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inflation

  • La revue de presse du 8 au 14 avril

    Les gauches entre deux tours (mise à jour du 19 avril)

    LA GAUCHE

    Frédéric Sawicki - La gauche victime de ses divisions idéologiques mais aussi de la présidentialisation

    Le 29 mars dernier après un débat sur le plateau de Mediapart, j’ai été interpellé pour être sorti de mon rôle de chercheur en expliquant pourquoi, à cause de ses positions sur la guerre en Ukraine, je ne pouvais voter Mélenchon. Je m'efforce ici de dépersonnaliser le débat en montrant que la gauche est aussi victime du système politique présidentialiste qui pousse à attiser les différences.

    À gauche, la campagne présidentielle, après avoir débuté en décembre-janvier comme un vaudeville, avec le retrait de la candidature d’Arnaud Montebourg, la volte-face d’Anne Hidalgo vis-à-vis de sa participation à la primaire populaire et la candidature surprise de Christiane Taubira, a viré au psychodrame depuis le début de la guerre en Ukraine. 

    L'HERITAGE

    Le vent se lève - Taxation de l’héritage : le retour d’un clivage de classes

    Suite à plusieurs rapports d’économistes et à des propositions politiques venues de la gauche, le débat sur la taxation de l’héritage a été propulsé sur le devant de la scène à l’occasion des présidentielles. Tous les principaux candidats ont pris position sur la question et un véritable clivage de classes apparaît nettement. D’un côté, les partis libéraux – LREM en tête – utilisent la méconnaissance des Français sur la question pour le présenter comme un impôt confiscatoire. De l’autre côté, leurs adversaires avancent des propositions pour diminuer les inégalités de patrimoine en taxant les plus grosses successions, tout en améliorant la situation de l’immense majorité des Français.

    LA DEMOCRATIE

    The Conversation - Contre l’impuissance citoyenne, penser une démocratie de crise ?

    Cette campagne présidentielle s’est engagée dans les impasses propres aux démocraties contemporaines face aux crises multiples qui se succèdent : l’impossibilité d’un débat contradictoire, la promotion de figures d’autorité et la valorisation de l’efficacité au détriment de la vitalité démocratique, à savoir une manière d’habiter, ensemble, le monde.

    L’absence de débats médiatiques n’est que l’arbre qui cache la forêt, et il serait vain de ne critiquer ici que les candidats – dont certains ne souhaitent pas entrer dans l’arène, comme Emmanuel Macron qui n’a pas souhaité participer à l’émission « Élysée 2022 » –, les médias – qui peinent à organiser des débats entre les candidats, à l’image d’« Élysée 2022 », toujours, qui les fait se succéder sur le plateau mais jamais dialoguer entre eux –, ou même les partis politiques – qui proposent des solutions parfois trop simplistes et, pourtant, peinent à dessiner des options idéologiques claires.

    L'INFLATION

    OFCE - Faire face à l’inflation : un défi structurel par Jean-Luc Gaffard et Francesco Saraceno

    Introduction

    En février 2022 le taux d’inflation annuel (mesuré par les données mensuelles de l’IPCH) a été aux États-Unis de 7,9%, en Grande-Bretagne de 5,4%, en zone euro de 5,8%, en Allemagne de 5,5%, en Espagne de 7,5%, en France de 4,1%, en Italie de 6,2%, aux Pays-Bas de 7,2%. Ces tensions, qui ont pu être jugées temporaires, pourraient d’autant plus facilement perdurer que, en conséquence de la guerre en Ukraine, de fortes et nouvelles hausses de prix interviennent sur les marchés de matières premières et de produits agricoles qui devraient largement se propager aux autres secteurs de l’économie.

    GRATUITE DES TRANSPORTS EN COMMUN

    The Conversation - L’effet limité de la gratuité des transports en commun sur la pression automobile

    La gratuité des transports publics est une proposition politique récurrente. Elle est généralement présentée comme susceptible d’atteindre des objectifs à la fois écologiques et sociaux.

    En 2018, Anne Hidalgo a envisagé de rendre les transports en commun gratuits à Paris pour lutter contre la pression automobile. Aux élections régionales de 2021, France Inter avait identifié une bonne douzaine de candidats de la gauche qui portaient des propositions similaires.

    LES INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les femmes ne sont pas plus discriminées à l’embauche que les hommes

    Données 7 avril 2022

    À profil comparable, femmes et hommes obtiennent le même taux de réponse de la part des recruteurs, selon un testing récent. Les candidates sont même plutôt favorisées quand il s’agit d’embaucher des cadres.

    En moyenne, un tiers des femmes, mais aussi des hommes, font l’objet de l’intérêt d’un recruteur suite à une candidature en réponse à une offre d’emploi, selon un testing réalisé entre 2019 et 2021 par l’Institut des politiques publiques (IPP) et le bureau d’études ISM-Corum [1]. Selon l’étude, il n’existe pas, en moyenne, de discrimination particulière à l’encontre de l’un ou l’autre sexe lors de la première phase d’un recrutement. Le taux de réponse négative est également de même niveau (17 %) qu’il s’agisse de la candidature d’une femme ou d’un homme.

    Observatoire des inégalités - Les maladies professionnelles touchent les moins qualifiés

    Données 12 avril 2022

    Le nombre de patients souffrant de maladies professionnelles reconnues est 17 fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres. Les femmes des catégories populaires sont particulièrement touchées par les troubles musculosquelettiques.

    Les maladies professionnelles [1] frappent avant tout les milieux populaires, les ouvriers et les employés. Sur 50 744 cas recensés par le ministère du Travail [2] en 2016 (dernière année disponible), plus des deux tiers affectent des ouvriers. 21 % touchent des employés, tandis que seulement 2 % concernent des professions intermédiaires et 4 % des cadres supérieurs et chefs d’entreprise.

    La Vie des idées - La revanche d’Inès : sortir de la pauvreté et combattre les inégalités

    Inès est cheffe de service d’un centre d’hébergement dédié à l’accueil des femmes sans domicile. Sa propre expérience de la pauvreté a fait naître en elle un sentiment de révolte sur lequel elle s’appuie pour motiver son engagement.

    Inès a 43 ans. Elle est cheffe de service d’un centre d’hébergement, le Foyer des femmes, qui accueille une soixantaine de femmes sans domicile isolées et quelques couples en leur proposant un accompagnement social global. Le Foyer des femmes est un lieu un peu particulier dans le paysage de la prise en charge de la précarité et de l’exclusion. Tout d’abord parce qu’il accueille des femmes depuis le début des années 1990 et que ce type de structure, dédié aux femmes, est relativement rare dans le secteur de la lutte contre les exclusions . Ensuite parce que contrairement à beaucoup d’autres structures d’hébergement collectives, les personnes accueillies préparent à tour de rôle les repas pour l’ensemble des résidentes.

    ENERGIES

    Reporterre - Iberdrola, les mains sales de l’énergie « propre »

    Splann !, média breton d’investigation, publie ce mardi 29 mars une enquête consacrée à Iberdrola, leader mondial de l’électricité éolienne. En 2012, cette multinationale espagnole a obtenu le marché public du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, un projet vivement contesté.

    « Iberdrola, quand l’énergie “propre” a les mains sales. » Tel est le titre de la longue enquête publiée ce mardi 29 mars par Splann !, ONG bretonne dédiée à l’investigation journalistique en Bretagne. L’équipe de journalistes, déjà autrice en juin 2021 de plusieurs articles sur la pollution à l’ammoniac dans la région, s’est penchée cette fois-ci sur les activités d’Iberdrola en Amérique latine. La multinationale espagnole est une des plus grandes productrices d’énergie solaire et hydraulique dans le monde. Mais ses agissements en Amérique latine ont des conséquences néfastes, tant sur les populations que sur l’environnement.

    LFI

    La Croix - Chez LFI, la difficile équation de la succession de Mélenchon

    La confirmation que Jean-Luc Mélenchon ne se représenterait pas à la présidentielle en 2027 pose la question délicate et pour certains "prématurée" de sa succession, au sein d'une France insoumise confortée à gauche par son gros score du premier tour.

    L'aura de Jean-Luc Mélenchon, déjà écrasante dans un mouvement qu'il a créé et fait grandir, a encore progressé en obtenant 21,95% des voix dimanche, frôlant la qualification au second tour.

    PRESIDENTIELLE

    La Provence - Législatives : LFI veut un "regroupement" autour du programme de Mélenchon

    La France insoumise est favorable à des discussions avec les autres partis de gauche pour les législatives, mais à condition que le "regroupement se fasse autour du programme porté par Jean-Luc Mélenchon" et à la proportionnelle des résultats du premier tour de la présidentielle, a indiqué mercredi Manuel Bompard.

