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Analyses - Page 144

  • Alternatives Economiques - Que faudra-t-il pour que les keynésiens abandonnent ? Des arguments solides !

    Avec son sens habituel de la provocation, Patrick Artus, l’économiste en chef de Natixis, vient de publier une petite note intitulée « Que faudra-t-il pour que les keynésiens abandonnent ? ». Suivent trois séries d’arguments, censés démontrer que la France est une économie où la demande ne peut plus jouer aucun rôle positif. Mais ils sont loin d’être convaincants.

    L’argument du taux de chômage naturel

    Premier argument, la France est proche du taux de chômage structurel, celui à partir duquel toute demande supplémentaire de main-d’œuvre n’aboutit pas, faute de gens formés, et se traduit par des hausses des salaires et des prix. Mettez plus de demande, nous dit Patrick Artus, et vous aurez plus d’inflation et pas moins de chômage.

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  • Jean-Marie Harribey - 120 000 fonctionnaires priés de partir… où ?

    Le 1er février 2018, le gouvernement a annoncé son intention de réformer de fond en comble la fonction publique, notamment en supprimant 120 000 emplois publics d’ici la fin du quinquennat. Au nom de la baisse des dépenses publiques de 3 points de PIB, d’une « gestion contemporaine » de l’action publique et d’une réorganisation « comme le font les entreprises », dixit le président.

    Posons quelques questions de simple logique, pour ne pas dire de bon sens. La première qui vient à l’esprit est : où iront ces ex-fonctionnaires répondant à l’aimable invitation de déguerpir ? Est-ce que les emplois privés existent pour les accueillir sur le champ ? Pendant l’année 2017, alors que le retour de la croissance économique à 1,9 % a été fêté dans tous les médias, les 250 000 emplois créés n’ont entrainé pratiquement aucun recul du chômage et les emplois non pourvus sont restés au même point (les estimations vont de 200 000 à 330 000). Cela veut donc dire qu’il n’y a aujourd’hui pas de grande place pour intégrer les fonctionnaires reconduits à la porte.

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  • OFCE - La croissance française en 2018-2019 : ce qu’en disent les prévisionnistes …Par Sabine Le Bayon et Christine Rifflart

    Alors que l’INSEE vient de publier la première version des comptes du quatrième trimestre 2017 et donc une première estimation de la croissance annuelle, nous nous interrogeons sur les perspectives 2018 et 2019 à travers une analyse comparative des prévisions réalisées sur la France par 18 instituts (publics et privés, dont l’OFCE), entre septembre et décembre 2017. Ce billet de blog présente les points saillants de cette analyse, détaillée dans le Policy brief de l’OFCE (n° 32 du 8 février 2018), intitulé « Une comparaison des prévisions macroéconomiques sur la France », et le document de travail (n° 06-2018) associé (où figurent les tableaux des prévisions par institut).

    Après la profonde récession de 2008-2009 et la crise de la zone euro de 2011, la croissance française avait amorcé en 2013 un timide mouvement de récupération qui s’est accéléré fin 2016. L’année 2017 est donc une année de reprise, avec une croissance légèrement plus dynamique que ce qu’anticipaient récemment la plupart des prévisionnistes : 1,9 % selon la première estimation de l’INSEE contre 1,8 % prévue en moyenne. En 2018 et 2019 cette dynamique devrait se poursuivre puisque la moyenne des prévisions atteint 1,8 % et 1,7 % respectivement. Les écarts-types sont faibles (0,1 point en 2018 et 0,2 en 2019), les prévisions restant assez proches pour 2018 et divergeant plus nettement en 2019 (1,4 % pour la prévision plus basse à 2,2 % pour la plus haute) (graphique 1). En 2019, 5 instituts sur 15 prévoient une accélération de la croissance et 8 prévoient un ralentissement.

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  • Slate, Gaël Brustier - Le PS peut-il connaître un «moment Corbyn»?

    Alors que le débat s’envenime entre les trois candidats héritiers de la ligne de François Hollande et Manuel Valls, l’hypothèse d’une victoire de l’aile critique du parti, menée par Emmanuel Maurel, n’est plus inenvisageable.

    Jadis, il était de coutume que le Parti socialiste, à chaque congrès, débatte de «contributions» puis vote sur des «motions». Ces textes étaient rythmés par des concepts forgés par les différents «courants». Ainsi, chaque militant recevait un épais cahier de textes reliés, que certains annotaient religieusement. L’élection du premier secrétaire était le produit de l’alchimie du congrès et, évidemment, du jeu des rapports de forces entre fiefs, et zones d'influence des personnalités politiques......

    En face, un seul candidat «d’opposition»: Emmanuel Maurel, un militant de longue date du Parti socialiste. Il en maîtrise la culture, en connaît les rouages et entretient avec les membres du courant majoritaire des rapports de camaraderie que n’altèrent pas des prises de position répétées en opposition aux choix politiques fondamentaux du quinquennat Hollande ou des menées idéologiques de Manuel Valls et des siens. En 2012, au Congrès de Toulouse, sa motion rassembla des représentants des «ailes gauches» successives du parti fondé en 1971. L’axe de sa campagne interne avait été d’expliquer que la non renégociation du TSCG, le pacte budgétaire européen, était la faute originelle du quinquennat. 

