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Revue de presse - Page 21

  • L'actualité des socialistes du 29 septembre au 5 octobre

    INEGALITES

    Centre d’observation de la société - Revenus : les jeunes paient le prix de la crise

    Toutes les catégories de population ne subissent pas la crise de la même façon. Les inégalités de revenus s’accroissent entre les plus riches et les plus pauvres, mais aussi entre groupes d’âges. Au cours des dix dernières années connues (2003-2013), nos calculs 1 montrent que le niveau de vie des 18-29 ans a stagné autour de 20 000 euros (1 700 euros mensuels) après impôts et prestations sociales. Pendant ce temps, le niveau de vie moyen annuel de l’ensemble de la population a augmenté de plus de 1 000 euros (un gain de 5 %) et celui des 60-69 ans de plus de 3 000 euros (+ 13 %).

    Centre d’observation de la société - Du collège aux filières d’excellence, la disparition des enfants d’ouvriers

    Au fil de la scolarité, la part des enfants d’ouvriers se réduit alors que celle des cadres s’accroît. La quasi-totalité des enfants suivent la filière générale du collège, quelle que soit leur origine sociale. On y compte un peu plus d’un quart d’enfants d’ouvriers et un peu moins de 20 % d’enfants de cadres supérieurs (données 2016 du ministère de l’Éducation nationale). Ceux, déjà en difficulté qui ne suivent pas la filière générale (moins de 3 % du total), sont orientés en Section générale d’enseignement adapté (Segpa) : parmi eux, on trouve plus de 40 % d’enfants d’ouvriers et 2 % d’enfants de cadres. Les inégalités sociales se forment pour partie dans l’enseignement primaire.

     

    UTOPIE
     

    Miguel Abensour a profondément renouvelé la réflexion sur la démocratie : attentive au désir d’émancipation, sa philosophie politique s’est organisée à partir d’une conception originale de l’utopie qui entend rompre avec la mythologie de la « cité idéale » ou de la « bonne société ».

    Ce qui frappe d’emblée, lorsque l’on jette un coup d’œil rétrospectif à l’œuvre de Miguel Abensour, c’est la grande diversité des thématiques et des auteurs sur lesquels celui-ci travaillait, qu’on ne peut cependant appréhender dans toute sa richesse qu’à condition de prendre en compte la trame d’ensemble qui la sous-tend : que ce soit à propos de sa réflexion sur la démocratie sauvage, de son travail sur le lien entre mélancolie et révolution chez Auguste Blanqui et Walter Benjamin, de son interrogation sur la pensée d’Emmanuel Levinas, notamment à propos du rapport entre éthique et politique, Miguel Abensour se sera toujours efforcé de penser la possibilité de l’émancipation en donnant à l’utopie toute sa valeur, entendue non comme le balbutiement d’un projet révolutionnaire en bonne et due forme, mais dans un lien indissoluble avec la démocratie, comme la forme même de la politique.
     
    GUILLAUME DUVAL
     
     
    Alors que le gouvernement met en place une politique de droite, prenant aux pauvres pour donner aux riches, ceux qui ont voté Macron restent silencieux. Sont-ils devenus des bourgeois thatchériens ?
     
    Pour être honnête, je n’ai jamais pour ma part été vraiment tenté par le macronisme, même si j’aurais très probablement voté moi aussi pour Emmanuel Macron dès le premier tour si le risque d’un duel Fillon-Le Pen était apparu sérieux.
     
    MELENCHON
     
     
    L’un des grands résultats de la séquence électorale de 2017 est la montée en force sans précédent du populisme. Les candidats qui s’y référaient d’une manière ou d’une autre, dans des directions politiques différentes – de Jean‑Luc Mélenchon à Philippe Poutou et de Marine Le Pen à Nicolas Dupont-Aignan ou François Asselineau – ont en effet réuni 46 % des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle.

    Cette vague populiste repose sur des fondamentaux communs : réaffirmation de la souveraineté nationale, critique de l’Europe et de sa dérive capitalistique, rejet des élites politiques en place mais pas de toutes les élites (La France Insoumise défend ainsi vigoureusement les scientifiques), recherche d’une démocratie directe venant concurrencer ou amender la démocratie représentative.

     

    DSK
     

    L’ancien patron du FMI qui s’exprimait au cours d’un hommage rendu à Nicole Bricq donnait son premier discours politique depuis l’affaire du Sofitel de New York, en 2011.

    A leur manière, François Hollande, Emmanuel Macron et Dominique Strauss-Kahn ont marqué les engagements successifs de Nicole Bricq, ancienne sénatrice et ministre disparue brutalement début août. Rien d’étonnant donc à ce que les trois hommes se soient retrouvés ensemble au Conseil économique, social et environnemental où était rendu un dernier hommage à celle qui fut élue de Seine-et-Marne.

    GUILLUY

     

    53% des français jugent que la politique du gouvernement bénéficiera en premier lieu aux plus aisé. Pour Christophe Guilluy, le fait que le monde d'en haut ne prenne plus en charge les aspirations du monde d'en bas est une rupture historique.
     
    Atlantico : À la rentrée 2016, vous publiiez "le crépuscule de la France d'en haut". Selon un sondage viavoice publié par Libération en début de semaine, 53% des français jugent que la politique du gouvernement bénéficiera en premier lieu aux plus aisés, quand 60% d'entre eux craignent une précarisation. Un an après, quel constat portez-vous sur cette "France d'en haut" ? 

    AUTO-ENTREPRENEURS

    La Vie des idées - Exploite-toi toi-même

    À propos de : Sarah Abdelnour, Moi, petite entreprise : les auto-entrepreneurs, de l’utopie à la réalité, PUF

    Au prisme de l’auto-entreprise, la sociologue Sarah Abdelnour révèle les dynamiques de fragilisation du salariat. Elle en explore les différentes facettes, depuis ses enjeux idéologiques et politiques jusqu’aux réalités vécues par des acteurs qui ne distinguent plus leurs clients de leurs patrons.

    Recensé : Sarah Abdelnour, Moi, petite entreprise : les auto-entrepreneurs, de l’utopie à la réalité, PUF, 2017.

    Alors qu’il referme l’ouvrage de Sarah Abdelnour, le lecteur n’a pas seulement le sentiment d’avoir fait le tour de la question de l’auto-entreprenariat, et ce « de l’utopie à la réalité » comme l’indique le sous-titre du livre. Il a aussi la nette impression d’avoir effectué une plongée dans les transformations actuelles du travail et de leur traitement politique.

    BUDGET

    Libé - Budget: les députés LREM exhortés à «corriger le déséquilibre» par des PS

    Les députés LREM, «à un tournant», ont «la possibilité de corriger le déséquilibre» d’un budget de «cadeaux» aux plus riches et «en trompe-l’oeil» pour le pouvoir d’achat, plaident des députés PS, dont leur président Olivier Faure, dans une lettre ouverte publiée mardi.

    PARITE

    Observatoire des inégalités - La part de femmes au Sénat progresse modestement

    Avec 29 % de sénatrices, la parité progresse très lentement au Sénat alors qu’en juin dernier la part de femmes à l’Assemblée nationale avait fortement augmenté.

    Avec les élections sénatoriales du 24 septembre 2017, la part des femmes dans la chambre haute du Parlement progresse mais à un rythme... de sénateur. Alors que le sénat a été renouvelé de moitié, les femmes occupent désormais 29 % des sièges, contre 25 % en 2014. À cette vitesse, il faudra attendre les années 2030 pour atteindre la parité. Représentées à quasi-égalité avec les hommes parmi les candidats au Sénat selon le Haut commissariat à l’Égalité entre les femmes et les hommes, les femmes sont beaucoup plus rarement en tête de liste.

    ISLAMISME

    Le Figaro - Amine El Khatmi: «Derrière l'affaire Sonia Nour, la banalisation du discours ‘indigéniste'»

    Amine El Khatmi revient sur les propos de Sonia Nour, qualifiant de «martyr» le terroriste de Marseille. Un discours «islamo-indigéniste» qui se répand en banlieues avec la complaisance de certains élus.


    Amine El Khatmi est adjoint au maire d'Avignon.


    «Martyr». 6 lettres. 6 petites lettres ont suffi, hier, à déclencher l'une de ces mémorables polémiques dont Twitter a le secret.

     

    «Martyr» donc. Sonia Nour était jusqu'alors l'une des collaboratrices du Maire communiste de La Courneuve, Gilles Poux.

    Rue 89 - L’Université Lyon 2 annule son colloque sur l’islamophobie

    Une journée sur le thème « Lutter contre l’islamophobie, un enjeu d’égalité » devait se tenir le 14 octobre prochain. Mais face à la polémique, la présidence de l’Université Lyon 2 a préféré annuler le colloque.

    Ce n’est pas le premier colloque sur l’islamophobie qui devait se tenir à l’université Lyon 2.
    Une première journée d’étude avait été organisée en partenariat avec l’Institut supérieur d’Etude des religions et de la laïcité (ISERL) le 5 mars 2016. Le thème était « Islamophobie, le poids des mots, la réalité des maux ». À l’époque, nulle polémique.

    Un an et demi plus tard, la chaire « Égalité, Inégalité, Discriminations » de l’Institut d’Etude du Travail (IETL) devait organiser la suite de ce premier colloque le 14 octobre prochain, sous le thème « Lutter contre l’islamophobie, un enjeu d’égalité? ».

    PS

     

     
    Chaque lundi d’octobre, un socialiste s’allonge sur le divan de «Libé». Aujourd’hui, le premier secrétaire sur le départ. Il revient sur la genèse d’un échec cuisant, dresse sa liste de coupables, tout en traçant des perspectives d’avenir.
     
    Un dernier verre. Ce lundi soir, Jean-Christophe Cambadélis, tout nouvel ex-premier secrétaire, organise son pot de départ à Solférino. Tous les dirigeants de sa famille sont invités. L’occasion de jeter un œil sur le passé douloureux. De bavarder de son livre, Chronique d’une débâcle, 2012-2017 (L’Archipel). Avant d’éteindre la lumière et d’enfiler son nouveau costume - celui de «spectateur désengagé» -, il s’allonge sur le canapé pour nous livrer ses confidences.

    RTL - Parti socialiste : comment tente-t-il de se relever après la débâcle ?

    DÉCRYPTAGE - Samedi 30 septembre, le Conseil national a donné les clefs du Parti à la rose à une direction collégiale.

    Il y a cinq ans, il était majoritaire à tous les échelons de la vie politique française. Les pétales du Parti socialiste ont depuis perdu de leur éclat. 2017 a été le point d'orgue d'une série de désillusions. Plongé dans les eaux profondes de l'impopularité, François Hollande a déclaré forfait avant la présidentielle et la ligne de Benoit Hamon, en contradiction avec la logique de gauche de gouvernement défendue par les ténors en place, n'a convaincu ni le parti, ni les électeurs.

    Libé - Seuls 22% des Français pensent que le PS pèsera dans cinq ans

    Seuls 22% des Français pensent que le Parti socialiste sera une force qui compte dans la vie politique dans cinq ans, selon un sondage Opinionway pour Public Sénat, Les Echos et Radio Classique publié jeudi.

    Le Figaro - Les députés PS présentent leur "contre -budget" 2018

    Maintien de l'impôt de solidarité sur la fortune, suppression de la "flat tax" sur les revenus du capital, taux réduit d'impôt pour davantage de PME, engagements à tenir à l'égard des collectivités: les députés socialistes ont présenté mercredi leur "contre-budget" pour 2018. "Il existe une autre voie que celle de l'injustice sociale", a déclaré leur chef de file Olivier Faure, entouré notamment de membres PS de la commission des Finances, lors d'une conférence de presse. La droite n'a pas présenté un tel projet alternatif, a relevé le président du groupe Nouvelle Gauche, estimant que les mesures gouvernementales "correspondent à ce qu'elle aurait proposé". "Notre boussole est la réduction des inégalités" et aussi "renforcer la reprise", a exposé Valérie Rabault, ex-rapporteure générale du Budget.

    Telos - Refonder le PS sur la condamnation du «libéralisme» macronien: un projet raisonnable? Elie Cohen, Gérard Grunberg

    Que le PS veuille sortir de la phase de l’introspection et des recherches en paternité de son désastre électoral, qu’il entende retrouver une voix dans le débat public et qu’il s’organise à cette fin est une bonne chose. Qu’il jette les bases du débat tel qu’il le fait dans la Résolution votée par son Conseil national le samedi 30 septembre 2017 l’est beaucoup moins.

    Les Inrocks - Portrait de Boris Vallaud, le dernier socialiste ?

    Sur les ruines du Parti socialiste, rares sont les personnalités à émerger. Parmi elles, le tout nouveau député des Landes Boris Vallaud. Entre la bataille contre la loi travail et la recomposition socialiste, l'avenir du mari de Najat Vallaud-Belkacem s'annonce chargé.

    On a dû batailler un long moment avant que Boris Vallaud accepte notre demande d'entretien. Le nouveau député de la 3e circonscription des Landes, étiqueté "Nouvelle Gauche" n’y était pas forcément enclin. "Je comble un vide", répète-t-il à l’envi dans les nombreux articles que lui a consacrés la presse ces dernières semaines.

    Le JDD - PS : 28 questions pour une direction à 28

    Le Parti socialiste vient d'acter le départ de son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, pour une direction collégiale de 28 personnes. D'ici à la "refondation" du mouvement, on s'est donc posé 28 questions sur l'avenir du parti.

    Une "refondation" pour tirer un trait sur les échecs de 2017 et relancer un parti devenu moribond. Le PS a entamé ce week-end une nouvelle étape de sa reconstruction qui doit le mener jusqu'à un nouveau congrès. A sa tête depuis 2014, Jean-Christophe Cambadélis a officiellement quitté ses fonctions de premier secrétaire du Parti socialiste. C'est désormais une direction collégiale, déjà installée en juillet, qui va assurer la transition. Mais une direction avant tout pléthorique… puisqu'elle est composée de 28 membres. L'occasion pour nous de questionner l'avenir de la famille socialiste à travers 28 questions.

    Slate - Le PS va-t-il disparaître à jamais du paysage politique? Gaël Brustier

    Concurrencé à sa gauche par la France insoumise et à sa droite par La République en marche, le PS peine à se trouver un espace politique. Un premier pas vers la porte de sortie de l’histoire politique de notre pays?

    Le Parti socialiste vient de remporter un relatif succès aux élections sénatoriales. Largement défait à la présidentielle puis aux législatives quelques mois plus tôt, le PS se retrouve néanmoins toujours dans la situation d’autres partis qui, dans le passé, ont connu le déclin et la marginalisation. Ce, après avoir joué un rôle central dans la vie politique de notre pays. À quelques égards, les socialistes ont subi en peu d’années ou de mois un déclin comparable à celui de l’antique Parti radical. Il existe encore, probablement pour longtemps mais sa mort politique possible signifie surtout qu’il ne pourrait demeurer qu’en tant que force mineure du système partisan qui prend forme depuis avril dernier.

  • L'actualite des socialistes du 22 au 29 septembre

    HARCELEMENT DE RUE

    Marianne - Harcèlement de rue : quand les antiracistes stigmatisent... "les racisés"

    Quand les féministes du verbe et les tenants de l’identitarisme anti Blancs se rejoignent, tout est possible. La preuve : des représentants de cette engeance, emmenés par l’ineffable Eric Fassin, se sont coalisés pour dénoncer la pénalisation du harcèlement de rue annoncée par Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes au prétexte qu’elle viserait… les hommes « racisés », comme on dit chez ces gens-là, autrement dit des non Blancs.

    La joyeuse bande a signé dans Libération une tribune intitulée « Contre la pénalisation du harcèlement de rue ». Première surprise. Comme l’écrivent les signataires : «On pourrait se réjouir que le droit des femmes à la ville fasse l’objet de l’attention publique». On pourrait, en effet, même si les insultes et le harcèlement sexuel sont déjà considérés comme des infractions. Dans ces conditions, on peut se demander s’il est nécessaire d’en rajouter une couche, d’autant que l’agression en question ne sera guère facile à prouver. Passons.

    CETA

    L'Huma - CETA, avec son tribunal arbitral gare à nos droits sociaux, environnementaux et sanitaires

    ENTRETIEN AVEC MATHILDE DUPRE

    Le CETA qui prend effet ce jeudi 21 septembre amène dans ses bagages un tribunal arbitral qui va imposer la loi des lobbies d'affaires à notre droit. C'est ce que nous avait expliqué la juriste Mathilde Dupré dans un entretien... toujours d'actualité.

