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Revue de presse - Page 3

  • La revue de presse du 6 janvier

    Fondation Jean Jaurès - Crise du travail et crise de l’avenir

    Deux ans d’épidémie de Covid-19 ont fait monter l’anxiété dans les entreprises. Baisse de la motivation, perte de sens, burn-out ou démission silencieuse : la valeur même du travail est interrogée. Pour éviter une simple psychologisation de ce phénomène en le resituant dans une dimension historique, économique, sociale, politique, les expériences et réflexions d’une économiste, d’un sociologue et d’un psychiatre sont entrecroisées, afin de ne pas réduire cette « grande fatigue » à une seule de ses dimensions.

    Le Vent se lève - Elon Musk : génie visionnaire ou charlatan ?

    Depuis qu’il a racheté Twitter, on ne parle que de lui. L’influence qu’il exerce sur le contenu du site illustre les dangers inhérents à la concentration d’un tel pouvoir dans les mains d’un seul individu. Mais au-delà des questions politiques, sa gestion brutale et hasardeuse de l’entreprise remet en cause l’idée selon laquelle l’homme le plus riche du monde serait un génie visionnaire et un entrepreneur hors pair. À travers sa chute en disgrâce, c’est tout le modèle du capitalisme entrepreneurial et de l’approche techno-solutionniste qui est remis en question. 

    VIDEOS

    JEA 2022 - Une économie plus sociale, solidaire et écologique : mais comment y parvenir ?

    Europe, État, régions, départements, communes… Nombreux sont les niveaux de décision politique, qui ont chacun un rôle à jouer pour aller vers un système économique à la fois plus inclusif et prenant mieux en compte les enjeux environnementaux. Face à ce foisonnement d’acteurs, pas facile de s’y retrouver. Quel rôle pour chacun d’entre eux ? Comment éviter les doublons et les éventuels blocages ? Comment travailler ensemble ? Peut-on vraiment scinder les rôles et responsabilités ? Quelles formes de partenariats faut-il encourager ? Et comment mieux prendre en compte les attentes de la société civile ?

    Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional Bourgogne-Franche-Comté
    Christophe Genter, directeur du département cohésion sociale et territoriale de la Banque des territoires
    Aurore Lalucq, députée européenne
    François Rebsamen, maire de Dijon

    ANIMATION : Vincent Grimault, journaliste à Alternatives Économiques

    JEA 2022 - Table ronde - Une réforme des retraites, pour quoi faire ?

    Vivre plus longtemps suppose-t-il de travailler plus longtemps ? La réforme des retraites qui est aujourd'hui sur la table est présentée par le gouvernement comme "indispensable". L'équilibre des régimes et la nécessité de financer plus largement la dépendance, la santé, voire la transition écologique, impose-t-il de repousser l'âge légal du départ en retraite à 65 ans ou d'allonger une nouvelle fois la durée de cotisations ? Au-delà des seuls critères financiers, l'emploi des seniors, les conditions de travail et la pénibilité peuvent-ils trouver leur place dans le débat ? Quels seraient les contours d'une réforme capable de résorber les inégalités de retraite dont découlent les inégalités au travail et d'assurer aux retraités un niveau de pension décent ? Autant d'enjeux majeurs pour les partenaires sociaux qui ont des alternatives à proposer.

    David Butet, président du Medef Côte-d’Or
    François Hommeril, président de la CFE-CGC
    Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT
    Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
    Hugues Vidor, président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) 

    ANIMATION : Sandrine Foulon, rédactrice en chef du site alternatives-economiques.fr

    L'Obs - Giuliano da Empoli : sa masterclass pour "l'Obs"

    Giuliano da Empoli, écrivain et essayiste franco-italo-suisse a donné une masterclasse aux lecteurs de "l'Obs". Il est également lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française pour « le Mage du Kremlin » (Gallimard), dans lequel il tente de répondre à : Qui est vraiment Vladimir Poutine. Une question qui vaut bien des essais savants pour comprendre le parcours, l’idéologie et même la psychologie de l’autocrate du Kremlin qui a lancé l’invasion de l’Ukraine en février. Avec une documentation rigoureuse et un style de moraliste, Giuliano da Empoli y raconte l’irrésistible ascension du tsar russe actuel et signe au passage une passionnante réflexion sur le pouvoir.

  • La revue de presse du 25 novembre

    A LA UNE

    France Inter - Christophe Robert : "Avec l'inflation, ceux qui sont sur le fil peuvent basculer dans la précarité"

    Rue 89 Lyon - L’extrême droite à Lyon : panorama d’une galaxie de groupuscules

    Depuis sa création, la rédaction de Rue89Lyon documente la présence et les agissements des mouvements d’extrême droite à Lyon. Historiquement, Lyon est un carrefour et une terre propice au développement des groupuscules qu’ils soient nationalistes, identitaires ou néonazis. Voici un panorama de l’extrême droite à Lyon à travers notre couverture du sujet.
     
    À Lyon, cohabitent différents groupuscules d’extrême droite, certains plus radicaux ou violents que d’autres. La ville constitue ou a constitué les sièges nationaux de différentes organisations comme le GUD devenu Bastion Social ou plus récemment Génération identitaire, deux mouvements aujourd’hui dissous. 
     
    Fondation Jean Jaurès - Grosse fatigue et épidémie de flemme : quand une partie des Français a mis les pouces,, Jérôme Fourquet, Jérémie Peltier

    La crise sanitaire a modifié nos modes de vivre, de consommer et de travailler, mais a aussi accru la valorisation du temps libre et de la sphère privée. Plus précisément, quel est son impact sur la motivation et le rapport à l’effort des individus ? Une enquête d’opinion menée en partenariat avec l’Ifop, et dont les résultats sont analysés par Jérôme Fourquet et Jérémie Peltier, permet de faire le point.

    On le sait, en cas d’infection à la Covid-19, les effets du virus disparaissent la plupart du temps deux à trois semaines après la contamination. Toutefois, certains malades peuvent encore ressentir des symptômes au-delà de quatre semaines, qu’ils aient été hospitalisés ou non. C’est ce qu’on appelle les « symptômes prolongés » de la Covid-19, ou « Covid long », phénomène qui se caractérise par la présence encore tenace de la fatigue, de douleurs ou de problèmes respiratoires plusieurs semaines, voire des mois, après.

    Mais au-delà de l’aspect purement médical et de l’impact de la Covid-19 sur les malades, d’autres symptômes prolongés de la Covid-19 sont également perceptibles, non pas sur les organismes, mais sur la société d’une façon générale, et ce notamment du fait de l’expérience collective des confinements et des effets qu’ils ont produits dans la population.

     
    INEGALITES
     
    Observatoire des inégalités - Comment réduire la pauvreté ? Les solutions de Pascale Novelli, du Secours catholique
    Proposition 17 novembre 2022

    Associer les personnes concernées permettrait de lutter contre toutes les dimensions de la pauvreté. Il faut agir dans les domaines du logement, de l’alimentation ou de l’emploi par exemple. Mais on doit commencer par garantir un revenu minimum décent. Les propositions de Pascale Novelli, économiste statisticienne au Secours catholique.

    L’année 2020 a été marquée par des événements totalement inédits (confinements successifs, mesures sanitaires), mettant à l’épreuve l’ensemble de la population, mais de façon différente selon la place dans l’échelle des revenus et des conditions de vie. Comme souligné dans de nombreux travaux, la période de confinement du printemps 2020 a été un révélateur décuplé des inégalités qui préexistaient dans de très nombreux domaines.

    Observatoire des inégalités - L’impôt sur l’héritage est-il vraiment aussi impopulaire qu’on le dit ?

    Analyse 27 octobre 2022

    Les droits de succession ne jouent pas leur rôle de réduction des inégalités. Mais leur réforme serait politiquement inenvisageable, si l’on en croit les sondages. Faut-il s’en tenir à ce lieu commun ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    L’affaire semble entendue. Selon les sondages, près de 90 % des Français rejettent une hausse des taxes sur l’héritage. Tous les experts et journalistes, même ceux qui y sont le plus favorables, sont convaincus d’un rejet massif de cette mesure par « l’opinion ». Est-ce si simple que ça ? Le débat sur la taxation des successions en dit long sur l’emprise des sondages sur le débat public, et en particulier sur les partis politiques.

    DATA CENTERS

    Le Vent se léve - De quoi les data centers sont-ils le nom ?

    Depuis quelques années, le système énergétique français est bouleversé par l’arrivée massive et sans précédents des opérateurs privés du numérique, qui transforment l’espace, les réseaux énergétiques et les consommations. C’est à ce « continuum électrico-numérique » que Fanny Lopez s’intéresse dans son dernier ouvrage À bout de flux (Éditions divergences, octobre 2022). L’historienne de l’architecture et des techniques revient sur le développement de ces infrastructures numériques, à la fois omniprésentes et invisibles, et sur les risques liés à leur insertion dans les télécommunications et infrastructures énergétiques nationales.

    LA CORRIDA

    France Info - Débat sur la corrida : "Ne passons pas notre temps à casser ce qui rassemble, même si ça ne rassemble qu'un groupe social", souligne Jean Viard

    Une proposition de loi portée par les Insoumis pour interdire la corrida va être examinée la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Ce weekend, les défenseurs et détracteurs de la tauromachie se font entendre et manifestent. Décryptage de cette question de société avec le sociologue Jean Viard. 

    Ce n'est pas du Mondial dont nous parlons aujourd'hui, mais certains pourraient se dire qu'on est un peu dans la même veine, dans des jeux du cirque qui repaissent l'humanité depuis des millénaires. Notre sujet aujourd'hui, c'est la corrida. Le groupe des Insoumis a fait une proposition de loi pour interdire la corrida, proposition qui sera examinée la semaine prochaine, le 24 novembre, à l'Assemblée nationale. L'éclairage du sociologue Jean Viard, directeur de recherche au CNRS.

    LE VOILE

    L'Obs - « Solidarité anti-patriarcale au-delà de la Méditerranée, complicité patriarcale en France ? »

    TRIBUNE. Peut-on à la fois soutenir la révolte des femmes iraniennes et le droit des femmes à porter le voile en France ? Après la publication d’un texte d’Eric Fassin et de Joan Scott, nous avons reçu cette réponse, signée notamment par Nathalie Heinich et Pierre Vermeren.

    Le 29 octobre « L’Obs » publiait une tribune de l’angliciste Eric Fassin et de l’historienne américaine Joan Scott, affirmant qu’il n’y aurait « rien de contradictoire à soutenir le droit des femmes à porter le voile en France, et à ne pas en porter en Iran ». Voilà qui suscite quelques étonnements.

    EUROPE

    OFCE - Réforme du Pacte de stabilité et de croissance : la Commission est tombée sur la dette

    Dans sa communication du 9 novembre 2022, la Commission européenne a esquissé les contours du nouveau cadre budgétaire européen qui devrait, selon ses termes, être simplifié, et adapté aux besoins spécifiques des États en vue d’assurer leur solvabilité et permettre des réformes et les investissements nécessaires. Il devrait également mieux prendre en compte les déséquilibres économiques dont ceux relatifs aux balances commerciales, et enfin être mieux appliqué. Vaste programme !

    L’objectif de solvabilité des États membres réitéré par la Commission tient aux niveaux excessifs, dans le cadre budgétaire européen actuel, des ratios de dette publique sur PIB pour un nombre important d’États membres :  12 États membres parmi les 27 auront un ratio de dette publique sur PIB supérieur au seuil de 60 % à la fin de l’année 2022

    UKRAINE

    Le Grand Continent - Le plan de paix de Zelensky

    L’Ukraine de Zelensky veut la paix : voici ses conditions.

    Nous traduisons pour la première fois en français le document présenté au G20 par le président ukrainien. Un texte clef, à lire et commenter.

    Dans un discours exposant en dix points un plan de paix, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi les grandes économies du G20 réunies en Indonésie à renforcer leur leadership et à mettre fin à la guerre que mène la Russie dans son pays. Nous publions les extraits qui peuvent servir de base à ce document.

    FOOT

    Reporterre - Notre maison brûle et nous regardons le foot

    Avec sa Coupe du monde au Qatar, la Fifa orchestre un désastre écologique. Pour la contrer, il ne reste que les footballeurs et les citoyens.

    Mbappé, Messi, Ronaldo, Neymar : du 20 novembre au 18 décembre, les légendes du ballon rond vont fouler les pelouses du Qatar, un pays de la péninsule Arabique où se déroule le Mondial de football. Pendant un mois, le monde aura les yeux rivés sur leurs exploits, leurs échecs… et pas ailleurs. C’est en tout cas le souhait de la Fifa, l’organisation qui gère le football à l’échelle mondiale. Dans un courrier envoyé aux trente-deux pays participants, elle a demandé aux fédérations de se « concentrer sur le football » et de laisser de côté les « batailles idéologiques ou politiques qui existent ».

    PODEMOS

    Le vent se léve - Quel bilan pour Podemos au gouvernement ?

    Pour de nombreux militants de gauche, l’évolution du paysage politique espagnol ces 10 dernières années avait quelque chose de réjouissant. Alors que les projets progressistes échouaient ailleurs en Europe, Podemos a rapidement progressé dans les urnes, avant d’atteindre le pouvoir au sein d’une coalition début 2020. Pourtant, la radicalité initiale du mouvement semble avoir été étouffée par les contraintes propres au gouvernement et les compromis inhérents aux politiques de coalition. Si le bilan de cette dernière comporte plusieurs avancées intéressantes, elle ne peut se targuer d’aucune réforme politique majeure ou d’avoir pu résoudre certains des problèmes structurels de l’économie espagnole. En conséquence, sa base électorale est désormais atomisée et sa popularité décline. Alors que de nouvelles élections seront organisées en 2023, la gauche espagnole doit, pour continuer à peser dans le champ politique, apprendre à insuffler une énergie contestataire sans perdre son influence institutionnelle. Article du sociologue Paolo Gerbaudo paru dans la New Left Review, traduit par Albane Le Cabec et édité par William Bouchardon.

    EN VIDEO

    Le Vent se léve - « Le CAC40 émet 11 fois d’émissions que la France » - Alma Dufour

    HUMOUR

    Des réfugiés en Auvergne ? Le Moment Meurice, 14 nov. 2022

    La France a enfin accueilli l'Ocean Viking, c'est Gérald Darmanin qui l'a annonce. Et maintenant reste le problème de l'accueil et de l'hébergement. On parle pas mal de l'Auvergne... Guillaume en a parlé aux Auvergnats.

