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inegalites

  • La revue de presse du 21 janvier

    Dernière heure :

    Les 4 vérités - Laurent Berger le 30 janvier
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    France Culture : Michaël Zemmour Maître de conférences en économie à l’Université Paris

    Recul de l’âge de départ à la retraite ou encore augmentation de la durée de cotisation, que va contenir le projet de loi sur les retraites du gouvernement et pourquoi fait-il tant débat ?

    Des mesures qui pourraient creuser les inégalités

    Michael Zemmour explique que le gouvernement a donné des indices ces derniers mois concernant “deux mesures essentielles”, à savoir, "le décalage de l’âge de la retraite à 64 ans" et “le décalage du nombre d’années de cotisation qui atteindrait 43 ans plus rapidement que prévu”. Concernant la première mesure, l’économiste déplore : “l'âge de départ est le premier levier de réforme qui a été choisi par le gouvernement, et cela peut être source d’inégalités, car les personnes qui ont commencé à travailler le plus tôt, auront les carrières les plus allongées”. Et ce choix a été fait car "c’est celui qui permet le plus d’économies à court terme" insiste le chercheur.

    Observatoire des inégalités - Les rémunérations démesurées des grands patrons

    Données 16 janvier 2023

    Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 600 et 4 500 années de smic par an. Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages, ni des revenus qu’ils tirent de leur patrimoine.

    Les cinq patrons les mieux payés en France parmi les 120 plus grandes entreprises cotées en Bourse touchent entre 600 et 4 500 années de smic au titre de 2021, selon le classement établi par Proxinvest [1]. Leur rémunération débute à neuf millions d’euros par an (l’équivalent de 600 années de smic) pour Paul Hudson, le directeur général de Sanofi. Elle atteint un record de 66,7 millions d’euros pour Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis (groupe issu de la fusion de Fiat Chrysler et PSA), selon Proxinvest [2]. Il faudrait à un smicard travailler 4 500 années pour gagner autant.

    Fondation Jean Jaurès - La mixité sociale dans les collèges pour favoriser la réussite de tous les élèves : le plan réussi de la Haute-Garonne

    En décembre 2016, le plan pour la mixité sociale dans les collèges était lancé par la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Depuis, 17 départements ont initié des politiques publiques locales dédiées pour lutter contre les inégalités et la ségrégation sociale dans les collèges. Marine Calazel, conseillère du président du département de Haute-Garonne, revient dans cette note de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation, préfacée par Iannis Roder, directeur de l’Observatoire de l’éducation, sur les particularités de ce plan au sein du département : concertation citoyenne et avec l’ensemble des parties prenantes, accompagnement spécifique et dispositif d’incitation financière inédit.

    Observatoire des inégalités - Quelle est la catégorie sociale d’un ménage ? Une nouvelle grille de lecture

    Analyse 10 janvier 2023

    Pour déterminer la position sociale d’un couple, on devrait tenir compte de la profession de ses deux membres. Une telle nomenclature des catégories sociales révèle mieux l’avantage des couples de cadres et les difficultés des ménages d’un seul actif ouvrier. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    Cadres, ouvriers, employés… Comment décrire la place que les groupes sociaux occupent dans notre pays ? La France dispose d’un solide outil, construit au milieu des années 1950 et plusieurs fois rénové pour tenir compte des transformations de l’emploi : la nomenclature dite des « catégories socioprofessionnelles [1] » (les « CSP »). Cet outil rassemble les personnes en grands groupes à partir de leur profession, suivant plusieurs critères (diplôme, revenu, place dans la hiérarchie, etc.). Cette nomenclature est très utilisée dans le débat public.

    Observatoire des inégalités - L’homosexualité largement tolérée, mais loin d’être banalisée

    Données 5 janvier 2023

    Neuf Français sur dix acceptent l’homosexualité. Les mentalités évoluent aussi sur le droit des gays et lesbiennes à fonder une famille. Mais les agressions homophobes persistent. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    Pour près de neuf Français sur dix, l’homosexualité est « une manière comme une autre de vivre sa sexualité », 8 % estiment que c’est une maladie et 7 % une perversion que l’on doit combattre, selon un sondage Ifop mené en juin 2019. Au milieu des années 1970, les Français étaient beaucoup plus partagés : à l’époque, 42 % voyaient l’homosexualité comme une maladie et 22 % comme une perversion. Selon l’enquête de l’Association pour la recherche sur les systèmes de valeurs (Arval) [1] réalisée tous les dix ans, le niveau de tolérance vis-à-vis de l’homosexualité a doublé entre 1981 et 2018, l’indice passant de 3 à 6,6 (moyenne des notes allant de 1 « l’homosexualité n’est jamais justifiée » à dix «  toujours justifiée »).

    LVSL - Leonel Fernández : « De la diplomatie du dollar à une relation d’égal à égal »

    Nous avons rencontré Leonel Fernández, président de la République dominicaine à trois reprises (1996-2000, 2004-2008, 2008-2012). Il revient dans cet entretien sur l’histoire de son pays, marquée du sceau de l’impérialisme américain. Sur les défis géopolitiques de l’Amérique latine et l’intégration régionale, à laquelle il cherche à contribuer en s’investissant dans le Grupo de Puebla. Et sur sa propre présidence, caractérisée par des relations cordiales aussi bien avec les États-Unis de Barack Obama que le Venezuela de Hugo Chávez.

    Sud Ouest - La socialiste Carole Delga dénonce la réforme des retraites et plaide pour un « Airbus ferroviaire »

    Carole Delga, présidente de l’Occitanie et figure du PS, a jugé « injuste » la réforme des retraites envisagée par le gouvernement et appelé ce mardi 3 janvier à la création d’un géant européen du rail

    Carole Delga, présidente de l’Occitanie et figure du PS, a jugé « injuste » la réforme des retraites envisagée par le gouvernement et appelé ce mardi 3 janvier à la création d’un géant européen du rail, sur le modèle d’Airbus.

    Fondation Jean Jaurès - La transition écologique au secours de la souveraineté européenne

    Face au choc énergétique, les gouvernements nationaux tout comme la Commission européenne privilégient la construction des nouvelles routes du gaz et du pétrole. Pourtant, la dépendance des Européens aux énergies fossiles est leur principale vulnérabilité. C’est notre modèle énergétique qu’il faudrait transformer : à l’Union de siffler la fin de la dispersion énergétique des États membres et de s’affirmer comme une puissance industrielle verte, conjuguant souveraineté et écologie. Car ce ne sera que si les Vingt-Sept quadruplent leurs efforts de transition écologique qu’ils tiendront leur objectif de réduction d’émission de gaz à effet de serre pour 2030.

    La mise en service du parc éolien au large de Saint-Nazaire fin novembre dernier doit être célébrée comme un événement majeur pour notre indépendance énergétique. Ces 80 éoliennes viennent fournir de l’électricité pour l’équivalent de 700 000 foyers. Autant d’électrons qui réduisent (un peu) la menace de pénuries de gaz et d’électricité qui plane sur l’Europe cet hiver et l’hiver prochain. 

    Le Vent se lève - Zones faibles émissions : une « écologie » punitive et anti-sociale

    Après la taxe carbone en 2018, qui avait donné naissance au mouvement des gilets jaunes, la voiture sera-t-elle à nouveau à l’origine de contestations sociales massives dans les prochaines années ? De plus en plus d’élus s’inquiètent de la colère grandissante contre les Zones à Faibles Émissions, y compris au sein du gouvernement. Il faut dire que cette mesure incarne à peu près tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de politique écologique : non seulement elle va compliquer la vie des ruraux et des plus pauvres, mais en plus ses conséquences environnementales paraissent plutôt nulles, voire négatives. Plutôt que de développer réellement les alternatives à la voiture, les pouvoirs publics s’entêtent dans une impasse.

    Observatoire des inégalités - Le portrait de la France d’en haut

    Données 30 décembre 2022

    Qui sont les 10 % les plus aisés ? Des cadres supérieurs ou des indépendants aisés, quinquagénaires ou sexagénaires, plutôt en couple sans enfant à charge. Généralement propriétaires de leur logement, ils vivent plus souvent en région parisienne. Portrait-robot de la France qui va bien.

    Les données qui permettent de décrire les catégories aisées sont peu nombreuses. Nous qualifions ici de « riches » les personnes situées entre les 10 % les plus aisées et le 1 % de « super-riches » [1].

    Le niveau de vie s’élève en général avec l’âge, car les salaires suivent l’ancienneté et les revenus financiers progressent au fur et à mesure de la constitution du patrimoine. Les personnes riches sont logiquement plus âgées que la moyenne. L’âge moyen de la personne dite référente [2] des ménages riches est de 57 ans en 2018 selon l’Insee, et de 58 ans pour les ménages super-riches, contre 54 ans pour le reste des ménages.

    Non Fiction - Penser un nouveau rapport entre le travail et la vie

    A l'heure où « c'est le vivant lui-même qui est devenu la principale source d’extraction de la plus-value », comment redonner sens au travail ?

    Au cœur de notre actualité si préoccupée par la « valeur travail », voilà un ouvrage qui nous invite à prendre la mesure de ce à quoi nous exposent les transformations du rapport entre le travail et la vie dont notre époque moderne a été porteuse. Le propos est le suivant : certains choix politiques opérés pour entériner le tournant révolutionnaire et l’installation d’une première forme de libéralisme, couplés à l’essor concomitant du machinisme industriel, ont lancé une dynamique qui a profondément transformé peu à peu depuis le rapport et la place du travail dans la vie de chacun.

    La Vie des Idées - Alexandra Kollontaï, révolutionnaire et féministe

    Révolutionnaire ralliée à Lénine, ministre bolchevik féministe, écrivain polyglotte, « sexuellement émancipée », intellectuelle ayant pensé la famille, l’État ou les nationalités, la modernité d’Alexandra Kollontaï (1872-1952) saute aux yeux.

    Depuis les années 1970, des générations successives ont découvert et redécouvert en Occident la révolutionnaire russe, la marxiste, la ministre féministe, la « femme sexuellement émancipée », reconnaissant en elle la pionnière de leurs propres engagements. Or, en Union soviétique comme dans la Russie contemporaine, on met toujours en avant la première femme diplomate, restée trente ans au service de la patrie.

    Y aurait-il contresens d’un côté ou de l’autre ? Doit-on renoncer à saisir la complexité de l’itinéraire d’une femme d’exception dans l’Union soviétique de Lénine et Staline ? Et si on commençait par lire Alexandra Kollontaï ?

    PS

    Le JDD - TRIBUNE. Congrès du Parti socialiste : 45 parlementaires apportent leur soutien à Olivier Faure

    Avant le congrès du PS, jeudi à Marseille, 45 députés, députés européens et sénateurs socialistes apportent leur soutien au texte porté par l’actuel premier secrétaire du parti, Olivier Faure, candidat à sa réélection et partisan du rassemblement à gauche.

    Alors que notre pays traverse de graves turbulences et que de plus en plus de Français-es se retrouvent en difficulté quand ils ne sont pas en détresse, les militants socialistes sont appelés le jeudi 12 janvier prochain à se prononcer sur l’orientation de leur parti. Ce vote déterminera ou non notre capacité à répondre aux attentes de nos concitoyens.

    Qu’on ne s’y trompe pas. Si, pour un socialiste tous les congrès ont une importance particulière, celui de Marseille sera à marquer d’une pierre blanche. Peu de congrès depuis Épinay en 1971, ont offert aux militants un choix aussi limpide. Il n’y a que deux voies : soit le Parti socialiste continue sur le chemin de reconstruction d’un parti engagé dans l’union de la gauche réamorcée depuis 2018, soit il décide de s’en éloigner ou de menacer ce fragile mais nécessaire processus.

    Le JDD - Parti socialiste : 400 élus et membres du parti apportent leur soutien à Nicolas Mayer-Rossignol

    Des élus et des membres du Parti socialiste, dont Anne Hidalgo et Patrick Kanner, affichent leur soutien au texte porté par Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, en vue du congrès.

    400 élus, parlementaires, présidents de départements, de régions, maires, élus locaux et responsables socialistes apportent leur soutien au texte porté par Nicolas Mayer-Rossignol , maire de Rouen, dans le cadre du congrès du Parti socialiste . Voici leur tribune : « Pour gagner, il faut changer. On peut être fier d’être membre du Parti socialiste et lucide sur son état. Plus grand-monde ne sait plus très bien ce qu'il pense, ni ce qu'il propose. Les retraites, quelles propositions ? On ne sait pas. L’énergie, l’éducation, la sécurité, le logement ? On ne sait pas. L’Europe ? Pas davantage. Le PS est tombé dans l’urne. Quant à la gauche, elle constitue le plus faible des trois blocs (avec ceux de la droite macroniste et de l’extrême droite) qui structurent désormais notre vie politique. Marine Le Pen est aux portes de l’Élysée. Allons-nous laisser faire ?

    France Info - Récit "On a un parti au bord de la rupture" : comment le PS s'est (encore) fracturé lors de l'élection de son premier secrétaire

    Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol ont chacun assuré vendredi matin qu'ils avaient remporté le scrutin pour prendre la tête du Parti socialiste, s'accusant mutuellement d'insincérité, après une nuit très mouvementée.
     
    Et le Parti socialiste replongea dans la crise. Après les congrès plus que houleux de 1990 et 2008, le PS a de nouveau vécu, jeudi 19 janvier, une élection de premier secrétaire plus que chaotique, en amont de son prochain congrès, à Marseille, du 27 au 29 janvier. Vendredi, le sortant, Olivier Faure, et son concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol, ont tous deux revendiqué la victoire au terme de ce scrutin, prolongeant l'imbroglio. Communication frénétique, attaques frontales, contestations pléthoriques… Retour sur le déroulement ubuesque d'une élection qui déchire le parti.
     

    CAMARADES Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se sont tous les deux proclamés vainqueurs du vote pour désigner le chef du PS

    « C’est moche tout ça… Heureusement qu’on ne gère pas le pays… » Déjà affaibli, le Parti socialiste est entré dans la nuit de jeudi à vendredi dans une violente crise interne. Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, et Nicolas Mayer-Rossignol, son adversaire, maire de Rouen, se sont successivement déclarés vainqueur du vote des militants et militantes pour désigner le nouveau chef du parti avant le congrès de Marseille, le week-end prochain. Une semaine après un premier tour où chacun s’était envoyé à la figure des accusations d’irrégularité de votes, on nous avait promis un second tour plus serein. Il n’en a donc rien été.

     Libé - Duel au soleil Congrès PS : les socialistes renouent avec la guerre des chiffres

    A l’issue du premier tour, Olivier Faure devance très nettement le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Mais les résultats précis sont disputés par les différents protagonistes.

    Olivier Faure dans un fauteuil ? Ce jeudi, les adhérents socialistes ont hissé le texte d’orientation de l’actuel premier secrétaire en tête du premier tour de leur 80e congrès, d’après des premiers résultats rendus publics tard dans la soirée. Résultats qui font l’objet d’une contestation.

    Selon une source officielle du parti, Faure a obtenu au moins 50,5 % des voix mais son rival, Nicolas Mayer-Rossignol, affirmait de son côté que selon ses estimations, ce chiffre se situait en réalité autour de 48 %. Le maire de Rouen arrive en deuxième position avec 31,5 % selon lui (30,5 % selon son rival). La troisième candidate, Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, serait entre 19 % et 21 % selon les sources. Les résultats définitifs seront annoncés ce vendredi et la bataille de chiffres promet d’être belle

  • La revue de presse du 7 octobre

    Non Fiction - Pour un État attentif à ses citoyens

    Pierre Rosanvallon propose des outils pour mieux comprendre les affects et les parcours individuels des citoyens, de façon à adapter les réponses de l'État aux crises actuelles.

    Du mouvement des Gilets jaunes à la vague #Metoo, en passant par les controverses sur l’héritage de l’esclavage, notre société est marquée par des inquiétudes et des mobilisations croissantes. Or les modèles traditionnellement utilisés pour comprendre les Français, qu’ils soient statistiques ou sociologiques, ne permettent pas de décrypter ces phénomènes. En conséquence, au lieu de réduire ces peurs, les politiques sociales, économiques ou mémorielles ne font que les accroître et distendre la société.

    Reporterre - Fuites des gazoducs Nord Stream, la bombe climatique et géopolitique

    Trois grandes fuites sont apparues sur les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique. Des millions de mètres cubes de méthane, très polluant, s’échappent. L’Union européenne parle de sabotage.

    « Sur » la vidéo diffusée par l’armée danoise, la mer bouillonne, sans discontinuer : c’est le méthane qui s’échappe depuis le 26 septembre des gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. En vingt-quatre heures à peine, trois grandes fuites sont apparues au large de l’île danoise de Bornholm : deux sur Nord Stream 1, une sur Nord Stream 2, dans les zones économiques exclusives du Danemark et de la Suède. À la surface de la mer, « le bouillonnement le plus vaste s’étend sur plus d’un kilomètre de diamètre, le plus petit sur 200 mètres », ont constaté les militaires danois dépêchés sur place en avion. Pour éviter tout accident — le méthane étant hautement inflammable —, la navigation est interdite autour des fuites dans un rayon de cinq milles nautiques, soit 9 kilomètres. Leur survol est également interdit.

    Le Monde - Le Parti socialiste tiendra son congrès à Marseille du 27 au 29 janvier 2023

    Alors que l’accord ayant permis la création de la Nupes continue à faire débat au sein du parti, le PS a dévoilé son agenda mardi soir. L’élection du premier secrétaire aura lieu le 19 janvier. Olivier Faure est candidat à sa réélection.

    Le Parti socialiste (PS) a dévoilé son agenda à l’issue d’un conseil national, mardi 4 octobre au soir. L’élection du premier secrétaire se déroulera le 19 janvier et elle sera suivie du 27 au 29 janvier 2023, à Marseille, du congrès du parti.

