L’omniprésence du terme « populisme » dans le débat public ne souligne que trop son ambiguïté sémantique et idéologique. Prétention à incarner à soi seul la volonté populaire, il est à la fois, pour J.-W. Müller, le reflet d’institutions politiques en crise, et une menace pour la démocratie.
Qui n’est pas populiste ?
Le paysage politique mondial est indéniablement traversé aujourd’hui par une lame de fond semblant relever du populisme. Des États-Unis (Donald Trump) à la Grèce (Alexis Tsipras) en passant par la Hongrie (Victor Orbán), la France (Marine Le Pen), l’Espagne (Pablo Iglesia) ou encore l’Italie (Beppe Grillo) et l’Équateur (Rafael Correa), de nombreux acteurs politiques se sont ainsi vus accoler l’étiquette « populiste », en particulier par leurs adversaires.
Lire la suite
___________________
___________________