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Revue de presse - Page 3

  • Où va la NUPES ? (revue de presse mise à jour du 9 novembre)

    9 novembre

    France Info - Union de la gauche : "Il y a des personnalités qui semblent irréconciliables, mais il n'y a pas d'électorat irréconciliable à gauche", selon Yannick Jadot

    Jeudi 9 novembre sur franceinfo, le sénateur écologiste de Paris "appelle le peuple de gauche à s'emparer de son projet pour 2027".
     
    Questionné sur l'avenir de l'union de la gauche, l'ancien candidat à l'élection présidentielle croit à une victoire de la gauche en 2027 sans la Nupes : "J'appelle le peuple de gauche à s'emparer de son projet pour 2027. À chaque fois qu'on a gagné dans ce pays", ajoute-t-il, "c'est parce que les intellectuels, le monde de la culture, les syndicats, les organisations de la société civile - avec les mouvements politiques - ont construit le projet".
     
     
    Différents députés de la Nupes ont dénoncé la sanction prononcée contre leur collègue, faisant remarquer qu'elle était de la même durée (4 mois) que celle ayant touché le député Adrien Quatennens, accusé de violences conjugales.

    "Honte". Le mot est employé par des élus de gauche ce mardi sur X (ex-Twitter), pour dénoncer la mise en retrait prononcée par le groupe parlementaire La France insoumise quelques heures plus tôt à l'encontre de Raquel Garrido, dans le contexte de tensions grandissantes entre la direction du parti et l'élue de Seine-Saint-Denis.

     
     

    8 novembre

    BFM - "C'est fini, la Nupes est terminée": Fabien Roussel s'en prend une nouvelle fois à Jean-Luc Mélenchon

    Le Secrétaire national du Parti communiste a dénoncé les "propos excessifs" de Jean-Luc Mélenchon concernant la marche contre l'antisémitisme prévue dimanche à Paris et assuré que sa formation politique avait "coupé" avec le leader de la France insoumise.

    L'Huma - Après l’expérience de la Nupes, quel rassemblement à gauche ? (1/2)

    Le PCF considère qu’elle est « devenue une impasse ». Le PS a suspendu sa participation à l’intergroupe. Plusieurs appels à construire une nouvelle démarche « plus respectueuse » des sensibilités de chacun circulent.

    Raquel Garrido, sanctionnée pour avoir critiqué Mélenchon ? - C à vous - 07/11/2023

    7 novembre

    France Info - Conflit Israël-Hamas : les divergences au sein de la Nupes ne sont "pas insurmontables", assure Clémentine Autain

    Si elle considère le Hamas comme "une organisation terroriste", la députée insoumise qualifie la réaction d'Israël de "vengeance aveugle terrifiante".
     
    Les divergences qui ont ressurgi au sein de la Nupes depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas ne sont "pas insurmontables", assure mardi 7 novembre sur France Inter la députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain. Elle rappelle que toutes les formations de la Nupes sont "pour un cessez-le-feu immédiat, pour la libération de tous les otages, pour la fin du blocus, pour l'arrêt des hostilités et pour la reconnaissance de deux États".
     

    La députée s’est indignée dans la nuit de lundi à mardi contre cette sanction, dont elle estime qu’elle revient à « régler des désaccords politiques par des mesures de coercition ».

    La députée La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido, voix dissonante du mouvement et critique, notamment, de Jean-Luc Mélenchon, a été sanctionnée lundi 6 novembre par son groupe parlementaire. Elle ne pourra plus prendre la parole au nom de celui-ci pendant quatre mois à l’Assemblée nationale.

     
    La députée insoumise juge également "symboliquement malheureux" que sa collègue fasse l'objet d'une sanction identique à celle d'Adrien Quatennens lorsqu'il a été condamné pour violences conjugales.

    "Je suis atterrée par cette sanction", dénonce mardi 7 novembre sur France Inter la députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, alors que la députée Insoumise Raquel Garrido a été mise en retrait du groupe LFI à l'Assemblée nationale lundi après ses propos sur le fonctionnement du parti et sur Jean-Luc Mélenchon. Clémentine Autain estime qu'on "ne règle pas des divergences politiques par des sanctions bureaucratiques".

    6 novembre

    L’avenir de la Nupes s’assombrit pour le député PS de l’Essonne qui confirme que la position de LFI sur le Hamas « a abouti une rupture ». Jérôme Guedj répond aux questions de Marie Brette et des journalistes de la presse régionale

    5 novembre

    RTL - Lutte contre l'antisémitisme : le PS appelle tous les partis à un rassemblement, polémique dans la Nupes

    Depuis début octobre, la France fait face à une montée de l'antisémitisme sur le territoire. Dimanche, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a émis l'idée d'un rassemblement de tous les partis politiques, de LFI au RN. Ce qui a déclenché la colère d'une partie de la gauche.

    Le Monde - Olivier Faure rétropédale à propos de son appel à un rassemblement contre l’antisémitisme : « Le RN n’a pas sa place dans ce type de manifestation »

    Le premier secrétaire du PS avait dans un premier temps fait savoir que l’invitation était destinée y compris au parti d’extrême droite, si ce dernier « veut bien (...) faire en sorte de couper avec sa propre histoire et une partie de ses élus », s’attirant les foudres de la gauche.

    4 novembre

    HuffPost - Jean-Luc Mélenchon, une popularité en chute depuis la création de la Nupes - SONDAGE EXCLUSIF

    Depuis la première rentrée de l’alliance des gauches, le triple candidat à la présidentielle a perdu 10 points d’opinions positives dans le baromètre YouGov mesuré pour « Le HuffPost. »

    Retour en août 2022. C’est la première rentrée politique de la Nupes, créée quelques mois auparavant autour de Jean-Luc Mélenchon. Malgré de premiers soubresauts au sein de l’alliance des partis de gauche, le troisième homme de la dernière présidentielle est crédité de 29 % d’opinions favorables dans notre sondage. Pas si mal.

    Politis - LFI : les militants divisés sur la crise de leur mouvement

    Partout en France, les insoumis sont partagés entre la loyauté au parti et la critique de son fonctionnement interne. Certains osent même pointer la responsabilité du clan Mélenchon. Mais tous restent attachés au programme de la Nupes et à « l’Avenir en commun ».

    3 novembre

    Politis - Au sein de LFI, les « frondeurs » veulent rassembler

    Les députés insoumis écartés de la direction de leur mouvement se rapprochent d’autres élus de gauche. Ils pensent à l’avenir mais se creusent surtout la tête pour imaginer l’union sans Jean-Luc Mélenchon.

    Ils sont les « frondeurs » pour les insoumis qui les soupçonnent d’ambitions personnelles. Ils deviennent des « constructifs » aux yeux des socialistes et écologistes qui voient en eux de futurs alliés pour construire un nouveau rassemblement sans Jean-Luc Mélenchon. Dans les coulisses de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), une petite bande de députés s’est formée. Au cœur de cette microgalaxie, trois élus de Seine-Saint-Denis : Raquel Garrido, Clémentine Autain et Alexis Corbière. Pendant plusieurs années, ils ont été très proches du triple candidat à la présidentielle, avant d’être écartés de la direction de l’appareil insoumis en décembre 2022.

    HufPost - La guerre Israël-Hamas fragilise la Nupes : près de la moitié des électeurs de l’alliance disent stop - EXCLUSIF

    Selon un sondage mené par YouGov pour « Le HuffPost » à la toute fin du mois d’octobre, 48 % des Français proches de l’alliance des partis de gauche se disent favorables à la fin de l’union.

    Un point de non-retour ? L’alliance des partis de gauche à l’Assemblée nationale apparaît particulièrement fragilisée depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre dernier et les débats provoqués par cette crise au Proche-Orient dans la sphère politique française.

    BFM - Raquel Garrido (LFI) sur les divisions au sein de la Nupes: "Ce n'est pas le moment de cliver et de se singulariser"

    Raquel Garrido, députée "La France insoumise" de Seine-Saint-Denis, était l’invitée du 20H de Ruquier pour évoquer les divergences d’opinions au sein de LFI, la survie de la NUPES ou encore l’antisémitisme en France.

    L'Obs - La Nupes est en crise profonde : le défi de la gauche est de construire un vaste rassemblement,TRIBUNE, Pierre Khalfa, Attac

    Suite du débat ouvert par Philippe Marlière sur l’état de la gauche. Selon Pierre Khalfa, qui lui répond, le défi est de construire un rassemblement majoritaire autour d’un projet radical dans ses objectifs, rassurant dans sa démarche, élargi aux forces sociales.

    Dans une tribune parue dans « l’Obs », Philippe Marlière dresse l’acte de décès de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Il est peut-être un peu tôt pour le faire ; mais c’est entendu, la Nupes est en crise profonde, sinon en coma dépassé. Encore faut-il, si l’on veut qu’une alternative de gauche et écologique voit le jour, ne pas se tromper sur les raisons de cette situation. Il est indéniable que la Nupes est née avec deux faiblesses congénitales.

    Le Figaro - «Indigne d’une mairie socialiste» : à Nantes, l’expulsion de familles Roms critiquée par des élus Nupes

    Une dizaine de familles de migrants d’Europe de l’Est doivent être expulsées, jeudi, d’un campement situé à proximité d'une école dans le quartier Malakoff. Deux députés LFI et deux conseillers régionaux écologistes déplorent l’absence de solution de relogement.

    L’expulsion est programmée pour jeudi. Ce jour-là, une dizaine de familles de Roms, installées à proximité de l’école Ange-Guépin dans le quartier Malakoff à Nantes, devront avoir quitté le bidonville installé illégalement sur un terrain appartenant à la Ville de Nantes et sur lequel la collectivité projette un chantier d’agrandissement des locaux scolaires. Comme rapporté par Ouest-France , le 27 octobre dernier, des parents d’élèves de l’école concernée sont venus soutenir les familles de migrants sous le coup de cette expulsion. Une mobilisation pour alerter la municipalité et demander qu’une solution d’hébergement soit proposée.

    2 novembre

    Cluster 17 -  Sondage pour Le Point sur la crise de la NUPES et l’avenir de la gauche

    Nous avons demandé aux Français leur intention de vote si avait lieu le 1er tour de l’élection présidentielle, avec la même offre politique qu’en 2022. Marine Le Pen en sortirait grande gagnante avec 29,5% d’intentions de vote, une progression de 6 points. Jean-Luc Mélenchon voit lui son socle s’éroder et perd 5 points, à 17,5%. Emmanuel Macron perdrait lui 3 points, mais serait aisément qualifié au second tour avec 24,5%.

    L'Obs, le 29 octobre  - « En sursis ou pas, la Nupes n’a aucun avenir », par Philippe Marlière professeur de sciences politiques

    Opération improvisée et opportuniste, la Nupes n’a jamais fait de mise à jour programmatique, observe, dans une tribune à « l’Obs », Philippe Marlière, professeur de sciences politiques à l’University College London. Pour sortir de l’impasse Mélenchon, la gauche doit redevenir une force centrale, professionnelle dans sa communication et désireuse de gouverner.

    On peut se bercer d’illusions à gauche, voire se réfugier dans le déni. Mais il est préférable d’aborder la question avec lucidité : dans sa forme actuelle, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) n’a aucun avenir. J’ajouterai : depuis juin 2022, elle n’en a jamais eu. L’aspiration à l’unité à gauche ne peut rien contre les tendances lourdes qui entravent la formation d’une coalition électorale gagnante.

    L'Obs le 16 octobre - Crise de la Nupes, alternative Ruffin… A gauche, la grande semaine des clarification

    C’est une semaine qui a démarré sur des non-dits et s’est terminée sur des clarifications. A gauche, depuis le déclenchement de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre, les plaques tectoniques ont bougé, des lignes de fractures, profondes et durables, sont (ré) apparues au grand jour et le paysage se trouve bouleversé puisque la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), dans sa configuration des législatives de 2022, c’est-à-dire avec le Parti communiste français (PCF), est bel et bien enterrée.

    1er novembre

    France 2 :  Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste, est l'invité des 4 vérités.

    Le divorce est-il acté avec Jean-Luc Mélenchon ? La rupture se précise en tout cas, et un moratoire a été posé par le Parti socialiste sur la question de sa participation aux travaux de l'intergroupe de la Nupes à l'Assemblée nationale. « Moi, je ne veux pas être comptable de ce que dit Jean-Luc Mélenchon. (…) Nous ne sommes pas dans une situation qui est de nature à faire repartir la Nupes dans de bonnes conditions », argue le premier secrétaire du Parti socialiste, invité des 4V. Olivier Faure reste en faveur du rassemblement de la gauche et des écologistes, mais « pas à n’importe quelle condition ». 

    Sud Ouest - Nupes : Olivier Faure « ne discute pas » avec Jean-Luc Mélenchon, les « conditions » de l’alliance pas réunies

    « On considère que nous ne sommes pas dans une situation de nature à faire repartir la Nupes dans de bonnes conditions », assure le premier secrétaire du Parti socialiste

    Le patron du Parti socialiste Olivier Faure, qui a décrété un moratoire sur l’alliance de gauche, « ne discute pas » à l’heure actuelle avec le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, estimant mardi que la Nupes ne pourrait pas « repartir dans de bonnes conditions ». Avec Jean-Luc Mélenchon, « on ne discute pas », a déclaré Olivier Faure sur France 2, rappelant avoir « posé un moratoire » mi-octobre sur la participation de ses troupes à la Nupes car « sur la question notamment Israël - Palestine, il y a une forme de trop-plein, de divergences qui doivent être soldées ».

    IFOP - Les intentions de vote à l’élection présidentielle (31 octobre)

    Dans ce contexte national et international tendu, marqué par le conflit israélo-palestinien, Ifop-Fiducial pour Sud radio et Le Figaro a interrogé les Français concernant leurs intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle.....

    .... Enfin, la gauche se trouve en mauvaise posture. Payant le brouillage de son message, Jean-Luc Mélenchon est affaibli et perd 3 à 5 points depuis mars 2023. François Ruffin (crédité à 7%) n’apparait pour l’instant pas comme un remplaçant pour représenter la gauche. Cette faiblesse de la gauche est aussi constatée chez les autres formations politiques : O. Faure recueille 4-6% intentions de vote et Marine Tondelier 1-2%. Notons que dans cette « tempête » à gauche, F. Roussel existe et recueille 6 à 7,5% des intentions de vote.

    Regards - Des sondages et de l’avenir de la Nupes

    Quel serait le vote des Français s’ils devaient rejouer aujourd’hui la présidentielle de 2022 ? Roger Martelli analyse le sondage Cluster 17. Spoiler : l’extrême droite se porte bien.

    Selon ce sondage, le trio de tête serait le même que le 10 avril 2022, mais pas le classement et les scores atteints. Marine Le Pen surclasserait cette fois ses concurrents avec 29,5% des suffrages exprimés (contre 23,2% en 2022), Emmanuel Macron tomberait sans surprise à 24,5% (27,9% en 2022) et Jean-Luc Mélenchon passerait de 22% à 17,5%. Si l’on regroupe les votes, on obtiendrait ainsi une gauche à 30,5% (31,9% en 2022), une droite traditionnelle à 31% (35,8% en 2022) et une extrême droite à 39%. La gauche se tasserait légèrement, ne profitant pas de la droitisation et de l’usure du macronisme, la droite reculerait sensiblement et l’extrême droite poursuivrait sa progression : 22,4% en 2017, 32,3% en 2022, 39% en 2023.

