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L’Inspection générale de l’Éducation nationale va enquêter après l'altercation survenue dans un collège de Lyon entre un professeur et un parent d’élèves qui l’accusait d’être "islamophobe".
Les deux enfants de la famille dont le père avait pris à partie un professeur après un cours traitant de la laïcité ont été changés d’établissement lundi, selon le rectorat.
Décision prise en accord avec leurs parents lors d’un entretien avec l’inspecteur d’académie la semaine dernière - le père de famille avait refusé toute rencontre jusqu’alors.
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4 invité·es ont accepté de débattre des enjeux concernant la laïcité à l’école : Jean-Paul Delahaye, administrateur délégué à la laïcité à la Ligue de l’enseignement Iannis Roder, membre du Conseil des sages de la laïcité Marion Fontaine, historienne spécialiste de Jaurès et de l’histoire de la laïcité Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité.
La directrice du Théâtre du Soleil ne comprend pas la lenteur et les atermoiements du gouvernement en matière de vaccination contre le Covid-19. Elle le fait savoir dans cette tribune, qui fédère déjà plusieurs dizaines de signatures, et en attend bien d’autres...
Ministres, n’êtes-vous donc pas prêts ? Et votre chef ? Au bout d’un an de ratages, d’appauvrissement, de pertes, d’humiliations, de souffrances, de morts, vous n’êtes toujours pas prêts ?! ______________________
C’est un grand classique de la communication politique de crise : le tonnerre présidentiel , qui s’abat dans le silence feutré d’un bureau élyséen et que l’on fait sympathiquement fuiter, que l’on met en scène même pour dire à quel point on est entouré d’incompétents et que tout ce qui va de travers ne procède pas de nous.
Ce matin, Emmanuel Macron remet quelques pièces dans cette vieille machine qui joue faux, en espérant ne pas être éclaboussé par le fiasco français sur les vaccins. _____________________________
Au second jour de l’année, mes amis, les défis et incertitudes épidémiques de la Covid sont tels que les stratégies à mettre en œuvre sont des plus délicates.
Les données objectives sont les suivantes : La flambée épidémique aux ÉU et, plus près de nous, en GB est impressionnante. Elle est l’un des scénarios qui nous attend, avec remplacement des virus circulants depuis février 2020 par des mutants plus infectieux, notamment ceux caractérisés en Angleterre et en Afrique du Sud.
Cette émergence de mutants sélectionnés sur l’avantage sélectif que leur confère une plus grande infectiosité est inéluctable, elle est facilitée par l’indigence des politiques qui, pour des raisons économiques compréhensibles, ont cherché à « vivre avec le virus », « pas si virulent que ça. » _________________________
Anonymes, groupes de débat, pages de combat… face à la propagande des anti-vaccins stimulée par des influenceurs complotistes, la contre-offensive s’organise. Tour d’horizon des Français qui combattent les opposants au vaccin contre le Covid-19 sur les réseaux sociaux.
« On est vraiment en train de perdre la guerre de l'information » s’alarme ce 30 décembre un anonyme sur Twitter, « des gens vont mourir des conséquences des intox anti-vaccins qui circulent sur les réseaux sociaux ». Parmi les 4 500 abonnés de cet internaute, on trouve un gendarme, une fan de François Ruffin, quelques journalistes, mais surtout une myriade de comptes qui apprécient les arguments pro-vaccin que ce compte diffuse. _________________________
Patrie de Louis Pasteur, dont les recherches constituèrent une avancée décisive pour la mise au point de la vaccination, la France est aujourd’hui l’un des pays d’Europe occidentale où l’hésitation vaccinale est la plus forte. Jocelyn Raude est enseignant-chercheur en psychologie sociale à l’École des hautes études en santé publique. Ce spécialiste en prévention et maladies infectieuses retrace pour The Conversation l’histoire d’une dérive récente. _______________________________
Des polémiques sur la nocivité présumée du vaccin contre l'hépatite B dès les années 1990, aux réticences actuelles face à celui contre le Covid-19, la crainte des vaccins s'est développée l'hexagone.
