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Revue de presse - Page 15

  • L'actualité des socialistes du 14 au 20 décembre

    Pendant les congés scolaires, ce sera le moment du Best Of des articles ou vidéos de l'année 2018.

    ISF

    La proposition du PS et le référendum d'initiative partagée

    L'Express - Le PS veut un référendum d'initiative partagée sur l'ISF

    Les parlementaires PS veulent recourir au référendum d'initiative partagée, créé en 2008 et encore jamais utilisé.

    Les parlementaires socialistes s'emparent de l'une des revendications des gilets jaunes. Les présidents des groupes PS de l'Assemblée et du Sénat proposent aux parlementaires de recourir au référendum d'initiative partagée (RIP), introduit dans la Constitution par Nicolas Sarkozy, pour rétablir l'Impôt de solidarité sur la fortune.

    France Inter - L’idée du PS de rétablir l’ISF par référendum est-elle constitutionnelle ? Pas si sûr pour les juristes

    La proposition du PS de restaurer l'ISF par référendum, en utilisant le référendum d'initiative partagée, est-elle constitutionnelle ? Nous avons posé la question à quatre spécialistes de la Constitution. Ils ne sont pas tous d’accord.

    Les députés et sénateurs socialistes vont proposer ce mardi après-midi à 14h30, à l'Assemblée nationale, un référendum d'initiative partagé pour restaurer l'ISF. Cette proposition de loi, portée par le groupe PS à l'Assemblée, sera-t-elle validée par le Conseil constitutionnel ? Cela ne va pas de soi dans la mesure où elle touche à la fiscalité et non pas stricto sensu à "la politique économique, sociale ou environnementale de la nation" comme le prévoit la Constitution. Nous avons interrogé quatre spécialistes de la constitution. Il ne sont pas tous d'accord. 

    EUROPENNES

    Libé - Place publique : la gauche sans gage

    Le mouvement a convié les principales formations de gauche à une rencontre ce jeudi. Mais seul le PS a témoigné un réel intérêt.

    Depuis sa naissance en octobre, Place publique conte sa propre histoire : une bande de copains engagés politiquement, mais jamais encartés, qui se lancent dans le grand bain afin de changer les règles du jeu à gauche. A quelques mois des européennes, la bande, notamment menée par Raphaël Glucksmann, multiplie les contacts avec plusieurs familles afin de rassembler la gauche dans les urnes. Un combat incertain, voire impossible. Mais Place publique y croit.

    Le Monde - Le PS appelle à une liste d’union de la gauche pour les élections européennes

    Le premier secrétaire, Olivier Faure, se rendra le 20 décembre à l’invitation du parti Place publique, qui a convié les forces politiques de gauche.

    Plutôt que de présenter une liste en son nom propre aux élections européennes, le Parti socialiste mise sur le rassemblement de la gauche. Il a lancé, samedi 15 décembre, un appel en ce sens à ses potentiels partenaires : Génération.s de Benoît Hamon, le Parti communiste, Europe écologie-Les Verts (EELV) mais aussi Place publique, le mouvement lancé par plusieurs personnalités de la société civile, dont le philosophe Raphaël Glucksman.

    SONDAGES

    Odoxa - Intention de vote aux européennes : Le mois en jaune profite à Le Pen, nuit à Macron et « plombe » Wauquiez

    France Info - Elections européennes : le RN en tête des intentions de vote mais serait pénalisé par une liste "gilets jaunes", Les Républicains s'effondrent

    Le parti de Marine Le Pen recueille 24% des intentions de vote, en progression de trois points par rapport à la précédente enquête du mois de septembre. Derrière, La République en marche est créditée de 19% des intentions de vote, en nette baisse.

    .... A gauche, la liste France insoumise est en baisse d'un point en trois mois à 11,5%. Le Parti socialiste progresse de 2,5 points à 7% et les écologistes sont crédités de 6,5% des intentions de vote (+1,5 point).

    LFI

    Regards - La stratégie de Mélenchon se discute

    En quelques semaines, la France Insoumise a accumulé des positions qui dessinent une nouvelle stratégie. Comment la comprendre  ? Analyses et discussion de ce nouveau moment Mélenchon.

    La France Insoumise est-elle en train de changer de stratégie ? Quelle est cette nouvelle étape du mouvement de Jean-Luc Mélenchon  ? Quelle est sa cohérence  ? En quelques semaines, on a assisté aux réactions mémorables face aux perquisitions disproportionnées, aux attaques de Jean-Luc Mélenchon contre le « parti médiatique », à la distance à l’égard du Manifeste pour l’accueil des migrants, au soutien chaque jour plus affirmé des blocages du 17 novembre contre les taxes sur l’essence… Autant de prises de position, dans le noyau dirigeant de la France insoumise, qui semblent dessiner une nouvelle cohérence que l’on peut interroger.

    Conspiracy Watch - Pour François Ruffin, Etienne Chouard «a mis fin à ses étranges liens » : vraiment ?!

    Figure influente de la complosphère francophone, l’enseignant et blogueur Etienne Chouard, qui s’illustre depuis plus de dix ans par des propos conspirationnistes concernant aussi bien les attentats terroristes que le « sionisme » ou « les médias », est au cœur d’une polémique secouant les rangs des Insoumis.

    Le groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a annoncé hier, mardi 18 décembre 2018, lors d’une conférence de presse, sa proposition de loi visant à introduire dans la Constitution le référendum d’initiative citoyenne (RIC). François Ruffin, député de la Somme et rédacteur en chef du journal Fakir, a salué en Etienne Chouard un homme « de conviction »

    GILETS JAUNES

    Libé - Les gilets jaunes ou le retour de «l’économie morale» Par Benjamin Coriat, professeur des universités, membre du conseil d’administration du collectif des Economistes atterrés

    Le cynisme des possédants et de leurs mandants au sein de l’Etat a atteint de tels niveaux qu’une revendication d’«économie morale» portée par les émeutiers du XVIIIe siècle resurgit. Cette fois non sur les places de marché des villages, mais à chaque rond-point ou presque.

    Plusieurs semaines après son irruption sur la scène publique, le mouvement des gilets jaunes, même s’ils étaient moins nombreux à Paris samedi 15 décembre, continue d’intriguer, d’interroger. Chacun sent bien qu’il vient de loin. «Sans-culottes» qui s’ignorent disent les uns, quand d’autres, soucieux avant tout de discréditer le mouvement, n’y lisent que du simple «poujadisme».

    L'Obs - "Gilets jaunes" : "Ce qu'une partie de la gauche ne veut pas voir" Par Sylvain Boulouque, spécialiste de l'extrême gauche

    Dans son histoire du mouvement antifasciste allemand, "Antifa, histoire du mouvement antifasciste allemand" [coédition Libertalia et La horde, 2018]Bernd Langer rappelle un épisode oublié de l’histoire du Parti communiste allemand : la grève de la compagnie des transports berlinois en novembre 1932. Sur arrière fond de concurrence électorale pour les élections de Saxe, participèrent conjointement à cette grève le KPD (le parti communiste allemand) et le NSDAP (le parti national socialiste des travailleurs d’Allemagne, autrement dit le parti nazi). Certes le KPD remporta une petite victoire, mais celle-ci s’avéra être une victoire à la Pyrrhus avec la fin que l’on sait.

    DEMOCRTATIE

    Framablog - Ils liquident la démocratie, si nous la rendions liquide ?

    Avec un pourcentage très important d’abstentions, les dernières élections ont fait apparaître une fois encore l’insatisfaction éprouvée par tous ceux qui estiment que le mode de scrutin ne leur convient pas : pas de prise en compte des votes blancs dans les suffrages exprimés, candidats choisis et présentés par les partis et souvent parfaitement inconnus des électeurs, offre électorale réduite au choix du « moins pire » par l’élimination arithmétique des « petites listes » au deuxième tour, etc. Plus largement, et sans entrer dans les débats sur la tumultueuse situation actuelle, de gros doutes sur la représentativité des politiques une fois élus se sont durablement installés, au point que certains en viennent à souhaiter tourner la page de la démocratie représentative (notre framasoftien Gee est lui-même étonné d’avoir touché juste) et expliquent avec de solides arguments qu’ils n’ont pas voté et ne le feront pas.

    L'ECOLE

    La Vie des idées - Ce que rapporte l’éducation gratuite, Entretien avec Philippe Aghion

    Professeur au Collège de France, spécialiste des théories de la croissance et auteur de plusieurs articles et rapports sur l’enseignement supérieur, Philippe Aghion défend la nécessité d’augmenter le financement de l’université sans avoir recours à une hausse des frais d’inscription.

    La Vie des idées  : Un certain nombre d’économistes défendent des frais d’inscription élevés dans l’enseignement supérieur. L’argument en leur faveur est qu’ils permettraient une meilleure sélection et orientation des étudiants et les inciteraient à de meilleurs efforts. Ils pourraient par ailleurs être progressifs pour répondre à des critères de justice sociale. Que pensez-vous de ces arguments ? Peut-on penser au contraire que des frais d’inscription faibles à l’université seraient plus efficaces d’un point de vue économique ?

    CLIMAT

    Le JDD - TRIBUNE. "Appliquons la vraie taxe carbone"

    Maxime Combes, économiste et membre d'Attac, ainsi que quatorze cosignataires rédigent une tribune où ils proposent rendre la fiscalité carbone plus juste qu'elle ne l'est en taxant les sites industriels les plus polluants.

    Voici la tribune de Maxime Combes et quatorze cosignataires : "L'annulation des hausses de taxe sur les carburants initialement prévues au 1er janvier 2019 n'est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour l'écologie et le climat. Injuste socialement et d'une efficacité plus que discutable, la taxe carbone appliquée aux seuls carburants payés par les ménages et les artisans a fait la démonstration de son impopularité, risquant d'emporter avec elle le désir partagé d'une réponse urgente face à la crise climatique. Cette annulation, qui va générer un manque à gagner de 3,7 milliards d'euros dans le budget 2019, porte pourtant en elle l'occasion d'un sursaut écologique. À condition de bousculer les intérêts des plus grands pollueurs du pays plutôt que les fins de mois des plus précaires.

    La Vie des idées - Dossier : Qui sauvera le climat ? L’improbable État de la justice climatique

    Faut-il compter sur les gouvernements nationaux pour sauver le climat ? Un État peut-il être capitaliste et écologiste ? Pour Geoff Mann et Joel Wainwright, l’appel à cette solution manque de réalisme, et d’autres formes de lutte contre le réchauffement climatique doivent être envisagées.

    En août 2018, un consortium associant l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale, l’Université Yale et d’autres entités a publié un rapport sur les engagements d’environ 6000 villes et régions, 2000 entreprises (dont le siège est situé dans l’Union européenne et le chiffre d’affaires cumulé dépasse 21 000 milliards de dollars), et 9 pays « fortement émetteurs » de CO2 (le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, le Mexique, la Russie, l’Afrique du Sud, et les États-Unis), en vue d’atténuer le changement climatique. Les auteurs louent l’engagement de certaines entreprises et de certains gouvernements sous-nationaux à réduire les émissions de dioxyde de carbone en conformité avec l’accord de Paris de 2015.

     
    Trois ans après sa signature, l’Accord de Paris sur le climat est déjà menacé. En soutien aux actions à mener pour endiguer le dérèglement climatique, La Vie des Idées publie en partenariat avec Public Books une série d’articles consacrés aux rapports entre capitalisme et réchauffement climatique.
     
    Il y a trois ans jour pour jour, un accord historique sur le climat, l’Accord de Paris, était adopté par 195 pays (aujourd’hui 197) afin de lutter contre le réchauffement climatique. En juin 2017, le récemment élu président américain Donald Trump annonçait le retrait des États-Unis de cet accord, par indifférence au changement climatique et rejet du multilatéralisme.

    En fixant le prix des matières premières, les marchés financiers orientent nos conduites à l’égard de l’environnement, mais leurs logiques tendent à masquer la réelle raréfaction des ressources. Comment faire prévaloir la nature dans les comportements des agents économiques ?

    Aujourd’hui, en économie libérale, la vitesse d’épuisement des ressources fossiles, le respect des forêts et du monde animal, et tout ce qui concerne le long terme, est conditionné par les prix qui déterminent le comportement des agents. Il en résulte que les marchés financiers sont la référence mondiale pour orienter l’humanité vis-à-vis de l’environnement. Nous nous proposons d’examiner plus précisément cette gouvernance.

    FISCALITE

    Observatoire des inégalités - La fiscalité française est-elle juste ?

    Les impôts et cotisations sont-ils justes en France ? Il faut d’abord s’intéresser à ce qui est taxé. Puis répondre à la question : les impôts pèsent-ils équitablement sur la population selon les niveaux de revenu ?

    Pour mesurer le caractère plus ou moins juste du système fiscal français, nous sommes entrés dans le détail des impôts, ce qui n’est pas une mince affaire. Nous avons construit un tableau qui classe les principaux impôts selon leur mode de taxation et leur part dans l’ensemble des prélèvements.

    Pour juger du caractère juste ou injuste de la fiscalité française, il faut d’abord s’intéresser à ce qui sert de base à la taxation, ce que l’on appelle « l’assiette » dans le jargon fiscal. Dans notre tableau, on remarque par exemple que les impôts sur la consommation – la TVA et la taxe sur les produits énergétiques (sur les carburants notamment) – représentent près d’un cinquième des recettes, soit trois fois plus que l’impôt sur le revenu.

    Jean Gadrey - Impôts : globalement, ils ont baissé depuis 40 ans ! C’est leur injustice qui explose !

    Vous n’avez pas échappé à la propagande sur les Français champions du monde des « prélèvements obligatoires » (en % du PIB), fondée sur des chiffres globaux que presque personne ne questionne. Belle exception : cette vidéo de quatre minutes d’Olivier Passet « La France "Championne de la fiscalité" ! ? ... C'est faux ». Je vais ici prolonger et compléter ses arguments, en reprenant et actualisant mes analyses d’un billet d’octobre 2013.

    Un préalable, essentiel. Il faut distinguer d’un côté les impôts et de l’autre les cotisations sociales (et plus généralement ce qui finance la protection sociale ou dépenses sociales : retraites, assurance maladie, assurance chômage, etc.).

    GRATUITE

    Le Vent se lève - « La gratuité est beaucoup plus réaliste économiquement que le revenu universel » – Entretien avec Paul Ariès

    Paul Ariès est journaliste et politologue, reconnu notamment comme l’un des penseurs contemporains de la décroissance. Il travaille depuis plus de 10 ans sur le concept de « gratuité » comme contre modèle à la marchandisation du monde insufflée par le néolibéralisme. En septembre 2018, il publie Gratuité contre capitalisme : des propositions concrètes pour une nouvelle économie du bonheur, sous la forme d’un manifeste, à l’occasion des 10 ans de l’Observatoire international de la gratuité.  Notre interviewé prend en cette période une part active dans l’organisation de Forum national de la gratuité, dont la deuxième édition se tiendra à Lyon le 5 janvier 2019. Retour sur ce concept de gratuité subversive.

    PAUVRETE

    Observatoire des inégalités - Les allocations réduisent le nombre de pauvres de cinq millions

    Les prestations sociales réduisent le nombre de personnes pauvres en France de 13,7 à 8,7 millions de personnes. Sans elles, 22 % de la population vivrait sous le seuil de pauvreté.

    Si notre système de prestations sociales et d’impôts n’existait pas, le taux de pauvreté en France serait de 22 % et non de 14, 1 % (au seuil de pauvreté fixé à 60 % du niveau de vie médian [1]) selon le ministère des Solidarités [2]. Le nombre de pauvres est réduit de 13,7 à 8,7 millions de personnes. Concrètement, notre modèle social évite la pauvreté à cinq millions de personnes. Une grande partie des personnes concernées préfèreraient vivre de leurs propres ressources et en particulier avoir un emploi, il n’en demeure pas moins que les aides jouent un rôle indispensable, notamment pour les plus éloignés de l’emploi (personnes âgées, handicapées, etc.).

    DECOLONIALISME

    Le Point - Le « décolonialisme », une stratégie hégémonique : l'appel de 80 intellectuels

    Ils sont philosophes, historiens, professeurs… Ils dénoncent des mouvances qui, sous couvert de lutte pour l'émancipation, réactivent l'idée de « race ».

    C'est au rythme de plusieurs événements universitaires et culturels par mois que se multiplient les initiatives militantes portées par le mouvement « décolonial » et ses relais associatifs (1). Ces différents groupes sont accueillis dans les plus prestigieux établissements universitaires (2), salles de spectacle et musées (3). Ainsi en est-il, par exemple, du séminaire « Genre, nation et laïcité » accueilli par la Maison des sciences de l'homme début octobre, dont la présentation regorge de références racialistes : « colonialité du genre », « féminisme blanc », « racisation », « pouvoir racial genré » (comprendre : le pouvoir exercé par les « Blancs », de manière systématiquement et volontairement préjudiciable aux individus qu'ils appellent « racisés »).

    LAICITE

    Le Monde - Macron envisage d’amender la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat

    Une réflexion est en cours pour « réduire l’influence étrangère » et prévenir les dérives intégristes.