     

  • La revue de presse du 18 novembre

    A LA UNE

    Le meilleur de la semaine : La Dédiabolisation - Les Goguettes (en trio mais à quatre)

    Le meilleur de la semaine : Mona Ozouf : "La devise républicaine est quelque chose de mystérieux"

    Fondation Jean Jaurès - Au-delà de la réforme de l’assurance-chômage, l’aspiration à un travail choisi

    Le choix du terme de « grande démission » pour caractériser une vague de démissions assez forte aux États-Unis a permis de mettre en évidence un nouveau phénomène : dans tous les pays où le chômage a reculé, les entreprises rencontrent des difficultés pour recruter, notamment lorsqu’il y a conjonction de bas salaires et de conditions de travail difficiles. En France, le patronat et le gouvernement Borne insistent sur une nécessaire réforme de l’assurance-chômage pour remédier à cette situation et pousser les individus à accepter les offres d’emploi disponibles. Or l’aspiration à un travail choisi reste malgré tout un horizon de progrès.

    Le terme de « grande démission » est apparu aux États-Unis (Big Quit) pour caractériser une vague de démissions massives qui est apparue à partir de juillet 2020 à la suite de la pandémie de Covid. L’emploi du singulier pour caractériser ce phénomène laisse entendre que, du jour au lendemain, une majorité de salariés

    Télérama - Affaire Hanouna-Boyard : “On n’est pas loin d’une forme de totalitarisme populaire”

    Après les insultes jeudi, dans “Touche pas à mon poste !”, de Cyril Hanouna contre le député Louis Boyard – qui a porté plainte ce lundi –, Stéphane Encel, auteur d’un ouvrage nourri sur ses émissions, décrypte la polémique et les effets délétères de sa politique-spectacle.

    Enseignant et docteur en histoire des religions, Stéphane Encel a été un téléspectateur minutieux des émissions de Cyril Hanouna. Son ouvrage critique Ce n’est pas que d’la télé ! Ce que le système Hanouna dit de la France, paru il y a un an (éd. David Reinharc), va être réédité en version augmentée. Pour lui, l’animateur de C8 – sous le feu des critiques après avoir insulté jeudi soir le député Louis Boyard (LFI), qui venait de dénoncer l’action en Afrique du propriétaire de la chaîne, Vincent Bolloré – « s’est rendu incontournable parce qu’on l’a rendu incontournable ».

    ENERGIES/CLIMAT

    Reporterre - Justice climatique : à la COP27, les Occidentaux tergiversent

    La question de la solidarité climatique, soit l’aide financière accordée par les pays occidentaux aux moins riches, est au cœur des débats.

    La solidarité attendra. Devant les dirigeants réunis en ouverture de la COP27 qui se tient à Charm-El-Cheikh jusqu’au 18 novembre, le chef de l’ONU Antonio Guterres a pourtant été clair : « L’humanité a le choix : coopérer ou périr. Il s’agit soit d’un pacte de solidarité climatique, soit d’un pacte de suicide collectif ». Mais à mi-parcours, « les négociations ont peu avancé », a résumé la directrice du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Lola Vallejo, lors d’un point presse le 13 novembre.

    IDDRI, le 3 novembre - Partenariats pour une transition énergétique juste : peuvent-ils vraiment faire la différence, et comment ?

    A l'approche de la COP27, l'annonce potentielle de plusieurs accords financiers spécifiques à certains pays, appelés "partenariats pour une transition énergétique juste" (JETP en anglais), suscite de fortes attentes quant à leur capacité à rétablir la confiance dans les négociations climatiques et à débloquer des actions, principalement dans les économies émergentes dépendantes du charbon. Ces annonces potentielles s'inscriront dans le sillage de l'accord conclu l'année dernière à la COP 26 avec l'Afrique du Sud et répondront à l'engagement pris par le G7 en juin 2022 de reproduire un tel accord dans des pays comme l'Inde, l'Indonésie, le Sénégal et le Vietnam. Cependant, l'issue de tels accords apparaît aujourd'hui très incertaine. Dans quelles conditions les JETP pourraient-ils tenir leurs promesses ? 

    LVSL - Neutralité carbone : objectif louable ou chimère ?

    Alors que démarre la COP27, à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec pour mission de rappeler les pays et les entreprises à leurs engagements en terme de neutralité carbone, cette dernière est devenue en quelques années l’une des solutions principales avancées face à la crise environnementale. Pourtant, ne nous enferme-t-elle pas dans des logiques dépassées ? 

    Dès 2017, la France a rejoint le prestigieux groupe des 110 pays ayant affiché comme ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. D’autres ont privilégié une date plus lointaine, à l’instar de la Chine ou de l’Inde. Mais les États ne sont pas les seuls à avoir de tels desseins : de nombreuses entreprises, à l’instar de Google ou de Microsoft, ont manifesté de semblables envies.

    Alternatives Economiques - Entretien  « La sobriété énergétique est incontournable »

    D’un côté, notre approvisionnement en énergie est menacé pour cet hiver. De l’autre, notre système énergétique provoque un réchauffement climatique dont les effets sont de plus en plus catastrophiques. Sommes-nous pris en étau ?

    Pas forcément, selon l’économiste Philippe Quirion, car la sobriété et le développement des énergies renouvelables peuvent nous sortir de ces deux crises, moyennant une véritable volonté politique.

    Pourquoi y a-t-il des craintes sur l’approvisionnement énergétique de la France et de l’Europe cet hiver ?

    Philippe Quirion : Pour deux raisons principales. La première, c’est l’agression de l’Ukraine par la Russie et le fait que, pour sanctionner les pays européens qui aident Kiev, Vladimir Poutine réduit les livraisons de gaz et peut potentiellement les couper.

    A GAUCHE

    L'Obs - Au boulot, la gauche !

    François Ruffin voudrait changer de registre et d’ambition, désormais il veut relever l’étendard de la social-démocratie, à l’œuvre partout où la gauche est au pouvoir en Europe.

    Comment sortir de la culture d’opposition ? La question se pose plus que jamais à la gauche. Attendre qu’un hypothétique soulèvement social abatte le gouvernement, lancer des appels incantatoires en faveur d’un Front populaire imaginaire et multiplier les motions de censure pour additionner les mécontents ne mène nulle part, nous explique en substance le député François Ruffin, dans un entretien qui, espérons-le, ouvrira un débat. « L’objectif de la gauche, c’est de bâtir sa propre force. Qu’a-t-on à dire aux gens. Ce n’est pas une question de tactique politique au jour le jour », estime le député insoumis.

    HANOUNA/BOLLORE

    L'Obs - Boyard-Hanouna : derrière la polémique, le débat confisqué, Najat Vallaud-Belkacem, Directrice France de One

    Il est temps « d’ouvrir le débat sur la réalité des pratiques économiques prédatrices de certaines entreprises peu scrupuleuses sur le continent africain », estime Najat Vallaud-Belkacem, directrice France de l’ONG One.

    Cyril Hanouna a ainsi une nouvelle fois offert lors de son émission Touche pas à mon poste un spectacle affligeant de vulgarité en insultant violemment le député LFI Louis Boyard qui avait osé pointer la responsabilité des activités industrielles du groupe de Vincent Bolloré, propriétaire de la chaîne C8 hébergeant son émission, dans la déforestation et l’appauvrissement de certains pays d’Afrique. Derrière les indignations à peu de frais sur les réseaux sociaux, ce n’est pas seulement l’ARCOM que le député Boyard et son groupe devraient saisir, mais le procureur de la République, sauf à banaliser les injures et les outrages contre les élus, qui sont punis par des peines pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

    EUROPE

    Alternatives Economiques - Europe, Pacte de stabilité : pas de révolution en vue,

    Le nouveau cadre budgétaire européen, présenté par la Commission le 9 novembre, se veut plus simple, plus souple, étendu et mieux respecté. Mais il ne marque pas de rupture avec l’esprit des anciennes règles.

    Les crises se suivent et ne se ressemblent pas : crise financière il y a quinze ans, crise sanitaire il y a trois ans, et crise protéiforme depuis l’année dernière, mêlant augmentation des prix (de l’énergie et des biens alimentaires) et fortes tensions géopolitiques.

    En dépit de leurs différences, ces crises ont toutes produit des hausses des dépenses et des dettes publiques qui, chaque fois, ravivent les débats sur la solvabilité des Etats et sur leurs marges de manœuvre pour faire face à la prochaine crise.

    LES CRISES

    Le Grand Continent - Cartographier la guerre écologique : énergie, climat, géopolitique

    Toujours plus de tension : comment notre système énergétique va-t-il passer l’hiver ? Pour comprendre la macrocrise qui se prépare, il faut identifier les bons indicateurs. Chaque vendredi à 11h, grâce au travail d’analyse et de synthèse du Groupe d’études géopolitiques, nous publierons 5 points, 12 graphiques et 6 cartes avec les indicateurs clefs à suivre.

    a crise climatique bouleverse la structure même des rivalités : avec la guerre en Ukraine, l’énergie est au cœur de l’affrontement géopolitique. Depuis le mois de mars, l’Union et ses États-membres manœuvrent pour réduire leur consommation tout en cherchant des alternatives d’approvisionnement — une nécessité qui devient de plus en plus pressante à mesure que l’hiver approche.

    Afin de porter un regard éclairé sur la crise énergétique que nous traversons, avec le Groupe d’études géopolitiques nous vous proposons cinq points pour répondre à toutes les questions que vous vous posez, en centralisant les indicateurs qu’il faut absolument suivre, à l’échelle pertinente.

    À partir de cette semaine, chaque vendredi à 11h, l’Observatoire de la guerre écologique1 sera mis à jour. Dernière mise à jour : 11 novembre 11h00.

    Le Grand Continent - « Il faudra s’habituer à gérer plusieurs crises à la fois », une conversation avec Gayle Smith

    Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué un choc mondial et révélé les fractures entre pays riches et les pays en voie de développement, la présidente de l’ONG ONE plaide dans cet entretien exclusif pour une transformation des organisations de coopération en forums stratégiques.

    Quel est l’impact de la guerre en Ukraine sur la coopération internationale ?

    Il est énorme. Il met notamment en évidence l’une des principales difficultés de la coopération internationale : les ressources destinées au développement sont limitées, les fonds militaires ne le sont pas.

    Le montant total des fonds alloués à la coopération économique est fixe et, par conséquent, une grande partie de l’aide va à l’Ukraine – à juste titre –, mais la taille du gâteau n’augmente pas. Il s’agit donc de prendre une quantité limitée de ressources, déjà mises à rude épreuve, et de les étirer encore davantage.

  • La revue de presse du 4 novembre

    France Info - Motion de censure défendue par la Nupes : il n'y a pas eu de réécriture du texte pour obtenir les voix du Rassemblement national

    Les députés du Rassemblement national ont voté lundi en faveur de la motion de censure déposée par l'alliance de gauche.

    Depuis que la motion de censure défendue par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à l’Assemblée nationale a aussi été votée par le Rassemblement national, le gouvernement accuse l’alliance de la gauche d’avoir réécrit son texte avant le vote pour pactiser avec les troupes de Marine Le Pen.

    Fondation Jean Jaurès - Droit à la paresse contre droit au travail ?

    La récente polémique au sein de la gauche autour du travail, des allocations sociales et de l’emploi a vu la convocation dans le débat public du Droit à la paresse1, texte le plus célèbre de Paul Lafargue. Au-delà de la controverse et pour saisir la portée de cet écrit, l’historien Gilles Candar le resitue dans le socialisme de son temps.

    La polémique récente au sein de la gauche à propos du travail, des allocations sociales et de l’emploi illustre une fois de plus la difficulté de parler sérieusement par tweets, petites phrases ou courts billets. Chacun le sait, même si beaucoup se résignent aux formules expéditives, puisque l’objectif n’est pas toujours d’argumenter ou de discuter, mais parfois d’obtenir un succès d’impression ou d’imposer un slogan. Tant pis. Je souhaite ici revenir simplement sur un texte évoqué au cours de ces échanges médiatiques,

    Observatoire des inégalités - La pauvreté se stabilise en France

    Données 14 octobre 2022

    La France compte cinq ou neuf millions de pauvres, selon la définition adoptée. La part de la population pauvre est stabilisée depuis le début des années 2000. Le nombre de pauvres augmente, car la population s’accroit.

    La France compte 4,8 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et 8,9 millions si l’on utilise le seuil de 60 %, selon les données 2020 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté (la part de personnes pauvres dans la population) est de 7,6 % et dans le second, de 13,9 %. Quelle que soit la définition que l’on utilise, les niveaux sont importants.

    Fondation Jean Jaurès - Vieillissement : et si on transformait les Ehpad en tiers-lieux ?

    La crise liée à la Covid-19 et le scandale d’Orpéa ont mis en lumière les conditions de vie terribles de personnes âgées dans certaines maisons de retraite. Comment réinventer ces lieux et les sortir de l’isolement ? La philosophe Gabrielle Halpern propose de les ouvrir en les transformant en espaces d’échanges, d’apprentissage, de vie : bref, en tiers-lieux. Elle évoque sa réflexion dans cet entretien avec Roman Bornstein, responsable de projets à la Fondation Jean-Jaurès.

    Cet épisode est le sixième d’une émission intitulée “L’avenir en trente propositions”. Institutions, transition énergétique, Europe, politique étrangère, éducation, pauvreté, égalité, pauvreté, identité ou encore sécurité, les Français et leurs élus doivent faire des choix alors qu’un nouveau quinquennat débute. Pour l’occasion, la Fondation Jean-Jaurès apporte sa contribution au débat en trente propositions réunies dans un podcast.

    Observatoire des inégalités - À quels niveaux se situent les seuils de pauvreté en France

    Données 17 octobre 2022

    En France, le seuil de pauvreté est de 940 euros ou de 1 128 euros, selon qu’il est fixé à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian. Une personne est considérée comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieurs.

    Une personne vivant seule est considérée comme pauvre en France quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 940 euros ou à 1 128 euros, selon que l’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50 % ou 60 % du niveau de vie médian (données 2020, données communiquées mais non validées par l’Insee [1]). Ce niveau de vie médian correspond au montant pour lequel la moitié des personnes touche moins et l’autre moitié davantage (voir notre encadré méthodologique). Il est mesuré après impôts et prestations sociales. 14 % de la population vit moins que l’équivalent de 1 128 euros pour une personne et 8 % avec moins de 940 euros

    Charlie - Cathos intégristes contre recherche médicale : la guerre des embryons

    La Fondation Jérôme-Lejeune, tête de pont des anti-IVG, attaque systématiquement en justice les laboratoires qui font de la recherche médicale sur des embryons. Au nom d’une pseudo-défense de la vie, cette fondation, parée du statut « d’utilité publique », entrave les scientifiques dont les travaux servent précisément à sauver des vies humaines.

    Il y a des combats très médiatisés et d’autres qui le sont moins. Les soldats du foetus font la « une » avec leurs manifs antiavortement. Mais ils mènent des combats tout aussi féroces en catimini. C’est le cas des procès récurrents intentés par la Fondation Jérôme-­Lejeune à certains laboratoires.

