Dans le sillage de la campagne "Un emploi vert pour tous" mené par les think tanks Hémisphère gauche et l'Institut Rousseau, Emmanuel Maurel et Lenny Benbara estiment que le déclin du travail n'est pas inéluctable.
Emmanuel Maurel est député européen et président de la Gauche républicaine et socialiste.
Lenny Benbara est directeur de la campagne "Un emploi vert pour tous".
Le gouvernement a décidé d’appauvrir les demandeurs d’emploi en pleine crise sanitaire et sociale. 800 000 d’entre eux, dont de nombreux jeunes, vont voir diminuer leurs allocations d’environ 30 %. Cette approche punitive est aussi indigne qu’inefficace. Au quatrième trimestre 2020, 184 000 emplois étaient vacants, un chiffre en recul de 15 % sur un an. Dès lors, comment imputer aux près de 3 millions de personnes privées d'emploi depuis plus d'un an la responsabilité de leur situation ? Puisque le secteur privé est incapable de produire suffisamment d’activité pour employer tout le monde, et de lutter efficacement contre la crise climatique, n’ayons pas peur de créer des emplois financés par la puissance publique : la garantie à un emploi vert pour les chômeurs de longue durée est une mesure de bon sens.
UBER
L'Humanité - Ubérisation et droit du travail. Madame la ministre, Uber n’est pas au-dessus des lois
La fiction des travailleurs indépendants ubérisés, déjà contredite par les grands principes du droit du travail en temps normal, éclate au grand jour à la faveur de la crise sanitaire. Pourtant, le gouvernement refuse d’entendre la voix de ces travailleurs qui demandent que les plateformes numériques respectent le droit du travail et notamment ses règles en matière de santé et de sécurité des travailleurs.
Depuis un an, malgré le virus qui circule, malgré les confinements successifs, malgré l’application du couvre-feu, ils continuent de sillonner nos villes. Particulièrement exposés aux risques de la pandémie, les chauffeurs VTC ou les livreurs de repas ont vu leurs conditions de travail se dégrader au fil des mois.
CANTINES SCOLAIRES
Fondation Jean Jaurès - Restauration scolaire : la politique est dans l’assiette, Michaël Delafosse
Montre-moi ta cantine, je te dirai ton époque et ta politique. Depuis toujours, la cantine de nos enfants est révélatrice de notre société et des orientations politiques contemporaines : elle reflète la place que nous accordons à l’alimentation, à la santé, à l’enfant, aux différentes convictions philosophiques et religieuses, à l’environnement dans la conception et la mise en œuvre de nos politiques publiques. Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, montre en quoi la cantine est un outil de lutte contre la précarité alimentaire, un lieu de traduction des choix politiques pour l’environnement et un moyen d’apprentissage de la cohésion nationale autour du principe de laïcité.
GAUCHES
Marianne - Le Parti socialiste dénonce "les dérives"de l’UNEF
Dans une résolution du 23 mars, le bureau national du Parti socialiste condamne "les dérives de l’UNEF". Le syndicat de gauche est englué, entre autres, dans une polémique liée à l'organisation de réunions "non mixtes racisées".
Nouvelle désillusion pour l’UNEF. Après avoir suscité la polémique pour l’organisation de réunions non-mixtes ou la diffusion du collage à Sciences Po Grenoble, voici le syndicat désavoué publiquement par le Parti socialiste (PS). Une résolution du Bureau national adoptée le mardi 23 mars condamne « les dérives de l’UNEF ».
Libé - Pierre Jouvet (PS) : «Il est temps de sortir des postures, des certitudes et des dogmes»
Le responsable des élections du Parti socialiste estime qu’aucune divergence entre les formations de gauche n’est insurmontable et espère que des unions se formeront en vue des prochaines élections.
La vie de Pierre Jouvet ressemble à celle d’un agent de footballeurs pendant la période des transferts. Des heures au téléphone. Le responsable des élections du Parti socialiste négocie avec les communistes, les écologistes voire les insoumis. Son téléphone sonne au fur et à mesure que l’élection approche. On fait le point avec lui avant le scrutin de juin.
Libé - Régionales : Mélenchon propose un deal intéressé aux écolos
Insoumis et écolos, qui pourraient trouver un accord dans le Centre-Val-de-Loire, se rapprochent dans plusieurs régions à quelques mois du scrutin toujours prévu en juin. Manière pour les insoumis de jouer l’union à peu de frais sur le dos des socialistes et des communistes ?
Une tête de liste contre cinq. Après l’accord EE-LV, PS, PC, LFI derrière l’écolo Karima Delli dans les Hauts-de-France, Jean-Luc Mélenchon a proposé aux Verts de les soutenir dans cinq autres régions, à condition qu’ils laissent son camp mener la bataille à un seul endroit. Pourquoi pas en Ile-de-France, où la députée Clémentine Autain représente les insoumis face à Julien Bayou, le secrétaire national de EE-LV. «C’est lui qui pourrait faire le beau geste», a suggéré le chef des insoumis sur le plateau de Questions politiques ce dimanche. Autre option : la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où un appel à l’union de la gauche a été lancé fin janvier sans que ses composantes ne parviennent jusqu’ici à s’entendre.
