiste aux élections régionales en Auvergne-Rhône Alpes, Najat Vallaud-Belkacem. Elle s'est rendue ce lundi 24 mai quartier du Grand-Pont, à Rive-de-Gier dans la Loire, là où un policier a été grièvement blessé dix jours plus tôt.

    Les Echos - Régionales : la présidente socialiste de Bourgogne-Franche-Comté en position délicate

    Marie-Guite Dufay n'a pas réussi à rassembler toute la gauche derrière elle. Dans cette région à la fois rurale et industrielle, où le RN est en tête des sondages pour le premier tour, une quadrangulaire n'est pas à exclure.

    Personne n'oserait s'aventurer à un pronostic pour les régionales en Bourgogne-Franche-Comté, où sept listes s'affrontent et où une quadrangulaire n'est pas à exclure au soir du 20 juin. Propulsée à la présidence de la région Franche-Comté en 2008 à la mort de Raymond Forni, puis élue et réélue en 2010 et en 2015 , cette fois à la tête de la grande région, Marie-Guite Dufay, 72 ans, n'a fait connaître son intention de briguer un nouveau mandat que fin avril, entre une participation à une manifestation de soutien aux salariés de MBF Aluminium, une visite aux viticulteurs sinistrés par le gel et une énième relance au gouvernement sur le sort de General Electric à Belfort .

    Le Parisien - «Du jamais-vu» : le soutien d’Anne Hidalgo à Audrey Pulvar, attaquée par Gérald Darmanin

    La maire de Paris a réagi à l’annonce, par le ministère de l’Intérieur, de son intention d’attaquer pour diffamation la candidate aux élections régionales en Île-de-France pour certains de ses propos sur la police. Celle-ci compte déposer plainte à son tour.

    COVID

    France Info - Pass sanitaire : Olivier Faure ne veut pas "qu'on en arrive à une société où on est tracés"

    Le premier secrétaire du PS "ne souhaite pas" que l'application TousAntiCovid soit le support utilisé pour le pass sanitaire qui doit commencer à rentrer véritablement en application à partir du 9 juin en France.

    "Je ne voudrais pas que, de fil en aiguille, on en arrive désormais à une société où on est tracés", a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, mardi 25 mai sur franceinfo, à propos du pass sanitaire déployé en France à partir du 9 juin, date de la troisième étape du plan de déconfinement dans le contexte de l'épidémie de Covid-19.

    10 MAI 1981

    L'Aurore, Jean Glavany - 10 mai 1981 : Premiers jours à l’Elysée

    Jeune collaborateur du candidat MITTERRAND, Jean GLAVANY devient chef de cabinet du Président de la République, après la victoire du 10 mai 1981. Il nous livre ses souvenirs de ces journées si particulières, la prise en mains de l'appareil d'Etat, et les petites surprises qu'elle réserve...

    1O mai 1981 à 18h30 : nous sommes à l’hôtel du Vieux Morvan et j’assure la permanence téléphonique dans la petite chambre 15 au premier étage, celle « habituelle » de François Mitterrand où l’on a fait installer une ligne directe. Celui qui n’est encore que le candidat pour quelques minutes encore est au rez-de-chaussée, devisant agréablement dans la grande salle de l’hôtel avec des amis et journalistes venus là librement. Le téléphone sonne, c’est Lionel Jospin : "Tu peux dire au Président qu’il est élu. Tous les instituts de sondage le donnent gagnant avec 51 ou 52%". Je raccroche le cœur battant et dévale l’escalier pour retrouver François Mitterrand dans la petite foule: il discute avec quelques amis dont le journaliste Ivan Levaï et s’est lancé dans une grande tirade -que je connais par cœur tant, depuis quelques années je l’ai entendue dans sa bouche- sur la forêt du Morvan, forêt de lumière, de hêtres et de chênes, menacée par la course folle au profit qui la voit envahie par les résineux...je n’ose l’interrompre mais mon pouls bat de plus en plus fort et mon secret me bat les tempes ! 