    Leurs bêtes noires sont les scientifiques qui mènent des recherches sur l’embryon ou les cellules souches embryonnaires. Ces recherches sont pourtant porteuses d’immenses espoirs, pour améliorer les fécondations in vitro, mais surtout pour développer des traitements contre un tas de maladies incurables.

    Le Point - Parti socialiste : petit meurtre en famille

    Dans « Autopsie du cadavre », le journaliste Olivier Pérou enquête sur les raisons de la débâcle du PS à la présidentielle. Et cherche le coupable.

    Les meurtres en politique ont toujours fasciné. Il y a les meurtres réussis, comme celui de Chaban-Delmas par Chirac en 1974 ou celui de Giscard par le même Chirac, décidément tueur en série ; il y a les meurtres ratés, comme celui de Le Pen par Mégret en 1998 ou de Chirac par Séguin et Pasqua en 1990. Et il y a ceux qui passent complètement inaperçus. Olivier Pérou s'intéresse à l'un d'eux dans Autopsie d'un cadavre (Fayard). Le journaliste de L'Express se transforme en enquêteur dans un récit à la Agatha Christie avec la précision d'un procès-verbal. La victime : le Parti socialiste, tombé le 10 avril 2022 avec le pire score de son histoire (1,7 %). Les suspects : ils sont sept et ont tous de bons mobiles pour avoir tué une institution qui a structuré depuis 50 ans la politique française. « Il ne reste plus grand monde pour pleurer, ni électeurs à l'évidence, ni vieille garde non plus, ni ex-présidents, ni militant », constate l'auteur.

  • La revue de presse du 28 octobre

    Le Figaro - Motion de censure : pour le socialiste Boris Vallaud, le soutien du RN a été «un coup de poing dans le ventre»

    Le chef du groupe PS à l'Assemblée rappelle que «tout» les «distingue» du parti à la flamme.

    Le «coup» de Marine Le Pen n'a pas été vécu de la même manière par tout le monde. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, y a par exemple vu la preuve que la gauche est l'alternative à venir, et que l'absence de soutien des Républicains a empêché de renverser le gouvernement. À l’inverse, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, a vécu ce moment comme un «coup de poing dans le ventre». Lui ne souhaite pas se «réjouir» de cette initiative, et rappelle ses profondes divergences avec le Rassemblement national.

    JDD. Congrès du PS : voici la contribution de Johanna Rolland et d'une centaine d'élus socialistes

    DOCUMENT. La maire de Nantes, appuyée par une centaine d'élus locaux, propose une contribution en vue du congrès du Parti socialiste prévu le 19 janvier. Ce texte, appelé « Osons ! » et publié en exclusivité par le JDD, marque son attachement à la construction européenne.

    A trois mois du Congrès du PS, une centaine d'élus municipaux, régionaux et départementaux, dont la maire de Nantes Johanna Rolland, appellent au renouveau d'une gauche social-écologiste européenne. Voici leur texte :

    « Nous sommes entrés dans un cycle de crises aiguës : sanitaire, écologique, économique et sociale. La guerre tue à nouveau sur le continent européen. Cette réalité est une source de profonde inquiétude pour nos concitoyens. L’inquiétude de la fin du mois et de la fin du monde. Pour répondre à ces peurs légitimes, à la colère parfois, notre devoir est de construire une réponse de gauche solide et structurée. Ce climat anxiogène, très favorable à l’extrême droite et au néoconservatisme, représente un risque réel pour 2027. Lors de la dernière élection présidentielle, le Président a joué un jeu dangereux et irresponsable en évitant de faire campagne sur le fond, en refusant les débats pour préférer un face-à-face avec l’extrême droite. Il cherche aujourd’hui à redessiner une nouvelle géographie politique où il se place au centre et renvoie dos-à-dos l’extrême droite et une prétendue extrême gauche que serait la Nupes.

    Alors que la Nupes souhaite un référendum d’initiative partagée sur la taxation des superprofits, le Conseil constitutionnel explique que le projet ne correspond pas à la catégorie de textes qui peuvent faire l’objet d’un RIP.
     
    Le Conseil constitutionnel a tranché. Le projet d’une taxation des «superprofits» des entreprises porté par la Nupes «ne remplit pas les conditions» fixées pour pouvoir faire l’objet d’un référendum d’initiative partagée (RIP). La proposition de loi de l’alliance de gauche (LFI, PS, PCF et EE-LV) «portant création d’une contribution additionnelle sur les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises ne remplit pas les conditions constitutionnelles et organiques» prévues, ont-ils estimé ce mardi.
     

    Selon la gauche, les Français sont majoritairement favorables à cette taxation accrue des superprofits.

    Le projet de la Nouvelle Union populaire économique et sociale (Nupes) d’une taxation des superprofits des entreprises « ne remplit pas les conditions » fixées pour pouvoir faire l’objet d’un référendum d’initiative partagée (RIP), a jugé mardi 25 octobre le Conseil constitutionnel.

    Le Monde - Une centaine d’élus socialistes en appellent à une « gauche sociale, écologiste et européenne »

    Dans une contribution au congrès du PS prévu en janvier 2023, les signataires, dont la maire de Nantes, Johanna Rolland, propose une liste commune avec les Verts pour les prochaines élections européennes, une « première étape » pour la présidentielle 2027.

    La Dépêche - Quand le congrès socialiste de 1908 à Toulouse éclaire les enjeux de la gauche de 2022

    La longue histoire du parti socialiste a été jalonnée de congrès majeurs. Le congrès de 1905 qui scella l’unité des socialistes ; le congrès de Tours en 1920, où une scission au sein de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) créa la Section française de l’Internationale communiste (SFIC, futur Parti communiste français) ; le congrès d’Épinay, « congrès d’unification des socialistes » en 1971 qui porta à sa tête François Mitterrand ; le congrès de Rennes en 1990 où apparaissent de profondes divisions. Le prochain congrès du PS, prévu en janvier 2023, s’annonce lui aussi comme une date importante.

    Fondation Jean Jaurès - Quel « consensus » nucléaire français ?

    La guerre en Ukraine, la formulation de menaces nucléaires et le référentiel toujours présent de la crise de Cuba dans les discours publics et analyses d’experts mettent le projecteur sur les réponses dissuasives des démocraties occidentales et en particulier de la France. Pour celle-ci, il est souvent mis en avant un « consensus » à propos de la dissuasion nucléaire depuis les années 1980. L’analyse de l’historien Yannick Pincé montre cependant que ce consensus est au mieux fragile, si ce n’est fictif.

    C’est sous la plume de Charles Hernu, alors président de la commission de la défense nationale du Parti socialiste, qu’apparaît en juillet 1973 la notion de « consensus » sur la politique de défense. Tout autant le contexte que le contenu de la remarque sont alors audacieux. En effet, le futur ministre de la Défense réagit à une critique de la part d’officiers de la Marine nationale contre une expédition, à laquelle participent des personnalités politiques de gauche et du centre, des militants pacifistes et des religieux, qui vise à empêcher la campagne d’été d’essais nucléaires en Polynésie. Cet événement est nourri du contexte plus général des années 1970, période où le militantisme post-1968 porte l’antimilitarisme de la jeunesse de gauche. Pourtant, Hernu estime qu’« il n’y a pas de défense efficace quelle qu’elle soit, sans consensus populaire1 ».

    Observatoire des inégalités - Pourquoi la pauvreté n’a, finalement, pas augmenté en 2020

    Analyses 14 octobre 2022

    L’Insee publie des données sur les revenus et la pauvreté en 2020 qui indiquent que la pauvreté a diminué en pleine crise sanitaire. Mais l’institut ne valide pas ses propres chiffres. Un véritable imbroglio statistique. Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    En 2020, en pleine crise sanitaire, un certain nombre de commentateurs ont annoncé une « explosion » de la pauvreté. Certains ont même avancé le chiffre d’un million de pauvres supplémentaires. Résultat des courses, les données 2020 affichent une baisse de 400 000 personnes, sous le seuil de pauvreté situé à 50 % du niveau de vie médian !

    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises : #MeToo, une prise de conscience collective face aux violences sexistes et sexuelles

    Quel est l’impact de #MeToo dans l’opinion publique française, cinq ans après le déferlement de témoignages dénonçant les violences sexistes et sexuelles à l’échelle mondiale ? Amandine Clavaud, directrice de l’Observatoire égalité femmes-hommes de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur les enseignements de l’enquête Fractures françaises en partenariat avec Le Monde, le Cevipof et Ipsos, entre prise de conscience collective et inquiétude concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dans la société.

    Le 5 octobre 2017, il y a cinq ans, l’affaire Weinstein était révélée dans le New York Times suivie, quelques jours plus tard, le 15 octobre, par la publication du tweet de l’actrice Alyssa Milano qui y dénonçait les violences sexistes et sexuelles qu’elle avait subies, appelant les victimes à témoigner avec le hashtag #MeToo, et générant une prise de paroles inédite au niveau international. L’enquête Fractures françaises de la Fondation Jean-Jaurès en partenariat avec Le Monde, le Cevipof et Ipsos révèle que s’il y a bien eu une prise de conscience indéniable dans l’opinion publique française concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles et plus largement des inégalités entre les femmes et les hommes, les violences sexistes et sexuelles demeurent prégnantes dans la vie des femmes en France.

    Le Vent se lève - Politique monétaire : dépasser le fantasme de la neutralité

    Dans leur dernier ouvrage, La dette, une solution face à la crise planétaire ? (Éditions de l’Aube – Fondation Jean-Jaurès), Michael Vincent et Dorian Simon reviennent sur certains grands mécanismes économiques (création monétaire, régulation bancaire, collatéralisation des dettes…) afin de comprendre les marges de manoeuvres dont disposent les États pour réorienter leurs politiques budgétaires. À l’inverse des ritournelles néolibérales, prêtes à refermer la parenthèse du « quoiqu’il en coûte » au nom de la rigueur, les auteurs démontrent combien les dettes publiques sont les rouages indispensables des marchés financiers, en quête d’actifs sûrs. De quoi relativiser les chiffres qui pleuvent par milliards dans les déclarations ministérielles et transformer les dépenses conjoncturelles en dépenses structurelles. C’est à ce prix que pourra se préparer un avenir écologique. Extraits.

    Fondation Jean Jaurès - Le budget participatif, une opportunité pour développer notre culture de la participation citoyenne

    Grand Débat, Convention citoyenne pour le Climat, à présent Conseil national de la Refondation avec pour objectif de « péter les couloirs de nage »1 institutionnels pour aboutir à des solutions concrètes, la démocratie participative et ses méthodes sont en train de s’inscrire dans les pratiques nationales. À l’échelle locale, les budgets participatifs se généralisent. N’est-il pas temps de les soutenir pour consolider les pratiques et faire entrer pour de bon la participation citoyenne dans la décision ? Antoine Bézard, fondateur de Lesbudgetsparticipatifs.fr, dévoile les résultats de son enquête nationale 2022 sur les budgets participatifs.

    France Info - En France, le réchauffement climatique s'annonce pire que prévu, préviennent des chercheurs de Météo France et du CNRS

    Ces scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode pour réévaluer le réchauffement climatique du pays d'ici la fin du siècle. Les résultats sont inquiétants.

    Ils ne s'attendaient pas à ce résultat. En utilisant une nouvelle méthode pour évaluer le réchauffement climatique, des scientifiques de Météo France et du CNRS ont calculé qu'il pourrait conduire à une hausse de la température moyenne en France hexagonale de 3,8°C en 2100. "Par rapport aux précédentes estimations, cela représente une révision à la hausse jusqu'à 50%", explique Aurélien Ribes, auteur principal de l'étude. Avant de résumer : "Les observations récentes suggèrent que la France s'est réchauffée et va continuer à se réchauffer davantage, et plus vite que ce qu'on pensait jusqu'à maintenant".

    Leurs travaux, publiés le 4 octobre dans la revue Earth System Dynamics (en anglais), sont une déclinaison, à l'échelle de la France, de la nouvelle approche utilisée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) dans son dernier rapport de 2021.

    Charlie - Éoliennes : TotalEnergies se ripoline en vert pour partir à l’assaut des villages

    Comme les démarcheurs qui essaient de vous vendre portes et fenêtres à tout-va, les multinationales qui se recyclent dans les énergies renouvelables comme l’éolien ou le photovoltaïque débarquent en force dans les villages et auprès des particuliers, en leur promettant de fabuleuses retombées financières. Reportage à Annay, bourgade de la Nièvre, où les méthodes de TotalEnergies passent mal auprès des habitants.

    Le vent se léve - Luisa Alcalde : « La prise de conscience du pouvoir des travailleurs a rendu le retour au statu quo impossible »

    Quel est le bilan du gouvernement d’Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) en termes de réformes économiques et sociales ? Chef d’État le plus populaire de l’histoire récente du Mexique, celui-ci porte à son actif une hausse continue des salaires, une lutte effective contre le travail informel et un retour de l’État dans certains secteurs stratégiques. À l’étranger, la gauche apprécie ses prises de position hétérodoxes en matière diplomatique – comme l’offre d’asile à Julian Assange ou la « politique de la chaise vide » au dernier Congrès des Amériques pour protester contre l’exclusion de Cuba et du Venezuela. D’anciens soutiens l’accusent cependant d’avoir trahi ses promesses de rupture avec le modèle dominant, et de reconduire l’essentiel du paradigme néolibéral. Nous avons rencontré Luisa Alcalde, secrétaire d’État au Travail du gouvernement mexicain depuis 2018. Entretien réalisé par Anne-Dominique Correa, traduction par Marielisa Cerrón

  • La revue de presse du 21 octobre

    A LA UNE

    TRIBUNE. 1 500 cadres socialistes appellent à réélire Olivier Faure à la tête du PS

    Les signataires, dont une centaine de maires, 21 sénateurs, 16 députés et 60 patrons de fédérations socialistes, demandent à protéger l'unité de la gauche, leur "talisman" écrivent-ils.

    Les grandes manoeuvres ont commencé au PS, en vue de son 80e congrès qui se tiendra à Marseille en Janvier. Alors que ses opposants internes, dont une bonne partie de proches d'Anne Hidalgo, s'organisent pour le faire tomber, Olivier Faure compte bien repartir pour un tour à la tête d'un PS, allié de la Nupes et de Mélenchon, qui rêve tant bien que mal de ressusciter la vieille maison rose. Dans une tribune à L'Express, 1500 cadres du PS, dont une centaine de maires, 40 parlementaires et 60 premiers secrétaires fédéraux le soutiennent

    Libé - Après le 49.3, le texte de la motion de censure de la Nupes

    Elisabeth Borne vient d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter, sans vote, le projet de loi de finances pour 2023, mercredi 19 octobre. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale dépose de ce fait une motion de censure, que «Libé» s’est fait communiquer. Document.
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    Fondation Jean Jaurès - Les Français et le président : le temps de l’indifférence ?

