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populisme - Page 5

  • L'Humanité - La chronique philo de Cynthia Fleury : Une « forme de vie »

    La décision n’est pas uniquement rendue légitime par la règle de la majorité.

    Brexit, Trump, renforcement des régimes autoritaires et des votes extrémistes, augmentation de l’abstention, plus les jours passent et plus le climat de démocra-scepticisme semble grandir.

    Dans leur tout récent ouvrage, Antidémocratie (la Découverte, 2017), Sandra Laugier et Albert Ogien passent au crible la notion de populisme pour mieux décrypter ce phénomène de défiance à l’égard du peuple, lui refusant la capacité de la « qualité de la décision ».

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  • Libé - Démocrate ou républicain ?

    Face à l’autonomie grandissante des citoyens, République et démocratie doivent s’adapter. Quel est le meilleur modèle ? Deux livres apportent leur réponse.

    C’est un article daté de 1989 et publié dans l’Obs par Régis Debray. La France est secouée par l’affaire du voile du collège de Creil (Val-d’Oise), son modèle républicain est bousculé. Faut-il refuser l’accès d’une salle de classe à deux jeunes musulmanes voilées ? Bonne action, clamera le républicain. Non, mauvaise action, s’indignera le démocrate. Ainsi, le philosophe résume-t-il le débat.

    Anti-democratie Albert Ogien et Sandra Laugier, La Découverte, 224 pp., 19 €.

    De la démocratie en France Dominique Schnapper, Odile Jacob, 352 pp., 26 €.

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  • Populiste ou Jacobin? Critique du populisme de gauche, Par Olivier Tonneau

    Il y a quelque chose qui cloche dans le «populisme de gauche» de Mouffe et Laclau. Oui, mais quoi? Une manière de répondre à cette question est de revenir au fondement de leur doctrine, qui réside dans l'interprétation de la Révolution française comme matrice des totalitarismes popularisée par François Furet.

    Hier soir, 14 décembre, j’assistais au Lieu-Dit à une réunion sur le thème : « Le populisme est-il l’avenir de la gauche ? » Intervenaient Chantal Mouffe, Jorge Lago, Lenny Benbara et Charlotte Girard. Chantal Mouffe prévint d’emblée : il ne s’agissait pas d’un débat contradictoire, les intervenants étant d’accord sur l’essentiel. La contradiction aurait pu venir de la salle si quelques minutes avaient été consacrées aux questions des auditeurs : malheureusement, ce ne fut pas le cas. Je suis donc resté sur ma faim, et ne suis pas sorti plus convaincu que je ne l’étais en entrant que le populisme soit l’avenir de la gauche, ou du moins qu’il soit davantage que le glaçage d’un gâteau dont il ne faut pas oublier de faire la pâte. J’étais venu avec l’envie de soulever ce qui me semble un problème de fond dans la théorie du populisme élaborée par Chantal Mouffe et Ernesto Laclau ; n’en ayant pas eu l’occasion, je me décide à le mettre sur le papier, en espérant que mes lecteurs m'aideront à le résoudre.
     
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  • L'actualité des socialistes du 17 au 23 novembre

    PAUVRETE

    Slate - La France est-elle en train de se retourner contre ses pauvres? Julien Damon et Telos

    Si la population française a longtemps exprimé sa sympathie pour les plus démunis, le climat politique est en train de changer. Va-t-on assister à un retournement critique comme dans les années 1980 aux États-Unis?

    La population française, traditionnellement compréhensive à l’égard des personnes pauvres et des situations de pauvreté, deviendrait plus dure, plus critique. Il y aurait là l’expression d’une «fatigue» ou d’une «lassitude» de la compassion. L’expression, qui a peu à peu pris pied dans le débat expert, vient d’outre-Atlantique. Les États-Unis ont incontestablement vécu une certaine «fatigue de la compassion» qui a en partie réorienté, durant les années 1980, les sentiments à l’endroit des plus démunis de la sympathie vers l’antipathie. Les politiques publiques, elles, seraient passé de la guerre contre la pauvreté, déclarée officiellement au début des années 1960 par l’administration Johnson, à une forme de guerre contre les pauvres sous les administrations Nixon, puis Reagan et même Clinton (avec l’avènement du «workfare»).