Le Figaro - Cambadélis propose à toute la gauche de sceller un «pacte législatif» pour 2022
L'ancien premier secrétaire du PS vise ainsi une candidature commune à la présidentielle. Il propose aussi «le réarmement» d'«une gauche divisée et datée».
L'ex-premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a préconisé samedi que gauche et Verts scellent «un pacte législatif» pour 2022, préalable qui leur permettrait selon lui de s'accorder sur une candidature commune à l'élection présidentielle.
Le Monde - Le communiste Fabien Roussel plaide pour « un pacte » à gauche pour les législatives de 2022
En revanche, le secrétaire national du PCF ne souhaite pas de candidature commune à l’élection présidentielle, pour laquelle il promet d’aller « jusqu’au bout » si les militants en décident ainsi le 9 mai.
Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, plaide pour « un pacte » à gauche pour les prochaines élections législatives, dans un entretien au Journal du dimanche mis en ligne samedi 20 mars.
« Nous voulons travailler à un pacte avec les autres forces de gauche pour que les législatives nous permettent de nous rassembler dans le plus de circonscriptions possible », explique le député du Nord.
LICRA
Marianne - IEP de Lyon : un syndicat étudiant veut exclure la Licra d'un événement antiraciste
Le syndicat "Solidaires étudiant-e-s" a publié ce lundi 22 mars un communiqué sur sa page Facebook demandant l'exclusion de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), jugée ambigüe sur l'islamophobie, de la semaine nationale d'éducation et d'actions contre le racisme et l'antisémitisme (Sacra). "La participation de la Licra n'est pas remise en cause", assure l'IEP.
RECHERCHE
Valérie Mignon - Pourquoi la recherche française perd du terrain sur la scène internationale
En France, selon les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), les entreprises consacrent 28,3 milliards d’euros au financement de l’activité de recherche et développement (R&D), ce qui correspond à 56 % de la dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD) en 2017. Cette part est nettement inférieure à celle que l’on peut relever au Japon (78,3 %), en Corée du Sud (76,2 %), en Allemagne (66,2 %) ou encore aux États-Unis (63,6 %).
S’agissant de la dépense totale de R&D, son financement provient très majoritairement – à hauteur de 91 % – des flux de financement interentreprises et de l’autofinancement, les 9 % restants étant constitués de financements publics nationaux et des organisations internationales.
LA DETTE
Terra Nova - De la dette en commun à un nouveau modèle de prospérité pour le continent européen
L'Europe d'après-crise doit dessiner un nouveau modèle de prospérité dans lequel les impacts extra-financiers de son plan de relance feront l'objet d'une comptabilité aussi rigoureuse que les impacts économiques classiques. La question de la résorption de la « dette Covid » européenne n’est pas urgente. La priorité est de vaincre la pandémie et de reconstruire une économie européenne plus durable et plus résiliente. La gestion de la dette – Covid ou non, nationale ou commune – doit être traitée de façon bien distincte de la question du plan de relance. Cependant, afin d’en assurer la soutenabilité à très long terme, il faut maximiser la valeur sociale, environnementale et économique de la relance économique avec de bonnes métriques pour mesurer les impacts et définir les critères de succès, des outils d’évaluation économique pour sélectionner les projets et en apprécier les impacts macroéconomiques. Les économistes Baptiste Perrissin Fabert et Natacha Valla font ici un état des lieux des mesures à mettre en oeuvre pour construire ce nouveau modèle, et des enjeux de premier plan.
CINEMA
Elle - « Le cinéma rêve l’universel » : l'appel d'Isabelle Adjani, Caroline Fourest et Rachel Khan
Dans ce manifeste, Isabelle Adjani, Caroline Fourest et Rachel Khan appellent à ne pas tomber dans les revendications partisanes afin que le cinéma continue de nous unir.
Aucune cérémonie ne pourra jamais représenter la polysémie du cinéma. Nous le savons bien. C’est la subtilité même de l’art, sa magie, qui nous a manqué à cette soirée des César, où seuls les disparus et les images du passé semblaient garder le don et même l’envie de nous enchanter.
STRASBOURG
Marianne - Antisémitisme, financement de mosquée… La polémique à la mairie de Strasbourg en trois actes
La municipalité écolo de Strasbourg est dans la tourmente depuis le vote d'une subvention à la construction d'une mosquée soutenue par une fédération controversée. Le même jour, la majorité a refusé de reconnaître la définition de l'antisémitisme fournie par l'Alliance Internationale pour la mémoire de l'Holocauste.
Deux polémiques en une seule journée. Ce lundi 22 mars, les élus du conseil municipal à majorité EELV ont pris deux décisions qui ont suscité une vive réaction politique. D'abord le rejet d'une définition possible de l’antisémitisme, ensuite le vote d'un « principe d’une subvention » de 2,5 millions d’euros à une mosquée soutenue par une fédération liée à la Turquie et qui a refusé de signer la Charte des principes de l’islam de France.