    "On est favorable à faire en sorte qu'il puisse y avoir éventuellement un regroupement autour du programme qui a été porté par Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle et autour des résultats tels qu'ils ont été choisis par les électeurs au premier tour", a expliqué sur franceinfo l'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

    Ouest-France - Parti socialiste : « Nous n’avons collectivement pas assez travaillé », reconnaît Carole Delga

    La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, qui fut la mieux réélue des présidents de régions socialistes en 2021, prendra une part active à la reconstruction du parti. « Au boulot », dit-elle, consciente cependant des obstacles à franchir, parmi lesquels « la bataille des ego ». La reconstruction peut se faire « à partir des territoires » où le PS reste implanté, veut croire l’élue

    Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et des élus du parti ont appelé à l’union des forces de gauche et des écologistes, dans la foulée d’une débâcle historique à l’élection présidentielle. Présidente de la région Occitanie, Carole Delga veut croire que l’ancrage territorial du parti aidera à sa reconstruction. Entretien.

    The Conversation - Un effondrement socialiste qui vient de loin,  Mathieu FullaAgrégé et docteur en histoire, membre permanent du Centre d’histoire de Sciences Po (CHSP), Sciences Po

    Le score de 1,72 % de suffrages exprimés en faveur d’Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste, lors du premier tour de l’élection présidentielle 2022, marque sans ambiguïté l’effondrement de l’une des plus vieilles organisations partisanes de France, héritière de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) fondée en 1905 sous l’impulsion de Jean Jaurès et de Jules Guesde. [Refondé en 1969], le Parti socialiste a pris son essor à la suite du congrès d’Épinay de 1971 qui installe François Mitterrand à sa tête.

    Si son histoire a connu de nombreux rebondissements, la fin du quinquennat de François Hollande (2012-2017) ouvre des failles profondes qui ne sont toujours pas refermées.

    Slate - Comment le PS a-t-il pu couler à ce point?

    Avec un score de moins de 2% au premier tour de l'élection présidentielle, l'avenir du mouvement fondé en 1969 pourrait s'écrire en pointillé.

    Dix ans après l'accession de François Hollande à l'Élysée, le PS a réussi le tour de force d'être sous la barre des 2% et de se positionner loin derrière Jean Lassalle. Si le score de Benoit Hamon avait pu surprendre quelques-uns, la déroute d'Anne Hidalgo en 2022 n'a plus grand-chose d'une surprise.

    Un an auparavant, les élections régionales avaient pourtant nourri l'espoir des socialistes que leur parti était encore vivant. Avec cinq régions remportées à dix mois de la présidentielle, le PS bombait le torse. «Les élections locales ont donné l'illusion que c'était un parti de premier plan, explique Rémi Lefebvre, politologue auteur de Faut-il désespérer de la gauche. Mais il y a eu une prime au sortant et une abstention élevée, donc c'était un trompe-l'œil.»

    Charlie Hebdo - Emmanuel Macron saura-t-il trouver le peuple ? Jacques Littauer

    Porté au second tour par les cadres et les retraités, Emmanuel Macron déroule un programme antisocial qui rend le résultat de l’élection très incertain.

    Les résultats d’hier sont clairs : Emmanuel Macron a reçu les suffrages des cadres et des retraités. À l’inverse, Marine Le Pen est arrivée première chez les ouvriers et les employés. Elle est également deuxième, derrière Jean-Luc Mélenchon, chez les 18–24 ans, tandis que la moitié (!) des 25–34 ans se sont abstenus.

    La Licra appelle à voter Emmanuel Macron

    Au terme du premier tour de l’élection présidentielle, la Licra s’alarme d’une configuration électorale qui rend possible une victoire de l’extrême droite au second tour, le 24 avril 2022.

    Le score du Rassemblement national, renforcé par l’appel d’Éric Zemmour à ses électeurs à reporter leurs voix sur la candidature de Marine Le Pen, annonce d’ores et déjà une situation où, quelle que soit l’issue du scrutin, l’extrême droite pèsera d’un poids inédit dans le paysage politique français. La Licra prend acte de cette réalité et appelle expressément à en limiter la portée délétère.

    France Info - Résultats présidentielle 2022 : Anne Hidalgo et le Parti socialiste balayés au premier tour, après sept mois de calvaire

    Avec 1,75% des voix, la maire de Paris réalise le pire score de l'histoire de son parti à l'élection présidentielle, plus de quatre points en dessous de la cinglante défaite de 2017. Un échec logique après une campagne qui n'a jamais décollé.

    La défaite était attendue. Anne Hidalgo, qui ne recueille que 1,75% des voix, selon les résultats définitifs fournis à la mi-journée lundi par le ministère de l'Intérieur, échoue au premier tour de l'élection présidentielle 2022. Avec ce score, le Parti socialiste (PS) tombe encore plus bas que lors de la défaite – déjà retentissante – de 2017, où Benoît Hamon avait rassemblé 6,36% des suffrages. Pour la maire de Paris, c'est la fin d'une longue et douloureuse campagne qui n'a jamais pris.

    The Conversation - La France insoumise pourra-t-elle s’inscrire dans la durée ?

    Le score de Jean-Luc Mélenchon le plaçant à la troisième place au premier tour du scrutin présidentiel d’avril 2022 constitue l’aboutissement d’une troisième campagne efficace du leader de la gauche radicale française, bien plus qu’une dynamique de fond datant du lancement de la France Insoumise.

    Comprendre l’état actuel de cette structure politique implique une évaluation de ses atouts dans la recomposition du paysage politique national, comme des limites rencontrées au cours des six années passées depuis sa fondation.

    La Vie des idées - Les temps de la politique

    Si l’élection présidentielle participe d’une accélération du temps politique, ce n’est pas à l’image des diverses temporalités de l’action publique. Dans les démocraties représentatives, le temps est souvent un acteur invisible que les élus tentent, avec plus ou moins de succès, de maîtriser.

    Je pense qu’on ne s’engage pas en politique si l’on n’a pas un certain rapport au temps. […] On a une fonction à la fois symbolique d’impulsion, de gardien du temps et donc des accélérations nécessaires.

    C’est Emmanuel Macron qui s’exprime ainsi face aux horloges de l’Élysée et aux téléspectateurs de France 2, le 17 décembre 2017, révélant combien, à l’image du Président de la République française, les personnalités politiques sont littéralement « obsédées par le rapport au temps ». Renvoyant à la fois à une donnée physique, cosmique et objective, à des représentations cycliques, linéaires ou historiques et à des vécus éminemment subjectifs (dilatation, élasticité...), le « temps » est compris ici comme une construction sociale partagée et organisée dans des outils de synchronisation (calendriers, agendas…).

    Fondation Jean Jaurès - Agendas médiatique, politique et d’opinion : le grand « désalignement »

    À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, un premier bilan peut être fait quant aux « lieux » où s’est déroulée la campagne. Les réseaux sociaux s’imposent logiquement comme l’un de ceux-là, mettant parfois en lumière le décalage entre préoccupations réelles et préoccupations virtuelles. Christelle Craplet, directrice du projet « Présidentielle 2022 – BVA », et Anthony Dos Santos Boccard, associé fondateur du cabinet Uptowns, analysent ce « grand écart ».

    Il y a quelques mois, une enquête BVA s’intéressait à la manière dont les réseaux sociaux s’imposaient comme les nouveaux territoires de l’engagement1. Pour près d’un jeune de dix-huit à vingt-quatre ans sur deux (49%), mais aussi plus d’un Français sur trois (35%), les réseaux sociaux constituaient alors le lieu le plus efficace de l’engagement lorsqu’on veut partager une opinion, une conviction ou un sujet de préoccupation, ou encore s’engager pour une cause. Par comparaison, l’engagement dans un parti politique n’était jugé efficace que par 9% des Français.

  • OFCE - La BCE doit-elle s’inquiéter de l’augmentation récente de l’inflation ?

    En août 2021, l’inflation dans la zone euro a atteint 3 % en glissement annuel. Un tel niveau n’avait pas été observé depuis novembre 2011 et dépasse la cible de 2 % que s’est fixée la BCE. Cette dynamique récente est en partie tirée par le prix du pétrole mais on observe dans le même temps un rebond de l’inflation sous-jacente, qui exclut du calcul les indices des prix de l’énergie et du secteur alimentaire. L’inflation aux États-Unis renoue également avec des niveaux qui n’avaient pas été observés depuis plusieurs années, ce qui y alimente le débat sur un potentiel retour du risque inflationniste. De par leur mandat orienté vers la stabilité des prix, il est légitime que les banques centrales s’interrogent sur les sources de ce retour de l’inflation. Dans un document récent en vue de la préparation du Dialogue monétaire entre le Parlement européen et la BCE, nous discutons cependant du caractère temporaire plutôt que permanent de cet épisode d’inflation.

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  • L'actualité des socialistes du 13 au 19 avril

    SOCIALISME

    La Vie des idées - Le socialisme peut-il être expérimental ?