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  • Jean Gadrey - Macron ou le grand écart entre les actes et les discours, épisode 2 : SDF et migrants, cynisme et inhumanité

    En juillet, lors d’un discours à Orléans sur l’accueil des migrants, Emmanuel Macron avait déclaré : « D’ici à la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois », ajoutant « la première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d’urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues. »

    Ainsi, Emmanuel Macron, disciple de Simone de Beauvoir en paroles (voir l’épisode 1), est, en même temps, celui de l’Abbé Pierre. Un peu comme Laurent Wauquiez l’est de Sœur Emmanuelle. Aucune de ces illustres références n’est malheureusement en état de confirmer ces filiations spirituelles.

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  • Jean Gadrey - Macron ou le grand écart entre les actes et les discours, épisode 1 : les droits des femmes

    Les formules « ni de droite ni de gauche » ou « en même temps » sont en train de se clarifier depuis l’élection présidentielle. Il ne se passe pas de semaine et parfois de jour sans que notre Président ne s’exprime publiquement, en France ou à l’étranger. Et dans la plupart des cas, nous avons droit à des envolées lyriques, certains diront des boniments ou des bobards, dont le contenu humaniste est strictement à l’opposé des décisions prises. Ce qui revient à nous prendre pour des cibles d’un marketing politique enjôleur destiné à nous vendre des produits toxiques présentés comme sains et innovants.

    C’est une façon originale de comprendre le « en même temps », mais il arrive un moment où même ceux ou celles qui l’ont soutenu ou le soutiennent encore se posent des questions, voire osent une critique sévère, nous le verrons dans l’épisode suivant.

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  • OFCE - La reprise de – et par – l’investissement par Hervé Péléraux

    Les comptes nationaux du quatrième trimestre, publiés le 30 janvier dernier, confirment la reprise de l’investissement en France en 2017, avec une hausse des dépenses de +5,3 % en valeur et de +4,3 % en volume sur l’ensemble de l’année, après des résultats déjà largement positifs en 2016. Ce résultat pouvait être anticipé, au moins de manière qualitative, par l’analyse de l’enquête sur les investissements dans l’industrie qui est un des indicateurs conjoncturels infra-annuels produit par l’INSEE. Selon ses résultats préliminaires pour 2018, elle laisse augurer la poursuite de ce mouvement cette année.

    L’information fournie par cette enquête auprès des entreprises est une prévision périodique, ou une réalisation pour l’année précédente, du taux de croissance en valeur de l’investissement dans l’industrie, qui représente 25 % de l’investissement productif en France. Pour une même année, on dispose de 8 évaluations : une première en octobre de l’année précédente, puis en janvier, en avril, en juillet et en octobre de l’année en cours, puis enfin des réalisations constatées en janvier, en avril et en juillet de l’année suivante et qui peuvent différer des données de comptabilité nationale.

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  • Le JDD - "Les salaires montent, la Bourse chute, cherchez l’erreur"

    Thomas Dallery, maître de conférences en économie à l’université du Littoral Côte-d’Opale-Clersé, évoque le mini-krach boursier qui a fait vaciller les marchés toute la semaine.

    "Parfois l’actualité nous fournit des révélations sur le fonctionnement du système économique, révélations qui valent des heures d’analyse fine des plus grandes théories économiques. À la manière d’un révélateur utilisé par les chaînes de télévision pour nous démontrer en plein match de football s’il y a hors-jeu ou non de manière définitive, en traçant une ligne qui identifierait la position illicite des attaquants pris au piège de la défense, l’actualité vient de clairement indiquer que la finance était mise hors jeu. Et on a envie de dire que cela fait un moment déjà qu’elle l’est, tels des attaquants du dimanche matin qui campent dans la surface adverse à la recherche de la moindre opportunité pour marquer.

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  • Non Fiction - Le retour des utopies locales ? Entretien avec Mathieu Rivat

    Dans Ces maires qui changent tout. Le génie créatif des communes  , Mathieu Rivat propose une mise en récit des initiatives écologiques et sociales de plusieurs maires de différentes communes françaises, de tailles et de régions diverses : Puy-Saint-André (Hautes-Alpes), Trémargat (Côtes d’Armor), Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), Ungersheim (Haut-Rhin), Grenoble (Isère) et Paris (en particulier dans les quartiers du XVIIIe arrondissement). Ces exemples de « maires courage », allant souvent contre les tendances « naturelles » de l’économie mondialisée, même s’il ne s’agit pas à proprement parler de « modèles » à suivre, proposent, selon l’auteur, des solutions, à des échelles très variables, pour des innovations sociales et écologiques, laissant davantage de place à la pratique démocratique et à des dynamiques de changement local, dans un contexte de paralysie institutionnelle des Etats, voire de fatalisme face aux puissances économiques globales.

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  • OFCE - Quel nouveau sentier de croissance de la productivité du travail ? par Bruno Ducoudré et Eric Heyer

    Les pays industrialisés connaissent un ralentissement apparent et persistant des gains de productivité du travail depuis le second choc pétrolier. Celui-ci a fait l’objet d’un grand nombre d’analyses dans la littérature économique[1] s’interrogeant sur la disparition possible du potentiel de croissance de ces économies développées et donc sur leur incapacité à renouer avec un niveau d’activité conforme à la trajectoire d’avant-crise. Autrement dit, les pays industrialisés seraient entrés dans une phase de « stagnation séculaire » rendant plus difficile la résorption de l’endettement public et privé. Mais cet épuisement des gains de productivité modifie également le diagnostic que l’on pose sur leur situation conjoncturelle et tout particulièrement sur celui de leur marché du travail.

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