    Entretien avec Mathilde Dupré, juriste à l’Institut Veblen réalisé le 23 février 2017 lors de la signature du CETA. Pour elle, ce type de tribunal qui existe dans de nombreux traités a permis à des investisseurs étrangers d’attaquer des régulations sociales, environnementales ou sanitaires.

    Libé - Tribune - Ceta : le gouvernement sacrifie la santé et le climat aux intérêts commerciaux
    Par un collectif de maires

    Le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada entre en application provisoire ce jeudi dans sa quasi-totalité. Un collectif de maires appelle Emmanuel Macron à refuser cette application provisoire, au nom du respect de l’accord de Paris sur le climat.

    CAMBA

    Libé - Livre de Cambadélis : la véritable histoire de Macron et du «pic à glace»

    Dans son livre «Chronique d'une débâcle», l'ex-patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a livré une confidence sur un Macron ambitieux et pas encore ministre. En retouchant visiblement le texte à sa sauce.

    Challenges - Hollande, Macron, Montebourg… Cambadélis dézingue ses anciens camarades dans un livre

    EXCLUSIF Jean-Christophe Cambadélis publie mercredi "Chronique d'une débâcle", un essai "coup de poing" sur le quinquennat de François Hollande, dans lequel chacun en prend pour son grade. Un sommet dans la perfidie.

    Jean-Christophe Cambadélis ne va pas se faire beaucoup d'amis avec son livre " Chronique d'une débâcle ". Sorti de son droit de réserve, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste signe mercredi un essai "coup de poing" sur le quinquennat raté de François Hollande aux éditions L'Archipel. L'ex-député de Paris, emporté par la vague macroniste au mois de juin, y règle ses comptes avec les ténors du Parti socialiste, responsables selon lui du "plus grand revers électoral de l'histoire du PS". Benoît Hamon, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et surtout François Hollande -  président impuissant et incapable de dire non - passent sur le grill de l'ancien locataire de Solférino, qui ne se montre pas plus enthousiaste face à l'élection d'Emmanuel Macron, " l'homme qui vient de la gauche et qui convient à la droite ". Morceaux choisis.

    Le Parisien - PS : «Hollande s'est fait piéger par Macron», affirme Cambadélis

    Jean-Christophe Cambadélis, patron sortant du PS, était aux premières loges du quinquennat : des faiblesses de l'ex-président à l'ambition «brutale» de son successeur, il raconte la «Chronique d'une débâcle».

    Jean-Christophe Cambadélis, qui quittera définitivement samedi ses habits — et son vaste bureau de Solférino — de premier secrétaire du Parti socialiste, se lâche dans cette «Chronique d'une débâcle»*. Comme patron du PS, il fut aux premières loges d'un quinquennat qui, très vite, tourna au vinaigre. Certaines scènes, dont « Camba » fut le témoin direct, possèdent une dimension comique.

    GAUCHE RADICALE

    Slate, Gaël Brustier - Hors des partis, la pensée de gauche (radicale) s'épanouit

    À la marge des partis politiques traditionnels et des organisations syndicales, la «gauche hors les murs» s'appuie sur un solide réseau de médias et de maisons d'édition.

    Les effets de la crise touchent chaque famille politique, chaque famille de pensée. À gauche, quelque part loin au-delà du PS, à l’extérieur des partis politiques mais sans jamais perdre le contact avec eux (avec le Front de Gauche, EELV ou le NPA), en lien avec de nombreux mouvements sociaux, existe un espace intellectuel et militant mis au défi par la crise de 2008.

    ALSTOM

    Europe 1 - Pour Montebourg, "il n’est pas trop tard pour nationaliser Alstom"

    Dans une tribune publiée jeudi dans "Le Monde", l'ancien ministre dénonce une"politique anti-industrielle" et la "chronique d'un désastre national". 

    Arnaud Montebourg a réagi jeudi à la fusion d'Alstom avec Siemens. L'ancien ministre de l'Economie, dans une tribune publie dans Le Monde, y estime que la nationalisation peut encore être envisagée pour le groupe qui a fusionné ses activités du ferroviaire avec celles du groupe allemand.

    ECONOMIE

    OFCE - L’effet des politiques économiques dépend-il de ce dont nous en savons ?

    par Paul Hubert et Giovanni Ricco

    Les effets de la politique monétaire dépendent-ils de l’information dont disposent les ménages et les entreprises ? Dans ce billet, nous analysons dans quelle mesure la façon dont la banque centrale surprend les acteurs économiques affecte les effets de sa politique, et dans quelle mesure la publication par la banque centrale de son information privée modifie les effets de sa politique.

    Dans une économie où l’information serait parfaite et où les anticipations des agents privés sont rationnelles, les annonces de politique monétaire n’ont pas d’effet réel (sur l’activité) sauf s’il s’agit de « surprises », c’est-à-dire de décisions non anticipées. Dans la mesure où les agents privés connaissent les raisons économiques justifiant les décisions de politique monétaire, une surprise de politique monétaire correspond donc à un changement temporaire de préférence des banquiers centraux

    DECENTRALISATION

    La Gazette des communes - Face à Emmanuel Macron, le PS veut redevenir le parti de la décentralisation

    Le Parti socialiste tire à boulet rouge sur la « casse territoriale ». Une manière pour le PS de se refaire une virginité girondine à la veille d’un scrutin sénatorial du 24 septembre prochain.

    Le PS bouge encore. Lors d’une conférence de presse, le 21 septembre 2017, il a dit tout le mal que lui inspirait la politique du nouveau pouvoir en matière territoriale. Le patron de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains François Rebsamen, maire de Dijon et deux cadres du parti montés en graine ces dernières semaines, les conseillers régionaux Rachid Temal et Nadège Azzaz ont fustigé pêle-mêle « la baisse des contrats aidés », « la suppression de la taxe d’habitation » et l’effort financier supplémentaire de trois milliards d’euros au regard des engagements du candidat Macron…

    REDISTRIBUTION

    OFCE - Justice distributive, normes sociales et diversité des demandes de redistribution

    par Gilles Le Garrec

    Lorsqu’on étudie la préférence pour la redistribution au niveau individuel, on observe en premier lieu qu’une personne se déclarera d’autant plus favorable à la redistribution des revenus que son propre revenu est faible. Mais la perception que l’on a des revenus en général joue également un rôle crucial. En effet, si une personne pense que les revenus reflètent plus la chance que l’effort fourni, alors elle aura tendance à soutenir une plus forte redistribution. Ainsi, ce que révèlent les études empiriques c’est que les demandes de redistribution reflètent autant l’intérêt propre des individus que leur préoccupation pour la justice distributive. Il convient néanmoins de souligner que l’intensité de cette préoccupation peut varier fortement d’un pays à l’autre. Plus précisément, Corneo (2001) montre que les individus des pays ayant une forte redistribution du revenu, comme l’ex RFA dans son étude, se caractérisent par une préoccupation pour la justice distributive plus forte que les individus des pays à faible redistribution tels que les Etats-Unis. De ce point de vue, comprendre le rôle de l’environnement culturel dans le développement des préférences individuelles revêt un caractère crucial si l’on veut comprendre les demandes de redistribution et, par extension, la diversité des politiques redistributives dans les démocraties, comme illustré dans le tableau ci-dessous

    ISLAMISME

    Le Figaro - À l'Assemblée, Valls dénonce «les liens» de La France insoumise avec l'islam radical

    En marge des débats sur le projet de loi antiterroriste, le député apparenté LREM de l'Essonne s'en est vivement pris à la gauche radicale. Il renoue ainsi avec l'un de ses angles d'attaque favoris.

    Il n'entend pas baisser la garde. Engagé dans une lutte sans merci avec La France insoumise depuis plusieurs mois, Manuel Valls a une nouvelle fois durci le ton contre ceux qu'il appelle les «islamo-gauchistes». S'exprimant à l'Assemblée nationale vendredi, en marge des débats sur le projet de loi antiterroriste, le théoricien des deux gauches «irréconciliables» s'est estimé «mis en cause» par le député Alexis Corbière, qui l'a accusé de «parler comme le Front national». Il a tenu à lui répondre «avec la plus grande détermination».

    PS

    Huffington Post - Parti Socialiste: une direction collégiale devrait succéder à Jean-Christophe Cambadélis

    Le bureau national du Parti socialiste s'est accordé ce vendredi 29 septembre sur une solution de compromis concernant la succession du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, dans laquelle la direction collégiale mise en place en juillet se verra attribuer des compétences "pleines et entières", selon des participants interrogés par l'AFP.

    Ouest-France - Parti socialiste. La succession de Jean-Christophe Cambadélis en question

    Un parti socialiste moribond après ses échecs électoraux va tenter samedi lors d’un conseil national à Paris de redresser la tête en statuant sur la succession de Jean-Christophe Cambadélis et en donnant le coup d’envoi d'« ateliers de la refondation », cinq mois avant un congrès décisif.

    L’ancien député de Paris, qui avait succédé à Harlem Désir en avril 2014, a annoncé son départ de la rue de Solférino au soir de la Bérézina des législatives. Une direction collégiale provisoire de 16 personnes a été mise en place le 8 juillet pour élaborer une feuille de route de la refondation, soumise au vote des militants jeudi.

    Boursorama - Le Parti socialiste à la recherche d'un nouveau cap, par Elizabeth Pineau

    PARIS (Reuters) - Un premier secrétaire en partance, un siège historique mis en vente, des militants consultés sur une feuille de route, un congrès l'an prochain : le Parti socialiste poursuit sa lente refondation sur les cendres de ses échecs électoraux du printemps.

    Les élections sénatoriales de dimanche ont un peu rassuré le parti désorienté par l'irruption de La République en marche et la percée des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.

    L'Obs - "L'appel des 200" à refonder le PS

    EXCLUSIF. 200 socialistes publient, dans "l'Obs", les "10 commandements de la refondation du parti".

    Ils sont secrétaires nationaux, secrétaires fédéraux, secrétaires de section ou simples militants. Ils disent représenter "la base" du PS. Ils sont 200 à publier ce jeudi, dans "l'Obs", leurs "10 commandements de la refondation du Parti socialiste".

    Francetvinfo - Rachid Temal, numéro deux du PS : "Je suis pour qu'il y ait un collectif" à la tête du Parti socialiste

    Le sénateur Rachid Temal, numéro deux et porte-parole du PS, était l'invité de Yaël Goosz à J-1 de l'élection d'une feuille de route par les militants socialistes.

    Jeudi 28 septembre, les quelque 90 000 adhérents du PS pourront se prononcer sur "le calendrier et les modalités" de "la refondation" du PS, explique Rachid Temal, sénateur du Val-d'Oise, numéro deux et porte-parole du Parti socialiste, sur franceinfo mercredi. Il y aura notamment la question d'un "débat ouvert dans le pays" sur l'avenir de la gauche ou encore la tenue d'un congrès en février 2018. Pour remplacer Jean-Christophe Cambadélis, dont le mandat à la tête du PS s'achèvera samedi, Rachid Temal est "pour qu'il y ait un collectif".

    Marianne - Hamon et Cambadélis n'en finissent plus de se renvoyer l'échec socialiste à la présidentielle

    Pas facile de tourner la page en politique. Benoît Hamon et Jean-Christophe Cambadélis le prouvent, se déchirant encore aujourd'hui sur les raisons de l'échec socialiste à la présidentielle. Chacun se renvoyant soigneusement la balle.

    En politique, le temps n'efface jamais l'amertume. Surtout après une défaite électorale majeure. Et plutôt que d'en assumer la responsabilité, le jeu se résume souvent à refaire l'histoire en pointant les coupables. Les divergences entre Benoît Hamon et Jean-Christophe Cambadélis, les deux principaux acteurs de la campagne présidentielle socialiste, sur les raisons de la défaite historique du candidat du PS, en donnent un vibrant exemple.

    L'Obs - Démissionnaire du PS, Cambadélis allume Hollande (et les autres) dans un livre

    Jean-Christophe Cambadélis, façon Attila. Alors que le Premier secrétaire du Parti socialiste s'apprête à quitter ses fonctions - lors du conseil national du PS samedi prochain -, l'ancien député de Paris règle ses comptes. Dans "Chronique d'une débâcle" (à paraître ce mercredi 26 septembre aux éditions L'Archipel), Jean-Christophe Cambadélis - dont le bilan à Solferino est loin de faire l'unanimité - tire à boulets rouges sur le quinquennat de François Hollande.

    Le JDD - Le prochain congrès du PS aura lieu à Paris

    INDISCRET - Face aux difficultés financières, le Parti socialiste n'a d'autre choix que d'organiser son congrès, prévu pour février 2018, à Paris.

    Le prochain congrès du Parti socialiste (PS), censé être organisé en février 2018, aura vraisemblablement lieu à Paris, ou du moins en région parisienne. Il s'agit moins d'une affaire de symboles que d'économies : le parti est financièrement exsangue depuis ses défaites aux dernières élections (législatives et présidentielle), au point de mettre en vente son siège historique de la rue de Solferino. Les subventions annuelles de l'Etat ont en effet chuté de 25 à 7 millions d'euros par an pour le PS après sa déroute aux législatives. Cela correspond à un manque à gagner d'une centaine de millions d'euros sur cinq ans.

  • L'actualité des socialistes du 15 au 21 septembre

    CHOMAGE

    OFCE - Une reprise à durée déterminée par Bruno Ducoudré et Xavier Timbeau

    La ministre du Travail, Madame Muriel Pénicaud, a décidé de ne plus commenter mensuellement le chiffre des demandeurs d’emploi en fin de mois mais de consacrer un point presse chaque trimestre à un tour d’horizon plus général de la situation du marché du travail et, espérons, un bilan des mesures engagées par le gouvernement pour améliorer le marché du travail. Curieusement, en effet, chaque mois les différents ministres du Travail avaient pris l’habitude de commenter, par un communiqué de presse, l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois, alors que d’autres statistiques, comme les créations d’emplois ou encore la publication par l’INSEE du taux chômage au sens du BIT à partir de l’enquête Emploi, ne faisait pas l’objet d’une attention égale du ministre et rencontrait dans l’espace médiatique une couverture moindre. En faisant du chômage un objectif central de la politique économique – François Hollande l’avait érigé en condition de sa candidature à sa réélection – les différents gouvernements ont encore accentué la centralité de toute information sur le chômage.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les inégalités de niveau de vie continuent d’augmenter

    15 septembre 2017 - Depuis une vingtaine d’années, les inégalités de revenus augmentent. Les plus aisés s’enrichissent alors que le niveau de vie des plus pauvres stagne.


    Si l’on prend comme point de comparaison le début des années 1970, les inégalités de revenus ont baissé. Depuis une vingtaine d’années, changement de cap : les inégalités repartent à la hausse. Dans un premier temps, les niveaux de vie des très riches se sont envolés. Puis, à partir de la fin des années 2000 les revenus des plus pauvres ont baissé. Le jugement que l’on peut porter sur les inégalités de revenus dépend de l’échelle de temps et de l’instrument de mesure que l’on utilise.

    OFCE - Croissance et inégalités dans l’Union européenne par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak

    « Croissance et inégalités : défis pour les économies de l’Union européenne » : tel était le thème du 14e Colloque EUROFRAME sur les questions de politique économique dans l’Union européenne, qui s’est tenu le 9 juin 2017 à Berlin. EUROFRAME est un réseau d’instituts économiques européens qui regroupe : DIW et IFW (Allemagne), WIFO (Autriche), ETLA (Finlande), OFCE (France), ESRI (Irlande), PROMETEIA (Italie), CPB (Pays-Bas), CASE (Pologne) et NIESR (Royaume-Uni). Depuis 2004, EUROFRAME organise chaque année un colloque sur un sujet important pour les économies européennes.

    Cette année, 27 contributions de chercheurs, retenues par un comité scientifique, ont été présentées au colloque dont la plupart sont disponibles sur la page web de la conférence. Ce texte fournit un résumé des travaux présentés et discutés lors du colloque.

    PAUVRETE

    Observatoire des inégalités - 600 000 pauvres de plus en dix ans

    12 septembre 2017 - La France compte entre 5 et 8,9 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2005 et 2015, le nombre de personnes concernées a augmenté de 600 000 personnes au seuil à 50 % et de près d’un million au seuil à 60 %. Principalement sous l’effet de la progression du chômage.


    La France compte cinq millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et 8,9 millions si l’on utilise le seuil à 60 %, selon les données 2015 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,0 % et dans le second de 14,2 %. Au cours des dix dernières années (2005-2015), le nombre de pauvres a augmenté [2] de 600 000 au seuil à 50 % et d’un million au seuil à 60 %. Le taux de pauvreté s’est élevé de 0,5 point au seuil à 50 % et de 0,9 point au seuil à 60 %.