    À propos de : Axel Honneth, L’idée du socialisme, Gallimard

    Comment redonner une impulsion au projet socialiste ? Pour répondre à cette question, A. Honneth mobilise la théorie de la reconnaissance et invite, peut-être à tort, à de nouvelles expériences sociales.

    Dans le courant des années 1970, le secrétaire général du Parti communiste italien, Enrico Berlinguer, déclarait que la « force propulsive » de la révolution de 1917 était désormais tarie, voulant signifier par là qu’une nouvelle phase du socialisme démocratique s’ouvrait en Europe, libérée de toute hypothèque à l’égard du modèle du socialisme soviétique. Près de 50 ans plus tard, à l’heure où les partis socialistes européens ne cessent d’accumuler de retentissants échecs, la question remonte d’un cran et l’on se demande avec insistance si ce n’est pas l’idée même du socialisme qui a perdu sa force propulsive. Le spectre du communisme hantait l’Europe de 1848, celui du socialisme ne semble plus l’effrayer ni même l’attirer en 2018.

    FRANCE INSOUMISE

    Marianne - Union de la gauche ou populisme ? La France insoumise hésite et se déchire

    Au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, deux lignes s'affrontent : quand les uns prônent l'union de la gauche en vue des échéances électorales, d'autres veulent faire de la France insoumise une force "populiste" qui renoncerait à toute référence à la gauche.

    INEGALITES

    Jean Gadrey - Les 500 top-ultra-riches gagnent en moyenne 1 670 fois plus que les plus pauvres

    Ce chiffre énorme, c’est sans doute aux États-Unis, ou au Brésil, ou en Afrique du Sud, ou dans les émirats du Golfe ? Non, c’est dans un pays dont la devise est « Liberté, Égalité, Fraternité ».

    Je me suis appuyé sur des sources que tout le monde peut consulter aisément pour vérifier ou critiquer.

    Slate - Emmanuel Macron, président des premiers de la classe

    Les valeurs de la méritocratie scolaire figurent au coeur du macronisme.

    Un an après son élection, après de multiples réformes (droit du travail, extension de la CSG), et en pleine grève des cheminots liée au projet de réforme de la SNCF, les cadres soutiennent sans cesse davantage le président de la République (65 % de soutien, en hausse de 6 %), et les couches populaires de moins en moins (27 %, en baisse de 7 %) (sondage Elabe/Les échos le 3-4 avril 2018).

    LE SECRET DES AFFAIRES

    Le vent se lève - Céline Boussié : « La loi sur le secret des affaires est une attaque contre nos libertés »

    Interrogée par Le Vent Se Lève, la lanceuse d’alerte Céline Boussié tire la sonnette d’alarme sur la dégradation du système de santé et exprime son inquiétude à propos de la loi sur le secret des affaires, qu’elle juge profondément liberticide.

    Elle l’admet modestement : son combat est « moins glamour, moins porteur » que celui des lanceurs d’alerte à l’origine des Panama Papers ou du scandale LuxLeaks. Il n’en est pas moins d’une actualité criante. Salariée de l’institut médico-éducatif de Moussaron (Gers) entre 2008 et 2014, Céline Boussié n’a eu de cesse de dénoncer les conditions d’accueil des enfants polyhandicapés qui résident dans cet établissement spécialisé. Son témoignage a mis en lumière des phénomènes de maltraitance en tout genre, finalement constatés en 2013 dans un rapport de l’Agence régionale de santé de la région Midi-Pyrénées. Poursuivie en diffamation, son procès s’est ouvert en septembre 2017 à Toulouse. Le 21 novembre, elle était relaxée : « un message d’espoir pour tous les travailleurs sociaux et tous les lanceurs d’alerte ».

    JEAN GADREY

    Le monde va mieux selon certains critères, et bien mal selon d’autres (1)

    Non, ce titre ne relève pas du « en même temps » jupitérien, mais de chiffres sérieux (donc contestables, mais sérieusement…) et de graphiques mis au point par votre serviteur. Mes commentaires seront très brefs, car, s’il est vrai que tout chiffre ou graphique suscite des questions et exigerait des interprétations critiques, je ne souhaite pas alourdir encore plus ces deux billets denses. En revanche, je fournirai les sources. Dans ce premier billet, je vais « positiver ».

    Le monde va mieux selon certains critères, et bien mal selon d’autres (2)

    Après avoir « positivé » dans le billet précédent, voici d’autres constats sur l’état du monde et de son évolution. Ils sont soit mauvais, soit… très mauvais. Et ce qui est embêtant c’est qu’ils sont plus nombreux que les constats positifs. Voici ma sélection, à critiquer ou compléter par vous si vous le souhaitez.

    INÉGALITÉS, DÉMESURE DE LA RICHESSE EXTRÊME

    Les deux graphiques qui suivent proviennent du rapport sur les inégalités dans le monde 2018 (lien : http://wid.world/fr/accueil/ )

    SNCF

    Les économistes atterrés - SNCF : derrière le statut, des enjeux économiques, sociaux et environnementaux

    Le 15 février 2018, Jean-Cyril Spinetta  a remis un rapport au Premier ministre intitulé « l’avenir du transport ferroviaire ». Ce rapport préconise de « recentrer le transport ferroviaire dans son domaine de compétence », de « créer les conditions d’un retour à l’équilibre économique » et de «  préparer l’ouverture à la concurrence ». Cette ouverture s’inscrit dans la grande vague de libéralisation des industries de réseaux, comme l’électricité, le gaz, les télécommunications, le transport aérien ou encore La Poste. Ces industries s’appuient sur des infrastructures dont le coût est élevé, si bien que leurs opérateurs en situation monopolistique de fait étaient traditionnellement publics.

    Le Point - Dette de la SNCF : le PS dénonce les faux-semblants du gouvernement

    Boris Vallaud souligne l'absence de reprise de la dette de la compagnie dans le programme de stabilité envoyé à Bruxelles. La preuve d'un « mensonge », selon lui.

    Le porte-parole du PS Boris Vallaud a dénoncé, jeudi, l'absence de la reprise d'une partie de la dette de la SNCF du « programme de stabilité » qui sera adressé à la Commission européenne. « À qui le gouvernement ment-il ? À Bruxelles, aux Français, aux deux ? » s'est-il interrogé. « Nous avons discuté hier soir [mercredi] à l'Assemblée nationale du programme de stabilité, le programme des finances publiques de la France qui est envoyé à Bruxelles, eh bien, il n'y a rien sur la reprise de la dette », a lancé le député des Landes sur France 2.

    DICTATURES

    La vie des idées - L’autoritarisme prospère

    À propos de : Stephan Haggard, Robert R. Kaufman, Dictators and Democrats. Masses, Elites, and Regime Change, Princeton University Press

    Pourquoi certains pays réussissent-ils à se démocratiser ? Sur la base d’une étude regroupant près d’une centaine de cas, deux politistes insistent sur l’importance des institutions et de la redistribution dans le succès des transitions démocratiques.

    Le dernier rapport publié par l’ONG Freedom House dresse un tableau sombre de l’état de la démocratie dans le monde. Selon son directeur, Michael J. Abramovitz,

    les droits politiques et les libertés civiles à travers le monde ont décliné jusqu’à leur plus bas niveau depuis plus d’une décennie en 2017. [1]

    Pendant ces douze dernières années, les pays subissant un déclin de leur environnement démocratique étaient chaque année plus nombreux que ceux dont la démocratisation progressait [2].

    CORBYN/MOUFFE

    Le Vent se lève - Chantal Mouffe : «Corbyn a mis en oeuvre une stratégie populiste de gauche»

    Dans cette tribune, Chantal Mouffe, philosophe, professeure à l’université de Westminster et théoricienne du populisme de gauche, propose une analyse de la stratégie de Jeremy Corbyn qui est parvenu à transformer le Labour de l’intérieur et à régénérer la social-démocratie britannique.

    La crise de la social-démocratie européenne se confirme. Après les échecs du Pasok en Grèce, du PvdA aux Pays-Bas, du PSOE en Espagne, du SPÖ en Autriche, du SPD Allemagne et du PS en France, le PD en Italie vient d’obtenir le pire résultat de son histoire. La seule exception à ce désastreux panorama se trouve en Grande-Bretagne, où le Parti travailliste, sous la direction de Jeremy Corbyn, est en pleine progression. Avec près de 600 000 adhérents, le Labour est maintenant le plus grand parti de gauche en Europe.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Macron à Chaillot: une version très particulière de la Constitution

    Pas une minute des presque trois heures d'antenne sur la réforme des institutions que le conseil des ministres va adopter le 9 Mai prochain. Emmanuel Macron a néanmoins réussi à glisser sa conception très bonapartiste de la Constitution à propos de sa décision de frapper la Syrie.
     
    Il a ainsi pu affirmer qu'il n'avait fait que respecter le texte de la Loi fondamentale sans s'attirer la moindre objection. Cela reste portant parfaitement discutable. Certes le contournement du Parlement est un mal fort ancien.