    Olivier Faure, candidat à sa réélection, a rappelé, mardi, sa volonté de s’unir avec les autres partenaires de gauche, « le plus souvent possible, mais pas à tout prix », répondant aux critiques envers l’accord conclu en mai avec La France insoumise (LFI), Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) ayant débouché sur la création de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

    Le JDD - TRIBUNE. 150 élus socialistes appellent aux « Refondations » de la gauche

    Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, Lamia El Aaraje, porte-parole du Parti socialiste, Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie ainsi que 150 signataires signent un appel à de multiples « Refondations » et expriment leur souhait de « rassembler les socialistes sur l’essentiel pour pouvoir espérer à nouveau rassembler la gauche durablement ».

    Alors que le Parti socialiste doit dévoiler dans quelques jours les conditions d'organisations de son congrès, plusieurs élus du parti entendent participer au futur du parti, en appelant à plusieurs « Refondations » nécessaires à leurs yeux. Ces proches - pour certains - d'Anne Hidalgo veulent mettre en avant une « écologie sociale », qui ne doit pas se fondre automatiquement dans la Nupes.

    Marianne - Sexiste en Iran, choisi en France : sur le voile, Sandrine Rousseau s'étale

    Comment l’instrument d’aliénation rejeté par les unes pourrait-il devenir une matérialisation de l’autonomie des autres ? Invitée de France Inter ce lundi 3 octobre, la députée écologiste de Paris a d'abord répondu à cette équation par l'esquive, puis par le flou idéologique.

    Ne tentez pas cet exercice sans un bon échauffement des ischio-jambiers. Invitée de France Inter ce lundi 3 octobre, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, s’est livrée à un périlleux grand écart politique : soutenir les Iraniennes dans leur lutte pour s’émanciper du carcan théocratique, symbolisé par le rejet du voile islamique, tout en se battant pour la liberté des femmes de porter ce même voile en France. L’équation se pose en des termes difficiles à concilier : comment l’instrument d’aliénation rejeté par les unes pourrait-il devenir une matérialisation de l’autonomie des autres ?

    Reporterre - « Le véritable assistanat, ce sont les subventions accordées aux entreprises fossiles »

    Alors que les chômeurs sont taxés d’assistés, le philosophe Aurélien Berlan rappelle que ceux que l’État soutient massivement, ce sont les grands groupes responsables de la catastrophe climatique.

    Lors de la Fête de l’Huma, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, provoquait l’ire de la gauche en opposant « la gauche du travail » à « celle des allocations ». Selon Éric Coquerel, Fabien Roussel reprend un « vocabulaire de droite » et « pour le coup, parle comme Emmanuel Macron ». Pour le socialiste Olivier Faure, « on ne peut pas laisser penser qu’il y a des gens qui feraient le choix de l’inactivité. Ça peut arriver (…) mais ils sont minoritaires ». Sandrine Rousseau, la députée écologiste, a elle défendu un « droit à la paresse ». Car dans une société écologique, « on se pose, on prend le temps du lien, on prend le temps du soin et on prend le temps en fait d’être heureux ».

    Selon le philosophe Aurélien Berlan, auteur de Terre et liberté (2021), la gauche s’est laissée illusionner par la promesse de délivrance du travail grâce aux machines. Pour lui, la véritable émancipation est dans la « reprise en main de nos conditions de vie en tâchant de pourvoir nous-mêmes à nos besoins ».

    Fondation Jean Jaurès - Comment l’Allemagne réforme son assurance-chômage

    Le gouvernement allemand s’apprête à réformer en profondeur son système d’assurance-chômage. Conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, Ernst Stetter analyse les enjeux d’une réforme pensée pour tourner le dos aux réformes libérales de l’époque Schröder.

    Le gouvernement allemand a annoncé vouloir réformer le fonctionnement de l’indemnisation du chômage à partir du 1er janvier 2023. Alors que ce que les Allemands appellent le système Hartz IV a été initialement introduit par le chancelier Gerhard Schröder en 2005, sa suppression était une promesse de campagne des sociaux-démocrates. En le remplaçant par une nouvelle allocation citoyenne, les sociaux-démocrates espèrent se libérer du stigmate qui pèse sur eux depuis qu’ils ont mis en place un système accusé d’avoir suscité des ruptures considérables au sein de la société allemande.

    Le Vent se lève, Chloé Ridel - Splendeurs et misères du grand marché européen

    Le marché est le symbole de l’Europe du XXème siècle. Il devait apporter la paix et la prospérité. Sa construction nous aura pris trente-cinq ans, du traité de Rome au traité de Maastricht. C’est un grand espace où les biens, les personnes, les services et les capitaux doivent pouvoir circuler aussi librement entre les pays membres qu’au sein de chacun d’eux. Ce marché intérieur s’ouvre aussi sur l’extérieur, en respectant scrupuleusement les règles du commerce international et en signant de nombreux accords de libre-échange. Nous sommes aujourd’hui le premier marché de consommateurs du monde. Pourtant, la promesse n’est pas tenue : nous sommes grands dans la mondialisation, mais nous ne sommes pas aussi puissants ni aussi prospères que nous pourrions l’être. Pour plusieurs raisons. Par Chloé Ridel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau et autrice D’une guerre à l’autre – l’Europe face à son destin (éditions de l’Aube, août 2022).

    Le vent se lève - Le verdissement de la BCE entravé par les règles européennes

    Sécheresses historiques, canicules, inondations, déplacement des populations… 2022 est l’année de tous les records en ce qui concerne le changement climatique. Ces événements sont souvent dénoncés comme étant le fruit d’un manque d’engagement des gouvernements. Si ce constat est irréfutable, il ne doit pas éclipser l’impact des banques centrales, chargées de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Loin d’être anodine, cette mission exerce une influence majeure sur la capacité de production et de consommation – et de pollution -, mais aussi sur les niveaux de richesse.

    Observatoire des inégalités - L’essentiel des inégalités de conditions de travail en France

    L’essentiel 27 septembre 2022

    Porter de lourdes charges, travailler à la chaîne, dans un environnement dangereux, le dimanche ou la nuit : les conditions inégales du travail sont rarement en débat. Mais sur dix ans, elles ne diminuent pas. L’essentiel de nos données, à télécharger gratuitement.

    Dans le débat sur les inégalités, un domaine a du mal à trouver sa place : celui des conditions de travail. On évoque les dérives de l’« ubérisation ». La crise sanitaire a mis en lumière celles et ceux qui étaient en première ligne. Il ne s’agit là que d’une partie d’un ensemble de travailleurs et de travailleuses qui s’usent au quotidien, à désosser des carcasses, à bitumer des routes, à laver des sols, etc. Qui sait que 14 % des ouvriers travaillent sous la contrainte du déplacement automatique d’une pièce ? Qui débat d’ailleurs du travail à chaîne, des charges lourdes ou des produits toxiques ?

    Observatoire des inégalités - Le patrimoine des 10 % les plus fortunés s’est stabilisé entre 2010 et 2018

    Données 27 septembre 2022

    Le seuil d’entrée dans les 10 % des ménages les plus fortunés a progressé entre 2010 et 2018 au même rythme que l’inflation. Une accalmie par rapport à la décennie précédente, où les hauts patrimoines s’étaient envolés.

    Pour appartenir aux 10 % des ménages les plus fortunés, il faut posséder au moins 569 000 euros, dettes non déduites et hors biens durables, en 2018 selon l’Insee. En 2010, il fallait 533 000 euros, soit près de 36 000 euros de moins. Palier après palier de l’échelle des hauts patrimoines, ces seuils se sont élevés. Celui du 1 % le plus fortuné a connu la plus forte hausse : pour entrer dans ce club très fortuné, il faut posséder 86 300 euros de plus qu’en 2010. Logiquement, pour chaque tranche, le patrimoine moyen de ces ménages s’est accru. Les ménages situés par exemple entre les 10 % et les 9 % les plus fortunés possèdent 38 000 euros de plus que huit ans auparavant.

    Le Vent se léve - Le verdissement de la BCE entravé par les règles européennes

    Sécheresses historiques, canicules, inondations, déplacement des populations… 2022 est l’année de tous les records en ce qui concerne le changement climatique. Ces événements sont souvent dénoncés comme étant le fruit d’un manque d’engagement des gouvernements. Si ce constat est irréfutable, il ne doit pas éclipser l’impact des banques centrales, chargées de réguler la quantité de monnaie qui circule dans l’économie. Loin d’être anodine, cette mission exerce une influence majeure sur la capacité de production et de consommation – et de pollution -, mais aussi sur les niveaux de richesse.

    La Vie des idées - Champollion devant l’universalisme républicain

    La statue de Champollion par Bartholdi, érigée en 1867 pour une exposition universelle, suscite aujourd’hui les controverses. Mais qu’en aurait pensé l’égyptologue lui-même ? Markus Messling revient sur ses engagements contrastés à l’occasion du bicentenaire de sa découverte.

    Voici que resplendit à nouveau d’un blanc immaculé la statue de Jean-François Champollion dans la cour d’entrée du Collège de France : pour le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens, à l’automne 2022, la France fête le héros national de l’égyptologie. À l’exception de quelques célébrations commémoratives, cette statue se morfondait depuis des décennies dans la cour d’une des institutions du savoir les plus prestigieuses de France, passant de plus en plus inaperçue. À la différence de la statue en bronze de Dante, bien en vue devant le bâtiment du Collège, square Michel Foucault, la statue de Champollion est située dans un autre monde, derrière les hautes grilles de la cour. La plupart des visiteurs qui se glissent par la petite porte dans cette cour d’entrée du Collège de France ne jettent qu’un regard fugitif au visage de marbre abîmé par les pluies acides parisiennes. Mais à présent, le grand philologue doit de nouveau attirer les regards sur lui. Tout est donc pour le mieux ? Ce n’est pas si sûr.

    Non Fiction - Des Lumière aux Lumières : une autre histoire du cinéma

    Marc Escola défend la thèse audacieuse selon laquelle les penseurs des Lumières ont rêvé au cinéma avant même son invention technique par les frères Lumière.

    Un seul s vous manque, et tout est déformé : qui donc a pu penser sérieusement que les frères Lumière avaient inventé le cinéma, quand les Lumières en avaient déjà fait avant eux ? La thèse ressemble à une aimable plaisanterie fondée sur un jeu de mots facile : elle emporte pourtant l’adhésion, car Marc Escola la défend avec une érudition souriante qui la rend convaincante.

  • La revue de presse du 30 octobre

    A LA UNE

    Christian Chavagneux - Taxer les superprofits : pour un dispositif pérenne

    Enlisé dans son idéologie anti-impôt, le gouvernement n’en peut plus de chercher des solutions pour mettre à contribution les entreprises qui tirent de substantiels bénéfices de la guerre en Ukraine.

    Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a commencé par leur demander une « contribution volontaire », un geste sur le prix du carburant pour Total, une réduction des tarifs de transport de containers pour CGA-CGM, plus sérieusement un blocage des prix de l’électricité pour EDF, etc.

    Du côté de l’Assemblée nationale, les macronistes avancent maintenant l’idée d’un fonds de transition écologique qui serait abondé par des « contributions négociées » avec les grands groupes. Bref, une taxe mais, surtout, sans employer le mot taxe !

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités en entreprise : comment permettre aux salariés d’agir ?

    Propositions 20 septembre 2022

    Réduire les inégalités dans le travail impose de démocratiser l’organisation de l’entreprise en profondeur. Il faut donner aux salariés le temps et les moyens de délibérer sur l’organisation de leur travail et ses finalités. Les propositions de l’économiste Thomas Coutrot.

    Les inégalités face au travail sont massives, à commencer par les conditions concrètes dans lesquelles il s’exerce, que l’on évoque trop peu souvent. Chaque année, 2,5 millions de salariés sont touchés par un accident du travail, ce sont à 82 % des ouvriers ou des employés. Chaque année, plus de 50 000 nouveaux cas de maladies professionnelles reconnues surviennent, pour la plupart (près de 90 %) chez des ouvriers ou employés. 87 % de ces maladies concernent des troubles musculosquelettiques (majoritairement des femmes). 2,2 millions de salariés sont exposés à au moins un produit chimique cancérogène, dont 30 % des ouvriers qualifiés mais seulement 3 % des cadres.

    ITALIE

    Le Vent se làve - En Italie, face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, quel avenir pour la gauche ?

    Ce dimanche, une coalition dominée par l’extrême droite devrait remporter haut la main les élections en Italie. Dans le pays qui hébergeait autrefois l’un des plus puissants mouvements ouvriers d’Europe, une gauche populaire et de rupture peine à voir le jour. Par Aurélie Dianara, chercheuse à l’Université d’Évry Paris-Saclay et autrice d’un ouvrage à paraître sur la gauche et l’Union européenne.

    Cent ans après la marche sur Rome, les héritiers du fascisme s’apprêtent-ils à remporter les élections législatives en Italie ce 25 septembre ? Le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni se place en tête de tous les sondages avec près de 25% d’intentions de vote. Une coalition de droite et d’extrême droite réunissant Fratelli d’Italia, la Lega de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, est donnée largement favorite. Pour la première fois, une des économies majeures de l’Union européenne sera donc vraisemblablement dirigée par l’extrême droite.

    Le Vent se lève le 25 septembre - Pourquoi les centristes italiens n’arrivent pas à combattre l’extrême-droite

    Les Frères d’Italie, parti d’extrême-droite dirigé par Giorgia Meloni, sont en bonne voie pour remporter les élections italiennes ce dimanche. Il bénéficie de la complaisance des médias et de l’échec du centre-gauche à proposer une solution permettant au pays d’échapper à la stagnation. Article de David Broder, publié par Jacobin, traduit par Jean-Yves Cotté et édité par William Bouchardon.

    PARTIS

    La Dépêche - Du Parti Socialiste à la Nupes, quel avenir pour la gauche ?

    Ce week-end à Bram, dans l’Aude, Carole Delga réunit des élus de la région et des personnalités de la société civile pour débattre sur l’avenir de la gauche française. L’occasion pour la dirigeante socialiste – et d’autres avec elles – de faire entendre une voix différente de celle de la Nupes. 

    Plus de 1 400 personnes déjà inscrites, des invités "de prestige" (élus, intellectuels, responsables associatifs, etc.) qui ont répondu à l’invitation… Dans le camp de Carole Delga, on ne cache pas sa satisfaction à l’approche des "Rencontres de la gauche" qui auront lieu à Bram (Aude) ce dimanche. L’occasion pour la présidente de la Région Occitanie d’effectuer sa rentrée politique et de faire entendre sa voix à gauche. "Dans un contexte anxiogène, nos concitoyens attendent de leurs élus des solutions concrètes et des perspectives optimistes et réalistes", martèle l’élue socialiste, toujours pas convaincue (c’est un euphémisme) par les premiers mois de la Nupes.

    Sud Ouest - Parti socialiste : soutenue par Anne Hidalgo, une troisième voie se profile en vue du prochain Congrès du parti

    Un groupe de socialistes se positionne entre la ligne pro-Nupes, prônée par le premier secrétaire Olivier Faure, et le courant « droitier » de son opposante Hélène Geoffroy

    Au Parti socialiste, une troisième voie, entre la ligne pro-Nupes, prônée par le premier secrétaire Olivier Faure, et celle de son opposante Hélène Geoffroy, se profile en vue du prochain Congrès, sous l’œil approbateur de l’ex-candidate à la présidentielle Anne Hidalgo. À ce stade, il n’est pas encore question d’un texte d’orientation pour prendre la tête du parti, mais un groupe de socialistes, dont les sénateurs David Assouline et Patrick Kanner, va prochainement rendre publique « une contribution », baptisée « Refondations ».

    THEORIE

    Repenser la critique du capitalisme Première partie : un capitalisme sans limites ? Jean-Louis Laville

    Dérèglement climatique, inégalités insupportables, montée des violences : la crise multidimensionnelle (écologique, sociale, démocratique) est d’une telle ampleur qu’elle appelle des efforts inédits pour s’en sortir. Ceux-ci sont déjà entamés sur tous les continents à travers de multiples pratiques qui, en retour, amènent à reconsidérer la critique du capitalisme.

    MARSEILLE

    Fondation Jean Jaurès - Les Marseillais et leur ville

    Quelle vision les Marseillais ont-ils de leur ville ? Comment en appréhendent-ils l’architecture, l’habitat, la beauté, l’ambiance ? Jérémie Peltier, directeur des études de la Fondation, et Matthieu Poitevin, architecte et président de l’association Va jouer dehors !, analysent les résultats d’une enquête, réalisée conjointement par la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop, qui décrypte les perceptions de Marseille par ses habitants.

    L’association Va jouer dehors !, présidée par l’architecte Matthieu Poitevin, organise du 15 au 17 septembre 2022, à Marseille, le Festival de la Ville sauvage qui propose une série de cinq événements pour définir et construire la ville de demain sans qu’elle ne perde son caractère euphorique, insolent, créatif et résistant.

    HISTOIRE

    Fondation Jean Jaurès - Jules Guesde : devenir socialiste

    En 1922 disparaissait Jules Guesde, un des principaux fondateurs du socialisme français avec Jean Jaurès. L’historien Maxime Surman revient dans cette analyse historique sur sa trajectoire intellectuelle, de son républicanisme radical à un socialisme intransigeant.

    Depuis la disparition de l’« apôtre » le 28 juillet 19221, la mémoire et l’oubli se sont emparés de son nom. En dehors d’étroits cercles militants et savants, ce dernier n’évoque plus qu’un toponyme parfois familier. Même si, de temps en temps, le conflit mémoriel l’opposant à la figure d’un Jaurès érigé au rang du plus républicain des hommes de gauche réactive celle d’un Guesde réinventé au présent. Il sert d’adversaire fictif qu’il convient de condamner en analogie d’un courant rival trop sectaire. Il serait alors pour cette mémoire vive d’un socialisme français au milieu du gué un « anti-Jaurès2 ». Il incarne l’intransigeance révolutionnaire. « Le réformisme fait face à la radicalité, la République à la Revanche, le Caporalisme à la liberté3 » Ce dualisme entre ces deux figures s’inscrit dans la longue lignée des binômes servant à codifier les lignes de clivage à gauche4.

