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Analyses - Page 141

  • La Vie des idées - Faut-il libéraliser la SNCF ?

    Les réformes annoncées de la SNCF pointent, une fois de plus, son endettement et le statut des cheminots. Mais est-ce que le problème est bien posé ? Retour sur l’histoire d’un débat et sur ses enjeux politiques.

    La publication d’un rapport sur L’Avenir du transport ferroviaire et la déclaration par le Premier ministre Édouard Philippe d’un projet de loi visant à moderniser la SNCF mettent une fois de plus le secteur ferroviaire français sous les feux des projecteurs. Cet article propose de revenir sur l’histoire des chemins de fer français de manière à saisir les conditions de naissance de la crise actuelle du rail et, plus particulièrement, à analyser la construction du cadre cognitif et normatif faisant de l’organisation historique du secteur un modèle de gestion qui passe pour archaïque.

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  • Jean Gadrey - SNCF et services publics de réseau (3) : les arguments en faveur de la « dérégulation » et ses modalités concrètes

    Le premier argument est celui de la prétendue supériorité générale de la concurrence sur le monopole (public ou privé) pour faire baisser les prix et pour améliorer le rapport qualité/prix, au grand bénéfice des consommateurs, de la croissance, de la productivité et de l'innovation. Quitte à me faire traiter de noms d’oiseaux, je dirai d’abord que cet argument n’a pas toujours été faux dans le passé. C’est sa généralisation qui est absurde, surtout lorsque des missions de service public sont en jeu.

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  • Le Vent se lève - Marco Travaglio : » Le Le vent se lève - Mouvement Cinq Étoiles a eu raison de changer son langage en vue de son arrivée au pouvoir »

    Marco Travaglio est un journaliste et un écrivain italien, célèbre pour ses enquêtes et ses essais sur la vie politique et sociale italienne. Il est par ailleurs directeur du média Il Fatto Quotidiano et intervient régulièrement dans le débat politique italien.

    LVSL – Vous êtes fondateur et directeur du média Il Fatto Quotidiano, et vous êtes considéré comme plutôt favorable au Mouvement Cinq Étoiles…

    C’est une erreur, nous avons simplement traité le M5S comme tous les autres mouvements politiques, sans préjugés, tandis que tous les autres journaux les ont traités comme des sauvages, comme des barbares. Le seul fait de ne pas les traiter comme des barbares persuade certains que nous leur sommes favorables. Mais nous, nous jugeons tout le monde de la même manière, sur la base de ce qui est dit, de ce qui est proposé, de ce qui est fait. En ce qui concerne le M5S, il y a des idées que nous partageons, ils se sont en effet occupés de batailles que nous menions déjà en tant que journal, alors que le mouvement n’existait pas encore. Dans ce cas, nous sommes favorables, quand ils soutiennent les choses que nous défendons nous aussi. Quand ils soutiennent des choses que nous ne partageons pas, par exemple quand ils parlaient du referendum pour sortir de l’Euro, nous leur étions opposés. Ils ont maintenant changé d’avis heureusement.

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  • Les trous noirs de la croissance à l'ère numérique [Olivier Passet]

    Partout la croissance, la productivité tendent à s’affaisser. Seraient-ce nos méthodes de suivi statistiques qui seraient caduques ? Cette question est au cœur des réflexions du Conseil national de l’information statistique, faisant écho à ce qu’écrivait Henri Miller en 1956 : "Ce qui va mal ce n'est pas le monde, c'est notre manière de le regarder". L’accélération numérique soulève en effet plusieurs types de problèmes. [...]

  • Libé - Serge July : le 22 mars 1968, «personne ne voulait de leaders»

    Cofondateur de «Libération» et participant au mouvement du 22 mars 1968 à l’université de Nanterre, Serge July revient sur les prémices d’une révolte improvisée, qui s’est amplifiée pour exploser en mai. Et évoque un moment collectif exceptionnel qui traversa la société française dans toutes ses dimensions.