Pourquoi la France, patrie de Pasteur, autrefois favorable à la vaccination, est devenue l'un des pays les plus réfractaires aux vaccins au monde ? Six Français sur dix déclarent pour l'instant refuser l'injection contre le Covid-19 selon un sondage Odoxa-Backbone consulting pour franceinfo, réalisé les 22 et 23 décembre et publié dimanche 3 janvier. _________________________________
Quelques jours après l’hommage national à Samuel Paty, dans le collège même où il avait fait ses premiers pas d’enseignant, un professeur d’Histoire-Géo s’est vu « interdire de parler de politique et d’un assassinat » par un parent d’élève. Après des semaines de silence, ses collègues montent au créneau et dénoncent un sentiment d’abandon de leur hiérarchie.
En partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, l'institut de sondage Ifop a réalisé une enquête publiée ce 6 janvier auprès des professeurs concernant les formes de séparatisme religieux émanant des élèves. Les résultats montrent que la contestation de la laïcité, en nette hausse, est une réalité à laquelle la grande majorité des enseignants doivent désormais faire face.
Ce mercredi 6 janvier, la fondation Jean Jaurès et l'Ifop publient le premier volet d'un nouveau dispositif d'enquête, « l'Observatoire des enseignants », déclenché en réaction à l'attentat subi par le professeur Samuel Paty : en interrogeant en décembre un échantillon de 801 enseignants, il s'agissait d'obtenir des informations sur la place des contestations de la laïcité dans leur métier, leur moral, leurs conditions de travail et leur vision de la place de la religion dans l'enceinte scolaire. La première salve de cette étude examine donc l'ampleur et la forme des contestations de la laïcité à l'école. Le constat, dressé par Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie dans le secondaire et directeur de l’Observatoire de l’Éducation de la Fondation Jean-Jaurès, est clair : les résultats font « apparaître une prégnance conséquente du religieux qui s’est immiscé dans la vie professionnelle des enseignants.»
Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes (…)" Le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 1906. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, rendue particulièrement sensible à la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre dernier. A cette occasion, France Culture propose un dispositif fort et original, dédié à tous les publics de la radio et tourné particulièrement vers les nouvelles générations avec un podcast inédit : "Ils ont pensé la laïcité", une vidéo pédagogique sur la loi de 1905, des articles et plusieurs émissions exceptionnelles. Le programme complet est à découvrir ici. ___________________________
Les accusations d’inceste à l’encontre du constitutionaliste Olivier Duhamel auront une portée politique. La médiatisation de l’affaire Olivier Duhamel est utile, car elle accompagne de façon emblématique la revendication d’une génération.
Oui, mais sans doute pas celle qu’on imagine. Il y aura le procès d’une coterie d’hommes et de femmes d’influence et de pouvoir, d’une bourgeoisie germanopratine qui aura su maintenir autour d’un homme puissant un silence protecteur. Les injonctions "jouissons sans entrave", "il est interdit d’interdire" de mai 1968, dont ils sont les vieux acteurs, qui avaient fait exploser la société corsetée et rigide d’après-guerre, auraient produit une permissivité finalement criminelle ; certains profiteront de la déviance pathologique d’un homme pour avancer des pions conservateurs.
Dans La Familia grande, elle accuse son beau-père Olivier Duhamel d'inceste sur son frère jumeau alors adolescent. Portrait d'une avocate qui, un an après Vanessa Springora et son Consentement, libère la parole sur l'indicible.
Aujourd'hui, elle a 45 ans. À l'époque, elle en avait 13, ou peut-être 14. «Ni Victor (elle a changé le nom de son frère, NDLR) ni moi ne pouvons dire avec certitude l'âge que nous avions à ce moment-là», écrit l'avocate dans son ouvrage La Familia grande à paraître demain, mais dont déjà tout le monde parle. Victor, c'est son frère jumeau, celui dont elle sait tout, pour le meilleur et pour le pire. _____________________________
Il y a 100 ans, le Congrès de la SFIO réuni à Tours donnait naissance au futur Parti communiste français. En quoi le PCF est-il le parti emblématique du 20e siècle ? Pour revenir sur cet anniversaire historique et politique, Hervé Gardette reçoit les historiens Marion Fontaine et Bruno Fuligni.
Le Parti communiste a 100 ans. Fin décembre 1920, les délégués de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) se réunissaient à Tours. Un congrès déterminant pour l'avenir de la gauche française puisque la majorité des délégués choisirent l'option révolutionnaire bolchévique donnant naissance au futur Parti communiste français. ---------------------------
Les locaux du Parti socialiste, situés à Ivry, ont été visités dans la nuit du 1er janvier, selon « Le Canard enchaîné ». Seuls quelques ordinateurs ont été volés.