    SANTE ENVIRONNEMENT

    OFCE - La politique santé-environnement : priorité d’une renaissance sanitaire mondiale

    par Éloi Laurent, Fabio Battaglia, Alessandro Galli, Giorgia Dalla Libera Marchiori, Raluca Munteanu

    Le 21 mai, la présidence italienne du G20 et la Commission européenne co-organiseront le sommet mondial sur la santé à Rome. Quelques jours après, l’Organisation mondiale de la santé tiendra son assemblée annuelle à Genève. De toute évidence, les deux événements seront centrés sur la tragédie du Covid et les réformes susceptibles de prévenir de telles catastrophes à l’avenir. « Le monde a besoin d’un nouveau départ en matière de politique de santé. Et notre renaissance sanitaire commence à Rome » a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 6 mai. Nous partageons cet espoir et nous voulons le voir aboutir.

    ANTI-RACISME

    Le Cervle de la LICRA - Entretien avec Sami Biasoni, Doctorant en philosophie à l’École normale supérieure

    Entretien avec Sami Biasoni, Doctorant en philosophie à l’École normale supérieure, membre de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires, co auteur (avec A.-S. Nogaret) de l’essai « Français malgré eux ».

    Nous entendons beaucoup parler de la race aujourd’hui, dans le contexte des revendications postcoloniales, décoloniales ou indigénistes. Pouvez-vous préciser ce dont il s’agit ?

    IDEES EN COMMUN

    Idées en commun - A Rosières, la transition agroécologique prend racine dans les vignes

    Il est à l’image des ambitions environnementales défendues par son département ardéchois : audacieux et déterminé ! A Rosières, petit village situé à quelques kilomètres de Vallon-Pont-d’Arc dans le Sud-Ardèche, Hervé Thoulouze est un viticulteur et arboriculteur citoyen qui a décidé de faire de son activité le socle d’un engagement au service du bien commun.

    Ancien président de La Cévenole, une cave coopérative réunissant de nombreux viticulteurs locaux, il défend un modèle agricole alternatif qui prend en compte les effets du changement climatique et apporte des solutions concrètes pour œuvrer à la préservation de l’environnement. Un volontarisme en adéquation avec l’histoire du lieu puisque la structure a été fondée en 1939 afin de diversifier les cultures et redonner vie au cépage historique des Cévennes, quasiment disparu après la crise du Phylloxera en 1880 : le Chatus.

    Idées en commun - A Paris, des logements à moitié prix pour les classes moyennes

    Créée en 2019, la Foncière de la Ville de Paris s’appuie sur le dispositif du Bail réel solidaire pour proposer aux classes moyennes l’achat de biens immobiliers à moitié prix. 23 ménages seront prochainement sélectionnés pour devenir les futurs acquéreurs des premiers logements construits dans le cadre de ce dispositif.

    Ils ont été quelques 2 685 ménages à candidater en l’espace de 3 semaines pour l’achat d’un des 23 premiers appartements proposés à moitié prix par la Ville de Paris. Situés à l’emplacement de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul (14ème arrondissement), ces appartements devraient être livrés en 2025 par la Foncière de la Ville de Paris. 

    CLIMAT

    Institut Rousseau - Sortir de l’impasse climatique par la défaisance carbone par Riwan Driouich

    Les dérèglements climatiques constituent une menace existentielle pour les sociétés humaines. Celles-ci sont engagées sur une trajectoire de réchauffement qui pourrait atteindre +4,8°C en 2100 par rapport aux niveaux préindustriels[2]. De tels niveaux de réchauffement à la fin du siècle posent un risque de dégradation sans précédent des conditions de vie sur la planète. Eviter ce scénario catastrophe nécessite une réduction d’ampleur des émissions de gaz à effet de serre (GES), qui placerait l’humanité sur une trajectoire climatiquement soutenable.

    EUROPE

    Terra Nova - L’Europe doit redéfinir son cadre budgétaire - L'analyse de Jean Pisani-Ferry

    L'ampleur du plan de relance américain (1 900 milliards de dollars) annoncé par le président Biden montre que le temps des restrictions budgétaires est bien derrière nous. Que va faire l'Europe ? Elle a suspendu ses règles de limitation de la dépense publique le temps de faire face à la pandémie. Mais ensuite ? Longtemps considéré comme un problème, l'activisme budgétaire est-il en passe de devenir une solution ?