    INEGALITES

    L'Observatoire des inégalités - Comment les syndicats contribuent à réduire les inégalités de revenus

    Présents dans l’entreprise, les syndicats influencent la politique salariale au profit des moins rémunérés. Le déclin du syndicalisme est l’une des explication de la croissance des inégalités de revenus. Une analyse de Patrice Laroche, professeur en sciences de gestion à l’Université de Lorraine, extraite du site The Conversation.

    Les écarts de revenus se sont particulièrement accentués au cours des dernières décennies. Les 10 % les plus riches se sont enrichis plus vite [1] que les 90 % les plus pauvres dans de nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Or, un facteur peu évoqué dans les discussions sur les inégalités de revenus est l’influence des syndicats sur les politiques salariales. Que sait-on réellement du rôle joué par les organisations syndicales de salariés dans la répartition des richesses ?

    PROTESTATION

    Slate, Philippe Boggio - De Jean-Luc Mélenchon à la CGT, l'automne des protestataires

    Avec le lancement des premières réformes voulues par Emmanuel Macron, ils espéraient un «troisième tour social». Cet automne, le constat est rude. Les Français et les Françaises se sont très peu mobilisées. La cote de popularité des premiers opposants est en baisse. Le doute gagne: et maintenant, on fait quoi?

    Personne n’apprécie d’avoir à reconnaître haut et fort un échec, au moins à chaud. Il est humainement plus supportable pour l’ego, ou la sauvegarde d’une stratégie, de s’en prendre à l’autre. Non à l’adversaire, qu’on maudit, lui, pour sa seule victoire, se jurant bien de rendre celle-ci provisoire, mais aux siens, aux compagnons de lutte.

    COP 23

    Oxfam - COP 23 : un bilan amer pour les populations les plus vulnérables

    Après deux semaines de conférence des parties sur le climat (COP23), l’heure est au bilan. Cette COP a été présidée pour la première fois par un Etat insulaire frappé de plein fouet par les conséquences du changement climatique, les îles Fidji, mais s’est tenue à Bonn en Allemagne pour des raisons logistiques.
     
    Ce geste symbolique fort pour les pays les plus touchés par la crise climatique n’a malheureusement pas été suivi d’actions concrètes pour les soutenir.

    POPULISME

    Slate, Fabien Escalona - Populisme et radicalité: la confusion souveraine

    Dans son nouvel ouvrage «Peuple souverain», l'historien Pascal Ory se livre à une réflexion autour des notions de populisme et de radicalité. Peu confrontée aux travaux les plus récents sur le sujet, elle aboutit à des rapprochements douteux et n’évite pas certains poncifs.

    Vendredi 20 octobre, beaucoup d’auditeurs de la matinale de France Inter ont sursauté, tout comme Nicolas Demorand, le journaliste animateur de la tranche, face aux propos de son invité. En cause, une analogie douteuse de l’historien Pascal Ory, qui n’a pas hésité à qualifier Mussolini, le dirigeant fasciste ayant commencé sa carrière au sein du Parti socialiste italien, de «Mélenchon de 1914». Venu défendre son nouvel essai publié par Gallimard, Peuple souverain, Ory n’appartient pourtant pas à la tribu des polémistes médiatiques n’existant que par ce genre de saillies.

    PS

    20 minutes - Congrès du PS: Qui est Luc Carvounas, l’ancien vallsiste qui veut le «rassemblement de la gauche»?

    POLITIQUE Le député socialiste doit annoncer sa candidature au poste de Premier secrétaire jeudi dans son fief d’Alfortville

    Lorsqu’on l’interroge sur sa volonté d’être le futur patron du Parti socialiste, Luc Carvounas évacue la question d’une pirouette : « Je ne suis pas candidat pour l’instant, mais ça ne saurait tarder, à lire ce qui en est dit dans la presse… ».

    Le député Nouvelle gauche du Val-de-Marne se concentre pour l’instant, dit-il, sur son « tour de France » des fédérations. Du moins, pour quelques heures encore, car jeudi soir, le socialiste se lancera dans la course lors d’une réunion publique à Alfortville, son ancien fief du Val-de-Marne. « On devrait y voir un peu plus clair dans les jours qui viennent », glisse-t-il, avec malice.

    Libé - Au PS à l’heure du PSE, les futurs limogés sortent du silence

    Un plan de sauvegarde de l’emploi prévoit la suppression de 67 des 97 postes de permanents au siège du parti, ruiné par ses revers électoraux. Des salariés dénoncent son ampleur.

