Les résistants du maquis du Vercors, selon Paddy Ashdown, ont été sacrifiés sur l’autel d’une stratégie nationale et internationale qui leur échappait totalement. L’ancien officier de marine s’interroge aussi sur l’opposition entre une armée de métier protégeant l’ordre établi et une défense nationale composée de volontaires en armes.
Cela mérite d’être souligné en ces temps où la révision malveillante sert si souvent de marchepied à la négation, Paddy Ashdown ne communie pas dans La Bataille du Vercors avec les tenants de la nouvelle doxa consistant à minorer, sinon à ridiculiser, la Résistance intérieure française [1]. Il se montre également sans concession pour les principaux responsables de la tragédie qui officient alors à Londres, Alger ou Washington. Dans une perspective globale, une ample documentation est mobilisée : archives publiques françaises, témoignages, sans oublier les travaux universitaires les mieux documentés (la dette envers Gilles Vergnon est justement reconnue [2]).
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