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Gauches Actus spécial COVID du 3 au 9 mars

Terra Nova - Premières leçons de la crise Par Laurent Berger, le 27/03/2020

La crise sanitaire que nous traversons a deux effets concurrents sur les relations sociales: d’un côté, elle nous lie fortement les uns aux autres; de l’autre, elle met en exergue nos divisions. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, analyse pour Terra Nova les premières leçons à tirer de celle-ci : pour la création de nouvelles solidarités, pour la reconnaissance sociale de nombreux professionnels aux fonctions essentielles et sortis de l’invisibilité avec cette situation inédite, pour considérer la santé comme un secteur vital et prioritaire, et pour investir dans la transition écologique, dans la société d’après, pour que l’écologie ne fasse pas les frais de la crise sanitaire.

L'Humanité - Boris Vallaud, PS. « Réaffirmer notre souveraineté et agir sur le réel »

Entretien. Toute la semaine, l’Humanité interroge les responsables de gauche sur leur vision du « jour d’après ». Boris Vallaud, porte-parole du PS et député des Landes, plaide notamment pour un Parlement fort.

Fondation Jean Jaurès - Italie : les citoyens face à l’épidémie, Elena Rosso

Quelle est la vie des Italiens confinés depuis quelques semaines pour limiter la propagation du Covid-19 ? Elena Rosso, étudiante en master 2 Affaires européennes à l’Université Paris Sorbonne et actuellement confinée en Sicile d’où elle est originaire, revient sur la prise de conscience progressive de ses concitoyens et s’interroge sur les notions de « besoin » et de « nécessité » que notre société mondialisée semble avoir faussées et dont la crise nous rappelle aujourd’hui les fondements.

France Culture - L’usine bretonne qui alimentait la France en masques : histoire secrète d’un saccage industriel

Alors que la France manque cruellement de masques face à la pandémie de nouveau coronavirus, une entreprise française, installée en Bretagne, qui pouvait en fabriquer jusqu’à 200 millions par an, a fermé en 2018 après avoir été rachetée par un groupe américain. Qui est responsable de ce fiasco ?

"Pour eux, on est un peu comme des pions sur un jeu de Monopoly." Antoine* est un "ancien" de l’usine de Plaintel, dans les Côtes-d’Armor. Depuis les années 90, il a vu passer plusieurs repreneurs de l’usine bretonne spécialisée dans la fabrication des masques respiratoires, notamment les fameux masques FFP2 indispensables au personnel médical. Il a connu le boom de l’entreprise au moment de la grippe H1N1, en 2009, lorsque l’usine fonctionnait "vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept" avec "huit machines, dont cinq supplémentaires". Une capacité de production multipliée par cinq et 300 employés pour fabriquer des masques pour la France entière.

Libé - Municipales : l'idée d'un second tour à l'automne «s'installe dans les esprits»

Alors que la tenue des élections en juin semble de moins en moins probable, le Premier ministre s'est retranché derrière la loi sur l'état d'urgence sanitaire pour reporter à la fin mai toute décision opérationnelle.

Un «sentiment partagé». Consultés par le Premier ministre, les chefs de partis, de groupes parlementaires et d’associations d’élus (près d’une quarantaine de personnes au total) ont convenu jeudi qu’il serait «probablement impossible» d’organiser le deuxième tour des élections municipales fin juin, selon le récit d’un des participants à cette visioconférence au sommet.

Non Fiction - La chloroquine du Pr. Raoult : ou comment penser une science de crise

Prescription hétérodoxe de chloroquine, usage détourné de masques de plongée… Les inventions médicales devant l’urgence sanitaire actuelle invitent à penser ce que peut être une science de crise.

Face à l’épidémie de Covid-19, le professeur Raoult a décidé unilatéralement de procéder à l’usage de la chloroquine, provoquant un tollé chez ses collègues, en raison de doutes pensant sur l’étude publiée par le médecin. Un service de réanimation s’est mis à utiliser des masques Décathlon en guise de respirateur, conduisant l’entreprise à exprimer ses réserves quant à cette utilisation pour le moins inattendue de ses produits. Les crises conduiraient-elles à une sorte de panique, à l’abandon de toute rationalité scientifique ? Au contraire, dans cet article, en nous appuyant sur les travaux de Michel Dobry, de Karl Popper et Thomas Kuhn, nous défendons la nécessité d’une double conception de la science, « normale » et « de crise ».

Jean Gadrey - Le désastreux plongeon des capacités hospitalières depuis les années 1980 : comparaisons internationales

Un des aspects qui ressort le plus fortement dans la crise actuelle est la sursaturation des hôpitaux face aux besoins d’accueil des patients gravement atteints. Deux graphiques, que j’ai confectionnés à partir de la base de données de l’OCDE, peuvent éclairer ce contexte de plongeon, depuis 1980, des capacités d’accueil dans les hôpitaux dans la plupart des grands pays du monde mis à une diète néolibérale forcée où tous les services publics ont trinqué.

