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vie des idees

  • La Vie des Idées - Une France moins xénophobe ?

    On pourrait croire que les attentats islamistes favorisent le vote d’extrême droite, en confortant des tendances xénophobes et autoritaires au sein de la population. Les données disponibles sur les opinions des Français et la tolérance qu’ils professent dressent pourtant un tableau plus nuancé.

    Les attentats de janvier 2015, de novembre 2015 et de juillet 2016 ont marqué les Français. Ils ont choqué, entraîné des manifestations spontanées ou non, des minutes de silence improvisées ou institutionnalisées, et suscité des besoins d’interprétation et de cadres d’analyse (Truc, 2016). En cela la situation ressemble à celle qu’ont connue les Américains après le 11-Septembre, les Espagnols après l’attaque de Madrid en 2004 ou les Anglais après les attentats de Londres en 2005.

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  • La Vie des idées - Des politiques blancs comme neige

    Il n’y a pas qu’en France que la moralisation de la vie publique est devenue une urgence civique. Partout en Europe scandales et affaires déstabilisent les régimes démocratiques depuis 1989. La lutte contre la corruption supplanterait-elle les anciens clivages idéologiques ?

    Les questions de corruption, de favoritisme et d’influence des lobbies ont été omniprésentes dans la campagne présidentielle en France. Elles suscitent de nombreuses interrogations sur les rapports des hommes politiques avec l’argent, sur la pertinence des règles de droit et sur les réactions de l’opinion publique, en particulier les mesures de l’indignation. Ces questions dépassent de loin le cadre franco-français et l’actualité récente. Une histoire comparée de la corruption, dans une perspective européenne, permet de saisir l’existence de phénomènes similaires dans des pays proches. C’est vrai outre-Rhin, dans une société allemande souvent perçue comme intègre par les Français, ou en Roumanie, où les débats sur la corruption ont conduit des foules dans la rue au début de l’année 2017.

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  • La Vie des Idées : Entretien avec Florent Gougou, Un lepénisme ouvrier ?


    Entretien avec Florent Gougou par laviedesidees

  • La Vie des Idées - Le populisme est un anti-pluralisme À propos de : Jan-Werner Müller, Qu’est-ce que le populisme ? Définir enfin la menace, Premier Parallèle

    L’omniprésence du terme « populisme » dans le débat public ne souligne que trop son ambiguïté sémantique et idéologique. Prétention à incarner à soi seul la volonté populaire, il est à la fois, pour J.-W. Müller, le reflet d’institutions politiques en crise, et une menace pour la démocratie.

    Recensé : Jan-Werner Müller, Qu’est-ce que le populisme ? Définir enfin la menace, Paris, Premier Parallèle, 2016, 183 p., 18€.

    Qui n’est pas populiste ?

    Le paysage politique mondial est indéniablement traversé aujourd’hui par une lame de fond semblant relever du populisme. Des États-Unis (Donald Trump) à la Grèce (Alexis Tsipras) en passant par la Hongrie (Victor Orbán), la France (Marine Le Pen), l’Espagne (Pablo Iglesia) ou encore l’Italie (Beppe Grillo) et l’Équateur (Rafael Correa), de nombreux acteurs politiques se sont ainsi vus accoler l’étiquette « populiste », en particulier par leurs adversaires.

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  • La Vie des Idées - Candidats sous pression ? À propos de : G. Courty, J. Gervais (dir.), Le lobbying électoral. Groupes en campagne présidentielle (2012), Presses Universitaires du Septentrion

    Les groupes d’intérêt interagissent constamment avec les élus et les partis politiques. Sont-ils pour autant si influents, notamment en période de campagne électorale ? Un ouvrage de politistes et de sociologues montre qu’en France pas plus qu’ailleurs, les lobbies ne font l’élection.

    Recensé : Guillaume Courty, Julie Gervais (dir.), Le lobbying électoral. Groupes en campagne présidentielle (2012), Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2016, 268 p., 25 €.
     
    Les travaux scientifiques ayant tenté d’appréhender la question du lobbying sous l’angle électoral sont rares. À l’exception de la science politique américaine, les recherches abordant respectivement les élections et les groupes d’intérêt sont restées cloisonnées : les travaux sur les élections tendent à se concentrer prioritairement sur la sociologie des électeurs ou sur les positionnements partisans, tandis que les recherches sur les groupes d’intérêt étudient peu l’influence du contexte électoral sur les actions menées par ces organisations (p. 14).
     
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  • La Vie des Idées - ¿ Que podemos ? Un parti en puissance

    La vitalité de Podemos fait figure d’exception en Europe. Le mouvement espagnol peut-il survivre à son institutionnalisation ? Son positionnement au-dessus du clivage droite-gauche reste-t-il d’actualité ? À ces questions, les militants du jeune parti offrent des réponses parfois contradictoires.