    Les Echos - Le PS présente un contre-budget, sans la Nupes

    Alors qu'une partie du projet de loi de Finances pour 2024 a déjà été adoptée à l'Assemblée, les députés socialistes ont fini par dévoiler ce mardi leur projet alternatif à celui du gouvernement. Il comprend beaucoup de dépenses et d'impôts en plus.

    Le timing a de quoi surprendre. Deux semaines après la présentation par les députés LR de leur contre-budget et juste avant l'examen dans l'hémicycle de la deuxième partie du projet de loi de Finances pour 2024, le groupe socialiste de l'Assemblée a présenté ce mardi son contre-projet.

  • L'avenir de la NUPES (revue de presse mise à jour le 26 octobre)

    La position des insoumis sur l’attaque du Hamas en Israël semble être l’étincelle qui fait lentement exploser la Nupes. Mais entre la stratégie de LFI pour bloquer la réforme des retraites, les élections européennes et les divergences de positions pendant les émeutes après la mort de Nahel, les désaccords au sein de l’union des gauches ne sont pas nouveaux. Derrière ces tensions, il y a un dénominateur commun, Jean-Luc Mélenchon, qui semble saboter un mouvement qu’il a lui-même lancé. Pour vous aider à comprendre la crise de la Nupes, Charlotte Belaïch et Sacha Nelken, journalistes politiques à Libération, étaienten direct sur Youtubece mercredi 25 octobre.

    26 octobre

    Libé - Critique de Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido va devoir s’expliquer

    La députée de Seine-Saint-Denis a été convoquée la semaine prochaine par la direction de LFI. Depuis plusieurs jours voire semaines, l’élue n’hésite pas à critiquer publiquement les prises de position du leader insoumis.

    Le Parisien - [PODCAST] Comment la Nupes a viré à la désunion

    En mai 2022, Jean-Luc Mélenchon célébrait avec les principaux dirigeants des partis de gauche une union historique baptisée Nupes, en vue des élections législatives. Mais aujourd’hui, l’avenir de la Nupes s’écrit en pointillé, après plusieurs mois de polémiques, de désaccords et de crises successives. Pour Code source, les journalistes Pierre Maurer et Julien Duffé qui couvrent la gauche au service politique du Parisien, reviennent sur les événements qui ont amené la Nupes à cette crise.

    HuffPost - La Nupes peut-elle être supplantée par un « rassemblement de la gauche et des écologistes » ?

    Face à une NUPES qui bat de l’aile, une autre expression fait discrètement son chemin. Avec le risque de ne pas réussir à faire mieux ?

    « Mélenchon ne dit pas qu’il y a un point de non-retour sur le fait qu’on souhaiterait enterrer la NUPES, ce n’est pas vrai ». L’intervention de Mathilde Panot résonne étrangement, mardi 24 octobre, dans la salle des conférences de presse de l’Assemblée. Dimanche, le leader insoumis a pourtant écrit noir sur blanc sur son blog que « le point de non-retour est franchi » et encore plus explicitement envers son noyau dur : « Les bases LFI savent donc qu’elles doivent se passer des députés qu’elles ont élus il y a un an. ». Un nouvel épisode révélateur des tensions maximales au sein de l’ex (?) alliance de gauche et de la difficulté pour chacun d’acter ou non la mort de la Nupes.

    25 octobre

    Le Figaro - Pour Jérôme Guedj, la gauche n’a «pas besoin» du «bruit et de la fureur» de La France insoumise

    Le député socialiste dénonce la stratégie de conflictualisation permanente des Insoumis, actant un peu plus la fin de la Nupes.

    Il était l’un des premiers au sein du Parti socialiste (PS) à estimer que «la question» de rester dans la Nupes devait «se pose(r)» après les saillies controversées de La France insoumise (LFI) sur le Hamas. Invité sur Franceinfo ce mercredi, Jérôme Guedj continue d’invoquer le «désaccord principiel» qui distingue les troupes de Jean-Luc Mélenchon du reste de la gauche.

    La Dépêche Louviers - Eure. Fin de la Nupes ? Le député socialiste Philippe Brun réagit

    À la suite des prises de position des Insoumis, le parti socialiste a suspendu sa participation à la Nupes. Le député PS de la 4e circonscription de l'Eure réagit.

    Créé en 2022 pour tenter de remporter les élections législatives, le grand rassemblement de la gauche (Socialistes, Communistes, Insoumis, Écologistes) à travers son mouvement le Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) est mort cette semaine. Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a même annoncé que « le point de non-retour était franchi ». Après le départ du parti communiste de la Nupes, c’est au tour du parti socialiste de quitter le navire.

    Le Monde - Nupes : « pas de point de non-retour » pour la coalition, affirment La France insoumise et les écologistes

    Dans un courrier, LFI demande des précisions sur le moratoire voté par le Parti socialiste dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 octobre pour suspendre sa participation à l’intergroupe de la Nupes.

    Quel avenir pour la Nupes après les divergences autour de la guerre Israël-Hamas ? Alors que Jean-Luc Mélenchon estimait dans un post de blog qu’il « [était] devenu clair que le point de non-retour [était] franchi », Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire La France insoumise (LFI), assure que « Jean-Luc Mélenchon ne dit pas qu’il y a un point de non-retour sur le fait qu’on souhaiterait enterrer la Nupes, ce n’est pas vrai », mardi 24 octobre lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.

    Le Parisien - Divergences au sein de la Nupes : LFI et les écologistes calment le jeu

    Jean-Luc Mélenchon avait allumé la mèche dimanche, estimant que le point de non-retour concernant l’avenir de la Nupes avait été « franchi ». Les députés écologistes et insoumis assurent que la coalition n’est pas enterrée.

    Comme une volonté d’éviter une séparation en mauvais termes. Il n’y a « pas de point de non-retour » qui empêcherait la coalition de gauche Nupes de survivre au sein de l’Assemblée, ont assuré successivement les députés LFI et écologistes mardi, en réaction à une phrase de Jean-Luc Mélenchon semblant déjà tourner la page.

    L'Express - Nupes : des députés continuent de vouloir sauver l’alliance

    A l'Assemblée nationale, les députés écologistes ont notamment assuré qu’ils signeraient tous ensemble la prochaine motion de censure de la gauche, lors du prochain 49.3 du gouvernement.

    Même si la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) est en mort clinique, une partie des députés de gauche s’accrochent à l’union et tentent de trouver des terrains d’entente. Il n’y a "pas de point de non-retour" qui empêcherait la coalition de gauche de survivre au sein de l’Assemblée, ont ainsi assuré successivement les députés LFI et écologistes ce mardi 24 octobre, en réaction à une phrase de Jean-Luc Mélenchon semblant déjà tourner la page.

    24 octobre

    France Info - Politique : La France insoumise demande des "précisions" au Parti socialiste sur l'avenir de la Nupes dans une lettre

    L'intergroupe n'a pas siégé à l'Assemblée nationale mardi 24 octobre, pour la première fois depuis la création de la Nupes, en juin 2022.
     
    Manuel Bompard, le coordinateur national de La France insoumise, a écrit une lettre à la direction du Parti socialiste pour demander des "précisions" sur le moratoire de la participation du parti à la Nupes, a appris le service politique de franceinfo, confirmant une information du Figaro (article réservé aux abonnés). "J'ai besoin de comprendre pour discuter avec certains socialistes. Je ne suis pas le seul à ne pas avoir compris" , explique à franceinfo un membre de la direction de La France insoumise.

    23 octobre

    BFM - Nupes: Jean-Luc Mélenchon estime que "le point de non-retour est franchi"

    Dans une note de blog, le leader insoumis cogne sur ses partenaires de la Nupes et semble acter encore un peu plus la fin de cette coalition.

    Une preuve de plus que l'alliance des gauches vit ses dernières heures? Dans une note de blog au vitriol intitulée "Tuer le père", Jean-Luc Mélenchon semble acter une nouvelle fois la fin de la Nupes: "Il est devenu clair que le point de non-retour est franchi", écrit le leader de La France insoumise

    France Info - Nupes : La France insoumise n'appartient pas à "la grande histoire de la gauche française", estime Bernard Cazeneuve

    L'ancien Premier ministre a dit "craindre" qu'Olivier Faure ne soit "le dernier secrétaire du PS, au train où vont les choses".
    La France insoumise n'appartient pas "à la grande histoire de la gauche française" et est la "manifestation d'un extrémisme", estime l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, sur franceinfo lundi 23 octobre. Il faut, selon lui, que le parti socialiste "coupe les ponts" avec le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon.

    Europe 1 «La Nupes a échoué sur le réel», juge la socialiste Carole Delga

    La présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga a affirmé que "la Nupes n'a rien transformé et a échoué sur le réel". Elle a appelé à une union "sur des valeurs communes", critiquant sans les citer les membres de la France Insoumise.

    "La Nupes n'a rien transformé et a échoué sur le réel", estime la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga à propos de la coalition de gauche en crise profonde, dans un entretien diffusé samedi sur le site du Point.

    Politis le 19 octobre - Fin de la Nupes : vers une union sans Mélenchon

    Les communistes veulent ouvrir « une nouvelle page » de la Nupes. Les socialistes ont voté pour un « moratoire » actant la fin de l’alliance. Mais les gauches ne renoncent pas à une autre coalition qui exclurait le clan du triple candidat à la présidentielle.

    La gauche est historiquement coutumière des manœuvres politiques. Et elle n’est pas en train de perdre ses vieilles habitudes. Au contraire. En coulisses, les téléphones chauffent, des députés discutent et les têtes pensantes phosphorent. En pleine crise, personne n’a vraiment arrêté de se parler. « Il y a des échanges qui sont en cours. Rien de très concret. On est au début d’une nouvelle recomposition à gauche », glisse un cadre de la Nouvelle union, populaire, écologique et sociale (Nupes). D’une même voix, écologistes, communistes et socialistes veulent croire à un autre rassemblement de la gauche. Tout en tirant un trait sur l’union telle qu’elle existe. La situation peut sembler paradoxale. Mais elle pourrait permettre, selon eux, de se défaire du problème majeur au sein de l’alliance : Jean-Luc Mélenchon.

    20 octobre

    Le Figaro - «Proposer une nouvelle perspective à gauche» : le PS suspend officiellement sa participation à l’intergroupe de la Nupes

    Dans une interview à L’Express mardi soir, le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud entend «s'attaquer aux désaccords de fond» et «revoir le fonctionnement de l'intergroupe».

    L’écart qui sépare La France Insoumise des autres formations de la Nupes est de plus en plus béant. Alors que la coalition de gauche est secouée depuis deux semaines par des débats internes autour du conflit au Proche-Orient, et notamment par la non-qualification, chez certains Insoumis, du Hamas comme organisation terroriste, le Parti socialiste prend ses distances avec ses partenaires LFI. Dont les ambiguïtés à l’égard du mouvement islamiste ont été révélées au grand jour.

    France Info - Nupes : "Il faut remettre tout le monde autour d’une table pour voir dans quelles conditions on continue", estime Alexis Corbière (LFI)

    Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, était l’invité des "4 Vérités" de France 2, vendredi 20 octobre.

    Le Parti socialiste a suspendu sa participation à la Nupes sur fond de crise au Proche-Orient et de désaccord sur l’attaque du Hamas du 7 octobre. "J’ai lu attentivement les résolutions du Parti socialiste ou même celles du Parti communiste : elles ne disent pas qu’il faut arrêter l’union. Elles appellent à ce que les choses s’organisent différemment. Si j’étais en situation de direction de La France insoumise, […] je pense qu’il faut prendre notre bâton de pèlerin et remettre tout le monde autour d’une table pour voir dans quelles conditions on continue", explique Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, invité des "4 Vérités" de France 2, vendredi 20 octobre.

    19 octobre

    Les Echos - Nupes : ces 5 moments qui ont conduit à l'explosion de la coalition

    Le Parti socialiste a voté mardi soir la suspension de sa participation à la Nupes, après que le Parti communiste a appelé dimanche à un « nouveau type d'union » de la gauche. L'aboutissement de longs mois de vexations et de divergences.

    L'histoire retiendra que les attaques terroristes du Hamas contre Israël auront constitué le coup de grâce à la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), cette coalition de gauche née au lendemain de l'échec de la gauche à accéder au second tour de l'élection présidentielle de 2022. Et pourtant, la division de la Nupes est ancienne et profonde.

    France Info - Le Parti socialiste vote un "moratoire" sur sa participation à la Nupes

    Cette décision fait notamment suite au refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de "terroriste", après l'attaque sanglante contre Israël.
     
    Si "Jean-Luc Mélenchon a été un facteur d'union", il est "aujourd'hui devenu un obstacle". Le Parti socialiste a voté, dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 octobre, un "moratoire" sur sa participation aux travaux de la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes). Réuni pendant six heures, le conseil national du PS a pris cette décision à 54,15% des voix.
     

    INTERVIEW. Le sénateur écologiste appelle la gauche à suspendre sans plus tarder toute relation de travail avec la direction de LFI, après des dérapages « abjects ».

    Propos recueillis par

    Dénonçant des dérapages « abjects » et des méthodes « staliniennes », l'ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot exhorte le reste de la gauche à rompre clairement et sans tergiverser avec la direction de La France insoumise après le tollé provoqué par les propos de plusieurs élus LFI sur les massacres perpétrés par le Hamas en Israël. « Si on ne pose pas maintenant la question des valeurs à la direction des Insoumis sur un sujet aussi essentiel, alors nous ne le ferons jamais », lance le désormais sénateur de Paris aux responsables du Parti socialiste, du Parti communiste et des écologistes membres de cette coalition électorale en fin de vie. « Je veux dire à la gauche qu'il existe un chemin qui n'est pas un chemin de soumission à Jean-Luc Mélenchon », plaide-t-il dans un entretien coup de poing où il accuse le leader de LFI et son premier cercle d'avoir sciemment saboté l'union des gauches.

    L’élue de Seine-Saint-Denis juge sévèrement son camp, tant LFI que l’ensemble de la NUPES. « Quel spectacle donne à voir la Nupes ? Celui de la dispute permanente et de l’éclatement. C’est affligeant », écrit-elle sur son blog.

    Clémentine Autain est en « colère ». La députée LFI de Seine-Saint-Denis se désole ce mercredi 18 octobre de « l’immense gâchis » qui a été fait de la NUPES, au lendemain du moratoire du PS sur « sa participation aux travaux » de la coalition et après la prise de distance du Parti communiste français.

    BFM - Ruffin, Garrido et Corbière prennent leurs distances avec les propos d'Obono sur le Hamas

    "Le Hamas n'est PAS un mouvement de resistance", a insisté Alexis Corbière sur X, avant que son collègue François Ruffin ne relaye le message.

    En répondant à l'affirmative à la question de savoir si le Hamas était un "mouvement de résistance", ce mardi, la députée insoumise Danièle Obono s'est attiré les foudres de l'ensemble de la classe politiques. Même certains insoumis sont sortis des rangs. Tous ont pour point commun d'être classés comme "frondeurs", depuis qu'ils n'ont pas été retenus dans la direction de LFI.