    Observatoire des inégalités - Neuf millions de pauvres, un chiffre exagéré

    12 septembre 2017 - La France compte 8,9 millions de pauvres selon le seuil de pauvreté utilisé par l’Insee. Une approche discutable du phénomène. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    La France compte 8,9 millions de pauvres selon les données 2015 de l’Insee. Comment est-ce possible, dans l’un des pays les plus riches au monde ? A quoi correspondent ces chiffres largement utilisés dans le débat public sans se préoccuper de la méthode de calcul ?

    Jusqu’en 2008, le seuil de pauvreté le plus souvent utilisé était équivalent à la moitié du niveau de vie médian, celui qui partage en deux la population, autant gagne davantage, autant gagne moins. Depuis 2008, l’Insee utilise la définition européenne de la pauvreté, c’est-à-dire le seuil à 60 % du niveau de vie médian. Ce saut de 50 à 60 % change tout : il fait augmenter le seuil de pauvreté mensuel de 846 à 1 015 euros (pour une personne seule), le nombre de personnes concernées de 5 à 8,9 millions et le taux de pauvreté de 8 à 14,2 % (données 2015).

    ORDONNANCES

    Les Echos - Réforme du travail : le compte n’y est pas, Laurent Berger / secrétaire général de la CFDTPhilippe Louis / président de la CFTCLuc Berille / secrétaire général de l'Unsa

    Le gouvernement avait toute légitimité de légiférer par ordonnances pour réformer le marché du travail. Mais il l’a fait au détriment des salariés. Il peut encore - et il doit - changer de trajectoire.

    La CFDT, la CFTC et l'Unsa portent une vision réformiste du syndicalisme. Elles militent pour que la négociation et le contrat soient au coeur de la régulation des relations de travail, à tous les niveaux et notamment dans l'entreprise, au plus près des salariés.

    LA GAUCHE

    Slate, G.Brustier - La gauche européenne devrait écouter les réflexions de la gauche américaine

    Dans «Hegemony How To», paru en janvier aux États-Unis, Jonathan Matthew Smucker livre une réflexion stratégique à destination de la gauche. Les débats à venir en France devraient en tenir compte.

    Penser et débattre d’une stratégie de conquête de «l’hégémonie»: tel est le but d’un livre venu d’outre-Atlantique, écrit par un activiste et intellectuel new-yorkais originaire de Pennsylvanie et connu pour son implication dans le mouvement Occupy Wall Street. Hegemony How To: A Roadmap for Radicals, de Jonathan Smucker, paru outre-Atlantique en début d'année, constitue une réflexion sur une question stratégique pour les gauches du monde entier, signée d'un auteur qui est arrivé à l’âge adulte et qui s’est engagé au cours d’une décennie où la gauche américaine était fragmentée et impuissante comme jamais auparavant.

    EUROPE

    Le Figaro - Merkel, crise grecque, travailleurs détachés: le dessous des cartes par Coralie Delaume

    Emmanuel Macron s'est déplacé le 7 septembre à Athènes pour marquer «la fin de la crise grecque». Pour Coralie Delaume, la crise est loin d'être terminée dans une Union Européenne qui, loin de rassembler et de protéger, pousse les pays membres à s'affronter économiquement au sein du Marché unique.

    PS

    Libé - Solférino : mémoires d’éléphants

    Siège du PS depuis 1980, l’hôtel particulier parisien va être mis en vente par le parti, en grande difficulté financière après ses défaites électorales. Symbole des années Mitterrand, le 10, rue de Solférino a souvent été critiqué pour son emplacement proche des lieux de pouvoir et loin des classes populaires.

    Le Point - Face à Macron et à Mélenchon, les députés PS se cherchent des dénominateurs communs

    Logement, retraites, terrorisme... Réunis au Mans, les députés Nouvelle Gauche ont planché sur de nombreux sujets pour définir leur opposition.

    Au Mans, pas d'écran géant. Pas de présentation PowerPoint, non plus. Et encore moins ces ateliers de team building à la sauce En marche  !, moqués par Olivier Faure pour leurs jeux de rôle et leurs chapeaux en papier. Pour leur séminaire de rentrée dans la Sarthe, sur les terres de Marietta Karamanli et de Stéphane Le Foll, les députés Nouvelle Gauche ont fait dans la sobriété : ils se sont retrouvés, lundi et mardi, dans une petite salle de conférences d'un Novotel situé dans le quartier populaire des Sablons pour fixer les grandes orientations de leur mince groupe parlementaire, amputé de 264 membres après les élections législatives de juin dernier.

  • L'actualité des socialistes du 8 au 14 septembre

    MIGRANTS
     
    Médecins du Monde était parti du centre humanitaire d’accueil des migrants au printemps. Cette fois, c’est Utopia 56 qui claque la porte.
     
    Utopia 56 annonce son départ en octobre du centre humanitaire de Paris, où sont hébergés les migrants de la capitale. « Nous espérions que ce centre, ouvert le 10 novembre dernier, à l’initiative d’Anne Hidalgo, maire de Paris, serait un modèle pour cinq centres similaires en France, sur le parcours des migrants. Or, nous constatons que le traitement administratif des réfugiés qui entrent dans ce centre n’a rien d’humanitaire et que l’accueil aux alentours s’est transformé en une traque », estime Yann Manzi, cofondateur de cette association également présente à Calais. A Paris, Utopia 56 va donc sortir du centre où il venait en appui à Emmaüs Solidarité. Cette sortie amènera l’association bretonne à intensifier son aide aux migrants dans la rue en même temps qu’elle développera son réseau d’hébergement citoyen, ouvert en mai.
     
    L'HETAIRIE
     
    L’Hétairie est une association qui a pour objet de produire et de diffuser une réflexion de gauche sur l’ensemble des sujets qui structurent la vie politique française. Elle contribue au débat d’idées par des propositions destinées à mettre en valeur les contributions de ses membres. Elle entend participer au renouveau de l’action publique.
     
    L'exercice du pouvoir selon Emmanuel Macron :,,la défaite du politique face à un présidentialisme technocratique

    Plus qu’aucun de ses prédécesseurs au cours des trois dernières décennies, et sans doute édifié par leurs errements, Emmanuel Macron a pensé l’exercice du pouvoir et institué cette réflexion en préalable de son action.

    Au-delà de la symbolique accumulation de signes extérieurs de « présidentialité », il a méthodiquement posé les jalons d’un présidentialisme absolu qui se préoccupe du détail et du quotidien. En connaisseur des rouages essentiels de l’Etat, il a en effet créé les conditions pour exercer une autorité sans bornes, loin des rodomontades de Nicolas Sarkozy.

    Dans cette perspective, le nouveau chef de l’Etat peut bien sûr compter sur une majorité inexpérimentée et disciplinée (d’aucuns diraient docile), mais il a surtout servi sa volonté en offrant une extraordinaire délégation de pouvoir à une technocratie désormais affranchie de toute contrainte. Le pouvoir est donc exercé sans la nécessaire contrepartie d’une responsabilité politique tant par le Président de la République que par ceux qu’il considère comme ses féaux, les directeurs d’administration centrale.

    EMPLOI

     
    Plus de 81 000 créations nettes de postes ont été enregistrées au deuxième trimestre. L’intérim connaît la plus forte hausse avec 3,4 % d’augmentation entre avril et juin.

    Il s’agit du onzième trimestre de hausse consécutif. L’emploi salarié a progressé de 0,3 % au deuxième trimestre 2017 avec 81 400 créations nettes de postes, selon des données définitives de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiées mardi 12 septembre. La très grande majorité – 76 800 – a été créée dans le secteur privé, tiré par l’intérim, les services et la construction.

    Ces chiffres en hausse s’inscrivent dans un environnement économique favorable avec notamment un PIB en hausse de 0,5 % pour le deuxième trimestre. Il pourrait croître de plus de 1,6 % en 2017, selon des économistes

    LA PAUVRETE

    Observatoire des inégalités - La misère persiste en France, l’un des pays les plus riches au monde

    5 septembre 2017 - La France compte 2,3 millions de personnes vivant avec moins de 672 euros par mois, 4 millions de mal-logés et 1,9 million de bénéficiaires de l’aide alimentaire. La grande pauvreté persiste en France.


    Le seuil de pauvreté le plus utilisé en France, celui à 60 % du revenu médian, vaut 1 000 euros mensuels pour une personne seule. Sous ce seuil, on trouve à la fois de personnes qui vivent dans la misère, mais aussi des familles modestes qui disposent d’un logement et de conditions de vie décentes. Combien sont réellement les plus pauvres ? Plusieurs méthodes permettent de le savoir [1].

    En France, 2,3 millions de personnes vivent avec au mieux 672 euros par mois pour une personne seule, ce qui correspond au seuil à 40 % du niveau de vie médian, selon l’Insee (données 2014). Pour elles, il est quasiment impossible notamment de se loger dignement sans des compléments de revenus : l’aide de parents, d’amis, des petits boulots ou du travail non déclaré.

    REFORME PENICAUD

    Alternatives Economiques - Loi travail : les ordonnances vont-elles tout casser ?

    A quoi sont supposées servir les ordonnances réformant en profondeur le code du travail ? A faire baisser le chômage, en facilitant paradoxalement le licenciement ? Ou seulement à satisfaire des revendications du patronat, et les demandes des partenaires européens de la France, et notamment l’Allemagne ? Questions que nous posons dans cette émission spéciale, copréparée avec Arrêt sur Images, à nos trois invités : Cyril Wolmark, professeur de droit public à Paris-Nanterre, Anne Eydoux, économiste au Centre d’études de l’emploi et du travail du Cnam, par ailleurs membre des Economistes atterrés, et Anthony Gratacos, dirigeant de l’entreprise de logistique Gratacos Père & Fils. Un débat animé par Daniel Schneidermann et Sandrine Foulon. Et pour tout savoir des ordonnances, ne ratez pas notre dossier.

    Alternatives Economiques - Dossier spécial La nouvelle loi travail décryptée

    Un pas de plus va être franchi vers la flexibilité du marché du travail. Le gouvernement a dévoilé le 31 août le contenu des ordonnances qui vont modifier le code du travail. Une réforme contestée, mais aussi technique et très dense. Afin de décrypter les enjeux des bouleversements en cours, Alternatives Economiques vous propose une compilation des articles que nous avons publiés ces derniers jours à propos des différents volets de cette réforme.

    Alternatives Economiques - LOI TRAVAIL Les vraies leçons de l’étranger

    La cause est entendue : avec les ordonnances présentées la semaine dernière par Muriel Pénicaud, la France va enfin se (re)mettre à l’heure européenne et engager les réformes du marché du travail grâce auxquelles ses voisins ont pu s’extirper de la crise. Mais quelles réformes ont-ils mené exactement ?

    Libé - DESINTOX Non, le rôle de la branche n'est pas préservé par la réforme Pénicaud
     
    Selon les ordonnances, la branche ne sera compétente que sur un nombre limité de sujets. Sur tous les autres thèmes, l'accord d'entreprise, désormais, primera. En mieux comme en pire.
     
    La branche préservée par les ordonnances Pénicaud, voire renforcée, selon certains commentateurs ? C’est la petite musique qui bourdonne autour du nouveau tripatouillage du code du travail. «Il y a de grandes carences, notamment le fait qu’on n’a pas inversé la hiérarchie des normes. C’est toujours la branche qui va s’imposer à l’entreprise», disait ainsi Eric Ciotti, député LR, en début de semaine sur BFMTV.
     
    MACRON
     
    L'Obs - Comment les Français voient Macron : "Il communique beaucoup mais est peu communicatif…
     
    D'où vient la chute du président de la République dans les sondages ? L'institut BVA a recueilli les paroles de Français. Adrien Abecassis, l'ex-"monsieur opinion" de François Hollande, les décortique."
     
    Une analyse d'Adrien Abecassis, expert associé à la fondation Jean-Jaurès, diplomate et ancien conseiller opinion de François Hollande à l'Elysée. Avec Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de BVA opinion.
     
    La rentrée politique en France est donc marquée par la chute de popularité la plus rapide jamais enregistrée pour un président de la République nouvellement élu. Dans le baromètre politique BVA pour Orange-"la Tribune" (réalisé les 28 et 29 août), Emmanuel Macron perd 11 points de popularité en un mois, à 43% d'opinions favorables. Les courbes se sont croisées : 55% des Français en ont désormais une mauvaise opinion.
     
    HIDALGO
     
    Les décodeurs du Monde - Embouteillages monstres, travaux secrets… 6 arguments faux contre le « plan vélo » de Paris

    Avec la réduction à une voie pour les véhicules motorisés sur les berges de Seine, la polémique sur la place de l’auto fait émerger nombre de contrevérités.

    La rentrée politique a coïncidé dans la capitale avec la rentrée des polémiques. En cause, le « plan vélo 2015-2020 », voté… en 2015 et dont la maire de Paris, socialiste, Anne Hidalgo, assure qu’il sera mis en place avant la fin du mandat en 2020, mais qui commence à s’appliquer, avec l’installation de nouvelles pistes cyclables. Diversement appréciées, sinon des Parisiens, du moins d’une part des journalistes de la capitale.
     
    SENATORIALES
     
     
    Parmi les 1 971 candidats aux élections sénatoriales, 273 étaient sur les rangs pour un siège de député en juin et 12 avaient un mandat pendant la législature 2012-2017.
    Ce sont près de 15 % des 1 971 candidats aux élections sénatoriales qui ont déjà tenté leur chance et perdu aux législatives. Ils seront au moins 273 candidats, selon notre décompte, à se présenter devant les grands électeurs le dimanche 24 septembre après avoir été déboutés les 11 et 18 juin.

    PS

    PS - Une feuille de route pour la Refondation du Parti socialiste

    Ce lundi 4 septembre, le Bureau national a adopté le projet de feuille de route, élaboré par la Direction collégiale provisoire.
    Désormais, c’est à vous, militants, de vous en emparer, en section, en fédération, avant le vote du 28 septembre prochain !

    L'Obs - Qui veut la place de Cambadélis ? La bataille de Solférino est lancée

    Stéphane Le Foll a ouvert la porte à sa candidature pour prendre la tête du PS. Le premier d'une longue liste?

    Stéphane Le Foll pour succéder à Jean-Christophe Cambadélis à la tête du Parti socialiste ? "Pourquoi pas !", répond l'ancien ministre et proche de François Hollande, dans "le Parisien" ce vendredi 8 septembre : "On ne peut plus accepter des individus qui ne seraient là que pour exister politiquement", juge également le député de la Sarthe, à l'attention de ses futurs concurrents. 

    HAMON

    Le Monde - Les comités locaux de Benoît Hamon en phase de rodage

    Le mouvement M1717, lancé par l’ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle, réunit, dimanche, son séminaire de rentrée.

    Le vidéoprojecteur ronronne, les demis de bière commandés sont arrivés sur les tables, l’horaire annoncé est déjà dépassé de dix minutes : il est largement temps de commencer. Ce jeudi 7 septembre, c’est le grand jour pour le M1717 Montpellier Métropole – comprenez : le comité de la préfecture de l’Hérault issu du Mouvement du 1er juillet, créé par Benoît Hamon. Il ne se passe rien de moins, dans l’arrière-salle d’une brasserie du centre-ville réservée pour l’occasion, que le lancement officiel de cette branche locale.
  • L'actualité des socialistes du 1er au 7 septembre

    CODE DU TRAVAIL

    Le Monde - « Banalité et radicalité d’une nouvelle destruction du droit du travail » Par Emmanuel Dockès, Professeur de droit à l’université Paris-Nanterre

    Dans une tribune au « Monde », le juriste Emmanuel Dockès considère que les ordonnances constituent une régression profonde ainsi qu’une nouvelle preuve de la dérive autoritaire de la société.

    Cela a été claironné pendant la campagne électorale et répété tout l’été. On était prévenu. Et pourtant, la présentation des projets d’ordonnances, jeudi 31 août, arrive encore à surprendre. Une communication lénifiante, une concertation assez vide mais globalement paisible, l’annonce de droits nouveaux… Un esprit de modération semblait à l’œuvre. C’est là qu’est la surprise.

    Francetvinfo - Code du travail : le PS soutient les mobilisations syndicales du 12 septembre

    Cette question de la participation ou non du PS à la manifestation du 12 septembre a suscité quelques remous ces derniers jours au sein même du parti.