    En trois ans, Podemos a connu une croissance fulgurante. Le projet d’un mouvement politique anti-austérité a été lancé le 17 janvier 2014 par un groupe d’universitaires et de militants qui se sont présentés aux élections européennes quelques mois plus tard. Il s’agissait, dans un contexte de forte crise économique, sociale et politique, de « convertir l’indignation en changement politique ». Les fondateurs de Podemos cherchaient ainsi à donner une traduction électorale au mouvement des Indignés qui a émergé en Espagne à partir du 15 mai 2011 (le « 15M »), en portant leurs revendications pour une « démocratie réelle » et plus de justice sociale à l’agenda institutionnel. Ils ont de cette manière contribué à l’exception espagnole, qui met au centre du débat public la lutte contre les inégalités et la corruption quand l’Europe se tourne vers l’extrême droite. Leur proposition a tout de suite reçu un écho considérable : des assemblées territoriales ou thématiques appelées « cercles » se sont multipliées à travers le pays, en s’appuyant sur la dynamique du 15M. Dans les urnes, Podemos a créé la surprise en remportant près de 8 % des suffrages aux élections européennes du 25 mai 2014.

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  • La Vie des Idées - Les nouvelles classes populaires À propos de : Yasmine Siblot, Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Nicolas Renahy, Sociologie des classes populaires contemporaines, Armand Colin.

    Un ouvrage collectif dresse un panorama des classes populaires dans la France d’aujourd’hui. Les sociologues montrent que, si la catégorie conserve sa pertinence conceptuelle, son flou descriptif entretient aussi les instrumentalisations politiques.

    Recensé : Yasmine Siblot, Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Nicolas Renahy, Sociologie des classes populaires contemporaines, Paris, Armand Colin, 2015, 368 p., 34€.
     
    La société française contemporaine est-elle structurée en classes sociales ? Et comment décrire la population, statistiquement majoritaire, composée des ouvriers, des employés et des petits indépendants (commerçants, artisans et agriculteurs) ? Est-il pertinent, encore aujourd’hui, de parler de classes populaires ? Voici une série de questions sociologiques fondamentales, qui animent un grand nombre de recherches empiriques. L’ampleur du questionnement suscite pourtant le plus souvent des travaux éparpillés, focalisés sur une dimension du problème, ne permettant d’offrir que des réponses partielles et insuffisantes. L’impressionnant ouvrage que proposent les cinq auteurs de Sociologie des classes populaires contemporaines est, dès lors, fort bienvenu. À la suite d’autres entreprises récentes de synthèse, mais dans des formats plus succincts [1], il apporte une contribution déterminante aux débats contemporains sur les classes populaires et sur la structure sociale dans la France contemporaine.
     
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  • La Vie des Idées - Le maquis du Vercors et les raisons d’État À propos de : Paddy Ashdown (avec la collaboration de Sylvie Young), La Bataille du Vercors. Une amère victoire, Gallimard

    Les résistants du maquis du Vercors, selon Paddy Ashdown, ont été sacrifiés sur l’autel d’une stratégie nationale et internationale qui leur échappait totalement. L’ancien officier de marine s’interroge aussi sur l’opposition entre une armée de métier protégeant l’ordre établi et une défense nationale composée de volontaires en armes.

    Recensé : Paddy Ashdown (avec la collaboration de Sylvie Young), La Bataille du Vercors. Une amère victoire, traduit de l’anglais par Rachel Bouyssou, Paris, Gallimard, 2016, 490 p., 27,5 €.

    Cela mérite d’être souligné en ces temps où la révision malveillante sert si souvent de marchepied à la négation, Paddy Ashdown ne communie pas dans La Bataille du Vercors avec les tenants de la nouvelle doxa consistant à minorer, sinon à ridiculiser, la Résistance intérieure française [1]. Il se montre également sans concession pour les principaux responsables de la tragédie qui officient alors à Londres, Alger ou Washington. Dans une perspective globale, une ample documentation est mobilisée : archives publiques françaises, témoignages, sans oublier les travaux universitaires les mieux documentés (la dette envers Gilles Vergnon est justement reconnue [2]).

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  • La Vie des idées - Le tirage au sort, plus juste que le choix rationnel

    Jon Eslter est philosophe, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Rationalité et sciences sociales". Il explique dans cet entretien pourquoi il s'est peu à peu détaché des théories du choix rationnel, pour accorder sa confiance au hasard et au tirage au sort, moins porteur d'injustice lorsque la délibération est manifestement impossible.


    Le tirage au sort, plus juste que le choix... par laviedesidees

  • La Vie des idées - Les monnaies locales : un bilan d’étape

    Depuis 2014, les monnaies locales ont une reconnaissance légale en France. Mais elles n’ont pas attendu cette reconnaissance pour se diffuser en France et à l’étranger. Jérôme Blanc tire le bilan de ces expériences dont l’ampleur reste encore limitée.

    En juillet 2014, la loi dite Hamon portant sur l’économie sociale et solidaire innovait en reconnaissant, dans son article 16, les « titres de monnaies locales complémentaires ». Cette reconnaissance inédite au plan international est intervenue durant les travaux de la « Mission d’études sur les monnaies locales complémentaires et les systèmes d’échange local » pilotée par Jean-Philippe Magnen et Christophe Fourel, et dont le rapport final allait être publié en avril 2015 (Magnen et Fourel, 2015) ; elle en constitue un premier achèvement. Cet article de loi n’a pas créé un espace afin de développer des dispositifs jusque-là inexistants, mais il a cherché, au contraire, à fournir une sécurisation légale pour des expériences qui se sont démultipliées depuis le début des années 2010 en France, comme manifestation particulièrement dynamique d’un mouvement international ayant démarré au début des années 1990 aux États-Unis.

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