Une étrange atmosphère règne depuis quelques jours au 99 rue Molière à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). C'est là que se trouve désormais le siège du Parti socialiste. C'est là aussi que des cambrioleurs se sont introduits dans la nuit du 1er au 2 janvier dernier, d'après Le Canard enchaîné. « Quelques ordinateurs ont été emportés. Ils ne contenaient rien de sensible » et « nos serveurs sont très sécurisés », a-t-on appris auprès du PS mercredi. ___________________________
C'est une femme sereine et assurée qui a reçu Léa Salamé. Une femme qui sourit des rumeurs qui la disent candidate en 2022. Mais ce sourire cache-t-il une ambition de fer ? On a essayé de cerner la très secrète Anne Hidalgo.
Elle est adorée par la moitié des Parisiens qui voient en elle la visionnaire de la ville de demain. Et elle ulcère l'autre moitié, qui conspuent l'icône de l'urbanisme politiquement correct et la reine des bouchons. Ce qui est sûr, en tout cas, c'est qu'elle ne laisse personne indifférent.
Longtemps numéro 2 dans l'ombre de Bertrand Delanoë et de Martine Aubry, elle fait aujourd'hui de l'écologie avec Arnold Schwarzenegger et Leonardo DiCaprio. Et elle est la seule Française à figurer cette année dans le top 100 du magazine Time des personnalités les plus influentes du monde.
Il y a quelques mois, personne ne l’imaginait candidate, même pas elle… Mais désormais, la maire de Paris se prépare, de moins en moins secrètement, pour 2022. Elle semble désormais la seule à pouvoir relever le défi de ramener la gauche au pouvoir. ___________________________
Aldo Schiavone, historien italien du droit renommé internationalement, a une grande ambition : refondre l’idée d’égalité pour notre siècle. Il part du constat qu’aujourd’hui les fondements économiques, sociaux, culturels de l’égalité, telle que les a élaborés l’Occident dans notre modernité, sont mis à mal. À propos du livre de Aldo Schiavone, Une histoire de l’égalité. Leçons pour le XXIe siècle, Fayard. 384 p, 24€. Artiucle paru dans L’ours 504, janvier 2021.
Pour l’auteur, nous sommes entrés dans un nouvel âge des inégalités où nous ne savons plus penser l’égalité dans ses tensions internes mêmes, entre l’égalité des droits et l’égalité des résultats. Pour contribuer à y remédier, l’auteur propose de refaire le chemin de cette idée depuis l’Antiquité. Il le fait en privilégiant essentiellement l’histoire des idées philosophiques et politiques.
Être riche, est-ce une question de pouvoir ou une question d’argent ? À partir de quel niveau est-on riche ? Les principaux éléments de définition et de débat, par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
L’origine du mot « riche » vient de la racine germanique rik. À l’origine, et en ancien français, le riche est un puissant. Au fil du temps, le puissant va se transformer en possédant, celui qui détient « beaucoup » de biens. Le puissant est-il toujours riche et le riche toujours puissant ? L’un va rarement sans l’autre, et c’est souvent sous-entendu, mais la nuance est intéressante. Nos données ne portent pas sur la puissance, même si nous en donnons quelques indications : être maître de son temps, se faire servir, etc. sont autant d’éléments de la richesse en conditions de vie.
Les réponses gouvernementales à la crise considèrent la pauvreté comme un problème ponctuel, alors que celle-ci appelle des réponses de fond. La population précaire n’a pas besoin de charité temporaire mais de vivre plus décemment. Le point de vue d’Anne Brunner, de l’Observatoire des inégalités. ___________________________
Vice-président délégué du groupe MGEN et militant mutualiste, Éric Chenut est l’auteur de L’émancipation, horizon de nos engagements mutuels (Fondation Jean-Jaurès / L’Aube, 2020). Dans cet entretien, il revient pour nous sur les origines et sur les fondements philosophiques du mouvement mutualiste, mais aussi sur sa conception de l’émancipation, notion au cœur de son engagement. Il y défend le rôle de l’État dans la garantie à chacun des moyens de l’émancipation. Il analyse également l’importance du numérique dans nos sociétés et dessine les contours d’une démocratie sanitaire pour renouer la confiance entre la population et les autorités, dans le contexte de la crise que nous traversons. Entretien réalisé par Léo Rosell. __________________________
L’impasse stratégique et organisationnelle de la gauche officielle est flagrante et nourrit la croyance dans la gauche mouvementiste qu’il n’y a rien à attendre de la démocratie représentative et des élections. Se creuse ainsi un autre fossé, entre le mouvement social et la politique électorale. La gauche risque d’être la spectatrice d’une élection qui pourrait se jouer sans elle. Par Rémi Lefebvre, professeur de science politique.