OFCE - L’essentiel, l’inutile et le nuisible, Éloi Laurent

La crise du Covid-19 n’en est qu’à ses débuts, mais il paraît difficile d’imaginer qu’elle conduise à un « retour à la normale » sur le plan économique. De fait, confinement aidant, les réflexions se multiplient déjà sur le nouveau monde qui pourrait émerger de la conjonction inédite d’une pandémie globale, de la mise aux arrêts de la moitié de l’humanité et du tarissement brutal des flux mondiaux et de l’activité économique. Parmi ces réflexions, dont beaucoup ont été entamées bien avant cette crise, s’impose la nécessité de définir ce qui est vraiment essentiel au bien-être humain : de quoi avons-nous véritablement besoin ? De quoi pouvons-nous dans les faits nous passer ?

Le Vent se lève - Gabriel Colletis : « La mondialisation montre qu’elle est tout le contraire d’un processus heureux »

En cette période de confinement, nous avons sollicité le professeur d’économie à l’Université Toulouse Capitole 1, Gabriel Colletis. Longtemps conseiller auprès du Commissariat général au Plan, il a fondé il y a quelques années l’association du MAnifeste pour l’Industrie (MAI) pour justement remettre au cœur du débat public l’impératif industriel. Selon lui, cette crise sanitaire débouche à la fois sur une crise financière et économique mais également sur une crise politique. Elle dévoile, d’une part, les résultats des politiques d’austérité conduites en Europe depuis 2008, et d’autre part, le résultat du démantèlement progressif des outils de production stratégique – politiques avec lesquelles il nous faut définitivement rompre. Il entend proposer en sortie de crise que se tienne une grande conférence sur notre souveraineté industrielle. Entretien réalisé par Lauric Sophie et Nicolas Vrignaud.

Terra Nova - Faut-il recourir au numérique pour faciliter la sortie du confinement ?

Le 1er avril, le Premier ministre lors de son audition devant la mission d’information de l’Assemblée nationale a confirmé que le traçage des données numériques « pourrait peut-être » figurer comme une « question encore ouverte » à l’agenda stratégique du Gouvernement, avec des outils pour suivre le déplacement des malades du coronavirus. Les termes du débat qu’il a esquissé semblent tenir à une distinction sur le caractère obligatoire ou non de tels dispositifs ; il a laissé ouverte, quoiqu’avec une certaine réticence, la piste de dispositifs volontaires, et privilégié comme point d’entrée dans ce débat l’enjeu des dérives et atteintes pour les libertés. Si cette entrée paraît naturelle s’agissant d’un secteur où la conquête des droits est une ligne de force puissante, les termes de ce débat méritent d’être clarifiés et plusieurs critères de jugement peuvent nous y aider. Quels sont les enjeux majeurs à étudier pour qu'ils fonctionnent ? Comment l'adhésion volontaire des individus au "tracking" fera la différence, et quelles hypothèses retient-on pour qu'elle soit efficace ? Quelle réactivité peut-on attendre du système de traçage des contacts, selon qu’il est manuel ou bien adossé au traitement de données numériques ? Quel impact le traitement des données numériques est-il susceptible d’avoir sur la capacité des individus à adopter les comportements requis ? Et quels sont les enseignements que l'on peut attendre, en situation d'urgence sanitaire, d'une production d'informations en temps réel, pour les individus et pour les autorités ? Voici quelques-unes des pistes analysées par Mélanie Heard, co-coordinatrice du pôle Santé de Terra Nova, dans cette note.

L'Obs - L’Espagne veut instaurer un revenu universel permanent pour faire face à la crise

Depuis le 14 mars, l’économie espagnole est à l’arrêt. Le gouvernement réfléchit à l’instauration d’un revenu universel pour aider les familles, qui pourrait bien rester en vigueur après l’épidémie.

Pour limiter l’impact du coronavirus sur l’économie, le gouvernement espagnol travaille sur une série de mesures, dont la mise en place d’un revenu universel pour aider les familles, a fait savoir dimanche 5 avril Nadia Calvino, la ministre de l’Economie.

Afrik - Vainqueur d’Ebola, Zéro décès de Covid-19 : Sénégal, le Pr Seydi en phase avec Didier Raoult sur la Chloroquine

La révélation que les malades de Coronavirus sont traités à la Chloroquine a été faite, ce jeudi 26 mars 2020, au Sénégal où à ce jour aucun décès de la maladie n’a été enregistré. Les traitements sont coordonnés par le Pr Seydi qui valide ainsi la thèse de son homologue français Didier Raoult qui promet la guérison à tout patient, au bout de six jours, à condition qu’il suive son traitement à la Chloroquine.

Le Sénégal semble avoir une longueur d’avance sur beaucoup de pays du monde en proie à la maladie du Coronavirus. Plus de trois semaines après la détection du premier malade lié au virus, ce pays d’Afrique de l’Ouest n’a pas enregistré un seul décès. Alors que tous les esprits étaient tournés vers des traitements plus contraignants et plus coûteux, il se trouve que la Chloroquine est le remède miracle

Le Parisien - C’est qui le patron?! reverse ses gains : «Imaginez si tout le monde s’y mettait !»