    Paul Alliès - Réforme des institutions: déjà l'échec

    La Convention pour la 6° République, attachée au moindre progrès démocratique possible, a exercé une veille empathique de la mise en oeuvre des promesses de réforme des institutions. Avant l'adoption du projet de loi constitutionnel par le conseil des ministres, son conseil d'administration vient d'en tirer à l'unanimité, un bilan négatif.
    La C6R a accordé une attention toute particulière aux promesses d’Emmanuel Macron faites durant sa campagne et à leur confirmation dans le discours qu’il a prononcé devant le Congrès à Versailles le 3 juillet 2017 (*). Elle en a même soutenu certains aspects contre la stratégie d’enlisement conduite par le président du Sénat. Avant même d’être fixé sur l’état définitif de textes tels qu’ils doivent être adoptés par le conseil des ministres le 9 Mai prochain (**), force est de constater que c’est cette dernière qui a triomphé. C’est un nouvel échec des tentatives de réformer la démocratie politique dans ce pays.
     
    LES SALAIRES
     
     
    Patrick Artus et Marie-Paule Virard insistent dans leur nouvel opus sur la détérioration du sort de la grande majorité des salariés dans les pays de l'OCDE. Ceux-ci partagent de plus en plus de risques avec les investisseurs, quand ils ne les supportent pas à leur place. Ils apparaissent en revanche exclus du partage des profits lorsque la situation des entreprises s'améliore comme c'est le cas aujourd'hui. Patrick Artus revient pour Nonfiction sur cette situation et les pistes qu'ils suggèrent pour y rémédier dans leur ouvrage, qui fait parallèlement l'objet d'une recension.
     
     
    Au fil des années, la situation d’une forte majorité des salariés des pays développés s’est dégradée pendant que la rentabilité du capital atteignait des sommets. La flexibilisation du marché du travail, si elle permet aux entreprises de réagir plus rapidement en cas de difficultés, crée au mieux des emplois bas de gamme. Or il ne s’agit pas seulement de redonner du travail aux chômeurs peu ou non qualifiés, mais bien de faire en sorte que ceux-ci retrouvent un emploi pérenne et correctement rémunéré.
     
    POPULISME
     

    Sur la conférence prononcée par Elisabeth Roudinesco le 22 mars à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, dans le cadre du cycle « Une certaine idée de l’Europe », proposé par le Groupe d’études géopolitiques.

    Un bonheur tragique » – c’est par cette formule, à trop aisément qualifier d’oxymore, qu’Elisabeth Roudinesco résumait son « idée de l’Europe » le 22 mars à l’ENS. Lors de la deuxième conférence du cycle « Une certaine idée de l’Europe », l’historienne de la psychanalyse tenta d’extraire l’essence d’un inconscient européen, par lequel bien des choses ont enfanté leur contraire. A propos, elle parla de bonheur et de tragédie. Le bonheur comme révolution de l’intime, phénomène urbain du 19ème siècle européen. La tragédie comme art et comme pulsion, de destruction et de mort. Deux « états » qui, liés fatalement, inscrivent une continuité dans l’histoire récente du continent. Comme si la recherche d’un bonheur collectif européen était chaque fois vouée à l’hubris.

    BLABLACAR

    Le Nouveau Magazine Littéraire - BlaBlaCar peut-il tuer le mouvement des cheminots ?

    Quel rôle joue le numérique dans les mobilisations sociales ? Éléments de réponse avec Fabien Granjon, sociologue spécialiste des médias et des technologies numériques.

    Sur la plateforme BlaBlaCar, 184 000 places ont été proposées au cours de la journée du 3 avril, un record. Les plateformes comme BlaBlaCar ou Uber amortissent-elles la portée de la grève ? 

    Non, pas vraiment. D'abord parce que les millions de voyageurs qui sont touchés par cette grève perlée des cheminots ne peuvent pas se reporter massivement vers les services que vous citez ou d’autres, qui ne sont en aucun cas adaptés pour absorber ces flux habituellement pris en charge par les transports ferroviaires. Si, lors d’un week-end, vous pouvez éventuellement prévoir de remplacer le rail par un covoiturage tarifé, il est évidemment impossible de procéder de la sorte s’agissant, par exemple, de trajets professionnels quotidiens, surtout quand ils se déploient sur des longues distances. 

    TERRORISME

    The Conversation - Terrorisme : les trois impensés du débat sur les « fichés S »

    Les attaques terroristes sont toujours imprévisibles. Les polémiques sur l’antiterrorisme, elles, le sont beaucoup moins. Malheureusement. Elles se répètent souvent à l’identique d’une vague d’attentats à l’autre.

    Les meurtres perpétrés, le 23 mars 2018, dans l’Aude ont ravivé plusieurs débats que les attentats de 2015 avaient lancés. Faut-il priver de la nationalité française les auteurs d’actes terroristes au risque de créer des apatrides ? Faut-il adopter de nouvelles lois au risque d’alourdir un corpus juridique déjà fourni ? Ou encore, faut-il incarcérer les nationaux français et expulser les ressortissants étrangers faisant l’objet d’une fiche S (pour « Sûreté de l’État ») au sein des personnes répertoriées dans le Fichier des personnes recherchées (FPR) ?

    La vie des idées - Les juges, gardiens de la paix

    À propos de : M. Barberis, Non c’è sicurezza senza libertà. Il fallimento delle politiche antiterrorismo, Il Mulino

    On entend souvent que, face au terrorisme, les démocraties auraient à trouver le bon équilibre entre sécurité et liberté, comme s’il s’agissait de poids dans une balance. La métaphore ne sert-elle qu’à justifier de nouvelles mesures de sécurité ? Comment concevoir l’arbitrage entre ces valeurs ?

    La lutte contre le terrorisme est un domaine particulièrement prolifique en apories apparentes. Dans le discours public comme académique, il n’est pas rare d’entendre que les mesures de lutte contre le terrorisme sont contraires aux principes de l’État de droit ou qu’il est nécessaire de trouver un équilibre entre les valeurs de la sécurité et la liberté, posées sur les plateaux d’une balance métaphorique.

    INFLATION

    OFCE - La BCE reste préoccupée par la faiblesse de l’inflation

    Le Président de la Banque centrale européenne, M. Mario Draghi, a annoncé récemment que l’augmentation du taux directeur de la BCE interviendrait « bien après » la fin des mesures d’achats massifs de titres obligataires (prévue pour septembre 2018), principalement émis par les Etats de la zone euro, et à un « rythme mesuré ». La hausse du taux directeur pourrait donc intervenir vers la mi-2019, soit quelques semaines avant la passation de pouvoir entre Mario Draghi et son successeur.

    HOLLANDE

    Libé - La part de vérité de François Hollande Par Alain Duhamel

    Entre l’analyse de son quinquennat et les attaques portées contre Emmanuel Macron, «les Leçons du pouvoir» de l’ancien président sont instructives et vivantes.

    Le quinquennat de François Hollande n’a, du début à la fin, cessé d’être caricaturé, déformé, sous-évalué. Voici la première plaidoirie vigoureuse qui surgit pour prendre sa défense. Son auteur n’est autre que l’ancien président lui-même qui ne laisse donc à personne le soin de défendre son bilan. Certains penseront sans doute que c’est trop tôt, moins d’un an après l’élection de son successeur. D’autres jugeront que l’ex-chef de l’Etat n’est pas le mieux placé pour proposer une relecture de son action. Ils auront tort.

    PS

    Libé - Le Parti socialiste déménagera bien à Ivry

    Selon les informations de «Libération», c'est cette option qui sera retenue d'ici «dix à quinze jours». L'emménagement est prévu pour septembre.

    Il faudra encore un peu attendre pour connaître le surnom du futur nouveau siège du Parti socialiste. Une chose est sûre, après «Solfé», dans le riche et chic VIIe arrondissement de Paris, la formation au poing et la rose va s’installer derrière le périphérique, dans la commune (PCF) d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). «On va aller à Ivry», affirme sans ciller un membre de la nouvelle direction à Libération, confirmant plusieurs articles.

    20 minutes - Loi asile et immigration: Les conseils des ex-frondeurs PS aux députés «rebelles» LREM pour résister aux pressions

    POLITIQUE Deux anciens frondeurs PS livrent leurs conseils aux députés LREM qui bataillent contre le projet de loi asile et immigration qui doit être adopté ce week-end en première lecture à l’Assemblée nationale…

    Deux anciens frondeurs PS, Laurent Baumel et Alexis Bachelay donnent leurs conseils aux parlementaires « indisciplinés », alors que le texte doit être adopté en première lecture à l'Assemblée nationale ce week-end.