Hadrien Mathoux est journaliste politique chez Marianne, chargé de suivre la vie politique des organisations de gauche. Fin observateur de la France Insoumise, il vient de sortir son premier livre, Mélenchon : la chute, aux éditions du Rocher. Dans cet entretien accordé à Reconstruire, il décrypte et analyse les atermoiements de celui qui vient de se lancer dans sa troisième course à la présidentielle.
La GDS a défendu depuis sa création publique, le 20 janvier 2018, dans toutes les luttes sociales et aux élections européennes de 2019, comme aux municipales de 2020, le fait qu’il n’y avait pas de gauche irréconciliable, et qu’il était possible d’empêcher la bipolarisation, voire la tripolarisation de la gauche. En décembre 2020, ce risque est toujours là.
La déclaration de candidature de Jean-Luc Mélenchon a lancé unilatéralement la course aux candidats. EELV s’est fixé un calendrier pour des primaires du pôle écologiste en septembre 2021. Si le principal dirigeant du PS avait annoncé officiellement ne pas vouloir présenter de candidat socialiste et proposé à plusieurs reprises un seul candidat unitaire, l’hypothèse d’une candidature Hidalgo est venue brouiller le message. ______________________________
Le XXe siècle, avec ses deux guerres mondiales, semble avoir épuisé toute réflexion intellectuelle sur la guerre. Et pourtant au XXIe, le monde reste en proie à de multiples conflits et le commerce des armes se porte bien. Gaïdz Minassian a donc relevé le défi en engageant une réflexion approfondie autour d’une question précise : peut-on encore gagner une guerre ? A propos du livre de Gaïdz Minassian, Les sentiers de la victoire.Peut-on encore gagner une guerre ?, Éditions Passés composés, 2020, 720p, 27€) Article à paraître dans L’ours 504, janvier 2021.
L’auteur s’appuie au départ sur une fiction homérique : un dialogue entre Achille, symbole de la force, de la volonté de puissance, et Ulysse, partisan de la ruse, tandis qu’Hector les observe, refusant de s’identifier à l’un ou à l’autre. Cette allégorie débouche sur une vaste fresque historique, des origines à nos jours, qui révèle « les ambivalences de la victoire dans le temps ».
Samuel Paty, plus jamais ça ? On aimerait pouvoir être affirmatif. Malheureusement, la situation est nettement plus nuancée, comme le révèle un sondage Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, dont Charlie a eu la primeur. Cette enquête, menée auprès d'enseignants des premier et second degrés1, montre que nombre de contenus d'enseignement sont de plus en plus contestés pour des raisons religieuses, et que les professeurs ne reçoivent pas toujours, loin s'en faut, le soutien qu'ils sont en droit d'attendre de leur hiérarchie.
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Laïcité, droits des minorités, féminisme, inégalités sociales, communautarisme, école... Autant de questions cruciales qui minent notre société fracturée où les fondements de la République sont l’objet d’attaques incessantes qui les fragilisent. Charlie a rencontré la maire de Paris pour savoir comment elle s’y prend pour déminer le terrain.
Charlie Hebdo : Pensez-vous que les valeurs que défend Charlie, et que Samuel Paty voulait transmettre à ses élèves, sont mieux comprises aujourd’hui ?
Anne Hidalgo : Sûrement davantage qu’au début des premières polémiques sur la publication des caricatures danoises. Je me souviens qu’à ce moment-là j’étais secrétaire nationale du PS en charge de la culture et des médias. Après m’en être entretenue avec François Hollande, qui m’avait suivie, on avait rédigé une déclaration du PS soutenant les dessinateurs danois.
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En partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, l'institut de sondage Ifop a réalisé une enquête publiée ce 6 janvier auprès des professeurs concernant les formes de séparatisme religieux émanant des élèves. Les résultats montrent que la contestation de la laïcité, en nette hausse, est une réalité à laquelle la grande majorité des enseignants doivent désormais faire face.
