Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Analyses - Page 147

  • Vie Publique - La démocratie directe peut-elle être une réponse à la crise de la démocratie représentative ? par Luc Rouban

    La conception originelle de la Ve République reposait à la fois sur la démocratie représentative, fortement encadrée par la nouvelle Constitution, et sur la démocratie directe avec l’usage fréquent du référendum. Depuis la demande de démocratie directe n’a cessé de progresser en France.

    La démocratie directe risque-t-elle de renforcer le populisme ?

    En fait, le populisme a déjà envahi la sphère politique. Cependant, il faut bien prendre garde à définir les concepts que l’on utilise. Le populisme renvoie évidemment à la critique des élites et du personnel politique. Il accuse la démocratie représentative d’instaurer une fracture entre les représentants, qui se sont fortement professionnalisés, et les représentés. Il appelle donc à davantage de démocratie directe, que ce soit en confiant aux élus un mandat impératif les réduisant à un rôle de délégués obligés de respecter les directives de leurs électeurs, ce qui est prohibé par la Constitution de la Vᵉ République (article 27), ou en favorisant le référendum comme toutes les formes d’expression directe de la volonté populaire.

    Lire la suite
    ________________
    ________________

  • The Conversation - Réforme de la SNCF : en finir avec les données fausses sur les chemins de fer

    Le projet de réforme ferroviaire qui fait suite à la publication du rapport sur l’avenir du transport ferroviaire de Jean‑Cyril Spinetta, en février 2018, marque le début d’une double bataille du rail.

    Cette bataille, c’est d’abord celle de la SNCF confrontée à un risque destructeur, du fait de l’arrivée prochaine d’entreprises concurrentes circulant sur le réseau, mais aussi du fait de l’intensification de la concurrence intermodale avec le développement du covoiturage et du transport par autocar.

    Mais ce qui se joue également est une bataille des chiffres autour des performances du système ferroviaire français et des effets attendus d’une réforme en cours, déjà qualifiée d’historique. Nous voudrions montrer ici que, pour justifier certaines des orientations du gouvernement, une partie des médias et des commentateurs paraissent avoir cédé à quelques arguments simplificateurs quand ils ne sont pas faux, n’hésitant pas à mobiliser des statistiques tronquées, voire en complet décalage avec la réalité.

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________

  • Non Fiction - Une nouvelle "noblesse d'Etat" ?

    Le poids de la haute fonction publique reste en France un sujet majeur de la science politique, qui touche à la fois à la question de ses rapports avec le pouvoir politique (et, en filigrane, celle de la « technocratie », c’est-à-dire du pouvoir de la « technostructure » administrative au sein de la puissance publique) et de son « endogamie », cet entre-soi à la fois sociologique et idéologique qui lui est souvent reproché et qui tend à contredire le principe républicain de l’égal accès aux hautes fonctions de l’Etat.

    Deux ouvrages récemment parus viennent remettre le sujet au cœur du débat – dans le contexte de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017 – et proposent à ce titre des visions fort différentes : Où va l’Etat ? Essai sur les nouvelles élites du pouvoir  de l’universitaire Pierre Birnbaum et Les intouchables d’Etat. Bienvenue en Macronie  du journaliste Vincent Jauvert. Le premier, bref essai de facture classique, est à l’image de son auteur, politiste qui a consacré une grande partie de son travail de recherche aux Sommets de l’Etat (Seuil, 1977) et aux sphères dirigeantes de l’administration française, c’est-à-dire à la fois très documenté et argumenté, mais frisant souvent le conformisme et préservant à tout le moins la haute fonction publique des critiques les plus acerbes qui lui sont adressées, notamment de la part de forces politiques que Pierre Birnbaum range avec une certaine facilité dans la catégorie du « populisme », soit à peu près les deux franges du spectre politique.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Slate, Gaël Brustier - Twitter n'est plus simplement un exutoire, il est devenu un espace hors civilisation

    En se débarrassant des convenances habituelles des relations sociales et de leur contextualisation, le réseau social a permis un déferlement de haine inédit.