    À partir des résultats de la dixième vague de l’enquête « Fractures françaises », que la Fondation Jean-Jaurès mène tous les ans en partenariat avec Ipsos, Sopra Steria, Le Monde et le Cevipof, Milo Lévy-Bruhl, doctorant en philosophie politique, analyse le rapport des Français au président de la République, Emmanuel Macron, alors que celui-ci entame son second mandat.

    Le Conseil national de la refondation (CNR) voulu par le président de la République a été snobé. Snobé par l’opposition. Snobé aussi par des figures de la majorité. Certains journalistes politiques à la recherche des premières traces de la lutte acharnée pour succéder à Emmanuel Macron l’ont relevé. Mais qui dit succession dit héritage. Et c’est là que le lancement du Conseil national de la refondation interroge. Lancement ou plutôt double lancement. La première tentative de susciter un élan populaire autour de ce nouvel outil de « démocratisation » voulu par le président a été percutée par le décès de la reine d’Angleterre. Le contraste était troublant entre l’écho suscité par la mort de la souveraine britannique et le silence assourdissant qui accueillit le surcroît d’activité manifesté par le lancement de ce Conseil. Ni la référence acronymique à l’un des épisodes les plus glorieux et les plus consensuels du siècle passé, ni la nouvelle invite faite aux Français, début octobre, de se saisir de cet outil n’a semblé en mesure d’inverser la tendance.

    Algues Vertes. La Région Bretagne va apporter son aide financière au film adapté de la BD d'Inès Léraud

    Dans un communiqué, la Région Bretagne annonce, ce 15 septembre, qu'elle soutiendra financièrement le film adapté de la BD d'Inès Léraud, "Algues Vertes, l'histoire interdite". Le montant de la subvention qui sera versée au long métrage réalisé par Pierre Jolivet sera fixé dans les prochaines semaines.

    C'est par une mise au point que la Région Bretagne entame le communiqué dans lequel elle annonce son soutien financier au film tiré de la BD d'Inès Léraud, Algues Vertes, l'histoire interdite. "Ce n'est pas la Région qui, sur le fond, se prononce pour les aides allouées à la réalisation des films tournés, tout ou partie, en Bretagne, est-il écrit,  mais un comité d'experts indépendants où siègent des professionnels de la filière cinéma".

    Reporterre - Climat : la lutte contre l’inaction de l’État renaît des cendres de la forêt

    Un an après la condamnation de l’État pour inaction climatique, les organisations de L’Affaire du siècle se sont réunies, le 13 octobre, dans une forêt de Gironde ravagée par les incendies de cet été. « L’État n’est pas au rendez-vous », ont-elles dénoncé.

    Cécile Duflot se baisse, et saisit sur le sol calciné une pomme de pin. « C’est pour mon bureau ; j’aime bien rapporter des petits objets récupérés lors de mes déplacements, en général, ça intéresse et intrigue les gens. » Ce sera sans doute l’occasion de rappeler à ses visiteurs comment, cet été, des incendies alimentés par le réchauffement climatique ont ravagé plus 62 000 hectares de massifs forestiers. Nous sommes le jeudi 13 octobre à Louchats, il est environ 10 h 30, et la directrice générale d’Oxfam France répond aux questions de journalistes devant un paysage de désolation : une forêt de pins brûlée par le feu de Landiras, en juillet dernier. De pins, il n’y en a d’ailleurs plus guère sur cette parcelle de 5 hectares, jonchée de souches incendiées, de branches d’arbres et de traces de cendre.

    Basta - « Les loyers explosent » : dans les zones touristiques, nouvelles mobilisations pour le droit au logement

    Une nouvelle crise du logement touche la Bretagne, les Alpes, le Pays basque… Face aux touristes et aux résidences secondaires, précaires et classes moyennes ne trouvent plus de toit. « Il y a des solutions », affirment les citoyen·ne·s mobilisé·e·s.

    Nous, on n’est pas une région riche. Les Côtes-d’Armor, c’est le département avec les plus bas salaires de Bretagne. Alors, une hausse des prix sur le marché locatif, ce sont des travailleurs qui ne peuvent pas se loger. » Gaël Roblin, 49 ans, travaille dans le milieu associatif et est élu d’opposition de la gauche indépendantiste à Guingamp. L’accès de plus en plus difficile au logement agite la Bretagne, du nord au sud, depuis cet été. Le 10 septembre, des manifestations ont rassemblé des milliers de personnes à travers la région, à Douarnenez ou Concarneau dans le Finistère, à Vannes dans le Morbihan, à Lannion dans les Côtes-d’Armor. De nouveaux rassemblements sont prévus à Morlaix et Lorient le 29 octobre.

    Institut Rousseau - L’inflation par les profits, la dernière nouvelle béquille d’un capitalisme actionnarial écocidaire et moribond

    Une lecture conjoncturelle de l’inflation qui permet d’occulter un problème structurel

    Sous l’effet du retour de l’inflation à l’échelle mondiale depuis ces derniers mois, la question de la défense du pouvoir d’achat redevient centrale dans les préoccupations des Français et le débat public. Pour l’heure, la communication des autorités officielles politiques et monétaires, ainsi que des services publics de statistiques, est très bien rodée, à l’image des derniers points conjoncturels de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee)1, qui fait état d’une hausse des prix à la consommation de 6,1 % sur un an en juillet dernier et prévoit une inflation à l’horizon de la fin de l’année à un niveau proche de 7 % en glissement annuel (5,5 % en moyenne annuelle en 2022 contre 1,6 % en 2021). Le discours officiel se limite en effet à une simple analyse descriptive des faits, à savoir qu’après une longue période de 35 ans de très grande « sagesse » des prix, l’inflation a fait son retour en 2021, déclenchée par une reprise économique synchrone sur tous les continents au sortir de la crise du Covid-19 face à une offre productive déstabilisée par la crise sanitaire ; et qu’elle connaît une nouvelle aggravation en 2022 du fait des conséquences de la guerre en Ukraine et des confinements répétés en Chine, décidés par les autorités chinoises dans le cadre de leur politique sanitaire « zéro Covid ».

    Reporterre - Homonuclearus, le média qui décortique le nucléaire français

    Alors que le gouvernement prévoit de construire de nouveaux réacteurs nucléaires, Reporterre est allé à la rencontre d’Homonuclearus, le site qui veut faire comprendre le nucléaire civil aux citoyens.

    Paris, 3ᵉ arrondissement. Dans cette galerie d’art vide en plein Marais, deux fauteuils en cuir noir se font face ; braquées sur l’un d’eux, trois caméras et deux projecteurs. À l’extérieur, de l’autre côté des vitres de l’ancienne boutique prêtée pour l’occasion, l’équipe d’Homonuclearus a une heure d’avance et prend l’air en attendant l’ancienne ministre de l’Écologie Barbara Pompili. David Lurinas, l’intervieweur, ainsi que Mickaël, Hugo et Alain, les trois chefs opérateurs, avalent leurs expressos.

    Le Vent se lève - Les contradictions de l’électorat Le Pen – Par Bruno Amable et Stefano Palombarini

    Le vote pour le RN est-il motivé par le racisme ou par le rejet de « l’assistanat » ? Alors que l’électorat de Marine Le Pen s’élargit à chaque élection et que le parti d’extrême-droite a abandonné toute remise en cause du système néolibéral (fin du projet de sortie de l’euro, opposition à la hausse du SMIC, abandon de la défense de la retraite à 60 ans…) pour séduire l’ancien électorat LR, on peut se demander ce qui réunit les électeurs frontistes… et ce qui serait susceptible de les diviser. Pour les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini, l’explication par le seul racisme est trop simpliste et néglige d’autres facteurs. D’après eux, il est possible pour la gauche de faire éclater la coalition électorale du RN en pointant l’imposture du discours social de Marine Le Pen, mais arrimer les couches populaires de la France périphérique à la NUPES sera néanmoins compliqué. Dans Où va le bloc bourgeois ? (Editions la Dispute), ils analysent la séquence électorale de 2022 et les évolutions par rapport à 2017 et esquissent des hypothèses sur les recompositions à venir. Extraits.

    Observatoire des inégalités - Inégalités : « de quoi » ? Et « entre qui et qui » ?

    Questions clés 7 octobre 2022

    Pour décrire les inégalités dans leur ensemble, l’Observatoire des inégalités les analyse dans chaque domaine (revenus, éducation, emploi, etc.) et compare différentes catégories de population (selon la catégorie sociale, le genre, l’âge, etc.). Notre grille de lecture expliquée en quelques mots.

    Pour décrire les inégalités, on peut les séparer en deux grands ensemble : « des inégalités de quoi ? » et « des inégalités entre qui et qui ? ». Premièrement, on se pose donc la question « des inégalités de quoi ? ». Souvent réduit aux revenus, le champ des inégalités est bien plus large. Il s’étend de l’éducation à l’emploi, en passant par la santé et les loisirs, etc. On parle en fait de « domaines » d’inégalités. Pour présenter nos données sur www.inegalites.fr, nous sommes contraints de ne retenir qu’un nombre limité de domaines. Nous en avons gardé quatre principaux : « revenus », « éducation », « emploi » et « conditions de vie ».

    Entretien avec Hakeem Jefferson
     
    Les États-Unis connaissent un recul de la démocratie, affirme Hakeem Jefferson qui appelle à de profondes réformes institutionnelles comme l’augmentation du nombre de juges à la Cour suprême ou la répartition du Sénat américain en fonction de la population des États.

    La Vie des idées : Que nous apprend la recherche empirique sur l’état de la démocratie américaine aujourd’hui ? Y a-t-il de bonnes raisons de s’inquiéter de son avenir ?

    Hakeem Jefferson : Les politologues réfléchissent depuis longtemps à l’état de la démocratie dans les différentes régions du monde. Les spécialistes de la politique comparée, en particulier, se sont intéressés à l’état de la démocratie dans le monde. Il est peut-être, malheureusement, nouveau que ces mêmes chercheurs aient jugé nécessaire de réfléchir à l’état de la démocratie américaine.

    Hakeem Jefferson est professeur adjoint de sciences politiques à l’université de Stanford, où il est également affilié au Center for Comparative Studies in Race and Ethnicity et au Stanford Center for American Democracy. Hakeem Jefferson a été boursier du CASBS en 2021-2022.

    LVSL - « Un livre est un lieu d’ancrage auquel il faut toujours revenir » – Entretien avec Yann Gomez

    Les éditions La Tempête empruntent leur nom à une pièce célèbre de Shakespeare et soufflent sur l’époque avec des vents résolument contraires. Lancées par un groupe d’amis, initialement bouquinistes sur les marchés et devenus éditeurs grâce au pari du possible, elles contribuent à exhumer des textes qui discréditent l’un des puissants motifs de la pensée réactionnaire : tout est fini, il n’y a plus rien à faire. Contre ce défaitisme historique, les alliés intellectuels sont en effet plus nombreux qu’il est d’usage de le croire. À la faveur d’une redécouverte de certains courants hétérodoxes du marxisme, ou encore d’un éventuel « moment » Lukács dont la republication de ses ouvrages constitue l’un des premiers signes, les éditions La Tempête se distinguent dans le paysage éditorial par une démarche privilégiant la rareté des titres publiés. Si les lectures sont parfois difficiles, l’objet-livre est quant à lui fabriqué pour durer – gage est donné qu’il n’est plus un « consommable » parmi d’autres, mais qu’il faudra l’éprouver en annotant patiemment ses marges. Entretien réalisé par Laëtitia Riss.

    20 minutes Deux ans de prison avec sursis requis contre l’ex-ministre socialiste Kader Arif

    Justice Il était jugé devant la Cour de justice de la République pour un contrat passé en 2014 par son ministère à une société gérée par son frère

    « Malentendu » ou petit arrangement en famille ? Deux ans de prison avec sursis ont été requis ce jeudi devant la Cour de justice de République à l’encontre de l’ancien ministre socialiste Kader Arif. Il comparaît depuis mercredi pour « prise illégale d’intérêt » après que son ministère des Anciens combattant a passé, en 2014, un contrat de média training avec une société gérée pas son frère, sans respecter les modalités d’attribution des marchés publics.

  • La revue de presse du 14 octobre

    A LA UNE

    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises 2022 : l’environnement, un enjeu majeur dans les préoccupations des Français

    Un été d’événements climatiques extrêmes et un automne de tension sur l’énergie ont-ils un impact sur l’état de l’opinion et modifient-ils les préférences politiques ? Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, tire les enseignements en la matière de la dixième vague du baromètre « Fractures françaises » réalisé par Ipsos, Sopra-Steria, Le Monde, le Cevipof et la Fondation.

    Premier enseignement : l’environnement est la priorité de tous et plus de quelques-uns.

    Confirmation de toutes les enquêtes réalisées cette année, il s’agit de la deuxième priorité – citée par 34% des panélistes. L’environnement est loin derrière le pouvoir d’achat (54%), mais clairement devant l’avenir des retraites et du système de santé (26%), de l’immigration (18%) ou de la sécurité (18%). Confirmation là encore, cette priorité est largement partagée que l’on soit femme ou homme, riche ou pauvre, rural ou urbain et même jeune ou vieux – les 18-24 ans sont certes plus nombreux que les plus de 70 ans à citer l’environnement comme une priorité (avec un écart de près de 20 points) mais, quel que soit l’âge, l’environnement est la deuxième priorité.
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    Observatoire des inégalités - Quelles sont les inégalités d’espérance de vie en fonction du revenu ?

    Données 6 octobre 2022

    Treize années d’espérance de vie à la naissance séparent les hommes les plus pauvres des plus riches en France. L’espérance de vie des hommes les plus modestes est de 71 ans, contre 84,4 pour les plus aisés.

    Chez les hommes, treize années d’espérance de vie à la naissance séparent les 5 % les plus pauvres, qui vivent en moyenne avec 470 euros mensuels pour une personne, et les 5 % les plus riches qui disposent de 5 800 euros, selon les données de l’Insee (période 2012-2016) [1]. Les hommes les plus modestes peuvent compter sur 71,7 années de vie, contre 84,4 pour les plus aisés. Quant aux femmes, les plus pauvres ont une espérance de vie de 80 ans, contre 88,3 années pour les plus riches.

    Fondation Jean Jaurès - L’automne sera chaud

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, expose les sujets clivants qui seront à l’ordre du jour de l’Assemblée ces prochaines semaines et s’interroge sur la manière dont l’exécutif va les traiter.

