EUROPEENNES
Le Parisien - Européennes : «Le PS ne s’effacera pas», prévient Olivier Faure
Le Parti socialiste a intronisé ce samedi le leader de Place Publique Raphaël Glucksmann, tête de liste aux européennes. Le n°1 du parti espère ainsi donner l’exemple à la gauche pour qu’elle se «rassemble» enfin.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a reçu mandat, samedi, du Conseil national de son parti pour monter une liste menée par Raphaël Glucksmann, cofondateur de Place Publique. Un effacement historique qu’Olivier Faure justifie.
France Info - Elections européennes : le Parti socialiste désigne l'essayiste Raphaël Glucksmann comme tête de liste
La veille, Raphaël Glucksmann expliquait vouloir défendre "une offre écologique et sociale".
Le Conseil national du PS a approuvé, samedi 16 mars, une résolution désignant Raphaël Glucksmann, essayiste et fondateur de Place publique, comme tête de liste pour les européennes. La résolution prévoit également la constitution d'une liste comportant pour moitié des candidats estampillés PS, pour moitié des candidats issus du mouvement Place publique, de la société civile et des autres formations politiques de gauche engagées dans des discussions avec le PS et Place publique.
C l'hebdo Glucksmann peut-il sauver la gauche ? - C l’hebdo - 16/03/2019
Ils ont décidé d’y aller. Après des semaines de réflexion, Raphaël Glucksmann et la militante écologiste Claire Nouvian ont donc fait le pas. Porter le flambeau d’une gauche écologiste et sociale aux élections européennes. « Place publique » est entré en campagne au milieu d’un champ de ruines, celui d’une gauche dispersée comme jamais. Raphaël Glucksmann, cofondateur et tête de liste du mouvement « Place publique » aux européennes. Claire Nouvian, cofondatrice et candidate du mouvement « Place publique »
L'Express - Européennes : Olivier Faure lance sa campagne derrière Raphaël Glucksmann
Le Premier secrétaire du PS a obtenu l'aval de son parti pour se ranger derrière Raphaël Glucksmann lors des élections européennes.
L'occasion était trop belle de réunir les nouveaux alliés et de s'offrir une première photo de famille. Il est 13 heures ce samedi 16 mars. Olivier Faure vient d'achever son discours de clôture du Conseil national du Parti socialiste. Avec ses proches, il prend le métro parisien. Direction la Place de l'opéra
Le Figaro - Européennes: le PS entérine son alliance avec Place publique de Raphaël Glucksmann
L’essayiste sera la tête de liste du Parti socialiste aux élections européennes. Malgré les tergiversations de certains cadres du parti, l’alliance avec le mouvement Place publique a été majoritairement approuvée samedi.
Olivier Faure en a lui-même convenu dans son discours, ce conseil national du Parti socialiste était «un peu agité». Sa stratégie pour les élections européennes a néanmoins été entérinée par le parlement du parti, rassemblé samedi à la Maison de la Chimie, à Paris. 128 membres ont voté pour, 5 contre, 3 se sont abstenus et 35 n’ont pas pris part au vote.
France Inter - Raphaël Glucksmann : "On va entrer en campagne, cette campagne vise à ébranler la scène politique"
Le fondateur du Mouvement Place Publique, Raphaël Glucksmann était l'invité de Nicolas Demorand à 8h20. Il a annoncé le lancement d'une liste commune avec Claire Nouvian, avec qui il avait fondé Place Publique, en vue des Européennes, et appelle au rassemblement de la gauche dans cette liste.
Libé - Européennes : Glucksmann en tête, Faure en renfort
Alors que le leader de Place publique va confirmer ce vendredi qu’il conduira une liste lors du scrutin du 26 mai, le PS devrait annoncer samedi qu’il fera cause commune avec le jeune mouvement.
Huffington Post - Européennes: Glucksmann candidat, peut-être avec le soutien du PS
L'essayiste va annoncer ce vendredi qu'il compte prendre la tête d'une liste de rassemblement à gauche.
L'essayiste Raphaël Glucksmann doit annoncer ce vendredi 15 mars sa candidature pour les élections européennes de mai, avec l'objectif de prendre la tête d'une liste de rassemblement de la gauche soutenue par le Parti socialiste, a appris jeudi l'AFP auprès de sources concordantes.
L'Obs - Raphaël Glucksmann se lance dans la course aux européennes, remous au PS
L’essayiste dirigera une liste qui pourrait être soutenue par le PS, si Olivier Faure obtient la majorité pour cette aventure électorale.