    Le bureau national du Parti socialiste a pris sa décision. Le PS affichera son "soutien" à toutes les initiatives syndicales contre la réforme du code du travail, a affirmé lundi 4 septembre le numéro deux du parti Rachid Temal."Le PS, respectueux de l'indépendance syndicale, soutient toutes les initiatives syndicales contre la loi Pénicaud en appelant à des démarches unitaires", a-t-il précisé. "Le PS va éditer un tract national contre la loi Pénicaud et appelle ses fédérations à mener des actions de mobilisation."

    LA MISERE

    Observatoire des inégalités - La misère persiste en France, l’un des pays les plus riches au monde

    5 septembre 2017 - La France compte deux millions de personnes vivant avec moins de 672 euros par mois, 3,8 millions de mal-logés et 3,9 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire. La grande pauvreté persiste en France.

    Le seuil de pauvreté le plus utilisé en France vaut 1 000 euros mensuels. Sous ce seuil, on trouve à la fois de personnes qui vivent dans la misère, mais aussi des familles modestes qui disposent d’un logement et de conditions de vie décentes. Combien sont réellement les plus pauvres ? Plusieurs méthodes permettent de le savoir [1].

    En France, 2,3 millions de personnes vivent avec au mieux 672 euros par mois pour une personne seule, ce qui correspond au seuil à 40 % du niveau de vie médian, selon l’Insee (données 2014). Pour elles, il est quasiment impossible notamment de se loger dignement sans compter sur des compléments de revenus : l’aide de parents, d’amis, des petits boulots ou du travail non déclaré.

    SOCIALISME

    La Vie des Idées - Changer la sociologie, refaire de la politique

    À propos de : Bruno Karsenti, Cyril Lemieux, Socialisme et sociologie, EHESS

    Le socialisme est-il mort ? Voué à céder la place aux flux libéraux et aux reflux nationalistes ? Dans un petit livre stimulant, B. Karsenti et C. Lemieux suggèrent que son destin a partie liée avec la crise intellectuelle qui affecte les sciences sociales, et plaident pour une sociologie de combat.

    Bruno Karsenti, Cyril Lemieux, Socialisme et sociologie, Éditions EHESS, Paris, 2017, 192 p., 12 €.

    La sobriété du titre ne doit pas tromper. Socialisme et sociologie est un texte engagé, publié en pleine campagne présidentielle, dans lequel le philosophe Bruno Karsenti et le sociologue Cyril Lemieux assument leur volonté de « reprendre prise intellectuellement sur la situation » (p. 9) face à la crise politique que traverse l’Union européenne, et notamment face au regain des populismes.

    EX-DEPUTES

    Libé - Ex-députés : la voie étroite de la reconversion

    Défaite aux législatives oblige, l’heure est au plan B pour les anciens élus du Palais-Bourbon. Si certains ont facilement rebondi, beaucoup sont toujours hantés par leurs années à l’Assemblée. Le retour à la vie quotidienne n’est alors pas une mince affaire.

    HOLLANDE

    Le Monde - A la tête de La France s’engage, François Hollande veut revenir dans l’arène publique

    Il cachait de moins en moins son envie de peser dans la vie politique. François Hollande a officiellement pris, mardi 5 septembre, la présidence de la fondation La France s’engage. Près de quatre mois après avoir quitté l’Elysée, François Hollande a été élu dans la soirée par le conseil d’administration de la fondation. L’ancien président de la République a déclaré, dans un communiqué :

    « La France s’engage est un projet que j’ai lancé comme président de la République et qui se poursuit aujourd’hui dans le cadre d’une fondation.

    PS

    Europe 1 - La "verdisation" du PS ou comment l'art de la synthèse a bloqué le parti

    Les socialistes n'arrivent pas à trancher. Le communiqué final du bureau national est un modèle du genre : "le PS soutient les manifestations syndicales contre la loi Travail, mais n’appelle pas explicitement à manifester". La beauté d’une motion de synthèse en une seule phrase ! Le "soutien sans participation", ça vous rappelle quelque chose ? On est là au cœur des errances actuelles des socialistes : pas d'accord entre eux sur le mot d'ordre, les uns ayant déjà appelé à se joindre aux cortèges de la CGT le 12 septembre, d’autres n’excluant pas de défiler derrière Jean-Luc Mélenchon le 23 septembre, les derniers refusant catégoriquement de s’afficher à la remorque des uns ou des autres tant que l’unité n’a pas été trouvée, mais n’excluant pas de lancer leur propre journée de mobilisation.

  • L'actualité des socialistes du 1er au 31 août

    LE TRAVAIL

     
    Retours sur le futur (5/5). Des auteurs ont tenté d’anticiper la société à venir. En 1997, Jeremy Rifkin théorisait ce qui allait inspirer la gauche française lors de nombreux débats politiques : « La fin du travail ».
    Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur : La Fin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération.
     

    Une étude du ministère du Travail dénonce les dangers du travail ubérisé et enjoint au gouvernement d’agir. Sans attendre, des citoyens proposent des pratiques plus humaines que celles des grandes plateformes.

    Voyager grâce à un service de chauffeurs qui reverse une partie de ses gains à une association ou se faire livrer à manger par un coursier à vélo salarié d’une société coopérative seront bientôt possible. C’est ce qu’ont imaginé Jérémie Girault et Kevin Poperl, respectivement fondateurs de Rox et Coopcycle, deux initiatives citoyennes et solidaires, parmi d’autres, de plus en plus nombreuses, contre les grandes plateformes privées comme Uber ou Deliveroo.

    LE CHOMAGE
     

    Avec une nouvelle baisse de 0,1 point au deuxième trimestre, le chômage revient au même niveau qu’à la veille de l’élection de François Hollande.

    Le taux de chômage poursuit sa décrue. Avec 0,1 point de baisse au deuxième trimestre, il s’établit désormais à 9,2 % de la population active en métropole et à 9,5 % avec l’outre-mer, selon des chiffres provisoires de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiés jeudi 17 août. Cette légère baisse permet à l’indicateur sur la France entière de retrouver son niveau de début 2012, avant l’élection de François Hollande.
     
    LES INEGALITES
     

    Où va le paysage social français ? L’Insee vient de livrer des données inédites pour la période 2003-2016 doublement intéressantes : elles portent sur l’ensemble de la population et permettent de mesurer l’évolution de la structure sociale depuis le début des années 2000 de façon détaillée. Ce qui permet de dresser des scénarios d’évolution.

    Premier intérêt de ces données, elles portent sur l’ensemble de la population de 15 ans et plus, non uniquement sur ceux qui ont un emploi comme c’est le cas le plus souvent : elles intègrent notamment les chômeurs et les retraités en fonction de leur dernier emploi occupé.

    Centre d'Observation de la Société - Tel père, tel fils ? L’inégalité des chances reste élevée

    Les enfants sont-ils destinés à occuper les mêmes positions sociales que celles de leurs parents ? L’Insee a enfin mis à jour à l’été 2017 des données datant de 2003, qui montrent que l’accès aux différentes positions sociales demeure profondément inégalitaire.

    En 2014, pas moins de 47 % des fils de cadres supérieurs étaient eux-mêmes cadres sup, contre moins de 20 % de l’ensemble des fils et moins de 10 % des enfants d’ouvriers (les tableaux se lisent horizontalement). L’égalité des chances est bien lointaine puisque les fils de cadres deviennent cinq fois plus souvent cadres eux-mêmes que ceux d’ouvriers. Les trois quarts des enfants de cadres supérieurs sont restés dans leur catégorie sociale ou sont situés parmi les professions intermédiaires. La situation des enfants d’ouvriers est le reflet inverse des enfants de cadres : 48 % sont demeurés ouvriers alors que seuls 10 % des fils de cadres sont dans ce cas.

    ORDONNANCES

    Syndicat des avocats de France - Ordonnances réformant le Code du travail : l’escalade du pire

    Comme précédemment, le gouvernement met en place des règles, dont les effets seront exactement contraires à ceux annoncés. Les jurisprudences favorables aux entreprises sont consacrées, voire généralisées par ces ordonnances. Quant à celles favorables aux salariés, elles sont pour beaucoup anéanties. Un exemple : jusqu’à présent, la lettre de licenciement fixait les limites du litige ; désormais, l’employeur pourra adapter la motivation du licenciement, après avoir pris connaissance des arguments de contestation soulevés par le salarié.
    PS - Des ordonnances insoutenables, 31 août 2017

    La présentation des ordonnances aujourd’hui par le Premier ministre et la ministre du Travail a confirmé de nombreuses craintes qui s’étaient fait jour au cours de la concertation avec les organisations syndicales et patronales. Les ordonnances reposent sur un déséquilibre dans la relation entre les employeurs et les salariés que le Parti socialiste ne peut soutenir.

    Le Monde - Réforme du code du travail : la gauche fustige « un recul social sans précédent »

    PS, PCF, EELV et LFI ont tous condamné les ordonnances visant à réformer le droit du travail.

    Une « agression contre les salariés ». C’est en résumé la façon dont la gauche a perçu la publication des cinq ordonnances réformant le code du travail, jeudi 31 août.
     
    VALEURS
     
    Libé - Valeurs - Barcelone-Charlottesville : la crise des cultures
     
    L’extrémisme ethno-nationaliste et le terrorisme jihadiste transnational représentent non pas la résurgence de sociétés traditionnelles, mais leur démantèlement.
     
    Alors que l’on évacuait les derniers traumatisés, je me dirigeais vers les Ramblas, la fameuse promenade de Barcelone où, une fois de plus, un nouveau «soldat de l’Etat islamique» venait de lancer son véhicule sur la foule. A peine quelques minutes plus tôt, la nièce de ma femme devait rejoindre des amis et je l’avais déposée à peu près au point d’origine de l’attentat, près de la place de Catalogne. Une fois encore le déjà-vu, l’effroi, comme lors du massacre du Bataclan en 2015 à Paris, tout à côté de là où ma fille habitait à l’époque.
     
    BARCELONE
     
    Amazigh24 - Attentat de Barcelone: Kamel Daoud, s’insurge contre le laxisme européen
     
    Une pensée pour Barcelonne. Mais après la compassion il est temps de s’interroger :

    ✔️ Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Occident mène la guerre contre l’un tout en serrant la main de l’autre. Mécanique du déni, et de son prix. On veut sauver la fameuse alliance stratégique avec l’Arabie saoudite tout en oubliant que ce royaume repose sur une autre alliance, avec un clergé religieux qui produit, rend légitime, répand, prêche et défend le wahhabisme, islamisme ultra-puritain dont se nourrit Daesh.

    Le Figaro - «Face à l'islamisme, certains reproduisent les erreurs de leurs aînés face au nazisme»

    Pour la philosophe Renée Fregosi, la réponse au nouveau totalitarisme islamiste passe par le réarmement tant idéologique que militaire. Il faut en finir avec la mentalité pacifiste, prétexte à tous les renoncements.

    Après chaque attentat, ce sont les mêmes scènes de pleurs et de prières œcuméniques, bougies, fleurs et peluches étalées sur le bitume, minute de silence pour les victimes, appels à la paix et au «vivre ensemble». Cherche-t-on à détourner les futurs candidats djihadistes de leurs funestes projets en les convertissant au peace and love? Aussi absurde que de tenter de trouver une thérapie psychiatrique miracle pour tous ces «déséquilibrés», ces «malades mentaux» que seraient les terroristes! Certes pour planifier l'assassinat de milliers d'inconnus qui ne leur ont pas fait d'autre offense que de vivre hors des règles rigoristes de leur islam, faut-il que ces islamistes soient fous.

    LA POLITIQUE

    Non Fiction - La politique est-elle une vocation ?

    Depuis l'analyse magistrale de Max Weber dans Le savant et le politique, l'étude des responsables politiques est devenue un classique de la sociologie. Vivant par et pour la politique, selon la formule célèbre de Weber, les hommes (et, bien plus tardivement, les femmes) politiques ont progressivement fait de leur activité une vocation (Beruf en allemand, dans le texte de Weber), sinon une profession ou un métier, alors même que l'exercice des fonctions politiques pour les notables traditionnels était complémentaire de leur activité principale (avocat ou médecin par exemple), comme l'avait expliqué Daniel Halévy dans son célèbre essai La fin des notables.

    LA CRISE

    Atlantico - 10 ans après la crise, ces déséquilibres qui continuent de menacer l’économie mondiale

    Le Financial Times le considère comme l'auteur de la "meilleure analyse jamais lue" de la crise de la zone euro, mais aussi comme un des plus grands experts de l'économie chinoise, l'économiste Michael Pettis répond aux questions d'Atlantico.

    DESERTS MEDICAUX
     

    18 août 2017 - La désertification médicale est bien identifiée dans les zones rurales isolées. Mais l’accessibilité des soins n’est pas qu’une question de kilomètres. Comment enrayer le phénomène ? Entretien avec Emmanuel Vigneron, géographe, professeur à l’université de Montpellier.

    La quasi-totalité de la population française vit à moins de quinze minutes d’un médecin généraliste, selon l’Insee. Et 95 % de la population peut accéder à un hôpital en moins de 45 minutes, rappelait le ministère de la Santé en 2011. Les "déserts médicaux" sont-ils un faux problème ?

    LAICITE

    Bernard Ravet, ancien principal de Collège : "depuis 1905, l'école ne prend pas en compte le religieux"

    Bernard Ravet, ancien principal de collèges de Marseille, est revenu vendredi sur Europe 1 sur son combat contre l'emprise de la religion à l'école : "il faut que l'Etat pose l'institution scolaire comme un élément pour construire la citoyenneté".

    INTERVIEW

    Pendant quinze ans, Bernard Ravet, ancien principal dans trois des collèges les plus difficiles d’Aix-Marseille, auteur de "Principal de collège ou imam de la République" (éditions Kero), a lutté contre l'entrée dans l'espace laïc qu'est l'école de la religion.

    DJIHADISTES

    L'Obs - Djihadistes français et radicalisation : une étude tord le cou aux idées reçues

    es djihadistes détenus en France ont des parcours très divers, plus marqués par des difficultés familiales initiales et l'acquisition de ferventes convictions religieuses, voire politiques, que par une trajectoire de délinquance, selon une étude de chercheurs français.

    Face à la vague d'attaques sans précédent, menées en majorité par de jeunes Français, qui frappe la France depuis 2015, quatre professeurs et chercheurs du Cesdip (une unité de recherche du CNRS) et l'Inhesj (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice) se sont penchés sur les mécanismes de cette radicalisation violente.

    ESPAGNE

    Le Vent Se Lève en voyage à Madrid

    Au mois de juillet, nous nous sommes rendus en Espagne afin de rencontrer des responsables et des intellectuels des divers mouvements de la gauche espagnole. Si nous avons fait ce choix, c’est parce que l’Espagne a connu des bouleversements politiques importants depuis plusieurs années, et que ces bouleversements se sont traduits par un foisonnement intellectuel à gauche tel qu’on n’en a plus connu depuis longtemps en France. En effet, le mouvement des places, aussi appelé mouvement des indignés, ou 15-M, qui s’est déclenché en 2011 en réponse à la crise, et qui a été d’une ampleur incomparable à Nuit Debout, a rebattu les cartes de la politique espagnole. Les « vieux partis » se sont retrouvés complètement débordés, et un ensemble d’intellectuels proches du département de Sciences Politiques de l’Université Complutense de Madrid ont cherché, avec d’autres acteurs politiques, à donner une traduction électorale à ce qui s’était exprimé à travers le 15-M. De cette traduction est né Podemos, mouvement très influencé par la théorie populiste d’Ernesto Laclau et de Chantal Mouffe, qui eux-mêmes puisent beaucoup chez un auteur comme Antonio Gramsci.

    GRANDE BRETAGNE

    LVSL - Comment le Brexit a sauvé le travaillisme anglais

    Le 8 juin dernier, lors des élections au Parlement britannique, les travaillistes ont remporté 40% des suffrages et près de treize millions de voix. Bien qu’insuffisants pour prendre le pouvoir, de tels résultats n’avaient pas été vus pour le Labour depuis la victoire de Tony Blair en 1997. Quels sont les clefs d’un succès qui pourrait déboucher sur un gouvernement travailliste en Grande-Bretagne dans les prochaines années ? Assurément, la refondation du Labour effectuée par Jeremy Corbyn depuis deux ans commence à porter ses fruits. Nul doute, cependant, que le vote du Brexit l’année dernière (suivi par la dissolution de l’extrême-droite anglaise) a permis aux travaillisme de dépasser ses hésitations sur la question de la souveraineté et de porter un discours social dénué d’ambiguïté europhile à l’attention des classes populaires du pays. 