    Lucien Bouchard, ancien Premier ministre du Québec, considéré à Montréal comme à Ottawa comme un homme d’État, déclarait voici quelques années qu’il lui semblerait difficile d’agir en politique soumis à la pression constante de Twitter.

    Selon lui, Twitter charrie «des centaines de personnes qui éructent leur frustration», «colorant ainsi l’atmosphère» et soumettant les équipes politiques –dont celle du Premier ministre de son pays– à cet air du temps produit par quelques poignées d’individus au potentiel destructeur.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Terra Nova - Etat d'urgence, terrorisme et sécurité intérieure Comment trouver la sortie ?

    Ce rapport de Terra Nova, élaboré conjointement par des professionnels du droit et des experts en stratégie, dresse un bilan de l'état d'urgence et de ses conséquences sur l'organisation de nos institutions et de notre justice. Devant l'importance des enjeux liés aux libertés publiques, et la menace que le terrorisme fait peser sur notre société, c'est en effet l'ensemble de notre débat politique sur la lutte contre le terrorisme qui doit être mieux informé et mieux conduit, pour une plus grande garantie de l'Etat de droit.

    Synthèse

    Alors que la menace terroriste se rappelle à nous, il est légitime de s'interroger sur les réponses qui lui ont été opposées ces dernières années, dans un souci à la fois de lutter plus efficacement contre ce fléau et de préserver au maximum nos libertés publiques et l'Etat de droit. Au coeur de ces interrogations figure naturellement l'état d'urgence.  Quelles sont les inquiétudes que sa transposition partielle dans le droit commun depuis novembre 2017 suscitent aujourd'hui ? Pourquoi le prix politique de la sortie de l'état d'urgence est-il apparu si élevé aux décideurs publics? Quelles sont les modalités de contrôle des mesures anti-terroristes  et comment pourraient-elles être améliorées ?

    Ce rapport de Terra Nova, élaboré conjointement par des professionnels du droit et des experts en stratégie, dresse un bilan de l'état d'urgence et de ses conséquences sur l'organisation de nos institutions et de notre justice. Devant l'importance des enjeux liés aux libertés publiques, et la menace que le terrorisme fait peser sur notre société, c'est en effet l'ensemble de notre débat politique sur la lutte contre le terrorisme qui doit être mieux informé et mieux conduit, pour une plus grande garantie de l'Etat de droit. 

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • OFCE - Salaire minimum : du coût salarial au niveau de vie. Une comparaison France, Allemagne et Royaume-Uni

    La plupart des pays développés ont aujourd’hui un salaire minimum, en particulier 22 des 28 pays de l’UE. La France a longtemps fait figure d’exception, avec un salaire minimum relativement élevé. Mais, en 1999, le Royaume-Uni a mis en place un salaire minimum, et l’objectif du gouvernement britannique est de porter ce salaire à 60 % du salaire médian d’ici 2020, ce qui le placerait au niveau de la France dans le haut du classement des pays de l’OCDE. Plus récemment, en 2015, l’Allemagne a introduit un salaire minimum.

    Toutefois, le salaire brut est une notion juridique. Ce qui importe du point de vue économique est le coût du travail pour l’entreprise, et le revenu disponible (tenant compte des prestations et des impôts) des ménages de salariés payés au salaire minimum.

    Lire la suite
    ________________
    ________________

  • Les décodeurs du Monde - Cinq questions sur la dette de la SNCF

    L’endettement colossal de l’opérateur ferroviaire, qui atteint 54,5 milliards d’euros, s’accroît d’année en année et compromet les investissements futurs.

    Le gouvernement a présenté mercredi 14 mars un projet de loi « pour un nouveau pacte ferroviaire », l’autorisant à légiférer par ordonnances pour réformer la SNCF avant l’ouverture à la concurrence. Si la remise en cause du statut des cheminots concentre l’essentiel des griefs des syndicats, le problème de la dette, aussi crucial, passe au second plan.

    La SNCF est-elle en bonne ou mauvaise santé financière ?