    Emmanuel Macron pourrait amender la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour accompagner la restructuration de l’islam de France sur laquelle le chef de l’Etat planche depuis un an et demi. C’est ce qu’affirme, dans son édition du lundi 5 novembre, L’Opinion, qui s’est procuré l’avant-projet. « Il est possible que [la loi de 1905] soit de nouveau amendée », a commenté la ministre de la justice, Nicole Belloubet, sur France Inter, lundi matin. « La réflexion est en cours et nous ne faisons pas de commentaire à ce stade », précise-t-on à l’Elysée.

    ISLAM

    Saphir - Ghaleb Bencheikh : Avec la FIF, « je m'engage à venir à bout de l'extrémisme par la culture et l'éducation »

    Ghaleb Bencheikh succède à Jean-Pierre Chevènement à la présidence de la Fondation de l'islam de France (FIF), qui fête aujourd'hui ses deux ans d'existence. A 58 ans, la réputation du théologien et philosophe musulman, fils de l'ancien recteur de la Grande Mosquée de Paris cheikh Abbas Bencheikh El Hocine (1982-1989), n'est plus à faire tant il est respecté pour la qualité de ses nombreux travaux et ses prises de positions responsables. Pour sa première interview accordée à Saphirnews depuis son élection à la tête de la FIF jeudi 13 décembre, il revient sur le sens qu'il donne à ses nouvelles responsabilités et fait part des chantiers qui l'attendent. « Le travail est colossal, la tâche est immense et les chantiers sont titanesques, mais le plus grand voyage commence par un pas », fait valoir l'islamologue. Entretien.

  • L'actualité des socialistes du 30 septembre au 6 décembre

    GILETS JAUNES

    Le Monde - Les députés PS, LFI et PCF vont déposer une motion de censure contre le gouvernement

    Insatisfaits des réponses données par le gouvernement à la crise des « gilets jaunes », les députés de gauche ont annoncé s’être regroupés pour déposer une motion de censure le 10 décembre.

    PS - Retrouvez notre proposition de loi pour sortir de la crise !

    Fondation Jean Jaurès - Les « gilets jaunes » : révélateur fluorescent des fractures françaises

    Qui soutient le mouvement des « gilets jaunes » ? Quelles sont les bases politiques, sociologiques et territoriales d’un mouvement dont la mobilisation contre les 80 km/h sur les routes secondaires semble avoir été le signe avant-coureur ? Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach dessinent pour la Fondation la France des gilets jaunes, qui se considère comme perdante. En filigrane, ils nous montrent que, pour réussir collectivement la transition énergétique, il s’agira de proposer à cette France-là des alternatives ou des compensations, et non d’abandonner ses habitants à leur sort.

    Public Sénat - Violences : « La situation est quasi insurrectionnelle » s’inquiète Frédérique Espagnac

    Frédérique Espagnac, sénatrice socialiste des Pyrénées-Atlantiques, était l’invitée de Territoire Sénat ce vendredi 7 décembre. La sénatrice revient sur la colère des Gilets jaunes et les manifestations prévues à Paris et en province ce week-end.

    Le Monde Les décodeurs  Qu’est-ce que le référendum d’initiative citoyenne demandé par des « gilets jaunes » ?

    La consultation du peuple fait partie des revendications largement partagées sur Facebook et reprises par plusieurs responsables politiques.

    De la baisse des taxes sur les carburants à la démission d’Emmanuel Macron, en passant par le refus du pacte sur les migrations, les revendications sont variées parmi les « gilets jaunes », et reflètent la diversité du mouvement. Mais une proposition semble avoir la faveur de nombreux groupes : le référendum d’initiative populaire ou citoyenne, présenté comme la solution pour redonner la parole au peuple.

    Sans justice fiscale, pas de consentement à l’impôt. À quelles conditions une réforme fiscale est-elle acceptable ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Un effort, pourquoi pas. À condition de comprendre pourquoi, et que personne ne passe à travers les mailles du filet. Les cadeaux accordés aux plus aisés au début du quinquennat ont ruiné la légitimité de la politique fiscale. C’était couru d’avance. Le mystère, c’est que l’élite du pouvoir française n’ait pas compris un principe de base du consentement à l’impôt : la justice fiscale.

    Telos - Gilets jaunes: une rupture culturelle autant que territoriale, Philippe Genestier

    Sur les ronds-points tenus par « les gilets jaunes », une lassitude se fait sentir au bout d’une quinzaine de jours d’occupation, qui ne laisse en place que les plus motivés (c'est-à-dire ceux qui ne sont pas dénués de culture militante). La situation est donc instable et le mouvement paraît destiné soit à s’éteindre de lui-même, soit à être repris en main par les partis politiques radicaux ou les syndicats. Néanmoins, si l’on considère ses premiers jours, comme j’ai pu le faire lors d’observations de terrain en grande banlieue parisienne, on perçoit que le mouvement des « gilets jaunes » est un révélateur de segmentations sociales radicales. Là, en effet s’exprime quelque chose de plus fondamental qu’une fracture sociale entre les riches et les pauvres, entre les bien intégrés et les laissés pour compte de la mondialisation, de plus profond qu’une cassure territoriale entre la France des métropoles et « la France périphérique » (Ch. Guilluy, Flammarion, 2014). Et même si tout cela existe à la fois, ce mouvement apparaît comme l’expression d’une rupture consommée depuis plusieurs décennies entre deux visions du monde contemporain et deux systèmes de motivations et d’aspirations, issues de deux expériences de la vie en société dans notre pays, étrangères et imperméables l’une à l’autre.

    Libé - Gérard Noiriel : «Pour Macron, les classes populaires n’existent pas»

    Spécialiste de l’histoire populaire, Gérard Noiriel voit dans le mouvement des «gilets jaunes» un retour de boomerang de la démocratie directe initiée par le Président lui-même. Où la question de la dignité est centrale.......Le mouvement pourrait prendre une autre tournure s’il était soutenu par des gens capables de proposer d’autres formes de spectacle que la violence. Je pense par exemple que les artistes, menacés par une remise en cause du statut des intermittents, pourraient se solidariser en renouant avec des formes anciennes de contestation populaire qu’on appelait, bien avant les mouvements ouvriers, les charivaris : l’humour permettait de contester le pouvoir en mobilisant le «rire carnavalesque». Aujourd’hui, il faut faire le spectacle pour exister dans l’espace public. Si les «gilets jaunes» utilisaient ces ressources, les lieux de blocage deviendraient des lieux de convivialité, ce mouvement deviendrait encore plus populaire. Un mouvement, on lui donne du sens. Si on laisse les forces violentes et l’extrême droite prendre le dessus, il ne faut pas s’étonner si ça dégénère.

    Le Monde - Sur un axe de Mélenchon à Le Pen, où se situent les revendications des « gilets jaunes » ?

    Nous avons comparé point par point les principales revendications émises par des représentants ou des groupes de gilets jaunes aux propositions des principaux candidats à la présidentielle de 2017.

    Qui sont les « gilets jaunes » et que demandent-ils ? Difficile de répondre simplement, alors que le mouvement de protestation, d’abord centré sur les prix des carburants, a pris de l’ampleur et agrège un « ras-le-bol » plus général.

    A l’issue d’une consultation en ligne, des représentants de « gilets jaunes » ont fait connaître, jeudi 29 novembre, aux médias et aux députés, un volet de 42 « directives du peuple », qui rassemblent des revendications sur le pouvoir d’achat, les impôts, mais aussi les services publics, l’immigration ou la réforme des institutions. Une semaine plus tôt, une autre liste de doléances assez similaire avait été établie selon la même méthode de consultation en ligne. Ces revendications ne sont pas « officielles », le mouvement étant caractérisé par son horizontalité.

    L'Obs - Le "kit" du PS pour sortir de la crise des "gilets jaunes" : "Il y a état d’urgence sociale"

    Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, présente les solutions du PS ce lundi matin à Edouard Philippe. Un "kit" législatif composé de neuf articles de loi.

    Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, présente ce lundi 3 décembre à Edouard Philippe les solutions du PS pour sortir de la crise. La députée du Tarn-et-Garonne propose un "kit" législatif clé en main composé de neuf articles de loi.

    Les deux premiers articles, qu’elle juge "quasi-incontournables" pour calmer la colère populaire, concernent la réinstauration de l’impôt de solidarité sur la fortune, l’ISF, et l’annulation de la hausse des taxes sur les carburants.

    Jean-Marie Harribey - État d'urgence ou urgence d'État ?

    En trois semaines le mouvement des Gilets jaunes a pris une double envergure. Il s’est élargi dans toute la France, jusque dans les moindres petites villes, au point de rassembler de très larges fractions des classes populaires. Et, malgré l’expression de revendications contradictoires, la palette de celles-ci recouvre un grand nombre de points de rupture avec les politiques de tous les gouvernements, ceux du passé et l’actuel. En effet, nous payons les pots cassés de 40 ans de capitalisme néolibéral et de politiques d’austérité pour les pauvres et de largesses immenses pour les riches. Parti de l’augmentation du prix des carburants, le mouvement des Gilets jaunes s’empare du salaire minimum, de l’éventail des salaires, du droit à la retraite et de l’iniquité fiscale, à l’intérieur de laquelle figure la question de la fiscalité écologique qui ne peut être séparée de son impact social. Par dessus tout émerge une exigence de renouvellement démocratique.

    Le Vent se lève - Gilets jaunes : Le soulèvement de la France d’en-bas

    Le mouvement des gilets jaunes se résumerait-il à une « grogne » des Français moyens, qui regardent Auto-Moto et Téléfoot le week-end en attendant le retour de la saison des barbecues ? C’est l’image qu’en donne la majorité des médias et des commentateurs politiques. Cette « grogne » n’est en réalité que la partie émergée d’un iceberg : celui d’une crise profonde qui fracture la société et le territoire français.

    Lorsque les journalistes de C’est à Vous ont demandé à Jacline Mouraud ce qui pouvait apaiser la colère dont elle s’était faite la porte-parole, celle-ci avait répondu qu’il fallait que le président « rétablisse l’ISF ». Dès lors, les médias, commentateurs et analystes qui n’avaient vu dans la journée du 17 novembre que la manifestation d’une révolte contre la hausse du prix du diesel ont soit feint de ne pas comprendre ce qui se passait réellement, soit témoigné une fois de plus de la déconnexion entre le peuple et ses élites – alors même que Benjamin Griveaux s’illustrait dans la maladresse en voulant réconcilier le « pays légal » et le « pays réel », pensant paraphraser Marc Bloch alors qu’il citait en réalité Charles Maurras.

    Libé - Eric Drouet, Benjamin Cauchy et Christophe Chalençon : les trois gilets jaunes les plus «vus à la tv»

    Pendant 12 jours, CheckNews a observé comment, et par qui, BFMTV, France 2 et TF1 ont choisi de représenter les gilets jaunes à l'antenne. Voici le top 40 des représentants du mouvement.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - L’Assemblée nationale ne compte quasiment plus de représentants des milieux populaires

    À quand la parité sociale à l’Assemblée nationale ? Employés et ouvriers représentent la moitié de la population active et comptent pour dix fois moins parmi les député(e)s. Contrairement à la question du genre, la composition sociale intéresse peu, y compris dans les instances représentatives.

    Le renouvellement politique de juin 2017 à l’Assemblée nationale a entraîné une forte augmentation de la part de femmes parmi les élus mais il ne s’est pas accompagné d’un renouvellement social. Si 4,6 % des députés sont employés, aucun n’est ouvrier, alors que ces catégories représentent la moitié de la population active, selon l’Institut Diderot [1]. À l’inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 76 % des élus, soit 4,4 fois plus que leur part dans la population active.

    POPULISME

    Le vent se lève - Le populisme et le grand complot rouge-brun Par Lenny Benbara

    Depuis maintenant le début de l’été, une offensive idéologique est en cours pour diaboliser ce qu’on qualifie généralement de « populisme de gauche ». Accusée de brouiller les frontières idéologiques avec l’extrême-droite, voire de conduire à une dérive autoritaire ou analogue au césarisme, l’hypothèse populiste serait un danger mortel pour la démocratie[1]. Pire encore, pour ceux qui s’identifient à gauche, le populisme consisterait à abandonner le « sociétal » au profit du « social ». En faisant primer la question sociale et en hiérarchisant les « luttes », il faudrait alors s’adresser en priorité à l’électorat populaire du Front national et ranger au placard féminisme, droits LGBT, écologie, lutte contre le racisme, etc. Ce débat est en réalité à côté de la plaque. Explications.

    Jean Gadrey - Pourquoi les garçons réussissent-ils moins bien que les filles à l’école ?

    Billet de non spécialiste à qui l’on a posé cette question et qui tente d’y répondre comme il peut après quelques lectures de chercheurs et chercheuses compétent.e.s. J’ai en effet cosigné avec Nicole Gadrey une étude publiée l’an dernier sur les énormes et persistantes inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que les jeunes filles ont des résultats scolaires nettement meilleurs et des diplômes de plus haut niveau que les jeunes garçons : voir ce billet qui résume les résultats. Du coup, il est arrivé que l’on nous pose la question : certes, les hommes s’en sortent bien mieux que les femmes sur le plan professionnel, et cela dès les premières années d’insertion et c’est injuste, mais n’est-ce pas quand même une inégalité problématique que celle qui voit les garçons réussir moins bien à l’école, à tous les niveaux du système scolaire ?

    Jean Gadrey - Les plus gros pollueurs français ne paient presque pas de taxe carbone !

    J’emprunte le gros de ce billet à mon ami Maxime Combes, et à Attac France dont nous sommes membres l’un et l’autre. À côté des grandes injustices fiscales (en particulier pour la fiscalité écologique) pointées par les « gilets jaunes » ou signalées par d’autres (voir mon billet du 20 novembre, lien à la fin), en voici une qui est totalement passée sous silence et qu’il est temps d’exposer à la lumière. Car certes, la non taxation du kérosène est scandaleuse, tout comme la non-taxation ou la sous-taxation du fioul lourd, mais il y a bien pire :

    Total, ArcelorMittal, Solvay Group, Lafarge France et tous les autres grands pollueurs du pays sont exonérés de la taxe carbone que chacun.e paie quand il ou elle fait son plein !

    Non Fiction - Le Parlement européen au travail, entretien avec Sébastien Michon

    Nonfiction : Votre ouvrage traite du Parlement européen au travail, c’est-à-dire non seulement des eurodéputés, mais aussi ceux qui gravitent autour, notamment leurs assistants parlementaires et les administrateurs de l’Union européenne qui œuvrent au Parlement. Aujourd’hui, alors que l’on va fêter lors des prochaines élections européennes du printemps prochain les 40 ans des premières élections à cette échelle, on a parfois l’impression du point de vue national (qui n’est sans doute pas le meilleur angle pour juger de ces élections), que les candidats sont un peu les perdants des élections nationales et locales, envoyés à Strasbourg presque comme une punition… Est-ce quelque chose que l’on retrouve dans d’autres pays et est-ce que cela tend à évoluer ?

    Maurizio Gribaudi est directeur d’études à l’EHESS de Paris. Historien et démographe, il travaille depuis plusieurs années sur la formation des groupes sociaux en milieu urbain. Après avoir étudiés les mouvements démographiques et migratoires entre ville et campagne (dans le nord de l’Italie et en Région Parisienne), il a plus récemment concentré ses recherches sur la formation des dynamiques physiques et sociales de la ville de Paris et des territoires français depuis la deuxième moitié du XVIIIe au XXe siècle.

    Voici que la France semble, en apparence, s’engager sur les mêmes terrains arpentés par les divers démagogues installés dans plusieurs démocraties occidentales. Dans une dynamique aussi puissante qu’inédite, des messages lancés sur les réseaux par des citoyennes et des citoyens désespérés ont donné naissance à un mouvement national qui fait trembler la majorité gouvernementale et inquiète, à juste titre, la France à la fois humaniste et libertaire, soucieuse du devenir de ce mouvement. Car, derrière la masse indistincte des gilets jaunes, certains croient voir se manifester les sombres figures de la droite conservatrice et des populismes.

    EUROPEENNES

    France Info - Plus de 80 élus locaux de gauche appellent à l'union "en vue des élections européennes"

    Dans une tribune publiée jeudi sur franceinfo et "Le Monde", intitulée "Rassemblons-nous sur la Place publique pour que nos solutions locales changent d’échelle !", des élus locaux de gauche appellent à l'union "en vue des élections européennes".

    Plus de 80 élus locaux de gauche, essentiellement socialistes et quelques écologistes, mais aussi des membres de Genération(s), le mouvement de Benoît Hamon, et des sans étiquette, appellent à l'union "en vue des élections européennes" dans une tribune publiée jeudi 29 novembre sur franceinfo et sur le site du Monde. Cette tribune intitulée "Rassemblons-nous sur la Place publique pour que nos solutions locales changent d’échelle !" répond au discours porté par le mouvement Place Publique, un courant politique créé il y a quelques jours par plusieurs personnalités de la société civile, dont l'essayiste Raphaël Glucksmann et le maire de Kingersheim Jo Spiegel. Place Publique a pour ambition de "répondre à des urgences", démocratique, écologique, sociale. Parmi les signataires, on retrouve justement  le maire de Kingersheim et plusieurs maires, adjoints au maire ou conseillers régionaux qui tous insistent sur l'urgence.