    Ouest France - Le Congrès du PS pourrait finalement être organisé les 7 et 8 avril

    Le Congrès du PS, initialement annoncé pour février/mars, pourrait finalement être organisé les 7 et 8 avril, selon des membres de la commission statutaire chargée de réfléchir à son organisation interrogés par l’AFP.

    La commission présidée par l’ancien ministre François Lamy va proposer ce calendrier au Bureau national du PS mardi, selon des membres de la commission statutaire chargée de réfléchir à son organisations, confirmant des informations du Figaro. Il devra encore être approuvé par le Conseil national du PS le 9 décembre.

    Libé - PS : Najat Vallaud-Belkacem, candidate malgré elle ?

    Après juin et sa débâcle aux législatives, la figure socialiste a pris du recul vis-à-vis de la politique. Au sein de son parti, en déroute depuis la fin du quinquennat Hollande, plusieurs cadres l’imaginent en première secrétaire. Au risque de lui brûler les ailes.

    Huffington Post - Najat Vallaud-Belkacem à la tête du PS? Les hollandais tentent de lui barrer la route

    Stéphane Le Foll devrait être candidat pour diriger le PS. L'ancienne ministre de l'Education envisagerait d'y aller aussi.

    Elle n'est même pas encore candidate qu'elle fait déjà l'objet d'un tir de barrage. Retirée de la scène médiatique depuis sa défaite aux législatives, Najat Vallaud-Belkacem serait dans les starting-blocks pour annoncer sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste.

    Le Figaro - Patrick Kanner : «Stéphane Le Foll peut être l'homme de la situation au PS»

    INTERVIEW - L'ancien ministre socialiste s'intéresse de près au congrès socialiste qui doit désigner l'année prochaine le prochain premier secrétaire. La démarche de Stéphane Le Foll lui semble pertinente.

    Le blog de Stéphane Le Foll - Pour l’avenir du Parti Socialiste, je choisis Jaurès

    Le Parti socialiste, après sa défaite, est condamné à se repenser dans son action, son organisation et son identité.

    Je choisis Jaurès à un moment où on se rappelle à juste titre Clémenceau. Il a été le père la victoire, il a gagné la guerre, Jaurès est mort assassiné pour gagner la paix;

    Je choisis Jaurès parce que quand Dreyfus était accusé, il a choisi "l'humanité" plus que la lutte des classes;

    Je choisis Jaurès car il voulait faire l'Europe, celle qui "libérera les vaincus des servitudes et des douleurs";

    Le Point - Filoche attaque son exclusion du PS en justice

    Selon ses avocats, en excluant du PS Gérard Filoche en raison de son tweet antisémite, le Bureau national du parti a outrepassé son pouvoir.

    Gérard Filoche contre-attaque. Après la décision du PS de l'exclure du parti, ses avocats estiment que la procédure n'est pas conforme aux statuts du parti et qu'elle "sera dénoncée devant le tribunal de Paris". "Le Bureau national du Parti socialiste dispose (...) d'un pouvoir d'exclusion limité aux membres ne soutenant pas un candidat du parti lors d'une élection (...) La décision du Bureau national est donc de nul effet et sera dénoncée devant le tribunal de Paris", écrit plus précisément le cabinet Tricaud Avocats.

    Le Monde - Gérard Filoche exclu du Parti socialiste après un tweet antisémite

    Cette figure de l’aile gauche avait publié vendredi soir un tweet visant Emmanuel Macron qui reprenait des codes de l’imaginaire antisémite.

    Le Parti socialiste avait prévenu : le cas Gérard Filoche serait réglé rapidement. Cela n’a pas tardé. Cette figure de l’aile gauche du PS a été exclue par sa formation mardi 21 novembre, soit quatre jours après la publication d’un tweet antisémite. Cette décision a été approuvée à l’unanimité par le bureau national du PS, en l’absence de M. Filoche.
     
     
    L'association anticorruption Cicero29 poursuit Jean-Jacques Urvoas pour «détournements de bien public». Elle lui reproche l'acquisition de sa permanence parlementaire, achetée via son indemnité de parlementaire, et sa mise en location depuis que l'ancien garde des Sceaux n'est plus parlementaire.
  • Slate, Fabien Escalona - Populisme et radicalité: la confusion souveraine

    Dans son nouvel ouvrage «Peuple souverain», l'historien Pascal Ory se livre à une réflexion autour des notions de populisme et de radicalité. Peu confrontée aux travaux les plus récents sur le sujet, elle aboutit à des rapprochements douteux et n’évite pas certains poncifs.