     
     
    La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale a rappelé qu'un "programme de gouvernement" a été écrit avec le Parti socialiste, et a demandé de la "clarté" et du "respect" pour leurs électeurs.

    Une demande de clarification. Invitée ce jeudi sur l'antenne de France Inter, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, a été interrogée quant à la situation actuelle de la Nupes, alors que les socialistes ont pris leurs distances ces derniers jours.

    IFOP - La préférence des Français entre Fabien Roussel et François Ruffin Paris Match – Ifop/Fiducial

    Alors que des scissions sont observées au sein de la NUPES, Ifop-Fiducial pour Paris Match a interrogé les Français concernant leur préférence entre Fabien Roussel et François Ruffin.

    Le « match » entre ces deux personnalités de gauche s’avère très serré, avec un léger avantage pour le leader communiste : 38% des Français déclarent préférer Fabien Roussel contre 35% pour François Ruffin. Le député picard se trouve plus apprécié auprès de l’ensemble des sympathisants de gauche (47% préfèrent François Ruffin) que Fabien Roussel (35%).

  • La revue de presse du 21 janvier

    Dernière heure :

    Les 4 vérités - Laurent Berger le 30 janvier
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    France Culture : Michaël Zemmour Maître de conférences en économie à l’Université Paris

    Recul de l’âge de départ à la retraite ou encore augmentation de la durée de cotisation, que va contenir le projet de loi sur les retraites du gouvernement et pourquoi fait-il tant débat ?

    Des mesures qui pourraient creuser les inégalités

    Michael Zemmour explique que le gouvernement a donné des indices ces derniers mois concernant “deux mesures essentielles”, à savoir, "le décalage de l’âge de la retraite à 64 ans" et “le décalage du nombre d’années de cotisation qui atteindrait 43 ans plus rapidement que prévu”. Concernant la première mesure, l’économiste déplore : “l'âge de départ est le premier levier de réforme qui a été choisi par le gouvernement, et cela peut être source d’inégalités, car les personnes qui ont commencé à travailler le plus tôt, auront les carrières les plus allongées”. Et ce choix a été fait car "c’est celui qui permet le plus d’économies à court terme" insiste le chercheur.

    Observatoire des inégalités - Les rémunérations démesurées des grands patrons

    Données 16 janvier 2023

    Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 600 et 4 500 années de smic par an. Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages, ni des revenus qu’ils tirent de leur patrimoine.

    Les cinq patrons les mieux payés en France parmi les 120 plus grandes entreprises cotées en Bourse touchent entre 600 et 4 500 années de smic au titre de 2021, selon le classement établi par Proxinvest [1]. Leur rémunération débute à neuf millions d’euros par an (l’équivalent de 600 années de smic) pour Paul Hudson, le directeur général de Sanofi. Elle atteint un record de 66,7 millions d’euros pour Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis (groupe issu de la fusion de Fiat Chrysler et PSA), selon Proxinvest [2]. Il faudrait à un smicard travailler 4 500 années pour gagner autant.

    Fondation Jean Jaurès - La mixité sociale dans les collèges pour favoriser la réussite de tous les élèves : le plan réussi de la Haute-Garonne

    En décembre 2016, le plan pour la mixité sociale dans les collèges était lancé par la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Depuis, 17 départements ont initié des politiques publiques locales dédiées pour lutter contre les inégalités et la ségrégation sociale dans les collèges. Marine Calazel, conseillère du président du département de Haute-Garonne, revient dans cette note de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation, préfacée par Iannis Roder, directeur de l’Observatoire de l’éducation, sur les particularités de ce plan au sein du département : concertation citoyenne et avec l’ensemble des parties prenantes, accompagnement spécifique et dispositif d’incitation financière inédit.

    Observatoire des inégalités - Quelle est la catégorie sociale d’un ménage ? Une nouvelle grille de lecture

    Analyse 10 janvier 2023

    Pour déterminer la position sociale d’un couple, on devrait tenir compte de la profession de ses deux membres. Une telle nomenclature des catégories sociales révèle mieux l’avantage des couples de cadres et les difficultés des ménages d’un seul actif ouvrier. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    Cadres, ouvriers, employés… Comment décrire la place que les groupes sociaux occupent dans notre pays ? La France dispose d’un solide outil, construit au milieu des années 1950 et plusieurs fois rénové pour tenir compte des transformations de l’emploi : la nomenclature dite des « catégories socioprofessionnelles [1] » (les « CSP »). Cet outil rassemble les personnes en grands groupes à partir de leur profession, suivant plusieurs critères (diplôme, revenu, place dans la hiérarchie, etc.). Cette nomenclature est très utilisée dans le débat public.

    Observatoire des inégalités - L’homosexualité largement tolérée, mais loin d’être banalisée

    Données 5 janvier 2023

    Neuf Français sur dix acceptent l’homosexualité. Les mentalités évoluent aussi sur le droit des gays et lesbiennes à fonder une famille. Mais les agressions homophobes persistent. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    Pour près de neuf Français sur dix, l’homosexualité est « une manière comme une autre de vivre sa sexualité », 8 % estiment que c’est une maladie et 7 % une perversion que l’on doit combattre, selon un sondage Ifop mené en juin 2019. Au milieu des années 1970, les Français étaient beaucoup plus partagés : à l’époque, 42 % voyaient l’homosexualité comme une maladie et 22 % comme une perversion. Selon l’enquête de l’Association pour la recherche sur les systèmes de valeurs (Arval) [1] réalisée tous les dix ans, le niveau de tolérance vis-à-vis de l’homosexualité a doublé entre 1981 et 2018, l’indice passant de 3 à 6,6 (moyenne des notes allant de 1 « l’homosexualité n’est jamais justifiée » à dix «  toujours justifiée »).

    LVSL - Leonel Fernández : « De la diplomatie du dollar à une relation d’égal à égal »

    Nous avons rencontré Leonel Fernández, président de la République dominicaine à trois reprises (1996-2000, 2004-2008, 2008-2012). Il revient dans cet entretien sur l’histoire de son pays, marquée du sceau de l’impérialisme américain. Sur les défis géopolitiques de l’Amérique latine et l’intégration régionale, à laquelle il cherche à contribuer en s’investissant dans le Grupo de Puebla. Et sur sa propre présidence, caractérisée par des relations cordiales aussi bien avec les États-Unis de Barack Obama que le Venezuela de Hugo Chávez.

    Sud Ouest - La socialiste Carole Delga dénonce la réforme des retraites et plaide pour un « Airbus ferroviaire »

    Carole Delga, présidente de l’Occitanie et figure du PS, a jugé « injuste » la réforme des retraites envisagée par le gouvernement et appelé ce mardi 3 janvier à la création d’un géant européen du rail

    Carole Delga, présidente de l’Occitanie et figure du PS, a jugé « injuste » la réforme des retraites envisagée par le gouvernement et appelé ce mardi 3 janvier à la création d’un géant européen du rail, sur le modèle d’Airbus.

    Fondation Jean Jaurès - La transition écologique au secours de la souveraineté européenne

    Face au choc énergétique, les gouvernements nationaux tout comme la Commission européenne privilégient la construction des nouvelles routes du gaz et du pétrole. Pourtant, la dépendance des Européens aux énergies fossiles est leur principale vulnérabilité. C’est notre modèle énergétique qu’il faudrait transformer : à l’Union de siffler la fin de la dispersion énergétique des États membres et de s’affirmer comme une puissance industrielle verte, conjuguant souveraineté et écologie. Car ce ne sera que si les Vingt-Sept quadruplent leurs efforts de transition écologique qu’ils tiendront leur objectif de réduction d’émission de gaz à effet de serre pour 2030.

    La mise en service du parc éolien au large de Saint-Nazaire fin novembre dernier doit être célébrée comme un événement majeur pour notre indépendance énergétique. Ces 80 éoliennes viennent fournir de l’électricité pour l’équivalent de 700 000 foyers. Autant d’électrons qui réduisent (un peu) la menace de pénuries de gaz et d’électricité qui plane sur l’Europe cet hiver et l’hiver prochain. 

    Le Vent se lève - Zones faibles émissions : une « écologie » punitive et anti-sociale

    Après la taxe carbone en 2018, qui avait donné naissance au mouvement des gilets jaunes, la voiture sera-t-elle à nouveau à l’origine de contestations sociales massives dans les prochaines années ? De plus en plus d’élus s’inquiètent de la colère grandissante contre les Zones à Faibles Émissions, y compris au sein du gouvernement. Il faut dire que cette mesure incarne à peu près tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de politique écologique : non seulement elle va compliquer la vie des ruraux et des plus pauvres, mais en plus ses conséquences environnementales paraissent plutôt nulles, voire négatives. Plutôt que de développer réellement les alternatives à la voiture, les pouvoirs publics s’entêtent dans une impasse.

    Observatoire des inégalités - Le portrait de la France d’en haut

    Données 30 décembre 2022

    Qui sont les 10 % les plus aisés ? Des cadres supérieurs ou des indépendants aisés, quinquagénaires ou sexagénaires, plutôt en couple sans enfant à charge. Généralement propriétaires de leur logement, ils vivent plus souvent en région parisienne. Portrait-robot de la France qui va bien.

    Les données qui permettent de décrire les catégories aisées sont peu nombreuses. Nous qualifions ici de « riches » les personnes situées entre les 10 % les plus aisées et le 1 % de « super-riches » [1].

    Le niveau de vie s’élève en général avec l’âge, car les salaires suivent l’ancienneté et les revenus financiers progressent au fur et à mesure de la constitution du patrimoine. Les personnes riches sont logiquement plus âgées que la moyenne. L’âge moyen de la personne dite référente [2] des ménages riches est de 57 ans en 2018 selon l’Insee, et de 58 ans pour les ménages super-riches, contre 54 ans pour le reste des ménages.

    Non Fiction - Penser un nouveau rapport entre le travail et la vie

    A l'heure où « c'est le vivant lui-même qui est devenu la principale source d’extraction de la plus-value », comment redonner sens au travail ?

    Au cœur de notre actualité si préoccupée par la « valeur travail », voilà un ouvrage qui nous invite à prendre la mesure de ce à quoi nous exposent les transformations du rapport entre le travail et la vie dont notre époque moderne a été porteuse. Le propos est le suivant : certains choix politiques opérés pour entériner le tournant révolutionnaire et l’installation d’une première forme de libéralisme, couplés à l’essor concomitant du machinisme industriel, ont lancé une dynamique qui a profondément transformé peu à peu depuis le rapport et la place du travail dans la vie de chacun.

    La Vie des Idées - Alexandra Kollontaï, révolutionnaire et féministe

    Révolutionnaire ralliée à Lénine, ministre bolchevik féministe, écrivain polyglotte, « sexuellement émancipée », intellectuelle ayant pensé la famille, l’État ou les nationalités, la modernité d’Alexandra Kollontaï (1872-1952) saute aux yeux.

    Depuis les années 1970, des générations successives ont découvert et redécouvert en Occident la révolutionnaire russe, la marxiste, la ministre féministe, la « femme sexuellement émancipée », reconnaissant en elle la pionnière de leurs propres engagements. Or, en Union soviétique comme dans la Russie contemporaine, on met toujours en avant la première femme diplomate, restée trente ans au service de la patrie.

    Y aurait-il contresens d’un côté ou de l’autre ? Doit-on renoncer à saisir la complexité de l’itinéraire d’une femme d’exception dans l’Union soviétique de Lénine et Staline ? Et si on commençait par lire Alexandra Kollontaï ?

    PS

    Le JDD - TRIBUNE. Congrès du Parti socialiste : 45 parlementaires apportent leur soutien à Olivier Faure

    Avant le congrès du PS, jeudi à Marseille, 45 députés, députés européens et sénateurs socialistes apportent leur soutien au texte porté par l’actuel premier secrétaire du parti, Olivier Faure, candidat à sa réélection et partisan du rassemblement à gauche.

    Alors que notre pays traverse de graves turbulences et que de plus en plus de Français-es se retrouvent en difficulté quand ils ne sont pas en détresse, les militants socialistes sont appelés le jeudi 12 janvier prochain à se prononcer sur l’orientation de leur parti. Ce vote déterminera ou non notre capacité à répondre aux attentes de nos concitoyens.

    Qu’on ne s’y trompe pas. Si, pour un socialiste tous les congrès ont une importance particulière, celui de Marseille sera à marquer d’une pierre blanche. Peu de congrès depuis Épinay en 1971, ont offert aux militants un choix aussi limpide. Il n’y a que deux voies : soit le Parti socialiste continue sur le chemin de reconstruction d’un parti engagé dans l’union de la gauche réamorcée depuis 2018, soit il décide de s’en éloigner ou de menacer ce fragile mais nécessaire processus.

    Le JDD - Parti socialiste : 400 élus et membres du parti apportent leur soutien à Nicolas Mayer-Rossignol

    Des élus et des membres du Parti socialiste, dont Anne Hidalgo et Patrick Kanner, affichent leur soutien au texte porté par Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, en vue du congrès.

    400 élus, parlementaires, présidents de départements, de régions, maires, élus locaux et responsables socialistes apportent leur soutien au texte porté par Nicolas Mayer-Rossignol , maire de Rouen, dans le cadre du congrès du Parti socialiste . Voici leur tribune : « Pour gagner, il faut changer. On peut être fier d’être membre du Parti socialiste et lucide sur son état. Plus grand-monde ne sait plus très bien ce qu'il pense, ni ce qu'il propose. Les retraites, quelles propositions ? On ne sait pas. L’énergie, l’éducation, la sécurité, le logement ? On ne sait pas. L’Europe ? Pas davantage. Le PS est tombé dans l’urne. Quant à la gauche, elle constitue le plus faible des trois blocs (avec ceux de la droite macroniste et de l’extrême droite) qui structurent désormais notre vie politique. Marine Le Pen est aux portes de l’Élysée. Allons-nous laisser faire ?

    France Info - Récit "On a un parti au bord de la rupture" : comment le PS s'est (encore) fracturé lors de l'élection de son premier secrétaire

    Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol ont chacun assuré vendredi matin qu'ils avaient remporté le scrutin pour prendre la tête du Parti socialiste, s'accusant mutuellement d'insincérité, après une nuit très mouvementée.
     
    Et le Parti socialiste replongea dans la crise. Après les congrès plus que houleux de 1990 et 2008, le PS a de nouveau vécu, jeudi 19 janvier, une élection de premier secrétaire plus que chaotique, en amont de son prochain congrès, à Marseille, du 27 au 29 janvier. Vendredi, le sortant, Olivier Faure, et son concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol, ont tous deux revendiqué la victoire au terme de ce scrutin, prolongeant l'imbroglio. Communication frénétique, attaques frontales, contestations pléthoriques… Retour sur le déroulement ubuesque d'une élection qui déchire le parti.
     

    CAMARADES Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se sont tous les deux proclamés vainqueurs du vote pour désigner le chef du PS

    « C’est moche tout ça… Heureusement qu’on ne gère pas le pays… » Déjà affaibli, le Parti socialiste est entré dans la nuit de jeudi à vendredi dans une violente crise interne. Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, et Nicolas Mayer-Rossignol, son adversaire, maire de Rouen, se sont successivement déclarés vainqueur du vote des militants et militantes pour désigner le nouveau chef du parti avant le congrès de Marseille, le week-end prochain. Une semaine après un premier tour où chacun s’était envoyé à la figure des accusations d’irrégularité de votes, on nous avait promis un second tour plus serein. Il n’en a donc rien été.