     
    Olivier Faure a dévoilé ce dimanche 15 avril le nouveau "gouvernement" du PS. Pour y figurer, il fallait manifestement être un élu, militant de longue date du parti et qui a fait carrière sous le quinquennat de François Hollande. Bonjour le renouveau…

    Libé - Olivier Faure présente la nouvelle direction du Parti socialiste

    Le Conseil national du PS a approuvé ce dimanche la composition de sa nouvelle direction, renouvelée, paritaire et resserrée, conformément à l’engagement pris par le nouveau premier secrétaire Olivier Faure. Le député de Seine-et-Marne s’est entouré d’un secrétariat national composé de 24 membres, douze hommes et douze femmes (contre 80 dans la précédente direction), à qui il reviendra de mettre en œuvre les décisions prises par le Conseil national et le Bureau national. Tous ont soutenu M. Faure dans sa course pour prendre la tête du PS.

    Le Figaro - Parti socialiste : Olivier Faure présente son «gouvernement»

    Le nouvel homme fort du PS a présenté dimanche les 24 membres de sa nouvelle direction qui se veut «paritaire» et «resserrée».

    Et pendant ce temps-là, la direction du Parti socialiste se restructure. Une semaine après le congrès d'investiture du nouveau premier secrétaire, Olivier Faure, le Conseil national du PS a en effet approuvé dimanche la composition de sa nouvelle direction. Le nouvel homme fort du parti avait promis une équipe renouvelée, paritaire et resserrée. C'est désormais chose faite.

  • OFCE - La BCE reste préoccupée par la faiblesse de l’inflation

    Le Président de la Banque centrale européenne, M. Mario Draghi, a annoncé récemment que l’augmentation du taux directeur de la BCE interviendrait « bien après » la fin des mesures d’achats massifs de titres obligataires (prévue pour septembre 2018), principalement émis par les Etats de la zone euro, et à un « rythme mesuré ». La hausse du taux directeur pourrait donc intervenir vers la mi-2019, soit quelques semaines avant la passation de pouvoir entre Mario Draghi et son successeur.

    Lors de son audition trimestrielle face aux parlementaires européens, Mario Draghi a fait preuve de prudence à propos de l’intensité et de la pérennité de la reprise économique[1]. A l’écouter, la zone euro n’aurait pas forcément refermé son écart de production (le PIB réalisé resterait en deçà de son potentiel) malgré la reprise des derniers trimestres. Ce n’est donc pas le moment de modifier l’orientation de la politique monétaire au risque de fragiliser cette reprise. Il est par ailleurs indéniable que les effets de la reprise ne se matérialisent pour le moment que très lentement et progressivement dans des hausses de salaires, ce qui explique en partie pourquoi le taux d’inflation de la zone euro reste en deçà de sa cible de moyen terme.

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  • L'actualite des socialistes du 6 au 12 avril

    SNCF

    L'Obs - SNCF : les Economistes atterrés torpillent le projet de réforme du gouvernement

    "La modernisation du réseau ferré français, loin de nécessiter une privatisation, réclame au contraire des investissements publics massifs", écrivent-ils dans une note.

    Ce n'est pas vraiment une surprise. Dans une note que viennent de rédiger Sabina Issehnane et Léo Charles, et rendue publique ce jeudi 12 avril, le collectif des Economistes atterrés, classé à gauche, égratigne certaines conclusions du rapport Spinetta et surtout les lignes directrices du projet de réforme de la SNCF défendu actuellement par le gouvernement.

    The Conversation - Réforme de la SNCF : en finir avec les données fausses sur les chemins de fer

    Le projet de réforme ferroviaire qui fait suite à la publication du rapport sur l’avenir du transport ferroviaire de Jean‑Cyril Spinetta, en février 2018, marque le début d’une double bataille du rail.

    Cette bataille, c’est d’abord celle de la SNCF confrontée à un risque destructeur, du fait de l’arrivée prochaine d’entreprises concurrentes circulant sur le réseau, mais aussi du fait de l’intensification de la concurrence intermodale avec le développement du covoiturage et du transport par autocar.

    REVISION CONSTITUTIONNELLE

    Paul Alliès - Macron en « Général Boum »

    La réforme des institutions sera-t-elle bientôt mise en scène à l’Opéra Comique ? Les dernières séquences inclinent à le croire. Et le solide répertoire français aide à imaginer la suite....
     
    Mais d’ores et déjà le résultat est là, consternant : la proportionnelle est réduite à quasi rien ; l’interdiction du cumul des mandats dans le temps ne s’appliquera qu’en 2037 pour les députés, en 2038 pour les sénateurs et les maires des communes de moins de 9000 habitants (95% du vivier) ne seront pas concernés ; le Conseil économique (etc.) verra le nombre de ses membres réduit de moitié sans autre précision que d’être promis à devenir « une chambre de la société civile ». Comme prévu, « l’idée d’un contingentement des amendements » a été retirée pour mieux donner l’impression que le général Boum reste droit dans ses bottes sur l’essentiel. Les "avancées démocratiques" espérées se sont réduites comme peau de chagrin.

    Le Nouveau Magazine Littéraire, Luc Rouban - La Constitution révisée pour rien ?

    Le projet de révision de la Constitution dévoilé ce mercredi par le Premier ministre pourrait aggraver la fracture entre élus et citoyens, estime le politiste Luc Rouban. La crise de la démocratie représentative est profonde et ne relève pas seulement d'ajustements institutionnels.

    Emmanuel Macron s’était engagé durant la campagne présidentielle à réviser la Constitution de la Vᵉ République afin de poursuivre la « rationalisation » du parlementarisme et non pas d’instaurer une VIe République faite de démocratie directe et de participation des citoyens. L’idée était de faire face à la crise démocratique dont le macronisme s’est également accompagné puisque l’abstention aux élections législatives a atteint un sommet historique depuis 1946.

    Le Monde - Réforme des institutions : les sénateurs PS lancent une consultation sur Internet

    Les internautes ont jusqu’au 11 mai pour donner leur avis sur une trentaine d’idées avancées, comme la suppression du « vote bloqué » et le droit de vote aux étrangers pour les élections locales.

    Eux aussi veulent se faire entendre. Alors que le projet de loi sur la réforme des institutions donne lieu à un bras de fer entre le gouvernement et la majorité sénatoriale de droite depuis plusieurs mois, les sénateurs socialistes ont présenté leurs propositions sur le sujet, jeudi 12 avril, avec l’objectif de « faire évoluer » la copie de l’exécutif.

    EVASION FISCALE

    Oxfam - Contre l’évasion fiscale, le gouvernement joue les petits bras

    En novembre 2017 éclatait le scandale des Paradise Papers. Le gouvernement français exprimait alors son indignation et s’empressait d’annoncer qu’il prendrait des mesures fortes contre l’évasion fiscale, considérée comme une « attaque contre la démocratie ».

    Nous sommes en mars 2018. Le projet de loi contre la fraude fiscale vient d’être présenté en Conseil des ministres. Force est de constater qu’en l’état, les mesures proposées ratent leur cible et ne permettront pas de s’attaquer au cœur du problème.

    Ce n’est pas faute d’avoir proposé et défendu, avec de nombreuses organisations de la société civile, des solutions concrètes pour enfin changer la donne dans ce domaine. A croire qu’une fois le scandale « oublié », l’évasion fiscale n’est plus un problème aussi important pour le gouvernement. Pourtant, avec des pertes estimées de 60 à 80 milliards d’euros par an pour le budget français, et un accroissement des inégalités en France et dans le monde, l’heure n’est plus aux tergiversations mais à l’action.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les inégalités d’espérance de vie dans le monde se réduisent

    Selon que l’on naît en République centrafricaine ou en Espagne, on peut espérer vivre moins de cinquante ans ou plus de 80 ans. En un demi-siècle, l’espérance de vie a augmenté partout dans le monde, mais l’écart entre populations pauvres et riches reste très important.

    Tandis que les femmes et les hommes nés au début des années 1950 pouvaient espérer vivre en moyenne 47 ans, les personnes nées entre 2010 et 2015 pourront atteindre en moyenne l’âge de 70,8 ans selon les Nations Unies. L’espérance de vie [1] a progressé de plus de vingt années en 65 ans. Les inégalités se sont réduites : les populations des régions en développement ont vu leur espérance de vie augmenter de 27,4 années entre 1950 et 2015, pendant que les pays riches gagnaient moitié moins. L’écart entre les populations des régions développées et celle des régions les plus pauvres a diminué : de 23 années en 1950 à 9 ans en 2015. Malgré tout, l’espérance de vie des pays les plus pauvres n’atteint aujourd’hui que le niveau d’espérance de vie des pays riches à la fin des années 1960.

    DEMOCRATIE DIRECTE

    Vie Publique - La démocratie directe peut-elle être une réponse à la crise de la démocratie représentative ? par Luc Rouban

    La conception originelle de la Ve République reposait à la fois sur la démocratie représentative, fortement encadrée par la nouvelle Constitution, et sur la démocratie directe avec l’usage fréquent du référendum. Depuis la demande de démocratie directe n’a cessé de progresser en France.