    La Vie des idées - Le curieux Monsieur Veyne

    Si Paul Veyne est un historien incontournable du XXe siècle, c’est pour ses travaux sur l’Antiquité gréco-romaine, mais aussi pour sa curiosité intellectuelle, son goût résolu de la pluridisciplinarité, son humour, la liberté qui irrigue toutes ses recherches. Franc-tireur au cœur des institutions, profond et dilettante, Veyne nous invite à une fête de la pensée.

    Paul Veyne occupe une place singulière dans le panorama intellectuel français. Ce spécialiste de Rome, devenu professeur au Collège de France, est l’auteur d’ouvrages majeurs (Le Pain et le Cirque, Comment on écrit l’histoire) qui demeurent sans équivalent dans les études historiques. Érudit et léger, imposant et drôle, durablement marqué par son compagnonnage avec Michel Foucault, Veyne ne suit aucun modèle et ne ressemble qu’à lui-même.

    TIERS LIEUX

    Fondation Jean Jaurès - Tiers-lieux : les conditions d’une véritable hybridation. Des laboratoires d’expérimentation de l’avenir ?

    Au sein des territoires, ruraux, périphériques comme urbains, des endroits insolites mêlent des activités qui a priori n’ont pas grand-chose à voir ensemble. Comment comprendre la multiplication de ces tiers-lieux ? En quoi ces espaces pourraient amener de nouvelles formes de création de collectif ? Dans une analyse en partenariat et avec le soutien des Petits Débrouillards, la philosophe Gabrielle Halpern livre sa vision de ces évolutions.

    Dans le cadre de ses missions sur le terrain, le mouvement associatif d’éducation populaire Les Petits Débrouillards réfléchit aux nouvelles formes d’organisation des citoyens et des porteurs de projet. Qu’il s’agisse des initiatives des conventions citoyennes ou de la démultiplication des tiers-lieux dans tous les territoires, de profondes transformations sont à l’œuvre et réinventent l’action et le débat publics, l’économie, les dynamiques territoriales ou encore l’intergénérationnel. Le mouvement associatif d’éducation populaire Les Petits Débrouillards a donc participé à la série de rencontres citoyennes appelée La Tournée des tiers-lieux. C’est dans ce cadre que l’idée de cette note est née.

     

     

  • La revue de presse du 27 mai au 2 juin

    A LA UNE

    OXFAM - Quand la souffrance rapporte gros

    Un nouveau rapport d’Oxfam montre que la pandémie a vu émerger 573 nouveaux milliardaires, au rythme d’un milliardaire toutes les 30 heures. Selon les estimations, 263 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté extrême cette année, au rythme d’un million de personnes toutes les 33 heures.

    Les grandes entreprises ont elles aussi enregistré des bénéfices records. Dans le secteur de l’agroalimentaire, on compte 62 nouveaux milliardaires alors que les prix du pain, de la farine ou de l’huile flambent !

    La fortune des milliardaires a augmenté davantage en deux ans de pandémie que lors des 23 dernières années. Les milliardaires détiennent au total l’équivalent de 13,9 % du PIB mondial. Ce pourcentage a triplé depuis 2000 !

    Les milliardaires possédant des parts dans l’énergie, l’industrie pharmaceutique, la technologie et l’agroalimentaire ont particulièrement profité de la crise.

    La richesse des milliardaires des secteurs de l’agroalimentaire et de l’énergie a augmenté de 453 milliards de dollars ces deux dernières années, soit 1 milliard tous les deux jours.

    Pour les autres, c’est le coût de la vie qui explose. Farine, huile de cuisson, carburants, électricité… Dans le monde entier, les prix s’envolent. Partout, les gens n’ont d’autre choix que de réduire leurs dépenses ou d’affronter le froid plutôt que de chauffer leur maison.

    PLANIFICATION ECOLOGIQUE

    Alternatives Economiques - Pas de planification écologique sans volonté politique

      

    Depuis qu'Emmanuel Macron a repris à son compte la notion de « planification écologique », plusieurs rapports et notes analysent comment elle pourrait se traduire dans l'organisation de l'Etat. Mais gare à ne pas oublier le principal ingrédient : la volonté politique.

    Dans son dernier rapport annuel, l’Autorité environnementale pointe en effet un « écart préoccupant entre les objectifs fixés à moyen et long terme, les ambitions affichées pour les atteindre et les actes censés les traduire »

    GRANDES ECOLES

    Observatoire des inégalités - Comment démocratiser enfin l’accès aux grandes écoles ?

    Propositions 25 mai 2022

    Les grandes écoles ne s’ouvrent pas aux élèves d’origine modeste. Il faut améliorer l’estime de soi des élèves défavorisés et mieux informer les lycéens. Les mesures de discrimination positive doivent aussi être évaluées et généralisées. Propositions de l’économiste Julien Grenet.

    De nombreux dispositifs d’« ouverture sociale » ont été mis en place par certaines grandes écoles pour diversifier le profil de leurs étudiants : programmes de parrainage et d’accompagnement de lycéens d’origine sociale défavorisée, voies d’admission parallèle, aides financières et soutien en faveur des étudiants boursiers sur critères sociaux. Pourtant, la base de recrutement de ces institutions d’élite est restée très étroite et n’a guère évolué au cours des quinze dernières années. Ce constat d’échec invite à repenser les leviers qui pourraient être mobilisés pour démocratiser le recrutement des filières sélectives et favoriser une plus grande diversité sociale des élites.

    AFFAIRES ETRANGERES

    Le Vent se lève - Réforme au ministère des Affaires étrangères : la goutte d’eau qui fait déborder le Quai

    La nomination de Catherine Colonna comme ministre des Affaires étrangères survient dans un contexte de crise. Alors que le besoin d’une diplomatie renforcée ne s’est jamais fait autant ressentir, sept syndicats et le collectif des « jeunes agents » du ministère ont récemment lancé un appel à la grève. Ce mouvement social historique (le deuxième depuis la création du ministère en 1547) intervient à la suite du décret publié le 17 avril au Journal Officiel indiquant la « mise en extinction » de deux corps centraux dans la diplomatie français, ceux des conseillers des affaires étrangères et des ministres plénipotentiaires. Une telle protestation ne provient cependant pas uniquement de cet évènement, elle est le fait d’une dégradation bien plus large des conditions de travail et d’une remise en cause profonde du rôle des agents de ce ministère.

    NUCLEAIRE

    Reporterre - Bernard Laponche : « Le nucléaire est dangereux, et ceux qui s’en occupent tout autant »

    État « miné de l’intérieur », « trahison » du PS... Bernard Laponche a passé presque toute sa vie à lutter contre l’atome. Pilier des antinucléaires, il raconte aujourd’hui les coulisses de cette filière.

    Vous lisez le premier volet d’un grand entretien de Bernard Laponche.

    Bernard Laponche (84 ans) est un ingénieur polytechnicien, physicien de formation. Ancien ingénieur nucléaire au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et conseiller de la ministre de l’Environnement Dominique Voynet, il est désormais consultant international dans les domaines de l’énergie et de l’efficacité énergétique et membre des associations Global Chance et Énergie partagée. Il est depuis les années 1970 un pilier des luttes antinucléaires en France.

    Reporterre - Bernard Laponche : Nucléaire : « Les industriels sont dans le déni, les politiques n’y connaissent rien »

    Nucléaire « inacceptable », « catastrophe industrielle » des EPR, la France et sa « la folie des grandeurs »... Pilier de la lutte contre l’atome, l’ingénieur Bernard Laponche alerte sur les dangers de cette technologie.

    Vous lisez le grand entretien de Bernard Laponche.

    Reporterre — Comment analysez-vous le retour en grâce de la filière nucléaire par Emmanuel Macron, avec la construction de six EPR2 et l’étude de huit additionnels ?

    Bernard Laponche — C’est de la com’ ! Cette opération s’inscrit dans la mythologie qui remonte au général de Gaulle, et qu’Emmanuel Macron a reprise à son compte, selon laquelle le nucléaire civil et militaire est la base de l’indépendance de la France.

    PLANIFICATION

    Alternatives Economiques, Eric Monnet Economiste et historien, professeur à l’EHESS et à l’Ecole d’économie de Paris  - Les quatre principes d’une planification du XXIe siècle

    Longtemps en disgrâce, le terme de planification est revenu en force dans le débat politique français et européen. Adopté aujourd’hui par la gauche comme par la droite, son retour se fait en particulier sous le vocable de planification écologique. Celle-ci recouvre toutefois des définitions et propositions souvent différentes dans le débat politique actuel, au risque de sonner creux.

    LIMITE PLANETAIRE

    Alternatives Economiques - Côté recherche Environnement : aurons-nous bientôt franchi toutes les « limites planétaires » ?

    Deux études scientifiques, parues cette année, annoncent que nous avons franchi une cinquième puis une sixième « limite planétaire » sur les neuf reconnues. La pollution chimique et la perturbation du cycle de l'eau douce auraient donc atteint un niveau insoutenable. Mais comment le sait-on ?

    Dans le flot de mauvaises nouvelles qui se succèdent depuis le début de l'année 2022, ces deux-là seraient presque passées inaperçues. Elles attestent pourtant d'un dangereux basculement à l'échelle du globe.

    Le 18 janvier, une étude du Stockholm Resilience Center (SRC) estime que l'humanité a franchi une cinquième « limite » planétaire sur les neuf reconnues : celle liée à la pollution de la biosphère par des entités nouvelles, notamment des plastiques.

    MONDIALISATION

    Alternatives Economiques - Isabelle Bensidoun : « La mondialisation ne peut plus être guidée par la réduction des coûts »

    La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la dépendance de l’Europe à la Chine dans le domaine sanitaire. Les confinements répétés ont également bouleversé les chaînes de production organisées au niveau mondial et entraîné des retards de livraison importants pour certains produits, voire des pénuries.

    Avec le retour des confinements en Chine depuis quelques semaines, ces blocages s’installent dans la durée. La guerre en Ukraine a également révélé la fragilité de certains de nos approvisionnements, qu’ils soient énergétiques ou agricoles, en provenance notamment de la Russie et l’Ukraine (blé, engrais, etc.). Nous faisons, depuis quelques années, l’expérience d’une grande vulnérabilité.

    TRAVAIL

    La Tribune - Éloge de l'hybridation : quand le monde du travail sera vraiment hybride…

    CHRONIQUE - « Est hybride ce qui est mélangé, hétéroclite, contradictoire. Autrement dit, c’est le mariage improbable, c’est tout ce qui n’entre pas dans nos cases ! » Et si l’hybridation était la grande tendance à venir ? Pour T La Revue, Gabrielle Halpern* analyse les métamorphoses de notre société. (Cette chronique est issue de T La Revue de La Tribune - N°9 "Travailler, est-ce bien raisonnable?", actuellement en kiosque)
    USA
    Libé - Contrôle des armes aux Etats-Unis: qui sont ces «50 sénateurs qui tiennent en otage 90% de la population» selon Steve Kerr?
    Le 24 mai 2022, Salvador Ramos, 18 ans, a ouvert le feu dans une école primaire à Uvalde, au Texas, tuant 21 personnes dont 19 enfants. C’est la fusillade en milieu scolaire la plus meurtrière depuis Sandy Hook, dans le Connecticut en 2012. Une fusillade qui a eu lieu seulement dix jours après celle de Buffalo, qui a tué 10 personnes, laissant nombreux Américains écœurés par l’inaction des autorités pour mieux contrôler les possesseurs d’armes.
    Mardi, le célèbre entraîneur de basketball des Golden State Warriors a pointé du doigt l’attitude des sénateurs républicains après avoir pris connaissance du massacre d’Uvalde.
    NUPES

    Projections législatives d'Alessio Motta (2 juin)

    Projections législatives de Les577

    HuffPost - Tous les sondages des élections législatives 2022 dans notre compilateur

    Intentions de vote au premier tour, projections de l'Assemblée nationale... On fait le point sur les enquêtes d'opinion à dix jours du premier tour le 12 juin.

    Le Vent se léve - Hadrien Clouet : « La ligne de rupture est aujourd’hui majoritaire dans le pays »
    Hadrien Clouet a été en charge de la rédaction et de l’actualisation du programme L’Avenir en Commun de la France Insoumise pour les élections présidentielles. Membre du conseil d’orientation scientifique du laboratoire d’idées Intérêt Général ayant produit différentes notes sur la fiscalité du patrimoine ou encore la planification du système électrique, il est aujourd’hui candidat dans la première circonscription de la Haute-Garonne. À ce titre et dans un contexte politique en pleine recomposition suite à l’union des différents partis de gauche en vue des élections législatives, nous avons recueilli son analyse et son point de vue sur la situation. Entretien réalisé par Victor Woillet

    France 24 - En meeting, Jean-Luc Mélenchon galvanise la Nupes avec ses "chances de gagner" aux législatives

    Galvanisé par les sondages, Jean-Luc Mélenchon a renoué mercredi soir avec l'exercice du meeting qui a fait une partie de son succès à la présidentielle, moins de deux semaines avant le premier tour des législatives. Selon les projections des sondeurs, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), la coalition de partis de gauche qu'il emmène, deviendrait la deuxième formation à l'Assemblée nationale derrière la majorité présidentielle, avec entre 165 et 195 sièges. 

    L'Obs - Législatives : la majorité présidentielle pas certaine d’avoir la majorité absolue, selon un sondage

    La majorité présidentielle (Ensemble !) arriverait en tête en nombre de sièges pour les législatives de juin sans être toutefois certaine de décrocher la majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon les projections d’un sondage diffusé ce mardi 31 mai.

    Les candidats de la confédération électorale Ensemble ! (qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir) obtiendrait de 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS, selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI.

    L"Express - SONDAGE EXCLUSIF. Législatives : la Nupes et la majorité sortante dans un mouchoir de poche

    Selon un sondage Elabe pour L'Express et BFM TV, en partenariat avec SFR, l'union de la gauche obtiendrait 25% ses suffrages au premier tour des élections législatives, soit légèrement plus que le camp présidentiel (24,5%).

    La majorité absolue est loin d'être acquise pour Macron

    Le parti présidentiel LREM et ses alliés auraient, selon le sondage d'Elabe, plus de chance de l'emporter au second tour, mais sans être sûr d'obtenir une majorité absolue. Les projections donnent à l'alliance macroniste une fourchette de sièges comprise entre 245 et 315, la majorité se situant à 289. La Nupes, elle, raflerait entre 155 et 180 sièges, ce qui ne permettrait pas à Jean-Luc Mélenchon d'être nommé à Matignon.

    Marianne - "Chavez gaulois", "collectiviste", "autoritaire" : Mélenchon, grand méchant loup de LREM

    La République en marche s’en remet aujourd’hui au vieux ressort anticommuniste pour mobiliser son électorat aux législatives contre le péril bolchevique que représenterait l'hypothèse d'un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre.

    La grande offensive. Ce mercredi 1er juin, le ban et l’arrière-ban de la macronie ont déclenché, sous la forme d’une campagne Twitter intitulée « Nous ne sommes pas Nupes », un feu roulant contre le leader de l’union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sonnait la charge dès le matin à l’antenne de France Inter et dans les colonnes du Figaro, qualifiant le troisième homme de la présidentielle de « Chavez gaulois » désireux de « collectiviser » l’économie nationale.

    Les Echos - Législatives : le plafond de verre de Jean-Luc Mélenchon

    Si le premier tour des législatives s'annonce sous de très bons auspices pour l'alliance de gauche, le second sera plus compliqué, en raison de la personnalité et du programme de son omnipotent leader.

    C'est celui dont tout le monde parle, celui autour de qui tout tourne, celui qui marque les esprits. Bien qu'il ne se représente pas à la députation à Marseille, Jean-Luc Mélenchon s'est imposé comme la grande vedette de cette campagne des législatives. Eliminé une nouvelle fois au premier tour de la présidentielle, le leader des Insoumis occupe le devant de la scène comme s'il l'avait emporté ou presque en avril. Un tour de force.

    L'Indépendant - Législatives : "Le néolibéralisme, le PS n'y est pas pour rien" estime l'eurodéputé audois socialiste Eric Andrieu

    Il est venu soutenir Sophie Courrière Calmon, la candidate (PS) de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) sur la 1re circonscription de l'Aude, pour souligner l'importance d'en finir avec le "néolibéralisme". Jusqu'à se poser "parfois la question de la radicalité". Un exemple frappant de l'évolution politique au PS après le choc du premier tour de la présidentielle. 

    IFOP le 13 mai - Les déterminants du vote aux législatives et le risque d’explosion sociale

    A quelques semaines du premier tour des législatives, l’Ifop a réalisé pour le Sud Radio une enquête sur les déterminants du vote à ces élections et le risque d’explosion sociale.

     De même que pour la présidentielles, la santé (74%) et le relèvement du pouvoir d’achat (73%) demeurent les sujets qui ont l’impact le plus déterminant sur le vote, soit plus de dix points devant la lutte contre l’insécurité, la délinquance (62%) et la lutte contre la précarité (57%). Par rapport à la présidentielle, ces sujets jouent même un rôle d’autant plus déterminant, principalement en ce qui concerne le relèvement du pouvoir d’achat (+ 5 pts). Par opposition, la lutte contre le terrorisme a joué un rôle moins déterminant dans le vote qu’à la présidentielle (52% ; – 5 pts).

