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Analyses - Page 142

  • Terra Nova - La santé en réseaux : qualité des soins, entreprise à mission et contrats dérogatoires

    Comment allier autonomie des parties prenantes, qualité des soins, accès à l’information et maîtrise de la dépense ? Les « réseaux de soins » développés par les assureurs privés tentent de répondre à cette question en mettant des patients en relation avec des professionnels répertoriés, et de meilleurs rapports qualité-prix aux assurés. En dépit des fortes résistances qu’ils rencontrent en particulier chez les opticiens, les audioprothésistes ou les chirurgiens-dentistes, cette note plaide pour une plus large reconnaissance des vertus et bénéfices des réseaux de soins. Elle propose également différentes pistes de réflexion pour permettre leur développement dans une plus grande sérénité

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  • Jean Gadrey - Les États-Unis ont de plus en plus les caractéristiques d’un pays « sous-développé »

    Dans le langage onusien, l’ancien qualificatif « sous-développé » a été remplacé par « en développement », moins péjoratif, mais c’est à dessein que j’ai conservé l’ancien terme pour ce billet sur les États-Unis. On verra pourquoi.

    Cette idée d’un modèle social et économique étatsunien empruntant à des traits de pays bien plus pauvres et extrêmement inégalitaires est ancienne. Il y a près de trente ans, André Gorz évoquait par exemple la « sud africanisation » de la société américaine (mais aussi de celles d’Europe occidentale) dans un article du Monde Diplomatique intitulé « Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets ». Extrait : « le moteur du développement de l’emploi est fondé sur une dualisation accentuée de la société, sur une sorte de « sud-africanisation », comme si le modèle colonial prenait pied au cœur même des métropoles. Nous voyons ainsi se reconstituer à l’ère postindustrielle des conditions qui prévalaient il y a cent cinquante ans ».

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  • OFCE - Le policy-mix français de soutien à la R&D privée : quelles réalités pour quels résultats ? Par Benjamin Montmartin

    La France peut être perçue comme un laboratoire d’expérimentation unique en termes de soutien public à l’investissement en R&D. En effet, depuis la réforme du Crédit d’impôt recherche en 2008, notre pays est devenu le plus généreux en matière d’incitations fiscales à la R&D au sein des pays de l’OCDE (OECD, 2018a. Le seul crédit d’impôt représentait en 2014 (MESRI, 2017) une créance de près de 6 milliards d’euros pour l’Etat et le régime spécifique d’imposition des revenus de concession de brevets (15%) coûte à l’état entre 600 et 800 millions d’euros par an. A ces pertes de revenus fiscaux s’ajoutent les différentes mesures de soutien direct à l’innovation (subventions, prêts à taux bonifiés, etc.) financées principalement via la Banque publique d’investissement (BPI), les Pôles de compétitivité, les collectivités locales et la Commission européenne. Ces aides directes représentaient en 2014 environ 3,5 milliards d’euros. Ainsi, aujourd’hui, le coût de l’ensemble de ces mesures de soutien à l’innovation dépasse nettement les 10 milliards d’euros par an, soit près d’un demi-point de PIB.

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  • OXFAM - Profits record du CAC40 : plus des deux tiers des bénéfices ont été reversés aux actionnaires depuis 2009

    Nouveau rapport d'Oxfam et du Basic sur le partage des richesses au sein des grandes entreprises françaises
    14/05/2018

    Oxfam France et le BASIC (Bureau d'Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne) publient une étude inédite sur le partage de la richesse au sein des entreprises du CAC40 depuis 2009. Dividendes record, écart des salaires et évasion fiscale, le rapport « CAC40 : des profits sans partage » met en lumière une tendance lourde dans les choix économiques de ces grandes entreprises qui contribuent à alimenter la spirale des inégalités.

    Depuis 2009,  les entreprises du CAC 40 ont reversé plus de deux tiers de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes,ne laissant que 27,3 %au réinvestissement et 5,3 % aux salariés. La France est ainsi le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. C'est aussi deux fois plus que dans les années 2000 où les entreprises ne versaient pas plus de 30% de leurs bénéfices à leurs actionnaires. Engie est la championne toute catégorie en ayant reversé aux actionnaires sous forme de dividendes, trois fois le montant deses bénéfices réalisés sur la période 2009-2016. 

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  • L'Obs, Henri Weber - Mai-68 : comment continuer ?

    Que garder de Mai-68 ? L'analyse d'Henri Weber, ancien sénateur et député européen socialiste, auteur de "Rebelle jeunesse".

    Mai-68 n’est pas un événement franco-français comme le Front populaire ou l’avènement de la Ve République en mai 1958. C’est un mouvement international qui commence au début des années 1960 en Californie et au Japon, culmine en France et en Italie en 1968 et s’achève au milieu des années 1970 après avoir déferlé dans quarante-deux pays et quatre continents. Il ne se limite pas à quelques semaines mais se déploie sur quinze ans. Les anglo-saxons parlent à juste titre des "sixties".

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  • Telos - Qu’est-ce que le rocardisme? Gérard Grunberg

    Qu’est-ce que le rocardisme ? Aussi curieux que cela puisse paraître, si nous possédons de nombreuses études sur Michel Rocard et sur la Deuxième Gauche, Alain Bergounioux et Jean-François Merle nous donnent ici le premier ouvrage sur le phénomène du rocardisme, ensemble constitué par Michel Rocard et par ceux qui l’ont suivi dans son aventure politique. Les deux auteurs ont été des « rocardiens » et ont donc une connaissance intime du phénomène étudié. Mais, en même temps, ces deux intellectuels ont réussi à porter sur leur objet d’étude un regard suffisamment distancié et informé pour que la lecture de leur livre nous incite, tout en revisitant cette histoire, à nous réinterroger sur ce qu’a été le phénomène rocardien et à croiser notre interprétation avec la leur.