    MACRON

    Marianne - Sondage : Macron se prend le boomerang du "en même temps"

    Moins 24 points de popularité en à peine un été. Le sondage Ifop publié par le JDD ce dimanche 27 août révèle qu'Emmanuel Macron n'a pas réussi à endiguer sa chute de juillet.

    Emmanuel Macron croyait pourtant avoir pensé à tout. Tirant les leçons des premiers étés désastreux de ses deux prédécesseurs, le nouveau Président a soigné ses 100 jours. Foin des vacances clinquantes ou pépères, lui ne s'est accordé qu'une semaine bien tardive et très discrète à Marseille, uniquement agrémentée de quelques selfies cools et sportifs avec les joueurs de l'OM. Pour le reste, c'est un président et une majorité au travail qui ont été montrés aux Français, votant sans attendre la loi de moralisation de la politique ainsi que celle préparant pour la rentrée les ordonnances de réforme de la loi travail.

    PS

    Le Monde - A la fête de la rose de Frangy-en-Bresse, la « relève » de Montebourg imagine déjà « la reconquête »

    Dans le fief d’Arnaud Montebourg aujourd’hui en retrait de la vie politique, le député des Landes Boris Vallaud s’est posé au premier rang de la reconstruction socialiste.

    Le Monde - Un cadre du PS en soins intensifs après une agression par un député LRM

    Le premier secrétaire PS des Français de l’étranger Boris Faure a reçu deux violents coups de casque lors d’une rixe avec le député M’jid El Guerrab. Les circonstances de l’agression restent à déterminer.

    Les Echos - François Kalfon : au PS, « un leadership apparaîtra naturellement »
     
    Le conseiller régional d’Île-de-France et membre de la direction collégiale du Parti socialiste, François Kalfon, est « L’Invité des Echos. »

    Huffington Post - Ces trois signes qui montrent que le Parti socialiste n'est pas (encore) mort

    La direction organise un séminaire pour refonder le mouvement, qui vient de connaître une double débâcle historique.

    Peut-être changera-t-il de nom (Stéphane Le Foll opterait pour "Les socialistes"), sans doute déménagera-t-il de la rue de Solférino, mais les cadres du Parti socialiste sont persuadés que leur mouvement ne va pas disparaître.

    "Une bataille s'annonce, une scission est désormais inéluctable au PS, expliquait le politologue Rémi Lefebvre juste après l'appel de Manuel Valls à voter Emmanuel Macron plutôt que Benoît Hamon. Cela ne veut pas dire pour autant que la structure va disparaître." C'est pour réfléchir à la refondation de leur parti que les cadres du PS ont été conviés ce samedi 26 août pour un séminaire de deux jours organisé à Paris.

    Libé - "Non, le meeting de Benoît Hamon n'a pas été financé avec l'argent du PS"

    Bastien Recher, ex-secrétaire général administratif de la campagne de Benoît Hamon, veut tordre le cou aux accusations de financement douteux.

    Les couteaux sont de sortie au Parti socialiste. Dans "le Parisien" du jour, plusieurs socialistes accusent Benoît Hamon d'avoir financé son meeting du 1er juillet avec l'argent du parti. Une énième boule puante, qui vient s'ajouter à d'autres distillées souvent en off par des ténors hollandais, à l'approche du congrès du PS. Ex-secrétaire général administratif de la campagne de Benoît Hamon, Bastien Recher dément point par point toutes ces accusations.

    Le Parisien - Le financement d'un meeting de Hamon pose question au PS

    Comment l'ancien candidat PS à la présidentielle a-t-il financé son meeting du 1er juillet, où il annonçait quitter le parti ? A gauche, les doutes se font de plus en plus entendre.

    Benoît Hamon a-t-il payé le meeting de lancement de son mouvement, sur la pelouse de Reuilly à Paris (XIIe), le 1er juillet, avec de l'argent discrètement soustrait de sa campagne présidentielle financée quasi intégralement par le PS ? La question peut paraître brutale. C'est pourtant celle que posent de plus en plus de responsables socialistes... non hamonistes.

    Libé - Le jour où le PS a suspendu son vol

    Pics de campagne (3/5). Le samedi 25 mars, l’état-major du Parti socialiste se retrouve dans un A310 de la République pour aller enterrer Henri Emmanuelli. Alors que certains s’apprêtent à rejoindre Macron, Benoît Hamon cherche sa place.

    Libé - Le PS en phase de réanimation

    Miné par les récentes défaites électorales et le bilan de François Hollande, le parti réduit à 31 députés peine à exister et à trouver sa voie. La ligne politique, toujours tiraillée entre les ailes gauche et droite, n’est pas arrêtée, et la direction collégiale à 28 têtes est moyennement audible.

    .... «Les 28» se sont déjà réunis à deux reprises fin juillet et doivent élaborer une «feuille de route» à présenter lors d’un séminaire, fin août à Paris. L’événement remplace depuis 2017 la traditionnelle université d’été de La Rochelle. La «route» mène à un congrès dit «de refondation» qui pourrait s’organiser après les élections européennes de 2019, voire les municipales de 2020, prenant le même chemin que celui emprunté par leurs ancêtres socialistes à la fin des années 60

    L'Obs - "Belle Alliance populaire" : la facture très salée made in PS

    "Marianne" révèle les détails d'une partie de la facture réglée par le PS pour organiser une convention début décembre.

    Alors que le Parti socialiste songe très sérieusement à vendre son siège de la rue de Solférino et à se séparer de la moitié de ses permanents, "Marianne" révèle le coût exorbitant de la "Belle Alliance populaire" (BAP).

  • Réflexions et analyses pour le mois d'Août

    LE PUZZLE FRANCAIS

    Fondation Jean Jaurès - Le puzzle français. Un nouveau partage politique

    Décomposition, recomposition ou révolution : comment analyser l’ampleur du changement que le pays a vécu lors de cette séquence électorale hors norme ? Quelles sont les nouvelles géographies des votes ? Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet y répondent avec un décryptage en profondeur des plus récentes données, mettant au jour le paysage électoral qui se dessine.

    Hervé Le Bras, et Jérôme Fourquet procèdent dans ce livre à un examen en profondeur des primaires et de l’élection présidentielle de 2017 à grande comme à petite échelle territoriale.

    Le point de départ de ce chamboulement politique hors norme a été la crainte d’un score voisin de 30 %  pour Marine Le Pen après les 28,5 % de son parti aux dernières élections régionales en 2015. Dès lors, pour avoir une chance de figurer au second tour, la droite comme la gauche ne pouvaient que présenter un seul candidat, d’où l’organisation des primaires. Celle de la droite et du centre, qui rassemblait l’UDI et les LR, semblait capable d’assurer la victoire au vainqueur. Celles de la gauche était plus mal partie, coincée entre le dynamisme du mouvement En marche ! et celui de la France insoumise.

    RETRAITES

    Economistes atterrés - Retraites : le bel avenir est à portée de main. Contre les visions catastrophistes du COR par Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak

    La France a l’un des systèmes de retraites les plus performants. Grâce à lui, le niveau de vie des retraités est similaire à celui du reste de la population. Grâce à lui, notre pays peut s’enorgueillir d’avoir l’un des taux de pauvreté chez les retraités les plus faible au monde. Le cœur de notre système est simple : nous avons fait le choix social de prélever chaque mois, sous formes de cotisations, une fraction de la valeur ajoutée afin de payer les pensions. C’est le choix politique de la répartition : une part de la richesse produite est prélevée pour être répartie afin de financer les retraites (mais aussi les prestations santé, chômage, famille…). Nulle accumulation financière ici. Et c’est heureux.

    INEGALITES

    Alternatives Economiques, La dérégulation de l’emploi permet-elle de réduire les inégalités ?

    La thèse des économistes libéraux selon laquelle les réformes du marché du travail permettent de lutter contre le chômage a perdu de sa superbe, en raison des contre-performances de la flexibilité de l’emploi. Elle laisse place à une autre thèse, selon laquelle ces réformes réduiraient les inégalités dans l’emploi, ou ce qu’il est convenu d’appeler la « segmentation du marché du travail ». D’où vient cette thèse ? Est-elle empiriquement fondée ?

    Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

    Centre d'observation de la société - Les trois quarts des pauvres vivent hors des quartiers prioritaires

    Moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville 1. C’est logique : ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population : 4,8 millions sur 58,9 millions, soit 7,5 %. Dans ces quartiers, la part de personnes pauvres est très élevée : 42 % en moyenne, plus de trois fois la moyenne nationale. Certains quartiers prioritaires connaissent des situations bien pires, avec des taux de 60 % voire 70 %.  Mais, au total, deux millions de personnes pauvres vivent dans ces quartiers, moins du quart de l’ensemble (23 %). 6,8 millions de pauvres (77 %) vivent hors de ces territoires.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques....
    Ce qu’il avait dit lors de son dialogue à Mediapart le 5 Mai, il l’a tenu: la réduction d’un Tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il y manque toujours beaucoup de précisions (combien de mandats, quelle part de proportionnelle…). De même les propos bien venus sur la responsabilité des ministres et du gouvernement , le vote en commission et l’évaluation des lois, l’extension des moyens de contrôle des parlementaires appellent des précisions essentielles. Mais un calendrier vient garantir la discussion et l’adoption de ces réformes: avant la fin 2018 par la voie du Congrès ou, s’il le faut par référendum.
     
    FACEBOOK
     

    Facebook et Google sont devenus les principaux intermédiaires entre le public et l’information. Un pouvoir politique énorme, soumis à leur quête du profit. Le chercheur Nikos Smyrnaios analyse comment ils ont bâti un tel oligopole.

    Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique

    ETAT ISLAMIQUE

    The Conversation - Morts et résurrections de l’État islamique en Irak

    Le 10 juillet 2017, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi annonçait, non sans un certain triomphalisme, une « victoire totale » à Mossoul, « pour l’Irak et l’ensemble des Irakiens ». De toute l’histoire du conflit irakien, cette bataille restera indiscutablement l’une des plus âpres et des plus sanglantes. Marque-t-elle toutefois la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr, et les raisons de cette incertitude sont multiples.

    Des ressources pour se régénérer

    L’organisation djihadiste dispose tout d’abord d’une assise solide en Irak, temporelle comme spatiale, et c’est dans ce pays que ses figures les plus influentes (dont un grand nombre disparu aujourd’hui) ont fait leurs armes dès la période d’occupation étrangère (2003-2011). Malgré de lourds revers essuyés au cours des derniers mois, ses membres conservent des convictions intactes, façonnées par une idéologie qui a déjà survécu à ses déboires passés et continuera de projeter son ambition panislamiste au-delà d’une matérialisation territoriale mise en défaut.

    GOOGLE

    Slate, Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi - Annulation du redressement fiscal de Google: la stupidité d’une décision

    Le résultat de la bataille entre Google et la France déterminera qui nous gouverne véritablement.

    Le mot «stupide» tient son origine du latin stupere et qualifie un état de sidération qui nous éloigne de la réalité des choses. C’est exactement ce qui a été le cas lors de la décision du Tribunal administratif de Paris en annulant le redressement fiscal de Google en France. Et c’est exactement ce qui n’a pas été le cas, ni pour les décisions de la Commission européenne, ni pour celles de la Grande Bretagne et l’Italie, lorsque les uns et les autres ont sanctionné Google.

    Il ne s’agit évidemment pas d’incriminer Google qui joue des failles dans les dispositifs publics mais de juger de la capacité des États à se défendre, confrontés à des situations totalement inédites.

    ISLAMISME

    Le Figaro - Céline Pina : « La leçon de liberté des Algériennes en bikini »

    En Algérie, de nombreuses femmes se réunissent pour réclamer la tolérance quant au fait de porter un bikini sur la plage. Céline Pina voit dans cette mobilisation un exemple pour toutes les femmes contraintes de cacher leur corps.

    Lasses d'être harcelées et insultées pour le seul crime d'oser enfiler un bikini, à Annaba, en Algérie, sur la plage de Seraidi, des femmes s'organisent pour venir en groupe à la plage afin de porter un maillot-de-bain sans que cela ne les mette en danger. Ces femmes luttent ainsi contre une police des mœurs insidieuse qui se met en place, tandis que les autorités choisissent de détourner le regard. Ne pouvant être protégées par le pouvoir politique, elles n'ont que leur nombre et leur mobilisation pour tenter de faire accepter cette simple liberté.

    Courrier International - WikiLeaks. Comment l’Arabie Saoudite promeut l’islamisme à l’échelle planétaire

    The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

    Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.

    PARTI SOCIALISTE
     
     
    Pour Renée Fregosi, s'il veut survivre, le Parti socialiste doit rompre avec l'idée désormais stérile de l'« union des gauches », qui l'empêche de définir une réelle base doctrinale.
     
    La nouvelle direction provisoire de la Rue de Solferino rassemble une fois encore les débris du hollandisme et les derniers avatars des frondeurs. Sinistres fossoyeurs d'un vaisseau fantôme, ils se présentent en défenseurs héroïques d'un parti en lambeau qu'ils ont largement contribué à détruire. Mais ce n'est pas en rejouant Epinay que le Parti socialiste trouvera une nouvelle dynamique. Les mutations profondes au niveau mondial comme le bouleversement de la vie politique nationale produit par Emmanuel Macron, interdisent la réussite d'une nouvelle entourloupe mitterrandienne.
     
     
    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités : les 10 dossiers clés du quinquennat

    6 juin 2017 - Quelle que soit la majorité qui sortira des élections législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers clés. Par Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    École, santé, logement…, quelle que soit la majorité qui ressortira des législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers qui nous semblent les plus importants pour réduire les inégalités.

    MACRONIE

    Bouillaud's Weblog - L’illusion du bloc bourgeois? Plus pour très longtemps: il sera là sous peu, et sans doute pour longtemps.

    Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2017, les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini faisaient paraitre un petit ouvrage intitulé L’illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français (Paris : Raisons d’agir, mars 2017). A travers une approche d’économie politique d’inspiration « régulationniste », ils entendaient montrer que la vie politique française était scandée depuis des décennies maintenant par la recherche d’un nouveau compromis entre groupes socio-économiques, avec la définition, d’une part, d’une alliance de gagnants des politiques publiques, et, d’autre part, d’un résidu de perdants de ces dernières. De fait, la France depuis le début des années 1980 a multiplié les alternances entre la droite et la gauche sans que jamais l’un des camps traditionnels n’arrive à se stabiliser durablement au pouvoir. Mon jeune collègue Fabien Escalona a déjà rendu compte début avril de la thèse de l’ouvrage dans un très bel article publié sur Mediapart, et il me parait inutile d’y revenir ici tant la présentation me parait juste.

    CODE DU TRAVAIL

    Le vent se lève - Réforme du code du travail : vers un « capitalisme western » ? – Entretien avec David Cayla

    Les contours de la nouvelle Loi Travail, affichée comme la priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, ont été esquissés cette semaine par le gouvernement. Sans surprises, le projet laisse présager une déréglementation accrue du marché du travail et l’accélération de la course au moins-disant social. Quels en sont les enjeux ? A quel impact peut-on s’attendre sur l’activité économique et les salariés ? Décryptage avec David Cayla, maître de conférences en économie à l’Université d’Angers et membre des Économistes Atterrés. 
     
    ESPAGNE
     
    Slate - Podemos et les socialistes espagnols, alliance tactique ou première pierre d’une refondation européenne?

    Le PSOE a fait le choix d’une alliance avec Podemos, malgré ou contre ses chefs historiques. Podemos choisit de s’inscrire dans une logique d’accès potentiellement rapide aux responsabilités gouvernementales. Si le gouvernement Rajoy est en ligne de mire, c’est le projet européen qui sera immanquablement questionné.

    L'un existe depuis moins de quatre ans, l'autre a été un des partis historiques de la transition démocratique espagnole dans les années 1970-1980. Le mouvement de gauche radicale Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) viennent de faire chacun un pas en direction de l’autre en convenant de la création d’une instance de débat entre les deux formations.