    INTERNET

    Institut Rousseau - De la Bulle Internet (1999-2000) à la bulle Internaute (2020-2021) ? Une ouverture vers une autre économie par Jacques Ninet et David Bourghelle

    En janvier dernier, l’Institut Rousseau s’associait au réseau SDSN (Sustainable Development Solutions Network) et à l’Alliance PocFin (Post-Crisis Finance Research Network) pour lancer un appel à contributions, sous forme de « policy briefs », intitulé « Quelles réformes économiques et financières pour l’Agenda 2030 ? »
    Trois mois plus tard, nous avons reçu de nombreuses contributions très intéressantes incluant des propositions de réformes comptables, budgétaires, financières, monétaires ou relatives à la gouvernance des entreprises qui permettraient d’atteindre nos objectifs environnementaux et sociaux.

    Nous entreprenons désormais la publication de ces contributions, chaque lundi, en attendant l’organisation d’un grand événement, en juin 2021, qui permettra de mettre en valeur ces travaux et de donner la parole à leurs auteurs.

    La série de Policy Briefs Agenda 2030 mobilise économistes et praticiens pour identifier un agenda de réformes économiques et financières permettant d’atteindre l’Agenda 2030, aux échelons territoriaux, nationaux et supranationaux.

    BIOGAZ

    Revue Sesame - [Méthanisation] Comment mettre les gaz ? Par Yann Kerveno

    La production d’énergie est-elle la condition de la survie des exploitations agricoles dans le futur ? En une dizaine d’années, la méthanisation à la ferme a fait preuve de son efficacité technique et économique. Mais son développement reste délicat et dépendant des politiques de soutien.

    Les agriculteurs n’ont cessé d’ajouter des cordes à leur arc ces dernières décennies. À leur mission première, nourrir les populations, se sont ajoutées d’autres compétences à mesure que l’on découvrait, ou faisait mine de découvrir, les aménités de leur activité. On les a vus aménageurs du territoire, cantonniers des campagnes, nouveaux acteurs du tourisme et plus récemment producteurs d’énergie. Si les huiles de tournesol, utilisables comme carburants, n’ont jamais franchi les frontières administratives de la légalité, la méthanisation pourrait aujourd’hui s’imposer comme une nouvelle diversification accessible. En France, c’est le modèle allemand qui a été dupliqué en premier lieu. On est à la fin des années 2000. Simple. Le digesteur produit des gaz qui sont brûlés et fabriquent de l’électricité. « On est probablement partis sur cette solution parce qu’elle avait le mérite d’exister ainsi que les matériels », justifie Pascal Peu, ingénieur de recherche à l’Irstea1, à Rennes. La production d’électricité fut, elle aussi, un choix par défaut.

     

  • Revue de presse du 14 au 20 mai

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Mettre la question sociale au cœur des politiques écologiques

    Entretiens 4 mai 2021

    Les inégalités économiques s’articulent avec des inégalités environnementales. Comment peut-on les définir, les mesurer et les réduire ? Entretien avec Lucas Chancel, économiste, co-directeur du Laboratoire sur les inégalités mondiales.

    Dans votre livre Insoutenables inégalités, vous proposez d’explorer les liens entre les inégalités économiques et les inégalités environnementales. Qu’entendez-vous par « inégalités environnementales », de quoi parle-t-on ?

    Je tente d’analyser comment s’articulent les inégalités classiques de richesse, entre classes sociales, entre hommes et femmes, les discriminations etc. avec de nouvelles formes d’inégalités environnementales. Concrètement, ces inégalités environnementales sont liées à l’accès – facile ou difficile – aux ressources naturelles (accès à des espaces verts par exemple). Elles sont liées à l’exposition aux risques (comme la pollution aux particules fines ou aux risques industriels), qui n’est pas la même pour tous. Elles sont liées au fait que nous ne sommes pas égaux dans la façon dont nous polluons (notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre). Et enfin elles sont liées au fait que tout le monde n’a pas le même poids dans les décisions politiques, alors que les mesures pour protéger l’environnement n’ont pas le même impact pour tout le monde. Ces inégalités environnementales sont très intriquées aux formes plus classiques d’inégalités sociales.