     Libé - Duel au soleil Congrès PS : les socialistes renouent avec la guerre des chiffres

    A l’issue du premier tour, Olivier Faure devance très nettement le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Mais les résultats précis sont disputés par les différents protagonistes.

    Olivier Faure dans un fauteuil ? Ce jeudi, les adhérents socialistes ont hissé le texte d’orientation de l’actuel premier secrétaire en tête du premier tour de leur 80e congrès, d’après des premiers résultats rendus publics tard dans la soirée. Résultats qui font l’objet d’une contestation.

    Selon une source officielle du parti, Faure a obtenu au moins 50,5 % des voix mais son rival, Nicolas Mayer-Rossignol, affirmait de son côté que selon ses estimations, ce chiffre se situait en réalité autour de 48 %. Le maire de Rouen arrive en deuxième position avec 31,5 % selon lui (30,5 % selon son rival). La troisième candidate, Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, serait entre 19 % et 21 % selon les sources. Les résultats définitifs seront annoncés ce vendredi et la bataille de chiffres promet d’être belle

  • La revue de presse du 6 janvier

    Fondation Jean Jaurès - Crise du travail et crise de l’avenir

    Deux ans d’épidémie de Covid-19 ont fait monter l’anxiété dans les entreprises. Baisse de la motivation, perte de sens, burn-out ou démission silencieuse : la valeur même du travail est interrogée. Pour éviter une simple psychologisation de ce phénomène en le resituant dans une dimension historique, économique, sociale, politique, les expériences et réflexions d’une économiste, d’un sociologue et d’un psychiatre sont entrecroisées, afin de ne pas réduire cette « grande fatigue » à une seule de ses dimensions.

    Le Vent se lève - Elon Musk : génie visionnaire ou charlatan ?

    Depuis qu’il a racheté Twitter, on ne parle que de lui. L’influence qu’il exerce sur le contenu du site illustre les dangers inhérents à la concentration d’un tel pouvoir dans les mains d’un seul individu. Mais au-delà des questions politiques, sa gestion brutale et hasardeuse de l’entreprise remet en cause l’idée selon laquelle l’homme le plus riche du monde serait un génie visionnaire et un entrepreneur hors pair. À travers sa chute en disgrâce, c’est tout le modèle du capitalisme entrepreneurial et de l’approche techno-solutionniste qui est remis en question. 

    VIDEOS

    JEA 2022 - Une économie plus sociale, solidaire et écologique : mais comment y parvenir ?

    Europe, État, régions, départements, communes… Nombreux sont les niveaux de décision politique, qui ont chacun un rôle à jouer pour aller vers un système économique à la fois plus inclusif et prenant mieux en compte les enjeux environnementaux. Face à ce foisonnement d’acteurs, pas facile de s’y retrouver. Quel rôle pour chacun d’entre eux ? Comment éviter les doublons et les éventuels blocages ? Comment travailler ensemble ? Peut-on vraiment scinder les rôles et responsabilités ? Quelles formes de partenariats faut-il encourager ? Et comment mieux prendre en compte les attentes de la société civile ?

    Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional Bourgogne-Franche-Comté
    Christophe Genter, directeur du département cohésion sociale et territoriale de la Banque des territoires
    Aurore Lalucq, députée européenne
    François Rebsamen, maire de Dijon

    ANIMATION : Vincent Grimault, journaliste à Alternatives Économiques

    JEA 2022 - Table ronde - Une réforme des retraites, pour quoi faire ?

    Vivre plus longtemps suppose-t-il de travailler plus longtemps ? La réforme des retraites qui est aujourd'hui sur la table est présentée par le gouvernement comme "indispensable". L'équilibre des régimes et la nécessité de financer plus largement la dépendance, la santé, voire la transition écologique, impose-t-il de repousser l'âge légal du départ en retraite à 65 ans ou d'allonger une nouvelle fois la durée de cotisations ? Au-delà des seuls critères financiers, l'emploi des seniors, les conditions de travail et la pénibilité peuvent-ils trouver leur place dans le débat ? Quels seraient les contours d'une réforme capable de résorber les inégalités de retraite dont découlent les inégalités au travail et d'assurer aux retraités un niveau de pension décent ? Autant d'enjeux majeurs pour les partenaires sociaux qui ont des alternatives à proposer.

    David Butet, président du Medef Côte-d’Or
    François Hommeril, président de la CFE-CGC
    Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT
    Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
    Hugues Vidor, président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) 

    ANIMATION : Sandrine Foulon, rédactrice en chef du site alternatives-economiques.fr

    L'Obs - Giuliano da Empoli : sa masterclass pour "l'Obs"

    Giuliano da Empoli, écrivain et essayiste franco-italo-suisse a donné une masterclasse aux lecteurs de "l'Obs". Il est également lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française pour « le Mage du Kremlin » (Gallimard), dans lequel il tente de répondre à : Qui est vraiment Vladimir Poutine. Une question qui vaut bien des essais savants pour comprendre le parcours, l’idéologie et même la psychologie de l’autocrate du Kremlin qui a lancé l’invasion de l’Ukraine en février. Avec une documentation rigoureuse et un style de moraliste, Giuliano da Empoli y raconte l’irrésistible ascension du tsar russe actuel et signe au passage une passionnante réflexion sur le pouvoir.

  • La revue de presse du 25 novembre

    A LA UNE

    France Inter - Christophe Robert : "Avec l'inflation, ceux qui sont sur le fil peuvent basculer dans la précarité"

    Rue 89 Lyon - L’extrême droite à Lyon : panorama d’une galaxie de groupuscules

    Depuis sa création, la rédaction de Rue89Lyon documente la présence et les agissements des mouvements d’extrême droite à Lyon. Historiquement, Lyon est un carrefour et une terre propice au développement des groupuscules qu’ils soient nationalistes, identitaires ou néonazis. Voici un panorama de l’extrême droite à Lyon à travers notre couverture du sujet.
     
    À Lyon, cohabitent différents groupuscules d’extrême droite, certains plus radicaux ou violents que d’autres. La ville constitue ou a constitué les sièges nationaux de différentes organisations comme le GUD devenu Bastion Social ou plus récemment Génération identitaire, deux mouvements aujourd’hui dissous. 
     
    Fondation Jean Jaurès - Grosse fatigue et épidémie de flemme : quand une partie des Français a mis les pouces,, Jérôme Fourquet, Jérémie Peltier

    La crise sanitaire a modifié nos modes de vivre, de consommer et de travailler, mais a aussi accru la valorisation du temps libre et de la sphère privée. Plus précisément, quel est son impact sur la motivation et le rapport à l’effort des individus ? Une enquête d’opinion menée en partenariat avec l’Ifop, et dont les résultats sont analysés par Jérôme Fourquet et Jérémie Peltier, permet de faire le point.

    On le sait, en cas d’infection à la Covid-19, les effets du virus disparaissent la plupart du temps deux à trois semaines après la contamination. Toutefois, certains malades peuvent encore ressentir des symptômes au-delà de quatre semaines, qu’ils aient été hospitalisés ou non. C’est ce qu’on appelle les « symptômes prolongés » de la Covid-19, ou « Covid long », phénomène qui se caractérise par la présence encore tenace de la fatigue, de douleurs ou de problèmes respiratoires plusieurs semaines, voire des mois, après.

    Mais au-delà de l’aspect purement médical et de l’impact de la Covid-19 sur les malades, d’autres symptômes prolongés de la Covid-19 sont également perceptibles, non pas sur les organismes, mais sur la société d’une façon générale, et ce notamment du fait de l’expérience collective des confinements et des effets qu’ils ont produits dans la population.

     
    INEGALITES
     
    Observatoire des inégalités - Comment réduire la pauvreté ? Les solutions de Pascale Novelli, du Secours catholique
    Proposition 17 novembre 2022

    Associer les personnes concernées permettrait de lutter contre toutes les dimensions de la pauvreté. Il faut agir dans les domaines du logement, de l’alimentation ou de l’emploi par exemple. Mais on doit commencer par garantir un revenu minimum décent. Les propositions de Pascale Novelli, économiste statisticienne au Secours catholique.

    L’année 2020 a été marquée par des événements totalement inédits (confinements successifs, mesures sanitaires), mettant à l’épreuve l’ensemble de la population, mais de façon différente selon la place dans l’échelle des revenus et des conditions de vie. Comme souligné dans de nombreux travaux, la période de confinement du printemps 2020 a été un révélateur décuplé des inégalités qui préexistaient dans de très nombreux domaines.

    Observatoire des inégalités - L’impôt sur l’héritage est-il vraiment aussi impopulaire qu’on le dit ?

    Analyse 27 octobre 2022

    Les droits de succession ne jouent pas leur rôle de réduction des inégalités. Mais leur réforme serait politiquement inenvisageable, si l’on en croit les sondages. Faut-il s’en tenir à ce lieu commun ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    L’affaire semble entendue. Selon les sondages, près de 90 % des Français rejettent une hausse des taxes sur l’héritage. Tous les experts et journalistes, même ceux qui y sont le plus favorables, sont convaincus d’un rejet massif de cette mesure par « l’opinion ». Est-ce si simple que ça ? Le débat sur la taxation des successions en dit long sur l’emprise des sondages sur le débat public, et en particulier sur les partis politiques.

    DATA CENTERS

    Le Vent se léve - De quoi les data centers sont-ils le nom ?

    Depuis quelques années, le système énergétique français est bouleversé par l’arrivée massive et sans précédents des opérateurs privés du numérique, qui transforment l’espace, les réseaux énergétiques et les consommations. C’est à ce « continuum électrico-numérique » que Fanny Lopez s’intéresse dans son dernier ouvrage À bout de flux (Éditions divergences, octobre 2022). L’historienne de l’architecture et des techniques revient sur le développement de ces infrastructures numériques, à la fois omniprésentes et invisibles, et sur les risques liés à leur insertion dans les télécommunications et infrastructures énergétiques nationales.

    LA CORRIDA

    France Info - Débat sur la corrida : "Ne passons pas notre temps à casser ce qui rassemble, même si ça ne rassemble qu'un groupe social", souligne Jean Viard

    Une proposition de loi portée par les Insoumis pour interdire la corrida va être examinée la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Ce weekend, les défenseurs et détracteurs de la tauromachie se font entendre et manifestent. Décryptage de cette question de société avec le sociologue Jean Viard. 

    Ce n'est pas du Mondial dont nous parlons aujourd'hui, mais certains pourraient se dire qu'on est un peu dans la même veine, dans des jeux du cirque qui repaissent l'humanité depuis des millénaires. Notre sujet aujourd'hui, c'est la corrida. Le groupe des Insoumis a fait une proposition de loi pour interdire la corrida, proposition qui sera examinée la semaine prochaine, le 24 novembre, à l'Assemblée nationale. L'éclairage du sociologue Jean Viard, directeur de recherche au CNRS.

    LE VOILE

    L'Obs - « Solidarité anti-patriarcale au-delà de la Méditerranée, complicité patriarcale en France ? »

    TRIBUNE. Peut-on à la fois soutenir la révolte des femmes iraniennes et le droit des femmes à porter le voile en France ? Après la publication d’un texte d’Eric Fassin et de Joan Scott, nous avons reçu cette réponse, signée notamment par Nathalie Heinich et Pierre Vermeren.

    Le 29 octobre « L’Obs » publiait une tribune de l’angliciste Eric Fassin et de l’historienne américaine Joan Scott, affirmant qu’il n’y aurait « rien de contradictoire à soutenir le droit des femmes à porter le voile en France, et à ne pas en porter en Iran ». Voilà qui suscite quelques étonnements.

    EUROPE

    OFCE - Réforme du Pacte de stabilité et de croissance : la Commission est tombée sur la dette

    Dans sa communication du 9 novembre 2022, la Commission européenne a esquissé les contours du nouveau cadre budgétaire européen qui devrait, selon ses termes, être simplifié, et adapté aux besoins spécifiques des États en vue d’assurer leur solvabilité et permettre des réformes et les investissements nécessaires. Il devrait également mieux prendre en compte les déséquilibres économiques dont ceux relatifs aux balances commerciales, et enfin être mieux appliqué. Vaste programme !

    L’objectif de solvabilité des États membres réitéré par la Commission tient aux niveaux excessifs, dans le cadre budgétaire européen actuel, des ratios de dette publique sur PIB pour un nombre important d’États membres :  12 États membres parmi les 27 auront un ratio de dette publique sur PIB supérieur au seuil de 60 % à la fin de l’année 2022

    UKRAINE

    Le Grand Continent - Le plan de paix de Zelensky

    L’Ukraine de Zelensky veut la paix : voici ses conditions.

    Nous traduisons pour la première fois en français le document présenté au G20 par le président ukrainien. Un texte clef, à lire et commenter.

    Dans un discours exposant en dix points un plan de paix, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi les grandes économies du G20 réunies en Indonésie à renforcer leur leadership et à mettre fin à la guerre que mène la Russie dans son pays. Nous publions les extraits qui peuvent servir de base à ce document.

    FOOT

    Reporterre - Notre maison brûle et nous regardons le foot

    Avec sa Coupe du monde au Qatar, la Fifa orchestre un désastre écologique. Pour la contrer, il ne reste que les footballeurs et les citoyens.

    Mbappé, Messi, Ronaldo, Neymar : du 20 novembre au 18 décembre, les légendes du ballon rond vont fouler les pelouses du Qatar, un pays de la péninsule Arabique où se déroule le Mondial de football. Pendant un mois, le monde aura les yeux rivés sur leurs exploits, leurs échecs… et pas ailleurs. C’est en tout cas le souhait de la Fifa, l’organisation qui gère le football à l’échelle mondiale. Dans un courrier envoyé aux trente-deux pays participants, elle a demandé aux fédérations de se « concentrer sur le football » et de laisser de côté les « batailles idéologiques ou politiques qui existent ».

    PODEMOS

    Le vent se léve - Quel bilan pour Podemos au gouvernement ?

    Pour de nombreux militants de gauche, l’évolution du paysage politique espagnol ces 10 dernières années avait quelque chose de réjouissant. Alors que les projets progressistes échouaient ailleurs en Europe, Podemos a rapidement progressé dans les urnes, avant d’atteindre le pouvoir au sein d’une coalition début 2020. Pourtant, la radicalité initiale du mouvement semble avoir été étouffée par les contraintes propres au gouvernement et les compromis inhérents aux politiques de coalition. Si le bilan de cette dernière comporte plusieurs avancées intéressantes, elle ne peut se targuer d’aucune réforme politique majeure ou d’avoir pu résoudre certains des problèmes structurels de l’économie espagnole. En conséquence, sa base électorale est désormais atomisée et sa popularité décline. Alors que de nouvelles élections seront organisées en 2023, la gauche espagnole doit, pour continuer à peser dans le champ politique, apprendre à insuffler une énergie contestataire sans perdre son influence institutionnelle. Article du sociologue Paolo Gerbaudo paru dans la New Left Review, traduit par Albane Le Cabec et édité par William Bouchardon.