    L’automne sera chaud. Ce n’est pas un effet – direct – du dérèglement climatique, qui emporte des conséquences dramatiques sur l’environnement et les espaces naturels, comme les incendies qui ont ravagé l’Europe et la France cet été. Il est toujours plus urgent, cependant, de prendre conscience de la nécessité impérative de changer nos comportements, non seulement individuels mais surtout collectifs, à l’échelle de la planète. Le sujet s’invitera au Parlement, tant lors des débats budgétaires, puisque la loi de finances devrait traduire en chiffres la politique environnementale du gouvernement, que lors de l’examen d’un projet de loi d’accélération des énergies renouvelables, présenté le 26 septembre en Conseil des ministres

    Observatoire des inégalités - L’Insee masque la situation des communes où il y a le moins de pauvres

    Points de vue 29 septembre 2022

    L’Insee considère qu’il ne faut pas publier le taux de pauvreté des communes quand celui-ci est inférieur à 5 %. Résultat, l’institut masque la situation des villes les plus favorisées et l’ampleur des inégalités territoriales. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait de La Gazette.

    Il est impossible de savoir dans quelle commune, en France, les taux de pauvreté sont les plus faibles. L’explication est simple : quand le taux est inférieur à 5 %, l’Insee le remplace par 5 %. Le classement des villes où il y a le moins de pauvres n’a donc aucun sens : toutes les communes affichent un minimum de 5 %, alors que le taux est peut-être de 1 %, 3 % ou 4 %, sans qu’on le sache. L’Observatoire des inégalités ne publie les données locales que pour les communes de plus de 20 000 habitants. Résultat : pour deux d’entre elles, Le Chesnay-Rocquencourt (78) et Gif-sur-Yvette (91), où le taux affiché par l’Insee est de 5 %, il peut être en réalité de 2 %, voire de 1 %. Nul ne le

    20 Minutes - Congrès PS : Qui est sur la ligne de départ pour diriger le parti ?

    Les socialistes ont fixé leur rendez-vous : à Marseille, du 27 au 29 janvier 2023. C’est là que se tiendra le prochain congrès du Parti socialiste. Olivier Faure, le premier secrétaire depuis 2018, tentera de décrocher un nouveau mandat à la tête du parti. Mais ça sera peut-être un peu moins facile que lors du dernier congrès, à Villeurbanne, en 2021. A l’époque, le député de Seine-et-Marne avait été réélu avec 72 % des voix face à la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy. « Si c’est comme en 2021, avec deux motions, il n’y aura aucun problème pour Olivier Faure, s’il y en a trois, ça sera différent », exposait, mi-septembre, un député pro-Faure. Le congrès est encore loin, mais c’est bien vers un scénario avec trois grands courants qu’on pourrait se diriger

    France Info - Nupes : Jean-Luc Mélenchon de plus en plus contesté, même dans son propre camp

    La gauche réunie s’interroge sur le leadership de Jean-Luc Mélenchon. Au sein de la Nupes, des partis socialiste et communiste, d’Europe Écologie-Les Verts, les sujets de rupture se multiplient. Dernier épisode en date : l’intervention du leader de La France insoumise dimanche 9 octobre sur France 3 concernant l’avenir d’Adrien Quatennens

    Jean-Luc Mélenchon a été la locomotive de la gauche, mais serait-il devenu un poids pour elle ? Depuis plusieurs semaines, les critiques fusent au sein de la Nupes. Dimanche 9 octobre encore, l’ancien candidat à la présidentielle fait bondir une partie de la gauche en souhaitant le retour à l’Assemblée d’Adrien Quatennens, qui a avoué avoir giflé sa femme. "Il n’a pas tout à fait compris ce qui se passait dans le pays", se désole un cadre socialiste.

  • La revue de presse du 7 octobre

    Non Fiction - Pour un État attentif à ses citoyens

    Pierre Rosanvallon propose des outils pour mieux comprendre les affects et les parcours individuels des citoyens, de façon à adapter les réponses de l'État aux crises actuelles.

    Du mouvement des Gilets jaunes à la vague #Metoo, en passant par les controverses sur l’héritage de l’esclavage, notre société est marquée par des inquiétudes et des mobilisations croissantes. Or les modèles traditionnellement utilisés pour comprendre les Français, qu’ils soient statistiques ou sociologiques, ne permettent pas de décrypter ces phénomènes. En conséquence, au lieu de réduire ces peurs, les politiques sociales, économiques ou mémorielles ne font que les accroître et distendre la société.

    Reporterre - Fuites des gazoducs Nord Stream, la bombe climatique et géopolitique

    Trois grandes fuites sont apparues sur les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique. Des millions de mètres cubes de méthane, très polluant, s’échappent. L’Union européenne parle de sabotage.

    « Sur » la vidéo diffusée par l’armée danoise, la mer bouillonne, sans discontinuer : c’est le méthane qui s’échappe depuis le 26 septembre des gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. En vingt-quatre heures à peine, trois grandes fuites sont apparues au large de l’île danoise de Bornholm : deux sur Nord Stream 1, une sur Nord Stream 2, dans les zones économiques exclusives du Danemark et de la Suède. À la surface de la mer, « le bouillonnement le plus vaste s’étend sur plus d’un kilomètre de diamètre, le plus petit sur 200 mètres », ont constaté les militaires danois dépêchés sur place en avion. Pour éviter tout accident — le méthane étant hautement inflammable —, la navigation est interdite autour des fuites dans un rayon de cinq milles nautiques, soit 9 kilomètres. Leur survol est également interdit.

    Le Monde - Le Parti socialiste tiendra son congrès à Marseille du 27 au 29 janvier 2023

    Alors que l’accord ayant permis la création de la Nupes continue à faire débat au sein du parti, le PS a dévoilé son agenda mardi soir. L’élection du premier secrétaire aura lieu le 19 janvier. Olivier Faure est candidat à sa réélection.

    Le Parti socialiste (PS) a dévoilé son agenda à l’issue d’un conseil national, mardi 4 octobre au soir. L’élection du premier secrétaire se déroulera le 19 janvier et elle sera suivie du 27 au 29 janvier 2023, à Marseille, du congrès du parti.

    Olivier Faure, candidat à sa réélection, a rappelé, mardi, sa volonté de s’unir avec les autres partenaires de gauche, « le plus souvent possible, mais pas à tout prix », répondant aux critiques envers l’accord conclu en mai avec La France insoumise (LFI), Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) ayant débouché sur la création de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

    Le JDD - TRIBUNE. 150 élus socialistes appellent aux « Refondations » de la gauche

    Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, Lamia El Aaraje, porte-parole du Parti socialiste, Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie ainsi que 150 signataires signent un appel à de multiples « Refondations » et expriment leur souhait de « rassembler les socialistes sur l’essentiel pour pouvoir espérer à nouveau rassembler la gauche durablement ».

    Alors que le Parti socialiste doit dévoiler dans quelques jours les conditions d'organisations de son congrès, plusieurs élus du parti entendent participer au futur du parti, en appelant à plusieurs « Refondations » nécessaires à leurs yeux. Ces proches - pour certains - d'Anne Hidalgo veulent mettre en avant une « écologie sociale », qui ne doit pas se fondre automatiquement dans la Nupes.

    Marianne - Sexiste en Iran, choisi en France : sur le voile, Sandrine Rousseau s'étale

    Comment l’instrument d’aliénation rejeté par les unes pourrait-il devenir une matérialisation de l’autonomie des autres ? Invitée de France Inter ce lundi 3 octobre, la députée écologiste de Paris a d'abord répondu à cette équation par l'esquive, puis par le flou idéologique.

    Ne tentez pas cet exercice sans un bon échauffement des ischio-jambiers. Invitée de France Inter ce lundi 3 octobre, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, s’est livrée à un périlleux grand écart politique : soutenir les Iraniennes dans leur lutte pour s’émanciper du carcan théocratique, symbolisé par le rejet du voile islamique, tout en se battant pour la liberté des femmes de porter ce même voile en France. L’équation se pose en des termes difficiles à concilier : comment l’instrument d’aliénation rejeté par les unes pourrait-il devenir une matérialisation de l’autonomie des autres ?

    Reporterre - « Le véritable assistanat, ce sont les subventions accordées aux entreprises fossiles »

    Alors que les chômeurs sont taxés d’assistés, le philosophe Aurélien Berlan rappelle que ceux que l’État soutient massivement, ce sont les grands groupes responsables de la catastrophe climatique.

    Lors de la Fête de l’Huma, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, provoquait l’ire de la gauche en opposant « la gauche du travail » à « celle des allocations ». Selon Éric Coquerel, Fabien Roussel reprend un « vocabulaire de droite » et « pour le coup, parle comme Emmanuel Macron ». Pour le socialiste Olivier Faure, « on ne peut pas laisser penser qu’il y a des gens qui feraient le choix de l’inactivité. Ça peut arriver (…) mais ils sont minoritaires ». Sandrine Rousseau, la députée écologiste, a elle défendu un « droit à la paresse ». Car dans une société écologique, « on se pose, on prend le temps du lien, on prend le temps du soin et on prend le temps en fait d’être heureux ».

    Selon le philosophe Aurélien Berlan, auteur de Terre et liberté (2021), la gauche s’est laissée illusionner par la promesse de délivrance du travail grâce aux machines. Pour lui, la véritable émancipation est dans la « reprise en main de nos conditions de vie en tâchant de pourvoir nous-mêmes à nos besoins ».

    Fondation Jean Jaurès - Comment l’Allemagne réforme son assurance-chômage

    Le gouvernement allemand s’apprête à réformer en profondeur son système d’assurance-chômage. Conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, Ernst Stetter analyse les enjeux d’une réforme pensée pour tourner le dos aux réformes libérales de l’époque Schröder.

    Le gouvernement allemand a annoncé vouloir réformer le fonctionnement de l’indemnisation du chômage à partir du 1er janvier 2023. Alors que ce que les Allemands appellent le système Hartz IV a été initialement introduit par le chancelier Gerhard Schröder en 2005, sa suppression était une promesse de campagne des sociaux-démocrates. En le remplaçant par une nouvelle allocation citoyenne, les sociaux-démocrates espèrent se libérer du stigmate qui pèse sur eux depuis qu’ils ont mis en place un système accusé d’avoir suscité des ruptures considérables au sein de la société allemande.

    Le Vent se lève, Chloé Ridel - Splendeurs et misères du grand marché européen

    Le marché est le symbole de l’Europe du XXème siècle. Il devait apporter la paix et la prospérité. Sa construction nous aura pris trente-cinq ans, du traité de Rome au traité de Maastricht. C’est un grand espace où les biens, les personnes, les services et les capitaux doivent pouvoir circuler aussi librement entre les pays membres qu’au sein de chacun d’eux. Ce marché intérieur s’ouvre aussi sur l’extérieur, en respectant scrupuleusement les règles du commerce international et en signant de nombreux accords de libre-échange. Nous sommes aujourd’hui le premier marché de consommateurs du monde. Pourtant, la promesse n’est pas tenue : nous sommes grands dans la mondialisation, mais nous ne sommes pas aussi puissants ni aussi prospères que nous pourrions l’être. Pour plusieurs raisons. Par Chloé Ridel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau et autrice D’une guerre à l’autre – l’Europe face à son destin (éditions de l’Aube, août 2022).

    Le vent se lève - Le verdissement de la BCE entravé par les règles européennes

    Sécheresses historiques, canicules, inondations, déplacement des populations… 2022 est l’année de tous les records en ce qui concerne le changement climatique. Ces événements sont souvent dénoncés comme étant le fruit d’un manque d’engagement des gouvernements. Si ce constat est irréfutable, il ne doit pas éclipser l’impact des banques centrales, chargées de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Loin d’être anodine, cette mission exerce une influence majeure sur la capacité de production et de consommation – et de pollution -, mais aussi sur les niveaux de richesse.

    Observatoire des inégalités - L’essentiel des inégalités de conditions de travail en France

    L’essentiel 27 septembre 2022

    Porter de lourdes charges, travailler à la chaîne, dans un environnement dangereux, le dimanche ou la nuit : les conditions inégales du travail sont rarement en débat. Mais sur dix ans, elles ne diminuent pas. L’essentiel de nos données, à télécharger gratuitement.

    Dans le débat sur les inégalités, un domaine a du mal à trouver sa place : celui des conditions de travail. On évoque les dérives de l’« ubérisation ». La crise sanitaire a mis en lumière celles et ceux qui étaient en première ligne. Il ne s’agit là que d’une partie d’un ensemble de travailleurs et de travailleuses qui s’usent au quotidien, à désosser des carcasses, à bitumer des routes, à laver des sols, etc. Qui sait que 14 % des ouvriers travaillent sous la contrainte du déplacement automatique d’une pièce ? Qui débat d’ailleurs du travail à chaîne, des charges lourdes ou des produits toxiques ?

    Observatoire des inégalités - Le patrimoine des 10 % les plus fortunés s’est stabilisé entre 2010 et 2018

    Données 27 septembre 2022

    Le seuil d’entrée dans les 10 % des ménages les plus fortunés a progressé entre 2010 et 2018 au même rythme que l’inflation. Une accalmie par rapport à la décennie précédente, où les hauts patrimoines s’étaient envolés.

    Pour appartenir aux 10 % des ménages les plus fortunés, il faut posséder au moins 569 000 euros, dettes non déduites et hors biens durables, en 2018 selon l’Insee. En 2010, il fallait 533 000 euros, soit près de 36 000 euros de moins. Palier après palier de l’échelle des hauts patrimoines, ces seuils se sont élevés. Celui du 1 % le plus fortuné a connu la plus forte hausse : pour entrer dans ce club très fortuné, il faut posséder 86 300 euros de plus qu’en 2010. Logiquement, pour chaque tranche, le patrimoine moyen de ces ménages s’est accru. Les ménages situés par exemple entre les 10 % et les 9 % les plus fortunés possèdent 38 000 euros de plus que huit ans auparavant.

    Le Vent se léve - Le verdissement de la BCE entravé par les règles européennes

    Sécheresses historiques, canicules, inondations, déplacement des populations… 2022 est l’année de tous les records en ce qui concerne le changement climatique. Ces événements sont souvent dénoncés comme étant le fruit d’un manque d’engagement des gouvernements. Si ce constat est irréfutable, il ne doit pas éclipser l’impact des banques centrales, chargées de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Loin d’être anodine, cette mission exerce une influence majeure sur la capacité de production et de consommation – et de pollution -, mais aussi sur les niveaux de richesse.

    La Vie des idées - Champollion devant l’universalisme républicain

    La statue de Champollion par Bartholdi, érigée en 1867 pour une exposition universelle, suscite aujourd’hui les controverses. Mais qu’en aurait pensé l’égyptologue lui-même ? Markus Messling revient sur ses engagements contrastés à l’occasion du bicentenaire de sa découverte.

