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  • Métropolitiques - Municipales 2020 : La République en marche au défi de l’ancrage politique local, par Rémi Lefebvre, le 06/02/2020

    Le mouvement d’Emmanuel Macron a désigné ses candidats aux élections municipales. Plus de la moitié sont des maires sortants issus d’autres formations politiques. Révélatrice du faible ancrage local du parti du président de la République, cette stratégie suscite selon Rémi Lefebvre dissidences et mécontentements.

    La République en marche (LREM) est avant tout une entreprise politique présidentielle qui porte les initiales d’un homme et ses ambitions, Emmanuel Macron. Elle a été créée pour appuyer sa conquête du pouvoir et pour soutenir l’exercice de la fonction présidentielle. Ce « mouvement » s’est construit contre les partis traditionnels (même s’il est un parti, sur le plan juridique au premier chef) : rejet des courants et des formes traditionnelles de la démocratie interne et du pluralisme partisans (désignation des cadres par les adhérents, primaires…), de la bureaucratie et des « féodalités » partisanes (Lefebvre 2018).

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  • Sélection été : Fondation Jean Jaurès, Rémi Lefevre, Après la défaite. Analyse critique de la rénovation au Parti socialiste (2002-2007-2017) (07/02/2018)

    2002, 2007, 2017 : le Parti socialiste a subi trois grandes défaites ces quinze dernières années. À chaque fois, le même diagnostic. À chaque fois, la même réponse, qui tient en un mot : rénovation. En 2002 et 2007, les dirigeants socialistes ont donné le change sans changer la donne : le changement annoncé n’a pas été pas au rendez-vous. Qu’en sera-t-il en 2018, où la refondation a remplacé la rénovation ? Le parti dépassera-t-il l’incantation alors que son existence même est désormais en jeu ? Rémi Lefebvre propose ici une analyse critique des discours de l’organisation sur ses défaites.

    Le Parti socialiste a essuyé en avril et juin 2017 une double défaite historique. Le candidat socialiste Benoît Hamon est arrivé en sixième position à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, avec 6,36 % des suffrages exprimés. À l’issue des élections législatives, le groupe parlementaire socialiste, rebaptisé Nouvelle Gauche, a atteint un étiage historique, passant de 284 à 31 députés. Les conséquences de la défaite sont immédiates et tangibles. Le 19 septembre, l’annonce est faite de la vente du siège de Solférino. Le financement public du parti passe de 27 millions d’euros entre 2012 et 2017 à 7 millions[1]. Un vaste plan social touchant plus de la moitié des permanents du parti est annoncé en octobre. De nombreux militants quittent le parti. Cette « débâcle » est-elle comparable à d’autres épreuves électorales que le Parti socialiste a connues au cours de sa longue histoire ? Historiens, observateurs et dirigeants politiques ont évoqué ces derniers mois les précédents historiques de 1969, 1993 ou 2002. Depuis plus de cent ans, le socialisme français a traversé des crises innombrables et s’est relevé de situations politiques particulièrement critiques. Cette résilience organisationnelle nourrit un imaginaire de « la renaissance » et de l’« éternelle » refondation du Parti socialiste. Elle fonde les espoirs d’une partie des dirigeants socialistes qui pensent que la crise n’est que transitoire, que le PS peut retrouver son espace politique et que le balancier qui assurait jusque-là la place centrale du Parti socialiste à gauche peut le restaurer dans son statut de parti de gouvernement[2].

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