    UBER

    Marianne - Coup de tonnerre social : les livreurs à vélo sont des salariés, tranche la justice française

    Dans un arrêt rendu ce mercredi 28 novembre, la Cour de cassation, saisie par un coursier de Take eat easy, estime que les livreurs à vélo sont des salariés comme les autres... et non des autoentrepreneurs. Une décision qui remet en question le modèle des plateformes du type Deliveroo ou Uber Eats.

    C'est une décision capitale pour les livreurs à vélo. Saisie par un coursier de Take eat easy, société placée en liquidation judiciaire depuis lors, la Cour de cassation estime, dans un arrêt rendu ce mercredi 28 novembre, que ces forçats de l'ubérisation doivent être considérés comme des salariés et non pas comme des auto-entrepreneurs, malgré le fait qu'ils soit forcés à exercer leur métier sous un statut d'indépendant.

    BREXIT

    OFCE - Brexit : l’accord du 25 novembre par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak

    Le Royaume-Uni quittera l’UE le 29 mars 2019 à minuit, deux ans après la notification officielle du gouvernement britannique de son souhait de quitter l’UE. Les négociations avec l’UE-27 ont officiellement commencé en avril 2017.

    Le 8 décembre 2017, les négociateurs de la Commission européenne et le gouvernement britannique avaient signé un rapport conjoint sur les trois points de l’accord de retrait que la Commission considérait comme prioritaire[1] : les droits des citoyens, le règlement financier de la séparation et l’absence de frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Le Conseil européen des 14-15 décembre avait accepté la demande britannique d’une période de transition, en fixant sa fin au 31 décembre 2020 (de façon à coïncider avec la fin de la programmation du budget européen actuel). Ainsi, de mars 2019 à fin 2020, le Royaume-Uni devra respecter toutes les obligations du marché unique (dont les quatre libertés et la compétence de la CJUE), sans plus avoir voix au chapitre à Bruxelles. Cet accord a permis l’ouverture de la deuxième phase des négociations.

    LES JAUNES

    Non Fiction - Les Jaunes : histoire politique d'une couleur

    Le fait a été peu relayé depuis l'apparition du mouvement « spontané » des « Gilets Jaunes », mais la couleur choisie pour ce mouvement (qui est tout bonnement celle des gilets de sécurité, rendus obligatoires dans nos voitures) n'est pas neutre politiquement, d'un point de vue historique. Longtemps synonyme de « non gréviste » voire de « traître » ou de « vendu » dans le langage des grévistes et des manifestants, il est assez troublant de voir dans quelle mesure cette couleur trouve un sens politique différent aujourd'hui. De la même manière que les « Bonnets rouges » d'il y a quelques années, dont le parallèle (assez hasardeux a priori) avec les bonnets phrygiens de la Révolution française avait été tenté, de manière plus ou moins convaincante.

    LFI

    Marianne - Pourquoi je quitte la France Insoumise

    NDLR - Djordje Kuzmanovic, qui était jusque récemment conseiller aux affaires internationales de Jean-Luc Mélenchon, a été exclu de la liste des Insoumis pour les élections européennes. Au-delà de ce choix, c’est l’ensemble du mouvement de la France insoumise qui est traversé par des courants idéologiques et des choix stratégiques contradictoires. Hiérarchiser les luttes pour donner la priorité à la question sociale ou soutenir toutes les revendications sociétales ? Parler au nom de la « gauche » à rassembler ou s’adresser au « peuple » ?

    Après des mois de louvoiements et d’atermoiements – qui, par ces temps de crise politique et sociale que la France traverse douloureusement, apparaissent particulièrement déplaisants –, le comité électoral de la France Insoumise, seule instance constituée de cette formation politique gazeuse, vient de me signifier mon exclusion de la liste des européennes, ensemble avec François Cocq.

  • L'actualité des socialistes du 16 au 22 novembre

    GILETS JAUNES

    Libé - Gilets jaunes : insurrection des beaufs ou juste colère du peuple ? Par Laurent Joffrin

    Depuis le début du mouvement des «gilets jaunes», les commentateurs si souvent bardés de certitudes sont comme une poule qui a trouvé un couteau (sans que l’auteur de cette lettre s’exclue du lot). Deux tendances se dessinent, à gros traits. Pour les uns, parmi les gouvernants notamment, et plus généralement dans les couches plus prospères ou diplômées, l’affaire est pliée : les gilets jaunes forment une bande de beaufs pollueurs accros à la bagnole, qui bloquent les routes illégalement, qu’on doit traiter par un mélange de bonnes paroles et d’interventions policières. Pour les autres, partis d’opposition, militants du social, ou intellos radicaux, c’est la juste colère d’un peuple oublié.

    PS - Taxe carburant : le gouvernement n’a pas compris les raisons de la colère des Français

    Le Premier ministre a annoncé, ce matin, qu’il n’était pas question de suspendre les hausses annoncées sur les prix des carburants.
    Geste ultime, il accepte de concéder 500 millions là où les Français lui parlent de 55 milliards de prélèvements supplémentaires !

    PS

    BFM - Législative partielle en Essonne: le PS soutient implicitement la candidate de la France insoumise

    Dans un communiqué émis ce jeudi, le Parti socialiste appelle implicitement à soutenir Farida Amrani, candidate de la France insoumise, contre Francis Chouat, ancien membre du PS.

    France Culture - Qui a cassé le PS ?

    Un an et demi après sa déroute à la présidentielle, le Parti socialiste s'apprête à dresser le bilan du quinquennat Hollande. Mais pour de nombreux socialistes l'éclatement et l'érosion du parti date d'avant la période 2012-2017.

    Le Parti socialiste fait son introspection. Le nouveau Premier secrétaire Olivier Faure rendra dans la deuxième semaine de décembre les conclusions du travail sur le bilan du quinquennat. Cela suffira-t-il à comprendre la déroute du PS ? Ne faudrait-il pas regarder plus en arrière dans le temps ? Réponse avec les acteurs passés et présents du parti.

    Le Vent se lève - Arnaud Montebourg : « Les sociaux-démocrates ne servent à rien »

    Nous avons retrouvé Arnaud Montebourg rue de l’Opéra, dans les locaux parisiens de son entreprise Bleu Blanc Ruche. D’abord réticent à l’idée de parler politique, nous avons finalement passé en revue avec lui les principaux thèmes qui ont structuré son engagement, du Made in France à la démondialisation, jusqu’au sujet lourd qu’est la politique industrielle. Ministre de l’économie et du redressement productif de 2012 à 2014, nous avons pu aborder le poids de la haute administration et les contraintes de l’exercice du pouvoir. « L’Union européenne s’est retournée contre les peuples » déplore-t-il en constatant la fin de l’utopie fédéraliste et le déclin accéléré de la social-démocratie partout sur le continent. Entretien réalisé par Antoine Cargoet, Marion Beauvalet et Matis Brasca.

    Libé - Qu'a vraiment dit Olivier Faure sur l'immigration ?

    Lors d'une interview à la radio, le premier secrétaire du parti socialiste a évoqué une «colonisation à l'envers»... en assurant qu'il relayait la parole d'une concitoyenne.

    ROCARD

    Fondation Jean Jaurès - Avec Rocard. Mémoires d’un rocardien de province

    Dans ces Mémoires, Gérard Lindeperg fait revivre l’engagement des rocardiens dans une fédération départementale – celle du Rhône – qui leur était hostile et la manière dont ils ont réussi à se faire une place dans le parti créé par François Mitterrand. Il y décrit également la vie interne du courant et les rapports complexes entre le parti et Matignon. C’est ainsi toute la trajectoire d’une génération entrée en politique au moment de la guerre d’Algérie qui est ici retracée.

    Proche collaborateur de Michel Rocard, Gérard Lindeperg s’était notamment vu confier la coordination nationale de son courant et des clubs Convaincre avant d’être nommé numéro deux du Parti socialiste.

    PEAGES

    Le vent se lève - Après le diesel, le prix des péages va exploser à partir de janvier

    À partir du premier janvier 2019, le prix des péages devrait augmenter d’au moins 2%, et chaque année désormais, alors que les salaires stagnent ! C’est une conséquence directe de la privatisation du système autoroutier français, mais pas seulement. Essayons de décrypter ici les causes d’un énième coup de massue fiscale sur les automobilistes, déjà largement frappés par la hausse des taxes sur le diesel. La voiture, qui se voulait l’objet de la liberté individuelle par excellence du capitalisme, est de plus en plus un outil d’asservissement et de racket. Le premier coupable : l’État, instrumentalisé par et pour les grandes entreprises dans le but d’opérer un transfert de fonds, un « ruissellement inversé » du peuple vers le bloc élitaire. Il pourrait néanmoins, s’il était bien géré, prendre le pas inverse et faciliter la vie des automobilistes.

    POPULISME

    Fondation Jean Jaurès - Brève introduction au populisme, Cas Mudde, Cristobal Rovira Kaltwasser, Préface de Jean-Yves Camus

    Avec cette traduction de l’ouvrage, paru en anglais aux Presses universitaires d’Oxford, de Cas Mudde, professeur à l’université de Géorgie (États-Unis), et Cristóbal Rovira Kaltwasser, professeur à l’université Diego Portales (Chili), la Fondation Jean-Jaurès, la Fondation européenne d’études progressistes et les éditions de L’Aube ont souhaité rendre accessible au public francophone cette analyse du populisme qui combine – fait rare – les perspectives européenne, nord-américaine et latino-américaine.

    Ce livre est accompagné d’une préface de Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès. Pour lui, cet ouvrage permet, à travers la définition académique aussi précise que possible du terme « populisme » que livrent les auteurs, d’acquérir une connaissance fine du phénomène grâce à laquelle nous pourrons « argumenter de manière raisonnable sur chacun des problèmes soulevés par les populistes ».

    BAVIERE

    La défaite historique de la CSU en Bavière signe l’échec incontestable du tournant identitaire pris par ce parti dont l’assise électorale était incontestée depuis 1945. Preuve que la récupération des thèses anti-immigration n’est pas la solution pour endiguer l’extrême droite.

    La Christlich-Soziale Union (CSU) a subi le 14 octobre 2018 une défaite historique en Bavière, Land dans lequel elle était hégémonique depuis 1945. C’est le signe d’un échec manifeste de sa politique de réappropriation du discours radical de droite. En juin dernier, le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, ancien ministre-président de la Bavière et président de la CSU, sommait la chancelière Angela Merkel d’adopter des positions plus droitières dans le domaine de l’asile. En défendant un programme hostile à l’immigration et un discours proche de celui de l’Alternative für Deutschland (AfD), le ministre de l’Intérieur s’était fixé pour objectif de récupérer, lors des élections de son Land, l’électorat perdu au profit du parti radical de droite aux élections fédérales de 2017.

    BREXIT

    Le Vent se lève - Jon Trickett (Labour) : « La classe politique essaie de persuader les gens de rester dans l’Union européenne en usant de la peur »

    Jon Trickett est député travailliste de la circonscription de Hemsworth, qui regroupe d’anciennes villes minières du Nord de l’Angleterre, depuis 1996. Son profil détonne face aux autres députés travaillistes issus de la classe moyenne : ayant arrêté l’école à 15 ans puis repris des études dans le supérieur, il deviendra, entres autres, plombier et arrivera en bleu de travail au conseil de la ville de Leeds après sa première élection en 1984. Opposé à la guerre d’Irak et au renouvellement de l’arsenal nucléaire, Trickett s’impose en une vingtaine d’années comme une des figures de l’aile gauche du Labour, à contre-courant du blairisme.

    Membre du cercle proche de Jeremy Corbyn, il fait partie du shadow cabinet [NDLR, gouvernement fantôme] depuis l’élection de ce dernier à la tête du parti en 2015 et s’occupe notamment des questions de stratégie électorale et de réforme constitutionnelle. Se présentant dans un très bon français, il nous a reçus en septembre 2018 à Liverpool, en marge du congrès annuel du Labour.

    DEMOCRATIE

    Le Figaro - La sécession des « élites » ou comment la démocratie est en train d'être abolie, par Coralie Delaume

    Coralie Delaume analyse les raisons de la fracture qu'elle observe entre les «élites», une classe minoritaire de privilégiés, et la masse qui n'a pas accès aux études prestigieuses ou qui n'a pas son mot à dire dans les orientations économiques de l'Union européenne.


    Coralie Delaume est essayiste, co-auteur de La fin de l'Union européenne(Michalon, 2017) et animatrice du site L'arène nue.


    La Révolte des élites et la trahison de la démocratie est le titre d'un livre du sociologue américain Christopher Lasch, publié à titre posthume en 1995. Bien sûr, l'ouvrage analysait l'Amérique de son temps. Pourtant, il s'applique parfaitement à la France et à l'Europe d'aujourd'hui, dont il semble avoir anticipé l'évolution des classes favorisées avec une acuité visionnaire.

    ECOLOGIE

    Le Vent se lève - Théorie de l’effondrement : « Le système actuel de représentation démocratique opère un rétrécissement de la pensée » – Entretien avec Corinne Morel Darleux

    Corinne Morel Darleux est conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes pour le Parti de gauche. Elle écrit tous les mois pour Reporterre, divers blogs et tient une chronique mensuelle à Là-bas si j’y suis. Elle est notamment l’auteur de L’écologie, un combat pour l’émancipation (Bruno Leprince, 2009) et a coordonné la rédaction du manifeste des 18 thèses pour l’écosocialisme qui marque l’apparition du terme écosocialisme en France. Elle fait partie de ces nouveaux penseurs de l’écologie politique et c’est à ce titre que nous avons voulu l’interroger.

    LVSL – On voulait revenir sur l’article que vous avez écrit pour Reporterre, qui a été publié le 19 juillet et qui est intitulé « face à l’effondrement formons des alliances terrestres » où vous évoquiez votre rapprochement avec la collapsologie. C’est une théorie qui avait plutôt le vent en poupe, notamment dans les milieux libertaires et les milieux écologistes.

    ECONOMIE

    L’économie comportementale (ou nudge) est à la mode. Comment expliquer son succès ? Peut-on attendre qu’elle révolutionne aussi bien la recherche en économie que les politiques publiques ? Ses premiers usages par les gouvernements tendent à tempérer l’optimisme.

    L’économie comportementale a le vent en poupe. Ses promoteurs la présentent d’abord comme une « révolution scientifique » visant à substituer à la figure de l’homo oeconomicus animé par une rationalité parfaite, celle, plus réaliste, de l’homme de la rue dont les nombreux « biais de rationalité » pourraient être mis au jour grâce à des expériences de laboratoire. Cinq des quinze derniers Prix Nobel d’économie se reconnaissent dans ce courant de recherche (Daniel Kahneman en 2002, Peter A. Diamond en 2010, Alvin E. Roth en 2012, Robert J. Shiller en 2013 et Richard Thaler en 2017). La part des articles d’économie comportementale dans les quatre principales revues généralistes d’économie (American Economic Review, Quarterly Journal of Economics, Journal of Political Economy et Review of Economic Studies) a crû de 8,5 % dans les années 1990 à 15 % au début des années 2010.

  • L'actualité des socialistes du 9 au 15 novembre

    17 NOVEMBRE

    France 3 - Prix des carburants : "Ce gouvernement prend le risque de déconsidérer l'écologie auprès des Français"

    Les carburants sont trop chers de l'avis des Français. Le gouvernement envisage des aides. L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre en débattent dans le Soir 3 mardi 6 novembre.

    "Quand le prix du pétrole est en hausse, la décision la plus responsable du gouvernement, si on ne veut pas dégoûter le peuple de l'écologie, est de surseoir à cette hausse les taxes", assure Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.

    Alternatives Economiques - Prix des carburants : des contradictions sociales surmontables

    On a, avec les débats actuels souvent vifs sur le prix des carburants, un bon exemple des ravages de la « pensée simple » (Edgar Morin)1. En résumé : « on n’a pas le choix » (Édouard Philippe), si on veut sauver le climat, il faut taxer de plus en plus les carburants fossiles pour en freiner l’usage. C’est l’arme unique de la pensée simple.

    Et si nombre de nos concitoyens râlent ou manifestent, ils seront accusés d’être des « Gaulois réfractaires au changement nécessaire ». Le « signal prix » serait l’outil dissuasif essentiel pour aboutir au résultat : réduire nos émissions, ce qu’exige l’accord de Paris et surtout la préservation d’un avenir vivable.

    Jean Gadrey - 17 novembre : quand l’existence précède l’essence. Propositions concrètes pour sortir d’une contradiction (suite du billet précédent)

    Ce titre n’annonce pas une réflexion sur l’existentialisme de Sartre, c’est juste un jeu de mots pour indiquer qu’à propos du prix des carburants nous avons à affronter une apparente contradiction entre deux idées justes : 

    1) il faut penser la question du prix de l’essence en partant des conditions d’existence des catégories moyennes et populaires (soit plus de 80 % des gens). Il faut le faire, certes, pour des raisons « sociales », mais aussi parce que, sinon, on n’atteindra pas les objectifs climatiques faute d’acceptation démocratique.