    Observatoire des inégalités - L’environnement dégradé des quartiers les plus pauvres

    Données 4 mai 2021

    46 % des habitants des quartiers les plus pauvres jugent leur environnement dégradé, 2,3 fois plus souvent que les habitants des quartiers voisins. Ils sont aussi deux fois plus nombreux à se plaindre du bruit.

    Les inégalités en matière de cadre de vie sont au cœur des inégalités dites « environnementales ». Dans ce domaine, les quartiers les plus pauvres se distinguent très nettement, si l’on en croit l’enquête « Cadre de vie et sécurité » de l’Insee (données 2018) [1]. Les 1 500 quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville (et que nous qualifions de « quartiers pauvres ») regroupent cinq millions d’habitants, soit un peu moins de 8 % de la population. On en parle beaucoup pour le niveau du chômage ou de l’insécurité, mais leurs habitants se plaignent aussi de vivre dans un cadre peu agréable.

    Observatoire des inégalités - Les inégalités environnementales, qu’est-ce que c’est ?

    Questions clés 4 mai 2021

    Les inégalités environnementales, on en parle beaucoup, mais on en donne rarement la définition. Un essai d’éclaircissement, sur une notion qui peut prendre plusieurs formes.

    L’expression « inégalité environnementale » peut se diviser en deux dimensions complémentaires. Une dimension territoriale : les inégalités environnementales, à un moment donné, en fonction du lieu où l’on se trouve. Une dimension temporelle : les inégalités environnementales dans le temps, entre générations. Essayons d’y voir plus clair.

    L’environnement, au fond, qu’est-ce que c’est ? Le mot vient du latin virare (qui a aussi donné le mot « virage » par exemple). C’est ce qui est autour de nous : là où nous vivons, nous travaillons, etc. C’est de l’air, de l’eau, des sons, des paysages, etc. On peut y ajouter la notion de danger : être dans un lieu plus ou moins exposé à un risque naturel ou industriel (tempête, pollution, etc.). L’environnement comprend aussi l’ensemble des ressources naturelles, des sources d’énergie aux minerais en passant par les animaux et les végétaux.

    LA V EME REPUBLIQUE

    LVSL - Grey Anderson : « La Ve République s’est construite en refoulant ses origines »

    Dans un long entretien, l’historien Grey Anderson, docteur de l’université de Yale, revient avec nous sur son ouvrage La Guerre civile en France : 1958-1962, du coup d’État gaulliste à la fin de l’OAS, paru en 2018 aux éditions La Fabrique, dont la version anglaise aux éditions Verso est en cours d’élaboration. Comprendre la fondation de la cinquième République implique de revenir en profondeur sur le rôle de l’institution militaire française durant les évènements qui scandèrent la période ouverte à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est à cette tâche que s’est attelé Grey Anderson, renouvelant ainsi l’approche habituelle de nombreux historiens pour envisager cette séquence majeure de l’histoire politique française contemporaine. Entretien réalisé par Victor Woillet et François Gaüzère. Retranscription réalisée par Dany Meyniel.

    RWANDA

    Entretien avec Rafaëlle Maison
    Le Rapport élaboré par la commission Duclert est très sévère à l’égard du gouvernement français et de sa responsabilité dans le génocide des Tutsi. Mais s’il lève le voile sur l’implication de la France, il ne répond pas à toutes les questions que l’on peut légitimement se poser aujourd’hui.

    La Vie des idées : Vous faisiez le constat, en 2015, que les historiens français avaient du mal à appréhender le rôle de la France dans le génocide des Tutsi. Vous listiez les obstacles auxquels ils avaient à faire face. Est-ce que le travail fourni par la commission Duclert signifie que ces obstacles ont enfin été levés ?

    Raphaëlle Maison : En effet, il me semblait en 2015 que certains obstacles empêchaient une recherche historique sur le rôle de la France au Rwanda : les contraintes du champ académique, l’indisponibilité des sources, la crainte d’être appelé à soutenir des procédures pénales, la question de l’engagement militant, le fait que le rôle de la France ne paraissait pas prioritaire aux historiens travaillant sur le génocide des Tutsi.