    EN VIDEO

    Le Vent se léve - « Le CAC40 émet 11 fois d’émissions que la France » - Alma Dufour

    HUMOUR

    Des réfugiés en Auvergne ? Le Moment Meurice, 14 nov. 2022

    La France a enfin accueilli l'Ocean Viking, c'est Gérald Darmanin qui l'a annonce. Et maintenant reste le problème de l'accueil et de l'hébergement. On parle pas mal de l'Auvergne... Guillaume en a parlé aux Auvergnats.

     

  • La revue de presse du 18 novembre

    A LA UNE

    Le meilleur de la semaine : La Dédiabolisation - Les Goguettes (en trio mais à quatre)

    Le meilleur de la semaine : Mona Ozouf : "La devise républicaine est quelque chose de mystérieux"

    Fondation Jean Jaurès - Au-delà de la réforme de l’assurance-chômage, l’aspiration à un travail choisi

    Le choix du terme de « grande démission » pour caractériser une vague de démissions assez forte aux États-Unis a permis de mettre en évidence un nouveau phénomène : dans tous les pays où le chômage a reculé, les entreprises rencontrent des difficultés pour recruter, notamment lorsqu’il y a conjonction de bas salaires et de conditions de travail difficiles. En France, le patronat et le gouvernement Borne insistent sur une nécessaire réforme de l’assurance-chômage pour remédier à cette situation et pousser les individus à accepter les offres d’emploi disponibles. Or l’aspiration à un travail choisi reste malgré tout un horizon de progrès.

    Le terme de « grande démission » est apparu aux États-Unis (Big Quit) pour caractériser une vague de démissions massives qui est apparue à partir de juillet 2020 à la suite de la pandémie de Covid. L’emploi du singulier pour caractériser ce phénomène laisse entendre que, du jour au lendemain, une majorité de salariés

    Télérama - Affaire Hanouna-Boyard : “On n’est pas loin d’une forme de totalitarisme populaire”

    Après les insultes jeudi, dans “Touche pas à mon poste !”, de Cyril Hanouna contre le député Louis Boyard – qui a porté plainte ce lundi –, Stéphane Encel, auteur d’un ouvrage nourri sur ses émissions, décrypte la polémique et les effets délétères de sa politique-spectacle.

    Enseignant et docteur en histoire des religions, Stéphane Encel a été un téléspectateur minutieux des émissions de Cyril Hanouna. Son ouvrage critique Ce n’est pas que d’la télé ! Ce que le système Hanouna dit de la France, paru il y a un an (éd. David Reinharc), va être réédité en version augmentée. Pour lui, l’animateur de C8 – sous le feu des critiques après avoir insulté jeudi soir le député Louis Boyard (LFI), qui venait de dénoncer l’action en Afrique du propriétaire de la chaîne, Vincent Bolloré – « s’est rendu incontournable parce qu’on l’a rendu incontournable ».

    ENERGIES/CLIMAT

    Reporterre - Justice climatique : à la COP27, les Occidentaux tergiversent

    La question de la solidarité climatique, soit l’aide financière accordée par les pays occidentaux aux moins riches, est au cœur des débats.

    La solidarité attendra. Devant les dirigeants réunis en ouverture de la COP27 qui se tient à Charm-El-Cheikh jusqu’au 18 novembre, le chef de l’ONU Antonio Guterres a pourtant été clair : « L’humanité a le choix : coopérer ou périr. Il s’agit soit d’un pacte de solidarité climatique, soit d’un pacte de suicide collectif ». Mais à mi-parcours, « les négociations ont peu avancé », a résumé la directrice du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Lola Vallejo, lors d’un point presse le 13 novembre.

    IDDRI, le 3 novembre - Partenariats pour une transition énergétique juste : peuvent-ils vraiment faire la différence, et comment ?

    A l'approche de la COP27, l'annonce potentielle de plusieurs accords financiers spécifiques à certains pays, appelés "partenariats pour une transition énergétique juste" (JETP en anglais), suscite de fortes attentes quant à leur capacité à rétablir la confiance dans les négociations climatiques et à débloquer des actions, principalement dans les économies émergentes dépendantes du charbon. Ces annonces potentielles s'inscriront dans le sillage de l'accord conclu l'année dernière à la COP 26 avec l'Afrique du Sud et répondront à l'engagement pris par le G7 en juin 2022 de reproduire un tel accord dans des pays comme l'Inde, l'Indonésie, le Sénégal et le Vietnam. Cependant, l'issue de tels accords apparaît aujourd'hui très incertaine. Dans quelles conditions les JETP pourraient-ils tenir leurs promesses ? 

    LVSL - Neutralité carbone : objectif louable ou chimère ?

    Alors que démarre la COP27, à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec pour mission de rappeler les pays et les entreprises à leurs engagements en terme de neutralité carbone, cette dernière est devenue en quelques années l’une des solutions principales avancées face à la crise environnementale. Pourtant, ne nous enferme-t-elle pas dans des logiques dépassées ? 

    Dès 2017, la France a rejoint le prestigieux groupe des 110 pays ayant affiché comme ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. D’autres ont privilégié une date plus lointaine, à l’instar de la Chine ou de l’Inde. Mais les États ne sont pas les seuls à avoir de tels desseins : de nombreuses entreprises, à l’instar de Google ou de Microsoft, ont manifesté de semblables envies.

    Alternatives Economiques - Entretien  « La sobriété énergétique est incontournable »

    D’un côté, notre approvisionnement en énergie est menacé pour cet hiver. De l’autre, notre système énergétique provoque un réchauffement climatique dont les effets sont de plus en plus catastrophiques. Sommes-nous pris en étau ?

    Pas forcément, selon l’économiste Philippe Quirion, car la sobriété et le développement des énergies renouvelables peuvent nous sortir de ces deux crises, moyennant une véritable volonté politique.

    Pourquoi y a-t-il des craintes sur l’approvisionnement énergétique de la France et de l’Europe cet hiver ?

    Philippe Quirion : Pour deux raisons principales. La première, c’est l’agression de l’Ukraine par la Russie et le fait que, pour sanctionner les pays européens qui aident Kiev, Vladimir Poutine réduit les livraisons de gaz et peut potentiellement les couper.

    A GAUCHE

    L'Obs - Au boulot, la gauche !

    François Ruffin voudrait changer de registre et d’ambition, désormais il veut relever l’étendard de la social-démocratie, à l’œuvre partout où la gauche est au pouvoir en Europe.

    Comment sortir de la culture d’opposition ? La question se pose plus que jamais à la gauche. Attendre qu’un hypothétique soulèvement social abatte le gouvernement, lancer des appels incantatoires en faveur d’un Front populaire imaginaire et multiplier les motions de censure pour additionner les mécontents ne mène nulle part, nous explique en substance le député François Ruffin, dans un entretien qui, espérons-le, ouvrira un débat. « L’objectif de la gauche, c’est de bâtir sa propre force. Qu’a-t-on à dire aux gens. Ce n’est pas une question de tactique politique au jour le jour », estime le député insoumis.

    HANOUNA/BOLLORE

    L'Obs - Boyard-Hanouna : derrière la polémique, le débat confisqué, Najat Vallaud-Belkacem, Directrice France de One

    Il est temps « d’ouvrir le débat sur la réalité des pratiques économiques prédatrices de certaines entreprises peu scrupuleuses sur le continent africain », estime Najat Vallaud-Belkacem, directrice France de l’ONG One.

    Cyril Hanouna a ainsi une nouvelle fois offert lors de son émission Touche pas à mon poste un spectacle affligeant de vulgarité en insultant violemment le député LFI Louis Boyard qui avait osé pointer la responsabilité des activités industrielles du groupe de Vincent Bolloré, propriétaire de la chaîne C8 hébergeant son émission, dans la déforestation et l’appauvrissement de certains pays d’Afrique. Derrière les indignations à peu de frais sur les réseaux sociaux, ce n’est pas seulement l’ARCOM que le député Boyard et son groupe devraient saisir, mais le procureur de la République, sauf à banaliser les injures et les outrages contre les élus, qui sont punis par des peines pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

    EUROPE

    Alternatives Economiques - Europe, Pacte de stabilité : pas de révolution en vue,

    Le nouveau cadre budgétaire européen, présenté par la Commission le 9 novembre, se veut plus simple, plus souple, étendu et mieux respecté. Mais il ne marque pas de rupture avec l’esprit des anciennes règles.

    Les crises se suivent et ne se ressemblent pas : crise financière il y a quinze ans, crise sanitaire il y a trois ans, et crise protéiforme depuis l’année dernière, mêlant augmentation des prix (de l’énergie et des biens alimentaires) et fortes tensions géopolitiques.

    En dépit de leurs différences, ces crises ont toutes produit des hausses des dépenses et des dettes publiques qui, chaque fois, ravivent les débats sur la solvabilité des Etats et sur leurs marges de manœuvre pour faire face à la prochaine crise.

    LES CRISES

    Le Grand Continent - Cartographier la guerre écologique : énergie, climat, géopolitique

    Toujours plus de tension : comment notre système énergétique va-t-il passer l’hiver ? Pour comprendre la macrocrise qui se prépare, il faut identifier les bons indicateurs. Chaque vendredi à 11h, grâce au travail d’analyse et de synthèse du Groupe d’études géopolitiques, nous publierons 5 points, 12 graphiques et 6 cartes avec les indicateurs clefs à suivre.

    a crise climatique bouleverse la structure même des rivalités : avec la guerre en Ukraine, l’énergie est au cœur de l’affrontement géopolitique. Depuis le mois de mars, l’Union et ses États-membres manœuvrent pour réduire leur consommation tout en cherchant des alternatives d’approvisionnement — une nécessité qui devient de plus en plus pressante à mesure que l’hiver approche.

    Afin de porter un regard éclairé sur la crise énergétique que nous traversons, avec le Groupe d’études géopolitiques nous vous proposons cinq points pour répondre à toutes les questions que vous vous posez, en centralisant les indicateurs qu’il faut absolument suivre, à l’échelle pertinente.

    À partir de cette semaine, chaque vendredi à 11h, l’Observatoire de la guerre écologique1 sera mis à jour. Dernière mise à jour : 11 novembre 11h00.

    Le Grand Continent - « Il faudra s’habituer à gérer plusieurs crises à la fois », une conversation avec Gayle Smith

    Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué un choc mondial et révélé les fractures entre pays riches et les pays en voie de développement, la présidente de l’ONG ONE plaide dans cet entretien exclusif pour une transformation des organisations de coopération en forums stratégiques.

    Quel est l’impact de la guerre en Ukraine sur la coopération internationale ?

    Il est énorme. Il met notamment en évidence l’une des principales difficultés de la coopération internationale : les ressources destinées au développement sont limitées, les fonds militaires ne le sont pas.

    Le montant total des fonds alloués à la coopération économique est fixe et, par conséquent, une grande partie de l’aide va à l’Ukraine – à juste titre –, mais la taille du gâteau n’augmente pas. Il s’agit donc de prendre une quantité limitée de ressources, déjà mises à rude épreuve, et de les étirer encore davantage.

  • La revue de presse du 4 novembre

    France Info - Motion de censure défendue par la Nupes : il n'y a pas eu de réécriture du texte pour obtenir les voix du Rassemblement national

    Les députés du Rassemblement national ont voté lundi en faveur de la motion de censure déposée par l'alliance de gauche.

    Depuis que la motion de censure défendue par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à l’Assemblée nationale a aussi été votée par le Rassemblement national, le gouvernement accuse l’alliance de la gauche d’avoir réécrit son texte avant le vote pour pactiser avec les troupes de Marine Le Pen.

    Fondation Jean Jaurès - Droit à la paresse contre droit au travail ?

    La récente polémique au sein de la gauche autour du travail, des allocations sociales et de l’emploi a vu la convocation dans le débat public du Droit à la paresse1, texte le plus célèbre de Paul Lafargue. Au-delà de la controverse et pour saisir la portée de cet écrit, l’historien Gilles Candar le resitue dans le socialisme de son temps.

    La polémique récente au sein de la gauche à propos du travail, des allocations sociales et de l’emploi illustre une fois de plus la difficulté de parler sérieusement par tweets, petites phrases ou courts billets. Chacun le sait, même si beaucoup se résignent aux formules expéditives, puisque l’objectif n’est pas toujours d’argumenter ou de discuter, mais parfois d’obtenir un succès d’impression ou d’imposer un slogan. Tant pis. Je souhaite ici revenir simplement sur un texte évoqué au cours de ces échanges médiatiques,

    Observatoire des inégalités - La pauvreté se stabilise en France

    Données 14 octobre 2022

    La France compte cinq ou neuf millions de pauvres, selon la définition adoptée. La part de la population pauvre est stabilisée depuis le début des années 2000. Le nombre de pauvres augmente, car la population s’accroit.

    La France compte 4,8 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et 8,9 millions si l’on utilise le seuil de 60 %, selon les données 2020 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté (la part de personnes pauvres dans la population) est de 7,6 % et dans le second, de 13,9 %. Quelle que soit la définition que l’on utilise, les niveaux sont importants.

    Fondation Jean Jaurès - Vieillissement : et si on transformait les Ehpad en tiers-lieux ?

    La crise liée à la Covid-19 et le scandale d’Orpéa ont mis en lumière les conditions de vie terribles de personnes âgées dans certaines maisons de retraite. Comment réinventer ces lieux et les sortir de l’isolement ? La philosophe Gabrielle Halpern propose de les ouvrir en les transformant en espaces d’échanges, d’apprentissage, de vie : bref, en tiers-lieux. Elle évoque sa réflexion dans cet entretien avec Roman Bornstein, responsable de projets à la Fondation Jean-Jaurès.

    Cet épisode est le sixième d’une émission intitulée “L’avenir en trente propositions”. Institutions, transition énergétique, Europe, politique étrangère, éducation, pauvreté, égalité, pauvreté, identité ou encore sécurité, les Français et leurs élus doivent faire des choix alors qu’un nouveau quinquennat débute. Pour l’occasion, la Fondation Jean-Jaurès apporte sa contribution au débat en trente propositions réunies dans un podcast.

    Observatoire des inégalités - À quels niveaux se situent les seuils de pauvreté en France

    Données 17 octobre 2022

    En France, le seuil de pauvreté est de 940 euros ou de 1 128 euros, selon qu’il est fixé à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian. Une personne est considérée comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieurs.

    Une personne vivant seule est considérée comme pauvre en France quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 940 euros ou à 1 128 euros, selon que l’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50 % ou 60 % du niveau de vie médian (données 2020, données communiquées mais non validées par l’Insee [1]). Ce niveau de vie médian correspond au montant pour lequel la moitié des personnes touche moins et l’autre moitié davantage (voir notre encadré méthodologique). Il est mesuré après impôts et prestations sociales. 14 % de la population vit moins que l’équivalent de 1 128 euros pour une personne et 8 % avec moins de 940 euros

    Charlie - Cathos intégristes contre recherche médicale : la guerre des embryons

    La Fondation Jérôme-Lejeune, tête de pont des anti-IVG, attaque systématiquement en justice les laboratoires qui font de la recherche médicale sur des embryons. Au nom d’une pseudo-défense de la vie, cette fondation, parée du statut « d’utilité publique », entrave les scientifiques dont les travaux servent précisément à sauver des vies humaines.