    Jean Gadrey - Je n’irai pas manifester pour le prix de l’essence, mais essayons de comprendre et proposons des alternatives

    Il ne fait aucun doute que « les fachos » se sont engouffrés dans des initiatives dont je ne pense pas qu’ils les aient suscitées, mais en réalité peu importe, car il y a bien plus important. En résumé : on ne réussira pas la « transition écologique et climatique » sur le dos des moins bien lotis, on n’y parviendra pas (de façon démocratique) sans réduire les inégalités, sans améliorer la protection sociale et sans des politiques ambitieuses de transports publics accessibles ou gratuits, entre autres mesures dont je parlerai. Et si on ne mène pas de front ces deux politiques, écologiques ET sociales, alors oui les « fachos » et une partie de la droite s’engouffreront dans la brèche en prétendant une nouvelle fois défendre les intérêts du peuple contre « les élites » ou « les bobos ». C’est le climat qui en pâtira. Et la démocratie.

    NEOLIBERALISME

    Libé - Grégoire Chamayou: «Pour se défendre, le néolibéralisme a fait refluer le trop-plein de démocratie»

    Confrontés à l’activisme des années 70 puis aux exigences éthiques des consommateurs, penseurs libéraux et directions d’entreprises ont mis au point des guides de management et des théories politiques pour défendre le capitalisme contesté. En disséquant ces discours, le philosophe dresse une brillante saga du libéralisme autoritaire.

    Dans sa Théorie du drone, parue il y a cinq ans aux éditions la Fabrique, le philosophe Grégoire Chamayou se penchait sur les enjeux éthiques de cette nouvelle arme de guerre. Avec la Société ingouvernable, une généalogie du libéralisme autoritaire (la Fabrique encore), il prend à nouveau de la hauteur pour dresser une saga du néolibéralisme «par en haut», du point de vue ceux qui ont défendu les intérêts du monde des affaires, aux Etats-Unis, à partir des années 70

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Comment mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial ?

    Il n’est pas simple de mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial. Doit-on comparer les pays entre eux ? Les inégalités au sein de chaque pays ? Les inégalités entre l’ensemble des habitants de la planète sans tenir compte du pays où ils vivent ? Les explications d’Anne Brunner de l’Observatoire des inégalités.

    Mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial n’est pas une mince affaire. Il faut d’abord connaître les revenus de pays parfois mal outillés statistiquement, mais il faut aussi choisir le bon indicateur. Faut-il comparer les pays entre eux ? Observer ce qui se passe à l’intérieur de chaque pays ? Comparer les niveaux de vie de tous les habitants de la planète sans tenir compte du pays où ils vivent ? Les trois méthodes sont utiles et se complètent. Essayons d’y voir plus clair.

    RETRAITES

    Les Economistes atterrés - Réforme des retraites : mission impossible ou mission cachée ? par Henri Sterdyniak

    Nommé en septembre 2017, le Haut-commissaire à la réforme des retraites a enfin publié le 10 octobre 2018, un premier texte : « Vers un système de retraite, plus simple, plus juste, pour tous ». Ce texte consacre dix pages à critiquer le système actuel, mais n’en comporte que trois pages consacrées à présenter la réforme envisagée. Aucun des problèmes qu’elle pose n’est vraiment résolu. La réforme imaginée par Emmanuel Macron est-elle impossible à mettre en œuvre ou vaut-il mieux cacher ses conséquences ?

    PENSEE ECONOMIQUE

    France Culture - Philosophie économique de Joan Robinson

    C'est le livre choisi par Anne Eydoux, maîtresse de conférences au Conservatoire nationale des arts et métiers (Cnam), chercheuse au Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET).

    Dans Philosophie économique, un essai sur les progrès de la pensée économique, paru en 1962  et traduit en français en 1967 (Gallimard), l'économiste britannique Joan Robinson étudie les relations inévitables qui existent entre la science sociale et l'idéologie, en tentant de mettre en lumière les fondements idéologiques et moraux des théories et méthodes économiques.

    FONCTION PUBLIQUE

    Alternatives économiques - Le statut de la fonction publique en débat

    Liberté de recrutement des contractuels, plan de départ volontaire, création d’une « fonction » dédiée à la reconversion et la mobilité des agents de l’État… Le statut des fonctionnaires est à nouveau au coeur des projets de réforme de l’État, présentés hier par le gouvernement. D’où vient ce statut ? Dans quel mesure doit-il être défendu ? La contractualisation est-elle nécessairement néfaste à la qualité de l’action publique et aux agents eux-mêmes ? Gérard Aschieri, ancien secrétaire général de la FSU, et Jean-Ludovic Silicani, auteur en 2008 d’un rapport sur l’avenir de la fonction publique, en avait débattu en janvier 2017 dans les colonnes d’Alternatives Économiques. Un échange plus que jamais d’actualité.

    Le Vent se lève - Réforme de l’Etat : L’ère des managers de la fonction publique

    Avec plus de six mois de retard, Edouard Philippe a dévoilé le lundi 29 octobre 2018 des annonces « transversales » sur la réforme de l’Etat. Le rapport CAP 22 qui avait fuité dans la presse au cours de l’été laissait déjà augurer des pistes de réformes.


    Si l’intégralité de ce dernier n’a pas été conservée, l’état d’esprit de la réforme demeure dans la continuité de ce qui était prévu, avec pour objectifs d’atteindre les 3% de déficit public autorisés par la commission européenne et une diminution de 50 000 postes d’agents publics d’Etat à l’horizon 2022.

    Les trois quarts des recommandations du rapport CAP 22 sont conservées, notamment sur les questions posées par l’audiovisuel public, le fonctionnement du système de santé ou encore l’administration fiscale. La digitalisation des services occupe une grande place dans cette feuille de route. Il est envisagé que 100% des services publics soient dématérialisés d’ici 2022 en rendant la plupart des services accessibles depuis internet, comme par exemple la possibilité d’inscrire son enfant dans un établissement scolaire. Si la possibilité d’effectuer des démarches par internet n’est pas en soi une mauvaise chose, c’est quand elle devient un moyen de substitution à une présence de moyens humains sur le terrain que cela pose problème.

    IDENTITE

    Telos - Mark Lilla et la politique identitaire

    Dans sa préface à l’édition française de son livre La Gauche identitaire (Stock, 2018), Mark Lilla, professeur à l’université Columbia de New-York et bon connaisseur de la vie politique française, souligne que depuis trente ans, on a vu apparaître et se développer une gauche identitaire dont les objectifs sont très différents de ceux de l’extrême-droite mais qui partage avec celle-ci une suspicion envers la citoyenneté républicaine et par ses prises de position aide involontairement cette droite populiste à s’imposer dans l’opinion.

    PARTIS

    Le Vent se lève - Mouvement, parti et pouvoir populaire

    Il semble que les partis politiques n’aient jamais eu aussi mauvaise presse. Réputés temples de la corruption et du carriérisme, gangrenés par les querelles intestines, ils se voient progressivement substituer des formes d’organisation que l’on nomme volontiers « mouvements ». Autrefois largement cantonné à la droite, ce refus du parti se répand dangereusement à gauche, sous diverses formes parfois purement nominales mais souvent accompagnées de conséquences pratiques bien réelles et fondées sur des doctrines accordant une place démesurée au rôle politique des affects. A l’heure « d’Aufstehen ! » et de la France Insoumise, revenir sur le rôle de la raison en politique ainsi que sur la fonction historique des partis et sur les mécanismes de dépossession doit nous permettre d’insister sur l’importance fondamentale d’organisations structurées et démocratiques orientées vers la prise de pouvoir des classes populaires. Par Mathis Bernard.

    CLIMAT

    Jean Gadrey - Lordon, Casaux, Ziegler, etc. : faut-il être anticapitaliste pour « sauver la planète » ?

    Frédéric Lordon vient de poster sur son blog un texte qui condamne « sans appel » divers appels qui ont circulé récemment, en particulier sur le climat. Ce texte s’intitule « Appels sans suite ». En voici trois courts passages pour ceux et celles qui ne l’auraient pas lu (mais ils ou elles devraient le faire) :

    « Que faire quand les choses vont mal ? Des appels bien sûr. Pour demander qu’elles aillent mieux, naturellement. C’est important que les choses aillent mieux... » … « On se demande combien de temps encore il faudra pour que ces appels à sauver la planète deviennent capables d’autre chose que de paroles sans suite, de propos en l’air et de mots qui n’engagent à rien — pas même à articuler le nom de la cause : capitalisme. »…

    CAPITALISME

    France Culture - Les sentiers de l'innovation (2/4)  L'innovation, moteur du capitalisme ?

    L'innovation, liée aux notion d'invention et de nouveauté nécessaires au renouvellement de l'économie n'est pourtant pas un processus qui va de soi : de l'idée initiale à son application dans l'économie réelle, de nombreux obstacles se dressent sur le chemin de l'innovateur.

    Nous poursuivons notre excursion sur les sentiers de l’innovation, après avoir assisté aux inventions guerrières qui ont transformé les civilisations, intéressons-nous aujourd’hui au rôle moteur de l’innovation dans notre économie capitaliste. Plus d’un siècle après les travaux fondateurs de Joseph Schumpeter, comment la figure de l’entrepreneur, ce créatif marginal, a-t-elle évolué ? Comment définir une innovation et dans quelle mesure est-elle un processus conflictuel ? Quel doit être enfin le rôle de l’Etat ? Voilà les questions qui vont nous occuper dans l’heure qui vient.

    LES SORCIERES

    Le Vent se lève - Rencontre avec Mona Chollet : le retour des sorcières

    Mardi 30 octobre, à Montreuil, la librairie Folies d’encre faisait salle comble. Mona Chollet, essayiste et journaliste au Monde diplomatique venait présenter son dernier essai, Sorcières, La puissance invaincue des femmes, paru aux éditions Zones en septembre dernier. Classé depuis sa parution dans les meilleures ventes d’essais et documents[1], l’ouvrage provoque un véritable engouement médiatique, et pour cause. Il fait événement pour plusieurs raisons. Cet essai s’inscrit dans un moment de retour de la misogynie la plus décomplexée dans de nombreux Etats, aux Etats-Unis et au Brésil notamment, mais aussi dans un contexte de crise écologique sans précédent, où l’homme n’a jamais été si proche de détruire de manière irréversible son milieu vital. En réponse, la figure de la sorcière, comme incarnation d’une résistance contre le patriarcat et une certaine rationalité qui justifie l’exploitation de la nature, fait son grand retour. Mona Chollet s’appuie sur cette figure et sur ses avatars modernes pour faire entendre une parole émancipatrice.

    LES MARCHES DU TRAVAIL EN EUROPE

    OFCE - Comment l’interaction entre institutions et choc économique a-t-elle contribué à la divergence des marchés européens du travail ?

    On assiste en Europe à une divergence des marchés du travail, tant du point de vue économique qu’institutionnel. D’une part, le miracle allemand illustré par un taux de chômage continûment décroissant en pleine Grande Récession, parfois attribué à des mesures décentralisatrices visant à flexibiliser le marché du travail, d’autre part, une Europe du Sud dont le degré relativement plus élevé de centralisation dans la fixation des salaires est parfois présenté comme la cause de la médiocrité de ses performances macroéconomiques.

    Cependant, cette divergence économique ne peut s’expliquer par la simple dichotomie rigidité versus flexibilité, comme le montre le faible taux de chômage dans les pays scandinaves, traditionnellement plus centralisés.

    AUDIENCE NUMERIQUE

    Le classement des acteurs politiques selon leur impact numérique

    Pour notre mesure de l’audience numérique des personnalités et organisations politiques, nous avons utilisé les données publiées par Facebook (en attendant d’inclure ultérieurement Youtube) et Twitter sur leurs pages et comptes et le nombre des visites aux sites Web publiées par Alexa Rappelons que la communication sur les médias sociaux (nous nous limitons ici à Facebook, et Twitter) se mesure de trois façons : l’audience, l’activité et l’engagement. L’audience mesure le nombre total de fans, de followers, d’abonnés acquis à une date donnée. L’activité rend compte du nombre de publications (posts, tweets et vidéos) au cours d’une période écoulée. L’engagement, enfin, évalue le nombre de « j’aime », de « partage » ou « retweets », et de commentaires, constaté également au cours d’une période écoulée.

    HERO ECOLO

    Non Fiction - Panégyrique écolo

    L'héroïsme est une notion un peu surannée, qui semble parfois l'apanage des livres d'histoire ou des récits mythologiques, à moins que le mot ne soit employé ironiquement. La journaliste Elisabeth Schneider propose de remettre au goût du jour ce concept dans un ouvrage publié par les éditions du Seuil en partenariat avec la revue Reporterre, en dressant une suite de portraits de "héros  de l'environnement", dont beaucoup ont perdu la vie en tentant de la défendre.

     Histoire de luttes

    Qu'ils luttent contre la déforestation, l'agriculture intensive, l'industrie minière ou pétrolière, ces héros se heurtent presque tous à un ennemi double : l'appât du gain du secteur privé, renforcé, au mieux par la négligence, au pire par la corruption des pouvoirs publics.

     

  • L'actualité des socialistes du 2 au 8 novembre

    A LA UNE
     
     
    Quel bilan peut-on faire du quinquennat de François Hollande ? Comment expliquer que les socialistes soient passés, en l’espace de cinq ans, d’une situation où ils avaient tant de pouvoirs nationaux et locaux à un risque de disparition ? Voilà les deux questions auquel cet Inventaire apporte des éléments de réponse, après huit mois de travaux, après avoir associé près de 70 femmes et hommes qui ont été les acteurs ou les observateurs de ce quinquennat. Sous la direction d’Alain Bergounioux et de Gilles Finchelstein, avec Maud Fassnacht et Mathieu Souquière comme rapporteurs, il s’agit d’un exercice inédit, difficile mais salutaire pour qui veut comprendre ce qui s’est passé et penser l’avenir du socialisme démocratique dans notre pays.
     
     
    La Fondation a publié ce jeudi un inventaire du quinquennat Hollande. Le bilan « n'a pas été indigne », selon le think tank de gauche, qui n'épargne toutefois pas un président « technicien » manquant « d'autorité ».
     
    LE PEUPLE
     

    On parle souvent au nom du peuple, sans savoir ce que le terme, très équivoque, signifie. Selon Gérard Bras, il faut considérer qu’un peuple n’existe que lorsqu’il se déclare, dans un acte toujours révolutionnaire.

    « Qu’est-ce que le peuple ? Je n’en sais rien. Existe-t-il ? Il m’est impossible de répondre à cette question. » L’incipit du livre de Gérard Bras n’a rien d’une provocation, moins encore d’une coquetterie d’auteur. Sous forme négative, c’est bien sa thèse qu’il exprime, thèse dont le livre établira la positivité. Mettre au jour la question du peuple, tel est l’objet de ces « éléments d’une histoire conceptuelle » qui nous conduit du XVIIIe siècle, où semble triompher le peuple souverain, jusqu’à nos jours où il semble avoir disparu.

    IDENTITES

    Libé - Les identités de Nathalie Heinich

    Dans son dernier essai, la sociologue dégage la notion d’identité de toute connotation politique et, en tant qu’essayiste, pourfend la gauche qui défend diversité et minorités.

    Voilà un petit livre pile dans l’air du temps. Sociologue au CNRS, proche de Pierre Bourdieu avant de s’en éloigner, Nathalie Heinich publie Ce que n’est pas l’identité (Gallimard), où elle tente de sortir le terme du réductionnisme politique auquel il est trop souvent cantonné. Une publication au timing idéal dans un contexte où, sous la pression idéologique de l’extrême droite, l’identité s’impose comme l’horizon indépassable des démocraties. «Le but de ce livre n’est pas de faire le partage entre différentes acceptions politiques de l’identité, mais de la délester de toute connotation superflue et rendre ainsi les débats plus lisibles», explique Nathalie Heinich à Libération.

    LES JEUNES

    20 minutes - «Les jeunes sont politisés autrement», explique la sociologue Anne Muxel

    C’est un portrait des jeunes Français d’aujourd’hui que nous propose la sociologue Anne Muxel, directrice de recherche au CNRS (Cevipof/Sciences Po) et administratrice de la Fondation Jean-Jaurès, dans son essai Politiquement jeune*. 20 Minutes l’a interrogée sur les pratiques politiques de la jeunesse, sa défiance envers les élus et les institutions et ses aspirations. La chercheure a aussi analysé quelques résultats d’une enquête à laquelle elle a collaboré pour 20 Minutes**.

    PAUVRETE

    Terra Nova - Plan pauvreté : un projet cohérent, des ambitions à concrétiser

    Avec 8,8 millions de personnes pauvres, la France connaît une situation où l'augmentation des dépenses sociales n'a pas suffi à faire reculer la pauvreté. Cet échec conduit à une reproduction de la pauvreté, qui enferme trop d'enfants et de jeunes dans un échec annoncé. Tel est le constat de départ du plan de lutte contre la pauvreté présenté par le président de la République en septembre. Pour changer de logique, le plan met l'accent sur le retour à l'emploi et l'accompagnement dès le plus jeune âge. Ce plan a-t-il des chances de réussir ? Si l'on peut saluer la cohérence du diagnostic et des pistes de solutions qui sont apportées, il faut aussi relever une série de difficultés persistantes qui ne sont pas levées par ces annonces. C'est ce que nous relevons dans cette note, avec des pistes d'amélioration des politiques sociales.