    Voici que resplendit à nouveau d’un blanc immaculé la statue de Jean-François Champollion dans la cour d’entrée du Collège de France : pour le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens, à l’automne 2022, la France fête le héros national de l’égyptologie. À l’exception de quelques célébrations commémoratives, cette statue se morfondait depuis des décennies dans la cour d’une des institutions du savoir les plus prestigieuses de France, passant de plus en plus inaperçue. À la différence de la statue en bronze de Dante, bien en vue devant le bâtiment du Collège, square Michel Foucault, la statue de Champollion est située dans un autre monde, derrière les hautes grilles de la cour. La plupart des visiteurs qui se glissent par la petite porte dans cette cour d’entrée du Collège de France ne jettent qu’un regard fugitif au visage de marbre abîmé par les pluies acides parisiennes. Mais à présent, le grand philologue doit de nouveau attirer les regards sur lui. Tout est donc pour le mieux ? Ce n’est pas si sûr.

    Non Fiction - Des Lumière aux Lumières : une autre histoire du cinéma

    Marc Escola défend la thèse audacieuse selon laquelle les penseurs des Lumières ont rêvé au cinéma avant même son invention technique par les frères Lumière.

    Un seul s vous manque, et tout est déformé : qui donc a pu penser sérieusement que les frères Lumière avaient inventé le cinéma, quand les Lumières en avaient déjà fait avant eux ? La thèse ressemble à une aimable plaisanterie fondée sur un jeu de mots facile : elle emporte pourtant l’adhésion, car Marc Escola la défend avec une érudition souriante qui la rend convaincante.

  • La revue de presse du 30 octobre

    A LA UNE

    Christian Chavagneux - Taxer les superprofits : pour un dispositif pérenne

    Enlisé dans son idéologie anti-impôt, le gouvernement n’en peut plus de chercher des solutions pour mettre à contribution les entreprises qui tirent de substantiels bénéfices de la guerre en Ukraine.

    Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a commencé par leur demander une « contribution volontaire », un geste sur le prix du carburant pour Total, une réduction des tarifs de transport de containers pour CGA-CGM, plus sérieusement un blocage des prix de l’électricité pour EDF, etc.

    Du côté de l’Assemblée nationale, les macronistes avancent maintenant l’idée d’un fonds de transition écologique qui serait abondé par des « contributions négociées » avec les grands groupes. Bref, une taxe mais, surtout, sans employer le mot taxe !

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités en entreprise : comment permettre aux salariés d’agir ?

    Propositions 20 septembre 2022

    Réduire les inégalités dans le travail impose de démocratiser l’organisation de l’entreprise en profondeur. Il faut donner aux salariés le temps et les moyens de délibérer sur l’organisation de leur travail et ses finalités. Les propositions de l’économiste Thomas Coutrot.

    Les inégalités face au travail sont massives, à commencer par les conditions concrètes dans lesquelles il s’exerce, que l’on évoque trop peu souvent. Chaque année, 2,5 millions de salariés sont touchés par un accident du travail, ce sont à 82 % des ouvriers ou des employés. Chaque année, plus de 50 000 nouveaux cas de maladies professionnelles reconnues surviennent, pour la plupart (près de 90 %) chez des ouvriers ou employés. 87 % de ces maladies concernent des troubles musculosquelettiques (majoritairement des femmes). 2,2 millions de salariés sont exposés à au moins un produit chimique cancérogène, dont 30 % des ouvriers qualifiés mais seulement 3 % des cadres.

    ITALIE

    Le Vent se làve - En Italie, face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, quel avenir pour la gauche ?

    Ce dimanche, une coalition dominée par l’extrême droite devrait remporter haut la main les élections en Italie. Dans le pays qui hébergeait autrefois l’un des plus puissants mouvements ouvriers d’Europe, une gauche populaire et de rupture peine à voir le jour. Par Aurélie Dianara, chercheuse à l’Université d’Évry Paris-Saclay et autrice d’un ouvrage à paraître sur la gauche et l’Union européenne.

    Cent ans après la marche sur Rome, les héritiers du fascisme s’apprêtent-ils à remporter les élections législatives en Italie ce 25 septembre ? Le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni se place en tête de tous les sondages avec près de 25% d’intentions de vote. Une coalition de droite et d’extrême droite réunissant Fratelli d’Italia, la Lega de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, est donnée largement favorite. Pour la première fois, une des économies majeures de l’Union européenne sera donc vraisemblablement dirigée par l’extrême droite.

    Le Vent se lève le 25 septembre - Pourquoi les centristes italiens n’arrivent pas à combattre l’extrême-droite

    Les Frères d’Italie, parti d’extrême-droite dirigé par Giorgia Meloni, sont en bonne voie pour remporter les élections italiennes ce dimanche. Il bénéficie de la complaisance des médias et de l’échec du centre-gauche à proposer une solution permettant au pays d’échapper à la stagnation. Article de David Broder, publié par Jacobin, traduit par Jean-Yves Cotté et édité par William Bouchardon.

    PARTIS

    La Dépêche - Du Parti Socialiste à la Nupes, quel avenir pour la gauche ?

    Ce week-end à Bram, dans l’Aude, Carole Delga réunit des élus de la région et des personnalités de la société civile pour débattre sur l’avenir de la gauche française. L’occasion pour la dirigeante socialiste – et d’autres avec elles – de faire entendre une voix différente de celle de la Nupes. 

    Plus de 1 400 personnes déjà inscrites, des invités "de prestige" (élus, intellectuels, responsables associatifs, etc.) qui ont répondu à l’invitation… Dans le camp de Carole Delga, on ne cache pas sa satisfaction à l’approche des "Rencontres de la gauche" qui auront lieu à Bram (Aude) ce dimanche. L’occasion pour la présidente de la Région Occitanie d’effectuer sa rentrée politique et de faire entendre sa voix à gauche. "Dans un contexte anxiogène, nos concitoyens attendent de leurs élus des solutions concrètes et des perspectives optimistes et réalistes", martèle l’élue socialiste, toujours pas convaincue (c’est un euphémisme) par les premiers mois de la Nupes.

    Sud Ouest - Parti socialiste : soutenue par Anne Hidalgo, une troisième voie se profile en vue du prochain Congrès du parti

    Un groupe de socialistes se positionne entre la ligne pro-Nupes, prônée par le premier secrétaire Olivier Faure, et le courant « droitier » de son opposante Hélène Geoffroy

    Au Parti socialiste, une troisième voie, entre la ligne pro-Nupes, prônée par le premier secrétaire Olivier Faure, et celle de son opposante Hélène Geoffroy, se profile en vue du prochain Congrès, sous l’œil approbateur de l’ex-candidate à la présidentielle Anne Hidalgo. À ce stade, il n’est pas encore question d’un texte d’orientation pour prendre la tête du parti, mais un groupe de socialistes, dont les sénateurs David Assouline et Patrick Kanner, va prochainement rendre publique « une contribution », baptisée « Refondations ».

    THEORIE

    Repenser la critique du capitalisme Première partie : un capitalisme sans limites ? Jean-Louis Laville

    Dérèglement climatique, inégalités insupportables, montée des violences : la crise multidimensionnelle (écologique, sociale, démocratique) est d’une telle ampleur qu’elle appelle des efforts inédits pour s’en sortir. Ceux-ci sont déjà entamés sur tous les continents à travers de multiples pratiques qui, en retour, amènent à reconsidérer la critique du capitalisme.

    MARSEILLE

    Fondation Jean Jaurès - Les Marseillais et leur ville

    Quelle vision les Marseillais ont-ils de leur ville ? Comment en appréhendent-ils l’architecture, l’habitat, la beauté, l’ambiance ? Jérémie Peltier, directeur des études de la Fondation, et Matthieu Poitevin, architecte et président de l’association Va jouer dehors !, analysent les résultats d’une enquête, réalisée conjointement par la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop, qui décrypte les perceptions de Marseille par ses habitants.

    L’association Va jouer dehors !, présidée par l’architecte Matthieu Poitevin, organise du 15 au 17 septembre 2022, à Marseille, le Festival de la Ville sauvage qui propose une série de cinq événements pour définir et construire la ville de demain sans qu’elle ne perde son caractère euphorique, insolent, créatif et résistant.

    HISTOIRE

    Fondation Jean Jaurès - Jules Guesde : devenir socialiste

    En 1922 disparaissait Jules Guesde, un des principaux fondateurs du socialisme français avec Jean Jaurès. L’historien Maxime Surman revient dans cette analyse historique sur sa trajectoire intellectuelle, de son républicanisme radical à un socialisme intransigeant.

    Depuis la disparition de l’« apôtre » le 28 juillet 19221, la mémoire et l’oubli se sont emparés de son nom. En dehors d’étroits cercles militants et savants, ce dernier n’évoque plus qu’un toponyme parfois familier. Même si, de temps en temps, le conflit mémoriel l’opposant à la figure d’un Jaurès érigé au rang du plus républicain des hommes de gauche réactive celle d’un Guesde réinventé au présent. Il sert d’adversaire fictif qu’il convient de condamner en analogie d’un courant rival trop sectaire. Il serait alors pour cette mémoire vive d’un socialisme français au milieu du gué un « anti-Jaurès2 ». Il incarne l’intransigeance révolutionnaire. « Le réformisme fait face à la radicalité, la République à la Revanche, le Caporalisme à la liberté3 » Ce dualisme entre ces deux figures s’inscrit dans la longue lignée des binômes servant à codifier les lignes de clivage à gauche4.

    La Vie des idées - Le curieux Monsieur Veyne

    Si Paul Veyne est un historien incontournable du XXe siècle, c’est pour ses travaux sur l’Antiquité gréco-romaine, mais aussi pour sa curiosité intellectuelle, son goût résolu de la pluridisciplinarité, son humour, la liberté qui irrigue toutes ses recherches. Franc-tireur au cœur des institutions, profond et dilettante, Veyne nous invite à une fête de la pensée.

    Paul Veyne occupe une place singulière dans le panorama intellectuel français. Ce spécialiste de Rome, devenu professeur au Collège de France, est l’auteur d’ouvrages majeurs (Le Pain et le Cirque, Comment on écrit l’histoire) qui demeurent sans équivalent dans les études historiques. Érudit et léger, imposant et drôle, durablement marqué par son compagnonnage avec Michel Foucault, Veyne ne suit aucun modèle et ne ressemble qu’à lui-même.

    TIERS LIEUX

    Fondation Jean Jaurès - Tiers-lieux : les conditions d’une véritable hybridation. Des laboratoires d’expérimentation de l’avenir ?

    Au sein des territoires, ruraux, périphériques comme urbains, des endroits insolites mêlent des activités qui a priori n’ont pas grand-chose à voir ensemble. Comment comprendre la multiplication de ces tiers-lieux ? En quoi ces espaces pourraient amener de nouvelles formes de création de collectif ? Dans une analyse en partenariat et avec le soutien des Petits Débrouillards, la philosophe Gabrielle Halpern livre sa vision de ces évolutions.

    Dans le cadre de ses missions sur le terrain, le mouvement associatif d’éducation populaire Les Petits Débrouillards réfléchit aux nouvelles formes d’organisation des citoyens et des porteurs de projet. Qu’il s’agisse des initiatives des conventions citoyennes ou de la démultiplication des tiers-lieux dans tous les territoires, de profondes transformations sont à l’œuvre et réinventent l’action et le débat publics, l’économie, les dynamiques territoriales ou encore l’intergénérationnel. Le mouvement associatif d’éducation populaire Les Petits Débrouillards a donc participé à la série de rencontres citoyennes appelée La Tournée des tiers-lieux. C’est dans ce cadre que l’idée de cette note est née.

     

     

  • La revue de presse du 16 au 22 septembre

    A LA UNE

    Observatoire des inégalités - Réduire les inégalités : pourquoi nous pouvons y croire

    Points de vue 14 septembre 2022

    Nous avons de bonnes raisons d’espérer : on peut agir pour réduire les inégalités. Pour cela, il faut commencer par refuser les discours catastrophistes qui alimentent le fatalisme. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Négligées pendant des années, les inégalités sont à la mode. Nombreux sont ceux qui se lancent sur un marché qui rapporte : présence médiatique, vente d’ouvrages, etc. On se focalise sur l’« enrichissement des ultrariches » tandis que « les classes moyennes disparaissent » ou que « la pauvre France périphérique se meurt » (inversement, que « les banlieues sont à l’abandon »).

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    La Grande Librairie - Cynthia Fleury : le courage de parler

    "Les femmes ont obtenu la protection des hommes parce qu'elles se sont tues. Celles qui ont pris la décision de parler ont pris le risque de devenir une femme publique et donc de recevoir la rumeur, la diffamation, la honte etc.." C'est l'analyse que livre la philosophe Cynthia Fleury sur le plateau de La grande librairie. Philosophe qui s'est longtemps battue pour dénoncer le manque de courage salue celui de ces femmes qui osent parler.

    Charlie Hebdo - Réforme des retraites : jeune, travaille ! Jacques Littauer

    En s’en prenant aux retraites, Emmanuel Macron flatte son électorat âgé, et les institutions internationales, à qui il envoie un signal de « sérieux ». Tout cela sur le dos des travailleurs actuels, dont les jeunes.

    Pourquoi Emmanuel Macron veut-il réformer les retraites, et pourquoi maintenant ? Il n’y a aucune urgence à toucher à notre système de retraite – qui n’appartient pas à l’État – puisque celui-ci est en excédent cette année. À l’inverse, il existe de véritables urgences, comme la réduction durable de notre consommation d’énergie, la reconstruction de notre école, de notre industrie, de nos services publics…

    Mais cela demande de la hauteur de vue, et des décisions difficiles. Par contre, taper sur les salariés, c’est facile !

    Fondation Jean Jaurès - Grands incendies et alertes climatiques : plaidoyer pour la résilience de nos territoires

    Durant l’été, des feux hors norme ont détruit en Gironde des milliers d’hectares. Portant atteinte à un patrimoine naturel irremplaçable, ces incendies nous alertent sur l’urgence de mieux prévenir et combattre les nouvelles catastrophes climatiques, mais aussi d’adapter nos modes de vie et nos territoires à ces nouveaux défis. Engagé sur le front des incendies, mobilisé de longue date sur la question de la résilience territoriale, Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de Gironde, fait le récit de cette séquence inédite et livre des enseignements pour l’avenir.

    Ce retour d’expérience se concentre autour de trois aspects : combattre le feu (un récit) ; prévenir les grands incendies (des enseignements et des propositions) ; déployer la résilience territoriale (une approche).

    France Info - Affaire Quatennens : le Parti socialiste prône une "culture de l'exemplarité" mais refuse de tirer sur l'ambulance

    L'enquête pour violences conjugales visant Adrien Quatennens sème le trouble au sein de la Nupes. La France insoumise, fragilisée en interne, pourrait-elle être supplantée par les autres forces de la coalition comme le PS ?