Quelques jours avant de lancer Place Publique, en novembre dernier, Raphaël Glucksmann nous confiait "a priori ne pas vouloir être candidat aux européennes". Surtout, il ne voulait pas "rajouter une liste de plus". Mais finalement, ce vendredi matin sur France Inter puis lors d’une conférence de presse à la Maison de l’Europe en compagnie de Claire Nouvian (et en l’absence remarquable de l’économiste Thomas Porcher), l’essayiste va annoncer qu’il conduira bel et bien une liste. "Je suis au clair sur la stratégie. On va y aller", expliquait-il en privé il y a quelques jours.
PIKETTY
Libé - Tribune de Faure (PS), Laurent (PCF) et de chercheurs pour taxer les multinationales
Olivier Faure et Pierre Laurent signent avec des chercheurs, dont l’économiste Thomas Piketty, une tribune publiée lundi dans Le Monde, demandant que les multinationales comme Nike ou Total paient «leurs impôts là où elles font leur chiffre d’affaires».
«Pourquoi ne taxer que les Gafa ? McDonald’s, Nike, Fiat et Total n’utilisent-ils pas eux aussi les paradis fiscaux à grande échelle ?», se demandent les 24 signataires de la tribune qui interpellent le gouvernement français.
INEGALITES
Non Fiction - Lutter contre les petites inégalités grâce aux petites solidarités ?
La réduction des inégalités (revenu, patrimoine, etc.), qui se sont beaucoup accrues au cours des dernières décennies, s’impose aujourd’hui comme un objectif évident vers lequel nos sociétés devraient tendre. Sans négliger cet aspect, François Dubet met l’accent, dans un livre important, sur un autre phénomène : le développement d’un très grand nombre de petites inégalités au sein de nos sociétés qui se sont beaucoup fragmentées en même temps qu’elles se complexifiaient. Selon le sociologue, elles pourraient expliquer le déferlement de colères, de ressentiments et d’indignations que nous enregistrons actuellement, davantage que le niveau et l’évolution des grandes inégalités.
Observatoire des inégalités - L’évolution des inégalités de salaires entre hommes et femmes
Les écarts de salaires entre les femmes et les hommes se réduisent. Ils ont régulièrement baissé du milieu des années 1970 à la fin des années 1990. Depuis 1995, le rattrapage se poursuit, mais à un rythme ralenti. Selon cette tendance, il faudrait encore plusieurs dizaines d’années pour atteindre l’égalité salariale entre femmes et hommes.
Dans les années 1950, les femmes employées à temps complet [1] percevaient en moyenne deux tiers des salaires masculins. En 1998, elles ont franchi le seuil des 80 %. Le rattrapage a été particulièrement rapide entre le milieu des années 1970 et le milieu des années 1980. Depuis, il se poursuit à un rythme plus lent. Les femmes ont grignoté seulement trois points au cours des quinze dernières années, pour atteindre 83,5 % du niveau de salaire des hommes en 2015.
ALGERIE
Libé - Benjamin Stora : «Les Algériens ont beaucoup appris de ce qu’ils ont subi»
Pour l’historien spécialiste du Maghreb, les défections en cascade de figures historiques, mais aussi des syndicats, de la magistrature et de l’armée, ont contribué au renoncement du clan Bouteflika.
Benjamin Stora (1) est historien, spécialiste du Maghreb. Nous l’avons joint peu après l’annonce du renoncement de Bouteflika à briguer un cinquième mandat consécutif.
LA FRANCE INSOUMISE
Le Vent se lève - La France insoumise : du parti au mouvement
Un des faits les plus notables des dernières années est l’évolution accélérée des partis vers l’adoption de formes mouvementistes. Sous l’effet de la critique de la représentation et de l’entrée dans une société plus liquide, les entreprises politiques ont fini par intégrer de nouvelles formes d’engagement politique, pas nécessairement plus démocratiques. Les cas les plus notables en France sont En Marche ! et La France insoumise, en partie héritière du Parti de gauche. Analyse d’une mutation à partir du cas du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon.
EUROPE
Fondation Jean Jaurès - Le banquier et le citoyen. L’Europe face aux crises financières
Dix ans après la crise des subprimes, alors que l’euro fête ses vingt ans, les mécanismes mis en place au niveau européen sont-ils suffisants pour faire face aux risques d’une nouvelle crise financière ? La régulation est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux seuls banquiers, juristes et économistes et les citoyens ont, eux aussi, le droit de se forger une opinion. C’est le sens de cet essai : en démystifiant la finance, en analysant les événements financiers les plus marquants, en apportant données, témoignages et anecdotes, Michael Vincent rend visibles les dynamiques qui font tourner le carrousel infernal, afin que soient tirées toutes les leçons des dix dernières années.