    LA DEMOCRATIE

    Revue civique - Notre Observatoire de la Démocratie 2018 : résultats complets sur la perception de la démocratie et les attentes de l’opinion

    Vaste enquête, cet Observatoire de la démocratie (édition 2018): une étude d’opinion Viavoice pour La Revue Civique et la Fondation Jean Jaurès, qui s’avère très riche en enseignements pour comprendre la relation des Français, de tous âges et de toutes conditions, avec la démocratie, les institutions (actuelles ou à réformer), leur perception des pratiques politiques et de leur propre rôle, participatif et civique, dans la vie publique. Quatre médias ont été partenaires de cette enquête : France Inter, BFM TV, La Presse Régionale – qui réunit une quarantaine de quotidiens régionaux – et le quotidien national Aujourd’hui en France (illustration ci-dessus, l’article de Myriam Encaoua, du service France). Après l’édition de 2016 (septembre) et celle de 2014 (avril), une vingtaine de questions clés ont été posées en cette édition 2018 (par interviews en ligne, du 22 au 28 décembre 2017, auprès d’un échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus). 

    PRIME D'ACTIVITE

    OFCE - Prime d’activité : une ambition varlopée

    La prime d’activité est un complément de revenu s’adressant aux travailleurs aux revenus modestes[1]. Au cours des derniers mois, cette prime a été l’objet de nombreuses évolutions, pour certaines inscrites dans le programme présidentiel[2] d’E. Macron. Celles-ci visaient explicitement à inciter à la reprise d’emploi et à augmenter le pouvoir d’achat des salariés, sans conséquence directe sur le coût du travail pour les entreprises.

    Au mois d’octobre 2018, le montant forfaitaire de la prestation a été revalorisé de 20 euros par mois. À partir d’octobre 2019, une deuxième bonification individuelle sera introduite, concentrée sur les salaires proches d’un SMIC à temps plein. Par ailleurs, des modifications techniques se sont ajoutées aux mesures du programme présidentiel : indexation ou absence d’indexation à l’inflation ou encore évolution du taux de cumul des revenus d’activité (Tableau 1). Le cumul de ces mesures rend peu clairs les effets à attendre pour les ménages bénéficiaires. Une fois explicité l’impact des mesures pour un salarié célibataire, nous tenterons d’élargir l’analyse à l’ensemble des bénéficiaires.

    LE MARCHE

    France Culture - Les acteurs du marché avec Michel Callon

    Michel Callon, sociologue, auteur de L’emprise des marchés : comprendre leur fonctionnement pour pouvoir les changer (La découverte, octobre 2017)

    "Les marchés ont un tas de vices, mais aussi des vertus. Pour retrouver les vertus, il faut dissocier les marchés du capitalisme."  Michel Callon

    L’économie de marché, on est pour ou on est contre, mais sait-on seulement ce qu’est réellement un marché ?Michel Callon est spécialiste de sociologie économique, professeur à l’école des Mines-Paris tech, chercheur au Centre de sociologie de l’innovation, proche de Bruno Latour et John Law avec lesquels il a initié « la théorie de l’acteur-réseau » ou sociologie de la traduction qui analyse autant les acteurs que leurs discours, leur production que leur impact social. Il revient aujourd’hui avec un livre-somme consacré à la réalité concrète des échanges marchands : L’Emprise des marchés : comprendre leur fonctionnement pour pouvoir les changer, à la Découverte.Dépassant le lieu commun, qui le réduit à un lieu de confrontation entre l’offre et la demande, sur lequel règnerait une main invisible, qui fixerait seule un prix, à une énigme, Michel Callon investit ce monde des marchés pour en montrer diversité et complexité, à partir de la notion « d’agencements marchands » qu’il développe et qui le guide. Une nouvelle approche sociologique d’un concept économique. 

  • L'actualite des socialistes du 28 septembre au 1er novembre

    A LA UNE

    À propos de : Daniel Cohen, « Il faut dire que les temps ont changé… » Chronique (fiévreuse) d’une mutation qui inquiète, Albin Michel

    Daniel Cohen aborde avec une inquiétude rarement perceptible chez les économistes les mutations de notre monde globalisé. L’avènement de l’homo digitalis, les réseaux sociaux, la robotisation des économies appellent à chercher les voies d’une maîtrise collective des bouleversements à l’œuvre.

    Il est rare qu’un économiste fasse état de ses émotions. C’est pourtant l’exercice auquel se livre Daniel Cohen dès le titre de son livre. « D’étranges glissements se sont produits qui nous ont fait passer d’un monde à un autre, totalement étranger à celui qui l’avait enfanté. » C’est bien le changement qui constitue l’objet central de cet ouvrage. Et un changement d’une ampleur considérable puisqu’il s’agit du passage « d’un monde à un autre. » Rien de moins.

    CULTURE

    Observatoire des inégalités - Inégalités d’accès à la culture : démocratiser les pratiques par l’éducation

    Propositions 15 octobre 2018

    Pour réduire les inégalités d’accès aux pratiques culturelles, il ne suffit pas d’apporter la culture au peuple. Il faut mettre en place des politiques de démocratisation dotées de moyens plus importants en direction des publics, en particulier les plus jeunes. Les propositions d’Olivier Donnat, extraites de notre ouvrage Que faire contre les inégalités ? 30 experts s’engagent.

    JEAN JAURES

    Fondation Jean Jaurès - Comment imaginer en politique ? Images et imagination socialistes au temps de Jaurès par Christophe Prochasson

    Étudier les images des socialistes revient aussi à prendre les idées comme autant d’émotions engendrant les figures de l’avenir. Tout aussi marié à la science que fut le socialisme, il reste aussi une doctrine dont les adhérents font des rêves peuplés d’images. C’est ce que l’historien Christophe Prochasson, président de l’EHESS, rappelle dans cette note issue de la conférence qu’il a donnée aux Rendez-vous de l’histoire de Blois en 2018 à l’invitation de la Fondation et de la Société d’études jaurésiennes. 

    Au temps de Jaurès, le monde politique est d’abord un univers de mots. La République parlementaire a fait de la parole le principal instrument de l’action : le discours règle et organise les confits, distribue les rôles et définit les identités. Il assigne les places, comme le fit dès ses débuts la Révolution française en distinguant ceux qui s’installaient dans la partie gauche ou dans la partie droite de l’hémicycle.

    MONNAIE

    Le vent se lève - Vers la fin du dollar et de l’euro : le projet de monnaie mondiale commune

    « Le dollar est notre devise, mais votre problème », selon la formule d’un ministre américain de l’Economie. Pour lutter contre les effets néfastes d’un système monétaire international dominé par le billet vert, de nombreux économistes ont envisagé la mise en place d’une devise mondiale unique, tels Keynes dès 1944, ou de manière plus contemporaine Michel Aglietta, Agnès Benassy-Quéré et Jean Pisani-Ferry. Concrètement, un projet de monnaie mondiale commune est sur les rails depuis 2009, poussé par les puissances émergentes comme la Russie et la Chine.

    PAUVRETE

    Observatoire des inégalités - Le tableau de bord de la pauvreté en France

    Comment évolue la pauvreté en France ? Qui concerne-t-elle ? Peut-on s’en sortir ? Le tableau de bord de la pauvreté en France, par Anne Brunner. Extrait de notre premier Rapport sur la pauvreté en France.

    Depuis dix ans, le nombre de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté en France augmente. Cette aggravation est l’un des phénomènes les plus marquants parmi les évolutions analysées par l’Observatoire des inégalités. En considérant une définition restrictive, c’est-à-dire le seuil de pauvreté situé à la moitié du revenu médian (855 euros par mois), le nombre de personnes pauvres a augmenté de 600 000 en dix ans, de 4,4 millions à 5 millions. Au cours de la même période, le taux de pauvreté est passé de 7,3 % à 8 % de l’ensemble de la population. La décennie 2000, et plus encore la crise déclenchée en 2008, ont marqué un retournement historique de la tendance : la pauvreté ne diminue plus en France.

    COLLOMB

    Les Jours - Gérard Collomb, crème de baron

    « Gégé » is back. L’ancien ministre revient à Lyon récupérer le trône municipal. Mais en son absence, les appétits et les couteaux se sont aiguisés…

    A peine parti, déjà arrivé. Après seulement dix-sept mois au ministère de l’Intérieur, Gérard Collomb, 71 ans, est de retour sur ses terres lyonnaises, déjà en campagne pour les élections municipales et métropolitaines de 2020. Le 2 octobre, Gérard Collomb démissionne de son poste de ministre. Le 3, il passe la main au Premier ministre Édouard Philippe qui assure l’intérim place Beauvau. Le soir même, il pose le pied sur le quai de la gare de Lyon-Perrache. Le jour d’après, il se rend au tapis rouge des commerçants dans le IIe arrondissement de Lyon, serrant la main à de jeunes mannequins.

    A PARIS

    Le Parisien - Paris : pour les femmes du quartier Chapelle-Pajol, «la situation a empiré»

    Plus d’un an après la pétition des femmes qui se déclaraient indésirables voire harcelées dans l’espace public, leur quotidien ne s’est pas amélioré dans cette partie du XVIIIe arrondissement de la capitale.

    « Désormais, notre quartier est abandonné aux seuls hommes : plus une femme dans les cafés. Pas un enfant dans le square Louise-de-Marillac. Certaines d’entre nous se terrent chez elles. ». Au mois de mai 2017, à l’initiative de l’association SOS La Chapelle, un groupe d’habitantes du quartier Chapelle-Pajol avait rédigé une pétition, rapidement devenue virale, intitulée « Les femmes, une espèce en voie de disparition au cœur de Paris ».

    PARTI SOCIALISTE

    Le Figaro - Olivier Faure et la «colonisation à l'envers» : quand la gauche enterre son optimisme multiculturel

    Olivier Faure a évoqué la «colonisation à l'envers» de certaines parties du territoire français. Pour Arnaud Benedetti, cette prise de parole marque la fin de l'optimisme de la gauche française concernant les politiques diversitaires.


    Arnaud Benedetti est professeur associé à l'Université Paris-Sorbonne. Il vient de publier Le coup de com' permanent (éd. du Cerf, 2017) dans lequel il détaille les stratégies de communication d'Emmanuel Macron.


    Comme tant d'autres avant lui, Olivier Faure vient de traverser l'une de ces controverses, figure désormais éprouvée et renouvelée de ce que l'historien Théodore Zeldin appela en son temps les «passions françaises».

    Slate - Au PS, du chic au choc

    Olivier Faure a déclenché la polémique en évoquant une «colonisation à l'envers».

    Mais quelle mouche a donc piqué Olivier Faure? En utilisant les mots de «colonisation à l'envers», le premier secrétaire du PS s'est attiré les commentaires satisfaits d'une partie de la droite et de l'extrême droite. À commencer par Marine Le Pen qui, sur son compte Twitter officieux, jubile –et dégaine l'emoji «champagne».

    20 minutes - Lyon: Le PS du Rhône appelle les élus du conseil municipal à lâcher Gérard Collomb

    BRAS DE FER La fédération du Rhône demande à ses conseillers municipaux de ne pas voter pour le maire sortant lors du prochain municipal, le 5 novembre..

    Ce n’est guère une surprise. La Fédération départementale du Parti socialiste dans le Rhône a appelé à boycotter Gérard Collomb. Dans un communiqué publié samedi, elle demande aux élus de la majorité du conseil municipal de Lyon, ne « pas apporter leurs voix » à l’ancien ministre de l’Intérieur, qui entend reprendre son fauteuil à la tête de la mairie.

    Libé - Ségolène Royal, la carte maîtresse du PS

    En quête d’une tête de liste aux européennes, le Parti socialiste attend une réponse de l’ex-ministre, qui n’a pas payé sa cotisation depuis plusieurs années. Pour l’heure, elle se contente de critiquer Macron.

    Elle revient dans le game. Et pourrait bien servir de planche de salut à un Parti socialiste à la recherche de son introuvable tête de liste pour les européennes. Pourtant, selon nos informations, Ségolène Royal n’a plus sa carte de militante. Cela fait même plusieurs années qu’elle n’est plus à jour de ses cotisations. Ce qui permet, entre autres, à l’ancienne ministre de l’Ecologie de se répandre partout ces derniers jours pour refuser une candidature sous la bannière strictement socialiste.

    Challenges - Déboussolé et déserté, le Parti socialiste va-t-il virer à gauche pour les Européennes?

    Les cadres du Parti socialiste veulent une Europe plus socialiste. Au risque de se couper davantage d’un halo de sympathisants plus libéraux que le parti…

    Ira ou n'ira pas? A quelques mois des élections européennes, le nom de Ségolène Royal se chuchote aujourd'hui de plus en plus fort pour prendre la tête d'une liste. Pas n'importe laquelle toutefois. La candidate potentielle ménage la chèvre et le chou mais a rejeté l'hypothèse d'une liste strictement socialiste. Un choix que ne saurait bouder un Parti socialiste dont le programme européen semble avoir des difficultés à convaincre.

  • L'actualité des socialistes du 19 au 25 octobre

    A LA UNE

    Fondation Jean Jaurès - Portrait-robot des sympathisants du Parti socialiste

    S’appuyant sur les données du panel que le Cevipof et Ipsos ont lancé depuis novembre 2015, Gilles Finchelstein dresse, dans cette étude inédite menée à partir d’un échantillon sans équivalent de 1058 sympathisants socialistes, un véritable portrait-robot. Elle permet de comprendre qui ils sont, ce à quoi ils croient et leurs positions sur les principaux enjeux politiques.

    INEGALITES

    Le Vent se lève - La « loi de l’offre et de la demande » sert surtout à justifier les inégalités – Entretien avec David Cayla

    Respecter la « loi de l’offre et de la demande », « faire triompher la concurrence libre et non faussée », « favoriser l’innovation »… Ces expressions sont désormais familières à tout un chacun, tant elles sont ressassées en boucle par des légions d’économistes et d’éditorialistes sur les chaînes de télévision. Elles sont constitutives de la vision du monde qui domine la sphère politico-médiatique : le néolibéralisme. Dans son nouveau livre, L’économie du réel face aux modèles trompeurs, David Cayla – Maître de conférences à l’Université d’Angers – s’attache à l’analyse et la déconstruction de ces concepts qui sont présentés comme des évidences incontestables. Il expose les fondements économiques, mais aussi anthropologiques et philosophiques du néolibéralisme, et la manière dont cette déclinaison du libéralisme s’est imposée comme la pensée dominante… jusqu’à exclure, comme non-scientifiques, toutes les conceptions divergentes de l’économie.

    PS

    Libé - Ségolène Royal, «meilleure carte» d'un parti socialiste moribond ?

    L'ancienne ministre de l'Ecologie se retrouve au centre de la scène politique après ses attaques contre la ligne écolo de Macron. Au PS, un petit groupe oeuvre pour qu'elle prenne la tête de liste lors des européennes de 2019 et des députés écolos l'invitent à un colloque début novembre.

    Le Figaro - Immigration : Faure (PS) évoque le sentiment d'une «colonisation à l'envers» dans certains quartiers

    «Il y a des endroits (...) qui donnent le sentiment que l'on est dans une forme de “colonisation à l'envers”», a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, jeudi sur France inter, répondant à une question sur le «racisme anti-blanc». Des propos nuancés par l'intéressé.

    Ce sont des mots rares dans la bouche d'un socialiste. «Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l'on est dans une forme de “colonisation à l'envers”», a affirmé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), jeudi matin sur France inter, en reprenant les termes d'une «concitoyenne».

    Libé - Le Parti socialiste a le «halo» loin du «noyau»

    D’impénitents optimistes en voie de disparition rapide. C’est le portrait-robot des sympathisants socialistes que la Fondation Jean-Jaurès (FJJ) vient d’établir après une enquête auprès d’un millier d’entre eux, issus d’un panel de 12 500 personnes. En 2012, à la victoire de François Hollande, 22% des Français se disaient proches du PS. Six ans et une catastrophe présidentielle plus tard, cette base électorale socialiste - à ne pas confondre avec les militants encartés - a rétréci de plus de moitié : ils ne sont plus que 9%.

    Paris Match - Mitterrand : le PS veut sa part de mémoire

    Une partie de la bibliothèque ayant appartenu à l’ancien président va être mis aux enchères. Le PS s’y intéresse de près…

    Après ses meubles, ses bouteilles de vins et même ses pantoufles, ses livres : année après année, la mémoire de François Mitterrand fait le bonheur des salles de ventes. La maison Piasa met aux enchères une partie de la bibliothèque de l’ancien président les 29 et 30 octobre prochains*. Hasard du calendrier, cet événement intervient quelques jours seulement après la date anniversaire de la naissance de «Tonton», le 26 octobre 1916.

    AIDES SOCIALES

    Le non-recours aux aides sociales peut prendre plusieurs formes et s’expliquer diversement ; mais elle traduit fondamentalement, selon Philippe Warin, une attente de justification adressées aux pouvoirs publics.