    Alternatives economiques -  Entretien Henri Sterdyniak : « Le programme de la Nupes manque de priorités »

    La naissance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a rebattu les cartes du débat politique, ce qui est déjà en soi une bonne nouvelle. Les électeurs diront en juin s’ils souhaitent voir l’alliance des partis de gauche gouverner le pays avec Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Celui-ci affirme dans nos colonnes vouloir « un changement spectaculaire » et le programme de la Nupes à peine dévoilé contient effectivement de quoi réorienter profondément le cours de l’économie.

    Le Monde - Programme de la Nupes aux législatives : les points de convergence et de désaccord entre LFI, EELV, le PS et le PCF

    Quelques semaines après avoir conclu un accord en vue des élections législatives, les partis formant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ont publié, jeudi 19 mai, un programme partagé, dans l'espoir de former un gouvernement s'ils obtenaient une majorité à l'Assemblée nationale. La France insoumise (LFI), le Parti communiste français (PCF), le Parti socialise (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) mettent ainsi en avant 650 propositions communes.

    Le JDD - Législatives : comment Fabien Roussel prend ses distances avec Jean-Luc Mélenchon

    Candidat à sa réélection, le député et secrétaire national du PCF Fabien Roussel prend ses distances avec Jean-Luc Mélenchon, leader de la Nouvelle union populaire écologique et sociale.

    Personne ne lui en parle et il n’en parle à personne. Vendredi, au bout de deux heures de porte-à-porte dans les corons d’Anzin, sous un soleil qui peine à percer, Fabien Roussel a bien retrouvé son accent du Valenciennois, mais semble avoir perdu la trace de Jean-Luc Mélenchon . Jamais il ne sera question du leader Insoumis et encore moins d’une possible accession à Matignon, l’argument brandi par les partisans de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dont les communistes font partie. 

    RTL - Législatives 2022 : quels sont les 33 sujets qui coincent au sein de la Nupes ?

    La gauche s'est entendue sur un "programme partagé" qui contient toutefois 33 points de divergences.

    HufPost - Législatives 2022: NUPES ou pas? Comment ces candidats brouillent les pistes

    Valérie Rabault dans le Tarn-et-Garonne, Marietta Karamanli dans la Sarthe, Guillaume Garot en Mayenne. Plusieurs candidats pourtant investis par la NUPES gomment totalement leur appartenance à cette alliance des gauches. D'autres sont discrets.

    Cachez cette NUPES que je ne saurais voir. Le premier tour des élections législatives approche et il est toujours aussi difficile de déceler l’appartenance politique de certains candidats. Sur le terrain en tout cas.

    Regards - Législatives : portraits croisés de 10 candidats de la Nupes

    Ils seront peut-être, le 19 juin prochain, élus députés sous l’étiquette de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Nous sommes allés à la rencontre de dix de ces candidats, inconnus du grand public, pour comprendre le sens de leur engagement.

    Capital - Le blocage des prix voulu par Jean-Luc Mélenchon profiterait surtout aux plus aisés

    La Nouvelle union populaire écologique et sociale de Jean-Luc Mélenchon prévoit le blocage des prix de plusieurs produits de première nécessité. Or, cette mesure profiterait davantage aux ménages les plus aisés, selon une note du cabinet d’études économiques Asterès.

    En vidéo

    Présentation du plan d’urgence pour le pouvoir d’achat de la NUPES

    Mélenchon sur BFM le 29 mai : Face à la spéculation, nous bloquerons les prix !

  • Observatoire des inégalités - Les riches, nettement plus riches qu’il y a vingt ans

    L’essentiel 1er juin 2022

    4,5 millions de personnes gagnent plus du double du niveau de vie médian, soit 3 673 euros pour une personne seule. 4,5 millions de ménages possèdent plus du triple du patrimoine médian, soit une fortune d’au moins 490 000 euros. Synthèse et chiffres-clés du Rapport sur les riches en France, édition 2022.

    La France compte 4,5 millions de riches, soit 7,1 % de la population si l’on fixe le seuil de richesse au double du niveau de vie médian, soit 3 673 euros par mois pour une personne seule, après impôts. Pour un couple, le seuil est fixé à 5 511 euros, pour une famille avec deux enfants à 7 700 euros. L’Observatoire des inégalités publie un nouveau Rapport sur les riches en France : en voici les éléments principaux.

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  • Observatoire des inégalités - Super-riches : quand va-t-on inverser la courbe ?

    Analyses 1er juin 2022

    Après une envolée des revenus et des patrimoines des riches, la situation des riches semble stabilisée depuis 2008. Mais du côté du 1 % des plus hauts salaires et des grandes fortunes, plusieurs indicateurs montrent que les super-riches poursuivent leur enrichissement malgré les crises. Une analyse d’Anne Brunner, extraite du Rapport sur les riches en France.

    Pour les riches, la période la plus faste semble révolue. Leur niveau de vie avait augmenté quasiment sans interruption entre 1998 et 2008. En moyenne, les 10 % du haut de l’échelle des revenus ont gagné 13 000 euros annuels supplémentaires sur la période, inflation et impôts déduits. Une progression de 27 %, bien supérieure à celle que les classes moyennes et populaires ont connue. La dernière décennie est moins flamboyante pour les plus riches. La crise financière de 2008 est passée par là et l’envolée des prix de l’immobilier s’est calmée. En 2019 (dernière année disponible), le niveau de vie moyen des 10 % les plus riches est au même niveau qu’en 2009.

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  • La revue de presse du 20 au 26 mai

    La NUPES au jour le jour

    A LA UNE

    Observatoire des inégalités - Réduire les inégalités : sept mesures urgentes du quinquennat

    Propositions 17 mai 2022

    Un nouveau quinquennat s’ouvre pour les politiques publiques, dans un contexte de fortes tensions sociales. Les inégalités persistent et menacent la cohésion de la société française. Noam Leandri, président de l’Observatoire des inégalités, propose sept mesures au président de la République.

    LA RETRAITE

    Alternatives Economiques - Retraite : La question de l’âge légal surdétermine toutes les autres, Michaël Zemmour

    Texte initialement publié dans Le Monde le 13 mai 2022

    Il y a une fausse symétrie entre les programmes électoraux qui envisagent le report de l’âge légal de la retraite à 65 ans et ceux qui proposent de rétablir la possibilité de partir dès 60 ans.

    En effet le projet de report de l’âge légal de la retraite à 65 ans ne provient pas d’une réflexion sur le sort des salariés, ni même sur l’équilibre financier du système. Ce projet, le Président de la République l’admet volontiers, est motivé par une stratégie de baisse des dépenses publiques, et d’augmentation de la main d’œuvre disponible. A l’inverse, le projet de retraite à 60 ans porté par la gauche, apparaît certes très coûteux, mais il a pour lui le mérite de mettre au cœur des enjeux la question fondamentale du travail, de sa dureté et de poser clairement le sujet des progrès sociaux envisageables ou non pour les cinq ans qui viennent

    LES SALAIRES

    Charlie Hebdo - Augmenter les salaires : une bonne idée ? Jacques Littauer

    Pour la plupart des économistes, accroître les salaires serait irresponsable, car cela conduirait à la « spirale prix-salaires », à côté de laquelle la guerre en Ukraine serait une promenade de santé. Mais est-ce si sûr ?

    Face à l’inflation, que faire ? Tout d’abord, et c’est sans doute le point le plus important de cet article, reconnaître que la situation n’est pas bonne, et qu’elle n’est pas prête de s’arranger. Notre pays subit un « prélèvement extérieur », une hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation qui ne fait quasiment que des perdants. La question est donc simple : comment répartir le fardeau ?

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les inégalités de revenus se stabilisent en France, selon le ratio de Palma

    Données 19 mai 2022

    Les 10 % les plus riches perçoivent une masse des revenus égale à 1,06 fois celle des 40 % les plus pauvres, alors qu’ils sont quatre fois moins nombreux. Ce rapport était de un il y a vingt ans, mais les inégalités de revenus tendent à se stabiliser.

    En 1998, en France, le rapport entre la masse des revenus reçue par les 10 % les plus aisés et celle des 40 % les plus pauvres – appelé « ratio de Palma » – était égal à un. Cela signifie que les six millions de personnes les plus aisées recevaient autant que les 24 millions les plus pauvres. En 2019, le ratio de Palma affiche 1,06. Dit autrement, le dixième le plus aisé reçoit à lui seul 1,06 fois (ou 106 %) ce que perçoivent les 40 % les plus démunis.

    EUROPE

    Les Echos - Electricité : l'Espagne et le Portugal décrochent du système européen

    L'Espagne et le Portugal mettent en route un système tarifaire propre qui plafonne les prix du gaz. Madrid prévoit une réduction de la facture de 30 % pour les ménages et l'industrie.

    Feu vert à la baisse des tarifs d'électricité. Madrid a approuvé vendredi par décret la limitation des prix du gaz qui entre dans la production électrique, afin d'alléger la note d'électricité des ménages comme des industries. « Pour une fois, ce ne sera pas les mêmes qui paieront », a affirmé la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, en expliquant que la baisse des tarifs sera financée par une réduction des bénéfices des compagnies énergétiques.

    LEGISLATIVES

    Fondation Jean Jaurès - Le vote des jeunes : clé des prochaines élections législatives ?

    Dans la perspective des prochaines élections législatives, un fort taux d’abstention est attendu. La jeunesse, en particulier, est réputée plus abstentionniste que le reste de la population. Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, analyse les enjeux du vote des jeunes.

    Depuis le passage au quinquennat, l’intérêt pour les élections législatives s’est trouvé fortement diminué. Situées dans la foulée de l’élection présidentielle, elles seraient en effet devenues de simples élections de confirmation de la présidentielle, en fournissant au président élu une majorité confortable.

    LE NUCLEAIRE

    Reporterre - La série noire se poursuit et s’aggrave pour le nucléaire d’EDF

    La série noire se poursuit pour EDF. Jeudi 19 mai, le groupe a annoncé qu’il arrêtera quatre réacteurs supplémentaires en 2023 pour des vérifications liées au problème de corrosion qui touche une partie du parc, a rapporté le média Montel. Ces arrêts, qui concerneront les réacteurs de 1 350 mégawatts (MW) Paluel 2, Penly 2, Saint-Alban 2 et Cattenom 1, n’étaient jusque-là pas prévus dans le programme de contrôle de l’électricien.

    PAP NDIAYE

    France Inter - "Méritocratie", "islamo-gauchisme", "violences policières " : Pap Ndiaye dans le texte

    Historien et professeur des universités, puis directeur du Musée national de l'Immigration, Pap Ndiaye, nouveau ministre de l'Éducation nationale, est spécialiste de la question noire. De par ses fonctions, il s'est régulièrement exprimé sur l'actualité, souvent à l'opposé de certains macronistes. 

    C'est la nomination qui a fait le plus réagir au sein du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne. Pap Ndiaye, professeur des universités âgé de 56 ans, est le nouveau ministre de l'Education nationale et de la jeunesse. Un virage à 180 degrés par rapport à son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, qui détient le record de longévité à ce poste. L'un était connu pour sa rigidité, notamment sur la laïcité, l'autre l'est pour son caractère consensuel et diplomate. L'un lutte avec ferveur contre le "wokisme", l'autre considère qu'il s'agit d'un "épouvantail plus qu’une réalité".

    ABAD

    Le Monde - Damien Abad accusé de viols : Olivier Faure et Sandrine Rousseau réclament sa démission ; la justice « seule à devoir ou pouvoir trancher », répond Olivia Grégoire

    Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a souhaité lundi le départ du gouvernement du ministre des solidarités, appelant à « respecter la parole des femmes ».

    Le premier conseil des ministres du gouvernement Borne n’avait pas encore commencé, lundi 23 mai au matin, que plusieurs responsables politiques de gauche appelaient à la démission Damien Abad, accusé de viols. A l’image du premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, qui a souhaité le départ du gouvernement de M. Abad, appelant à « respecter la parole des femmes ». Au micro de France Inter lundi matin, M. Faure a évoqué une « mesure de précaution » qui « ne met pas en cause la présomption d’innocence ».

    AU PCF

    La Vie des Idées - Michel, de L’Humanité aux « mômes » de la Cité

    Dès l’âge de trois ans, Michel s’est engagé en politique et n’a jamais cessé de s’impliquer, au PCF qu’il n’a jamais quitté, comme dans le soutien des gosses de la Cité où il réside depuis toujours, en passant par la Guinée et la Fête de l’Huma.

    Sa première manif ? Michel peut en donner la date avec précision, même s’il n’en garde aucun souvenir. Et pour cause : il n’avait pas encore fêté son troisième anniversaire ! Ce 9 février 1934, ses parents les avaient emmenés, son frère et lui, dans le cortège protestant contre la tentative de coup d’État fasciste organisé trois jours plus tôt par les ligues d’extrême droite devant l’Assemblée nationale. Interdit par les autorités, le rassemblement place de la République est réprimée violemment et la petite famille rebrousse rapidement chemin. Qu’importe, l’événement s’inscrit dans la mémoire politique du jeune garçon.

    LA FAIM

    Le Vent se lève - Guerre en Ukraine et dépendance alimentaire : un risque exponentiel au Moyen-Orient

    La crise ukrainienne a réveillé de vieilles inquiétudes concernant l’augmentation du prix des denrées alimentaires de base. La dépendance qui caractérise les pays du Proche-Orient – avec des taux qui varient entre 50 et 90% – les rend particulièrement vulnérables à ces variations de prix. Dans une région marquée par une instabilité politique de longue date, et où les conditions de vie de la population ne font qu’empirer, les conséquences sociales d’une telle hausse risquent de se révéler catastrophiques. Le libre-échange et la libéralisation des prix des matières premières ont été présentés par les économistes néolibéraux comme un moyen de garantir la sécurité alimentaire des pays en développement. Ils menacent actuellement de la fragiliser considérablement.

    Charlie Hebdo - Sécurité alimentaire : le monde a faim, Jacques Littauer

    La crise alimentaire frappe des centaines de millions d'êtres humains à travers le monde. La faute à la guerre et... à la mondialisation.

    À l’heure où nos enfants meurent en mangeant des pizzas Buitoni, ce qui nous rappelle l’importance de cuisiner, une charmante étude du Programme alimentaire mondial nous apprend que l’an dernier, avant même donc la petite promenade de Vladimir en Ukraine, 193 millions de personnes se trouvaient « en situation d’insécurité alimentaire aiguë ».

    En Éthiopie, au Soudan du Sud ou à Madagascar, plus d’un demi-million de personnes ont eu besoin, en 2021, d’une « action urgente pour éviter l’effondrement généralisé des moyens de subsistance, la famine et la mort ».

    ALGERIE

    À propos de : Malika Rahal, Algérie 1962. Une histoire populaire, La Découverte

    Comment l’année 1962, où le pouvoir bascule des autorités coloniales aux représentants du peuple algérien, a-t-elle été vécue par la simple population ? Faute d’archives, Malika Rahal propose une histoire incarnée des émotions.

    Une démarche inclusive

    Avec Algérie 1962. Une histoire populaire, Malika Rahal explore un moment révolutionnaire, celui que symbolise l’année 1962 qui, en Algérie, voit le pouvoir basculer des autorités coloniales françaises aux représentants d’un peuple accédant à l’indépendance politique. À l’arrière-plan, court l’espoir qu’un tel travail historique puisse faire écho au Mouvement populaire (al-Hirâk al-cha‘abî) qui s’est imposé sur la scène publique en 2019, en faisant souvent référence à 1962. Il s’agit donc de comprendre comment 1962 a été vécu par la simple population, les subordonnés (subaltern) dont on entend peu les voix, au-delà des scansions bien connues de l’histoire politique (déclaration du cessez-le feu le 19 mars, proclamation de l’indépendance le 5 juillet et, après une crise politique pendant l’été, constitution d’un gouvernement placé sous la direction d’Ahmed Ben Bella en septembre). Et de rompre ainsi avec l’idée commune qui ne voudrait voir dans cette période qu’un « mauvais départ », où les médiocres (les plus habiles à tirer leur épingle du jeu) auraient chassé les bons (les combattants des maquis de l’intérieur, et parmi eux les femmes), pour la présenter plutôt comme un temps des possibles.

    MALI

    Fondation Jean Jaurès - Mali : de Barkhane à Wagner, quelle situation sécuritaire ?

    À la suite de la fin officielle de l’opération Barkhane au Mali, Jean-Baptiste Ronzon analyse l’évolution inquiétante de la situation sécuritaire et politique du pays et interroge la stratégie des autorités maliennes et de leur nouveau partenaire, la Russie.

    Comme l’avait affirmé Choguel Maïga, le Premier ministre malien, pour qualifier les relations entretenues par la France et son pays, « il peut y avoir des scènes de ménage, mais je ne crois pas beaucoup au divorce »1. Finalement, le divorce aura bien lieu.

    NUPES

    BFM - Explosion des déficits et du chômage: ce rapport qui s'inquiète du programme Mélenchon

    Dans un rapport, Terra Nova tente de mesurer les conséquences économiques de l'importante hausse des dépenses publiques souhaitée par le leader de la Nupes et de La France Insoumise.

    "Gouverner par les besoins". C'est ainsi que le chef de file de la Nupes pour les élections législatives décrit la philosophie de son programme économique. Plutôt que de favoriser une politique de l'offre favorisant les entreprises et l'investissement privé, Jean-Luc Mélenchon défend une substitution par l'Etat et la dépense publique.

    Terra Nova , Thierry Pech - Les quatre votes populaires, ou pourquoi le « bloc populaire » est un mythe

    Où est passé le vote populaire ? Un commentaire schématique du résultat des élections présidentielles décrit un « bloc populaire » en rupture sociale et politique. Une telle vision uniformisante ne résiste pas à l’analyse précise du vote lui-même, qui fait apparaître une division en quatre mondes populaires, aux profils sensiblement différents et parfois antagonistes.
     