    La démocratie directe risque-t-elle de renforcer le populisme ?

    En fait, le populisme a déjà envahi la sphère politique. Cependant, il faut bien prendre garde à définir les concepts que l’on utilise. Le populisme renvoie évidemment à la critique des élites et du personnel politique. Il accuse la démocratie représentative d’instaurer une fracture entre les représentants, qui se sont fortement professionnalisés, et les représentés. Il appelle donc à davantage de démocratie directe, que ce soit en confiant aux élus un mandat impératif les réduisant à un rôle de délégués obligés de respecter les directives de leurs électeurs, ce qui est prohibé par la Constitution de la Vᵉ République (article 27), ou en favorisant le référendum comme toutes les formes d’expression directe de la volonté populaire.

    LOGEMENT

    Observatoire des inégalités - Quatre millions de mal-logés : de quoi parle-t-on ?

    Quatre millions de personnes sont jugées mal logées par la Fondation Abbé Pierre. 811 000 n’ont pas de domicile personnel, 85 000 vivent dans une habitation de fortune toute l’année. Article extrait du Centre d’observation de la société.

    Quatre millions de personnes sont mal logées en France, selon la Fondation Abbé Pierre [1]. Il est intéressant de noter que ce chiffre est légèrement supérieur à la part de la population qui estime vivre dans des conditions de logement « insuffisantes » ou « très insuffisantes » (3,8 millions en 2013, selon l’Insee). Du sans domicile fixe au jeune contraint de revenir chez ses parents, en passant par le couple qui vit avec son enfant dans un studio, le « mal-logement » recouvre des réalités différentes. Au fond, il se présente sous trois formes principales, parfois conjuguées : une mauvaise qualité de l’habitat, une faible superficie et le fait de ne pas avoir de logement à soi.

    EXTREME DROITE

    The Conversation - Comment l’extrême droite radicale se recompose en France

    Paris : le lycée autogéré est attaqué le 16 mars par des militants d’extrême-droite. Lyon : un nouveau local appelé Bastion Social et géré par le Groupe Action Défense (GUD) ouvre en mars, confirmant l’installation de l’extrême droite radicale dans la vieille ville. Même histoire ou presque, à Marseille : des centaines de personnes ont ainsi défilé jusqu’au vieux port dénonçant l’ouverture de ces locaux. À Angers en début d’année, la polémique monte autour d’un bar « identitaire », l’Alvarium. Le 10 février le Courrier de l’Ouest titrait : Les identitaires d’extrême droite font leur nid en Anjou

    MAI 68

    Non Fiction - Mai 68 : retrouver l’événement

    Mai 68 ne se résume pas à Daniel Cohn-Bendit, à Serge July et aux barricades du Quartier Latin. Si cette évidence s'impose comme le premier constat qu'établissent les livres publiés ou réédités à l’occasion du cinquantenaire de l'événement, elle n'est aussi que le plus attendu des enseignements livrés par une production de travaux foisonnante, qui achève de déconstruire les clichés associés au mouvement de 68 et à l'arborescence de ses implications.

    À mesure que l’événement s’éloigne, il devient possible, pour les historiens, de faire leur travail. Si Mai 68 reste une source de clivages dans les débats contemporains, les mémoires de ses acteurs et de ses témoins qui en réécrivent aujourd’hui l'expérience sont plus mesurées.

    LA DETTE

    La Vie des idées - La dette odieuse

    À propos de : Éric Toussaint, Le système dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation, Les liens qui libèrent

    Le remboursement des créances publiques par les États surendettés constitue-t-elle vraiment une priorité politique ? Éric Toussaint, économiste militant, explique que certaines dettes sont odieuses et propose de réformer l’architecture financière internationale en conséquence.

     La dette publique est au cœur des nombreuses crises qui ont jalonné l’histoire financière depuis le début du XIXe siècle. La récente crise de la dette grecque est encore dans les esprits. Malgré des plans d’austérité à répétition, le niveau de l’endettement de la Grèce n’a pas diminué, bien au contraire. Aujourd’hui, le niveau de la dette publique est également une préoccupation majeure au Venezuela, à Porto Rico, mais aussi en Italie et en Argentine. Comment se construit une situation de surendettement ? Quelles sont les conséquences de la dette sur la souveraineté d’un pays ? Qui est responsable lorsqu’un État n’est plus en mesure de repayer sa dette ? Y a-t-il des circonstances particulières justifiant qu’un État répudie (c’est-à-dire ne rembourse pas) tout ou partie de sa dette ?
     
    INFLATION
     
    OFCE - La désinflation manquante est-elle un phénomène américain uniquement ?

    La dynamique de l’inflation après la crise de 2007-2009 est-elle atypique ? Selon Paul Krugman : « si la réaction de l’inflation (ndlr : aux Etats-Unis) avait été la même à la suite de la Grande Récession que lors des précédentes crises économiques, nous aurions dû nous trouver aujourd’hui en pleine déflation… Nous ne le sommes pas. » En effet, après 2009, l’inflation aux Etats-Unis est demeurée étonnamment stable au regard de l’évolution de l’activité réelle. Ce phénomène a été qualifié de « désinflation manquante ». Un tel phénomène s’observe-t-il dans la zone euro ?

    LE CONGRES D'AUBERVILLIERS

     
    Les commentateurs apitoyés qui se pressent au chevet du PS sont trop compatissants pour être honnêtes. On sent une sorte de joie fielleuse dans leurs faire-part de décès, officiellement rédigés au nom de la splendide lucidité de l’analyste. Derrière les formules cruelles et désolées, on trouve surtout des coups de pied de l’âne, décochés par ceux qui sont bien contents, au fond, de voir la gauche privée d’une force de gouvernement.
     
     
    Il va falloir apprendre à connaître Olivier Faure ! Ce n’est pas un leader charismatique ! Ancien rocardien, tout le contraire d’un doctrinaire, c’est militant devenu député puis patron de son parti. Dans un monde où tous les dirigeants de pays ou de partis sont des personnalités autoritaires - c’est vraiment la tendance - Olivier Faure ne pense pas, lui, que la France mériterait Olivier Faure à sa tête
     
     
    Débarqués ensemble à Paris il y a une vingtaine d’années, les deux militants ont suivi le même chemin politique. Mais leurs divergences ont éclaté au lendemain de la dernière présidentielle.

    Les Inrocks - Olivier Faure a-t-il réussi son premier congrès PS ?

    Lors du congrès du Parti Socialiste, qui se tenait ce week-end à Aubervilliers, Olivier Faure a été officiellement intronisé à la tête du parti. Retour sur le parcours de celui qui se décrit avant tout comme un "militant", et sur les nombreux chantiers à venir.

    Le Parti Socialiste (PS) tient son nouveau premier secrétaire: Olivier Faure, 49 ans, a inauguré ses nouvelles fonctions lors du congrès annuel du parti à la rose, qui se tenait du samedi 7 au dimanche 8 avril à Aubervilliers. Plébiscité lors de l'élection socialiste mi-mars, le député de la 11e circonscription du Val-de-Marne aura la responsabilité d'insuffler une nouvelle dynamique au PS, et devra incarner le renouveau d'un parti au bord du gouffre.

    Le Monde - Au congrès du PS, Olivier Faure veut ouvrir une nouvelle page

    Le nouveau premier secrétaire du PS a été officiellement investi ce week-end à Aubervilliers. Les chantiers qui s’ouvrent à lui sont nombreux.

    Tout le monde a dû forcer un peu la voix pour se donner de l’entrain. « So, so, so-cia-listes !  », tentent les militants pour accompagner, dimanche 8 avril, l’entrée de leur nouveau premier secrétaire, Olivier Faure, jusqu’à la tribune des docks d’Aubervilliers où il vient d’être investi.
     
     
    A Aubervilliers, ce week-end, où Olivier Faure a officiellement été intronisé premier secrétaire, les débats ont résonné avec la mobilisation des cheminots et des étudiants. Déboussolés sur leur ligne, les socialistes cherchent à retisser des liens avec le monde du travail.

    France Info - Le PS en reconstruction

    Olivier Faure a été officiellement investi ce samedi au PS, marquant le début d’une nouvelle ère pour le parti qui doit se remettre en ordre de marche et se reconstruire.

    Les socialistes sont désormais en ordre de marche. Olivier Faure a été officiellement investi ce samedi lors du Congrès à Aubervilliers qui a lieu tout le week-end. Si une nouvelle ère semble s’ouvrir, ses concurrents, beaux joueurs, lui souhaitent de réussir, mais lui envoient un petit message, à l’image du député européen, Emmanuel Maurel : "Si le PS n’est pas capable de parler d’une voix forte et claire au moment où toute la France est en ébullition, alors nous ne jouons pas notre rôle politique et social".

    Huffington Post - PS: Olivier Faure convoque Rocard et Emmanuelli avec émotion pour réconcilier les socialistes

    En réconciliant ces figures de la "première" et de la "deuxième" gauche, le nouveau premier secrétaire a appelé à la réconciliation du PS.