    Depuis plusieurs années, de nombreux constats attestent qu’un nombre important de personnes renoncent à faire valoir leurs droits en matière d’aides sociales. Le phénomène de non-recours n’est certainement pas nouveau, mais comme il fait de plus en plus l’objet de mesures, son ampleur apparaît et le besoin de réponses grandit. Avec des taux de non-recours variant entre 40 et 60 % dans les pays de l’Union européenne [1], des solutions techniques se mettent en place pour faciliter l’accès des aides sociales et services publics.

    BIO

    Huffington Post - Manger bio réduit les risques de cancer? Ce que dit vraiment l'étude française

    En suivant près de 70.000 personnes, les chercheurs ont décelé 25% moins de cancers chez les personnes mangeant du bio. Mais gare aux conclusions hâtives.

    SCIENCE - "Manger bio réduit bien le risque de cancer". "L'alimentation bio réduit significativement les risques de cancer". Depuis lundi 22 octobre, de nombreux médias (dont Le HuffPost) relayent cette information. Son origine? Une étude publiée dans la revue scientifique JAMA, réalisée par des chercheurs de l'Inra, un institut de recherche français.

    FASCISME

    Que faire face à la lente montée du racisme et à l’enracinement de l’extrême droite ? Le fascisme est re-devenu possible en France, affirme le sociologue Ugo Palheta. Face à une crise protéiforme de l’État, il faut nommer le mal si l’on veut le combattre.

    Les images d’un groupe cagoulé, pénétrant dans un amphithéâtre de l’Université de Montpellier en mars 2018, pour passer à tabac des étudiants mobilisés contre la loi ORE, ont donné à réfléchir sur la situation politique actuelle. Le fait que le doyen de l’Université ait encouragé cette action n’a fait qu’ajouter à la stupeur [1]. L’absence de réaction massive dans l’opinion publique de même. Utilisation de la violence politique, intimidation de militants, compromission des élites responsables : les ingrédients rappellent un cocktail, celui du fascisme. Pourtant, le terme n’a pas été utilisé dans les médias, pour la simple raison qu’il semble aujourd’hui ressortir du vocabulaire militant plutôt que d’une catégorie analytique fiable.

    FMI

    Le Vent se lève - Vers un FMI altermondialiste ?

    En juillet 2014, les BRICS, principalement impulsés par la Chine qui représente 64% du PIB et plus de la moitié de la population, ont créé la Nouvelle banque de développement (NBD). Son ambition : être le contre-modèle des institutions financières internationales actuelles (IFI : Banque mondiale, Fonds monétaire international), et qui sait, les remplacer dans un avenir proche…

  • L'actualité des socialistes du 5 au 11 janvier

    HEURES SUP

    OFCE - Désocialisation des heures supplémentaires: pouvoir d’achat pour les actifs, perte d’emplois pour l’économie par Bruno Ducoudré et Éric Heyer

    Le gouvernement a annoncé le rétablissement des exonérations de cotisations sociales salariales sur les heures supplémentaires effectuées par l’ensemble des salariés, ce qui générerait un gain de pouvoir d’achat pour les ménages d’environ 2 milliards d’euros en année pleine.

    Selon le Projet de loi de finances 2019, 8 millions de salariés du secteur privé seraient concernés. Ces derniers effectuent en moyenne 109 heures supplémentaires par an, pour un salaire horaire brut majoré moyen de 17,3 euros. L’exonération de 11,3 % des cotisations salariales générerait un gain de 1,7 milliard d’euros annuel, auquel il faut ajouter 1,2 million de salariés du secteur public, qui bénéficieraient chacun de 160 euros de gain de pouvoir d’achat à l’année, soit près de 200 millions d’euros.

    PS

    Le Monde - Ancienne figure du PS, Emmanuel Maurel veut incarner un « socialisme décomplexé »

    Ce féru de littérature a annoncé au « Monde » sa décision de quitter le Parti socialiste, et de se rapprocher de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

    Emmanuel Maurel est une espèce de plus en plus rare en politique : c’est un féru de littérature. A chaque rendez-vous avec lui, la conversation tourne d’abord sur les derniers livres lus ou ceux qui l’ont marqué. Comme en ce jour de printemps 2018 où il rejoignait des journalistes en plein 7e arrondissement de Paris. A son arrivée, il cite Antoine Blondin : « Ici, les avenues sont profondes et calmes comme des allées de cimetière. » C’est son péché mignon : M. Maurel aime distiller des références au long d’une discussion

    L'Obs - Pourquoi Maurel et Lienemann quittent le PS pour se rapprocher de Mélenchon

    Il ne connaît pas assez la gauche pour avoir saisi la scène à laquelle il vient d'assister. Lorsque Emmanuel Macron croise Jean-Luc Mélenchon sur une terrasse du Vieux-Port, à Marseille, le 8 septembre, à minuit et demi, il claque la bise à celle qui l’accompagne et qui laisse les deux hommes poursuivre devant les caméras. Marie-Noëlle Lienemann glisse au chef de l’Etat : "No comment." Macron s’est fait présenter l’homme qui était avec les deux anciens ministres et a laissé entendre à Bernard Pignerol qu’il le connaissait grâce à Bertrand Delanoë. Haut fonctionnaire, l’ami de Mélenchon a en effet travaillé pour l’ancien maire de Paris.

    France Info - Remaniement : "une volonté d'afficher des prises de guerre, mais le chef de l'État n'y parvient pas", constate Olivier Faure

    Le premier secrétaire du PS confirme jeudi sur franceinfo que "certains" élus socialistes ont été sollicités pour la formation du nouveau gouvernement toujours en gestation. "Aucun n'a accepté", affirme-t-il. 

    Selon les informations de franceinfo, deux députés socialistes ont refusé d'entrer au gouvernement à l'occasion du remaniement en cours. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a confirmé jeudi 11 octobre que des élus PS ont été approchés

    Le Parisien - Remaniement : le PS moque les tentatives de débauchage

    Plusieurs socialistes ont été contactés en vue du remaniement qui se fait attendre. Mais tous ont, pour le moment, refusé.

    Au Parti socialiste, on observe l’exécutif se démener sur la question de son remaniement avec une certaine délectation. Car cette question, qui devait être réglée en une poignée de jours - suite à la démission surprise du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb - semble traîner de plus en plus.

    France Inter - Parti socialiste : les coulisses d'un naufrage

    En baisse de 25 à 6,5 millions d'euros, la dotation de l'État allouée au Parti socialiste en 2018 oblige ce dernier à "dégraisser le mammouth". Vente de Solférino, licenciements : récit d'une débâcle.

    Le 18 juin 2017, le Parti Socialiste est à terre. Les défaites électorales se sont accumulées, et au soir des législatives, avec seulement 30 députés alors que le groupe majoritaire en comptait plus de 270, le PS est exsangue. L’atmosphère est crépusculaire.

    Libé - Européennes et municipales : le PS joue à saute-scrutin

    Si Olivier Faure martèle l'importance du scrutin européen du printemps prochain, ce sont bien les municipales, dans un an et demi, qui seront le juge de paix pour un Parti socialiste toujours pas remis des claques de 2017.

    «Les municipales sont une échéance capitale.» Signé Olivier Faure. «Je lance un appel à préparer les municipales dès maintenant.» Signé Luc Carvounas. «Les européennes s’annoncent tellement mal. Autant préparer l’étape d’après». Signé un ancien député. Toute une partie du Parti socialiste, et non des moindres, a déjà le regard tourné vers 2020.

    LA CRISE FINANCIERE

    Il y a dix ans, Lehman Brothers par Christian Chavagneux
     

    Dix ans après la faillite de la banque Lehman Brothers, qu’avons-nous réellement appris de la dernière crise financière en date ? Christian Chavagneux met en évidence trois enjeux portant sur la nature desdites crises et sur les régulations nécessaires pour y faire face à l’avenir.

    Il y a dix ans, la faillite de la banque américaine Lehman Brothers emmenait le système bancaire mondial au bord de l’écroulement. Et suscitait le développement d’une crise économique et sociale dont les effets se font toujours sentir. Les réflexions qui ont suivi aident à mieux comprendre les multiples mécanismes qui amènent le développement d’une bulle. Elles permettent de proposer une pédagogie de la crise, ce que l’on se propose de faire autour de trois questions.
    Une crise singulière ?

    La Vie des idées - Dix ans après la crise financière

    Dix ans après le déclenchement de la crise financière, ce dossier rassemble l’ensemble des textes qui lui ont été consacrés sur la Vie des idées. Des outils pour comprendre comment elle s’est étendue au monde, en la resituant dans le contexte global des mutations du capitalisme.

    La Vie des Idées est née en même temps que la crise financière qui connut ses premiers soubresauts à l’été 2007 avant de devenir véritablement systémique à la fin de l’été 2008. Au delà de cette coïncidence historique, nous n’avons pas cessé de nous interroger depuis sur les causes de cette crise et les errements des marchés financiers, mais aussi sur ses conséquences plus profondes en termes politiques et économiques.

    Un dossier de 2010 rassemblait les principales contributions de la Vie des Idées sur ces enjeux. Huit ans plus tard, il est temps de rassembler un certain nombre de textes parus plus récemment, qui éclairent les différentes dimensions de la crise, de ses aspects financiers les plus techniques aux enjeux les plus généraux sur la régulation politique des marchés ou la nature de la dette.

    LABOUR

    Le Vent se lève - A Liverpool, le Labour est déchiré par le Brexit

    “Love Corbyn, Hate Brexit”, “Demand a People’s Vote”, “Bollocks to Brexit”, crient-ils devant chacune des entrées des différents évènements qui ont lieu dans le cadre du congrès annuel du Labour Party à Liverpool. Ces militants en faveur d’un second référendum, bien que parfois contredits par certains des participants, ont réussi l’objectif qu’ils s’étaient fixé: leur demande a désormais sa place dans le programme officiel du parti d’opposition. À une écrasante majorité, les délégués de la convention travailliste ont en effet approuvé le principe d’une campagne pour un nouveau vote, dont les termes ne sont cependant pas définis, si le plan de Theresa May est rejeté au parlement et si une nouvelle General Election n’a pas lieu.

    LA LITTERATURE

    Le Vent se lève - Les présidents français et les lettres : quand la littérature gouvernait

    La révélation d’une possible nomination par Emmanuel Macron de l’écrivain Philippe Besson au consulat de France à Los Angeles n’a pas manqué de faire grincer des dents. Et pour cause : la publication d’Un personnage de roman, en 2017, très tendre envers Macron, donne à l’affaire des airs de faveur accordée par le monarque à son lettré courtisan. Si l’épisode a déjà été largement commenté, il est possible de l’analyser sous un autre angle en s’intéressant aux liens entre les écrivain-e-s (ou plus largement la littérature) et l’institution présidentielle en France. Car Macron n’est pas le premier à mobiliser la sphère littéraire dans son exercice du pouvoir, que ce soit du point de vue de sa relation aux écrivains ou de la mise en scène de sa culture littéraire. En fait, il ne fait que tenter de se placer dans le sillage d’une tradition française du leader lettré que d’autres ont façonnée avant lui.

  • L'actualité des socialistes du 14 au 20 septembre

    PAUVRETE

    Revue des 2 mondes - Plan pauvreté : « il faudrait 8,5 milliards d’euros par an pour éradiquer la pauvreté »

    Enseignant à la Sorbonne et membre des Économistes Atterrés, Christophe Ramaux analyse les mesures annoncées par Emmanuel Macron à l'occasion de la présentation du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté.

    Revue des Deux Mondes – Qu’avez-vous pensé des mesures annoncées jeudi par Emmanuel Macron dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté ?

    Christophe Ramaux – Les propositions présentées masquent un tour de passe-passe, pour ne pas dire une duperie. Le gouvernement affiche un plan à 8 milliards d’euros sur 4 ans, soit 2 milliards par an. Mais le compte n’y est pas lorsque l’on tient compte des réductions de prestations d’ores et déjà annoncées. Le gouvernement a en effet déjà décidé, après l’avoir réduite l’an passé, de ne revaloriser l’APL qu’à hauteur de 0,3 points en 2019 et en 2020.

    Le Media - Henri Sterdyniak est un économiste membre des Economistes atterrés et de l’OFCE. Le Média s’est entretenu avec lui au sujet du Plan pauvreté dont les propositions ont été déclinées hier.

    Le Média : Une étude sortie en début de semaine expliquait qu’un Français sur cinq ne parvenait plus à se nourrir correctement. Le Plan pauvreté d’Emmanuel Macron se dit ambitieux. Les 8 milliards d’euros annoncés pour le financer vont-ils suffire pour endiguer un tel problème ?

    Henri Sterdyniak : Vous plaisantez ? Les 8 milliards, c’est bidon. On ne sait pas comment ça sera réparti, ni ce que ça représente exactement par an. Le grand problème est que le RSA est très faible et que beaucoup de gens sont en situation précaire parmi les familles monoparentales et les familles nombreuses. Il n’y a pas grand-chose pour eux dans ce plan. Ce n’est pas ça qui va réduire massivement la pauvreté. Il aurait fallu augmenter le RSA.

    PS

    Orange - Le PS infléchit sa ligne à gauche à l'approche des européennes

    A huit mois des européennes, le PS a donné des gages à gauche en dévoilant mercredi une ébauche de programme qui entend tourner "clairement le dos à une Europe technocratique et libérale", et propose la création d'un intergroupe de gauche au Parlement européen.

    "Nous socialistes français, plaidons pour la construction d'une gauche européenne qui assume une rupture avec les politiques libérales et austéritaires et construise une alternative progressiste et écologiste", peut-on lire dans ce texte adopté mardi soir à l'issue d'un bureau national houleux du parti.

    VEDRINE

    Les Echos - Hubert Védrine : « Les élites doivent écouter les demandes d'identité, de souveraineté et de sécurité des peuples »

    En cette fin d'été 2018, le monde vous paraît-il plus dangereux, par exemple, qu'il y a cinq ans ?

    Le monde est dangereux sur certains plans et dans certaines régions. Mais il n'y a pas de risque d'enchaînements automatiques, et nous ne sommes pas à la veille d'un affrontement général. Ce sont plutôt nos illusions - occidentales, européennes ou françaises - sur la « communauté internationale » qui s'évanouissent les unes après les autres. A cet égard, Trump est autant un révélateur, une cause, qu'un facteur aggravant. Le plus dangereux c'est le compte à rebours écologique qui n'est pas assez pris au sérieux. Pour le reste, en géopolitique : mer agitée à très agitée partout.

    ISLAMISME

    Marianne - "L’islamisation à visage découvert" en Seine-Saint-Denis au coeur du prochain livre des journalistes Davet et Lhomme

    Les journalistes du "Monde" Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qui avaient publié les confidences chocs de François Hollande en 2016, ont dirigé une enquête de terrain sur la progression de l'islam politique dans le 93.

    Les journalistes qui avaient longuement confessé François Hollande à l’Elysée ont radicalement changé de terrain. Gérard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs en 2016 du livre-choc Un président ne devrait pas dire ça (Stock), se sont tournés vers la Seine-Saint-Denis pour leur prochain ouvrage, au titre détonnant : Inch’allah : l’islamisation à visage découvert. Cette enquête paraîtra le 22 octobre aux éditions Fayard.

  • L'actualité des socialistes du 7 au 13 septembre

    MOUNK

    La Règle du jeu - Démocrates, il vous faut lire Yascha Mounk !

    Montée des populismes, confiscation du pouvoir de décision : notre système politique traverse une crise sévère. Dans Le peuple contre la démocratie (éditions de l’Observatoire), Yascha Mounk dresse un constat sévère et appelle au sursaut.

    C'est à plus d’un titre, par sa dimension et son ambition, son propos et ses objectifs, l’essai politique de la rentrée. Déjà best-seller à travers le monde, The People vs. Democracy. Why our freedom is in danger & how to save it, du jeune politologue Yascha Mounk, trouve une judicieuse édition française grâce au travail des éditions de l’Observatoire. Sitôt en librairie, le livre, publié en VF sous le titre Le peuple contre la démocratie, suscite un rare intérêt dans la presse d’opinion.

    RTS - Pourquoi la démocratie recule-t-elle? (1/2) Interview de Yascha Mounk

    La démocratie recule sous les assauts de personnalités autoritaires et, paradoxalement, sous les assauts du populisme qui affirme pourtant rendre les pleins pouvoirs au peuple. Interview de Yascha Mounk, chercheur de Harvard, qui publie "Le peuple contre la démocratie" (Presses universitaires de Harvard). En nouvelle diffusion.
     
    PS
     

    Les trente élus socialistes de l’Assemblée nationale s’étaient choisis l’étiquette Nouvelle Gauche, depuis juin 2017.

    Serait-ce le signe d’une fierté retrouvée ? En cette rentrée, les députés socialistes vont retrouver l’Assemblée nationale dans le groupe… socialiste. Les trente élus, qui s’étaient accolés, depuis juin 2017, l’étiquette Nouvelle Gauche, sont sur le point de changer de nom et de renouer avec leur dénomination historique, abandonnée sans grande protestation à la suite d’élections législatives calamiteuses.