    Il y a des combats très médiatisés et d’autres qui le sont moins. Les soldats du foetus font la « une » avec leurs manifs antiavortement. Mais ils mènent des combats tout aussi féroces en catimini. C’est le cas des procès récurrents intentés par la Fondation Jérôme-­Lejeune à certains laboratoires.

    Leurs bêtes noires sont les scientifiques qui mènent des recherches sur l’embryon ou les cellules souches embryonnaires. Ces recherches sont pourtant porteuses d’immenses espoirs, pour améliorer les fécondations in vitro, mais surtout pour développer des traitements contre un tas de maladies incurables.

    Le Point - Parti socialiste : petit meurtre en famille

    Dans « Autopsie du cadavre », le journaliste Olivier Pérou enquête sur les raisons de la débâcle du PS à la présidentielle. Et cherche le coupable.

    Les meurtres en politique ont toujours fasciné. Il y a les meurtres réussis, comme celui de Chaban-Delmas par Chirac en 1974 ou celui de Giscard par le même Chirac, décidément tueur en série ; il y a les meurtres ratés, comme celui de Le Pen par Mégret en 1998 ou de Chirac par Séguin et Pasqua en 1990. Et il y a ceux qui passent complètement inaperçus. Olivier Pérou s'intéresse à l'un d'eux dans Autopsie d'un cadavre (Fayard). Le journaliste de L'Express se transforme en enquêteur dans un récit à la Agatha Christie avec la précision d'un procès-verbal. La victime : le Parti socialiste, tombé le 10 avril 2022 avec le pire score de son histoire (1,7 %). Les suspects : ils sont sept et ont tous de bons mobiles pour avoir tué une institution qui a structuré depuis 50 ans la politique française. « Il ne reste plus grand monde pour pleurer, ni électeurs à l'évidence, ni vieille garde non plus, ni ex-présidents, ni militant », constate l'auteur.

  • La revue de presse du 28 octobre

    Le Figaro - Motion de censure : pour le socialiste Boris Vallaud, le soutien du RN a été «un coup de poing dans le ventre»

    Le chef du groupe PS à l'Assemblée rappelle que «tout» les «distingue» du parti à la flamme.

    Le «coup» de Marine Le Pen n'a pas été vécu de la même manière par tout le monde. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, y a par exemple vu la preuve que la gauche est l'alternative à venir, et que l'absence de soutien des Républicains a empêché de renverser le gouvernement. À l’inverse, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, a vécu ce moment comme un «coup de poing dans le ventre». Lui ne souhaite pas se «réjouir» de cette initiative, et rappelle ses profondes divergences avec le Rassemblement national.

    JDD. Congrès du PS : voici la contribution de Johanna Rolland et d'une centaine d'élus socialistes

    DOCUMENT. La maire de Nantes, appuyée par une centaine d'élus locaux, propose une contribution en vue du congrès du Parti socialiste prévu le 19 janvier. Ce texte, appelé « Osons ! » et publié en exclusivité par le JDD, marque son attachement à la construction européenne.

    A trois mois du Congrès du PS, une centaine d'élus municipaux, régionaux et départementaux, dont la maire de Nantes Johanna Rolland, appellent au renouveau d'une gauche social-écologiste européenne. Voici leur texte :

    « Nous sommes entrés dans un cycle de crises aiguës : sanitaire, écologique, économique et sociale. La guerre tue à nouveau sur le continent européen. Cette réalité est une source de profonde inquiétude pour nos concitoyens. L’inquiétude de la fin du mois et de la fin du monde. Pour répondre à ces peurs légitimes, à la colère parfois, notre devoir est de construire une réponse de gauche solide et structurée. Ce climat anxiogène, très favorable à l’extrême droite et au néoconservatisme, représente un risque réel pour 2027. Lors de la dernière élection présidentielle, le Président a joué un jeu dangereux et irresponsable en évitant de faire campagne sur le fond, en refusant les débats pour préférer un face-à-face avec l’extrême droite. Il cherche aujourd’hui à redessiner une nouvelle géographie politique où il se place au centre et renvoie dos-à-dos l’extrême droite et une prétendue extrême gauche que serait la Nupes.

    Alors que la Nupes souhaite un référendum d’initiative partagée sur la taxation des superprofits, le Conseil constitutionnel explique que le projet ne correspond pas à la catégorie de textes qui peuvent faire l’objet d’un RIP.
     
    Le Conseil constitutionnel a tranché. Le projet d’une taxation des «superprofits» des entreprises porté par la Nupes «ne remplit pas les conditions» fixées pour pouvoir faire l’objet d’un référendum d’initiative partagée (RIP). La proposition de loi de l’alliance de gauche (LFI, PS, PCF et EE-LV) «portant création d’une contribution additionnelle sur les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises ne remplit pas les conditions constitutionnelles et organiques» prévues, ont-ils estimé ce mardi.
     

    Selon la gauche, les Français sont majoritairement favorables à cette taxation accrue des superprofits.

    Le projet de la Nouvelle Union populaire économique et sociale (Nupes) d’une taxation des superprofits des entreprises « ne remplit pas les conditions » fixées pour pouvoir faire l’objet d’un référendum d’initiative partagée (RIP), a jugé mardi 25 octobre le Conseil constitutionnel.

    Le Monde - Une centaine d’élus socialistes en appellent à une « gauche sociale, écologiste et européenne »

    Dans une contribution au congrès du PS prévu en janvier 2023, les signataires, dont la maire de Nantes, Johanna Rolland, propose une liste commune avec les Verts pour les prochaines élections européennes, une « première étape » pour la présidentielle 2027.

    La Dépêche - Quand le congrès socialiste de 1908 à Toulouse éclaire les enjeux de la gauche de 2022

    La longue histoire du parti socialiste a été jalonnée de congrès majeurs. Le congrès de 1905 qui scella l’unité des socialistes ; le congrès de Tours en 1920, où une scission au sein de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) créa la Section française de l’Internationale communiste (SFIC, futur Parti communiste français) ; le congrès d’Épinay, « congrès d’unification des socialistes » en 1971 qui porta à sa tête François Mitterrand ; le congrès de Rennes en 1990 où apparaissent de profondes divisions. Le prochain congrès du PS, prévu en janvier 2023, s’annonce lui aussi comme une date importante.

    Fondation Jean Jaurès - Quel « consensus » nucléaire français ?

    La guerre en Ukraine, la formulation de menaces nucléaires et le référentiel toujours présent de la crise de Cuba dans les discours publics et analyses d’experts mettent le projecteur sur les réponses dissuasives des démocraties occidentales et en particulier de la France. Pour celle-ci, il est souvent mis en avant un « consensus » à propos de la dissuasion nucléaire depuis les années 1980. L’analyse de l’historien Yannick Pincé montre cependant que ce consensus est au mieux fragile, si ce n’est fictif.

    C’est sous la plume de Charles Hernu, alors président de la commission de la défense nationale du Parti socialiste, qu’apparaît en juillet 1973 la notion de « consensus » sur la politique de défense. Tout autant le contexte que le contenu de la remarque sont alors audacieux. En effet, le futur ministre de la Défense réagit à une critique de la part d’officiers de la Marine nationale contre une expédition, à laquelle participent des personnalités politiques de gauche et du centre, des militants pacifistes et des religieux, qui vise à empêcher la campagne d’été d’essais nucléaires en Polynésie. Cet événement est nourri du contexte plus général des années 1970, période où le militantisme post-1968 porte l’antimilitarisme de la jeunesse de gauche. Pourtant, Hernu estime qu’« il n’y a pas de défense efficace quelle qu’elle soit, sans consensus populaire1 ».

    Observatoire des inégalités - Pourquoi la pauvreté n’a, finalement, pas augmenté en 2020

    Analyses 14 octobre 2022

    L’Insee publie des données sur les revenus et la pauvreté en 2020 qui indiquent que la pauvreté a diminué en pleine crise sanitaire. Mais l’institut ne valide pas ses propres chiffres. Un véritable imbroglio statistique. Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    En 2020, en pleine crise sanitaire, un certain nombre de commentateurs ont annoncé une « explosion » de la pauvreté. Certains ont même avancé le chiffre d’un million de pauvres supplémentaires. Résultat des courses, les données 2020 affichent une baisse de 400 000 personnes, sous le seuil de pauvreté situé à 50 % du niveau de vie médian !

    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises : #MeToo, une prise de conscience collective face aux violences sexistes et sexuelles

    Quel est l’impact de #MeToo dans l’opinion publique française, cinq ans après le déferlement de témoignages dénonçant les violences sexistes et sexuelles à l’échelle mondiale ? Amandine Clavaud, directrice de l’Observatoire égalité femmes-hommes de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur les enseignements de l’enquête Fractures françaises en partenariat avec Le Monde, le Cevipof et Ipsos, entre prise de conscience collective et inquiétude concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dans la société.

    Le 5 octobre 2017, il y a cinq ans, l’affaire Weinstein était révélée dans le New York Times suivie, quelques jours plus tard, le 15 octobre, par la publication du tweet de l’actrice Alyssa Milano qui y dénonçait les violences sexistes et sexuelles qu’elle avait subies, appelant les victimes à témoigner avec le hashtag #MeToo, et générant une prise de paroles inédite au niveau international. L’enquête Fractures françaises de la Fondation Jean-Jaurès en partenariat avec Le Monde, le Cevipof et Ipsos révèle que s’il y a bien eu une prise de conscience indéniable dans l’opinion publique française concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles et plus largement des inégalités entre les femmes et les hommes, les violences sexistes et sexuelles demeurent prégnantes dans la vie des femmes en France.

    Le Vent se lève - Politique monétaire : dépasser le fantasme de la neutralité

    Dans leur dernier ouvrage, La dette, une solution face à la crise planétaire ? (Éditions de l’Aube – Fondation Jean-Jaurès), Michael Vincent et Dorian Simon reviennent sur certains grands mécanismes économiques (création monétaire, régulation bancaire, collatéralisation des dettes…) afin de comprendre les marges de manoeuvres dont disposent les États pour réorienter leurs politiques budgétaires. À l’inverse des ritournelles néolibérales, prêtes à refermer la parenthèse du « quoiqu’il en coûte » au nom de la rigueur, les auteurs démontrent combien les dettes publiques sont les rouages indispensables des marchés financiers, en quête d’actifs sûrs. De quoi relativiser les chiffres qui pleuvent par milliards dans les déclarations ministérielles et transformer les dépenses conjoncturelles en dépenses structurelles. C’est à ce prix que pourra se préparer un avenir écologique. Extraits.

    Fondation Jean Jaurès - Le budget participatif, une opportunité pour développer notre culture de la participation citoyenne

    Grand Débat, Convention citoyenne pour le Climat, à présent Conseil national de la Refondation avec pour objectif de « péter les couloirs de nage »1 institutionnels pour aboutir à des solutions concrètes, la démocratie participative et ses méthodes sont en train de s’inscrire dans les pratiques nationales. À l’échelle locale, les budgets participatifs se généralisent. N’est-il pas temps de les soutenir pour consolider les pratiques et faire entrer pour de bon la participation citoyenne dans la décision ? Antoine Bézard, fondateur de Lesbudgetsparticipatifs.fr, dévoile les résultats de son enquête nationale 2022 sur les budgets participatifs.

    France Info - En France, le réchauffement climatique s'annonce pire que prévu, préviennent des chercheurs de Météo France et du CNRS

    Ces scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode pour réévaluer le réchauffement climatique du pays d'ici la fin du siècle. Les résultats sont inquiétants.

    Ils ne s'attendaient pas à ce résultat. En utilisant une nouvelle méthode pour évaluer le réchauffement climatique, des scientifiques de Météo France et du CNRS ont calculé qu'il pourrait conduire à une hausse de la température moyenne en France hexagonale de 3,8°C en 2100. "Par rapport aux précédentes estimations, cela représente une révision à la hausse jusqu'à 50%", explique Aurélien Ribes, auteur principal de l'étude. Avant de résumer : "Les observations récentes suggèrent que la France s'est réchauffée et va continuer à se réchauffer davantage, et plus vite que ce qu'on pensait jusqu'à maintenant".

    Leurs travaux, publiés le 4 octobre dans la revue Earth System Dynamics (en anglais), sont une déclinaison, à l'échelle de la France, de la nouvelle approche utilisée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) dans son dernier rapport de 2021.

    Charlie - Éoliennes : TotalEnergies se ripoline en vert pour partir à l’assaut des villages

    Comme les démarcheurs qui essaient de vous vendre portes et fenêtres à tout-va, les multinationales qui se recyclent dans les énergies renouvelables comme l’éolien ou le photovoltaïque débarquent en force dans les villages et auprès des particuliers, en leur promettant de fabuleuses retombées financières. Reportage à Annay, bourgade de la Nièvre, où les méthodes de TotalEnergies passent mal auprès des habitants.

    Le vent se léve - Luisa Alcalde : « La prise de conscience du pouvoir des travailleurs a rendu le retour au statu quo impossible »

    Quel est le bilan du gouvernement d’Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) en termes de réformes économiques et sociales ? Chef d’État le plus populaire de l’histoire récente du Mexique, celui-ci porte à son actif une hausse continue des salaires, une lutte effective contre le travail informel et un retour de l’État dans certains secteurs stratégiques. À l’étranger, la gauche apprécie ses prises de position hétérodoxes en matière diplomatique – comme l’offre d’asile à Julian Assange ou la « politique de la chaise vide » au dernier Congrès des Amériques pour protester contre l’exclusion de Cuba et du Venezuela. D’anciens soutiens l’accusent cependant d’avoir trahi ses promesses de rupture avec le modèle dominant, et de reconduire l’essentiel du paradigme néolibéral. Nous avons rencontré Luisa Alcalde, secrétaire d’État au Travail du gouvernement mexicain depuis 2018. Entretien réalisé par Anne-Dominique Correa, traduction par Marielisa Cerrón

  • La revue de presse du 21 octobre

    A LA UNE

    TRIBUNE. 1 500 cadres socialistes appellent à réélire Olivier Faure à la tête du PS

    Les signataires, dont une centaine de maires, 21 sénateurs, 16 députés et 60 patrons de fédérations socialistes, demandent à protéger l'unité de la gauche, leur "talisman" écrivent-ils.

    Les grandes manoeuvres ont commencé au PS, en vue de son 80e congrès qui se tiendra à Marseille en Janvier. Alors que ses opposants internes, dont une bonne partie de proches d'Anne Hidalgo, s'organisent pour le faire tomber, Olivier Faure compte bien repartir pour un tour à la tête d'un PS, allié de la Nupes et de Mélenchon, qui rêve tant bien que mal de ressusciter la vieille maison rose. Dans une tribune à L'Express, 1500 cadres du PS, dont une centaine de maires, 40 parlementaires et 60 premiers secrétaires fédéraux le soutiennent

    Libé - Après le 49.3, le texte de la motion de censure de la Nupes

    Elisabeth Borne vient d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter, sans vote, le projet de loi de finances pour 2023, mercredi 19 octobre. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale dépose de ce fait une motion de censure, que «Libé» s’est fait communiquer. Document.
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    Fondation Jean Jaurès - Les Français et le président : le temps de l’indifférence ?

    À partir des résultats de la dixième vague de l’enquête « Fractures françaises », que la Fondation Jean-Jaurès mène tous les ans en partenariat avec Ipsos, Sopra Steria, Le Monde et le Cevipof, Milo Lévy-Bruhl, doctorant en philosophie politique, analyse le rapport des Français au président de la République, Emmanuel Macron, alors que celui-ci entame son second mandat.