    Depuis plusieurs années, et plus encore depuis les résultats de la récente élection présidentielle, une idée simple se répand dans les esprits. Elle prétend que le paysage politique – et donc la société elle-même – serait structuré par l’affrontement croissant d’un « bloc populaire » et d’un « bloc élitaire », ou encore par un « duopole antagoniste » opposant les classes populaires et les périphéries d’un côté, aux classes supérieures et aux centres-villes de l’autre.

    Terra Nova - Politique économique à gauche : la grande peur de gagner

    La gauche de gouvernement doit survivre mais gagner et appliquer le programme économique de l’« Union Populaire » la ferait encore plus sûrement disparaître dans un désastre prévisible. Le programme de dépenses publiques et de hausse de la fiscalité des entreprises porté par l’Union Populaire n’a rien à voir avec l’expérience de 1981, souvent citée en exemple par les intéressés. Sept fois supérieur en proportion du PIB, il se traduirait immédiatement par une explosion des déficits publics et du chômage et par une dynamique insoutenable de la dette publique. Les marchés financiers anticiperaient le retour de la crise des dettes publiques du début des années 2010. Au bout de quelques mois, le gouvernement de l’Union populaire serait contraint au « choix de Tsipras ». Se soumettre à un plan d’austérité sans précédent et quémander le soutien de nos partenaires, ou bien entrer dans le chaos de la sortie de l’euro qui provoquerait un infarctus économique : redénomination de toutes les créances et de toutes les dettes, effondrement des banques, défaut de l’Etat et faillites en chaîne dans le secteur privé.

    Institut Montaigne - Jean-Luc Mélenchon Synthèse des chiffrages

    Le programme de Jean-Luc Mélenchon entraînerait un budget en déséquilibre, qui augmenterait le déficit public de 218,9 Md€ par an selon l’Institut Montaigne. Le candidat propose notamment des dépenses nouvelles importantes en faveur des retraités (- 85,8 Md€ par an) et du service public de la santé (- 40 Md€ par an). Ces mesures seraient partiellement financées par un alourdissement de la fiscalité des entreprises (+82,5 Md€ par an) et des ménages (+ 26 Md€ par an).

    Terra Nova - La « désobéissance européenne », objet non identifié de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale

    Comment deux partis favorables à l’Europe comme Europe Ecologie Les Verts et le parti socialiste ont-ils pu accepter le « principe de désobéissance européenne » défendu par la France insoumise ? Malgré des séries d’euphémisations et de dénégations embarrassées des nouveaux partenaires, accepter un tel principe, c’est conduire la France à l’isolement et s’orienter vers une rupture nette avec le projet européen

    Le Point - « Au PS, on ne change pas une équipe qui perd ! »

    ENTRETIEN. Jean Glavany approuve l’union créée par la Nupes, mais déplore le sort réservé au PS, imputable à sa direction.

    En bon navigateur, il raffole des croisières à la voile, Jean Glavany garde son calme dans la tempête. L'ancien chef de cabinet de François Mitterrand à l'Élysée n'est, certes, plus très impliqué dans la vie politique nationale ou socialiste, mais il porte un regard distancié sur les soubresauts qui agitent son parti. En presque cinquante ans de militantisme, il a tout connu, la SFIO, Épinay, le 10 mai 1981, le tournant de la rigueur, l'échec électoral de 1993, la lente agonie du PS… L'ex-ministre apprécié de l'Agriculture est inquiet, très.

    IFRAP - NUPES : quel serait l’impact économique du programme de Jean-Luc Mélenchon ?

    Grâce à un modèle économétrique universitaire, Nemesis, la Fondation iFRAP et Seureco Erasme ont procédé à la simulation de la mise en œuvre des programmes de Jean-Luc Mélenchon. Verdict ? Une croissance en baisse, une inflation en hausse et une dette publique à 113% du PIB en 2027.

  • La revue de presse du 13 au 19 mai

    Les actualités de la NUPES (mise à jour quotidienne)

    Les gauches en route vers les législatives (du 13 au 19 mai)

    A LA UNE : JEAN VIARD

    Fondation Jean Jaurès, Jean Viard - Vingt thèses sur la situation post-présidentielle

    Après l’élection présidentielle, le sociologue Jean Viard pose vingt thèses pour analyser ce que ses résultats disent de la société française, tout en formulant des propositions audacieuses pour des politiques radicalement renouvelées et un projet à portée universelle.

    Introduction

    Que nous apprennent les résultats du 24 avril 2022 sur la société française ?

    La leçon majeure est celle de la modification du rôle du politique. Auparavant, les partis avaient pour ambition de changer la société pour la faire coller à leurs projets. Aujourd’hui, avec le changement climatique et les révolutions numériques successives, le monde évolue seul et très rapidement. Le changement est impulsé par le réel et non plus par le politique. Le rôle de ce dernier est alors de faire en sorte que la société s’adapte à ces changements, d’en faire le récit et de satisfaire les immenses désirs de protection de populations de plus en plus individuels face à ces bouleversements rapides et angoissants

    GRENOBLE

    Marianne - "Eric, sur le burkini, tu as déconné", estime Sadok Bouzaïene, ex-adjoint aux sports à Grenoble

    Sadok Bouzaïene faisait partie de la majorité municipale grenobloise avant de quitter ses fonctions en 2020, officiellement pour des « raisons personnelles ». Il explique à « Marianne » aujourd'hui que la position fluctuante du maire Éric Piolle sur le port du burkini dans les piscines a été l'une des raisons de son départ. Pour l'ancien adjoint aux Sports, l'édile a cédé aux revendications d'un islam politique.

    Charlie Hebdo - Burkini : une trahison du féminisme

    C’est un revirement spectaculaire.

    ECOLOGIE POLITIQUE

    L’économie par terre ou sur terre ? Le blog de Jean-Marie Harribey  L'effondrement de l'écologie de marché ? le

    Les trois premiers alinéas du texte qui suit ont été publiés par Politis, le 21 avril 2022. Le dernier alinéa est postérieur au second tour de la présidentielle.

    Pourquoi ce hiatus entre la prise de conscience (trop lente mais réelle tout de même) de la nécessité d’une transformation écologique du modèle productif et consumériste et la perte de vitesse de l’écologie politique façon EELV ? Peut-on s’en tenir à un effet « vote utile » au dernier moment ? Le premier tour de la présidentielle a illustré un point essentiel. L’écologie politique qui prétend avoir le monopole de l’écologie sombre parce qu’elle n’associe pas véritablement à égalité l’écologie et le social, c’est-à-dire la remise en cause du productivisme et celle du rapport capital/travail fondant le mode de production capitaliste.

     BORNE

    Reporterre - Élisabeth Borne, la Première ministre spécialiste des autoroutes

    Emmanuel Macron a nommé à Matignon l’actuelle ministre du Travail, anciennement en charge des Transports et de la Transition écologique. L’écologie sera une de ses priorités, mais son bilan dans le domaine n’est pas convaincant.

    Après trois semaines d’attente, Emmanuel Macron a nommé, lundi 16 mai, l’actuelle ministre du Travail, Élisabeth Borne, au poste de Première ministre. Elle est la seconde femme à accéder à cette fonction – avant elle, la socialiste Édith Cresson avait occupé Matignon de 1991 à 1992, sous la présidence de François Mitterrand. En 2017, après son élection, Emmanuel Macron avait déjà avancé l’idée de nommer une autre femme à ce poste… avant de donner le job à Édouard Philippe, puis à Jean Castex (Les Républicains).

    Marianne - Remaniement : ni sociale, ni écolo, Élisabeth Borne nommée Première ministre

    Après une longue attente, vingt-deux jours depuis sa réélection, Emmanuel Macron a choisi Élisabeth Borne pour devenir sa Première ministre. La ministre du Travail succède à Jean Castex qui a présenté la démission de son gouvernement plus tôt dans l'après-midi.

    Fin du suspense. Élisabeth Borne vient d'être nommée Première ministre, ce lundi 16 mai, vingt-deux jours après la réélection d'Emmanuel Macron. Une éternité pour les soutiens du président. Si leur attente a été si longue, c'est que le profil de la successeure de Jean Castex semblait difficile à trouver.

    MEDEF

    Reporterre - L’écologie selon le Medef : « Le capitalisme a toujours trouvé des solutions »

    L’organisation patronale a présenté le 16 mai les résultats d’une étude sur la transition écologique. Misant tout sur la technologie, elle prône la croissance « sobre ». Et assure que le capitalisme « a toujours trouvé des solutions ».

    Le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Geoffroy Roux de Bézieux, l’assure : au sein de l’organisation patronale, on prend la transition écologique « au sérieux ». Et pour cause : « C’est un sujet trop sérieux pour être laissé aux seuls écologistes. » Lundi 16 mai, le dirigeant d’entreprise a présenté les résultats d’une étude réalisée par l’institut d’études économiques Rexecode pour le Medef. Le titre de la présentation : « Décarboner l’économie, combien ça coûte ? ». Cher, ont conclu les analystes. Leur recommandation : alléger la fiscalité des entreprises, sans remettre en cause notre modèle économique et nos modes de vie.

    FINANCES

    Hémisphère Gauche - L’opacité du système financier, un problème démocratique devenu géopolitique

    En permettant aux individus et aux entreprises de se soustraire à leurs obligations fiscales, les paradis fiscaux sapent le contrat social des démocraties en même temps qu’ils appauvrissent les États. Cependant, alors que la guerre en Ukraine secoue l’Europe, le manque de transparence financière n’est plus seulement un problème démocratique : il remet également en cause le pouvoir de sanction des pays occidentaux, en offrant la possibilité aux oligarques russes d’échapper aux sanctions dont ils sont la cible grâce à des montages financiers complexes. Dans ce contexte, l’intérêt géopolitique converge avec l’intérêt démocratique, et commande d’agir avec détermination pour rendre le système financier plus transparent.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Un million de travailleurs pauvres en France

    Données 12 mai 2022

    Un peu plus d’un million de travailleurs vivent avec moins de 918 euros par mois. Avoir un emploi ne protège pas de la pauvreté, notamment pour ceux qui travaillent à temps partiel ou alternent des périodes de travail précaire et de chômage.

    1,2 million de personnes exercent un emploi mais disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté fixé à la moitié du niveau de vie médian (918 euros par mois pour une personne seule), selon les données 2019 de l’Insee. Si on fixe le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian (1 102 euros par mois), on en compte 2,1 millions.

    NUPES

    Charlie - Nupes : la gauche « et en même temps »

    La gauche bouge encore, elle vient de signer un compromis pour les législatives en adoptant la méthode Macron : celle du « et en même temps ». Car lorsqu'on fait la liste de tout ce qui sépare ces partis - Europe, écologie, nucléaire, islamisme, laïcité, Russie, Chine - on se demande bien sur quoi ils se sont mis d'accord. Avant même les élections législatives vient de commencer la première cohabitation : celle où la gauche va devoir cohabiter avec elle-même.

    Le Monde - Qu’impliquerait la « désobéissance » aux règles européennes promue par la Nupes ?

    Le programme définitif de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale n’est pas encore détaillé, mais LFI revendique une stratégie de « désobéissance » à certaines dispositions des traités européens pour rester dans l’UE sans en subir les blocages.

    La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), née des accords entre les quatre grandes formations de la gauche française (La France insoumise, LFI ; Europe Ecologie-Les Verts, EELV ; le Parti communiste français, PCF ; le Parti socialiste, PS) pour les législatives, entend rompre avec les politiques économiques libérales menées par Emmanuel Macron, même en sachant que le cadre légal européen ne l’y autorisera pas entièrement. Le programme de LFI, sur lequel se sont appuyées les négociations, prévoit de passer outre certaines dispositions des traités de l’Union européenne (UE) s’ils sont « moins bien-disants » que le droit national, afin de mener des politiques sociales et écologiques plus ambitieuses.

    L'Obs - La Nupes, « Renaissance » des gauches ? Par Béligh Nabli Universitaire et cofondateur de la revue Chronik

    CHRONIQUE DE LA BATAILLE CULTURELLE. La Nupes a l’opportunité de pouvoir enfin imposer des thèmes (de la transition écologique à la lutte contre les inégalités) et une approche progressiste, constitutifs d’un projet de société alternatif et concurrent aux blocs libéral et d’extrême droite.

    Alternatives Economiques, Christian Chavagneux - Economie : la Nupes, ce n’est pas les Soviets !

    Emmanuel Macron se veut un « président nouveau » avec un « mandat nouveau », à croire ses déclarations de samedi lors de son investiture. Ce qui est certain, c’est qu’il aura face à lui une gauche nouvelle.

    Les accords passés entre La France insoumise (LFI) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), avec le Parti communiste (PCF) puis le Parti socialiste (PS) dessinent un programme économique renouvelé. Un programme très ancré dans la contestation du modèle économique libéral et productiviste actuel, qui fait peur à certains, et pas seulement à droite, en particulier par sa volonté de désobéir aux règles européennes.

    L'Express - Nupes : "Il y a une régression du débat d'idées à gauche"

    L'historien spécialiste des gauches françaises Gilles Candar décrit un courant pris en étau entre ses idéaux et ses ambitions de conquête du pouvoir.

    "Il y a quelque chose que je comprends pas Papa. Tu dis toujours que les hommes de gauche qui sont au gouvernement font une politique de droite..." - "Oui ! Mais ils en souffrent !" En creux de ce sketch intitulé "L'homme de gauche", l'humoriste des années 80 Alex Metayer posait la grande question qui déchire la gauche depuis ses origines, et s'impose à nouveau au sein de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale" (Nupes) : la gauche peut-elle concilier ses grands idéaux, ses luttes intestines, et ses divergences profondes avec ses ambitions d'exercice du pouvoir sans se renier ? Nous avons interrogé l'historien spécialiste de la gauche Gilles Candar, auteur de "Pourquoi la gauche ?" (Ed. PUF). Entretien. 

    LYON

    Lyon Capitale - Maison de la Danse, Subsistances... d'autres lieux culturels à Lyon touchés par les coupes budgétaires de la Région ?

    Fin avril, l’annonce soudaine d’une baisse des subventions accordées par la Région Auvergne-Rhône-Alpes à certaines institutions culturelles avait eu l’effet d’une douche froide du côté de la Villa Gillet, l’Opéra de Lyon et les Biennales. Une coupe isolée ? Rien n’est moins sûr alors que pas moins de cinq autres institutions lyonnaises pourraient bientôt faire les frais de cette "redistribution", dont l’impact global pourrait au final être de l’ordre de 2 millions d’euros à Lyon.

    Le Monde - Shireen Abu Akleh : des obsèques bouleversées par des violences de la police israélienne, l’ONU évoque un « meurtre »

    Le cercueil de la reporter a été transporté vers la Vieille Ville de Jérusalem, où a été célébrée une messe dans une église, avant l’inhumation dans un cimetière. Dans le même temps, c’est unanime que le conseil de sécurité de l’ONU « condamne fermement le meurtre » de l’américano-palestinienne.

    Des milliers de Palestiniens ont dit adieu, vendredi 13 mai, à Jérusalem, à une de leurs journalistes vedettes, Shireen Abu Akleh, tuée d’une balle dans la tête en Cisjordanie occupée, alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien, sur fond de violences persistantes.

    LES  DOC DE LA SEMAINE

  • La revue de presse du 8 au 14 avril

    Les gauches entre deux tours (mise à jour du 19 avril)

    LA GAUCHE

    Frédéric Sawicki - La gauche victime de ses divisions idéologiques mais aussi de la présidentialisation

    Le 29 mars dernier après un débat sur le plateau de Mediapart, j’ai été interpellé pour être sorti de mon rôle de chercheur en expliquant pourquoi, à cause de ses positions sur la guerre en Ukraine, je ne pouvais voter Mélenchon. Je m'efforce ici de dépersonnaliser le débat en montrant que la gauche est aussi victime du système politique présidentialiste qui pousse à attiser les différences.

    À gauche, la campagne présidentielle, après avoir débuté en décembre-janvier comme un vaudeville, avec le retrait de la candidature d’Arnaud Montebourg, la volte-face d’Anne Hidalgo vis-à-vis de sa participation à la primaire populaire et la candidature surprise de Christiane Taubira, a viré au psychodrame depuis le début de la guerre en Ukraine. 

    L'HERITAGE

    Le vent se lève - Taxation de l’héritage : le retour d’un clivage de classes

    Suite à plusieurs rapports d’économistes et à des propositions politiques venues de la gauche, le débat sur la taxation de l’héritage a été propulsé sur le devant de la scène à l’occasion des présidentielles. Tous les principaux candidats ont pris position sur la question et un véritable clivage de classes apparaît nettement. D’un côté, les partis libéraux – LREM en tête – utilisent la méconnaissance des Français sur la question pour le présenter comme un impôt confiscatoire. De l’autre côté, leurs adversaires avancent des propositions pour diminuer les inégalités de patrimoine en taxant les plus grosses successions, tout en améliorant la situation de l’immense majorité des Français.

    LA DEMOCRATIE

    The Conversation - Contre l’impuissance citoyenne, penser une démocratie de crise ?

    Cette campagne présidentielle s’est engagée dans les impasses propres aux démocraties contemporaines face aux crises multiples qui se succèdent : l’impossibilité d’un débat contradictoire, la promotion de figures d’autorité et la valorisation de l’efficacité au détriment de la vitalité démocratique, à savoir une manière d’habiter, ensemble, le monde.

    L’absence de débats médiatiques n’est que l’arbre qui cache la forêt, et il serait vain de ne critiquer ici que les candidats – dont certains ne souhaitent pas entrer dans l’arène, comme Emmanuel Macron qui n’a pas souhaité participer à l’émission « Élysée 2022 » –, les médias – qui peinent à organiser des débats entre les candidats, à l’image d’« Élysée 2022 », toujours, qui les fait se succéder sur le plateau mais jamais dialoguer entre eux –, ou même les partis politiques – qui proposent des solutions parfois trop simplistes et, pourtant, peinent à dessiner des options idéologiques claires.