    Quand on évoque l'affaire Quatennens, le PS marche sur des œufs. Rencontrés aux journées parlementaires à Rennes, lundi 19 septembre, certains socialistes refusent de s'exprimer sur l'affaire, d'autres d'en parler au micro. Pas question de tirer sur l'ambulance, insiste la députée Christine Pirès Beaune : "Il n'y a pas de bénéfice, en tout cas, à tirer sur qui que ce soit dans cette affaire", insiste-t-elle. 

    Le Figaro - Les «vrais fraudeurs» sont les fraudeurs fiscaux, répond Olivier Faure à Fabien Roussel

    Le premier secrétaire du PS est revenu sur la «valeur travail» défendue par le patron du PCF Fabien Roussel.

    «Les vrais fraudeurs» sont ceux qui fraudent chaque année 80 milliards d'euros au fisc, a estimé samedi 17 septembre le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, revenant sur la «valeur travail» défendue par le patron du PCF Fabien Roussel.

    «On ne peut pas laisser penser qu'il y a des gens qui feraient le choix de l'inactivité. Ça peut arriver (...) mais ils sont minoritaires», a déclaré le patron du PS dans un discours prononcé à la 50e édition de la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire).

    Le JDD - Olivier Faure appelle la Nupes à privilégier les combats communs

    Lors des Journées parlementaires du Parti Socialiste, son premier secrétaire, Olivier Faure, a appelé la Nupes à privilégier les combats communs plutôt que les polémiques, en référence aux débats lancés par Fabien Roussel sur la « gauche des allocs ».

    Le premier secrétaire du Part socialiste Olivier Faure a lancé, dimanche à Rennes (Ille-et-Vilaine), un appel à la Nupes à privilégier « les combats communs » plutôt que les « polémiques », face au risque d'une extrême droite au pouvoir dans cinq ans. Devant plusieurs dizaines de militants présents lors des Journées parlementaires du PS, Olivier Faure s'est dit « agacé » par ceux « qui ont plus de passion à se distinguer les uns et des autres qu'à entamer les combats communs », dans une allusion à peine voilée à la polémique lancée par Fabien Roussel sur la « gauche des allocs » .

    BFM - Insoumis, écologistes et socialistes organisent une "marche contre la vie chère et l'inaction climatique"

    La Nupes organise une "marche contre la vie chère et l'inaction climatique" le 16 octobre prochain. Le Parti communiste n'y participera pas.

    Une bonne nouvelle pour la France insoumise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, qui travaillait depuis l'été à l'organisation d'une "marche contre la vie chère" pour dénoncer les réponses du gouvernement face à l'inflation, a réussi son pari.

    Le Parti socialiste et Europe-Ecologie-Les-Verts, membres de la Nupes, seront co-organisateurs de cette manifestation, désormais rebaptisée "marche contre la vie chère et l'inaction climatique".

    Le JDD - TRIBUNE. « Le Parti socialiste porte historiquement le combat de la parité en politique »

    Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du PS et Maire-adjointe du 18e arrondissement de Paris, ainsi que plusieurs élues ou candidates socialistes, signent une tribune pour alerter sur le recul de la présence des femmes à l’Assemblée nationale et déplorent que le groupe socialiste à l’Assemblée ne compte « qu’un tiers de femmes, alors que celui-ci était parfaitement paritaire sous la dernière mandature ».

     

     

  • La revue de presse du 1er au 16 septembre

    A LA UNE

    Observatoire des inégalités - Éducation : donner la priorité aux perdants

    Propositions 30 août 2022

    Les inégalités scolaires ne se sont pas réduites mais déplacées. Résultat : les vaincus du système scolaire se défient des valeurs démocratiques. Il faut repenser l’école pour éduquer à la confiance en soi, à la solidarité et à la tolérance, sans humilier personne. Les propositions du sociologue François Dubet.

    Au cours des soixante dernières années, le nombre de bacheliers et d’étudiants a été multiplié par près de six. Cette massification scolaire a été portée par deux grandes convictions. La première était une promesse d’égalité grâce à l’élargissement de l’accès aux études. La seconde postulait que l’allongement de la durée des études renforcerait l’adhésion aux valeurs de la démocratie : la confiance dans la raison et le progrès, la tolérance et la solidarité… Ces deux promesses n’ont été que partiellement tenues. Si la massification a élargi l’accès aux études à celles et à ceux qui en étaient exclus, les vainqueurs et les vaincus de la compétition fondée sur le mérite sont toujours les mêmes et l’école reproduit plus ou moins fidèlement les inégalités sociales. Il n’est pas facile d’effacer l’impact des inégalités sociales et culturelles sur les performances des élèves, pas plus qu’il n’est facile de neutraliser les stratégies des classes favorisées qui se mobilisent pour maintenir les avantages scolaires de leurs enfants. Mais, dès lors qu’elles sont produites au cours des scolarités, les inégalités scolaires affaiblissent considérablement les capacités proprement éducatives et démocratiques de l’école. Il suffit d’observer la France et les pays comparables pour voir que la massification scolaire n’a pas développé les vertus civiques, intellectuelles et morales auxquelles l’école est pourtant associée. L’égalité des chances paraît alors se retourner contre les valeurs démocratiques auxquelles devraient adhérer des citoyens plus longuement éduqués.

    LES PARTIS

    Fondation Jean Jaurès - Quel futur pour la Nupes ?

    La constitution de la Nupes lors des dernières élections législatives a assuré aux différentes forces de gauche 151 sièges à l’Assemblée nationale. Pourtant, avec des groupes parlementaires autonomes, la Nupes est-elle tenable dans la durée ? Quelles sont les convergences et les divergences dans les électorats et chez les sympathisants des différentes familles ? Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, livre son analyse à partir des données de la vaste enquête quantitative YOUNGELECT.

    Depuis plusieurs campagnes électorales, l’idée d’une « Union de la gauche » était devenue un marronnier de la vie politique française. Face aux menaces successives pour la gauche de ne pas rallier le second tour de l’élection présidentielle, beaucoup appelaient en effet de leurs vœux la formation d’une candidature commune dès le premier tour de la présidentielle. En 2017 comme en 2022, ces appels demeurèrent lettre morte et la gauche fut effectivement absente du second tour de la présidentielle (Jean-Luc Mélenchon manqua la qualification de 600 000 voix en 2017 et de 400 000 voix en 2022).

    Le Figaro - Assemblée nationale : quatre dissidents socialistes rejoignent le groupe Libertés Indépendants Outre-mer et Territoires

    Les quatre députés qui avaient refusé l'alliance du PS avec la France insoumise au sein de la Nupes, font monter à 20 membres le groupe LIOT au sein de l'hémicycle.

    Quatre députés, qui n'avaient pas rejoint après leur élection en juin le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, pour marquer leur refus d'une alliance de leur parti avec La France insoumise, ont intégré mercredi 14 septembre le petit groupe d'opposition LIOT.

    Le Monde - L’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve lance un manifeste pour « une autre gauche »

    Le « manifeste » publié samedi sur le site du « JDD » est signé par 400 personnalités de gauche, pour la quasi-totalité des opposants à la ligne pro-Nupes de l’actuel premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

    L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve, opposé à l’accord entre le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI) au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), estime qu’« une autre gauche est possible, qui rompe avec l’outrance et le sectarisme », dans un manifeste publié samedi 3 septembre sur le site du Journal du Dimanche (JDD).

    France Info - Manifeste pour "une autre gauche" : le socialiste Olivier Faure fustige les "gens qui cherchent à créer de la tension"

    Olivier Faure affirme que le PS a gardé toute son indépendance par rapport à Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise, et réaffirme la pertinence de l'union de la gauche au sein de la Nupes.

    Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure fustige les "gens qui cherchent à créer de la tension" et "des clivages" à gauche, dimanche 4 septembre dans l'émission Questions politiques de France Inter, franceinfo et Le Monde, après la publication d'un manifeste de Bernard Cazeneuve dans le Journal du Dimanche, dans lequel il estime qu'une "autre gauche est possible, qui rompe avec l'outrance et le sectarisme".

    Le Figaro - François Ruffin défie les siens sur la reconquête de l'électorat populaire

    De quoi susciter l'agacement de proches de Jean-Luc Mélenchon, qui l'accusent de simplisme.

    Mardi matin, François Ruffin s'est adressé « avec gravité » à la gauche afin de savoir « si elle veut reconquérir cet électorat populaire de la France des Gilets jaunes, de la France des ronds-points, de la France périphérique ». Si la gauche « a la volonté de le faire », il lui faudra « trouver les mots d'ordre » et « les priorités ». Mais le député de la Somme du groupe des Insoumis - en promotion de son dernier livre Je vous écris du front de la Somme (Les liens qui libèrent), a confié sur France Inter avoir « plus qu'un doute » au vu du score réalisé dans sa région par le RN. Ruffin va jusqu'à entendre « des signes d'abandon ».

    Le Figaro - Le communiste Fabien Roussel dit ne plus vouloir de «la gauche des allocations»

    Lors d'une prise de parole à la Fête de l'Humanité, l'ex-candidat du PCF à la présidentielle a jeté un froid au sein de la Nupes.

    Le patron et ancien candidat à la présidentielle du PCF, Fabien Roussel, a déclaré vendredi à la fête de l'Humanité que «la gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minima sociaux».

    En accueillant les journalistes sur le nouveau site de la fête, situé à Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne, le député réélu a dit sa fierté d'avoir remporté l'une des «15 circonscriptions les plus fortes de l'extrême droite» celle de Saint-Amand-les-Eaux près de Valenciennes.

    La dépêche - Bernard Cazeneuve, Carole Delga, François Hollande... Les éléphants veulent sauver leur Parti socialiste

    .... Carole Delga organise, le 25 septembre prochain, à Bram dans l’Aude, des États Généraux de la gauche : « C’est une démonstration que la gauche est au travail, qu’elle sait se rassembler et attirer du monde. Il y aura de nombreuses personnes de la société civile, du monde de l’éducation ou de la santé. Ceci sera décliné dans d’autres territoires français. À ce jour, il y a déjà près de 600 inscrits dont 20 % hors Occitanie », assure-t-elle ajoutant : « Il faut travailler à l’intérieur du PS mais aussi avec d’autres partis de gauche, avec la société civile, des penseurs, des chercheurs… Les prochains mois peuvent être très mouvants, il va falloir faire preuve d’humilité se projeter jusqu’aux européennes aujourd’hui n’a pas vraiment de sens. »

    Fondation Jean Jaurès - Le pari de la dissolution

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient sur les ressorts d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République.

    La dissolution est telle une balle unique dans un revolver : bien plus utile tant qu’elle reste dans le chargeur que lorsqu’elle en sort.

    En effet, lorsqu’elle est déclenchée, que l’Assemblée nationale est dissoute, l’ensemble des députés doivent certes retourner devant les électeurs, mais ils n’ont plus à la craindre. En quelque sorte, le mal est fait : une séquence électorale se substitue à celle de l’action politique et il ne pourra plus y avoir de dissolution pendant au moins un an. À l’inverse, tant qu’elle n’est pas prononcée, elle permet de discipliner, éventuellement de menacer, contraignant alors les députés – surtout ceux de la majorité – à ne pas commettre trop d’écarts.

    Fondation Jean Jaurès, Jean-Daniel Lévy - Et si la séquence électorale de 2022 trouvait son origine dès 2017 ?

    Un mois après les résultats des dernières élections législatives ayant privé l’exécutif d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive France, s’interroge sur ce qui a rendu possible cette situation inédite et pose l’hypothèse de la suite logique de la séquence ouverte en 2017.

    On méconnaît souvent les raisons de sa défaite électorale. On peut également ne pas toujours bien identifier celles de sa victoire. L’exemple de la présidentielle et des législatives passées est, à ce titre, éclairant.

    En 2017, au premier tour, des électeurs d’Emmanuel Macron évoquant moins l’adhésion que l’ensemble des votants

    En 2017, 17% des Français avaient voté « utile ». C’est l’électorat d’Emmanuel Macron qui générait le plus de vote qualifié de la sorte (27%) et bien plus que celui de François Fillon (21%), Marine Le Pen (18%) ou encore Jean-Luc Mélenchon (16%) quand bien même ce dernier avait phagocyté une nette partie de l’électorat socialiste. « L’utilité » était certes devancée par l’adhésion : 54% des Français avaient voté au premier tour en qualifiant leur vote de la sorte. L’électorat d’Emmanuel Macron se singularisait par un vote d’adhésion que l’on peut qualifier de mesuré dans l’absolu et en relatif. 52% mobilisaient cet argument soit moins que ses principaux compétiteurs : Marine Le Pen (56% d’adhésion), François Fillon (65%) ou encore Jean-Luc Mélenchon (66%).

    LE CLIMAT

    Le Vent se lève - Incendies : quand la France de Macron brûle

    Ces dernières semaines dans les départements de l’Isère, de la Lozère, de l’Aveyron, du Maine-et-Loire, en Gironde et en Dordogne comme dans le massif armoricain en Bretagne, une série de feux de forêts, difficilement contrôlables, a ravagé la France en dépit de très importants moyens déployés. L’explication la plus immédiate à cet embrasement est évidemment la sécheresse qui sévit depuis le début de l’été dans tout le pays, privant par intermittence un grand nombre de communes de l’accès à l’eau. Mais tout n’est pas imputable au contexte global actuel : nos forêts sont fragiles, abîmées par des décennies de politiques publiques néolibérales aux visées court-termistes et trop souvent gérées dans des logiques de production irrespectueuses de l’environnement. 

    Reporterre - Avec la crise climatique, des orages de plus en plus dévastateurs

    Depuis le 16 août, la France essuie une série de violents orages. Si leur fréquence ne devrait pas augmenter avec le changement climatique, ils pourraient devenir encore plus violents et les pluies encore plus intenses.

    La Corse reprend son souffle. Après la tempête orageuse de jeudi matin, d’une intensité « jamais vue » selon des habitants et qui a coûté la vie à cinq personnes, l’Île de beauté a passé une nuit relativement calme. Reste à savoir pour combien de temps : Météo France annonce de nouveaux orages pouvant donner « une activité électrique importante, de fortes intensités pluvieuses, (...) de la grêle et de fortes rafales de vent » pour cette matinée du vendredi 19 août. Depuis le 16 août, la France connaît une succession d’épisodes orageux violents et essuie des pluies diluviennes qui contrastent avec la sécheresse des semaines précédentes.

    Le Monde - La carte des températures et des événements climatiques extrêmes cet été en Europe

    Tempêtes mortelles et inondations d’un côté, sécheresse, incendies et canicules de l’autre : les phénomènes climatiques extrêmes se sont multipliés en juillet et en août, notamment autour du bassin méditerranéen.

    Alors que la haute saison des feux n’est pas encore terminée, le bilan provisoire des incendies s’alourdit dans l’Union européenne avec déjà plus de 660 000 hectares brûlés depuis janvier, atteignant un niveau inégalé à ce stade de l’année depuis le début de l’utilisation des données satellitaires en 2006.