     
    Le leader de La France insoumise a profité de son invitation à l'Université des causes communes pour faire ami ami avec ses anciens camarades du PS. Manière de draguer l'aile gauche du PS en vue des européennes et au-delà.
     
     
    Le PS risque de perdre son aile gauche. Son leader, Emmanuel Maurel, est de plus en plus tenté par Jean-Luc Mélenchon. Confidences
     
    C’est le choix le plus difficile de sa longue vie politique. Emmanuel Maurel est tombé dans la marmite socialiste à l’adolescence. Et aujourd’hui, il se pose "des questions existentielles", il est "dans une hésitation stratégique". Doit-il rester au PS ? Partir chez les Insoumis ? La tentation Mélenchon est grande. Les deux hommes sont amis, ils aiment discuter ensemble et ont milité pendant des années à l’aile gauche du PS.
     
    PCF
     

    A deux mois de son congrès, le parti se réunit lors de la Fête de « L’Humanité », à La Courneuve, sur fond de tensions internes et avec La France insoumise.

    « Le monde est à nous ». Pas sûr que le slogan de l’édition 2018 de la Fête de L’Humanité, qui rappelle une scène du film La Haine, de Mathieu Kassovitz, corresponde à la réalité du Parti communiste. Ce dernier connaît en effet des turbulences. Sur le front intérieur, son congrès qui aura lieu en novembre, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), promet d’être remuant. Sur l’extérieur, ses futures alliances sont encore en suspens alors que ses relations avec les frères ennemis de La France insoumise sont exécrables. Petit tour d’horizon.

    PAUVRETE
     
     
    Un million de travailleurs vivent avec moins de 850 euros par mois. Avoir un emploi ne protège pas de la pauvreté, notamment pour ceux qui travaillent à temps partiel ou alternent des périodes de travail précaire et de chômage.
     
    Un million de personnes exercent un emploi mais disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, fixé à la moitié du revenu médian (846 euros par mois pour une personne seule en 2015). Si on fixe le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian (1 015 euros en 2015), on en compte deux millions.
     
    FINANCE
     

    Explorant le monde très fermé des gestionnaires de fortune, B. Harrington plonge au cœur de la globalisation du capital. Piliers de la complexe architecture financière internationale, ils protègent, font croître et circuler le capital des plus riches en contournant les régulations étatiques.

     À propos de : Brooke Harrington, Capital Without Borders. Wealth Managers and the One Percent, Cambridge MA : Harvard University Press, 2016, 318 p.

    Qui sont les gestionnaires de fortune (« wealth managers ») ? En quoi consiste leur métier ? À l’heure de l’accroissement des inégalités dans le monde, Brooke Harrington, Professeure de sociologie économique à la Copenhagen Business School, s’intéresse à ces acteurs clés du système de gestion, d’accumulation et de circulation du capital.

    ECOLE

    Non Fiction - Comment enseigner en démocratie ?

    Le Bréviaire des enseignant-e-s d’Irène Pereira est un ouvrage d’éthique professionnelle qui s’adresse en particulier aux enseignant-e-s et à leurs formateurs/trices, mais dont le propos concerne plus largement tout professionnel-le ou futur professionnel-le. Son objectif est de mener une réflexion d’ordre philosophique sur les relations entre la science, l’éthique et la pratique professionnelle. Il s’appuie sur la relecture de plusieurs auteur-e-s tels que Paulo Freire, Simone Weil, Jurgen Habermas ou encore Theodor Adorno.

    CLIMAT

    Le Vent se lève - Climat : la société civile n’est malheureusement pas la solution

    Les appels à sauver le climat se multiplient ces derniers jours, à grand renfort de personnalités et de grands médias. Le succès des Marches pour le Climat du 8 septembre est inédit. Alors qu’un sondage, réalisé après le départ de Nicolas Hulot, témoigne encore une fois de l’importance grandissante de la question climatique en France (76% des Français interrogés veulent que l’écologie soit une priorité du gouvernement), on observe néanmoins un fait : pas d’évolution notoire en termes de politique climatique, relativement à l’urgence d’agir. Ce constat évident amène pourtant beaucoup des acteurs historiques de l’écologie à persister dans une erreur. Celle de dire que la solution à l’inaction politique réside dans la seule « société civile». Si cette dernière peut jouer un rôle en matière d’écologie, c’est surtout lorsque ses actions préparent la prise du pouvoir. En effet, seul l’État peut opérer une transition écologique profonde et surtout rapide.

    GPA
     

    La GPA est généralement comprise en France comme une transaction commerciale moralement condamnable, parce qu’on considère qu’on achète le corps d’une femme. Mais est-ce bien le cas ? Quelles raisons avons-nous de rejeter un acte librement consenti ?

    Introduction

    Dans nos démocraties, il y a des actions que nous jugeons, de manière unanime, comme immorales : celles qui visent à causer délibérément du tort à autrui (tuer, humilier, empoisonner, etc.). De telles actions causent des victimes, c’est-à-dire des personnes qui ont subi des dommages (physiques et/ou psychiques) contre leur gré [1]. Mais il y a aussi des actions qui, prises en elles-mêmes, sont neutres ou amorales : lancer, marcher, etc.

    MIGRATIONS

    Non Fiction - Les raisons de l’immigration africaine

    Depuis 2007, Stephen Smith est professeur d’études africaines à l’Université Duke aux États-Unis. Auparavant, cet Américain mène une carrière de journaliste spécialiste de l’Afrique. Correspondant sur ce territoire pour l’agence de presse Reuters ainsi que pour Radio France International (RFI), il collabore, ensuite, à la réalisation d’articles et de reportages sur ce continent au sein de plusieurs organes de presse notamment français (Libération, Le Monde, Le Monde diplomatique). Stephen Smith est également l’auteur de plusieurs livres sur ce même continent, tels que Négrologie. Pourquoi l’Afrique meurt . Sa publication suscite alors de vives réactions de la part des opposants de la « Françafrique » , qui reprochent à Stephen Smith une vision néocolonialiste et caricaturale des réalités sociales du continent africain.

    HABERMAS

    La Vie des Idées - Habermas, dans l’espace public

    Dans ce portrait intellectuel de l’enfant terrible de l’École de Francfort, S. Müller-Doohm nous découvre un infatigable polémiste, dont les prises de position ont marqué le dernier demi-siècle. C’est aussi l’histoire allemande d’après-guerre que cette première biographie nous donne à parcourir.

    « Jamais je n’ai rencontré dans ma vie un homme qui attache une telle importance, dans la recherche de la vérité, à l’échange des arguments » (p. 350) : cette confidence d’Oskar Negt, rapportée par Stefan Müller-Doohm dans cette toute première biographie consacrée à Jürgen Habermas et dont la traduction française par Frédéric Joly paraît cette année chez Gallimard, pourrait être placée en exergue de l’ouvrage. À condition toutefois qu’on prenne la mesure de ce que signifie, pour Habermas, « l’échange des arguments ».

    MACRON

    Le Vent se lève - « Progressistes » contre « nationalistes » : Macron et Salvini, meilleurs ennemis ?

    C’est la rentrée, et avec elle, le coup d’envoi de la bataille pour les élections européennes. A neuf mois du scrutin qui se tiendra en mai 2019, Emmanuel Macron passe à l’offensive en construisant un clivage entre nationalistes et progressistes en France et en Europe.

    L’Elysée avait promis une « rentrée européenne de combat ». L’expression vaut aussi bien pour la scène internationale qu’en matière de politique intérieure. La séquence qui s’ouvre est en effet celle des élections européennes, thème qui dominera l’actualité politique pour l’année à venir. Dans la bataille qui s’annonce, Emmanuel Macron poursuit la stratégie appliquée depuis le début de son mandat : incarner l’ouverture contre le repli sur soi. En d’autres termes, dichotomiser l’espace politique entre progressistes et populistes.

  • L'actualité des socialistes : revue de presse du mois d'août

    ECONOMIE POLITIQUE

    Le Vent se lève - Comment le PS s’est technocratisé pour conquérir le pouvoir

    La peur du saut dans l’inconnu. Cette appréhension a longtemps barré la route du pouvoir à la gauche. Dans les années 1970, le Parti Socialiste s’est engagé de manière résolue dans une stratégie de conquête du pouvoir. Mais sa réputation d’incompétence économique continuait de lui coller à la peau. Pour corriger cette image et apparaître légitime à gouverner, François Mitterrand a su mettre en place une stratégie de respectabilisation en recrutant des experts économiques capables de contester au camp giscardien le monopole de la compétence économique. Un moment historique dont toute force politique qui prétend à l’exercice de la responsabilité suprême se doit aujourd’hui de tirer des leçons.

    Le Figaro - «Nous devons à tout prix distinguer l'idéologie du marché et l'économie du réel»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Auteur de l'essai L'économie du réel, l'économiste David Cayla analyse la logique néolibérale à l'œuvre dans les économies occidentales et plaide pour que la souveraineté populaire reprenne le pouvoir sur la logique marchande.

    David Cayla est économiste, maître de conférences à l'université d'Angers. Il est l'auteur, avec Coralie Delaume, de La Fin de l'Union européenne (Michalon, 2017). Dans son dernier ouvrage, L'Économie du réel(De Boeck supérieur, 2018), il critique le simplisme des modèles de la science économique contemporaine et propose une approche de l'économie plus proche de celle des autres sciences humaines.

    Le Vent se lève - Pourquoi les capitalistes ont une « aversion » pour le plein-emploi : l’explication de Kalecki

    Trop méconnu, Michal Kalecki, né en Pologne en 1899 et fortement influencé par Karl Marx et Rosa Luxembourg, est un des auteurs dont les travaux, avec John Maynard Keynes, sont au fondement de la théorie post-keynésienne. Ici, nous montrons l’acuité et l’actualité de sa vision de l’économie politique.


    Auteur en 1933 d’un livre remarquable intitulé Essai sur la théorie du cycle des affaires, Michal Kalecki est souvent présenté, à juste titre, comme celui qui a anticipé de nombreux développements théoriques que Keynes abordera trois ans plus tard dans la Théorie Générale, à commencer par l’importance de l’investissement et du rôle de l’Etat dans l’économie.  Mais nous allons plutôt ici nous intéresser à un autre article majeur de Michal Kalecki, publié en 1943 et intitulé « Political Aspects of Full Employment » (Political Quarterly, 4), où l’auteur développe sa vision de l’économie politique, qui est comme vous allez le voir, toujours d’actualité.

    PS

    Libé - Le PS piétine pour sa vraie-fausse rentrée

    Inauguration retardée du nouveau siège, quête laborieuse d’une tête de liste européenne, hypothèse d’un retour de François Hollande et salves tirées de partout contre le premier secrétaire Olivier Faure : quatre mois après son congrès, le PS semble patiner.

    Annoncée par Olivier Faure lors d’un conseil national le 9 juin, l’inauguration du nouveau siège d’Ivry-sur-Seine est reportée sine die, de même que l’université de rentrée qui devait avoir lieu le lendemain, a annoncé jeudi à l’AFP la numéro deux du parti, Corinne Narassiguin

    France Info - Rentrée du Parti socialiste : "Entre le retour de Hollande et la tentation Mélenchon, ce parti a du mal à trouver une ligne"

    Rémi Lefebvre, professeur et chercheur en sciences politiques à l'université de Lille, dresse jeudi sur franceinfo un état des lieux du PS qui se retrouve en université d'été à la Rochelle. "On a l'impression qu'il a été relégué, déclassé. Ce n'est plus le PS dominant qu'on a connu pendant des décennies".

    ETHIQUE

    Mediacité « La culture de l’éthique a du mal à s’imposer parmi les élus »

    Aurore Granero, maîtresse de conférences en droit public et membre de l’Observatoire de l’éthique publique, propose de mettre à plat les indemnités de mandats et de créer un comité citoyen de suivi des dépenses des élus dans chaque collectivité.

    Le 31 mai 2018, l’Observatoire de l’éthique publique (OEP) voyait le jour pour « améliorer la législation existante en matière d’éthique et de déontologie », selon son président René Dosière. Cet ex-député (PS) a œuvré tout au long de sa vie parlementaire en faveur de la moralisation de la vie publique. Et il ne compte pas s'arrêter aujourd'hui. Pour créer l'OEP, il s'est entouré d'élus nationaux ou locaux, comme Jean-Christophe Lagarde, Laurianne Rossi ou André Vallini, mais aussi de nombreux chercheurs, à l'instar de Rémi Lefebvre ou Aurore Granero. Maîtresse de conférences en droit public à l'université de Bourgogne, cette dernière siège au sein du pôle Collectivités territoriales de ce cercle de réflexion.

    LA ROCHELLE

    Le Monde - Olivier Faure propose à la gauche « des combats communs »

    Sur le modèle de la motion de censure de gauche, le chef de file des socialistes propose l’« union des voix » sur les questions du glyphosate, des réfugiés et de l’égalité hommes-femmes.

    L’image est symbolique. Pour conclure l’université d’été des élus du Parti socialiste qui se tenait à La Rochelle du 23 au 25 août, Olivier Faure s’est retroussé les manches. Comme s’il voulait montrer qu’il était plus que jamais déterminé à prendre à bras-le-corps les nombreux défis qui l’attendent depuis son élection à la tête du Parti socialiste, lors du congrès d’Aubervilliers, le 8 avril.

    Le Figaro - À la Rochelle, Olivier Faure veut croire au retour de la gauche et des socialistes

    Devant un amphithéâtre clairsemé, le premier secrétaire du parti socialiste a tenté samedi de reprendre la main face à ses rivaux internes pour qui sa parole ne porte pas suffisamment dans le débat médiatique.

    Morne ambiance à La Rochelle. Face à un amphithéâtre clairsemé, le premier secrétaire Olivier Faure a tenté, samedi, de s'affirmer à l'occasion de son discours de rentrée devant les élus socialistes rassemblés en séminaire.

    Le Monde - A La Rochelle, le doute et les divisions planent sur l’université d’été du PS

    Symbole fort : aucun des anciens adversaires du congrès du premier secrétaire, Olivier Faure, n’assistera à son discours de clôture samedi.

    « Avant, c’était le Festival de Cannes ! », se souvient un journaliste local. « Ça grouillait, c’était tellement festif ! », abonde Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste. Cette année à La Rochelle, l’ambiance n’est plus celle des grands jours « où l’on voyait Strauss-Kahn, Aubry et Hollande et qu’on était trois mille », termine Stéphane Le Foll, sans nostalgie.

    Comme depuis 2016, le Parti socialiste n’organise plus de rendez-vous de rentrée pour ses militants, mais un séminaire de formation pour ses élus. Les ateliers concoctés par la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) se tiennent à huis clos, mais le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, assure que « les élus échangent des bonnes pratiques », et que le rendez-vous des militants reviendra l’année prochaine.

    MAUREL

    Le Monde - Le socialiste Emmanuel Maurel de plus en plus proche de La France insoumise

    Le député européen ne cache pas sa proximité avec Jean-Luc Mélenchon et ses idées.

    C’est la question qui revient sans cesse depuis plusieurs mois à la gauche du Parti socialiste : Emmanuel Maurel rejoindra-t-il La France insoumise (LFI) ? Le leadeur de l’aile gauche du PS ne cache pas sa proximité personnelle et politique avec Jean-Luc Mélenchon. Il échange régulièrement avec l’ancien candidat à la présidentielle et les convergences politiques sur l’Europe, la laïcité et l’économie sont nombreuses entre les deux hommes.

    MACRON

    L'Obs - Ce que les affaires nous disent du macronisme

    On se souvient du séisme provoqué par l'affaire Cahuzac sous Hollande. La déflagration Alexandre Benalla est de cette dimension-là.

    A chaque président, ses affaires. Aucun n'y aura échappé. Giscard et les diamants de Bokassa. Chirac et les HLM de Paris. Sarkozy et l'argent de Kadhafi. La première affaire d'un quinquennat marque, bien souvent, un tournant, la fin d'un état de grâce, d'un bienveillant attentisme. Qu'on se souvienne du séisme provoqué par l'affaire Cahuzac sous Hollande. La déflagration Alexandre Benalla est de cette dimension-là.

    Alternatives Economiques - Fiscalité Comment Emmanuel Macron appauvrit l’Etat, Guillaume Duval

    Le 2 août dernier, le ministère des Comptes publics a publié la situation du budget de l’Etat à fin juin 2018, autrement dit à la moitié de l’année. Six mois, cela commence à donner une bonne vision de ce que sera l’ensemble de l’année : l’Etat a déjà reçu en particulier plus de la moitié des recettes fiscales qu’il a prévu d’engranger sur 2018. Or ce bilan fait apparaître une situation inquiétante.

    Selon le ministère des Comptes publics, les recettes fiscales de l’Etat ont reculé de 2,4 % par rapport au premier semestre 2017 à périmètre constant. Compte tenu d’une inflation qui se situe à 2,1 % sur un an en juin dernier, cela signifie en réalité une baisse en volume de 4,5 %. Considérable : cela creuse un trou de 14 milliards d’euros sur l’année, 0,6 point de produit intérieur brut (PIB). 