    L'INFLATION

    Depuis la mise en place de l’euro, un écart persistant s’est installé entre inflation « perçue » par les ménages, et inflation « réelle » mesurée par l’INSEE. Au-delà des débats techniques sur les chiffres, mesurer l’inflation implique des choix méthodologiques lourds d’enjeux politiques et sociaux.

    Introduction

    Les experts de la zone euro constatent, pendant les années qui suivent le passage à l’euro, un écart important entre d’un côté l’évolution de l’inflation telle qu’elle était mesurée par les instituts de la statistique et de l’autre l’évolution de l’inflation telle qu’elle était perçue par les ménages : pourquoi une telle discordance ? Qui dit vrai ? Quel phénomène la mesure cherche-t-elle à exprimer statistiquement ? Comment est-elle mesurée ?

    COVID

    Libé - Journal d'épidémie, par Christian Lehmann - Elections de juin : les ambitions politiques avant les règles sanitaires

     Lorsqu’une bonne partie des stars du paysage audiovisuel français s’est retrouvée à l’isolement suite à l’enregistrement d’une émission spéciale «On est tous en direct et sans masque parce que les règles c’est pour les gueux», on a pu mesurer à quel point ceux qui sont censés nous informer se dispensent des mesures de sécurité imposées au peuple. De Laurent Ruquier, on n’attendait guère mieux que ce cluster médiatique : l’ancien gendre idéal célèbre pour glousser à ses propres blagues (et pour avoir placé Eric Zemmour sur orbite) a décidé de livrer un duel sans merci à Bernard-Henri Lévy et à André Bercoff pour aligner le plus d’âneries pseudo-libertaires sur la «dictature sanitaire».
     
    FONTE DES GLACIERS
     
    Reporterre - La fonte du « glacier de l’Apocalypse », en Antarctique, effraie les scientifiques

    Le glacier Thwaites, un énorme bloc de glace en Antarctique occidental, fond à grande vitesse. Une équipe de chercheurs vient de découvrir l’ampleur des flux d’eau chaude qui menacent sa stabilité. Si le glacier se désagrège, il pourrait provoquer une hausse globale du niveau des mers de 65 centimètres.

    Ils le surnomment le « glacier de l’apocalypse ». Depuis une dizaine d’années, des scientifiques observent de près le glacier Thwaites, une masse glaciaire en Antarctique occidental de 120 kilomètres de large, 600 kilomètres de long et dont l’épaisseur peut atteindre 3 kilomètres. Car ce géant de glace de 192 000 km2 (soit près du tiers de la superficie de la France) menace de fondre et de se détacher de la calotte glaciaire. « La vitesse de fonte de Thwaites a quasiment doublé », explique à Reporterre Gaël Durand, chargé de recherche sur la dynamique des glaciers au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). En cause : des flux d’eau chaude circulant dans des canaux sous-marins à la base du glacier.

    REGIONALES

    Tribune de Lyon - Régionales. Najat Vallaud-Belkacem érige l’économie en priorité

    A l’instar de la candidate écologiste Fabienne Grebert lançant sa campagne pour les élections régionales sous les fenêtres de l’Hôtel de Région (Lyon 2e) au mois de février, son homologie socialiste Najat Vallaud-Belkacem a également choisi la Confluence pour présenter son programme et ses listes lundi matin.

    En l’occurence au MOB Hôtel, entre un portrait de Marx et un autre de Krasucki, entourée par les poids lourds régionaux du PS que sont les maires de Clermont-Ferrand, Bourg-en-Bresse, Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, ainsi que le président de la Métropole de Grenoble.

    Tribune de Lyon - Régionales. À Lyon, David Kimelfeld choisit Najat Vallaud-Belkacem et rompt un peu plus avec Macron

    En décidant d’apporter un soutien « personnel » à Najat Vallaud-Belkacem pour les élections régionales, David Kimelfeld, l’ancien président de la Métropole de Lyon, dit assumer un choix « basé sur les projets ». Ainsi qu’une rupture semble-t-il définitive avec le parti d’Emmanuel Macron, dont il juge la stratégie politique « cynique et dangereuse ».