MARX
Le Vent se lève - Jean-Numa Ducange : « Il y a un dialogue constant entre la France et Marx »
Spécialiste des gauches dans les pays germanophones et en France, des marxismes et de la Révolution française, Jean-Numa Ducange est maître de conférences à l’Université de Rouen. Auteur de Jules Guesde, l’anti Jaurès ?, il présente la biographie d’un homme passé aujourd’hui au second plan. Nous sommes revenus avec lui sur des figures marquantes de gauche, l’héritage du marxisme ainsi que sa perception des gilets jaunes en tant qu’historien.
ECOLO
Le Monde - Climat : l’association Anciela catalyse les bonnes volontés
Forte d’une centaine de bénévoles, cette association lyonnaise encourage et soutient les initiatives individuelles ou collectives en faveur du climat et du mieux-vivre ensemble.
Sur ce grand panneau souple accroché dans le local de l’association Anciela, rue Rachais, dans le 7e arrondissement de Lyon, le plan stylisé d’une ville. Mais aux rues, immeubles, squares, habitants, ont été ajoutées une trentaine de petites bornes, telles des épingles plantées. On croirait un jeu pour enfant. Mais l’affaire est on ne peut plus sérieuse. Chaque borne porte un numéro, qui renvoie à une initiative possible pour améliorer l’environnement : épicerie zéro déchet, composteur collectif, hôtel à insectes, jardin partagé, rucher sur les toits, boîte à livres… « On se sert de ce panneau comme d’un support pédagogique, c’est une sorte de cartes des actions qu’on peut mener prêt de chez soi », explique Justine Swordy, 27 ans, animatrice. L’affiche symbolise ainsi toute l’activité de l’association.
DEMOCRATIE
Voté par l’Assemblée nationale en octobre 2018, le Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) est actuellement examiné par le Sénat. C’est l’occasion de revenir sur la démocratie d’entreprise, qui vient de faire en France l’objet d’une abondante littérature.
Le projet de loi PACTE
« Son ambition est claire : des entreprises libérées, mieux financées, plus innovantes et plus justes ». Voilà comment le gouvernement français présentait le 9 octobre dernier sur Twitter ce vaste projet de loi. Pour réaliser cette ambition, il doit en particulier faciliter les liquidations judiciaires, simplifier la création d’entreprises, tourner les PME françaises vers l’export et les faire grossir, notamment en limitant les « effets de seuil » (par exemple, le seuil à partir duquel une entreprise doit se doter d’un règlement intérieur et d’un local de restauration passera de 20 ou 25 personnes à 50).
Le Monde, Françaoise Fressoz - La démocratie, en danger, doit se réinventer
Pour contrer la montée des régimes populistes, il serait temps de « remoraliser » la mondialisation et d’y inclure les peuples.
Le Cercle des économistes. En mai 2017, le V-Dem Institute, un institut de recherche international basé en Suède, avait placé la France en tête des démocraties libérales. En compilant plus de 300 indicateurs à travers 174 pays, il avait distingué l’Hexagone pour la stabilité de ses institutions, la régularité de ses élections, la présence de contrepoids efficaces à l’exécutif et l’existence de puissants mécanismes de redistribution permettant de réduire les inégalités.
Le Monde - Marcel Gauchet : « Je crains une anomie démocratique »
Ce qui pose problème aujourd’hui, ce n’est pas le principe démocratique mais la façon de le traduire et de le faire fonctionner, estime le philosophe et historien Marcel Gauchet.
Penseur de la démocratie, le philosophe et historien Marcel Gauchet est directeur d’études émérite à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard), l’une des principales revues intellectuelles françaises, qu’il a fondée avec l’historien Pierre Nora en 1980. Il est l’auteur notamment d’une tétralogie consacrée à L’Avènement de la démocratie (Gallimard, 2017).
Trois assemblées citoyennes tirées au sort ont fait de l’Irlande un laboratoire exceptionnel pour la démocratie délibérative – entraînant des révisions constitutionnelles majeures : la légalisation du mariage homosexuel et de l’avortement. Comment expliquer ce processus d’une portée inédite ?
Le sort de la démocratie
Le XXIe siècle voit la montée en puissance de « l’impératif délibératif » [1], et cela n’est jamais aussi clair que dans le cas de la République d’Irlande. Trois assemblées citoyennes tirées au sort ont récemment fait de l’Irlande un laboratoire exceptionnel pour l’expérimentation démocratique qui s’institutionnalise progressivement et s’articule à l’outil référendaire pour provoquer des révisions constitutionnelles majeures : la légalisation du mariage homosexuel et de l’avortement. Comment expliquer ce processus d’une portée inédite au niveau mondial ?