Ce mercredi 6 janvier, la fondation Jean Jaurès et l'Ifop publient le premier volet d'un nouveau dispositif d'enquête, « l'Observatoire des enseignants », déclenché en réaction à l'attentat subi par le professeur Samuel Paty : en interrogeant en décembre un échantillon de 801 enseignants, il s'agissait d'obtenir des informations sur la place des contestations de la laïcité dans leur métier, leur moral, leurs conditions de travail et leur vision de la place de la religion dans l'enceinte scolaire. La première salve de cette étude examine donc l'ampleur et la forme des contestations de la laïcité à l'école. Le constat, dressé par Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie dans le secondaire et directeur de l’Observatoire de l’Éducation de la Fondation Jean-Jaurès, est clair : les résultats font « apparaître une prégnance conséquente du religieux qui s’est immiscé dans la vie professionnelle des enseignants.»
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Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes (…)" Le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 1906. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, rendue particulièrement sensible à la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre dernier. A cette occasion, France Culture propose un dispositif fort et original, dédié à tous les publics de la radio et tourné particulièrement vers les nouvelles générations avec un podcast inédit : "Ils ont pensé la laïcité", une vidéo pédagogique sur la loi de 1905, des articles et plusieurs émissions exceptionnelles. Le programme complet est à découvrir ici.
Face à un gouvernement peu à l’écoute de l’opposition et qui a « un problème avec les libertés publiques », le porte-parole du Parti socialiste, Boris Vallaud, insiste sur la nécessité de discuter des sujets qui fâchent pour bâtir une alliance. Entretien.
Soutenez-vous le projet de loi contesté du gouvernement pour lutter contre les « séparatismes », qui a donné lieu à plusieurs manifestations ce week-end ?
Boris Vallaud Ce texte appelle un examen exigeant et vigilant parce qu’il touche à un grand nombre de nos libertés constitutionnellement garanties : liberté de culte, de réunion, d’entreprendre, de la presse, du mariage, de l’enseignement… Tout ça n’est pas une paille ! Il faut une juste proportion entre les objectifs poursuivis et les mesures proposées et, de ce point de vue, deux questions se posent. Premièrement, quel est l’objet véritable de la loi : lutter contre les séparatismes ? Renforcer la laïcité ? Renforcer les principes républicains ?
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Le 9 décembre 1905, la loi de séparation des Églises et de l’État est promulguée. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, un anniversaire particulièrement sensible cet automne à la suite de l’assassinat de Samuel Paty.
L'historien spécialiste des migrations et de la citoyenneté Patrick Weil revient à la lettre du texte de 1905, pour en comprendre le plus simplement possible les principes, fondés sur le droit, et toutes leurs applications : garantir la liberté et l'égalité, grâce à la fraternité.
Jean-Pierre Chevènement vient de publier Qui veut risquer sa vie la sauvera aux éditions Robert Laffont. Ces mémoires retracent le parcours d’un homme qui, de la fondation du CERES au gouvernement Jospin, en passant par la victoire de François Mitterrand en 1981, aura marqué en profondeur l’histoire de la gauche française. Entretien retranscrit par Catherine Malgouyres-Coffin. _________________
Dans ses «contre-propositions» au projet de loi «confortant les principes républicains», le Parti socialiste souhaite également abroger le concordat en Alsace-Moselle et créer un parquet dédié à la lutte contre les discriminations.
.... Jeudi soir, le Parti socialiste organise une soirée «numérique» pour parler de la laïcité, des séparatismes et faire des contre-propositions au projet de loi «confortant les principes républicains». ________________
Et si le PS changeait de nom ? Olivier Faure, l’a évoqué pour faire table rase du passé, remettre à plat le programme, se réinventer. En clair : sauver sa peau. Mais le mal est profond, à l’image du Nord Pas de Calais où le PS, autrefois tout puissant, a quasiment tout perdu.
Du Pierre Mauroy pur jus. Flamboyant. Grandiloquent. Sûr de lui et de la domination de son parti dans sa région, l’ancien maire de Lille s’était posé cette question : « Comment fait-on pour ne pas être socialiste ? » C’était en 1977. Une question qui forcément en amène aujourd’hui une autre : comment fait-on pour être encore au PS ?