    Libé - Régionales : Au Parti socialiste, l’épineuse campagne d’Audrey Pulvar

    Vendredi : retour à la normale. La candidate du Parti socialiste en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a déposé sa liste à la préfecture. Des sourires et un cliché sur les réseaux sociaux pour immortaliser le moment. Ce n’était pas une première. L’ancienne journaliste avait déjà déposé une liste en début de semaine. Mais un épisode est venu bousculer l’ordre des choses : le chef de file en Seine-Saint-Denis, Bertrand Kern, a jeté l’éponge. Le maire de Pantin a mis en avant une «perte de confiance» et des «désaccords stratégiques». Un départ qui interroge toujours les huiles socialistes en Ile-de-France et ailleurs. Pourquoi partir après le dépôt des listes ? Ses copains ne comprennent toujours pas. Le mot «irrationnel» revient tel un gimmick.
     
    ESPAGNE
     
     
    Le 15 mai 2021 marque le dixième anniversaire du mouvement des Indignés en Espagne. Issu du mécontentement populaire lié à la crise financière de 2008, ce cycle de mobilisation sans précédent a secoué le paysage politique en remettant en cause le bipartisme du Parti Populaire et du Parti Socialiste. Les partis nés après le 15M se sont présentés comme des formations « anti-système » et ont revendiqué le discours populiste des Indignés. Or, suite à la démission de Pablo Iglesias et à l’émergence de Vox, un populisme de nouvelle nature semble s’affirmer. 10 ans après, que reste-t-il du mouvement des Indignés en Espagne ?
     
    LE PARTI
     

    À propos de : Fernando Rosenblatt, Party Vibrancy and Democracy in Latin America, Oxford University Press

    Si les partis politiques sont des institutions majeures de la démocratie, certains restent dynamiques quand d’autres tendent à péricliter. Comparant le Chili, le Costa Rica et l’Uruguay, F. Rosenblatt propose un cadre conceptuel innovant pour expliquer les ressorts de la « vitalité partisane ».

    Tiré de la thèse de Fernando Rosenblatt défendue à l’Université catholique du Chili en 2013, ce livre porte sur ce que l’auteur dénomme la « vitalité partisane » (party vibrancy) ou, en d’autres termes, le dynamisme des partis politiques. D’après le postulat général qui donne son titre à l’ouvrage, la vitalité partisane a un lien direct et positif avec la qualité de la représentation démocratique. D’après l’auteur, plus un pays compte de partis politiques dynamiques, meilleure est sa santé démocratique. Ce postulat fonctionnaliste peut être critiqué, mais il a le mérite de poser les bases d’une recherche originale et rigoureuse.

    LIENEMANN

    Fondation Jean Jaurès - Héritiers de l’avenir : Marie-Noëlle Lienemann

    La Fondation recueille les témoignages de celles et ceux qui furent les principaux acteurs de l’histoire du Parti socialiste, les réunissant sous un titre emprunté à Pierre Mauroy, « Héritiers de l’avenir ». Cette collection constitue une source précieuse de compréhension des enjeux et des débats qui ont traversé la gauche depuis cinquante ans. Retrouvez l’entretien avec Marie-Noëlle Lienemann, ancienne ministre, sénatrice, interrogée par Émeric Bréhier, ancien député, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès.

    OLIVIER FAURE

    Olivier Faure @faureolivier
     
    Je veux être clair. Mon expression « droit de regard » de la police était malheureuse. La démocratie fonctionne avec des institutions où le rôle de chacun est défini, et les pouvoirs séparés. Jamais je ne transigerai avec ces principes.
     
     
    Après avoir provoqué un tollé à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste regrette une "expression malheureuse".
     
    Marche arrière. Face à la polémique provoquée à gauche par sa proposition de “droit de regard” accordé aux policiers sur les décisions de justice, le patron du Parti socialiste Olivier Faure rétropédale. Dans un tweet publié ce jeudi 20 mai, le député de Seine-et-Marne revient sur cette déclaration qui a dérouté jusque dans son propre parti.