    Officiellement investi premier secrétaire du PS ce samedi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Olivier Faure aura fait ce qu'il a pu pour réconcilier les socialistes lors de son discours de clôture d'un Congrès dit de "Renaissance". Pour ce faire, le député de Seine-et-Marne n'a pas hésité à convoquer, non sans émotion, deux grandes figures du PS historiquement opposées et récemment disparues, Michel Rocard et Henri Emmanuelli, qui occupèrent eux aussi les fonctions de numéro un du Parti socialiste.

    Le Figaro - Olivier Faure : «La gauche a besoin du Parti socialiste»

    Le nouveau patron du PS s'est très longuement exprimé dimanche, en clôture du 78e Congrès du parti à Aubervilliers. Il s'agissait de son premier discours en tant que premier secrétaire.

    «Soyez indulgents, c'est ma première!» Malgré sa voix enrouée et un ton parfois hésitant, le nouveau patron de Solférino, Olivier Faure, a clôturé le 78e Congrès du Parti socialiste dimanche à Aubervilliers. Lors d'un long discours qui a duré près d'une heure et demie, le député de Seine-et-Marne a tracé les grandes lignes de la «renaissance» qu'il promet à son parti.

    Libé - Au congrès du PS, les ambitions européennes de Moscovici font tousser

    Un léger flottement. Quelques brèves secondes de silence avant des applaudissements mollassons. Samedi, Pierre Moscovici a été cueilli à froid par ses camarades socialistes, qui n’ont pas trop apprécié que l’ancien ministre de l’Economie se serve du congrès d’Aubervilliers comme rampe de lancement pour sa candidature aux élections européennes. Commissaire européen depuis 2014, «Mosco» pense désormais tout haut ce qu’il disait tout bas dans les dîners en ville parisiens depuis quelques mois: il «n’exclut» pas d’être candidat à la tête de liste du PS lors du scrutin européen de 2019.

    France Inter, Thomas Legrand - Congrès du PS : l'espace et le contenu politique en question

    Ce week-end, les socialistes sont en congrès à Aubervilliers.

    Oui … et spontanément on a envie de s’adresser au PS, comme on parle à quelqu’un après une séparation douloureuse… lui dire des choses aussi banales, vaines, même fausses mais nécessaires en pareil cas : un électeur perdu, dix de retrouvés… c’est quand on est au fond de la piscine qu’il faut donner un grand coup de pied !

    Libé - Olivier Faure: «Le PS est à six points de zéro, on doit prendre tous les risques»

    Intronisé ce samedi au Congrès d’Aubervilliers, en banlieue parisienne, le nouveau premier secrétaire socialiste et député de Seine-et-Marne entend réinventer un parti en ruines et prend ses distances avec les autres formations de gauche sur le mouvement social en cours.

    Les Echos - PS : Olivier Faure, un homme de synthèse au pied du mur
    Le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste sera officiellement investi ce week-end lors du Congrès du parti à Aubervilliers. Le plus difficile commence pour ce responsable politique peu connu des Français.r
  • OFCE - La désinflation manquante est-elle un phénomène américain uniquement ?

    La dynamique de l’inflation après la crise de 2007-2009 est-elle atypique ? Selon Paul Krugman : « si la réaction de l’inflation (ndlr : aux Etats-Unis) avait été la même à la suite de la Grande Récession que lors des précédentes crises économiques, nous aurions dû nous trouver aujourd’hui en pleine déflation… Nous ne le sommes pas. » En effet, après 2009, l’inflation aux Etats-Unis est demeurée étonnamment stable au regard de l’évolution de l’activité réelle. Ce phénomène a été qualifié de « désinflation manquante ». Un tel phénomène s’observe-t-il dans la zone euro ?
     
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  • L'actualite des socialistes du 9 au 16 mars

    L'ASSURANCE CHOMAGE

    La Vie des idées - La part manquante de l’assurance-chômage

    Loin de s’orienter vers une flexisécurité à la danoise, la réforme annoncée manque l’occasion de repenser l’articulation entre assurance, solidarité et assistance dans la prise en charge des chômeurs.

    La réforme de l’assurance-chômage intervient dans un contexte particulier, seulement quelques mois après l’adoption des ordonnances du 22 septembre 2017 modifiant le cadre du dialogue social et des relations de travail. «  Libérer et protéger  » : c’est autour de ces deux principes que semble s’organiser la matrice du changement proposé ; il s’agit d’accroître à la fois la mobilité et la protection des actifs sur le marché du travail, notamment grâce à la réforme conjointe de l’assurance-chômage, de la formation professionnelle et de l’apprentissage.

    PS

    Europe 1 - Olivier Faure : "notre rassemblement n'est pas une option, il est impératif"

    Le prochain premier secrétaire du PS souhaite le rassemblement du parti mais récuse toute "synthèse molle". 

    Le prochain premier secrétaire du PS souhaite imprimer sa marque. Olivier Faure, qui deviendra officiellement premier secrétaire du Parti socialiste le 7 avril, a souligné vendredi "l'impérati(ve)" nécessité du rassemblement pour les socialistes, récusant que ce dernier aboutisse forcément à une "synthèse molle" ou à la cacophonie. "Nous devons maintenant regagner la confiance de nos concitoyens en prouvant que nous avons changé. (...) Le premier de ces changements doit être notre capacité à dépasser les vieux clivages, à offrir aux Français une vision nouvelle de ce que la gauche peut apporter aux pays. Notre rassemblement n'est pas une option, il est un impératif", a affirmé le député de Seine-et-Marne lors d'un point presse à Solférino.

    Le Parisien : Portrait : qui est Olivier Faure, le prochain patron du PS ?

    Militant depuis ses 16 ans au PS, Olivier Faure, 49 ans, a été désigné par près de 50 % des militants dès le 1e tour.

    Son visage juvénile cache bien qu’il aura 50 ans au mois d’août. Désormais assuré de devenir premier secrétaire du Parti socialiste, après que Stéphane Le Foll a annoncé se retirer du second tour, Olivier Faure demeure sans doute inconnu de la plupart des Français. Moins expérimenté que son prédécesseur Jean-Christophe Cambadélis, qui était devenu premier secrétaire au bout de 17 années à l’Assemblée, Faure n’est député que depuis 2012. Et président du groupe PS depuis décembre 2016. Il milite pourtant au PS depuis ses 16 ans.

    Le JDD - Les 6 défis d'Olivier Faure, nouveau patron du PS

    Olivier Faure prendra début avril la tête du Parti socialiste. Une première étape car beaucoup de défis se présentent. Le JDD en a listé plusieurs.

    Olivier Faure est le nouveau futur patron du PS. Après l'annonce par Stéphane Le Foll de son désistement, il devient de facto le vainqueur du scrutin. Un second tour se tiendra quand même le 29 mars prochain. Mais avec "un seul bulletin de vote". Au premier tour, Olivier Faure a obtenu 48,56% des suffrages (37.014 votants), loin devant l'ancien ministre Stéphane Le Foll (26,10%), le député européen Emmanuel Maurel (18,98%) et Luc Carvounas (6,36%). Mais le successeur de Jean-Christophe Cambadélis aura fort à faire pour redresser au Parti socialiste qui est passé au second plan politique ces derniers mois. Voici la liste des principaux défis qu'Olivier Faure aura à relever.

    L'Obs - Election au Parti socialiste : et Stéphane Le Foll s'en fut

    7 minutes et puis s’en va. Le visage grave, Stéphane LeFoll se pose derrière le petit pupitre au logo du Parti Socialiste, dans la salle de presse de "Solfé", cette maison qu’il connaît si bien. La nuit fut courte, le Hollandais n’a pas réussi à gagner le vote des militants, il est loin derrière Olivier Faure, qui fut son adjoint à la direction de cabinet de François Hollande dans les années 2000. Alors, Le Foll n’a plus le choix. Il va annoncer qu’il se retire, mais ne prononcera pas le mot.

    Le Monde - Stéphane Le Foll annonce qu’il se retire, Olivier Faure assuré de prendre la tête du Parti socialiste

    Olivier Faure devrait être désigné premier secrétaire du parti lors du congrès qui se tiendra les 7 et 8 avril à Aubervilliers.

    A défaut d’une vision très claire de son avenir, le Parti socialiste (PS) a au moins un nouveau visage pour s’incarner : celui d’Olivier Faure, assuré de devenir premier secrétaire lors du congrès des 7 et 8 avril. Inconnu du grand public, le député de Seine-et-Marne a pourtant été plébiscité lors du premier tour de vote, son texte intitulé « Le chemin de la Renaissance », qui faisait la part belle aux militants, recueillant 49,7 % des voix.