« On travaille » répond Samira Laal, secrétaire de la section socialiste d’Hénin-Beaumont et membre de la direction nationale du PS. « Moi aussi j’ai eu des doutes. Mais je n’ai pas voulu être de celles et de ceux qui quittaient le navire en pleine tempête, dit-elle. On n’est pas mort. Je reste convaincue que le PS sera à nouveau, un jour, en mesure de gouverner. Car nous sommes les seuls, à gauche, à prétendre pouvoir gérer le pays. L’idéologie ne fait pas tout. Il faut aussi le sens des réalités et des responsabilités. Nous l’avons. » ____________________
Pour faire suite aux réflexions sur le travail, sa durée, son utilité, et sa productivité, arrêtons-nous aujourd’hui sur le télétravail auquel la pandémie du coronavirus et l’arrêt de l’économie ont donné un coup d’accélérateur important.
Certes, le phénomène n’est pas nouveau, parce que la généralisation des techniques d’information et de communication l’a rendu matériellement possible et qu’il fait partie de la réorganisation du travail dans les grandes entreprises, et pas seulement dans les entreprises de plateformes numériques.
Mais il est vrai que le télétravail a fait un bond pendant les deux confinements que nous avons connus cette année. _________________
« L’année 2020 a été très difficile pour tout le monde », la combinaison des crises – sanitaire, sociale, écologique et économique – risque cependant de s’intensifier, prévient l’économiste Eloi Laurent. Pour l’auteur du livre Et si la santé guidait le monde ?, les signes d’espoir persistent malgré tout. Comme lorsque l’Europe inventait puis généralisait la protection sociale, il y a plus d’un siècle, il nous invite à refonder l’État providence en plaçant la santé de l’être humain et de son environnement au cœur des politiques du futur. Entretien. _______________________
J’avais informé Éloi Laurent de la publication de la recension de son livre Et si la santé gouvernait le monde ?, et lui avais proposé de répondre s’il le souhaitait. Il le fait avec verve, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque j’ai procédé de même. Je le remercie donc d’avoir pris ce temps pour le faire. J’esquisse quelques réponses à la sienne, à la suite de celle-ci. Que la discussion se poursuive !
Réponse à Jean-Marie Harribey : Et sinon ?
Éloi Laurent
La critique étant l’une des marques de la considération, je la reçois comme telle de Jean-Marie Harribey. Je lui rends bien volontiers la politesse, à son invitation, d'autant plus qu’il est l'un des animateurs des Économistes atterrés, en particulier sur les enjeux écologiques et contribue à ce titre à un travail collectif d'utilité publique pour éclairer un débat économique qui en a grand besoin. Mais je serai nettement plus concis et davantage structuré que lui. _______________________
La Convention pour la 6° République a adopté un texte qui résume son analyse de la situation et rappelle un certains nombre de conditions pour que la crise qui affecte le pays trouve des solutions durables.
Nous voilà arrivés à une nouvelle étape d’états d’urgence ajoutés, édictés successivement depuis 2015 et tous prorogés (jusqu’au 1° avril 2021 pour celui en vigueur depuis le 17 octobre dernier). Soit plus de la moitié de ces cinq dernières années, de dérogations au droit commun. Les pouvoirs du Parlement se sont réduits toujours un peu plus (jusqu’à cette tentative inédite de l’exproprier du vote de la loi au profit d’une commission extra-législative) ; corrélativement ses dernières compétences ont été transférées au gouvernement qui procède par grappes d’ordonnances. Les contrôles du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel, ultimes remparts, ne s’exercent qu’à très bas régime. ____________________
Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient sur les primaires ouvertes qui n’ont, dans leur histoire récente, apporté que des difficultés et plaide pour une désignation des candidats par les adhérents de partis politiques, mais également d’associations politiques s’inscrivant dans ce processus.
À tout juste dix-huit mois de l’échéance électorale majeure de notre régime, les partis et, parfois, les candidats s’alignent déjà sur la ligne de départ.
Les Insoumis ont leur champion. Les Verts organiseront une primaire avant l’automne. Les Républicains y réfléchissent. Le premier secrétaire du Parti socialiste voudrait y renoncer, mais il ne peut pas, seul, l’imposer, car la désignation du candidat à l’élection présidentielle par une primaire est une obligation statutaire. ________________________
Facebook a bien des défauts, mais il arrive qu’on tombe sur une belle analyse ou un graphique « qui parle ». L’ennui des graphiques « qui parlent », c’est qu’ils ne parlent pas à tout le monde et que, de plus, ils risquent de parler mal, ou faux, sans un peu d’interprétation, de critique ou de complément.