    Vendredi 20 octobre, beaucoup d’auditeurs de la matinale de France Inter ont sursauté, tout comme Nicolas Demorand, le journaliste animateur de la tranche, face aux propos de son invité. En cause, une analogie douteuse de l’historien Pascal Ory, qui n’a pas hésité à qualifier Mussolini, le dirigeant fasciste ayant commencé sa carrière au sein du Parti socialiste italien, de «Mélenchon de 1914». Venu défendre son nouvel essai publié par Gallimard, Peuple souverain, Ory n’appartient pourtant pas à la tribu des polémistes médiatiques n’existant que par ce genre de saillies.

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  • France Inter - Pascal Ory répond aux auditeurs de France Inter

    Pascal Ory nous parle de la notion de populisme dans son livre "Peuple souverain" aux éditions Gallimard. Le recours au peuple est-il synonyme de liberté? Comment illustrer la notion de populisme dans le monde politique actuel?

  • Pascal Ory répond aux questions de Nicolas Demorand

    Pascal Ory nous parle de la notion de populisme dans son livre "Peuple souverain" aux éditions Gallimard. Le recours au peuple est-il synonyme de liberté? Comment illustrer la notion de populisme dans le monde politique actuel ?

  • L'actualité des socialistes du 13 au 19 octobre

    Un peu d'histoire : Cette semaine la révolution d'octobre 17.... il y a 100 ans le 25 octobre.

    CHOMAGE

    Observatoire des inégalités - Chômage : les jeunes aux premières loges

    Entre 1975 et 2015, le taux de chômage a été multiplié par quatre pour les 20-24 ans et par presque autant pour les 25-49 ans. Depuis 2008, la crise a particulièrement touché les plus jeunes. Le taux de chômage des moins de 25 ans atteint désormais un niveau record en France. Mais les plus âgés ne sont pas épargnés non plus.

    État des lieux et évolution depuis 1975

    En 2015, plus d’un jeune actif sur cinq (22,1 %) de 20 à 24 ans est sans emploi, quatre fois plus qu’il y a quarante ans. La majeure partie de l’augmentation du chômage des jeunes a eu lieu en dix ans, entre 1975 et 1985 : le taux passe alors de 5,1 à 16,8 %. Les actifs de 25 à 49 ans sont beaucoup moins touchés que les plus jeunes en 2015.

    PAUVRETE

    Observatoire des inégalités - 600 000 pauvres de plus en dix ans

    La France compte entre 5 et 8,9 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2005 et 2015, le nombre de personnes concernées a augmenté de 600 000 personnes au seuil à 50 % et de près d’un million au seuil à 60 %. Principalement sous l’effet de la progression du chômage.

    La France compte cinq millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian   [1] et 8,9 millions si l’on utilise le seuil à 60 %, selon les données 2015 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,0 % et dans le second de 14,2 %. Au cours des dix dernières années (2005-2015), le nombre de pauvres a augmenté [2] de 600 000 au seuil à 50 % et d’un million au seuil à 60 %. Le taux de pauvreté s’est élevé de 0,5 point au seuil à 50 % et de 0,9 point au seuil à 60 %.

    Observatoire des inégalités - Qui sont les pauvres en France ?

    La moitié des pauvres ont moins de trente ans, autant disposent au maximum du brevet des collèges, un quart vivent au sein d’une famille monoparentale. Portrait de la population pauvre en France.

    Plutôt jeune, vivant en famille, peu diplômée, ouvrière ou employée : voici le portrait-robot d’une personne pauvre. Le plus souvent, on mesure la proportion de pauvres au sein d’une catégorie : par exemple, le pourcentage d’enfants en situation de pauvreté. Jamais ou presque on n’observe la composition de la population des cinq millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté (au seuil à 50 % du revenu médian   que nous utilisons). Parmi les pauvres, quelle est la part de jeunes, de vieux, de diplômés, d’ouvriers, d’immigrés ? Masquer cette répartition évite d’attribuer un visage concret à la pauvreté. On dispose pourtant d’éléments sur le sujet.

