En Inde comme en Europe, la gauche est en difficulté. Au delà de la financiarisation de l’économie et de la disparité des conditions sociales, cet essai éclaire les facteurs qui, des dynamiques électorales à la criminalisation de la classe politique, expliquent la faiblesse de la gauche indienne.
Des mouvements paysans organisant la marche de dizaines de milliers d’agriculteurs sur plusieurs jours aux mobilisations de centaines de milliers de Dalits dénonçant les discriminations dont ils sont victimes, en passant par les mouvements contre les déplacements de population liés à la construction de grands barrages hydroélectriques comme le Narmada Bachao Andolan, le paysage indien des luttes sociales se distingue par sa diversité et son énergie [1]. Ces mobilisations autour de causes précises essaiment à travers le pays et se structurent souvent autour d’un sangharsh samiti, un comité de lutte local.
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