    Le Vent se lève - « Podemos ne voulait pas réinventer la gauche mais reconstruire un espace d’émancipation » – Entretien avec Juan Carlos Monedero
     
    À travers cet entretien, Juan Carlos Monedero, co-fondateur de Podemos et professeur de science politique à l’Université Complutense de Madrid, revient sur les faiblesses de la logique populiste défendue par Íñigo Errejón. Nous donnions le mois dernier la parole à Jorge Lago, membre du Conseil citoyen de Podemos, pour qui la logique populiste et la transversalité sont indispensables pour construire de nouvelles identités politiques. Juan Carlos Monedero considère, au contraire, que ces logiques annihilent les « véritables possibilités de changement » en voulant « séduire » à tout prix. Il revient également, au cours de cet entretien, sur l’avenir de Podemos et son rapport au PSOE, l’homologue espagnol du PS, et sur la dispute de l’espace politique de la gauche en Espagne. L’analyse comparative avec la France et l’Italie qui est livrée à la fin de cet entretien ouvre de nombreuses pistes pour comprendre quelle stratégie la gauche française devrait aujourd’hui adopter et donne à réfléchir sur l’importance du renouvellement des leaders politiques.
  • Réflexions et analyses pour le mois d'Août

    LE PUZZLE FRANCAIS

    Fondation Jean Jaurès - Le puzzle français. Un nouveau partage politique

    Décomposition, recomposition ou révolution : comment analyser l’ampleur du changement que le pays a vécu lors de cette séquence électorale hors norme ? Quelles sont les nouvelles géographies des votes ? Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet y répondent avec un décryptage en profondeur des plus récentes données, mettant au jour le paysage électoral qui se dessine.

    Hervé Le Bras, et Jérôme Fourquet procèdent dans ce livre à un examen en profondeur des primaires et de l’élection présidentielle de 2017 à grande comme à petite échelle territoriale.

    Le point de départ de ce chamboulement politique hors norme a été la crainte d’un score voisin de 30 %  pour Marine Le Pen après les 28,5 % de son parti aux dernières élections régionales en 2015. Dès lors, pour avoir une chance de figurer au second tour, la droite comme la gauche ne pouvaient que présenter un seul candidat, d’où l’organisation des primaires. Celle de la droite et du centre, qui rassemblait l’UDI et les LR, semblait capable d’assurer la victoire au vainqueur. Celles de la gauche était plus mal partie, coincée entre le dynamisme du mouvement En marche ! et celui de la France insoumise.

    RETRAITES

    Economistes atterrés - Retraites : le bel avenir est à portée de main. Contre les visions catastrophistes du COR par Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak

    La France a l’un des systèmes de retraites les plus performants. Grâce à lui, le niveau de vie des retraités est similaire à celui du reste de la population. Grâce à lui, notre pays peut s’enorgueillir d’avoir l’un des taux de pauvreté chez les retraités les plus faible au monde. Le cœur de notre système est simple : nous avons fait le choix social de prélever chaque mois, sous formes de cotisations, une fraction de la valeur ajoutée afin de payer les pensions. C’est le choix politique de la répartition : une part de la richesse produite est prélevée pour être répartie afin de financer les retraites (mais aussi les prestations santé, chômage, famille…). Nulle accumulation financière ici. Et c’est heureux.

    INEGALITES

    Alternatives Economiques, La dérégulation de l’emploi permet-elle de réduire les inégalités ?

    La thèse des économistes libéraux selon laquelle les réformes du marché du travail permettent de lutter contre le chômage a perdu de sa superbe, en raison des contre-performances de la flexibilité de l’emploi. Elle laisse place à une autre thèse, selon laquelle ces réformes réduiraient les inégalités dans l’emploi, ou ce qu’il est convenu d’appeler la « segmentation du marché du travail ». D’où vient cette thèse ? Est-elle empiriquement fondée ?

    Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

    Centre d'observation de la société - Les trois quarts des pauvres vivent hors des quartiers prioritaires

    Moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville 1. C’est logique : ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population : 4,8 millions sur 58,9 millions, soit 7,5 %. Dans ces quartiers, la part de personnes pauvres est très élevée : 42 % en moyenne, plus de trois fois la moyenne nationale. Certains quartiers prioritaires connaissent des situations bien pires, avec des taux de 60 % voire 70 %.  Mais, au total, deux millions de personnes pauvres vivent dans ces quartiers, moins du quart de l’ensemble (23 %). 6,8 millions de pauvres (77 %) vivent hors de ces territoires.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques....
    Ce qu’il avait dit lors de son dialogue à Mediapart le 5 Mai, il l’a tenu: la réduction d’un Tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il y manque toujours beaucoup de précisions (combien de mandats, quelle part de proportionnelle…). De même les propos bien venus sur la responsabilité des ministres et du gouvernement , le vote en commission et l’évaluation des lois, l’extension des moyens de contrôle des parlementaires appellent des précisions essentielles. Mais un calendrier vient garantir la discussion et l’adoption de ces réformes: avant la fin 2018 par la voie du Congrès ou, s’il le faut par référendum.
     
    FACEBOOK
     

    Facebook et Google sont devenus les principaux intermédiaires entre le public et l’information. Un pouvoir politique énorme, soumis à leur quête du profit. Le chercheur Nikos Smyrnaios analyse comment ils ont bâti un tel oligopole.

    Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique

    ETAT ISLAMIQUE

    The Conversation - Morts et résurrections de l’État islamique en Irak

    Le 10 juillet 2017, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi annonçait, non sans un certain triomphalisme, une « victoire totale » à Mossoul, « pour l’Irak et l’ensemble des Irakiens ». De toute l’histoire du conflit irakien, cette bataille restera indiscutablement l’une des plus âpres et des plus sanglantes. Marque-t-elle toutefois la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr, et les raisons de cette incertitude sont multiples.

    Des ressources pour se régénérer

    L’organisation djihadiste dispose tout d’abord d’une assise solide en Irak, temporelle comme spatiale, et c’est dans ce pays que ses figures les plus influentes (dont un grand nombre disparu aujourd’hui) ont fait leurs armes dès la période d’occupation étrangère (2003-2011). Malgré de lourds revers essuyés au cours des derniers mois, ses membres conservent des convictions intactes, façonnées par une idéologie qui a déjà survécu à ses déboires passés et continuera de projeter son ambition panislamiste au-delà d’une matérialisation territoriale mise en défaut.

    GOOGLE

    Slate, Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi - Annulation du redressement fiscal de Google: la stupidité d’une décision

    Le résultat de la bataille entre Google et la France déterminera qui nous gouverne véritablement.

    Le mot «stupide» tient son origine du latin stupere et qualifie un état de sidération qui nous éloigne de la réalité des choses. C’est exactement ce qui a été le cas lors de la décision du Tribunal administratif de Paris en annulant le redressement fiscal de Google en France. Et c’est exactement ce qui n’a pas été le cas, ni pour les décisions de la Commission européenne, ni pour celles de la Grande Bretagne et l’Italie, lorsque les uns et les autres ont sanctionné Google.

    Il ne s’agit évidemment pas d’incriminer Google qui joue des failles dans les dispositifs publics mais de juger de la capacité des États à se défendre, confrontés à des situations totalement inédites.

    ISLAMISME

    Le Figaro - Céline Pina : « La leçon de liberté des Algériennes en bikini »

    En Algérie, de nombreuses femmes se réunissent pour réclamer la tolérance quant au fait de porter un bikini sur la plage. Céline Pina voit dans cette mobilisation un exemple pour toutes les femmes contraintes de cacher leur corps.

    Lasses d'être harcelées et insultées pour le seul crime d'oser enfiler un bikini, à Annaba, en Algérie, sur la plage de Seraidi, des femmes s'organisent pour venir en groupe à la plage afin de porter un maillot-de-bain sans que cela ne les mette en danger. Ces femmes luttent ainsi contre une police des mœurs insidieuse qui se met en place, tandis que les autorités choisissent de détourner le regard. Ne pouvant être protégées par le pouvoir politique, elles n'ont que leur nombre et leur mobilisation pour tenter de faire accepter cette simple liberté.

    Courrier International - WikiLeaks. Comment l’Arabie Saoudite promeut l’islamisme à l’échelle planétaire

    The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

    Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.

    PARTI SOCIALISTE
     
     
    Pour Renée Fregosi, s'il veut survivre, le Parti socialiste doit rompre avec l'idée désormais stérile de l'« union des gauches », qui l'empêche de définir une réelle base doctrinale.
     
    La nouvelle direction provisoire de la Rue de Solferino rassemble une fois encore les débris du hollandisme et les derniers avatars des frondeurs. Sinistres fossoyeurs d'un vaisseau fantôme, ils se présentent en défenseurs héroïques d'un parti en lambeau qu'ils ont largement contribué à détruire. Mais ce n'est pas en rejouant Epinay que le Parti socialiste trouvera une nouvelle dynamique. Les mutations profondes au niveau mondial comme le bouleversement de la vie politique nationale produit par Emmanuel Macron, interdisent la réussite d'une nouvelle entourloupe mitterrandienne.
     
     
    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités : les 10 dossiers clés du quinquennat

    6 juin 2017 - Quelle que soit la majorité qui sortira des élections législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers clés. Par Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    École, santé, logement…, quelle que soit la majorité qui ressortira des législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers qui nous semblent les plus importants pour réduire les inégalités.

    MACRONIE

    Bouillaud's Weblog - L’illusion du bloc bourgeois? Plus pour très longtemps: il sera là sous peu, et sans doute pour longtemps.

    Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2017, les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini faisaient paraitre un petit ouvrage intitulé L’illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français (Paris : Raisons d’agir, mars 2017). A travers une approche d’économie politique d’inspiration « régulationniste », ils entendaient montrer que la vie politique française était scandée depuis des décennies maintenant par la recherche d’un nouveau compromis entre groupes socio-économiques, avec la définition, d’une part, d’une alliance de gagnants des politiques publiques, et, d’autre part, d’un résidu de perdants de ces dernières. De fait, la France depuis le début des années 1980 a multiplié les alternances entre la droite et la gauche sans que jamais l’un des camps traditionnels n’arrive à se stabiliser durablement au pouvoir. Mon jeune collègue Fabien Escalona a déjà rendu compte début avril de la thèse de l’ouvrage dans un très bel article publié sur Mediapart, et il me parait inutile d’y revenir ici tant la présentation me parait juste.

    CODE DU TRAVAIL

    Le vent se lève - Réforme du code du travail : vers un « capitalisme western » ? – Entretien avec David Cayla

    Les contours de la nouvelle Loi Travail, affichée comme la priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, ont été esquissés cette semaine par le gouvernement. Sans surprises, le projet laisse présager une déréglementation accrue du marché du travail et l’accélération de la course au moins-disant social. Quels en sont les enjeux ? A quel impact peut-on s’attendre sur l’activité économique et les salariés ? Décryptage avec David Cayla, maître de conférences en économie à l’Université d’Angers et membre des Économistes Atterrés. 
     
    ESPAGNE
     
    Slate - Podemos et les socialistes espagnols, alliance tactique ou première pierre d’une refondation européenne?

    Le PSOE a fait le choix d’une alliance avec Podemos, malgré ou contre ses chefs historiques. Podemos choisit de s’inscrire dans une logique d’accès potentiellement rapide aux responsabilités gouvernementales. Si le gouvernement Rajoy est en ligne de mire, c’est le projet européen qui sera immanquablement questionné.

    L'un existe depuis moins de quatre ans, l'autre a été un des partis historiques de la transition démocratique espagnole dans les années 1970-1980. Le mouvement de gauche radicale Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) viennent de faire chacun un pas en direction de l’autre en convenant de la création d’une instance de débat entre les deux formations.

    Le Vent se lève - « Podemos ne voulait pas réinventer la gauche mais reconstruire un espace d’émancipation » – Entretien avec Juan Carlos Monedero
     
    À travers cet entretien, Juan Carlos Monedero, co-fondateur de Podemos et professeur de science politique à l’Université Complutense de Madrid, revient sur les faiblesses de la logique populiste défendue par Íñigo Errejón. Nous donnions le mois dernier la parole à Jorge Lago, membre du Conseil citoyen de Podemos, pour qui la logique populiste et la transversalité sont indispensables pour construire de nouvelles identités politiques. Juan Carlos Monedero considère, au contraire, que ces logiques annihilent les « véritables possibilités de changement » en voulant « séduire » à tout prix. Il revient également, au cours de cet entretien, sur l’avenir de Podemos et son rapport au PSOE, l’homologue espagnol du PS, et sur la dispute de l’espace politique de la gauche en Espagne. L’analyse comparative avec la France et l’Italie qui est livrée à la fin de cet entretien ouvre de nombreuses pistes pour comprendre quelle stratégie la gauche française devrait aujourd’hui adopter et donne à réfléchir sur l’importance du renouvellement des leaders politiques.
  • Réflexions et analyses pour le mois d'Août

    LE PUZZLE FRANCAIS

    Fondation Jean Jaurès - Le puzzle français. Un nouveau partage politique

    Décomposition, recomposition ou révolution : comment analyser l’ampleur du changement que le pays a vécu lors de cette séquence électorale hors norme ? Quelles sont les nouvelles géographies des votes ? Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet y répondent avec un décryptage en profondeur des plus récentes données, mettant au jour le paysage électoral qui se dessine.

    Hervé Le Bras, et Jérôme Fourquet procèdent dans ce livre à un examen en profondeur des primaires et de l’élection présidentielle de 2017 à grande comme à petite échelle territoriale.

    Le point de départ de ce chamboulement politique hors norme a été la crainte d’un score voisin de 30 %  pour Marine Le Pen après les 28,5 % de son parti aux dernières élections régionales en 2015. Dès lors, pour avoir une chance de figurer au second tour, la droite comme la gauche ne pouvaient que présenter un seul candidat, d’où l’organisation des primaires. Celle de la droite et du centre, qui rassemblait l’UDI et les LR, semblait capable d’assurer la victoire au vainqueur. Celles de la gauche était plus mal partie, coincée entre le dynamisme du mouvement En marche ! et celui de la France insoumise.

    RETRAITES

    Economistes atterrés - Retraites : le bel avenir est à portée de main. Contre les visions catastrophistes du COR par Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak

    La France a l’un des systèmes de retraites les plus performants. Grâce à lui, le niveau de vie des retraités est similaire à celui du reste de la population. Grâce à lui, notre pays peut s’enorgueillir d’avoir l’un des taux de pauvreté chez les retraités les plus faible au monde. Le cœur de notre système est simple : nous avons fait le choix social de prélever chaque mois, sous formes de cotisations, une fraction de la valeur ajoutée afin de payer les pensions. C’est le choix politique de la répartition : une part de la richesse produite est prélevée pour être répartie afin de financer les retraites (mais aussi les prestations santé, chômage, famille…). Nulle accumulation financière ici. Et c’est heureux.

    INEGALITES

    Alternatives Economiques, La dérégulation de l’emploi permet-elle de réduire les inégalités ?

    La thèse des économistes libéraux selon laquelle les réformes du marché du travail permettent de lutter contre le chômage a perdu de sa superbe, en raison des contre-performances de la flexibilité de l’emploi. Elle laisse place à une autre thèse, selon laquelle ces réformes réduiraient les inégalités dans l’emploi, ou ce qu’il est convenu d’appeler la « segmentation du marché du travail ». D’où vient cette thèse ? Est-elle empiriquement fondée ?

    Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

    Centre d'observation de la société - Les trois quarts des pauvres vivent hors des quartiers prioritaires

    Moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville 1. C’est logique : ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population : 4,8 millions sur 58,9 millions, soit 7,5 %. Dans ces quartiers, la part de personnes pauvres est très élevée : 42 % en moyenne, plus de trois fois la moyenne nationale. Certains quartiers prioritaires connaissent des situations bien pires, avec des taux de 60 % voire 70 %.  Mais, au total, deux millions de personnes pauvres vivent dans ces quartiers, moins du quart de l’ensemble (23 %). 6,8 millions de pauvres (77 %) vivent hors de ces territoires.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques....
    Ce qu’il avait dit lors de son dialogue à Mediapart le 5 Mai, il l’a tenu: la réduction d’un Tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il y manque toujours beaucoup de précisions (combien de mandats, quelle part de proportionnelle…). De même les propos bien venus sur la responsabilité des ministres et du gouvernement , le vote en commission et l’évaluation des lois, l’extension des moyens de contrôle des parlementaires appellent des précisions essentielles. Mais un calendrier vient garantir la discussion et l’adoption de ces réformes: avant la fin 2018 par la voie du Congrès ou, s’il le faut par référendum.
     
    FACEBOOK
     

    Facebook et Google sont devenus les principaux intermédiaires entre le public et l’information. Un pouvoir politique énorme, soumis à leur quête du profit. Le chercheur Nikos Smyrnaios analyse comment ils ont bâti un tel oligopole.

    Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique

    ETAT ISLAMIQUE

    The Conversation - Morts et résurrections de l’État islamique en Irak

    Le 10 juillet 2017, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi annonçait, non sans un certain triomphalisme, une « victoire totale » à Mossoul, « pour l’Irak et l’ensemble des Irakiens ». De toute l’histoire du conflit irakien, cette bataille restera indiscutablement l’une des plus âpres et des plus sanglantes. Marque-t-elle toutefois la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr, et les raisons de cette incertitude sont multiples.

    Des ressources pour se régénérer

    L’organisation djihadiste dispose tout d’abord d’une assise solide en Irak, temporelle comme spatiale, et c’est dans ce pays que ses figures les plus influentes (dont un grand nombre disparu aujourd’hui) ont fait leurs armes dès la période d’occupation étrangère (2003-2011). Malgré de lourds revers essuyés au cours des derniers mois, ses membres conservent des convictions intactes, façonnées par une idéologie qui a déjà survécu à ses déboires passés et continuera de projeter son ambition panislamiste au-delà d’une matérialisation territoriale mise en défaut.

    GOOGLE

    Slate, Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi - Annulation du redressement fiscal de Google: la stupidité d’une décision

    Le résultat de la bataille entre Google et la France déterminera qui nous gouverne véritablement.

    Le mot «stupide» tient son origine du latin stupere et qualifie un état de sidération qui nous éloigne de la réalité des choses. C’est exactement ce qui a été le cas lors de la décision du Tribunal administratif de Paris en annulant le redressement fiscal de Google en France. Et c’est exactement ce qui n’a pas été le cas, ni pour les décisions de la Commission européenne, ni pour celles de la Grande Bretagne et l’Italie, lorsque les uns et les autres ont sanctionné Google.

    Il ne s’agit évidemment pas d’incriminer Google qui joue des failles dans les dispositifs publics mais de juger de la capacité des États à se défendre, confrontés à des situations totalement inédites.

    ISLAMISME

    Le Figaro - Céline Pina : « La leçon de liberté des Algériennes en bikini »

    En Algérie, de nombreuses femmes se réunissent pour réclamer la tolérance quant au fait de porter un bikini sur la plage. Céline Pina voit dans cette mobilisation un exemple pour toutes les femmes contraintes de cacher leur corps.

    Lasses d'être harcelées et insultées pour le seul crime d'oser enfiler un bikini, à Annaba, en Algérie, sur la plage de Seraidi, des femmes s'organisent pour venir en groupe à la plage afin de porter un maillot-de-bain sans que cela ne les mette en danger. Ces femmes luttent ainsi contre une police des mœurs insidieuse qui se met en place, tandis que les autorités choisissent de détourner le regard. Ne pouvant être protégées par le pouvoir politique, elles n'ont que leur nombre et leur mobilisation pour tenter de faire accepter cette simple liberté.

    Courrier International - WikiLeaks. Comment l’Arabie Saoudite promeut l’islamisme à l’échelle planétaire

    The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

    Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.

    PARTI SOCIALISTE
     
     
    Pour Renée Fregosi, s'il veut survivre, le Parti socialiste doit rompre avec l'idée désormais stérile de l'« union des gauches », qui l'empêche de définir une réelle base doctrinale.
     
    La nouvelle direction provisoire de la Rue de Solferino rassemble une fois encore les débris du hollandisme et les derniers avatars des frondeurs. Sinistres fossoyeurs d'un vaisseau fantôme, ils se présentent en défenseurs héroïques d'un parti en lambeau qu'ils ont largement contribué à détruire. Mais ce n'est pas en rejouant Epinay que le Parti socialiste trouvera une nouvelle dynamique. Les mutations profondes au niveau mondial comme le bouleversement de la vie politique nationale produit par Emmanuel Macron, interdisent la réussite d'une nouvelle entourloupe mitterrandienne.
     
     
    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités : les 10 dossiers clés du quinquennat

    6 juin 2017 - Quelle que soit la majorité qui sortira des élections législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers clés. Par Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    École, santé, logement…, quelle que soit la majorité qui ressortira des législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers qui nous semblent les plus importants pour réduire les inégalités.

    MACRONIE

    Bouillaud's Weblog - L’illusion du bloc bourgeois? Plus pour très longtemps: il sera là sous peu, et sans doute pour longtemps.

    Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2017, les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini faisaient paraitre un petit ouvrage intitulé L’illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français (Paris : Raisons d’agir, mars 2017). A travers une approche d’économie politique d’inspiration « régulationniste », ils entendaient montrer que la vie politique française était scandée depuis des décennies maintenant par la recherche d’un nouveau compromis entre groupes socio-économiques, avec la définition, d’une part, d’une alliance de gagnants des politiques publiques, et, d’autre part, d’un résidu de perdants de ces dernières. De fait, la France depuis le début des années 1980 a multiplié les alternances entre la droite et la gauche sans que jamais l’un des camps traditionnels n’arrive à se stabiliser durablement au pouvoir. Mon jeune collègue Fabien Escalona a déjà rendu compte début avril de la thèse de l’ouvrage dans un très bel article publié sur Mediapart, et il me parait inutile d’y revenir ici tant la présentation me parait juste.

    CODE DU TRAVAIL

    Le vent se lève - Réforme du code du travail : vers un « capitalisme western » ? – Entretien avec David Cayla

    Les contours de la nouvelle Loi Travail, affichée comme la priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, ont été esquissés cette semaine par le gouvernement. Sans surprises, le projet laisse présager une déréglementation accrue du marché du travail et l’accélération de la course au moins-disant social. Quels en sont les enjeux ? A quel impact peut-on s’attendre sur l’activité économique et les salariés ? Décryptage avec David Cayla, maître de conférences en économie à l’Université d’Angers et membre des Économistes Atterrés. 
     
    ESPAGNE
     
    Slate - Podemos et les socialistes espagnols, alliance tactique ou première pierre d’une refondation européenne?

    Le PSOE a fait le choix d’une alliance avec Podemos, malgré ou contre ses chefs historiques. Podemos choisit de s’inscrire dans une logique d’accès potentiellement rapide aux responsabilités gouvernementales. Si le gouvernement Rajoy est en ligne de mire, c’est le projet européen qui sera immanquablement questionné.

    L'un existe depuis moins de quatre ans, l'autre a été un des partis historiques de la transition démocratique espagnole dans les années 1970-1980. Le mouvement de gauche radicale Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) viennent de faire chacun un pas en direction de l’autre en convenant de la création d’une instance de débat entre les deux formations.

    Le Vent se lève - « Podemos ne voulait pas réinventer la gauche mais reconstruire un espace d’émancipation » – Entretien avec Juan Carlos Monedero
     
    À travers cet entretien, Juan Carlos Monedero, co-fondateur de Podemos et professeur de science politique à l’Université Complutense de Madrid, revient sur les faiblesses de la logique populiste défendue par Íñigo Errejón. Nous donnions le mois dernier la parole à Jorge Lago, membre du Conseil citoyen de Podemos, pour qui la logique populiste et la transversalité sont indispensables pour construire de nouvelles identités politiques. Juan Carlos Monedero considère, au contraire, que ces logiques annihilent les « véritables possibilités de changement » en voulant « séduire » à tout prix. Il revient également, au cours de cet entretien, sur l’avenir de Podemos et son rapport au PSOE, l’homologue espagnol du PS, et sur la dispute de l’espace politique de la gauche en Espagne. L’analyse comparative avec la France et l’Italie qui est livrée à la fin de cet entretien ouvre de nombreuses pistes pour comprendre quelle stratégie la gauche française devrait aujourd’hui adopter et donne à réfléchir sur l’importance du renouvellement des leaders politiques.
  • Réflexions et analyses pour le mois d'Août

    LE PUZZLE FRANCAIS

    Fondation Jean Jaurès - Le puzzle français. Un nouveau partage politique

    Décomposition, recomposition ou révolution : comment analyser l’ampleur du changement que le pays a vécu lors de cette séquence électorale hors norme ? Quelles sont les nouvelles géographies des votes ? Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet y répondent avec un décryptage en profondeur des plus récentes données, mettant au jour le paysage électoral qui se dessine.

    Hervé Le Bras, et Jérôme Fourquet procèdent dans ce livre à un examen en profondeur des primaires et de l’élection présidentielle de 2017 à grande comme à petite échelle territoriale.

    Le point de départ de ce chamboulement politique hors norme a été la crainte d’un score voisin de 30 %  pour Marine Le Pen après les 28,5 % de son parti aux dernières élections régionales en 2015. Dès lors, pour avoir une chance de figurer au second tour, la droite comme la gauche ne pouvaient que présenter un seul candidat, d’où l’organisation des primaires. Celle de la droite et du centre, qui rassemblait l’UDI et les LR, semblait capable d’assurer la victoire au vainqueur. Celles de la gauche était plus mal partie, coincée entre le dynamisme du mouvement En marche ! et celui de la France insoumise.

    RETRAITES

    Economistes atterrés - Retraites : le bel avenir est à portée de main. Contre les visions catastrophistes du COR par Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak

    La France a l’un des systèmes de retraites les plus performants. Grâce à lui, le niveau de vie des retraités est similaire à celui du reste de la population. Grâce à lui, notre pays peut s’enorgueillir d’avoir l’un des taux de pauvreté chez les retraités les plus faible au monde. Le cœur de notre système est simple : nous avons fait le choix social de prélever chaque mois, sous formes de cotisations, une fraction de la valeur ajoutée afin de payer les pensions. C’est le choix politique de la répartition : une part de la richesse produite est prélevée pour être répartie afin de financer les retraites (mais aussi les prestations santé, chômage, famille…). Nulle accumulation financière ici. Et c’est heureux.

    INEGALITES

    Alternatives Economiques, La dérégulation de l’emploi permet-elle de réduire les inégalités ?

    La thèse des économistes libéraux selon laquelle les réformes du marché du travail permettent de lutter contre le chômage a perdu de sa superbe, en raison des contre-performances de la flexibilité de l’emploi. Elle laisse place à une autre thèse, selon laquelle ces réformes réduiraient les inégalités dans l’emploi, ou ce qu’il est convenu d’appeler la « segmentation du marché du travail ». D’où vient cette thèse ? Est-elle empiriquement fondée ?

    Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

    Centre d'observation de la société - Les trois quarts des pauvres vivent hors des quartiers prioritaires

    Moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville 1. C’est logique : ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population : 4,8 millions sur 58,9 millions, soit 7,5 %. Dans ces quartiers, la part de personnes pauvres est très élevée : 42 % en moyenne, plus de trois fois la moyenne nationale. Certains quartiers prioritaires connaissent des situations bien pires, avec des taux de 60 % voire 70 %.  Mais, au total, deux millions de personnes pauvres vivent dans ces quartiers, moins du quart de l’ensemble (23 %). 6,8 millions de pauvres (77 %) vivent hors de ces territoires.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques....
    Ce qu’il avait dit lors de son dialogue à Mediapart le 5 Mai, il l’a tenu: la réduction d’un Tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il y manque toujours beaucoup de précisions (combien de mandats, quelle part de proportionnelle…). De même les propos bien venus sur la responsabilité des ministres et du gouvernement , le vote en commission et l’évaluation des lois, l’extension des moyens de contrôle des parlementaires appellent des précisions essentielles. Mais un calendrier vient garantir la discussion et l’adoption de ces réformes: avant la fin 2018 par la voie du Congrès ou, s’il le faut par référendum.
     
    FACEBOOK
     

    Facebook et Google sont devenus les principaux intermédiaires entre le public et l’information. Un pouvoir politique énorme, soumis à leur quête du profit. Le chercheur Nikos Smyrnaios analyse comment ils ont bâti un tel oligopole.

    Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique

    ETAT ISLAMIQUE

    The Conversation - Morts et résurrections de l’État islamique en Irak

    Le 10 juillet 2017, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi annonçait, non sans un certain triomphalisme, une « victoire totale » à Mossoul, « pour l’Irak et l’ensemble des Irakiens ». De toute l’histoire du conflit irakien, cette bataille restera indiscutablement l’une des plus âpres et des plus sanglantes. Marque-t-elle toutefois la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr, et les raisons de cette incertitude sont multiples.

    Des ressources pour se régénérer

    L’organisation djihadiste dispose tout d’abord d’une assise solide en Irak, temporelle comme spatiale, et c’est dans ce pays que ses figures les plus influentes (dont un grand nombre disparu aujourd’hui) ont fait leurs armes dès la période d’occupation étrangère (2003-2011). Malgré de lourds revers essuyés au cours des derniers mois, ses membres conservent des convictions intactes, façonnées par une idéologie qui a déjà survécu à ses déboires passés et continuera de projeter son ambition panislamiste au-delà d’une matérialisation territoriale mise en défaut.

    GOOGLE

    Slate, Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi - Annulation du redressement fiscal de Google: la stupidité d’une décision

    Le résultat de la bataille entre Google et la France déterminera qui nous gouverne véritablement.

    Le mot «stupide» tient son origine du latin stupere et qualifie un état de sidération qui nous éloigne de la réalité des choses. C’est exactement ce qui a été le cas lors de la décision du Tribunal administratif de Paris en annulant le redressement fiscal de Google en France. Et c’est exactement ce qui n’a pas été le cas, ni pour les décisions de la Commission européenne, ni pour celles de la Grande Bretagne et l’Italie, lorsque les uns et les autres ont sanctionné Google.

    Il ne s’agit évidemment pas d’incriminer Google qui joue des failles dans les dispositifs publics mais de juger de la capacité des États à se défendre, confrontés à des situations totalement inédites.

    ISLAMISME

    Le Figaro - Céline Pina : « La leçon de liberté des Algériennes en bikini »

    En Algérie, de nombreuses femmes se réunissent pour réclamer la tolérance quant au fait de porter un bikini sur la plage. Céline Pina voit dans cette mobilisation un exemple pour toutes les femmes contraintes de cacher leur corps.

    Lasses d'être harcelées et insultées pour le seul crime d'oser enfiler un bikini, à Annaba, en Algérie, sur la plage de Seraidi, des femmes s'organisent pour venir en groupe à la plage afin de porter un maillot-de-bain sans que cela ne les mette en danger. Ces femmes luttent ainsi contre une police des mœurs insidieuse qui se met en place, tandis que les autorités choisissent de détourner le regard. Ne pouvant être protégées par le pouvoir politique, elles n'ont que leur nombre et leur mobilisation pour tenter de faire accepter cette simple liberté.

    Courrier International - WikiLeaks. Comment l’Arabie Saoudite promeut l’islamisme à l’échelle planétaire

    The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

    Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.

    PARTI SOCIALISTE
     
     
    Pour Renée Fregosi, s'il veut survivre, le Parti socialiste doit rompre avec l'idée désormais stérile de l'« union des gauches », qui l'empêche de définir une réelle base doctrinale.
     
    La nouvelle direction provisoire de la Rue de Solferino rassemble une fois encore les débris du hollandisme et les derniers avatars des frondeurs. Sinistres fossoyeurs d'un vaisseau fantôme, ils se présentent en défenseurs héroïques d'un parti en lambeau qu'ils ont largement contribué à détruire. Mais ce n'est pas en rejouant Epinay que le Parti socialiste trouvera une nouvelle dynamique. Les mutations profondes au niveau mondial comme le bouleversement de la vie politique nationale produit par Emmanuel Macron, interdisent la réussite d'une nouvelle entourloupe mitterrandienne.
     
     
    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités : les 10 dossiers clés du quinquennat

    6 juin 2017 - Quelle que soit la majorité qui sortira des élections législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers clés. Par Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    École, santé, logement…, quelle que soit la majorité qui ressortira des législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers qui nous semblent les plus importants pour réduire les inégalités.

    MACRONIE

    Bouillaud's Weblog - L’illusion du bloc bourgeois? Plus pour très longtemps: il sera là sous peu, et sans doute pour longtemps.

    Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2017, les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini faisaient paraitre un petit ouvrage intitulé L’illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français (Paris : Raisons d’agir, mars 2017). A travers une approche d’économie politique d’inspiration « régulationniste », ils entendaient montrer que la vie politique française était scandée depuis des décennies maintenant par la recherche d’un nouveau compromis entre groupes socio-économiques, avec la définition, d’une part, d’une alliance de gagnants des politiques publiques, et, d’autre part, d’un résidu de perdants de ces dernières. De fait, la France depuis le début des années 1980 a multiplié les alternances entre la droite et la gauche sans que jamais l’un des camps traditionnels n’arrive à se stabiliser durablement au pouvoir. Mon jeune collègue Fabien Escalona a déjà rendu compte début avril de la thèse de l’ouvrage dans un très bel article publié sur Mediapart, et il me parait inutile d’y revenir ici tant la présentation me parait juste.