LAICITE
Non Fiction - Un « républicanisme » identitaire
Selon le politologue Laurent Bouvet, la nouveauté qui justifie le titre choisi est le surgissement, depuis une trentaine d’années, d’un islam visible, dont le symbole est le foulard dit « islamique ». Cette histoire, commencée en 1989 à Creil, est bien connue et il est inutile d’en rappeler les moments forts. D’une façon générale, l’auteur considère le rapport à l’islam comme révélateur des désaccords interprétatifs sur ce qu’est réellement la laïcité, tout particulièrement au sein de la gauche. Quels sont les points saillants de son argumentation ?
On a tendance, selon L. Bouvet, à définir la laïcité instaurée par la loi de 1905 comme une laïcité libérale et, ce faisant, à la réduire à un dispositif juridique, la séparation du politique et du religieux. De surcroît, on transformerait le principe, incontestablement central, de la liberté de conscience en liberté religieuse dont elle n’est qu’une simple composante. Mais la laïcité qu’Aristide Briand défendait n’était nullement libérale : elle exprimait un point de vue républicain modéré, et il conviendrait de combattre le glissement (voire la trahison) opéré depuis, sous la néfaste influence du libéralisme anglo-saxon.
ECHEC SCOLAIRE
Pour expliquer le constat d’un échec scolaire plus important des élèves issus de l’immigration, M. Ichou propose de prendre en compte les caractéristiques pré-migratoires des familles. En s’appuyant sur des données et des méthodes originales, il pose de solides fondations pour renouveler le débat.
L’ouvrage de Mathieu Ichou a pour ambition de « rompre avec la vision de l’immigration comme problème social » (p. 271), et ce n’est pas une mince affaire tant la question en France soulève des débats et controverses qui semblent indépassables. Les convictions des uns se heurtent aux croyances des autres, et les termes du débat peinent souvent à se renouveler. La nature et l’ampleur des débats et prises de position en lien avec la « statistique ethnique » ou « statistique des origines » en témoignent. Ici, Mathieu Ichou tente, avec succès, de démontrer son hypothèse centrale : faire le constat d’un échec scolaire plus important des élèves issus de l’immigration cache en réalité une hétérogénéité importante des parcours scolaires de ces élèves.
PROGRES SOCIAL
Non Fiction - Redonner un sens au progrès
Quel crédit accorder aujourd’hui à l’idée de progrès social ? Quelle vision cohérente peut-on en proposer et quelles transformations faudrait-il mettre en œuvre pour avancer dans sa direction ? A ces questions, le Manifeste pour le progrès social, synthèse des travaux d’un panel d’universitaires, apporte des réponses dont la concrétisation ne dépend que de nous. A sa manière, en évitant les grandes envolées, il offre une plateforme réaliste à bien des idées radicales et tord le cou à bien des conceptions étriquées de l’économie et des réformes à faire. On pourrait trouver qu’il en dit trop, s’agissant d’un « manifeste », ou pas assez, pour qui voudrait entrer dans le détail des réformes proposées. Toutefois, l’équilibre était certainement difficile à trouver et les auteurs voulaient visiblement rendre compte des débats qui ont occupé une partie des travaux du panel.
Non Fiction - Entretien avec Marc Fleurbaey sur le progrès social
Marc Fleurbaey vient de publier la traduction française du Manifeste pour le progrès social , qui est une introduction aux travaux d'un important panel international d'universitaires. Il a accepté de répondre à nos questions pour présenter cet ouvrage à nos lecteurs.
Nonfiction : L’ouvrage que vous avez coordonné pour faire connaître le travail du Panel international pour le progrès social (PIPS) vient de paraître en français. Est-ce que vous pourriez présenter pour nos lecteurs l’origine du Panel et le but que celui-ci poursuit ?
Marc Fleurbaey : L’objectif du Panel est de faire le point sur les tendances des sociétés du monde et d’explorer les pistes de réformes, les idées novatrices qui apparaissent prometteuses pour progresser vers la réduction des injustices et l’épanouissement de chacun.
ASCENSEUR SOCIAL
Telos - Non, l’ascenseur social n’est pas en panne! (2)
Il y a deux ans et demi, je publiais dans Telos un article sous ce même titre, fondé sur les données de l’INSEE issues des enquêtes Formation et qualification professionnelle (FQP), une des principales sources sur la mobilité sociale en France. Or l’INSEE vient de publier les premiers résultats de la dernière enquête FQP réalisée en 2014-2015[1]. Ils justifient pleinement, à partir de données récentes, le titre que je donnais au papier de 2016, « l’ascenseur social n’est pas en panne ». Il me semble donc utile de revenir sur ces résultats, tant l’idée fausse qu’il n’y a plus de mobilité sociale en France (ou seulement du déclassement) est ancrée dans l’opinion (et malheureusement propagée bien souvent par les médias, voire par certains intellectuels).