    Le 20 mars 1968, quelque 300 militants attaquent le siège de l’American Express, derrière l’Opéra de Paris, et brûlent un drapeau américain aux cris de «FNL vaincra !». Un peu plus tard, Xavier Langlade, responsable du service d’ordre de la Jeunesse communiste révolutionnaire (trotskiste), revient sur les lieux pour évaluer les dégâts et vérifier que personne n’est resté en arrière. Il est arrêté par la police. L’incident provoque la réaction des étudiants de Nanterre, qui occupent le bâtiment administratif de la faculté dans la nuit du 22 mars. Le «Mouvement du 22 mars», créé à cette occasion, sera l’un des animateurs de la révolte étudiante de mai 68, avec son leader, Daniel Cohn-Bendit.

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  • Non Fiction - Un monde politique de l'entre-soi

    Le livre de Mathilde Larrère et Aude Lorriaux, Des intrus en politique, femmes et minorités : dominations et résistance, présente une étude fouillée concernant la situation des femmes dans le monde politique français. Publié aux Editions du Détour, cet ouvrage est le résultat d’une enquête approfondie et livre les témoignages directs d’une trentaine de femmes politiques appartenant à des partis différents.

    Avant d’entrer dans le vif du sujet, arrêtons-nous sur un point de sémantique : comment le dictionnaire définit-il le terme « intrus » ? Est intrus celui ou celle qui s’est « invité dans un groupe sans avoir qualité pour y être admis ». Majoritaires dans le corps social, les femmes ne sont pas les seules à être discriminées, la couleur de peau, l’origine sociale ou culturelle pouvant également constituer des obstacles dans le monde politique.

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  • Terra Nova - Economie collaborative : comment encadrer et encourager le pouvoir de la "multitude" ?

    Fondée sur le partage, sur la mise en commun d’actifs de toutes sortes et de nouvelles formes d’organisation du travail, l'économie collaborative se développe en remettant en cause les modèles traditionnels. Cette « nouvelle économie », qui prend appui sur la transformation digitale et les mécanismes de « pair à pair », permet de proposer de façon ergonomique et à moindre coût des services dans de nombreux domaines : transport, hébergement, services à la personne, bricolage… Elle permet d’augmenter l’utilisation d’actifs souvent sous-employés (logement, voiture, outils…) et donne à de nombreuses personnes la possibilité de percevoir des revenus de complément. Néanmoins, si ses retombées positives sont indéniables, l’économie collaborative présente des aspects plus contestables : précarisation du travail, concurrence déloyale vis-à-vis des acteurs installés, manque à gagner fiscal pour l’État. Comme dans d’autres domaines gagnés par les outils digitaux et l’économie de plateforme, notre système juridique, construit par et pour une société de type industriel, s’avère souvent inadapté. Le présent rapport explore des réponses aux principaux problèmes générés par cette « nouvelle économie » et dégage une série de propositions pour permettre à la société de profiter pleinement de ces innovations organisationnelles tout en préservant les droits fondamentaux de celles et ceux qui y contribuent.

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  • Jean Gadrey - Brève histoire des services publics de réseau (2) : depuis les années 1980, la dérégulation et ses justifications

    Les années 1980 voient le retour en force du thème du désengagement de l'État, en faveur de l'ouverture à la concurrence (c'est la dérégulation), et plus radicalement de la privatisation des services publics de réseau. Ce retournement majeur n'est pas un simple changement d'idéologie. C'est toute la structure institutionnelle et financière d'un nouveau capitalisme d'actionnaires et de fonds de pensions qui se met en place, en commençant par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à l'époque des gouvernements de Ronald Reagan (président de 1981 à 1989) et de Margaret Thatcher (premier ministre de 1979 à 1990). Cette « révolution conservatrice » a atteint l'Europe continentale, en particulier le capitalisme allemand et le capitalisme français, quelques années plus tard.

    Un préalable : "ouverture à la concurrence" et "privatisation totale ou partielle" (vente de l'entreprise, en totalité ou en partie, à des actionnaires privés) sont deux notions différentes. Une entreprise peut rester propriété publique à 100 %, et être soumise à la concurrence sur tout ou partie de ses marchés. Avant sa privatisation partielle en 1996 sous le Gouvernement Juppé, Renault était une entreprise à 100 % publique, mais opérant dans un secteur très concurrentiel. Inversement, une entreprise privée peut avoir un monopole total sur son marché, soit parce qu'aucun concurrent ne s'y aventure, soit parce qu'on lui a attribué un monopole de droit.