    L'INFLATION

    OFCE - Faire face à l’inflation : un défi structurel par Jean-Luc Gaffard et Francesco Saraceno

    Introduction

    En février 2022 le taux d’inflation annuel (mesuré par les données mensuelles de l’IPCH) a été aux États-Unis de 7,9%, en Grande-Bretagne de 5,4%, en zone euro de 5,8%, en Allemagne de 5,5%, en Espagne de 7,5%, en France de 4,1%, en Italie de 6,2%, aux Pays-Bas de 7,2%. Ces tensions, qui ont pu être jugées temporaires, pourraient d’autant plus facilement perdurer que, en conséquence de la guerre en Ukraine, de fortes et nouvelles hausses de prix interviennent sur les marchés de matières premières et de produits agricoles qui devraient largement se propager aux autres secteurs de l’économie.

    GRATUITE DES TRANSPORTS EN COMMUN

    The Conversation - L’effet limité de la gratuité des transports en commun sur la pression automobile

    La gratuité des transports publics est une proposition politique récurrente. Elle est généralement présentée comme susceptible d’atteindre des objectifs à la fois écologiques et sociaux.

    En 2018, Anne Hidalgo a envisagé de rendre les transports en commun gratuits à Paris pour lutter contre la pression automobile. Aux élections régionales de 2021, France Inter avait identifié une bonne douzaine de candidats de la gauche qui portaient des propositions similaires.

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les femmes ne sont pas plus discriminées à l’embauche que les hommes

    Données 7 avril 2022

    À profil comparable, femmes et hommes obtiennent le même taux de réponse de la part des recruteurs, selon un testing récent. Les candidates sont même plutôt favorisées quand il s’agit d’embaucher des cadres.

    En moyenne, un tiers des femmes, mais aussi des hommes, font l’objet de l’intérêt d’un recruteur suite à une candidature en réponse à une offre d’emploi, selon un testing réalisé entre 2019 et 2021 par l’Institut des politiques publiques (IPP) et le bureau d’études ISM-Corum [1]. Selon l’étude, il n’existe pas, en moyenne, de discrimination particulière à l’encontre de l’un ou l’autre sexe lors de la première phase d’un recrutement. Le taux de réponse négative est également de même niveau (17 %) qu’il s’agisse de la candidature d’une femme ou d’un homme.

    Observatoire des inégalités - Les maladies professionnelles touchent les moins qualifiés

    Données 12 avril 2022

    Le nombre de patients souffrant de maladies professionnelles reconnues est 17 fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres. Les femmes des catégories populaires sont particulièrement touchées par les troubles musculosquelettiques.

    Les maladies professionnelles [1] frappent avant tout les milieux populaires, les ouvriers et les employés. Sur 50 744 cas recensés par le ministère du Travail [2] en 2016 (dernière année disponible), plus des deux tiers affectent des ouvriers. 21 % touchent des employés, tandis que seulement 2 % concernent des professions intermédiaires et 4 % des cadres supérieurs et chefs d’entreprise.

    La Vie des idées - La revanche d’Inès : sortir de la pauvreté et combattre les inégalités

    Inès est cheffe de service d’un centre d’hébergement dédié à l’accueil des femmes sans domicile. Sa propre expérience de la pauvreté a fait naître en elle un sentiment de révolte sur lequel elle s’appuie pour motiver son engagement.

    Inès a 43 ans. Elle est cheffe de service d’un centre d’hébergement, le Foyer des femmes, qui accueille une soixantaine de femmes sans domicile isolées et quelques couples en leur proposant un accompagnement social global. Le Foyer des femmes est un lieu un peu particulier dans le paysage de la prise en charge de la précarité et de l’exclusion. Tout d’abord parce qu’il accueille des femmes depuis le début des années 1990 et que ce type de structure, dédié aux femmes, est relativement rare dans le secteur de la lutte contre les exclusions . Ensuite parce que contrairement à beaucoup d’autres structures d’hébergement collectives, les personnes accueillies préparent à tour de rôle les repas pour l’ensemble des résidentes.

    ENERGIES

    Reporterre - Iberdrola, les mains sales de l’énergie « propre »

    Splann !, média breton d’investigation, publie ce mardi 29 mars une enquête consacrée à Iberdrola, leader mondial de l’électricité éolienne. En 2012, cette multinationale espagnole a obtenu le marché public du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, un projet vivement contesté.

    « Iberdrola, quand l’énergie “propre” a les mains sales. » Tel est le titre de la longue enquête publiée ce mardi 29 mars par Splann !, ONG bretonne dédiée à l’investigation journalistique en Bretagne. L’équipe de journalistes, déjà autrice en juin 2021 de plusieurs articles sur la pollution à l’ammoniac dans la région, s’est penchée cette fois-ci sur les activités d’Iberdrola en Amérique latine. La multinationale espagnole est une des plus grandes productrices d’énergie solaire et hydraulique dans le monde. Mais ses agissements en Amérique latine ont des conséquences néfastes, tant sur les populations que sur l’environnement.

    LFI

    La Croix - Chez LFI, la difficile équation de la succession de Mélenchon

    La confirmation que Jean-Luc Mélenchon ne se représenterait pas à la présidentielle en 2027 pose la question délicate et pour certains "prématurée" de sa succession, au sein d'une France insoumise confortée à gauche par son gros score du premier tour.

    L'aura de Jean-Luc Mélenchon, déjà écrasante dans un mouvement qu'il a créé et fait grandir, a encore progressé en obtenant 21,95% des voix dimanche, frôlant la qualification au second tour.

    PRESIDENTIELLE

    La Provence - Législatives : LFI veut un "regroupement" autour du programme de Mélenchon

    La France insoumise est favorable à des discussions avec les autres partis de gauche pour les législatives, mais à condition que le "regroupement se fasse autour du programme porté par Jean-Luc Mélenchon" et à la proportionnelle des résultats du premier tour de la présidentielle, a indiqué mercredi Manuel Bompard.

    "On est favorable à faire en sorte qu'il puisse y avoir éventuellement un regroupement autour du programme qui a été porté par Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle et autour des résultats tels qu'ils ont été choisis par les électeurs au premier tour", a expliqué sur franceinfo l'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

    Ouest-France - Parti socialiste : « Nous n’avons collectivement pas assez travaillé », reconnaît Carole Delga

    La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, qui fut la mieux réélue des présidents de régions socialistes en 2021, prendra une part active à la reconstruction du parti. « Au boulot », dit-elle, consciente cependant des obstacles à franchir, parmi lesquels « la bataille des ego ». La reconstruction peut se faire « à partir des territoires » où le PS reste implanté, veut croire l’élue

    Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et des élus du parti ont appelé à l’union des forces de gauche et des écologistes, dans la foulée d’une débâcle historique à l’élection présidentielle. Présidente de la région Occitanie, Carole Delga veut croire que l’ancrage territorial du parti aidera à sa reconstruction. Entretien.

    The Conversation - Un effondrement socialiste qui vient de loin,  Mathieu FullaAgrégé et docteur en histoire, membre permanent du Centre d’histoire de Sciences Po (CHSP), Sciences Po

    Le score de 1,72 % de suffrages exprimés en faveur d’Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste, lors du premier tour de l’élection présidentielle 2022, marque sans ambiguïté l’effondrement de l’une des plus vieilles organisations partisanes de France, héritière de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) fondée en 1905 sous l’impulsion de Jean Jaurès et de Jules Guesde. [Refondé en 1969], le Parti socialiste a pris son essor à la suite du congrès d’Épinay de 1971 qui installe François Mitterrand à sa tête.

    Si son histoire a connu de nombreux rebondissements, la fin du quinquennat de François Hollande (2012-2017) ouvre des failles profondes qui ne sont toujours pas refermées.

    Slate - Comment le PS a-t-il pu couler à ce point?

    Avec un score de moins de 2% au premier tour de l'élection présidentielle, l'avenir du mouvement fondé en 1969 pourrait s'écrire en pointillé.

    Dix ans après l'accession de François Hollande à l'Élysée, le PS a réussi le tour de force d'être sous la barre des 2% et de se positionner loin derrière Jean Lassalle. Si le score de Benoit Hamon avait pu surprendre quelques-uns, la déroute d'Anne Hidalgo en 2022 n'a plus grand-chose d'une surprise.

    Un an auparavant, les élections régionales avaient pourtant nourri l'espoir des socialistes que leur parti était encore vivant. Avec cinq régions remportées à dix mois de la présidentielle, le PS bombait le torse. «Les élections locales ont donné l'illusion que c'était un parti de premier plan, explique Rémi Lefebvre, politologue auteur de Faut-il désespérer de la gauche. Mais il y a eu une prime au sortant et une abstention élevée, donc c'était un trompe-l'œil.»

    Charlie Hebdo - Emmanuel Macron saura-t-il trouver le peuple ? Jacques Littauer

    Porté au second tour par les cadres et les retraités, Emmanuel Macron déroule un programme antisocial qui rend le résultat de l’élection très incertain.

    Les résultats d’hier sont clairs : Emmanuel Macron a reçu les suffrages des cadres et des retraités. À l’inverse, Marine Le Pen est arrivée première chez les ouvriers et les employés. Elle est également deuxième, derrière Jean-Luc Mélenchon, chez les 18–24 ans, tandis que la moitié (!) des 25–34 ans se sont abstenus.

    La Licra appelle à voter Emmanuel Macron

    Au terme du premier tour de l’élection présidentielle, la Licra s’alarme d’une configuration électorale qui rend possible une victoire de l’extrême droite au second tour, le 24 avril 2022.

    Le score du Rassemblement national, renforcé par l’appel d’Éric Zemmour à ses électeurs à reporter leurs voix sur la candidature de Marine Le Pen, annonce d’ores et déjà une situation où, quelle que soit l’issue du scrutin, l’extrême droite pèsera d’un poids inédit dans le paysage politique français. La Licra prend acte de cette réalité et appelle expressément à en limiter la portée délétère.

    France Info - Résultats présidentielle 2022 : Anne Hidalgo et le Parti socialiste balayés au premier tour, après sept mois de calvaire

    Avec 1,75% des voix, la maire de Paris réalise le pire score de l'histoire de son parti à l'élection présidentielle, plus de quatre points en dessous de la cinglante défaite de 2017. Un échec logique après une campagne qui n'a jamais décollé.

    La défaite était attendue. Anne Hidalgo, qui ne recueille que 1,75% des voix, selon les résultats définitifs fournis à la mi-journée lundi par le ministère de l'Intérieur, échoue au premier tour de l'élection présidentielle 2022. Avec ce score, le Parti socialiste (PS) tombe encore plus bas que lors de la défaite – déjà retentissante – de 2017, où Benoît Hamon avait rassemblé 6,36% des suffrages. Pour la maire de Paris, c'est la fin d'une longue et douloureuse campagne qui n'a jamais pris.

    The Conversation - La France insoumise pourra-t-elle s’inscrire dans la durée ?

    Le score de Jean-Luc Mélenchon le plaçant à la troisième place au premier tour du scrutin présidentiel d’avril 2022 constitue l’aboutissement d’une troisième campagne efficace du leader de la gauche radicale française, bien plus qu’une dynamique de fond datant du lancement de la France Insoumise.

    Comprendre l’état actuel de cette structure politique implique une évaluation de ses atouts dans la recomposition du paysage politique national, comme des limites rencontrées au cours des six années passées depuis sa fondation.

    La Vie des idées - Les temps de la politique

    Si l’élection présidentielle participe d’une accélération du temps politique, ce n’est pas à l’image des diverses temporalités de l’action publique. Dans les démocraties représentatives, le temps est souvent un acteur invisible que les élus tentent, avec plus ou moins de succès, de maîtriser.

    Je pense qu’on ne s’engage pas en politique si l’on n’a pas un certain rapport au temps. […] On a une fonction à la fois symbolique d’impulsion, de gardien du temps et donc des accélérations nécessaires.

    C’est Emmanuel Macron qui s’exprime ainsi face aux horloges de l’Élysée et aux téléspectateurs de France 2, le 17 décembre 2017, révélant combien, à l’image du Président de la République française, les personnalités politiques sont littéralement « obsédées par le rapport au temps ». Renvoyant à la fois à une donnée physique, cosmique et objective, à des représentations cycliques, linéaires ou historiques et à des vécus éminemment subjectifs (dilatation, élasticité...), le « temps » est compris ici comme une construction sociale partagée et organisée dans des outils de synchronisation (calendriers, agendas…).

    Fondation Jean Jaurès - Agendas médiatique, politique et d’opinion : le grand « désalignement »

    À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, un premier bilan peut être fait quant aux « lieux » où s’est déroulée la campagne. Les réseaux sociaux s’imposent logiquement comme l’un de ceux-là, mettant parfois en lumière le décalage entre préoccupations réelles et préoccupations virtuelles. Christelle Craplet, directrice du projet « Présidentielle 2022 – BVA », et Anthony Dos Santos Boccard, associé fondateur du cabinet Uptowns, analysent ce « grand écart ».

    Il y a quelques mois, une enquête BVA s’intéressait à la manière dont les réseaux sociaux s’imposaient comme les nouveaux territoires de l’engagement1. Pour près d’un jeune de dix-huit à vingt-quatre ans sur deux (49%), mais aussi plus d’un Français sur trois (35%), les réseaux sociaux constituaient alors le lieu le plus efficace de l’engagement lorsqu’on veut partager une opinion, une conviction ou un sujet de préoccupation, ou encore s’engager pour une cause. Par comparaison, l’engagement dans un parti politique n’était jugé efficace que par 9% des Français.

  • La revue de presse du 1er au 8 avril

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Que faire pour réduire les inégalités ?

    Propositions 4 avril 2022

    Pour réduire les inégalités, commençons par faire respecter l’égalité des droits. Luttons pour plus de justice à l’école ou dans l’entreprise. Modernisons les services publics. Redistribuons mieux, en réformant la protection sociale et les impôts. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Réduire les inégalités, c’est possible. Bientôt 20 années de travail de collecte et d’analyse de données par l’Observatoire des inégalités nous permettent de formuler quelques propositions, qui nous semblent à même de réunir une majorité assez large [1]. Le débat public est submergé par des radicaux qui hurlent le plus fort possible pour faire de l’audience via les réseaux sociaux, médiatisés par des journalistes ivres de notifications. Ces dérives nous empêchent de débattre des politiques publiques justes et adaptées aux besoins du plus grand nombre. Comment s’y prendre ?

    Observatoire des inégalités - L’origine sociale des élus ne reflète pas la société, même au niveau local

    Données 29 mars 2022

    Près de deux tiers des conseillers régionaux sont des cadres supérieurs, 1 % des ouvriers. Les catégories sociales les plus favorisées, pourtant les moins représentatives de la société française, accaparent les instances de la vie politique, notamment locale.

    Les cadres supérieurs représentent 61 % des conseillers régionaux, plus de la moitié (55 %) des conseillers départementaux, 42 % des conseillers communautaires et 28 % des conseillers municipaux, alors que leur part dans la population est d’à peine 20 %, selon les données 2021 du ministère de l’Intérieur. Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, le plus souvent des non-salariés, sont également beaucoup plus représentés dans les instances politiques locales que leur part dans la population (6,5 %), en particulier au sein des conseils régionaux (12,4 %). Les agriculteurs exploitants forment 1 % de la population mais 10,7 % des conseillers municipaux, notamment en raison du nombre très important de communes rurales.

    Données 25 mars 2022

    La moitié de l’humanité vit avec moins de 558 euros par adulte et par mois, souvent avec beaucoup moins. Les 10 % les plus riches gagnent plus de 3 100 euros, voire beaucoup plus. À eux seuls, ces derniers reçoivent plus de la moitié des revenus mondiaux.

    La moitié la plus pauvre de l’humanité reçoit seulement 8 % de l’ensemble des revenus mondiaux, tandis que les 10 % les plus riches en perçoivent plus de la moitié, selon le World Inequality Database (WID) pour 2021 [1]. Le 1 % du sommet capte à lui seul 19 % de l’ensemble des revenus mondiaux. À l’échelle de la planète, les inégalités de revenus sont immenses.

    LE CLIMAT

    France Info - Réchauffement climatique : "Il n'y a pas beaucoup de candidats à la présidentielle irréprochables dans leur compréhension du problème", constate Jean-Marc Jancovici

    En collaboration avec Les Shifters, une association de bénévoles liée au groupe de réflexion The Shift Project, franceinfo publie une analyse des programmes des candidats au regard des objectifs climatiques de la France. Trois Shifters et le consultant et ingénieur Jean-Marc Jancovici font le bilan de ce travail.

    Les programmes des candidats à la présidentielle 2022 sont-ils compatibles avec l'accord de Paris ? Alors que le réchauffement climatique s'intensifie, c'est la question à laquelle franceinfo a voulu répondre, en collaboration avec Les Shifters, une association de bénévoles liée au groupe de réflexion The Shift Project, fondé par le membre du Haut Conseil pour le climat Jean-Marc Jancovici. Chacun des douze programmes a été analysé en détails. Comment ont-ils travaillé ? Quels sont les principaux enseignements de cette analyse ? Trois Shifters et Jean-Marc Jancovici détaillent leur démarche et dressent un premier bilan sur franceinfo.

    The Conversation, Céline Givarch - Rapport du GIEC : diviser les émissions de gaz à effet de serre par deux d’ici à 2030, c’est possible

    Clôturant la trilogie ouverte en août 2021 – avec son rapport sur la « science du changement climatique » suivi en mars 2022 par celui sur les « impacts et adaptation » –, le GIEC (Groupement intergouvernemental sur l’étude du climat) rend public ce lundi 4 avril 2022 son nouveau rapport sur l’« atténuation ».

    Initiée en 2018, cette somme signée par 278 scientifiques du monde entier dresse l’état des connaissances scientifiques sur les options de réduction des émissions (« l’atténuation » du titre) de gaz à effet de serre.