J’ai ainsi découvert sur la page de Guillaume Duval ce graphique fondé sur des données de l’OCDE et diffusé en 2020 par le PIIE, le Peterson Institute for International Economics, un gros « Think Tank » installé à Washington. Cet institut retarde sacrément car ce graphique figurait en 2015 dans un rapport de l’OCDE, et c’est pour cela que les données s’arrêtent en 2013 ! Je complèterai, à la fin de ce billet, avec des chiffres plus frais issus de la même source. __________________
Quels sont les effets de la pandémie sur la pauvreté ? Un grand nombre de données manquent encore. Mais d’ores et déjà, notre Rapport sur la pauvreté en France permet de planter le décor et de comprendre la crise sociale actuelle. Noam Leandri et Louis Maurin vous présentent l’ouvrage qui vient de paraître.
L’épidémie de coronavirus a déjà fait plus de 40 000 morts en France. Pour se protéger, notre pays a dû mettre en pause son économie. En 2020, la récession atteindra des niveaux inégalés depuis la dernière guerre mondiale. Nous allons en payer les dégâts, avec une progression attendue et dévastatrice du chômage. Compte tenu aussi de la perte de revenus subie par les demandeurs d’emploi, de la baisse d’activité de certains non-salariés, plusieurs centaines de milliers de personnes ont déjà basculé sous le seuil de pauvreté. _____________________
Alors que les acteurs politiques imposent en premier lieu de « rester à la maison », comment procéder avec ceux qui en sont dépourvus voire mal logés ? Terrain d’action des architectes, aménageurs constructeurs, la thématique de la précarité énergétique du logement suscite appétits comme interrogations. Si la crise sanitaire n’a fait qu’amplifier la situation, elle a également révélé aux yeux du grand public une nouvelle forme de précarité silencieuse, moins connue car d’ordinaire invisible [1] : la question du mal logement. L’impératif est double : à la fois économique, tenant à la dégradation du pouvoir d’achat des ménages et à la fois environnemental, puisqu’il renvoie à la mise en cause des équilibres naturels. Ce sujet de fond se situe donc au cœur des enjeux d’égalité urbaine. Comment le logement peut-il répondre aux enjeux de santé ? De quelle manière transformer des parcs immobiliers qui se paupérisent et se dévaluent ? Comment créer des logements plus flexibles dotés d’espaces extérieurs plus verts à un coût foncier supportable et sans aggraver l’étalement urbain ? ________________________
Ils n’ont pas rongé leur frein bien longtemps, les gardiens obsessionnels de la dette publique. Et ils ne sont pas prêts à accepter que le bel édifice de la dette patiemment bâti et consolidé depuis près de cinquante ans s’effondre d’un coup à cause d’un virus. Rappelons qu’aujourd’hui, 40 % de notre dette publique correspondent au seul remboursement des intérêts que nous acquittons aux marchés financiers. Si nous avions conservé le circuit du Trésor, légué notamment par François Bloch-Lainé, et qui a permis de reconstruire la France d’après-guerre en une génération, au lieu d’inscrire dans le marbre du Traité de Maastricht (qu’il faudra réviser tôt ou tard) l’assujettissement de la souveraineté d’un État aux caprices irrationnels des « marchés », nous n’aurions pas ou peu d’intérêts à payer sur notre dette. Celle-ci pourrait aujourd’hui s’élever à environ 72 % du PIB, au lieu des 120 % qu’elle va franchir en 2020. Ce ratio n’a, certes, aucun sens économique puisqu’il superpose un stock (la dette) sur un flux (le PIB) mais, depuis des décennies, il sert d’alibi à l’idée fausse que nous dépensons trop et qu’il est temps de vivre à la hauteur de nos (modestes) moyens. _______________
À l’image des élections municipales de 2020, l’épidémie de la Covid-19 pourrait dissuader un nombre important d’électeurs de prendre le risque de se rendre dans un bureau de vote à l’occasion des élections régionales et départementales. Face à cette menace sur le bon déroulement et la sincérité du scrutin, est-il temps d’envisager de nouvelles modalités de vote ? Émeric Bréhier, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation, analyse les enjeux du vote par anticipation.