    Le Conseil national de la refondation (CNR) voulu par le président de la République a été snobé. Snobé par l’opposition. Snobé aussi par des figures de la majorité. Certains journalistes politiques à la recherche des premières traces de la lutte acharnée pour succéder à Emmanuel Macron l’ont relevé. Mais qui dit succession dit héritage. Et c’est là que le lancement du Conseil national de la refondation interroge. Lancement ou plutôt double lancement. La première tentative de susciter un élan populaire autour de ce nouvel outil de « démocratisation » voulu par le président a été percutée par le décès de la reine d’Angleterre. Le contraste était troublant entre l’écho suscité par la mort de la souveraine britannique et le silence assourdissant qui accueillit le surcroît d’activité manifesté par le lancement de ce Conseil. Ni la référence acronymique à l’un des épisodes les plus glorieux et les plus consensuels du siècle passé, ni la nouvelle invite faite aux Français, début octobre, de se saisir de cet outil n’a semblé en mesure d’inverser la tendance.

    Algues Vertes. La Région Bretagne va apporter son aide financière au film adapté de la BD d'Inès Léraud

    Dans un communiqué, la Région Bretagne annonce, ce 15 septembre, qu'elle soutiendra financièrement le film adapté de la BD d'Inès Léraud, "Algues Vertes, l'histoire interdite". Le montant de la subvention qui sera versée au long métrage réalisé par Pierre Jolivet sera fixé dans les prochaines semaines.

    C'est par une mise au point que la Région Bretagne entame le communiqué dans lequel elle annonce son soutien financier au film tiré de la BD d'Inès Léraud, Algues Vertes, l'histoire interdite. "Ce n'est pas la Région qui, sur le fond, se prononce pour les aides allouées à la réalisation des films tournés, tout ou partie, en Bretagne, est-il écrit,  mais un comité d'experts indépendants où siègent des professionnels de la filière cinéma".

    Reporterre - Climat : la lutte contre l’inaction de l’État renaît des cendres de la forêt

    Un an après la condamnation de l’État pour inaction climatique, les organisations de L’Affaire du siècle se sont réunies, le 13 octobre, dans une forêt de Gironde ravagée par les incendies de cet été. « L’État n’est pas au rendez-vous », ont-elles dénoncé.

    Cécile Duflot se baisse, et saisit sur le sol calciné une pomme de pin. « C’est pour mon bureau ; j’aime bien rapporter des petits objets récupérés lors de mes déplacements, en général, ça intéresse et intrigue les gens. » Ce sera sans doute l’occasion de rappeler à ses visiteurs comment, cet été, des incendies alimentés par le réchauffement climatique ont ravagé plus 62 000 hectares de massifs forestiers. Nous sommes le jeudi 13 octobre à Louchats, il est environ 10 h 30, et la directrice générale d’Oxfam France répond aux questions de journalistes devant un paysage de désolation : une forêt de pins brûlée par le feu de Landiras, en juillet dernier. De pins, il n’y en a d’ailleurs plus guère sur cette parcelle de 5 hectares, jonchée de souches incendiées, de branches d’arbres et de traces de cendre.

    Basta - « Les loyers explosent » : dans les zones touristiques, nouvelles mobilisations pour le droit au logement

    Une nouvelle crise du logement touche la Bretagne, les Alpes, le Pays basque… Face aux touristes et aux résidences secondaires, précaires et classes moyennes ne trouvent plus de toit. « Il y a des solutions », affirment les citoyen·ne·s mobilisé·e·s.

    Nous, on n’est pas une région riche. Les Côtes-d’Armor, c’est le département avec les plus bas salaires de Bretagne. Alors, une hausse des prix sur le marché locatif, ce sont des travailleurs qui ne peuvent pas se loger. » Gaël Roblin, 49 ans, travaille dans le milieu associatif et est élu d’opposition de la gauche indépendantiste à Guingamp. L’accès de plus en plus difficile au logement agite la Bretagne, du nord au sud, depuis cet été. Le 10 septembre, des manifestations ont rassemblé des milliers de personnes à travers la région, à Douarnenez ou Concarneau dans le Finistère, à Vannes dans le Morbihan, à Lannion dans les Côtes-d’Armor. De nouveaux rassemblements sont prévus à Morlaix et Lorient le 29 octobre.

    Institut Rousseau - L’inflation par les profits, la dernière nouvelle béquille d’un capitalisme actionnarial écocidaire et moribond

    Une lecture conjoncturelle de l’inflation qui permet d’occulter un problème structurel

    Sous l’effet du retour de l’inflation à l’échelle mondiale depuis ces derniers mois, la question de la défense du pouvoir d’achat redevient centrale dans les préoccupations des Français et le débat public. Pour l’heure, la communication des autorités officielles politiques et monétaires, ainsi que des services publics de statistiques, est très bien rodée, à l’image des derniers points conjoncturels de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee)1, qui fait état d’une hausse des prix à la consommation de 6,1 % sur un an en juillet dernier et prévoit une inflation à l’horizon de la fin de l’année à un niveau proche de 7 % en glissement annuel (5,5 % en moyenne annuelle en 2022 contre 1,6 % en 2021). Le discours officiel se limite en effet à une simple analyse descriptive des faits, à savoir qu’après une longue période de 35 ans de très grande « sagesse » des prix, l’inflation a fait son retour en 2021, déclenchée par une reprise économique synchrone sur tous les continents au sortir de la crise du Covid-19 face à une offre productive déstabilisée par la crise sanitaire ; et qu’elle connaît une nouvelle aggravation en 2022 du fait des conséquences de la guerre en Ukraine et des confinements répétés en Chine, décidés par les autorités chinoises dans le cadre de leur politique sanitaire « zéro Covid ».

    Reporterre - Homonuclearus, le média qui décortique le nucléaire français

    Alors que le gouvernement prévoit de construire de nouveaux réacteurs nucléaires, Reporterre est allé à la rencontre d’Homonuclearus, le site qui veut faire comprendre le nucléaire civil aux citoyens.

    Paris, 3ᵉ arrondissement. Dans cette galerie d’art vide en plein Marais, deux fauteuils en cuir noir se font face ; braquées sur l’un d’eux, trois caméras et deux projecteurs. À l’extérieur, de l’autre côté des vitres de l’ancienne boutique prêtée pour l’occasion, l’équipe d’Homonuclearus a une heure d’avance et prend l’air en attendant l’ancienne ministre de l’Écologie Barbara Pompili. David Lurinas, l’intervieweur, ainsi que Mickaël, Hugo et Alain, les trois chefs opérateurs, avalent leurs expressos.

    Le Vent se lève - Les contradictions de l’électorat Le Pen – Par Bruno Amable et Stefano Palombarini

    Le vote pour le RN est-il motivé par le racisme ou par le rejet de « l’assistanat » ? Alors que l’électorat de Marine Le Pen s’élargit à chaque élection et que le parti d’extrême-droite a abandonné toute remise en cause du système néolibéral (fin du projet de sortie de l’euro, opposition à la hausse du SMIC, abandon de la défense de la retraite à 60 ans…) pour séduire l’ancien électorat LR, on peut se demander ce qui réunit les électeurs frontistes… et ce qui serait susceptible de les diviser. Pour les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini, l’explication par le seul racisme est trop simpliste et néglige d’autres facteurs. D’après eux, il est possible pour la gauche de faire éclater la coalition électorale du RN en pointant l’imposture du discours social de Marine Le Pen, mais arrimer les couches populaires de la France périphérique à la NUPES sera néanmoins compliqué. Dans Où va le bloc bourgeois ? (Editions la Dispute), ils analysent la séquence électorale de 2022 et les évolutions par rapport à 2017 et esquissent des hypothèses sur les recompositions à venir. Extraits.

    Observatoire des inégalités - Inégalités : « de quoi » ? Et « entre qui et qui » ?

    Questions clés 7 octobre 2022

    Pour décrire les inégalités dans leur ensemble, l’Observatoire des inégalités les analyse dans chaque domaine (revenus, éducation, emploi, etc.) et compare différentes catégories de population (selon la catégorie sociale, le genre, l’âge, etc.). Notre grille de lecture expliquée en quelques mots.

    Pour décrire les inégalités, on peut les séparer en deux grands ensemble : « des inégalités de quoi ? » et « des inégalités entre qui et qui ? ». Premièrement, on se pose donc la question « des inégalités de quoi ? ». Souvent réduit aux revenus, le champ des inégalités est bien plus large. Il s’étend de l’éducation à l’emploi, en passant par la santé et les loisirs, etc. On parle en fait de « domaines » d’inégalités. Pour présenter nos données sur www.inegalites.fr, nous sommes contraints de ne retenir qu’un nombre limité de domaines. Nous en avons gardé quatre principaux : « revenus », « éducation », « emploi » et « conditions de vie ».

    Entretien avec Hakeem Jefferson
     
    Les États-Unis connaissent un recul de la démocratie, affirme Hakeem Jefferson qui appelle à de profondes réformes institutionnelles comme l’augmentation du nombre de juges à la Cour suprême ou la répartition du Sénat américain en fonction de la population des États.

    La Vie des idées : Que nous apprend la recherche empirique sur l’état de la démocratie américaine aujourd’hui ? Y a-t-il de bonnes raisons de s’inquiéter de son avenir ?

    Hakeem Jefferson : Les politologues réfléchissent depuis longtemps à l’état de la démocratie dans les différentes régions du monde. Les spécialistes de la politique comparée, en particulier, se sont intéressés à l’état de la démocratie dans le monde. Il est peut-être, malheureusement, nouveau que ces mêmes chercheurs aient jugé nécessaire de réfléchir à l’état de la démocratie américaine.

    Hakeem Jefferson est professeur adjoint de sciences politiques à l’université de Stanford, où il est également affilié au Center for Comparative Studies in Race and Ethnicity et au Stanford Center for American Democracy. Hakeem Jefferson a été boursier du CASBS en 2021-2022.

    LVSL - « Un livre est un lieu d’ancrage auquel il faut toujours revenir » – Entretien avec Yann Gomez

    Les éditions La Tempête empruntent leur nom à une pièce célèbre de Shakespeare et soufflent sur l’époque avec des vents résolument contraires. Lancées par un groupe d’amis, initialement bouquinistes sur les marchés et devenus éditeurs grâce au pari du possible, elles contribuent à exhumer des textes qui discréditent l’un des puissants motifs de la pensée réactionnaire : tout est fini, il n’y a plus rien à faire. Contre ce défaitisme historique, les alliés intellectuels sont en effet plus nombreux qu’il est d’usage de le croire. À la faveur d’une redécouverte de certains courants hétérodoxes du marxisme, ou encore d’un éventuel « moment » Lukács dont la republication de ses ouvrages constitue l’un des premiers signes, les éditions La Tempête se distinguent dans le paysage éditorial par une démarche privilégiant la rareté des titres publiés. Si les lectures sont parfois difficiles, l’objet-livre est quant à lui fabriqué pour durer – gage est donné qu’il n’est plus un « consommable » parmi d’autres, mais qu’il faudra l’éprouver en annotant patiemment ses marges. Entretien réalisé par Laëtitia Riss.

    20 minutes Deux ans de prison avec sursis requis contre l’ex-ministre socialiste Kader Arif

    Justice Il était jugé devant la Cour de justice de la République pour un contrat passé en 2014 par son ministère à une société gérée par son frère

    « Malentendu » ou petit arrangement en famille ? Deux ans de prison avec sursis ont été requis ce jeudi devant la Cour de justice de République à l’encontre de l’ancien ministre socialiste Kader Arif. Il comparaît depuis mercredi pour « prise illégale d’intérêt » après que son ministère des Anciens combattant a passé, en 2014, un contrat de média training avec une société gérée pas son frère, sans respecter les modalités d’attribution des marchés publics.

  • La revue de presse du 14 octobre

    A LA UNE

    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises 2022 : l’environnement, un enjeu majeur dans les préoccupations des Français

    Un été d’événements climatiques extrêmes et un automne de tension sur l’énergie ont-ils un impact sur l’état de l’opinion et modifient-ils les préférences politiques ? Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, tire les enseignements en la matière de la dixième vague du baromètre « Fractures françaises » réalisé par Ipsos, Sopra-Steria, Le Monde, le Cevipof et la Fondation.

    Premier enseignement : l’environnement est la priorité de tous et plus de quelques-uns.

    Confirmation de toutes les enquêtes réalisées cette année, il s’agit de la deuxième priorité – citée par 34% des panélistes. L’environnement est loin derrière le pouvoir d’achat (54%), mais clairement devant l’avenir des retraites et du système de santé (26%), de l’immigration (18%) ou de la sécurité (18%). Confirmation là encore, cette priorité est largement partagée que l’on soit femme ou homme, riche ou pauvre, rural ou urbain et même jeune ou vieux – les 18-24 ans sont certes plus nombreux que les plus de 70 ans à citer l’environnement comme une priorité (avec un écart de près de 20 points) mais, quel que soit l’âge, l’environnement est la deuxième priorité.
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    Observatoire des inégalités - Quelles sont les inégalités d’espérance de vie en fonction du revenu ?

    Données 6 octobre 2022

    Treize années d’espérance de vie à la naissance séparent les hommes les plus pauvres des plus riches en France. L’espérance de vie des hommes les plus modestes est de 71 ans, contre 84,4 pour les plus aisés.

    Chez les hommes, treize années d’espérance de vie à la naissance séparent les 5 % les plus pauvres, qui vivent en moyenne avec 470 euros mensuels pour une personne, et les 5 % les plus riches qui disposent de 5 800 euros, selon les données de l’Insee (période 2012-2016) [1]. Les hommes les plus modestes peuvent compter sur 71,7 années de vie, contre 84,4 pour les plus aisés. Quant aux femmes, les plus pauvres ont une espérance de vie de 80 ans, contre 88,3 années pour les plus riches.

    Fondation Jean Jaurès - L’automne sera chaud

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, expose les sujets clivants qui seront à l’ordre du jour de l’Assemblée ces prochaines semaines et s’interroge sur la manière dont l’exécutif va les traiter.

    L’automne sera chaud. Ce n’est pas un effet – direct – du dérèglement climatique, qui emporte des conséquences dramatiques sur l’environnement et les espaces naturels, comme les incendies qui ont ravagé l’Europe et la France cet été. Il est toujours plus urgent, cependant, de prendre conscience de la nécessité impérative de changer nos comportements, non seulement individuels mais surtout collectifs, à l’échelle de la planète. Le sujet s’invitera au Parlement, tant lors des débats budgétaires, puisque la loi de finances devrait traduire en chiffres la politique environnementale du gouvernement, que lors de l’examen d’un projet de loi d’accélération des énergies renouvelables, présenté le 26 septembre en Conseil des ministres

    Observatoire des inégalités - L’Insee masque la situation des communes où il y a le moins de pauvres

    Points de vue 29 septembre 2022

    L’Insee considère qu’il ne faut pas publier le taux de pauvreté des communes quand celui-ci est inférieur à 5 %. Résultat, l’institut masque la situation des villes les plus favorisées et l’ampleur des inégalités territoriales. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait de La Gazette.