    HULOT

    Le Vent se lève- Démission de Hulot : la faillite de l’écologie néolibérale

    « Sur un enjeu aussi important que l’environnement, je me surprends tous les jours à me résigner, tous les jours à m’accommoder des petits pas, alors que la situation universelle, au moment où la planète devient une étuve, mérite qu’on se retrouve et qu’on change d’échelle. » En ce matin du 28 août 2018, le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, présente sa démission en direct sur France Inter. Si l’on peut trouver cette décision courageuse, elle semble surtout cohérente avec une conclusion qui fait de moins en moins débat : il y a une incompatibilité organique entre libéralisme économique et politique environnementale ambitieuse. Les multiples échecs de M. Hulot au cours des 15 mois de son mandat retentissent comme autant de leçons dont il faut tirer le bilan une fois pour toutes.

    CAMBA

    Le Point - Jean-Christophe Cambadélis : «  Le PS ne peut pas faire seul l'avenir  »

    Celui que l'on surnomme « l'oracle » revient pour « Le Point » sur la désunion du parti, le bilan de Faure, l'opposition de Mélenchon, et le retour de Hollande.

    Depuis sa défaite dès le premier tour aux élections législatives de juin 2017, Jean-Christophe Cambadélis a pris ses distances avec la vie politique. L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste la suit avec attention, la commente régulièrement, via son compte Facebook, mais il l'avoue : « L'idée de me plonger dans le chaudron ou de rejoindre le bocal socialiste m'inspire peu. » Celui qui a été député pendant plus de vingt ans ne se rendra d'ailleurs pas au séminaire des élus socialistes, programmé à La Rochelle, du 23 au 25 août. En vacances, il se consacre à de nouveaux projets : la lecture, l'écriture d'un nouveau livre, d'une pièce de théâtre aussi.

    LE FOLL

    L'Obs - PS : Stéphane Le Foll, le perdant qui domine les débats

    L'ex-ministre et maire du Mans lance un avertissement à l'aile gauche du PS, tentée par Mélenchon en vue des européennes.

    Revenir par les idées : c’est le choix que fait Stéphane Le Foll en cette rentrée socialiste. Ce n’est pas parce qu’il a qu’il a l’intention de se taire. Devant près de 150 personnes, au premier étage du Dock Café, le long
    du port, le maire du Mans a présenté vendredi soir à ses amis le Manifeste qu’il propose aux socialistes français et européens.

    HAMON

    Le JDD - Benoît Hamon sur l'élection européenne de 2019 : "Je ne me déroberai pas"

    L'ancien candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon explique dans une interview au JDD sa stratégie pour l'élection européenne de 2019 alors qu'il est confronté à la concurrence à gauche de Yannick Jadot (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (LFI). Dans nos colonnes, il fait un premier pas vers une déclaration de candidature.

    SALAIRES

    Capital - Pour la première fois en 6 ans, la hausse des salaires ne compense plus l’inflation

    La hausse du salaire mensuel de base a atteint 1,5%, contre une hausse de 1,7% de l'inflation hors tabac au deuxième trimestre.

    Voilà qui est de bien mauvais augure pour le pouvoir d’achat des salariés… la hausse moyenne des salaires est désormais inférieure à l’inflation, selon les données provisoires du ministère du Travail publiées vendredi. Une première depuis 6 ans et demi. Dans le détail, l’indice du salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 1,5% sur un an au deuxième trimestre, tandis que l’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés a avancé de 1,4%. Les prix à la consommation ont eux grimpé de 1,7% sur la même période, sans prendre en compte l’augmentation des prix du tabac.

    DIVIDENDES

    Les Echos - Les dividendes augmentent quasiment partout dans le monde

    C'est un record. Les entreprises cotées ont distribué au deuxième trimestre 497,4 milliards de dollars de dividende, soit une hausse de 12,9 %. La croissance mondiale a tiré la profitabilité des entreprises.

    C'est le signe d'une économie mondiale qui se porte comme un charme. C'est aussi la confirmation que la reprise économique a été synchronisée dans le monde. Selon l'étude trimestrielle de Janus Henderson, les dividendes ont augmenté de 12,9 % dans le monde au cours du deuxième trimestre, à 497,4 milliards de dollars.

    MIGRANTS

    Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, arrivé au pouvoir par surprise il y a deux mois, remporterait des législatives anticipées avec près de 30% des voix pour son parti, selon un sondage qui fait référence publié jeudi.

    Le parti socialiste (PSOE) deviendrait ainsi la première force politique d'Espagne, avec 29,9% des voix, selon cette enquête du Centre de recherche sociologique espagnol (CIS) réalisée entre le 1er et le 10 juillet.

    La Croix - En Espagne, un revers parlementaire met à nu le gouvernement Sanchez

    Moins de deux mois après son arrivée au pouvoir, le nouveau chef de l'exécutif espagnol Pedro Sanchez a essuyé vendredi un premier revers important au parlement qui met en évidence la faiblesse de son gouvernement minoritaire.

    Les prévisions budgétaires pour 2018 du gouvernement socialiste, tablant sur 2,7% de déficit en fin d'année contre 2,2% dans les prévisions de leurs prédécesseurs conservateurs, ont été largement rejetées par les députés, avec 172 voix contre et 88 pour.

    EN GRECE

    Le Figaro, Coralie Delaume - Pourquoi le cauchemar grec est loin d'être terminé

    La Grèce n'est plus sous la tutelle des institutions européennes et du FMI. De nombreux commentaires optimistes ont salué la nouvelle. Un point de vue que ne partage pas l'essayiste eurocritique Coralie Delaume. Pour elle, la situation sociale du pays reste très grave et l'avenir économique et financier de la Grèce fort sombre.

    Sahra Wagenknecht, qui préside le groupe parlementaire allemand de la gauche radicale, estime qu'une "frontière ouverte à tous, c’est naïf" et ce n'est "surtout pas une politique de gauche".

    La montée en puissance du parti anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD) a chamboulé l'échiquier politique outre-Rhin, incitant la droite à revoir ses positions sur l'immigration. Et voilà que l'inquiétude gagne aussi la gauche... à tel point que Sahra Wagenknecht, présidente du groupe parlementaire de la gauche radicale, a lancé un mouvement pour durcir la politique migratoire.

    Blog Mediapart - Die Linke et la France insoumise : l'échec du dialogue, 22 janv. 2018, Par Matthias Beaufils--Marquet

    Le chef du Labour est une fois de plus taxé d'antisémitisme, accusé d'avoir participé à un hommage aux terroristes palestiniens de Septembre noir. La nouvelle affaire s'ajoute à une suite de scandale au même sujet ayant déjà entaché le parti travailliste.

    Les controverses sur l'antisémitisme au parti travailliste britannique n'en finissent pas d'enfler. Le leader du Labour Jeremy Corbyn est accusé d'avoir participé en 2014 à un hommage aux membres de Septembre Noir, l'organisation terroriste palestinienne qui avait mené la prise d'otage d'athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich de 1972. C'est le journal le Daily Mail qui a mis le feu aux poudres en publiant samedi des clichés de Corbyn, gerbe de fleurs en main, lors de la cérémonie organisée à Tunis.

    Au moment où l’Italie refuse à un bateau chargé de migrants d’accoster, l’immigration déchire l’Europe tout entière. Le Devoir est allé voir où en était ce débat au Danemark, un des tout premiers pays européens à s’interroger sur l’immigration massive. Deuxième texte d’une série de trois.

    « J’ai déjà serré la main de François Mitterrand. C’était à l’Élysée vers 1983. Je ne peux pas croire que son parti soit aujourd’hui presque sur le point de disparaître. » Henrik Sass Larsen était alors président des jeunesses sociales-démocrates danoises. Il avait à peine vingt ans. Toute l’Europe avait alors les yeux tournés vers le Parti socialiste français, dit-il, un parti devenu un tiers parti depuis la dernière présidentielle et dont le nom du chef, Olivier Faure, ne dit à peu près rien à personne.

    EN SUEDE

    Atlantico - A un mois des élections, les démocrates suédois (extrême droite) aux portes du pouvoir grâce aux questions migratoires

    Pour autant, rien ne dit qu'ils seront en mesure de gouverner du fait du jeu des coalitions.
     
    Atlantico : Selon un sondage Yougov relayé le 13 août, les "Démocrates de Suède"  seraient en tête des intentions de vote des prochaines élections qui se tiendront en septembre prochain. Dans un pays ou le taux de chômage est inférieur à 6%, faut-il voir la thématique de l'immigration comme totalement structurante du débat politique suédois ?

    Jean-Yves Camus : Les sondages donnent à minima les membres du parti populistes "Démocrates de Suède" bien au-delà de la barre des 20% et dans certains cas en tête des intentions de vote devant les socio-démocrates. Le scrutin est fait de telle façon qu'il faut regarder les projections en termes de coalition. D'un côté ce que ferait la coalition des socio-démocrates, des verts et du petit parti de gauche radicale, de l'autre les divers partis de droite et de centre droit et en troisième ce que feraient les démocrates suédois.

    CLIMAT

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Qu’est-ce qu’une inégalité ?

    Les inégalités occupent le débat public, mais de quoi parle-t-on au juste ? Dans un texte extrait de notre ouvrage à paraitre, Comprendre les inégalités, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, propose une définition. À débattre.

    Définir les inégalités est une opération complexe et un exercice rarement pratiqué, ce qui est assez étonnant vu l’ampleur du débat sur ce sujet. Le dictionnaire nous dit qu’ « une inégalité est ce qui n’est pas égal ». Et qu’une égalité (aequalis en latin) est ce qui est uni, de même niveau. « Semblable en nature, en quantité, en qualité, en valeur », note le dictionnaire Larousse. On reste sur sa faim. À l’Observatoire des inégalités, nous proposons la définition suivante : on peut parler d’inégalités « quand une personne ou un groupe détient des ressources, exerce des pratiques ou a accès à des biens et services socialement hiérarchisés », sous-entendu « et qu’une partie des autres ne détient pas ». Que voulons-nous dire par là ? Cette définition mérite quelques explications.

    Slate - Faut-il une nouvelle nuit du 4 août ?

    La nuit du 4 août est un mythe politique, qui résonne encore quand une affaire Benalla ou Cahuzac surgit.

    Un spectre hante la société française: celui de la nuit du 4 août. C’est un souvenir, mais aussi un fantasme. Certains et certaines invoquent la nécessité de son retour, à la façon dont d’autres attendent le messie. Quelques-uns ou unes l’évoquent encore avec frissons, y voyant l’origine de tous leurs cauchemars. Bien au-delà des faits survenus lors de la nuit du 4 au 5 août 1789, ce passé sans cesse présent renvoie à une question qui taraude la population française: qu’est-ce que l’égalité?

    Observatoire des inégalités - C’est quoi, être pauvre ?

    La pauvreté est une question de revenus, mais aussi de conditions de vie. Être pauvre, c’est également être victime de privations matérielles. Selon l’Insee, 12 % des Français sont dans ce cas.

    La pauvreté dite en « conditions de vie » (mesurée à partir de différentes privations, voir encadré ci-dessous) a diminué en dépit de la crise économique qui a sévi de 2008 à 2016 [1], selon l’Insee. Son taux a baissé de près de deux points, de 14,6 % en 2004 à 11,9 % en 2016 [2], selon les déclarations des Français publiées par l’Insee [3].

    Au cours de la période 2004-2016, la quasi-totalité des indicateurs évoluent de façon positive. Les conditions de logement se sont améliorées : ainsi par exemple 15,6 % de la population indiquait vivre dans un logement trop petit en 2004, critère cité par 9,9 % des personnes en 2016. La part des retards de loyers est passée de 5,3 % à 3,8 %. Les restrictions de consommation faute d’argent sont également moins citées : 11,6 % contre 14,2 % en 2004. En matière de loisirs, un quart des personnes interrogées déclarent avoir de trop faibles revenus pour se payer une semaine de vacances une fois par an contre un tiers en 2004.

    LAICITE

    Marianne - Une tribune en faveur des "droits des musulmanes" s'attaque à la laïcité

    Sous couvert de lutte contre la discrimination et pour "l'égalité des genres", un manifeste publié dans le journal "La Libre Belgique" accuse la neutralité religieuse d'être un faux nez pour discriminer les femmes musulmanes. La tribune est notamment signée par la militante Rokhaya Diallo et la directrice du CCIF.

    D'habitude, les contempteurs de la laïcité à la française s'attaquent à la loi de 2004 sur le port de signes religieux ostensibles à l'école. Ou, pour les plus aventureux, à l'interdiction de la burqa décidée en 2010. Mais un nouveau pas vient d'être franchi, avec la publication ce jeudi 2 août d'une tribune qui s'attaque frontalement à un pilier de la loi de 1905 : la neutralité de l'Etat face aux religions.

    PRISONS

    Le Vent se lève - Prisons françaises : détruire plutôt qu’instruire

    Un article du Monde publié le 1er juin relatait qu’un détenu, Michel Cardon, avait été « oublié » en prison par le Parquet de Lille. Entré en 1977, il n’a été libéré « en conditionnelle » que le 1erjuin dernier. Les expertises relèvent « une dégradation importante des fonctions cognitives du détenu ». Ce que nous montre ce fait divers, ce n’est pas tellement l’incompétence de la justice que la mauvaise fonction qu’on lui a assignée et qui fut historiquement légitimée. Il convient de remettre à nouveau la fonction disciplinaire en question : veut-on punir les détenus pour soulager les familles ou veut-on éduquer un individu qui n’a pas su se comporter en société ? Pour l’instant, la prison a toujours préféré la première option.

    NUMERIQUE

    OFCE - On voit du numérique partout sauf….Par Cyrielle Gaglio et Sarah Guillou

    Tous les observateurs s’accordent à reconnaître la numérisation croissante de l’économie, de ses usages, de ses processus de production, et des sources de la croissance. Tous s’accordent aussi à y voir le futur des économies comme standard de son fonctionnement mais aussi le déterminant de sa compétitivité future. La mesure de cette numérisation est multidimensionnelle. La numérisation prend des définitions très variables selon les disciplines, les experts et ce que l’on cherche à montrer. Cette caractéristique multidimensionnelle révèle que le phénomène est bien réel mais difficile à quantifier, à circonscrire et donc à appréhender concrètement.

    Terra Nova - Politique du logement : mauvais procès, vrais enjeux

    On invoque si fréquemment le thème de la « crise du logement » qu'on ne sait parfois plus quel problème on cherche à désigner par cette expression. Cette note de Terra Nova cherche à dissiper de nombreux malentendus et à analyser les vrais enjeux des débats sur la politique du logement.

    Synthèse

    On invoque si fréquemment le thème de la « crise du logement » qu'on ne sait parfois plus quel problème on cherche à désigner par cette expression. Car si de nombreuses difficultés persistent, surtout au regard des sommes mobilisées, notamment au titre des aides publiques, tout ne va pas mal dans le domaine du logement : la construction suit un bon rythme, la taille et la qualité des logements augmentent, le taux d'effort des ménages est contenu en moyenne à l’échelle nationale même s’il est important dans les zones dites « tendues », en particulier la région parisienne. Le débat appuyé sur des moyennes nationales cache d’importantes disparités territoriales, qui apparaissent aujourd’hui décisives alors que la localisation des logements pèse toujours plus dans l’accès à l’emploi. Mais la politique du logement ne peut, à elle seule, répondre à ces nouveaux déséquilibres territoriaux. En outre, d'autres difficultés réelles relèvent de causes différentes et ne signent pas un échec des politiques du logement à strictement parler comme la grande exclusion. Enfin, cette invocation rituelle de la crise s'accompagne aussi de la mobilisation répétitive de « recettes miracles » qui ne changent rien parce qu'elles ne visent pas les vrais problèmes. 

    CHANSON

    Le Vent se lève - Orelsan, le rap d’une France en crise

    Si Orelsan avait marqué les esprits avec ses titres Sale Pute et Saint Valentin, au cœur d’une vive polémique en mars 2009, son album Le Chant des sirènes a été deux fois disque de platine (2011) et La Fête est finie trois fois (2017). Finis, les scandales. Ces nouveaux textes évoquent des souvenirs provenant de l’enfance, de l’adolescence ou encore de la vie de jeunes adultes, et correspondent à la réalité de nombreux jeunes qui ont grandi dans les années 90 puis 2000. Au-delà des souvenirs mélancoliques, c’est également un portrait de la France périphérique que dresse le chanteur.

    QUEBEC

    Le Vent se lève - « Nous devons accéder à l’indépendance » – Entretien avec Gabriel Nadeau Dubois

    Gabriel Nadeau Dubois (27 ans) est l’ex-leader du mouvement étudiant québécois durant le “printemps érable” de 2012. Il s’est engagé récemment en politique et a rejoint le parti Québec Solidaire, dont il est devenu co-porte-parole avec Manon Massé. Il a également été élu député au sein de l’Assemblée Nationale du Québec, lors d’une élection partielle. Québec Solidaire (QS) est un parti de gauche indépendantiste, qui agit à l’échelle de la province du Québec, qui fait partie du Canada.

    Cet entretien a été réalisé dans la perspective des élections provinciales du Québec qui auront lieu le 1er octobre 2018.