    L’ouvrage s’ouvre sur le bilan des émissions passées et présentes et les perspectives d’émissions futures. Il balaie ensuite les options de réduction des émissions par grands secteurs ou systèmes, avec une attention particulière portée à la demande et à la capture du carbone. 

    France Info - DIRECT. Réchauffement climatique : les experts du Giec publient le dernier volet de leur rapport sur les solutions à apporter à la crise

    Les experts climat de l'ONU publient lundi leur éventail de scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts déjà dévastateurs.

    Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) rend public, lundi 4 avril, le troisième volet de son sixième rapport. Après un premier document sur l'évolution du climat et un deuxième sur les conséquences sur les sociétés et la biodiversité, celui-ci est consacré aux moyens de limiter le réchauffement climatique et ses impacts déjà dévastateurs. Posez vos questions à franceinfo dans ce direct et suivez les réactions après sa publication.

    Le Monde - Rapport du GIEC : une publication imminente après d’intenses négociations

    Les blocages ont porté sur la sortie des énergies fossiles, la finance, le rôle des technologies ou les questions d’équité.... Cet opus constitue le troisième et dernier volet de son sixième rapport d’évaluation, détaillant l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique. Le premier, publié en août 2021, a mis en lumière l’accélération sans précédent du réchauffement. Le deuxième, fin février, a décrit ses effets toujours plus ravageurs, généralisés et désormais souvent irréversibles sur la population et les écosystèmes. Le troisième rapport détaille l’éventail des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    Institut Rousseau - 2% pour 2°C !Les investissements publics et privés nécessaires pour atteindre la neutralité carbone de la France en 2050

    Résumé exécutif du rapport 2 % pour 2°C : Les investissements publics et privés nécessaires pour atteindre la neutralité carbone de la France en 2050. La conférence de présentation du rapport peut-être visionnée entièrement sur notre chaîne YouTube. Le rapport complet est disponible en téléchargement.

    Au cours des dernières années, nous avons fixé des objectifs ambitieux pour le climat. Nous avons multiplié les accords internationaux, les lois et les stratégies nationales. Mais les résultats ne suivent pas : nos émissions baissent trop lentement. Une des causes principales de cet échec est que la reconstruction écologique de nos sociétés se heurte au mur de l’argent. Or, atteindre la neutralité carbone suppose, certains y verront un paradoxe au regard de l’impératif de sobriété, de nombreux investissements.

    Reporterre - Comment faire face au changement climatique ? Le Giec va livrer ses solutions

    Comment lutter efficacement contre le changement climatique ? Des chercheurs du monde entier, après avoir exploré la littérature scientifique, proposent une palette de réponses qui sera publiée lundi 4 avril.

    Comment réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre ? Durant cinq ans, le groupe de travail n° 3 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a exploré une palette de solutions pour y parvenir. Les scientifiques dévoileront leurs résultats dans un rapport qui sera publié ce lundi 4 avril.

    LE CHOMAGE

    Le vent se lève - Baisse du chômage : la fausse victoire d’Emmanuel Macron

    Si le chômage a récemment diminué, cela s’est fait en contrepartie d’une précarisation croissante de l’emploi. L’intérim, l’auto-entrepreneuriat uberisé et l’apprentissage sont en effet les domaines qui recrutent le plus. Pour les partisans d’Emmanuel Macron, les politiques de libéralisation du monde du travail doivent être poursuivies durant un nouveau quinquennat, comme en témoignent les annonces sur l’assurance chômage et le conditionnement du RSA. Le développement de l’apprentissage, qui a joué un rôle essentiel dans la réduction du chômage risque par ailleurs de prendre fin dès l’année prochaine. Au « quoi qu’il en coûte » succédera l’austérité, qui mettra en danger les fragiles avancées obtenues en la matière. Concilier plein-emploi et protection des salariés est pourtant possible, à condition de lancer des politiques keynésiennes et d’instaurer une garantie d’emploi.

    L'ENERGIE

    IDDRI - Sortir de la dépendance au gaz naturel russe : quelles stratégies pour l’UE et la France ?

    Ce Document de propositions propose une lecture des enjeux à court et long termes des mesures permettant de limiter la dépendance aux importations russes de gaz naturel. Le principal défi reste la mise en oeuvre accélérée des politiques climatiques, qui ne doivent pas être éclipsées par des mesures prises dans l’urgence et à l’effet transitoire. En réponse à l’impact social de la crise actuelle, il s’agit également d’accompagner les ménages et les entreprises pour lesquels le coût de l’énergie devient de plus en plus difficile à supporter.

    MCKINSEY

    Le Vent se lève - McKinseygate : vers la fin de la fonction publique ?

    Le scandale McKinsey est-il une simple affaire de conflits d’intérêts, ou l’aboutissement logique d’un quinquennat passé à démanteler l’État au profit du secteur privé ? Fraude fiscale, soupçons de corruption, coûts faramineux… Un rapport sénatorial au vitriol dénonce l’influence des cabinets de conseil au sein de l’État, qu’il décrit comme un « phénomène tentaculaire ». Riche d’enseignements, ce document laisse craindre le remplacement progressif du fonctionnariat par des pratiques de consulting.

    LE POUVOIR

    La Vie des Idées - Les cabinets ministériels : la zone grise du pouvoir

    Au sein des ministères, les cabinets nourrissent de nombreux fantasmes, entre opacité de leur rôle et toute-puissance des énarques. Institution pluriséculaire au cœur du pouvoir politico-administratif, leur composition s’est pourtant diversifiée et féminisée au cours du temps.

    Les cabinets ministériels sont une institution coutumière et pluriséculaire. Ils apparaissent sous la Restauration et composent le secrétariat particulier du ministre. À ce titre, leurs membres sont chargés de préparer ses dossiers, ses discours, de faire des études, mais aussi des propositions. Sous la Ve République, ils ont vu leur rôle augmenter proportionnellement au renforcement considérable qu’a connu le pouvoir exécutif (Eymeri-Douzans, Bioy, Mouton, 2015). C’est dans ces lieux du pouvoir que se préparent désormais les lois et décrets, et cela dans le plus grand des secrets. L’opacité qui les entoure, de leur composition à la discrétion du ministre jusqu’à leur « influence », leur vaut une réputation sulfureuse : œuvrant dans l’ombre des ministres, ces entourages de conseiller.es seraient un bastion de « l’énarchie », une chasse gardée très masculine des grands corps de l’État (Conseil d’État, Cour des Comptes, Inspection générale des Finances, Mines et Ponts et Chaussées). Ces derniers, qui étaient à l’origine chargés de contrôler les services de l’État, sont en effet devenus des corps de direction. Étant donné la sélection sociale qui s’opère à l’entrée de ces grands corps, les cabinets seraient ainsi en grande partie responsables de la dérive technocratique de la Ve République et de la fracture croissante entre gouvernants et gouvernés, dont le mouvement des Gilets jaunes n’est qu’une manifestation parmi d’autres.

    UKRAINE

    Alternatives Economiques - Economie : qu’a-t-on appris depuis le début de la guerre en Ukraine ?

    Le monde d’après le monde d’après : encore plus que le covid, la guerre en Ukraine semble marquer une nouvelle ère, en partie parce qu’elle confirme certaines intuitions post-Covid.

    On perçoit notamment un ré-encastrement de l’économie dans le politique.

    Déjà, pour ceux qui en doutaient, le monde n’est pas plat. Les frontières politiques comptent : aujourd’hui, vos chaînes de production vont fonctionner ou non selon que votre fournisseur est en Ukraine ou en Pologne. Les industriels vont devoir tenir compte des risques-pays, ce qui ne sera pas en faveur des pays de l’Est hors-UE. Quid de l’Afrique ?  

    Le Vent se lève - Le capitalisme russe de nouveau dans l’impasse

    Comment la Russie en est-elle arrivée à attaquer un pays frère ? Si l’impérialisme ou la folie revancharde de Poutine sont souvent évoqués, les dynamiques de l’économie russe depuis la chute de l’URSS le sont beaucoup moins. Or, ces évolutions permettent de comprendre l’impasse dans laquelle se trouve le régime de Vladimir Poutine depuis environ une décennie. Si celui-ci a su rebâtir une économie forte, mais très inégalitaire, durant les années 2000, faisant oublier le désastre des années 1990, l’économie russe stagne depuis la crise de 2008. Dans un contexte d’insatisfaction croissante de la population, la fuite en avant nationaliste s’est avéré le seul moyen de maintenir le régime oligarchique en place. Texte de l’économiste Cédric Durand, auteur de Technoféodalisme. Critique de l’économie numérique (Zones, 2020), originellement publié par la New Left Review, traduit par Contretemps et édité par William Bouchardon.

    PS

    Le JDD - Présidentielle : un dîner secret entre Hidalgo, Hollande et Aubry ravive les tensions au Parti socialiste

    Au cours d’un dîner « secret » mercredi soir entre Anne Hidalgo, Martine Aubry, François Hollande et d’autres figures du Parti socialiste aurait abordé la recomposition de la gauche et du PS, sans convier son premier secrétaire, Olivier Faure. Révélé par Le Monde, ce dîner ne semble être que le dernier épisode d’une crise au sein des cadres du parti.

    Le Figaro - Anne Hidalgo organise un dîner secret au Sénat avec d'autres responsables socialistes

    Avec Martine Aubry, François Hollande et des plus jeunes comme Carole Delga ou Johanna Rolland, la candidate du PS tente de préparer l'après présidentielle. Le patron du PS, Olivier Faure, n'était pas invité et pas même au courant.

    Ils étaient moins d'une dizaine autour de la table ce mercredi soir à la questure du Sénat. À l'invitation d'Anne Hidalgo, avec le sénateur Patrick Kanner en organisateur, Martine Aubry, François Hollande, la présidente de la région Occitanie Carole Delga ou encore la maire de Nantes, Johanna Rolland, tous se sont retrouvés à un dîner confidentiel afin de décider des grandes lignes à lancer au PS et dans un mouvement plus large dans l'après-présidentielle.

    Europe 1 - Présidentielle : «C'est le moment de refonder le Parti socialiste», estime Patrick Mennucci

    Le porte-parole de la campagne présidentielle d'Anne Hidalgo, Patrick Mennucci, a estimé samedi au micro de Jean-Pierre Elkabbach que cette élection était "le moment de refonder le Parti socialiste" face aux nombreuses divisions. Avec Jean-Luc Mélenchon, "il y a eu un désaccord profond", a-t-il souligné.

    LA PRESIDENTIELLE

    Fondation Jean Jaurès - La cristallisation ne se fait plus que le jour du vote

    Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, tire un bilan de la campagne du premier tour en termes de mobilité électorale, grâce aux données de l’Enquête électorale française réalisée par Ipsos pour la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof et Le Monde dont la neuvième vague vient de sortir.

    L’élection présidentielle n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais un premier bilan de cette campagne du premier tour peut déjà être dressé. Grâce au panel électoral, parce qu’il interroge les mêmes électeurs depuis le mois d’avril 2021, nous pouvons en effet mesurer et analyser la mobilité électorale – et sa face symétrique, la stabilité électorale. À l’heure de la déstructuration des clivages, de la montée de la société des individus, de la succession de crises majeures, la mobilité électorale est un phénomène majeur, en France comme dans beaucoup d’autres démocraties européennes. Il pourrait même s’agir d’un phénomène déterminant dans cette étrange campagne qui a cumulé offre électorale éclatée – accroissant encore les potentialités de changement d’intention de vote – et intérêt citoyen limité – suscitant des allers-retours entre volonté d’aller voter et tentation de l’abstention.

    Le Télégramme - À Brest, Olivier Faure l’assure : « Le PS est encore bien vivant »

    À trois jours du premier tour de la présidentielle, le premier secrétaire national du Parti socialiste, Olivier Faure, est venu tracter sur le marché de Bellevue, à Brest, ce jeudi matin. S’il sait la présidentielle perdue, le PS n’est pas encore mort, assure-t-il.

    Fondation Jean Jaurès - Maudits sondages

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, propose d’interdire les sondages à l’approche des élections, afin de ne pas nuire au fonctionnement de la démocratie. 

    Seule la perspective de l’élection devrait faire les résultats des sondages et, pourtant, ce sont les sondages qui peuvent déterminer les résultats de l’élection en perspective.

    Avant le premier tour de la présidentielle, le podcast Libélysée revient sur les moments forts de la campagne de chaque candidat. Ce mercredi, au tour de la socialiste Anne Hidalgo.

    Libélysée revient sur les coulisses d’une candidature qui n’a jamais pris, sur l’attitude de celle qui a tenu bon et n’a jamais rien laissé transparaître, comme insensible aux pires sondages, à l’engouement de certains pour le retour de Christiane Taubira, comme aux rumeurs incessantes sur son «débranchage» par le PS. Depuis son 20 heures de TF1 le 8 décembre, la première campagne présidentielle de la maire de Paris est allée de mal en pis. Pourtant, à un moment, elle y a cru, comme vous pouvez l’entendre dans cet épisode spécial.

    Fondation Jean Jaurès - La dynamique Mélenchon

    À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, et Laura Chazel, docteure en science politique, analysent la dynamique actuelle de la campagne de Jean-Luc Mélenchon.

    Le 21 mars dernier, le journal Libération consacrait sa une au « Printemps Mélenchon » en affichant une large photographie du leader de l’Union populaire lors de son meeting, qui suivait la « marche pour la VIe République » à laquelle plus de 100 000 personnes ont participé. Il est vrai qu’à moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, la dynamique de Jean-Luc Mélenchon dans les intentions de vote est indéniable. Mesuré à 7,6% des intentions de vote en janvier dans notre enquête électorale menée par l’institut Ipsos, il est désormais donné à 13,6%, soit une augmentation impressionnante de 6 points en l’espace de quelques semaines.

    Charlie-Hebdo - Macron veut toujours nous coller une droite

    Samedi, lors de son unique grand meeting, Emmanuel Macron a essayé de s’adresser aux électeurs de gauche. Mais il méprise tellement les citoyens ordinaires qu’il n’a pas été capable de proposer une seule mesure en faveur des profs, des jeunes, des retraités, des smicards ou des banlieues.

    « Présidentielle : Emmanuel Macron met le cap à gauche » (Europe 1) ; « À une semaine du premier tour, Macron se rappelle au bon souvenir de la gauche » (Public Sénat) ; « À La Défense, Macron a fait du pied à la gauche » (L’Obs)… La presse est unanime : hier, Macron, c’était le Che.

    Une vaste plaisanterie due à une seule phrase à propos des Ehpads, selon laquelle « nos vies, leurs vies (celles de nos parents) valent plus que tous les profits ». Un copier-coller presque exact du slogan du NPA, qui a valu à Philippe Poutou de faire remarquer que Macron pourrait au moins respecter le droit d’auteur. C’est vrai que voir LREM verser des royalties au Nouveau Parti Anticapitaliste, ça aurait de la gueule.

    France Info - Présidentielle : Anne Hidalgo dénonce "l'impasse" Mélenchon, "le libéralisme inhumain" de Macron et "le chaos de l'extrême droite"

    La candidate du Parti socialiste, invitée des matins présidentiels de franceinfo, a plusieurs fois attaqué ses concurrents, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

    "Emmanuel Macron n'est plus une option pour les gens de gauche (…) et Jean-Luc Mélenchon, c'est une impasse", a attaqué Anne Hidalgo, ce mardi sur franceinfo. La candidate socialiste à l'élection présidentielle a ainsi réaffirmé sa volonté de "convaincre les Françaises et les Français qu'il y a une gauche républicaine, laïque, écologique, sociale, européenne", qu'elle incarne, et qu'elle appelle à "se relever avec fierté".

    Le Monde - A Toulouse, l’espoir fait vivre Anne Hidalgo : c’est peut-être un détail pour vous…

    Mais pas pour Marc Beaugé. Le 26 mars, en terre favorable, la candidate socialiste et ses troupes ont jeté leurs dernières forces dans la bataille pour la présidentielle.

    En regardant cette photo, les optimistes se diront qu’Anne Hidalgo bénéficie de quelques supporteurs. Les pessimistes objecteront que s’ils sont tous là, sur scène, leur soutien ne pèsera pas lourd dans les urnes… Samedi, la candidate PS à la présidentielle était en meeting à Toulouse. Elle en a profité pour appeler à rebâtir l’école publique, reconstruire les hôpitaux, rétablir l’impôt sur la fortune, avant de demander à ses camarades de venir chanter la Marseillaise avec elle. Autour de la maire de Paris, ils étaient donc dix-sept. C’est déjà ça.

    Reporterre - Productivisme, innovation... l’agriculture vue par six candidats à la présidentielle

    Six candidats à la présidentielle ont participé le 30 mars au grand oral de l’agriculture, en répondant aux questions du Conseil de l’agriculture française. Tous ont présenté leur vision, sans remettre en cause la logique productiviste du secteur.

    Que ferez-vous pour l’agriculture ces cinq prochaines années ? Voici la question à laquelle ont répondu six candidats à l’élection présidentielle mercredi 30 mars au matin. Fabien Roussel (Parti communiste), Marine Le Pen (Rassemblement national), Valérie Pécresse (Les Républicains), Éric Zemmour (Reconquête !), Jean Lassalle (Résistons !) avaient fait le déplacement à Besançon (Doubs) devant les agriculteurs de la FNSEA [1] réunis en congrès. Emmanuel Macron (La République en marche) avait enregistré la veille son intervention. Anne Hidalgo (Parti socialiste), Yannick Jadot (Europe Écologie-Les Verts) et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) avaient décliné l’invitation. Enfin, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) n’avaient pas été invités, car annoncés en dessous de 2 % dans les sondages.

  • La revue de presse du 4 au 10 février

    Les sondages de la semaine du 4 au 10 février

    Les gauches en campagne (semaine du 4 au 10 février)

    COVID

    La Vie des Idées - Vaccination contre Covid-19, unde venis ? quo vadis ?