    CODE DU TRAVAIL

    Le vent se lève - Réforme du code du travail : vers un « capitalisme western » ? – Entretien avec David Cayla

    Les contours de la nouvelle Loi Travail, affichée comme la priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, ont été esquissés cette semaine par le gouvernement. Sans surprises, le projet laisse présager une déréglementation accrue du marché du travail et l’accélération de la course au moins-disant social. Quels en sont les enjeux ? A quel impact peut-on s’attendre sur l’activité économique et les salariés ? Décryptage avec David Cayla, maître de conférences en économie à l’Université d’Angers et membre des Économistes Atterrés. 
     
    ESPAGNE
     
    Slate - Podemos et les socialistes espagnols, alliance tactique ou première pierre d’une refondation européenne?

    Le PSOE a fait le choix d’une alliance avec Podemos, malgré ou contre ses chefs historiques. Podemos choisit de s’inscrire dans une logique d’accès potentiellement rapide aux responsabilités gouvernementales. Si le gouvernement Rajoy est en ligne de mire, c’est le projet européen qui sera immanquablement questionné.

    L'un existe depuis moins de quatre ans, l'autre a été un des partis historiques de la transition démocratique espagnole dans les années 1970-1980. Le mouvement de gauche radicale Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) viennent de faire chacun un pas en direction de l’autre en convenant de la création d’une instance de débat entre les deux formations.

    Le Vent se lève - « Podemos ne voulait pas réinventer la gauche mais reconstruire un espace d’émancipation » – Entretien avec Juan Carlos Monedero
     
    À travers cet entretien, Juan Carlos Monedero, co-fondateur de Podemos et professeur de science politique à l’Université Complutense de Madrid, revient sur les faiblesses de la logique populiste défendue par Íñigo Errejón. Nous donnions le mois dernier la parole à Jorge Lago, membre du Conseil citoyen de Podemos, pour qui la logique populiste et la transversalité sont indispensables pour construire de nouvelles identités politiques. Juan Carlos Monedero considère, au contraire, que ces logiques annihilent les « véritables possibilités de changement » en voulant « séduire » à tout prix. Il revient également, au cours de cet entretien, sur l’avenir de Podemos et son rapport au PSOE, l’homologue espagnol du PS, et sur la dispute de l’espace politique de la gauche en Espagne. L’analyse comparative avec la France et l’Italie qui est livrée à la fin de cet entretien ouvre de nombreuses pistes pour comprendre quelle stratégie la gauche française devrait aujourd’hui adopter et donne à réfléchir sur l’importance du renouvellement des leaders politiques.
  • Réflexions et analyses pour le mois d'Août

    LE PUZZLE FRANCAIS

    Fondation Jean Jaurès - Le puzzle français. Un nouveau partage politique

    Décomposition, recomposition ou révolution : comment analyser l’ampleur du changement que le pays a vécu lors de cette séquence électorale hors norme ? Quelles sont les nouvelles géographies des votes ? Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet y répondent avec un décryptage en profondeur des plus récentes données, mettant au jour le paysage électoral qui se dessine.

    Hervé Le Bras, et Jérôme Fourquet procèdent dans ce livre à un examen en profondeur des primaires et de l’élection présidentielle de 2017 à grande comme à petite échelle territoriale.

    Le point de départ de ce chamboulement politique hors norme a été la crainte d’un score voisin de 30 %  pour Marine Le Pen après les 28,5 % de son parti aux dernières élections régionales en 2015. Dès lors, pour avoir une chance de figurer au second tour, la droite comme la gauche ne pouvaient que présenter un seul candidat, d’où l’organisation des primaires. Celle de la droite et du centre, qui rassemblait l’UDI et les LR, semblait capable d’assurer la victoire au vainqueur. Celles de la gauche était plus mal partie, coincée entre le dynamisme du mouvement En marche ! et celui de la France insoumise.

    RETRAITES

    Economistes atterrés - Retraites : le bel avenir est à portée de main. Contre les visions catastrophistes du COR par Christophe Ramaux et Henri Sterdyniak

    La France a l’un des systèmes de retraites les plus performants. Grâce à lui, le niveau de vie des retraités est similaire à celui du reste de la population. Grâce à lui, notre pays peut s’enorgueillir d’avoir l’un des taux de pauvreté chez les retraités les plus faible au monde. Le cœur de notre système est simple : nous avons fait le choix social de prélever chaque mois, sous formes de cotisations, une fraction de la valeur ajoutée afin de payer les pensions. C’est le choix politique de la répartition : une part de la richesse produite est prélevée pour être répartie afin de financer les retraites (mais aussi les prestations santé, chômage, famille…). Nulle accumulation financière ici. Et c’est heureux.

    INEGALITES

    Alternatives Economiques, La dérégulation de l’emploi permet-elle de réduire les inégalités ?

    La thèse des économistes libéraux selon laquelle les réformes du marché du travail permettent de lutter contre le chômage a perdu de sa superbe, en raison des contre-performances de la flexibilité de l’emploi. Elle laisse place à une autre thèse, selon laquelle ces réformes réduiraient les inégalités dans l’emploi, ou ce qu’il est convenu d’appeler la « segmentation du marché du travail ». D’où vient cette thèse ? Est-elle empiriquement fondée ?

    Jean Gadrey - Des inégalités de revenu et de patrimoine qui montent, qui montent…

    L’Observatoire des inégalités est un organisme associatif indépendant qui emprunte, pour mettre au point ses rapports, aux meilleures sources sur les inégalités dans tous les domaines, avec l’appui d’un grand nombre de chercheurs. Le rapport 2017 récemment publié (176 pages, 8,50 euros) est le second, après celui de 2015.

    Selon le plus récent des baromètres annuels d’opinion de la Drees (Ministère des affaires sociales et de la santé), 81% des Français jugeaient en 2015 que les inégalités avaient augmenté pendant les cinq années précédentes. Au début des années 2000, ce sentiment d’accroissement des inégalités était déjà élevé, mais inférieur à 70 %. Il a atteint 80 %, voire plus, depuis 2008. Le rapport de l’Observatoire des inégalités confirme cette perception d’une progression de l’injustice dans divers domaines.

    Centre d'observation de la société - Les trois quarts des pauvres vivent hors des quartiers prioritaires

    Moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville 1. C’est logique : ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population : 4,8 millions sur 58,9 millions, soit 7,5 %. Dans ces quartiers, la part de personnes pauvres est très élevée : 42 % en moyenne, plus de trois fois la moyenne nationale. Certains quartiers prioritaires connaissent des situations bien pires, avec des taux de 60 % voire 70 %.  Mais, au total, deux millions de personnes pauvres vivent dans ces quartiers, moins du quart de l’ensemble (23 %). 6,8 millions de pauvres (77 %) vivent hors de ces territoires.

    INSTITUTIONS

    Paul Alliès - Institutions: Y-a-du bon dans le Macron

    Ces derniers jours ont donné le spectacle d’un monde politique qui semblait découvrir le présidentialisme. Ses coups portés contre le discours au Congrès ont passablement manqué leur cible. Ceux venant de la gauche en particulier: rien n’a été dit anticipant les annonces du président de la République, susceptible de les dépasser. Il a donc aisément pris une longueur d’avance sur ses critiques....
    Ce qu’il avait dit lors de son dialogue à Mediapart le 5 Mai, il l’a tenu: la réduction d’un Tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il y manque toujours beaucoup de précisions (combien de mandats, quelle part de proportionnelle…). De même les propos bien venus sur la responsabilité des ministres et du gouvernement , le vote en commission et l’évaluation des lois, l’extension des moyens de contrôle des parlementaires appellent des précisions essentielles. Mais un calendrier vient garantir la discussion et l’adoption de ces réformes: avant la fin 2018 par la voie du Congrès ou, s’il le faut par référendum.
     
    FACEBOOK
     

    Facebook et Google sont devenus les principaux intermédiaires entre le public et l’information. Un pouvoir politique énorme, soumis à leur quête du profit. Le chercheur Nikos Smyrnaios analyse comment ils ont bâti un tel oligopole.

    Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique

    ETAT ISLAMIQUE

    The Conversation - Morts et résurrections de l’État islamique en Irak

    Le 10 juillet 2017, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi annonçait, non sans un certain triomphalisme, une « victoire totale » à Mossoul, « pour l’Irak et l’ensemble des Irakiens ». De toute l’histoire du conflit irakien, cette bataille restera indiscutablement l’une des plus âpres et des plus sanglantes. Marque-t-elle toutefois la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr, et les raisons de cette incertitude sont multiples.

    Des ressources pour se régénérer

    L’organisation djihadiste dispose tout d’abord d’une assise solide en Irak, temporelle comme spatiale, et c’est dans ce pays que ses figures les plus influentes (dont un grand nombre disparu aujourd’hui) ont fait leurs armes dès la période d’occupation étrangère (2003-2011). Malgré de lourds revers essuyés au cours des derniers mois, ses membres conservent des convictions intactes, façonnées par une idéologie qui a déjà survécu à ses déboires passés et continuera de projeter son ambition panislamiste au-delà d’une matérialisation territoriale mise en défaut.

    GOOGLE

    Slate, Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi - Annulation du redressement fiscal de Google: la stupidité d’une décision

    Le résultat de la bataille entre Google et la France déterminera qui nous gouverne véritablement.

    Le mot «stupide» tient son origine du latin stupere et qualifie un état de sidération qui nous éloigne de la réalité des choses. C’est exactement ce qui a été le cas lors de la décision du Tribunal administratif de Paris en annulant le redressement fiscal de Google en France. Et c’est exactement ce qui n’a pas été le cas, ni pour les décisions de la Commission européenne, ni pour celles de la Grande Bretagne et l’Italie, lorsque les uns et les autres ont sanctionné Google.

    Il ne s’agit évidemment pas d’incriminer Google qui joue des failles dans les dispositifs publics mais de juger de la capacité des États à se défendre, confrontés à des situations totalement inédites.

    ISLAMISME

    Le Figaro - Céline Pina : « La leçon de liberté des Algériennes en bikini »

    En Algérie, de nombreuses femmes se réunissent pour réclamer la tolérance quant au fait de porter un bikini sur la plage. Céline Pina voit dans cette mobilisation un exemple pour toutes les femmes contraintes de cacher leur corps.

    Lasses d'être harcelées et insultées pour le seul crime d'oser enfiler un bikini, à Annaba, en Algérie, sur la plage de Seraidi, des femmes s'organisent pour venir en groupe à la plage afin de porter un maillot-de-bain sans que cela ne les mette en danger. Ces femmes luttent ainsi contre une police des mœurs insidieuse qui se met en place, tandis que les autorités choisissent de détourner le regard. Ne pouvant être protégées par le pouvoir politique, elles n'ont que leur nombre et leur mobilisation pour tenter de faire accepter cette simple liberté.

    Courrier International - WikiLeaks. Comment l’Arabie Saoudite promeut l’islamisme à l’échelle planétaire

    The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

    Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.

    PARTI SOCIALISTE
     
     
    Pour Renée Fregosi, s'il veut survivre, le Parti socialiste doit rompre avec l'idée désormais stérile de l'« union des gauches », qui l'empêche de définir une réelle base doctrinale.
     
    La nouvelle direction provisoire de la Rue de Solferino rassemble une fois encore les débris du hollandisme et les derniers avatars des frondeurs. Sinistres fossoyeurs d'un vaisseau fantôme, ils se présentent en défenseurs héroïques d'un parti en lambeau qu'ils ont largement contribué à détruire. Mais ce n'est pas en rejouant Epinay que le Parti socialiste trouvera une nouvelle dynamique. Les mutations profondes au niveau mondial comme le bouleversement de la vie politique nationale produit par Emmanuel Macron, interdisent la réussite d'une nouvelle entourloupe mitterrandienne.
     
     
    Le socialisme français n'en est pas à sa première débâcle électorale. Et si son avenir semble menacé aujourd'hui, il peut tout aussi bien redevenir une force politique incontournable. Il l'a déjà fait.

    Le Parti socialiste n'est pas mort, mais son pronostic vital est engagé. Il connaît ce que les politologues appellent une « crise d'effondrement » pour la distinguer des crises politiques ordinaires, et ce que les militants appellent une « crise de refondation », pour signifier que son dépassement exige une rénovation totale de la « vieille maison » socialiste, de la cave au grenier : rénovation des idées, du programme, de l'organisation, des pratiques militantes, des alliances…

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Inégalités : les 10 dossiers clés du quinquennat

    6 juin 2017 - Quelle que soit la majorité qui sortira des élections législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers clés. Par Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    École, santé, logement…, quelle que soit la majorité qui ressortira des législatives, elle aura à répondre à des besoins sociaux concrets. Les campagnes électorales exagèrent les différences entre les partis. Nous présentons ici les dix dossiers qui nous semblent les plus importants pour réduire les inégalités.

    MACRONIE

    Bouillaud's Weblog - L’illusion du bloc bourgeois? Plus pour très longtemps: il sera là sous peu, et sans doute pour longtemps.

    Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2017, les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini faisaient paraitre un petit ouvrage intitulé L’illusion du bloc bourgeois. Alliances sociales et avenir du modèle français (Paris : Raisons d’agir, mars 2017). A travers une approche d’économie politique d’inspiration « régulationniste », ils entendaient montrer que la vie politique française était scandée depuis des décennies maintenant par la recherche d’un nouveau compromis entre groupes socio-économiques, avec la définition, d’une part, d’une alliance de gagnants des politiques publiques, et, d’autre part, d’un résidu de perdants de ces dernières. De fait, la France depuis le début des années 1980 a multiplié les alternances entre la droite et la gauche sans que jamais l’un des camps traditionnels n’arrive à se stabiliser durablement au pouvoir. Mon jeune collègue Fabien Escalona a déjà rendu compte début avril de la thèse de l’ouvrage dans un très bel article publié sur Mediapart, et il me parait inutile d’y revenir ici tant la présentation me parait juste.

    CODE DU TRAVAIL

    Le vent se lève - Réforme du code du travail : vers un « capitalisme western » ? – Entretien avec David Cayla

    Les contours de la nouvelle Loi Travail, affichée comme la priorité du quinquennat d’Emmanuel Macron, ont été esquissés cette semaine par le gouvernement. Sans surprises, le projet laisse présager une déréglementation accrue du marché du travail et l’accélération de la course au moins-disant social. Quels en sont les enjeux ? A quel impact peut-on s’attendre sur l’activité économique et les salariés ? Décryptage avec David Cayla, maître de conférences en économie à l’Université d’Angers et membre des Économistes Atterrés. 
     
    ESPAGNE
     
    Slate - Podemos et les socialistes espagnols, alliance tactique ou première pierre d’une refondation européenne?

    Le PSOE a fait le choix d’une alliance avec Podemos, malgré ou contre ses chefs historiques. Podemos choisit de s’inscrire dans une logique d’accès potentiellement rapide aux responsabilités gouvernementales. Si le gouvernement Rajoy est en ligne de mire, c’est le projet européen qui sera immanquablement questionné.

    L'un existe depuis moins de quatre ans, l'autre a été un des partis historiques de la transition démocratique espagnole dans les années 1970-1980. Le mouvement de gauche radicale Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) viennent de faire chacun un pas en direction de l’autre en convenant de la création d’une instance de débat entre les deux formations.

    Le Vent se lève - « Podemos ne voulait pas réinventer la gauche mais reconstruire un espace d’émancipation » – Entretien avec Juan Carlos Monedero
     
    À travers cet entretien, Juan Carlos Monedero, co-fondateur de Podemos et professeur de science politique à l’Université Complutense de Madrid, revient sur les faiblesses de la logique populiste défendue par Íñigo Errejón. Nous donnions le mois dernier la parole à Jorge Lago, membre du Conseil citoyen de Podemos, pour qui la logique populiste et la transversalité sont indispensables pour construire de nouvelles identités politiques. Juan Carlos Monedero considère, au contraire, que ces logiques annihilent les « véritables possibilités de changement » en voulant « séduire » à tout prix. Il revient également, au cours de cet entretien, sur l’avenir de Podemos et son rapport au PSOE, l’homologue espagnol du PS, et sur la dispute de l’espace politique de la gauche en Espagne. L’analyse comparative avec la France et l’Italie qui est livrée à la fin de cet entretien ouvre de nombreuses pistes pour comprendre quelle stratégie la gauche française devrait aujourd’hui adopter et donne à réfléchir sur l’importance du renouvellement des leaders politiques.