    Il est impossible de savoir dans quelle commune, en France, les taux de pauvreté sont les plus faibles. L’explication est simple : quand le taux est inférieur à 5 %, l’Insee le remplace par 5 %. Le classement des villes où il y a le moins de pauvres n’a donc aucun sens : toutes les communes affichent un minimum de 5 %, alors que le taux est peut-être de 1 %, 3 % ou 4 %, sans qu’on le sache. L’Observatoire des inégalités ne publie les données locales que pour les communes de plus de 20 000 habitants. Résultat : pour deux d’entre elles, Le Chesnay-Rocquencourt (78) et Gif-sur-Yvette (91), où le taux affiché par l’Insee est de 5 %, il peut être en réalité de 2 %, voire de 1 %. Nul ne le

    20 Minutes - Congrès PS : Qui est sur la ligne de départ pour diriger le parti ?

    Les socialistes ont fixé leur rendez-vous : à Marseille, du 27 au 29 janvier 2023. C’est là que se tiendra le prochain congrès du Parti socialiste. Olivier Faure, le premier secrétaire depuis 2018, tentera de décrocher un nouveau mandat à la tête du parti. Mais ça sera peut-être un peu moins facile que lors du dernier congrès, à Villeurbanne, en 2021. A l’époque, le député de Seine-et-Marne avait été réélu avec 72 % des voix face à la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy. « Si c’est comme en 2021, avec deux motions, il n’y aura aucun problème pour Olivier Faure, s’il y en a trois, ça sera différent », exposait, mi-septembre, un député pro-Faure. Le congrès est encore loin, mais c’est bien vers un scénario avec trois grands courants qu’on pourrait se diriger

    France Info - Nupes : Jean-Luc Mélenchon de plus en plus contesté, même dans son propre camp

    La gauche réunie s’interroge sur le leadership de Jean-Luc Mélenchon. Au sein de la Nupes, des partis socialiste et communiste, d’Europe Écologie-Les Verts, les sujets de rupture se multiplient. Dernier épisode en date : l’intervention du leader de La France insoumise dimanche 9 octobre sur France 3 concernant l’avenir d’Adrien Quatennens

    Jean-Luc Mélenchon a été la locomotive de la gauche, mais serait-il devenu un poids pour elle ? Depuis plusieurs semaines, les critiques fusent au sein de la Nupes. Dimanche 9 octobre encore, l’ancien candidat à la présidentielle fait bondir une partie de la gauche en souhaitant le retour à l’Assemblée d’Adrien Quatennens, qui a avoué avoir giflé sa femme. "Il n’a pas tout à fait compris ce qui se passait dans le pays", se désole un cadre socialiste.

  • La revue de presse du 7 octobre

    Non Fiction - Pour un État attentif à ses citoyens

    Pierre Rosanvallon propose des outils pour mieux comprendre les affects et les parcours individuels des citoyens, de façon à adapter les réponses de l'État aux crises actuelles.

    Du mouvement des Gilets jaunes à la vague #Metoo, en passant par les controverses sur l’héritage de l’esclavage, notre société est marquée par des inquiétudes et des mobilisations croissantes. Or les modèles traditionnellement utilisés pour comprendre les Français, qu’ils soient statistiques ou sociologiques, ne permettent pas de décrypter ces phénomènes. En conséquence, au lieu de réduire ces peurs, les politiques sociales, économiques ou mémorielles ne font que les accroître et distendre la société.

    Reporterre - Fuites des gazoducs Nord Stream, la bombe climatique et géopolitique

    Trois grandes fuites sont apparues sur les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique. Des millions de mètres cubes de méthane, très polluant, s’échappent. L’Union européenne parle de sabotage.

    « Sur » la vidéo diffusée par l’armée danoise, la mer bouillonne, sans discontinuer : c’est le méthane qui s’échappe depuis le 26 septembre des gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. En vingt-quatre heures à peine, trois grandes fuites sont apparues au large de l’île danoise de Bornholm : deux sur Nord Stream 1, une sur Nord Stream 2, dans les zones économiques exclusives du Danemark et de la Suède. À la surface de la mer, « le bouillonnement le plus vaste s’étend sur plus d’un kilomètre de diamètre, le plus petit sur 200 mètres », ont constaté les militaires danois dépêchés sur place en avion. Pour éviter tout accident — le méthane étant hautement inflammable —, la navigation est interdite autour des fuites dans un rayon de cinq milles nautiques, soit 9 kilomètres. Leur survol est également interdit.

    Le Monde - Le Parti socialiste tiendra son congrès à Marseille du 27 au 29 janvier 2023

    Alors que l’accord ayant permis la création de la Nupes continue à faire débat au sein du parti, le PS a dévoilé son agenda mardi soir. L’élection du premier secrétaire aura lieu le 19 janvier. Olivier Faure est candidat à sa réélection.

    Le Parti socialiste (PS) a dévoilé son agenda à l’issue d’un conseil national, mardi 4 octobre au soir. L’élection du premier secrétaire se déroulera le 19 janvier et elle sera suivie du 27 au 29 janvier 2023, à Marseille, du congrès du parti.

    Olivier Faure, candidat à sa réélection, a rappelé, mardi, sa volonté de s’unir avec les autres partenaires de gauche, « le plus souvent possible, mais pas à tout prix », répondant aux critiques envers l’accord conclu en mai avec La France insoumise (LFI), Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) ayant débouché sur la création de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

    Le JDD - TRIBUNE. 150 élus socialistes appellent aux « Refondations » de la gauche

    Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, Lamia El Aaraje, porte-parole du Parti socialiste, Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie ainsi que 150 signataires signent un appel à de multiples « Refondations » et expriment leur souhait de « rassembler les socialistes sur l’essentiel pour pouvoir espérer à nouveau rassembler la gauche durablement ».

    Alors que le Parti socialiste doit dévoiler dans quelques jours les conditions d'organisations de son congrès, plusieurs élus du parti entendent participer au futur du parti, en appelant à plusieurs « Refondations » nécessaires à leurs yeux. Ces proches - pour certains - d'Anne Hidalgo veulent mettre en avant une « écologie sociale », qui ne doit pas se fondre automatiquement dans la Nupes.

    Marianne - Sexiste en Iran, choisi en France : sur le voile, Sandrine Rousseau s'étale

    Comment l’instrument d’aliénation rejeté par les unes pourrait-il devenir une matérialisation de l’autonomie des autres ? Invitée de France Inter ce lundi 3 octobre, la députée écologiste de Paris a d'abord répondu à cette équation par l'esquive, puis par le flou idéologique.

    Ne tentez pas cet exercice sans un bon échauffement des ischio-jambiers. Invitée de France Inter ce lundi 3 octobre, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, s’est livrée à un périlleux grand écart politique : soutenir les Iraniennes dans leur lutte pour s’émanciper du carcan théocratique, symbolisé par le rejet du voile islamique, tout en se battant pour la liberté des femmes de porter ce même voile en France. L’équation se pose en des termes difficiles à concilier : comment l’instrument d’aliénation rejeté par les unes pourrait-il devenir une matérialisation de l’autonomie des autres ?

    Reporterre - « Le véritable assistanat, ce sont les subventions accordées aux entreprises fossiles »

    Alors que les chômeurs sont taxés d’assistés, le philosophe Aurélien Berlan rappelle que ceux que l’État soutient massivement, ce sont les grands groupes responsables de la catastrophe climatique.

    Lors de la Fête de l’Huma, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, provoquait l’ire de la gauche en opposant « la gauche du travail » à « celle des allocations ». Selon Éric Coquerel, Fabien Roussel reprend un « vocabulaire de droite » et « pour le coup, parle comme Emmanuel Macron ». Pour le socialiste Olivier Faure, « on ne peut pas laisser penser qu’il y a des gens qui feraient le choix de l’inactivité. Ça peut arriver (…) mais ils sont minoritaires ». Sandrine Rousseau, la députée écologiste, a elle défendu un « droit à la paresse ». Car dans une société écologique, « on se pose, on prend le temps du lien, on prend le temps du soin et on prend le temps en fait d’être heureux ».

    Selon le philosophe Aurélien Berlan, auteur de Terre et liberté (2021), la gauche s’est laissée illusionner par la promesse de délivrance du travail grâce aux machines. Pour lui, la véritable émancipation est dans la « reprise en main de nos conditions de vie en tâchant de pourvoir nous-mêmes à nos besoins ».

    Fondation Jean Jaurès - Comment l’Allemagne réforme son assurance-chômage

    Le gouvernement allemand s’apprête à réformer en profondeur son système d’assurance-chômage. Conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, Ernst Stetter analyse les enjeux d’une réforme pensée pour tourner le dos aux réformes libérales de l’époque Schröder.

    Le gouvernement allemand a annoncé vouloir réformer le fonctionnement de l’indemnisation du chômage à partir du 1er janvier 2023. Alors que ce que les Allemands appellent le système Hartz IV a été initialement introduit par le chancelier Gerhard Schröder en 2005, sa suppression était une promesse de campagne des sociaux-démocrates. En le remplaçant par une nouvelle allocation citoyenne, les sociaux-démocrates espèrent se libérer du stigmate qui pèse sur eux depuis qu’ils ont mis en place un système accusé d’avoir suscité des ruptures considérables au sein de la société allemande.

    Le Vent se lève, Chloé Ridel - Splendeurs et misères du grand marché européen

    Le marché est le symbole de l’Europe du XXème siècle. Il devait apporter la paix et la prospérité. Sa construction nous aura pris trente-cinq ans, du traité de Rome au traité de Maastricht. C’est un grand espace où les biens, les personnes, les services et les capitaux doivent pouvoir circuler aussi librement entre les pays membres qu’au sein de chacun d’eux. Ce marché intérieur s’ouvre aussi sur l’extérieur, en respectant scrupuleusement les règles du commerce international et en signant de nombreux accords de libre-échange. Nous sommes aujourd’hui le premier marché de consommateurs du monde. Pourtant, la promesse n’est pas tenue : nous sommes grands dans la mondialisation, mais nous ne sommes pas aussi puissants ni aussi prospères que nous pourrions l’être. Pour plusieurs raisons. Par Chloé Ridel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau et autrice D’une guerre à l’autre – l’Europe face à son destin (éditions de l’Aube, août 2022).

    Le vent se lève - Le verdissement de la BCE entravé par les règles européennes

    Sécheresses historiques, canicules, inondations, déplacement des populations… 2022 est l’année de tous les records en ce qui concerne le changement climatique. Ces événements sont souvent dénoncés comme étant le fruit d’un manque d’engagement des gouvernements. Si ce constat est irréfutable, il ne doit pas éclipser l’impact des banques centrales, chargées de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Loin d’être anodine, cette mission exerce une influence majeure sur la capacité de production et de consommation – et de pollution -, mais aussi sur les niveaux de richesse.

    Observatoire des inégalités - L’essentiel des inégalités de conditions de travail en France

    L’essentiel 27 septembre 2022

    Porter de lourdes charges, travailler à la chaîne, dans un environnement dangereux, le dimanche ou la nuit : les conditions inégales du travail sont rarement en débat. Mais sur dix ans, elles ne diminuent pas. L’essentiel de nos données, à télécharger gratuitement.

    Dans le débat sur les inégalités, un domaine a du mal à trouver sa place : celui des conditions de travail. On évoque les dérives de l’« ubérisation ». La crise sanitaire a mis en lumière celles et ceux qui étaient en première ligne. Il ne s’agit là que d’une partie d’un ensemble de travailleurs et de travailleuses qui s’usent au quotidien, à désosser des carcasses, à bitumer des routes, à laver des sols, etc. Qui sait que 14 % des ouvriers travaillent sous la contrainte du déplacement automatique d’une pièce ? Qui débat d’ailleurs du travail à chaîne, des charges lourdes ou des produits toxiques ?

    Observatoire des inégalités - Le patrimoine des 10 % les plus fortunés s’est stabilisé entre 2010 et 2018

    Données 27 septembre 2022

    Le seuil d’entrée dans les 10 % des ménages les plus fortunés a progressé entre 2010 et 2018 au même rythme que l’inflation. Une accalmie par rapport à la décennie précédente, où les hauts patrimoines s’étaient envolés.

    Pour appartenir aux 10 % des ménages les plus fortunés, il faut posséder au moins 569 000 euros, dettes non déduites et hors biens durables, en 2018 selon l’Insee. En 2010, il fallait 533 000 euros, soit près de 36 000 euros de moins. Palier après palier de l’échelle des hauts patrimoines, ces seuils se sont élevés. Celui du 1 % le plus fortuné a connu la plus forte hausse : pour entrer dans ce club très fortuné, il faut posséder 86 300 euros de plus qu’en 2010. Logiquement, pour chaque tranche, le patrimoine moyen de ces ménages s’est accru. Les ménages situés par exemple entre les 10 % et les 9 % les plus fortunés possèdent 38 000 euros de plus que huit ans auparavant.

    Le Vent se léve - Le verdissement de la BCE entravé par les règles européennes

    Sécheresses historiques, canicules, inondations, déplacement des populations… 2022 est l’année de tous les records en ce qui concerne le changement climatique. Ces événements sont souvent dénoncés comme étant le fruit d’un manque d’engagement des gouvernements. Si ce constat est irréfutable, il ne doit pas éclipser l’impact des banques centrales, chargées de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Loin d’être anodine, cette mission exerce une influence majeure sur la capacité de production et de consommation – et de pollution -, mais aussi sur les niveaux de richesse.

    La Vie des idées - Champollion devant l’universalisme républicain

    La statue de Champollion par Bartholdi, érigée en 1867 pour une exposition universelle, suscite aujourd’hui les controverses. Mais qu’en aurait pensé l’égyptologue lui-même ? Markus Messling revient sur ses engagements contrastés à l’occasion du bicentenaire de sa découverte.

    Voici que resplendit à nouveau d’un blanc immaculé la statue de Jean-François Champollion dans la cour d’entrée du Collège de France : pour le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens, à l’automne 2022, la France fête le héros national de l’égyptologie. À l’exception de quelques célébrations commémoratives, cette statue se morfondait depuis des décennies dans la cour d’une des institutions du savoir les plus prestigieuses de France, passant de plus en plus inaperçue. À la différence de la statue en bronze de Dante, bien en vue devant le bâtiment du Collège, square Michel Foucault, la statue de Champollion est située dans un autre monde, derrière les hautes grilles de la cour. La plupart des visiteurs qui se glissent par la petite porte dans cette cour d’entrée du Collège de France ne jettent qu’un regard fugitif au visage de marbre abîmé par les pluies acides parisiennes. Mais à présent, le grand philologue doit de nouveau attirer les regards sur lui. Tout est donc pour le mieux ? Ce n’est pas si sûr.

    Non Fiction - Des Lumière aux Lumières : une autre histoire du cinéma

    Marc Escola défend la thèse audacieuse selon laquelle les penseurs des Lumières ont rêvé au cinéma avant même son invention technique par les frères Lumière.

    Un seul s vous manque, et tout est déformé : qui donc a pu penser sérieusement que les frères Lumière avaient inventé le cinéma, quand les Lumières en avaient déjà fait avant eux ? La thèse ressemble à une aimable plaisanterie fondée sur un jeu de mots facile : elle emporte pourtant l’adhésion, car Marc Escola la défend avec une érudition souriante qui la rend convaincante.