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  • Telos - Politique de la ville: un bilan globalement négatif? Julien Damon

    Jean-Louis Borloo – qui connaît le dossier – vient de remettre un rapport très attendu, critique et volontariste, sur la politique de la ville et les quartiers sensibles. Son analyse d’une action à laquelle il a d’ailleurs contribué est sombre. Mais quel inventaire peut-on vraiment faire ? À la lecture des innombrables évaluations concernant la politique de la ville, il ressort un bilan localement contrasté et laborieux à établir nationalement.

    .... Si le bilan, au niveau local, de la politique de la ville est, presque par nature, contrasté, il n’en va pas aussi facilement au niveau national. Ce serait une facilité de langage de dire de la politique de la ville, à l’échelle nationale, qu’elle produit un bilan contrasté. Agrégeant les évolutions locales, on peut noter des quartiers dont la situation s’améliore, d’autres dont la situation se détériore, et ce sur une multitude d’indicateurs. Ce tableau de bord, qui a ses vertus, ne saurait tenir lieu de bilan pour une politique. En fait, la politique de la ville, à l’échelle nationale, malgré tous les efforts et toutes les belles paroles, est peu évaluable. 

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  • La Lettre du cadre - Bilan positif pour les « Territoires zéro chômeur de longue durée »

    La démarche « Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) » vise à enrayer le chômage de longue durée sur 10 territoires ruraux et périurbains. Un objectif bien engagé. Cinquante nouveaux candidats tapent à la porte pour entrer dans le dispositif, lequel devrait sensiblement évoluer…

    En 2021, les 10 territoires expérimentaux (1) auront remis 2 000 chômeurs de longue durée au travail. En mars 2018, environ 500 parmi eux ont déjà obtenu un CDI. « Quelles entreprises sont capables aujourd’hui d’embaucher aussi vite ?! » questionne Laure Descoubes, à la tête de l’entreprise à but d’emploi (EBE) Actypoles-Thiers dans le Puy-de-Dôme. « Et on casse vraiment, pour le coup, l’image du chômeur qui ne veut pas travailler ! » ajoute-t-elle.

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  • Centre d'observation de la société - La France accueille davantage de réfugiés qu’avant, mais moins que ses voisins

    Avec 32 000 réfugiés avant obtenu un titre de séjour au nom du droit d’asile, 2017 est une année record. Ce chiffre est trois fois plus élevé que le nombre de personnes accueillies à ce titre chaque année entre 2008 et 2013. C’est le niveau le plus haut depuis que des statistiques existent sur le sujet. Il faut remonter à une période allant du milieu des années 1970 à celui des années 1980 – avec l’accueil de réfugiés venant du Chili et du Vietnam notamment – pour retrouver des flux de même ampleur en France. En 2016, les trois principaux pays d’origine des demandeurs à qui l’on a accordé un titre de réfugié sont la Syrie (4 000 personnes), l’Afghanistan (3 400) et le Soudan (3 100).

    Cette situation n’est pas le fait d’une plus grande souplesse des conditions d’accueil des réfugiés mais de l’ampleur des crises qui secouent le monde, en particulier autour de la Méditerranée. Par rapport à ses voisins, la France accueille peu. Notre pays est le cinquième en Europe en nombre de réfugiés accueillis au titre du droit d’asile pour l’année 2016, avec 29 000 personnes.

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  • Le vent se lève - « Les élites ont fait sécession et fonctionnent en vase clos » Entretien avec Jérôme Fourquet

    Directeur du département Opinion et Stratégies d’Entreprise de l’Ifop, Jérôme Fourquet est l’auteur d’une note remarquée sur la « sécession des élites » françaises. Il est notamment l’auteur de deux ouvrages, l’un sur la droitisation des catholiques français et l’autre sur la situation politique corse. Nous avons voulu l’interroger sur l’état de la situation politique, un an après l’élection d’Emmanuel Macron. 

    LVSL : Vous êtes l’auteur d’une note sur la « sécession des élites » françaises. Vous y expliquez que les cadres et les professions intellectuelles se sont recroquevillés sur les métropoles, et se sont coupés des catégories sociales moyennes et populaires. Comment ce processus de ségrégation sociale s’est-il opéré?

    C’est un processus au long cours qui s’étend sur une trentaine d’années et qui touche différents paramètres. Vous avez mentionné le facteur géographique. Il est tout à fait déterminant. On a une concentration des catégories favorisées (que l’on raisonne en termes de diplômes ou de revenus), dans le cœur des grandes métropoles – et plus spécifiquement dans certains quartiers de ces métropoles. Il y a toujours eu des quartiers bourgeois mais on atteint là un taux d’homogénéité exceptionnel.

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  • Terra Nova - Quelle architecture financière pour l'Europe post-Brexit ? Droit financier et géographie de la monnaie Par Vincent Bignon

    Cette note plaide pour que le Brexit soit l’occasion de modifier l’architecture financière de l’Union européenne en alignant les frontières de l'espace financier européen (celui où s'échangent des contrats financiers) sur les frontières de la zone euro (celui où circule la monnaie commune).