La marque des consommateurs, qui a vu ses ventes exploser depuis le confinement, a décidé, lors d’un vote, de partager cet argent avec ceux qui en ont besoin. Elle appelle d’autres entreprises à la rejoindre.

+ 387 % sur les pâtes, + 142 % sur la farine ou + 141 % sur les steaks surgelés, selon les chiffres du cabinet spécialisé Nielsen. Les ventes des produits de la marque C'est qui le patron?! explosent depuis le début du confinement, se plaçant même au-dessus d'un marché alimentaire déjà en forte croissance.

Gilles Raveaud - LIVRE GRATUIT "La dispute des économistes"

Ceci est mon premier livre. Ecrit, à la demande du génial Guy Dreux, à destination des lycéens, il a été publié par les éditions Le Bord de l'eau, en 2013.

Il peut être lu en deux heures devant Netflix.

Je présente, le plus simplement du monde, les grandes traditions de pensée économiques, celles qui structurent, sans que nous en rendions toujours compte, nos débats politiques, et même, je dirais, nos visions du monde.

Lettres capitales - Virginie Lupo : «De ces semaines entre parenthèses, ne peut jaillir que la lumière»

Voilà, nous y sommes, une ambiance de fin du monde s’est abattue sur nos vies. Nous voilà forcés de nous isoler, de nous enfermer. Les endroits dans lesquels il faisait bon nous retrouver ont fermé les uns après les autres. Plus de lieux de divertissement, plus de cafés, de terrasses, de jardins… Croiser quelqu’un que l’on connaît est désormais potentiellement dangereux.

À propos de : Kevin Siena, Rotten Bodies : Class and Contagion in Eighteenth-Century Britain, Yale University Press

Au XVIIIe siècle, les épidémies récurrentes de typhus chez les pauvres renforcent la croyance selon laquelle les corps de la plèbe sont dans un état de perpétuelle putréfaction. L’historien Kevin Siena propose une étude stimulante des discours médicaux sur les épidémies au cours du long XVIIIe.

Dans Rotten Bodies : Class and Contagion in Eighteenth-Century Britain, Kevin Siena s’intéresse aux conceptions des maladies épidémiques, et aux attitudes adoptées à leur égard pendant le long XVIIIe siècle, tout en s’autorisant des incursions dans le XVIIe siècle (les premiers chapitres), et, plus brièvement, dans le XIXe siècle (dans les chapitres de conclusion). L’étude de Siena porte sur ce qui sera plus tard appelé typhus, mais que l’on désigne au XVIIIe comme une sorte de « fièvre » généralement accompagnée d’un épithète précisant le contexte d’apparition d’une épidémie donnée – l’usine, l’hôpital, les navires, la prison. C’est surtout cette dernière, connue comme « fièvre des geôles » ou « fièvre des prisons », qui a attiré l’attention du public comme celle du législateur. Plusieurs chapitres du livre sont, nous le verrons, consacrés à cette question. Siena s’inscrit ouvertement dans une démarche d’histoire culturelle, et examine la manière dont le discours médical sur les maladies épidémiques au cours de cette période reflète certaines conceptions du corps humain, et, par-là, des normes culturelles et sociétales plus générales.

Le Comptoir - Coronavirus : Le monde d’après ne sera pas décroissant

L’allocution du jeudi 12 mars du Président de la République a fait naître une sensation particulière dans le cœur de nombreux Français. Il en a appelé à modifier considérablement notre « modèle de développement ». Il a affirmé que « la santé gratuite » et « notre État-providence » n’étaient pas « des coûts ou des charges mais des biens précieux ». Ajoutant même que « certains biens et services » devaient « être placés en dehors des lois du marché ». Certains y ont vu un changement radical comme une prise de conscience de notre Président sur la nécessité de réduire les échanges internationaux et la dépendance aux importations étrangères notamment de Chine. Ou encore d’encourager des modes de productions plus respectueux de notre planète. Certains y ont même vu un premier signe vers un monde décroissant. Vrai espoir ou réelle naïveté ? En analysants les actions du gouvernement et de l’Union Européenne, l’issue de la pandémie ne fait aucun doute : les affres du néolibéralisme ont encore de beaux jours devant eux.
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Autour de la campagne des élections municipales 2020

La crise sanitaire semble amplifier une certaine méfiance à l’égard du pouvoir exécutif et réduire la représentation nationale dans l’espace public. Les listes citoyennes qui ont fleuri lors des élections municipales permettront-elles d’assurer la réinvention démocratique, sociale et écologique ?

À l’occasion de la campagne des élections municipales françaises de 2020, les listes dites « participatives et citoyennes » qui fleurissent un peu partout sur le territoire, ont le vent en poupe. La presse quotidienne nationale (notamment Libération, Le Monde, ou encore Médiapart) et régionale, se penche avec une intensité inattendue sur ces citoyennes et citoyens qui présentent une liste en dehors des circuits politiques classiques, parfois sans le soutien du moindre parti. La filiation, souvent revendiquée, avec l’expérience du village drômois de Saillans attise incontestablement cet intérêt, tant l’arrivée au pouvoir d’une liste montée par les habitants a été l’objet d’un emballement médiatique en 2014

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