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  • L'Arène Nue - Alexis Dirakis : « L'UE oeuvre à la transposition du modèle politique, monétaire et économique allemand à l'échelle continentale ».

    Alexis Dirakis est sociologue et philosophe. Il est membre du centre franco-allemand de recherches en sciences sociales de Berlin. Après avoir publié un article roboratif sur « Les ressorts du consensus allemand sur l'Europe » dans la revue Le Débat, il revient pour L'arène nue sur ledit consensus, sur le "couple" franco-allemand et les innombrables incompréhensions qui le traversent, sur la trajectoire historique particulière de la nation allemande et sur les perspectives possible pour l'avenir de l'Europe.

    Dans votre dernier article paru dans Le Débat et intitulé   , vous expliquez que la vocation européenne de l'Allemagne ne s'y discute pas, et que tout le monde, outre-Rhin, est d'accord sur le fait que « l'Europe importe plus que l'Allemagne ». N'y a-t-il pas là un paradoxe alors que les dernières élections législatives (24/09) ont vu monter des partis « souverainistes » (AfD et, dans une certaine mesure, FDP), et que la crise politique actuelle dans le pays est précisément liée à cela ?
     
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  • OFCE - Une inflation faible pour longtemps ? Par Thomas Hasenzagl, Filippo Pellegrino, Lucrezia Reichlin et Giovanni Ricco

    L’enquête de la BCE auprès des prévisionnistes professionnels confirme le point de vue de la BCE selon lequel l’inflation dans la zone euro se redressera et sera de nouveau dans la fourchette cible de la banque centrale en 2019. Ce billet discute et conteste ce diagnostic. En utilisant un modèle qui formalise l’idée selon laquelle la dynamique de l’inflation est fonction de trois composantes – les anticipations à long terme, la courbe de Phillips et le mouvement du prix du pétrole – elle prévoit une inflation de la zone euro de seulement 1,1% en 2019, un taux proche du taux implicite selon les marchés obligataires[1].

    Selon une vision communément admise en économie (voir par exemple, Yellen 2016), trois composantes influent sur la dynamique de l’inflation: une tendance lente reflétant les anticipations à long terme, la courbe de Phillips reliant les variables réelles et nominales et l’impact des fluctuations du pétrole sur les anticipations et les prix.

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  • Terra Nova - Une "dose de proportionnelle" : pourquoi ? comment ? laquelle ?

    Le président de la République a souhaité introduire une « dose de proportionnelle » dans le scrutin législatif. Mais laquelle ? Les auteurs de ce rapport estiment que cette dose devrait se situer entre 25% et 50% des sièges de l’Hémicycle pour espérer atteindre l'objectif de la réforme : améliorer la représentativité de l'Assemblée nationale. En-dessous de 25%, la réforme n'aurait sans doute que des effets symboliques ; au-delà de 50%, elle sortirait du cadre qui lui est assigné. La question du nombre de sièges distribués à la proportionnelle est cependant loin d’épuiser le sujet : il faut encore se mettre d’accord sur le mode de calcul présidant à la répartition de ces sièges. Veut-on un système « additif » qui atténuerait l’effet proportionnel du scrutin, ou bien un système « compensatoire » qui l’amplifierait ? L'organisation du scrutin est également déterminante : les élus à la proportionnelle doivent-ils être choisis sur des listes bloquées fixées par les partis ? Et, si oui, à quelle échelle (nationale, régionale…) ? Etc. C'est l'ensemble de ces paramètres qui fixera l'équilibre du scrutin mixte que l'on s'apprête à mettre sur pied. Les auteurs ne se contentent pas d'exprimer leurs préférences : à partir d'un important travail de simulation, ils examinent les conséquences concrètes des différentes solutions envisageables sur la composition de l'Assemblée nationale à partir des rapports de force constatés en 2007, 2012 et 2017.

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