    BENJAMIN STORA

    Slate - Benjamin Stora, l'incontournable «monsieur Algérie», historien engagé

    Après l'engagement politique intense de sa jeunesse, Benjamin Stora a travaillé à une meilleure connaissance et compréhension de l'épisode douloureux de la guerre d'Algérie. Un travail d'historien, innovateur et parfois critiqué, qu'il a tenu à sortir des sphères académiques.

    Tous ses amis le disent: «Chez Benjamin, il y a un avant et un après la mort de sa fille». À la suite d’un long et douloureux rhabdomyosarcome, un cancer des muscles de la face, Cécile s’est éteinte en 1992 à l’âge de 12 ans. Peu avant que le diagnostic ait été posé, l’historien avait quitté les trotskistes où il avait milité pendant une quinzaine d’années. «J’avais intégré un groupe d’experts chez les socialistes. Ça a duré deux ans et puis il y a eu la maladie de ma fille et là, ça été fini», dit Benjamin Stora lequel, dans un premier temps, garde une carte au PS, puis s’en éloigne.

    ELECTIONS 2017

    Terra Nova - Elections 2017 : pourquoi l’opposition métropoles-périphéries n’est pas la clé

    Les résultats électoraux récents ont souvent été lus à la lumière d'une opposition entre centres et périphéries. Selon cette théorie, la distance des électeurs au cœur des métropoles serait une variable explicative de leur choix : les publics métropolitains seraient dans une dynamique d'adhésion au « système », à la mondialisation et au paradigme de la « société ouverte », et ceux des périphéries, au contraire, dans une dynamique de rejet se traduisant par une propension à voter pour le Front national. Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle de 2017 invitent à réviser ces représentations, ce qu'analyse Terra Nova dans cette note, qui vise, entre autres, à éviter les pièges du "cartographisme". Il ne s'agit pas de congédier la géographie mais à lui rendre sa complexité et à la remettre à sa juste place : non seulement notre système spatial ne se résume pas à une opposition centre vs périphérie, mais les critères territoriaux du vote doivent être réintégrés dans un ensemble de causalités où les facteurs économiques et sociaux, ainsi que les héritages politiques, jouent un rôle souvent tout aussi puissant.

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les trois quarts des élèves défavorisés étudient hors de l’éducation prioritaire

    Les trois quarts des élèves défavorisés n’étudient pas dans une école appartenant au réseau de l’éducation prioritaire. Ils ne bénéficient aucunement des mesures qui ne portent que sur ces réseaux. Extrait du Centre d’observation de la société.

    Les trois quarts des 3,2 millions d’élèves issus de milieux défavorisés [1] étudient dans des établissements qui ne sont pas intégrés aux réseaux dits « prioritaires » de l’éducation, selon les données du tableau de bord national publié par le ministère de l’Éducation nationale [2]. L’éducation prioritaire à pour objectif de compenser les difficultés économiques et sociales des habitants de certains quartiers en attribuant davantage de moyens aux établissements qui s’y trouvent. Mais ces territoires ne rassemblent qu’une partie très minoritaire des populations défavorisées.

    ASSURANCE-CHOMAGE

    Terra Nova - Gouverner l’assurance-chômage : entre étatisation et tripartisme de façade, quel chemin de réforme ?

    Ce rapport propose une évolution de la gouvernance de l'assurance chômage cohérente avec la volonté actuelle de réviser la place du « paritarisme de gestion » dans son organisation. Après avoir souligné les limites, mais aussi les réussites de cette organisation, ses auteurs écartent la piste d'une simple étatisation et envisagent deux chemins de réforme.

    INTERSECTIONNALITE

    Medium - L’intersectionnalité dévoyée : le cheval de Troie des islamistes

    Comment des militant.e.s féministes et homosexuel.le.s se réclamant de la gauche pour qui l’égalité est une valeur fondamentale peuvent-ils faire cause commune avec des mouvements religieux fondamentalistes proches des islamistes dont l’idéologie sexiste et homophobe n’est plus à démontrer ? La réponse se trouve dans ce mot dont le sens a été dévoyé, intersectionnalité.

    L’intersectionnalité est un concept visant à mettre en évidence la multiplicité des formes de discriminations : race, sexe, classe, handicap, âge, etc. Ce terme est apparu sous la plume d’une féministe et juriste afro-américaine, Kimberlé Williams Crenshaw dans un article paru à la fin des années 1980

    PS

    Marianne - Casse sociale : le PS officialise le licenciement d'une "soixantaine" de salariés

    Début août, "Marianne" révélait que le Parti socialiste préparait un plan de licenciement pour se séparer de plus d'un salarié sur deux. Le trésorier du parti vient d'annoncer ce 17 octobre sa mise en oeuvre.