    Libé - Election au PS : Olivier Faure largement en tête au premier tour

    Le député de Seine-et-Marne a plié le match dès le premier tour du congrès : les militants socialistes ont largement soutenu sa candidature. Sauf énorme surprise tombée du ciel, il devrait être le prochain chef du PS.

    Pour lui, le plus dur est fait. Jeudi soir, après le vote des militants (près de 40 000 électeurs), Olivier Faure a recueilli avec son programme – une motion dans le jargon socialiste – près de 49 % des suffrages. Un raz de marée. Le favori a tenu son rang. Il dépasse même ses espérances. Le député de Seine-et-Marne a mené une campagne sans risque.

    Les Echos - PS : Le Foll se retire, Faure l'emporte

    La motion du chef de file des députés socialistes est arrivée très largement en tête du scrutin de jeudi. Il sera le prochain premier secrétaire du PS. Stéphane Le Foll, à la deuxième place, a jeté l'éponge ce vendredi.
     
     
    Stéphane Le Foll ne participera pas au deuxième tour. Olivier Faure a obtenu près de 50 % des suffrages des militants socialistes.
     
    Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée Olivier Faure a obtenu près de 50 % des suffrages des militants socialistes jeudi soir, selon un décompte portant sur plus de 80 % des bulletins, a indiqué le PS vendredi matin. Selon ces résultats partiels, Olivier Faure a obtenu 49,75 % des suffrages, Stéphane Le Foll 25 %, Emmanuel Maurel 18 % et Luc Carvounas 7 %. « Le résultat d'Olivier Faure est net (...) je considère qu'il a maintenant la responsabilité d'être le prochain secrétaire du Parti socialiste », a expliqué Stéphane Le Foll, qui a félicité son concurrent. L'ancien ministre de l'Agriculture a expliqué qu'il ne participerait pas au second tour le 29 mars prochain.

    Le Vent se lève - Qui sont les candidats à la présidence du Parti Socialiste ?

    Près d’un an après la présidentielle, l’heure est aux choix au Parti Socialiste. Choix d’une nouvelle orientation d’abord, à la fin du mois de mars, puis choix d’un nouveau premier secrétaire en avril, au cours du prochain congrès du parti. La liste des prétendants potentiels étant fournie, on connaît depuis la clôture des candidatures le 27 janvier le nom des quatre seuls candidats qui participeront à l’élection pour tenter de fixer un nouveau cap pour le Parti Socialiste. Leurs textes d’orientation seront soumis au vote des adhérents socialistes les 15 et 29 mars, avant que soit désigné le nouveau premier secrétaire les 7 et 8 avril, lors d’un congrès qui se tiendra à Aubervilliers. La campagne des quatre prétendants est restée assez discrète et le débat qui les a opposé sur LCI a été assez peu suivi, alors : qui sont les candidats à la présidence du Parti Socialiste ?

    Le Parisien - PS : pourquoi ces militants y croient encore

    Ce jeudi, ils iront voter pour départager les quatre candidats au poste de premier secrétaire du PS. Ils pensent à l’avenir de leur parti.

    Les socialistes seraient une espèce en voie de disparition… Tous ? Non, ils sont un noyau d’irréductibles militants, qui ce jeudi soir, ira voter pour départager les quatre candidats (Luc Carvounas, Olivier Faure, Stéphane Le Foll, Emmanuel Maurel) au poste de premier secrétaire du PS. S’ils sont bien moins nombreux qu’avant, ils croient encore que le PS a une carte à jouer… malgré les déceptions du quinquennat précédent, le traumatisme d’une défaite qui pèse encore sur les esprits et un avenir qui se chuchote désormais au conditionnel.

    L'Obs - Le Foll, Faure, Carvounas et Maurel : le bulletin de notes des candidats à la tête du PS

    Les quatre prétendants au poste de premier secrétaire du Parti socialiste ont débattu mercredi soir. S'en sont-ils sortis ? Nos résultats.

    Un devoir sur table de solférinologie, un mercredi soir ? Quelle guigne ! L’exégèse de la glose socialiste est devenue une discipline ultraconfidentielle, hélas. Le savoir des commentateurs, si vivace hier, s’embrouille déjà. Et les cerveaux des solférinologues appelés à juger ce concours d’éloquence entre quatre candidats au poste de premier secrétaire sont rouillés.  

    Motion, congrès, camarades, bureau national… Tous ces mots qui charriaient autrefois des passions semblent aujourd'hui inanimés. Leur signification s’efface. Le socialiste, idiome du XXe siècle, est devenu une langue morte comme le chaldéen ou l’araméen. Pour le déchiffrer, les philologues doivent chausser leurs besicles et empoigner leur dictionnaire. 

    Libé - Congrès du PS: quatre candidats vont briguer le suffrage des militants

    Environ 102 000 militants PS sont appelés à choisir jeudi parmi quatre candidats les deux finalistes qui pourront briguer le poste de premier secrétaire le 29 mars, avec l’espoir qu’enfin le PS relève la tête après des mois de marasme.

    Le vote, physique, aura lieu dans les quelque 3200 sections du parti de 17H00 à 22H00.

    Libé - Olivier Faure, rose sans épines

    Ce n’était pas vraiment l’idée de départ. Gamin, Olivier Faure avait d’autres perspectives. Un jour médecin, un autre avocat, le lendemain photographe ou dessinateur de BD. Devenu grand, il postule désormais au poste de Premier secrétaire du PS. Un job qui ne fait pas rêver. Le parti traverse une période de turbulences qui remet en cause jusqu’à son existence. La fin d’un cycle entamé au congrès d’Epinay en 1971. Le député de Seine-et-Marne refuse d’y croire. Favori du scrutin, face à Luc Carvounas, Stéphane Le Foll et Emmanuel Maurel, il se dit «en mission», persuadé que le soleil brillera de nouveau au pays de Jean Jaurès et Léon Blum. A condition de dépasser les rancœurs internes.

    Libé - Les jeunes soutiens d'Olivier Faure pour la «Renaissance du Parti socialiste»

    Dans un appel que Libé s'est procuré, ils sont plus de 200 signataires en «responsabilité ou dans l'opposition dans de nombreuses collectivités locales» à vouloir le «renouvellement des cadres» et des méthodes de fonctionnement. Ils écrivent: «Sur le chemin qu'il nous faut parcourir pour la renaissance du Parti socialiste, nous entendons prendre notre pleine part.»

    Le JDD - Emmanuel Maurel, l'intello qui veut conquérir le PS

    Figure de l’aile gauche du parti, l’eurodéputé Emmanuel Maurel, candidat à la tête du PS, prône un retour aux sources du socialisme.

    Une marche matinale d'une heure dans une forêt du Val-d'Oise, là où il habite. Il fallait bien qu'Emmanuel Maurel se détende mercredi dernier, jour du débat avec les trois autres candidats au congrès socialiste. Puis, dans la voiture qui l'emmenait vers Paris, l'eurodéputé a écouté la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach. S'il reconnaît qu'en plateau tous les concurrents étaient un peu stressés, lui a su tirer son épingle du jeu, s'installant dans un tête-à-tête avec Stéphane Le Foll. Il a même finalement paru à l'aise.

    Libé - Luc Carvounas, 46 ans vallsiste repenti

    Points forts. C’est lui qui s’est lancé en premier dans la course à la direction du Parti socialiste. Le député du Val-de-Marne s’est entouré de proches de Benoît Hamon et d’Arnaud Montebourg pour faire sa campagne. Il défend l’union de la gauche, une alliance «arc-en-ciel», celle qui lui a permis de diriger la commune d’Alfortville (Val-de-Marne) de 2012 à 2017. C’est d’ailleurs son parcours d’élu local qu’il met le plus souvent en avant, son «sens des responsabilités». Pour certains, Luc Carvounas représente la nouvelle aile gauche du PS tout comme Emmanuel Maurel. Mais le néodéputé résiste. Il a réussi à se sortir des clivages.

  • OFCE - Une inflation faible pour longtemps ? Par Thomas Hasenzagl, Filippo Pellegrino, Lucrezia Reichlin et Giovanni Ricco

    L’enquête de la BCE auprès des prévisionnistes professionnels confirme le point de vue de la BCE selon lequel l’inflation dans la zone euro se redressera et sera de nouveau dans la fourchette cible de la banque centrale en 2019. Ce billet discute et conteste ce diagnostic. En utilisant un modèle qui formalise l’idée selon laquelle la dynamique de l’inflation est fonction de trois composantes – les anticipations à long terme, la courbe de Phillips et le mouvement du prix du pétrole – elle prévoit une inflation de la zone euro de seulement 1,1% en 2019, un taux proche du taux implicite selon les marchés obligataires[1].

    Selon une vision communément admise en économie (voir par exemple, Yellen 2016), trois composantes influent sur la dynamique de l’inflation: une tendance lente reflétant les anticipations à long terme, la courbe de Phillips reliant les variables réelles et nominales et l’impact des fluctuations du pétrole sur les anticipations et les prix.

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