    D’où vient, où va la vaccination anti-Covid ? Un an après, P. Sansonetti propose un bilan d’étape et des perspectives : succès indiscutable, avec des points faibles et des incertitudes qui imposent d’analyser objectivement ce qu’on peut désormais attendre des vaccins dans le contrôle de la pandémie.

    Un an après le début de la vaccination anti-Covid-19, il est temps de faire un bilan d’étape, de « sortir le nez du guidon », se projeter sur les mois à venir et si possible en réévaluer les objectifs. La politique engagée début 2020, tout au moins dans les pays nantis, avait un objectif essentiel : protéger les sujets âgés ou présentant des co-morbidités, donc à risque de complications graves, voire mortelles. Par voie de conséquence, cette politique visait à protéger l’Hôpital et son personnel d’une implosion annoncée. En France et dans les pays occidentaux, cet objectif a été largement atteint. Même si des personnes très âgées et isolées et une fraction d’irréductibles anti-vaccins passent encore entre les mailles du filet, on constate que neuf personnes sur dix hospitalisées actuellement en unités de soins intensifs sont des sujets non-vaccinés. Bien qu’ayant atteint cet objectif primaire et l’ayant même très largement dépassé en offrant progressivement la vaccination aux 12-65 ans sans co-morbidités, deux vagues télescopées de variants génotypiques de SARS-CoV-2 – Delta et Omicron – remettent sous tension l’hôpital et ses personnels fortement éprouvés.

    EPHAD

    Michel Abhervé - Korian appelle l'État à sauver ses bénéfices et sa marge opérationnelle de 15 %

    Comme on pouvait s'y attendre la crise déclenchée par la révélation des pratique d'Orpéa s'étend au deuxième privé d'EPHAD, Korian.

    Les témoignages de personnes hébergées et des familles se multiplient et une action de groupe se prépare sous l'égide de l'avocate Sarah Saldmann qui a déjà engagé une action similaire contre le groupe Orpéa

    La CGT actualise régulièrement son blog et la députée insoumise de Moselle Caroline Fiat sait rappeler qu'elle a été aide soignante dans un EPHAD du groupe Korian (voir Le rapport Fiat-Iborra demande une priorité sur les CUI-PEC pour les EPHAD)

    Cette fragilisation est traduite par le thermomètre de la Bourse, le cours étant passé de 28 € à 18 €

    CULTURE

    France Culture - Culture : quelle place lui donnent les candidats à la présidentielle 2022

    À moins de 70 jours du premier tour, les propositions en matière culturelle sont soit absentes, soit simplement évoquées ou embryonnaires, rarement développées. Plusieurs candidats mettent l'accent sur l’éducation artistique et culturelle. Passage en revue des programmes, à gauche et à droite. 

    La culture et l’école sont souvent associées dans les programmes des candidats à la présidentielle, à l’approche de l’échéance du 10 avril, date du premier tour de la présidentielle, dans moins de dix semaines.  

    Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Valérie Pécresse et Nicolas Dupont-Aignan, cinq des neuf candidats dont nous avons examiné les projets, affirment ainsi que l’éducation artistique et culturelle jouera un rôle déterminant dans la politique qu’ils entendent mener en cas de victoire.

    Les Echos - Les théâtres privés en manque de public comme d'équipes artistiques

    C'est la semaine de tous les dangers pour les salles parisiennes dont beaucoup ont pris le risque de lancer de nouvelles productions. Sur le dernier trimestre 2021, le manque à gagner est de l'ordre de 25 % par rapport à une année normale.

    Sur les planches, ce n'est pas encore la fête, malgré des affiches riches en stars. Une enquête réalisée entre le 3 et le 7 janvier auprès des adhérents du Syndicat national du théâtre privé, qui fédère une soixantaine de salles dans la capitale, une dizaine en régions, et une trentaine de producteurs/tourneurs, révèle une situation très fragile, entre un public qui traîne les pieds pour revenir et le personnel touché par la pandémie. « Les deux-tiers des adhérents nous indiquaient début janvier que les réservations pour le début d'année étaient faibles ou très faibles… », souligne la déléguée générale du SNDTP, Isabelle Gentilhomme

    LVSL - Interdiction des concerts debout : l’exaspération du secteur musical

    Les lendemains qui chantent ne seront pas pour tout de suite, encore moins pour les salles de concerts. Depuis le 3 janvier, les concerts debout sont à nouveau interdits, et ce jusqu’au 16 février. Une mesure gouvernementale qui vise à limiter la propagation du COVID-19 et plus particulièrement du variant Omicron, après la flambée des contaminations au lendemain des fêtes de fin d’année. Dans un communiqué du 4 janvier, le Syndicat des Musiques Actuelles (SMA) rappelait pourtant que les salles de concerts n’étaient pas ouvertes à cette période. 

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les personnes d’origine maghrébine nettement discriminées à l’embauche

    Données 4 février 2022

    Les candidats qui portent un nom français ont près de 50 % de chances de plus d’être rappelés par un recruteur que les candidats d’origine maghrébine, pour un même poste et un CV similaire.

    Quand ils postulent à une offre d’emploi, un tiers des candidats au nom à consonance française sont rappelés contre un peu plus d’un cinquième des candidats qui portent un nom à consonance maghrébine, selon une opération de testing réalisée sous la responsabilité du ministère du Travail [1]. Près de 9 600 candidatures, pour lesquelles les CV sont semblables mais dont l’origine des noms diffère, ont été envoyées entre 2019 et 2021. L’étude a porté sur onze catégories de métiers sur l’ensemble de la France.

    Observatoire des inégalités - Un siècle d’inégalités de revenus : les super-riches regagnent le terrain perdu

    Données 8 février 2022

    La part des revenus perçue par le 1 % le plus riche a nettement baissé dans les pays occidentaux, depuis les années 1920 jusqu’aux Trente Glorieuses. Depuis 1975, les super-riches ont rattrapé une bonne part de ce qu’ils avaient perdu.

    Au début du siècle dernier, dans les pays occidentaux, le 1 % le plus riche percevait environ 20 % du revenu global avant impôts selon les données de la World Inequality Database [1]. C’est l’âge d’or des rentiers, de ceux qui ont récolté les fruits de la seconde révolution industrielle et qui vivent des revenus de leur patrimoine industriel, foncier et immobilier.

    Dès les années 1920, la part du 1 % le plus riche s’effondre en Allemagne et en Suède. Les pertes dues à la Première Guerre mondiale, l’hyperinflation et la crise économique réduisent fortement la valeur des patrimoines et les revenus qui en découlent. En France, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, la crise de 1929, suivie de la Seconde Guerre mondiale, ont le même effet.

    Observatoire des inégalités - 2017-2022 : les mesures fiscales et sociales ont surtout bénéficié aux très riches

    Analyses 2 février 2022

    Les réformes de la fiscalité et de la protection sociale du quinquennat qui s’achève ont modifié le paysage des inégalités de revenus. Principalement en faveur des plus riches et au détriment de ceux qui ne travaillent pas. Une analyse d’Anne Brunner.

    Les réformes de la fiscalité et des prestations sociales décidées au cours du quinquennat 2017-2022 ont augmenté les inégalités entre les deux extrémités de l’échelle des revenus, selon une évaluation de l’Institut des politiques publiques (IPP) [1]. Les 5 % les plus pauvres n’ont tiré aucun bénéfice des mesures prises, leur niveau de vie a même diminué pour certains. Pour l’immense majorité de la population, située entre les 5 % les plus pauvres et le 1 % le plus riche, l’amélioration des revenus sous l’effet des politiques menées est de l’ordre de 1 % à 2 % annuels. Les membres du 1 % le plus riche sont les grands gagnants de ces mesures, qui font progresser de près de 3 % leurs revenus après impôts. Au total, si on raisonne en pourcentage, les mesures de ces cinq dernières années ont eu un effet relativement égal la quasi-totalité des ménages, avec deux exceptions : les très riches, qui se sont beaucoup plus enrichis, et les très pauvres, qui en ont été exclus.

    Observatoire des inégalités - Chômage : les inégalités diminuent, mais les fractures demeurent

    Analyses 25 janvier 2022

    Le chômage baisse depuis 2016 et les inégalités en termes d’emploi se résorbent en partie. Les ouvriers, les jeunes, les moins diplômés restent toutefois beaucoup plus exposés au chômage. Une analyse d’Anne Brunner et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités

    Après avoir culminé à 10,3 % de la population active en 2015, le taux de chômage diminue depuis 2016 pour atteindre 8 % en 2020. Les effets du ralentissement économique de 2020 ont déjà été effacés : au troisième trimestre 2021, le taux a retrouvé son niveau d’avant la pandémie.

    Observatoire des inégalités - Les 10 % les plus aisés captent près du quart de l’ensemble des revenus

    Données 25 janvier 2022

    Les 10 % des Français les plus riches captent près d’un quart de la masse globale des revenus après impôts et prestations sociales. C’est presque sept fois plus que les 10 % les plus pauvres.

    Si l’on découpe la population en dix tranches égales de 10 %, le dixième le plus riche touche près du quart (23,9 %) de la masse des revenus de l’ensemble des ménages, après impôts et prestations sociales, selon les données 2019 de l’Insee. Dit autrement, cette tranche de la population reçoit près de 2,4 fois plus que ce qu’elle devrait obtenir si la répartition des revenus était équitable (23,9 % divisés par 10 %). Les classes moyennes – dont les revenus sont situés entre les 30 % inférieurs et les 20 % supérieurs –, qui représentent donc la moitié de la population, reçoivent la moitié du revenu global, après impôts. À l’autre extrémité de l’échelle des revenus, les 10 % les plus pauvres perçoivent 3,5 % de l’ensemble des revenus, soit trois fois moins que leur part dans la population. Le « gâteau des revenus » est loin d’être découpé de façon équitable. Sauf pour les trois tranches situées entre les 50 % et les 80 % qui reçoivent en revenus une part proche de leur poids dans la population.

    ENERGIES

    Reporterre - Pétrole, gaz, charbon : les énergies fossiles en plein boom

    Les pays membres de l’Opep se réunissent mercredi 2 février pour discuter d’une nouvelle hausse de la production de pétrole, alors que les prix sont au plus haut depuis sept ans.

    Charbon, pétrole et gaz : le monde est plus que jamais accro à ces énergies fossiles, qui représentent 80 % des émissions de CO2 mondiales. Et malgré l’urgence climatique, qui appelle à une diminution immédiate et rapide de leur utilisation, les dirigeants des plus grands pays du monde continuent d’engluer l’humanité dans un avenir brun.

    SCIENCE ECONOMIQUE

    Les Economistes atterrés - Misère de la « Science économique » au Collège de France, Gilles Rotillon

    Le 9 décembre 2021, Christian Gollier délivrait sa leçon inaugurale, « Entre fin du mois et fin du monde : économie de nos responsabilités envers l’humanité »[1] en tant que professeur invité, titulaire de la chaire annuelle 2021-2022 Avenir commun durable. Le matin, invité sur France Culture dans l’émission L’invité(e) des Matins, il avait déjà donné un aperçu du message dont il était porteur et qu’il ne cesse de reprendre dans les médias qui lui ouvrent largement leurs portes. Celui qu’il avait développé dans son livre publié en 2019[2], puis dans le rapport de la commission Blanchard-Tirole sur les grands défis économiques, en tant qu’un des rédacteurs (avec Mar Reguant) du chapitre sur le climat, un des trois grands défis considérés. Une telle présence sur une question devenue incontournable, celle de la lutte contre le réchauffement climatique, ne peut qu’inciter à regarder de près les propositions de cet expert pour juger de leur pertinence.

    BOLLORE

    Le Vent se lève - Vincent Bolloré, empereur des médias au pays de la complaisance

    Face aux sénateurs de la commission d’enquête sur la concentration des médias, mercredi 19 janvier, Vincent Bolloré n’avait plus qu’à se féliciter de sa victoire. Il faut dire que ses hôtes ont été particulièrement bienveillants. Présidée par Laurent Lafon, membre du groupe Union centriste, cette commission sénatoriale s’était donnée pour but d’enquêter sur le phénomène de concentration des médias en France et d’en « évaluer l’impact […] sur la démocratie ». L’actionnaire majoritaire du groupe Bolloré, dont le chiffre d’affaires s’élevait à 24 milliards d’euros en 2020, s’est donc prêté au jeu de l’interrogatoire. Une véritable promenade de santé pour le chef d’entreprise qui, pendant deux heures, a fait les questions et les réponses, dopé par les louanges des uns et l’indulgence complice des autres. Si la figure de Vincent Bolloré est aujourd’hui pointée du doigt par certains médias, c’est parce qu’il est le principal bénéficiaire d’un système capitalistique, encouragé par les décisions politiques de ces dernières décennies. Son autorité désormais acquise dans l’espace médiatique français est en effet le résultat d’un long processus de laisser-faire, soutenu et entretenu par l’État. Elle illustre les effets d’une complicité devenue aliénante entre élites politiques, économiques et culturelles du pays.

    DEPENSE PUBLIQUE

     
    Nos collègues Liêm Hoang-Ngoc et Bruno Tinel ont publié cet automne Vive la dépense publique  (Saint-Martin-de-Londres, H&O éditions, 2021), sous-titré en couverture Changeons l’économie quoi qu’il en coûte ! Cet ouvrage participe au débat que la crise due à la pandémie a déclenché, concernant la conduite des politiques publiques, en particulier la politique budgétaire, dont dépendent la dépense publique et la dette publique [1].
     
    Commençons pas souligner les qualités de cet ouvrage. En 150 pages environ, il réussit à présenter les principaux éléments permettant de comprendre ce qu’est la dépense publique, comment on la calcule, à quoi elle sert et l’enjeu qu’elle représente pour l’ensemble de l’économie, c’est-à-dire en termes de choix de société.
     
    CITOYENNETE
     

    À propos de : Paul Sabin, Public Citizens. The attack on Big Government and the Remaking of American Liberalism, W.W. Norton & Company

    L’historien Paul Sabin retrace l’histoire des mobilisations citoyennes qui, en militant pour les droits des consommateurs et la protection de l’environnement dans les années 1960-70, ont sapé l’ordre issu du New Deal, fait le lit du conservatisme et conduit à la dérégulation du libéralisme.

    Encore une histoire sur les turbulentes années 1960 et 1970 aux États-Unis ? Certes, et pourtant, dans le livre de l’historien Paul Sabin, nous sommes loin des rues bruyantes envahies par les jeunes militants contre la guerre du Vietnam ou pour les droits civiques des Noirs américains. Dans Public Citizens, les batailles se livrent surtout dans les tribunaux. Sabin retrace l’histoire des mobilisations citoyennes qui ont donné naissance aux mouvements pour les droits des consommateurs et pour la protection de l’environnement. Il replace ces actions citoyennes dans un contexte plus large d’activisme pour des causes comme la réforme du gouvernement, contre le nucléaire ou pour la défense des centres urbains. Il explique aussi que, par ces mobilisations, les citoyens publics ont mis au point de nouvelles façons de faire de la politique aux États-Unis. Mais surtout, et c’est la thèse principale du livre, Sabin affirme que les citoyens publics ont fait basculer le capitalisme américain d’un libéralisme régulé et interventionniste hérité de l’administration Roosevelt des années 1930 au libéralisme économique dérégulé et orienté vers le marché des années 1980. L’intervention de ces citoyens publics s’est donc traduite par une défiguration du libéralisme américain contemporain – un mélange d’interventionnisme social et économique de l’État et de contre-pouvoirs puissants garants du pluralisme.

    À propos de : Laura Seguin, Apprentissages de la citoyenneté. Expériences démocratiques et environnement, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme

    Comment le souci pour l’environnement affecte-t-il les modes de participation démocratique ? Comparant un dispositif délibératif dans le Poitou et une mobilisation citoyenne en Ardèche, une enquête ethnographique éclaire les rapports des citoyens au politique et à la conflictualité.

    Alors qu’un large éventail d’acteurs – institutionnels, académiques ou militants – soutient qu’il est nécessaire de donner davantage de pouvoir aux citoyen·nes, au-delà du vote, les modalités de cette évolution de la démocratie demeurent floues. D’un côté, les citoyen·nes peuvent être considéré·es comme des acteurs centraux des contre-pouvoirs, contestant et protestant contre les actions et les dirigeants politiques à travers divers modes d’engagement, des plus techniques (contre-expertise) aux plus agonistiques (manifestations, désobéissance civile). De l’autre, la montée d’un « impératif délibératif » (Blondiaux et Sintomer, 2002) participe à la construction d’une figure de citoyen·ne capable de coproduire des politiques publiques, à travers des dispositifs au sein desquels, formé·es à des sujets parfois très complexes, des participant·es tiré·es au sort délibèrent sur un certain nombre de propositions ou de recommandations. La Convention Citoyenne pour le Climat, inaugurée en octobre 2019, a familiarisé les Français avec ces mini-publics délibérants, en contribuant à les présenter comme des outils crédibles permettant de répondre à la pluralité des crises démocratiques.

    VILLEURBANNE

    Lyon Mag - Cédric Van Styvendael : "Faire en sorte que les propositions d'Anne Hidalgo accrochent"

    Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne, est l’invité ce mercredi de Raphaël Ruffier-Fossoul, dans les Coulisses du Grand Lyon. L’émission est enregistrée dans le respect des gestes barrières, avec, notamment une glace de Plexiglas entre les deux protagonistes.

    Cédric Van Styvendael est un homme occupé. Maire de Villeurbanne et vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la Culture, il fait face à quelques polémiques. Comme les départs coup sur coup de Dominique Hervieu (Maison de la Danse) et de François Bordry (Biennale de Lyon). A propos de ce dernier, Cédric Van Styvendael estime que ce "faux départ organisé" est une "escroquerie" et une "manière de faire qui fragilise les Biennales"