    C'était une simple question de temps. Après les claques électorales du Parti socialiste, à la présidentielle et aux législatives, les salariés du PS se préparaient à l'idée. Dès août, Marianne avait eu vent d'un projet de plan de licenciement massif pour se séparer de plus de la moitié des permanents. Une casse sociale sans précédent.

    Le Point - Le PS va se séparer de la moitié de ses effectifs

    Selon "Le Monde", entre 50 et 70 personnes seront victimes d'un licenciement économique dans les jours qui viennent. Les difficultés financières continuent.

    On savait le parti en grandes difficultés financières. La vente du siège historique du PS rue de Solférino avait d'ailleurs fait grand bruit il y a quelques semaines, révélant au grand jour les graves soucis d'argent depuis les multiples défaites électorales : municipales, départementales, régionales, présidentielle et législatives. La facture salée de la campagne de Benoît Hamon (arrivé en 5e position au premier tour de la présidentielle) avait même créé le malaise au sein du parti, certains ténors réclamant des explications sur les lourdes dépenses effectuées par le candidat : après son année électorale désastreuse, le Parti socialiste est passé de 28 millions d'euros de budget annuel à seulement 8 millions, rappelle au Mondele trésorier du PS Jean-François Debat. Surtout quand la masse salariale s'élève à environ 12 millions d'euros annuels.

    IMMIGRATION

    Le Vent se lève - Le populisme démocratique à l’épreuve de l’immigration

    Ecrit par Raffaele Bazurli et paru initialement le 23 juin 2017 dans la revue italienne Senso Comune. Nous avons décidé de reproduire cet article afin d’offrir à nos lecteurs un point de vue étranger, qui peut être raffraichissant, sur une question qui fait débat. La traduction a été réalisée par Astrée Questiaux.

    À l’occasion des dernières élections présidentielles françaises, le mouvement « La France Insoumise » dirigé par Jean-Luc Mélenchon a fait grand bruit, pour avoir brisé, l’un après l’autre, de nombreux tabous de la gauche traditionnelle. L’immigration n’a pas fait exception. Mélenchon a sans cesse affirmé vouloir intervenir sur les causes des phénomènes migratoires : guerres, famines, changements climatiques. Mais ce n’est pas tout : il a également franchi le Rubicon au sujet des frontières. Bien que rappelant le devoir de solidarité à l’égard des demandeurs d’asile, il a toutefois soutenu l’idée que la France ne peut plus se permettre d’accueillir ceux qui arrivent à la recherche d’un travail, qu’on appelle les « migrants économiques ». Cela marque un changement radical, non seulement par rapport au reste de la sphère progressiste – qui en effet n’a pas lésiné sur les attaques à son encontre – mais aussi par rapport à la position de Mélenchon lui-même, il y a cinq ans, lorsqu’il était candidat à la présidentielle pour le « Front de Gauche ».

    HAMON

    Ouest France - À Nantes ce mardi, Benoît Hamon prépare la création d’un nouveau parti

    L’ex-candidat socialiste à la présidence de la République a lancé son propre mouvement, M1717, le 1er juillet dernier. Il a entrepris de l’organiser en lien avec ses partisans, qu’il rencontre en ce moment à l’occasion d’un tour de France des grandes villes. Objectif : jeter les bases d’un nouveau parti, impliqué dans un futur rassemblement de la gauche. Une consultation en ligne sera proposée d’ici quelques jours. En attendant, Benoît Hamon est à Nantes ce mardi 17 octobre.

    MACRON

    Paul Alliès - Macron et la réforme démocratique: En attendant Godot

    Beaucoup demandent de donner du temps à Emmanuel Macron avant de le juger à l’aune de ses promesses. Celles faites en matière de réforme démocratique ne sont pas secondaires. Et nous sommes de ceux qui les avons prises au pied de la lettre.
     
    Avec le discours de Versailles (le Parlement réuni en Congrès le 3 juillet 2017) ce qui était promesse est devenu projet. Un projet de réforme de la V° République assez ambitieux pour qu’on s’y intéresse de près : la réduction d’un tiers du nombre de parlementaires; la limitation du cumul des mandats dans le temps; l’introduction de la proportionnelle dans l’élection législative; la transformation du Conseil Economique, Social et Environnemental; la suppression de la Cour de Justice de la République; le renforcement du Conseil Supérieur de la Magistrature.