    Cela dépend de quoi on parle. Porté par le succès du TGV (nouvelle ligne Atlantique ouverte à l’été, offre low cost) et des hausses de fréquentation des transports en commun du quotidien (TER, Transilien, bus Keolis…), le groupe SNCF a publié d’excellents résultats pour 2017, avec un chiffre d’affaires en hausse de 4,2 %, qui atteint 33,5 milliards d’euros et un bénéfice net de 1,33 milliard d’euros.

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • Telos/Slate - La France continue à vivre au-dessus de ses moyens

    Prudence... et action rapide. Selon Pierre-Yves Cossé, commissaire au Plan de 1988 en 1992, l'embellie apparente de certains indicateurs économiques ne signifie absolument pas une prochaine sortie de crise.

    La France vit au-dessus de ses moyens… Elle consomme plus qu’elle ne produit et vit aux dépens des autres. Depuis le début des années 2000, notre balance commerciale est déficitaire et le déficit a fortement augmenté en 2017. Baisse de nos parts de marchés dans l’Union européenne, hausse des importations de produits courants: tous les indices sont concordants. Beaucoup de nos produits sont trop chers ou d’une qualité insuffisante, sauf dans quelques secteurs comme l’aéronautique, les vins et spiritueux, une partie de la chimie…

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Thomas Porcher : « Il faut en finir avec le discours dominant »

    Dette de l'État, dépense publique, CSG, marché du travail… l'économiste Thomas Porcher s'attache à démonter une à une les prétendues « vérités économiques » assénées par les économistes orthodoxes. Son Traité d'économie hérétique est un manuel d'autodéfense visant à regagner la bataille des idées.

    Que pensez-vous de la politique économique menée par ce gouvernement ?

    Elle fait des cadeaux aux plus riches tout en demandant aux plus pauvres de se serrer la ceinture. Emmanuel Macron va offrir 24 milliards de baisse d’impôts qui profiteront majoritairement aux ménages les plus riches et aux entreprises. La suppression de l’ISF sur les placements financiers profitera ainsi aux 340000 ménages les plus riches, les mêmes qui détiennent déjà 25% du patrimoine français. Concurremment, les coupes sur la dépense publique signifient moins d’emplois aidés, une diminution des APL, plus de contrôles sur les chômeurs et des infrastructures publiques qui vont se dégrader.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

     

  • Libé - Allemagne : moins de chômeurs, plus de pauvres Par Bruno Amable, professeur à l’université de Genève

    La baisse du taux de chômage outre-Rhin s’accompagne d’une hausse de l’emploi atypique (temps partiel, CDD) et des inégalités sociales.

    La situation économique de l’Allemagne fait plus envie que pitié. En dehors d’une croissance satisfaisante (2,2 % en 2017 et 1,9 % en 2016), d’une compétitivité industrielle qui se manifeste pesamment par des excédents extérieurs considérables (de l’ordre de 8 % du PIB), la situation de l’emploi est également un motif de satisfaction outre-Rhin. Le taux de chômage s’établissait, en février, à 5,7 % et le chômage de longue durée était en régression depuis plus de dix ans.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • OFCE - Comment sauver l’Europe ? Comment changer de paradigme ?

    On assiste à des inflexions nouvelles dans les débats sur la construction européenne. Moins visibles que des déclarations publiques, des conférences essentielles et ateliers se tiennent pour aborder de nouvelles options, sous des angles économiques et politiques différents. Le débat est plus vif en Allemagne qu’en France. En cause probablement le débat caricatural français pendant les élections présidentielles, sur la forme « pour ou contre la monnaie unique », alors que le débat préalable est de discuter comment orienter les institutions de la zone euro au service de la croissance et des inégalités.

    Deux conférences ont eu lieu à Berlin à une semaine d’intervalle, considérant les options les plus opposées. La première a abordé les conséquences de la sortie d’un pays de la zone euro ; la seconde la recherche d’un paradigme alternatif pour réduire inégalités en Europe. Autant dire que ces deux conférences couvrent presque tout le spectre des politiques économiques envisageables.

    Lire la suite
    __________________
    __________________