    À propos de : Franck Michel, La Fin du voyage ? Faim du tourisme et fin du monde, L’Harmattan

    Durement éprouvé par la pandémie de covid, le tourisme est aussi contraint par les exigences environnementales. De leur côté, les réseaux sociaux modifient nos pratiques, jusqu’à l’instagramisation des lieux et des paysages. Et si, au tourisme, il fallait préférer les voyages ?

    De 1950 à 2019, le tourisme pouvait s’adjuger la devise « Citius, Altius, Fortius », qui signifie « Plus vite, plus haut, plus fort ». La crise de covid-19, venue casser le rythme de croissance du tourisme, a conduit l’ensemble des acteurs à déployer de nouvelles stratégies, de nouvelles offres, pour de nouveaux publics. Les acteurs du tourisme ont fait cela à la hâte. Il est maintenant, semble-t-il, l’heure de réfléchir chez les chercheurs du tourisme : réflexion sur le tourisme passé, le tourisme en temps de covid-19 et les futurs possibles après la pandémie.

    Cédric Philibert - Pourquoi les efforts de la CRE sont insuffisants pour débloquer l’éolien et le solaire ?

    S’il y a bien quelques efforts pour accélérer en urgence la mise en service de nouvelles capacités de production d’électricité renouvelable, la stratégie nationale pourrait être encore plus favorable aux filières éoliennes et solaires.

    À la demande du gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le 30 août une version modifiée de l’ensemble des cahiers des charges des appels d’offres dits « CRE 4 » et « PPE 2 ». Cette mesure exceptionnelle facilitera la mise en service rapide de 6 GW éolien et solaire, mis en difficulté par l’augmentation des coûts des matières premières et des crédits, intervenus depuis que les développeurs ont répondu aux appels d’offre. Cela, essentiellement en repoussant l’entrée en vigueur des contrats de « complément de rémunération ».

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les pauvres vivent dans les grandes villes, pas en périphérie

    Données 25 août 2022

    63 % des personnes pauvres vivent dans les grandes villes, là où habitent aussi les plus riches et où les inégalités de revenus sont les plus élevées. Le taux de pauvreté est deux fois plus élevé au centre des villes que dans les zones périurbaines.

    Les deux tiers des personnes dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (fixé ici à 60 % du niveau de vie médian) vivent dans les pôles urbains qui regroupent au moins 10 000 emplois, selon les données 2018 de l’Insee. Elles se répartissent entre les villes-centres (36,5 % de l’ensemble des pauvres) et leurs banlieues (26,4 %). 30,7 % des pauvres vivent dans le périurbain et seulement 6,4 % dans les zones rurales isolées.

    Observatoire des inégalités - À partir de quel niveau de patrimoine est-on fortuné ?

    Données 28 juillet 2022

    À partir de quel niveau est-on riche en patrimoine ? L’Observatoire des inégalités considère comme fortunés les ménages possédant plus du triple du patrimoine médian, c’est-à-dire au moins 490 000 euros. Au-delà, les fortunes montent très haut. Notre échelle des fortunes.

    Si la réflexion sur le seuil à partir duquel on est considéré comme riche en termes de revenus est peu développée [1], celle sur le niveau de richesse en patrimoine l’est encore moins. À partir de quel niveau de patrimoine est-on fortuné ? En France, le patrimoine brut médian, dettes non déduites (voir définition en encadré), est de 163 000 euros par ménage en 2018 : la moitié de la population possède moins de 163 000 euros, l’autre moitié davantage que cette somme. Attention : on parle bien de ménages (qui peuvent comprendre plusieurs personnes) et non d’individus.

    À propos de : Cécile Cuny (dir.), On n’est pas des robots : ouvrières et ouvriers de la logistique, Créaphis

    Les ouvriers de la logistique occupent une place croissante dans le monde ouvrier. Un enquête ethnographique, illustrée par des photographies, compare les situations de ces ouvriers d’un nouveau type, entre service et industrie, en Allemagne et en France.

    Qui sont les femmes et les hommes qui travaillent dans les entrepôts logistiques peuplant le bord des routes nationales et les périphéries des grandes agglomérations ? À partir d’une enquête collective, cet ouvrage vise à éclairer le travail des ouvrières et des ouvriers de la logistique, préparateurs de commande ou caristes, et leurs conditions de vie. Contrastant avec la désindustrialisation, ces emplois subalternes prospèrent dans l’ombre de la nouvelle économie numérique et occupent une place croissante au sein des mondes ouvriers contemporains. À l’interface entre industrie et services, consacrée à la mobilité et à la distribution des biens plutôt qu’à leur production, la logistique est une activité du flux. Le projet de ce livre est de mettre en lumière l’ « envers des flux » (p. 7) de marchandises, de montrer les hommes et les femmes qui en sont au cœur.

    LES SUPERMARCHES

    Fondation Jean Jaurès - La société de supermarché. Rôle et place de la grande distribution dans la France contemporaine

    Dans les années 1960, l’émergence de la grande distribution a suscité beaucoup d’analyses critiques mais, depuis, on a largement cessé d’interroger son rôle dans la société française, alors même qu’elle n’a jamais été aussi omniprésente. Alors que c’est un acteur central dans le paysage économique, symbolique et politique, elle ne suscite guère plus de discussions dans le débat public. C’est cette anomalie que Jérôme Fourquet et Raphaël Llorca visent à corriger à travers cette étude, dans un contexte de tensions autour de la question du pouvoir d’achat. 

    L'ALIMENTATION

    Fondation Jean Jaurès - La France à table (1/2) : Les mutations de l’alimentation

    Quel meilleur analyseur de la société française que le rapport à l’alimentation pour comprendre non seulement les craintes et les aspirations des Français, les mutations sociétales de la consommation, mais également la recomposition des enjeux d’appartenance sociale et identitaire ainsi que les points de crispations politiques dans la société française ? Dans une première analyse qui se déroule en deux étapes, Simon Borel et Guénaëlle Gault s’appuient sur différentes données d’opinion pour décrypter les ruptures avec le modèle alimentaire issu de la société industrielle, mais aussi la façon dont le rapport des Français à l’alimentation se recompose.

    On est ce que l’on mange. L’adage n’a cessé de se vérifier au fil des époques et des cultures. S’il est vrai que l’alimentation contribue en premier lieu à la constitution métabolique, elle participe également de l’image de soi, du rapport aux autres et plus généralement de l’inscription de l’homme dans son environnement. Dit autrement par le politologue Paul Ariès : « La table ne concerne pas que notre corps biologique, mais aussi notre corps social, culturel, politique, onirique, anthropologique1. »

    Fondation Jean Jaurès - La France à table (2/2) : Alimentation et fragmentations

    L’alimentation est un outil d’analyse de la société française qui pointe plusieurs tensions et contradictions majeures et urgentes à résoudre. Aujourd’hui instrumentalisé comme objet de clivages identitaires, le sujet de l’alimentation pourrait au contraire être rassembleur. C’est ce que proposent Simon Borel et Guénaëlle Gault qui, dans cette deuxième partie de leur analyse1, souhaitent que s’ouvre un débat sur les solutions à retenir pour mettre en œuvre un nouveau contrat social et une démocratie alimentaire.

     LE COVID

    Terra Nova Par Antoine Flahault - Face aux prochaines vagues du Covid, des stratégies plus volontaristes sont possibles (sans léser les libertés)

    Troisième année de vie avec le Covid : les choix politiques d’hier et d’aujourd’hui méritent-ils d’être ré-interrogés en cette rentrée, alors que le bilan des morts du Covid dépasse déjà 150.000 dans notre pays ? Antoine Flahault, médecin épidémiologiste français, professeur de santé publique à l’université de Genève et directeur de l’Institut de santé globale, répond aux questions de Terra Nova. Propos recueillis par Mélanie Heard, responsable du pôle santé de Terra Nova.

    A MONTPELLIER

    La Vie des Idées - Les nuits de Montpellier

    Les nuits en ville sont un terrain d’observation des transformations sociales et urbaines. Compte rendu d’enquête d’étudiant.es dans un Montpellier sous couvre-feu.

    Introduction

    Comment les institutions régulent-elles la vie sociale lorsqu’elle a lieu la nuit ?

    Depuis mars 2020, la France vit sous un régime d’exception – l’état d’urgence – adopté dans le contexte de crise sanitaire lié à la Covid-19. Se succèdent ainsi des périodes de confinement et de couvre-feu, pendant lesquelles les pratiques festives nocturnes sont particulièrement ciblées. Cette mesure de police avait été utilisée dans notre histoire récente, avec une visée sécuritaire et politique, lors de la guerre d’Algérie (entre 1955 et 1963) puis durant les événements en Nouvelle-Calédonie (quelques jours en 1985, 1986 et 1987), et les émeutes dans certains quartiers populaires (2005). La gestion des nuits sous ce type de régime est largement appréhendée avec un objectif sécuritaire, niant les spécificités de cette temporalité particulière. De nombreux travaux scientifiques – depuis les travaux de Cauquelin (1977) – ont ainsi porté sur les questions sécuritaires et d’éclairage urbain.

    LA DETTE

    Fondation Jean Jaurès - La dette, une solution face à la crise planétaire ?

    Après la crise liée au Covid-19, on nous promettait que rien ne serait comme avant. Or sur la question de la dette et de la dépense publique, les débats sont rapidement revenus au même point, opposant les tenants de la rigueur budgétaire aux partisans de l’annulation d’une partie de la dette publique. C’est oublier que les créances des pays les plus développés sont des instruments non seulement très populaires, mais indispensables au fonctionnement des marchés.

    Ce sont ces rouages de la « plomberie » monétaire que cet essai percutant propose d’explorer, afin de dépasser le seul sujet de la soutenabilité de la dette pour mieux éclairer celle qui mériterait notre attention : la création d’un monde en phase avec le vivant et les limites planétaires.

    FREUND

    Le Vent se léve - Freud et le socialisme : une histoire méconnue – Entretien avec Florent Gabarron-Garcia

    À l’occasion de la publication de son livre Histoire populaire de la psychanalyse, nous avons rencontré Florent Gabarron-Garcia. Maître de conférences à Paris 8 au département de sciences de l’éducation où il enseigne la psychanalyse, membre de la revue Chimères, formé à la clinique de la Borde, sa pratique analytique s’entrelace à la théorie critique. Dans cet entretien, il revient avec nous sur son livre qui lève le voile sur une partie oubliée de l’histoire de la psychanalyse et qui permet ainsi d’envisager une psychanalyse impliquée, au service des plus démunis, à rebours de la pratique institutionnelle dominante à l’œuvre aujourd’hui. Entretien réalisé par Julien Trevisan et Simon Woillet.

    INTERNATIONAL

    Le Vent se léve - Christophe Ventura : « Lula ne compte pas montrer patte blanche à Washington »

    Pedro Castillo, Gabriel Boric, Gustavo Petro… la gauche enchaîne les victoires en Amérique latine, comme il y a deux décennies. La victoire de Lula au Brésil en octobre prochain pourrait constituer un tournant majeur pour le sous-continent. Pour autant, l’Amérique latine redevient-elle un centre de contestation au néolibéralisme comme elle le fut ? Pour analyser le cycle qui s’ouvre, nous nous entretenons avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), responsable du programme Amérique latine/Caraïbe et de l’Observatoire électoral 2022 de l’Amérique latine. Il publiera, le 6 octobre 2022, Géopolitique de l’Amérique latine, Editions Eyrolles, Paris, 2022. Entretien mené par Keïsha Corantin et Vincent Ortiz.

    Fondation Jean Jaurès - L’Allemagne à l’épreuve de sa politique énergétique

    Plus que les autres grandes économies de l’Union européenne, l’Allemagne dépend des importations d’énergie venues de la Russie. Si elle veut pouvoir maintenir sa politique de sanctions à l’égard du Kremlin tout en permettant à ses entreprises et à ses ménages de passer l’hiver, l’Allemagne doit désormais agir dans l’urgence. Ernst Stetter, conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, analyse les enjeux du virage énergétique allemand.

    Comment convaincre les Allemands de faire des économies d’énergie ? Le secrétaire général du SPD et ancien président des jeunes socialistes, Kevin Kühnert, s’est refusé à enjoindre à ses concitoyens de faire des économies d’énergie en prenant leur douche quotidienne, expliquant trouver étrange et déplacé qu’une personne avec un revenu mensuel à cinq chiffres se permette de dispenser ce genre de conseils. 

    Le ministre-président de la Bade-Wurtemberg, le Vert Wilfried Kretschmann, suggère quant à lui avec une certaine ironie d’utiliser plus souvent un gant de toilette plutôt que de prendre une douche. Le ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck, également issu des Verts, recommande de son côté d’installer des pommeaux de douche plus économes en eau. Pendant ce temps-là, le vice-président du Bundestag, le libéral Wolfgang Kubicki, se demande s’il ne faudrait pas finalement ouvrir le gazoduc Nord Stream 2.

    Le vent se lève - Trump bientôt en prison, ou de retour à la Maison-Blanche ?

    Pour la première fois de l’Histoire des États-Unis, la résidence d’un ancien président a été perquisitionnée par le FBI. Cet acte explosif a enflammé l’opinion publique et ravivé les spéculations portant sur les ennuis judiciaires de Donald Trump. Le Parti républicain a dénoncé une instrumentalisation de la Justice tandis que le procureur général Merrick Garland (équivalent du Garde des Sceaux en France, nommé par Joe Biden à la tête du Department of Justice dont dépend le FBI) a défendu cette décision historique en affirmant que nul n’est au-dessus des lois. Si les démocrates semblent se féliciter de cette démarche, elle présente de nombreux risques politiques pour des gains potentiels encore peu évidents. Elle intervient à moins de trois mois des élections de mi-mandat, alors que Donald Trump évoquait l’imminence de l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2024.

    Non Fiction - L’URSS, et après ?

    Selon les auteurs de ce livre, qui ne s’intéresse pas à la seule Russie mais à quinze États qui « partagèrent longtemps un destin commun », l’« âge soviétique » ne serait toujours pas clos.

    L’Âge soviétique. Une traversée de l’Empire russe au monde postsoviétique n’intéressera pas seulement les spécialistes de l’URSS, mais aussi tous ceux qui ont été ou sont encore touchés par les divers conflits géopolitiques qui se sont déclarés depuis la fin de l’URSS, et plus largement encore tous ceux qui ont le souci de l’avenir des sociétés dont nous sommes les acteurs. Un avenir dont l’on comprendra mieux ce qu’il peut être, et que l’on contribuera à forger avec plus de lucidité, si l’on se tourne vers un passé certes situé au-delà de cette ligne de partage majeure que constitue la chute de l’Empire soviétique, mais qui n’est pas si lointain malgré tout.