    Slate - Ce qui ne va pas avec le début de présidence d'Emmanuel Macron par Jean-Marie Colombani

    Les Français le connaissaient peu, voilà qu'il apparaît aujourd'hui en président narcissique, à tendance autoritaire. Le manque d'humilité du chef de l'État peut-il mettre à mal la promesse portée lors de la campagne présidentielle?

    Emmanuel Macron s’est auto célébré devant une audience record et s’est félicité de ses cinq premiers mois à l’Élysée. Il a raison. Car il avance, déroulant sa feuille de route et ses engagements de campagne, sans trop d’obstacles. Malgré une baisse de popularité elle aussi record, son meilleur argument est bien celui qu’il a utilisé: je fais ce que j’ai dit. En ces temps de grande méfiance vis-à-vis de la politique, il y a là un socle à partir duquel il pourra consolider sa position et rebondir. Son horizon est relativement dégagé: l’opposition est éclatée et il se passera du temps avant qu’une droite et une gauche réformiste puissent retrouver leurs esprits.

    MELENCHON

    L'arène nue - Lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon, par Ambroise de Rancourt

    Ambroise de Rancourt a 29 ans. Il est pianiste, diplomé du CNSM (Conservatoire national supérieur de musique) de Paris. Il n'est pas encarté à la France insoumise mais a voté pour Jean-Luc Mélenchon en 2012 et en 2017. Il lui écrit aujourd'hui pour exprimer des craintes et des griefs. 
     
    L'arène nue est plutôt un blog consacré à l'Europe, avec quelques exceptions. La publication de cette lettre en est une. Venant d'un électeur très informé, elle réaffirme utilement ce en quoi croit toute une partie de la gauche (hélas pas la partie la plus revendicative) et exprime ses inquiétudes quant à la généralisation des thématiques identitaires dans le débat public. Elle est d'utilité publique. 

    POPULISME

    Le Vent se lève - Le populisme fleurit là où on masque la lutte des classes – Entretien avec Guillaume Roubaud-Quashie

    Directeur de la revue Cause Commune, Guillaume Roubaud-Quashie est membre de la direction du PCF. A ce titre, il a dirigé l’organisation de la dernière université d’été du parti, lors de laquelle le populisme est entré au coeur des débats.

    Vous êtes directeur de la revue Cause Commune, éditée par le PCF et auparavant intitulée La Revue du projet. Pourquoi ce changement de nom ? S’agit-il, aussi, d’un changement de projet ?

  • Christophe Ventura : comprendre le populisme (de gauche)

    Entretien vidéo avec Christophe Ventura, chercheur à l'Iris (Institut de Relations Internationales et Stratégiques), réalisé par Fabien Escolana pour Medipart.

  • La Vie des Idées - Le populisme est un anti-pluralisme À propos de : Jan-Werner Müller, Qu’est-ce que le populisme ? Définir enfin la menace, Premier Parallèle

    L’omniprésence du terme « populisme » dans le débat public ne souligne que trop son ambiguïté sémantique et idéologique. Prétention à incarner à soi seul la volonté populaire, il est à la fois, pour J.-W. Müller, le reflet d’institutions politiques en crise, et une menace pour la démocratie.

    Recensé : Jan-Werner Müller, Qu’est-ce que le populisme ? Définir enfin la menace, Paris, Premier Parallèle, 2016, 183 p., 18€.

    Qui n’est pas populiste ?

    Le paysage politique mondial est indéniablement traversé aujourd’hui par une lame de fond semblant relever du populisme. Des États-Unis (Donald Trump) à la Grèce (Alexis Tsipras) en passant par la Hongrie (Victor Orbán), la France (Marine Le Pen), l’Espagne (Pablo Iglesia) ou encore l’Italie (Beppe Grillo) et l’Équateur (Rafael Correa), de nombreux acteurs politiques se sont ainsi vus accoler l’étiquette « populiste », en particulier par leurs adversaires.

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  • Pierre Rosanvallon répond aux questions d'Ali Baddou

    L'année aura été marquée par la montée des populismes. Du Brexit à l'élection de Trump, ce phénomène a pris une ampleur considérable. L'historien est l'invité d'Ali Baddou


    Pierre Rosanvallon répond aux questions d'Ali... par franceinter