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  • L'Aurore - Voir au-delà du voile, Gilles Clavreul

    Quelle mouche l’a donc piqué ? En déplacement à La Réunion – un déplacement tourné vers les sujets économiques et sociaux – Emmanuel Macron est longuement revenu, une fois encore, sur l’énième polémique sur le voile, déclenchée par la lamentable interpellation d’un élu d’extrême-droite à l’encontre d’une femme voilée assistant à une session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

    Une majorité de plus en plus agitée

    Retour en arrière : le discours très ferme prononcé après l’attentat de la préfecture de police, appelant à lutter sans faiblesse contre « l’hydre islamiste », manifestait une netteté nouvelle, tardive mais bienvenue, pour dénoncer non pas seulement le terrorisme qui tue, mais aussi l’islamisme qui enflamme les consciences et conditionne les esprits. Puis survient la « polémique Odoul », et les choses se compliquent d’un coup : non pas sur la dénonciation du comportement de l’édile, là-dessus le consensus est presque général ; mais sur le statut des mères accompagnatrices et, plus largement, sur le regard porté sur le voile par les acteurs politiques. Mais voilà que s’opposent, de nouveau, au sein de la majorité, la ligne libérale et accommodante défendue notamment par le député Aurélien Taché, et une ligne républicaine et ferme incarnée par Jean-Michel Blanquer qui, tout en rappelant le droit existant – les mères accompagnatrices sont de simples usagers du service public, elles peuvent user de leur liberté d’expression du moment qu’elles ne font pas de prosélytisme - affirme que le voile n’est « pas souhaitable » dans notre société. A partir de là, et comme nous l’avons dit depuis longtemps, apparaissent deux macronismes irréconciliables ; au point que le Premier ministre tente, sans grand succès, de calmer le jeu, en réaffirmant la volonté du gouvernement de lutter avec la dernière énergie contre « le communautarisme », tout en excluant que la majorité rejoigne la proposition de loi des Républicains interdisant les signes religieux des mères accompagnatrices. Las, cela ne suffit pas, et la polémique s’envenime au point que le ministre de l’Education demande des sanctions disciplinaires contre Aurélien Taché.

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  • Aéroports de Paris : un enjeu de souveraineté démocratique

     Ad astra per aspera. Au lendemain de la validation par le Conseil constitutionnel de la proposition de loi prévoyant l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP), la route est encore longue et incertaine pour les opposants à la privatisation des Aéroports de Paris : pour qu’une consultation référendaire se tienne, il faudra remplir la seconde condition ultra-contraignante prévue par la révision constitutionnelle de juillet 2008, après avoir validé la première (réunir 1/5 des parlementaires autour d’une proposition de loi) : rassembler les signatures d’un dixième du corps électoral, soit un peu plus de 4,7 millions d’électeurs, dans un délai de neuf mois. Si le projet va à son terme et qu’un référendum fait échec à la privatisation, les pétitionnaires n’auront peut-être pas gagné le ciel, mais ils auront remporté un pari qu’on disait impossible tant la procédure est complexe. Mieux : ils auront engagé la Nation dans une aventure démocratique inédite.

    Le sujet mérite-t-il un référendum ? Ce sont les citoyens qui le diront bientôt mais, référendum ou pas, privatiser une infrastructure publique de cette importance n’est certainement pas une question secondaire ni seulement technique.

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  • L'Aurore - Le bloc-notes, Gilles CLAVREUL - Progressistes contre populistes : attention, piège mortel !

    Personne en France ne connait Thierry Baudet. Et pour cause : malgré un patronyme « bien de chez nous » et des ascendances françaises, francophones et francophiles, Thierry Baudet est le chef de file du Forum de la Démocratie, le FvD, qui vient de remporter les élections provinciales aux Pays-Bas, devançant le parti libéral VVD du Premier ministre Mark Rutte. Le FvD remporte 86 sièges de députés provinciaux. Il en comptait jusqu’à présent…Zéro, et pour cause : le parti dirigé par ce jeune homme de 36 ans, que l’historien Christophe de Voogd présente comme un « Pim Fortuyn hétérosexuel », anti-européen, anti-immigration et anti-islam, n’existait pas il y a seulement trois ans. Détail qui a son importance : les élections se sont déroulé 2 jours après la tuerie d’Utrecht, dont l’auteur présumé est un homme d’origine turque, dont les motivations n’ont pas encore été clairement établies. Les sondages réalisés dans l’intervalle ont clairement montré un regain de participation et un vote en faveur du FvD en lien avec cet attentat.

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  • L’aurore, pour imaginer la République que nous voulons.

    L'aurore est un lieu de réflexion et de débat, ouvert à tous les citoyens engagés. Pourquoi créer un nouveau think tank aujourd’hui ? Parce que les crises – politiques, sociales, économiques, culturelles, sécuritaires, migratoires – s’enchaînent et souvent se conjuguent, et qu’il faut développer une vision de long terme, dégagée de l’immédiateté, pour trouver de nouvelles clés de lecture.

    Parce que les cadres traditionnels d’exercice de la démocratie et de formation de l’opinion sont fragilisés et que tous, les citoyens comme les décideurs, ont besoin d’outils de compréhension pour redonner profondeur et perspective à la participation démocratique et à l’action publique.

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  • Fondation Jean Jaurès, Gilles Clavreul - Un racisme à l'envers ?

    Fin août, un « camp d’été décolonial » a été organisé à Reims. Une réunion procédant du même principe avait eu lieu quelques temps plus tôt à l’université Paris VIII. Signe particulier : un accès réservé aux « racisés » c’est-à-dire, dans les faits, interdit aux « blancs ». Retour avec recul sur ce qui ressemble à un « racisme à l'envers », par Gilles Clavreul, délégué interministeriel à la lutte contre le racisme et l'antisémtisme.

    Prétendant s’inspirer des réunions féministes non mixtes, les organisateurs de ce camp d’été se défendent de tout racisme. S’il ne saurait s’agir de taxer d’intentions discriminatoires tous ceux qui ont participé à ces réunions, celles-ci révèlent un enfermement idéologique progressif aboutissant, de fait, à une vision du monde structurée en races. Ce qui est la définition même du racisme politique.

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